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Bibliographie de romans policiers, dont les auteurs sont originaires du Danemark, de Finlande, d'Islande, de Norvège et de Suède.
Ainsi que des littérateurs, vivant ou ayant vécu longtemps dans l'un de ces pays.
⛳ Dernière mise à jour le : 24 Avril 2025
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Source – Traduction – Note d'évaluation
⚞ Source du document
Édition revue et mise à jour à partir du document initial : Le Polar Scandinave (Revue Alibis N° 15).
Complétée avec certains commentaires provenant du chapitre : Articles et entrevues – Ces détectives qui venaient du froid ou La Filière scandinave (Revue Alibis N° 15, été 2005).
⚞ Traduction
La traduction du titre original pour les ouvrages non publiés en langue française, a été réalisée à l'aide d'un moteur de recherches, sauf mention précisant le nom de la traductrice ou du traducteur.
⚞ Note d'évaluation
Pour le premier ouvrage en version originale de Silje Osnes ULSTEIN (Voir ce nom), le tabloïd Verdens Gang (VG) accorde la note de 2 sur 6, un particulier donne un 3 sur 5, et le quotidien Dagbladet dit qu'il mérite 6 sur 6. Attribuer une note relève des goûts de chacun, et comme tous les goûts sont dans la nature, il n'y a pas de note d'évaluation sur ce site.
Contenu de ce document et classement des auteurs
⚞ Contenu
• Les titres parus en langue française depuis 1936.
• Des titres dont les droits de traduction ont été vendus à un éditeur francophone.
• Des ouvrages non traduits, complétant une série.
• Quelques auteurs, dont certains ont reçu un prix littéraire, non traduits en français.
Les références de coffrets réunissant plusieurs titres et les rééditions récentes, au même format et chez le même éditeur, ne figurent pas dans ce document.
⚞ Classement
• Par ordre alphabétique d'auteur selon l'alphabet latinЖ, les caractères nordiques sont classés sans leur accent (Angström, tréma, …) ou sans leur fusion (Æ est classé comme AE)⚻. Le caractère islandais « Þ » est classé comme « TH », et il n'y a pas d'auteur dont le nom commence par le caractère islandais « Ð » (« ð » en minuscule).
• Puis pour les séries, par ordre chronologique :
– francophone pour les séries traduites
– original pour les autres.
• Enfin, à l'intérieur de chaque série, par ordre de parution :
– francophone pour les ouvrages traduits
– original pour les autres.
Titre des personnages
Il existe des différences dans les niveaux hiérarchiques des forces de police, aussi bien entre les pays nordiques qu'entre les pays francophones. Par conséquent pour le titre des policiers, le terme d'enquêteur/enquêtrice a été utilisé, mis à part celui de commissaire que l'on retrouve dans de nombreux pays.
Origine et position des images
⚞ Origine
La plupart sont des liens vers d'autres sites Internet. Si vous constatez une zone blanche à la place de l'image, le site Internet correspondant est indisponible, l'image est endommagée, elle a été supprimée ou déplacée.
⚞ Position
Les images positionnées à gauche sont les photos des écrivains. Celles positionnées à droite sont des images d'illustration. Placez le curseur de votre souris sur l'image pour afficher la légende.
Les symboles utilisés
⚞ Carré entouré
▣ : Cliquez pour afficher une page apportant des précisions concernant le texte qui précède ce symbole.
⚞ La lettre grecque Omega
Ω : Cliquez pour accéder au site internet de l'auteur.
⚞ Les symboles de couleur orange
Ж Θ ⚻ ⊟ ♔ ⚒ ☘ ⊫
Ils indiquent des remarques placées à la fin de chaque titre.
CLASSEMENT
• Par ordre chronologique inverse des dates de parution.
• Sous réserve de changements (titre et/ou date) par les éditeurs.
• Sauf rééditions très récentes chez le même éditeur.
Viveca STEN ↣ Pistes noires ⏩ Série Hanna Ahlander & Daniel Lindskog, volet n° 4
Satu RÄMÖ ↣ Rósa & Björk ⏩ Pentalogie Hildur Rúnarsdóttir & Jakob Johanson, volet n° 2.
Arttu TUOMINEN ↣ La Honte ⏩ Série Delta, volet n° 4.
Michael HJORTH & Hans ROSENFELDT ↣ Le Fardeau du passé ⏩ Série Sebastian Bergman, volet n° 8.
Jørn Lier HORST & Thomas ENGER ↣ Faux-semblants ⏩ Série Blix & Ramm, volet n° 2.
Elina BACKMAN ↣ Méfions-nous de l'eau qui dort ⏩ Série Saana Havas, volet n° 2.
Camilla LÄCKBERG & Henrik FEXEUS ↣ Mirage ⏩ Trilogie Mina Dabiri & Vincent Walder, volet n° 3.
Emelie SCHEPP ↣ Jusqu'au dernier battement ⏩ N'appartient à aucune série.
Alex AHNDORIL ↣ Meurtre au manoir ⏩ Série Julia Stark, volet n° 1.
Jo NESBØ ↣ Les Maîtres du domaine ⏩ Diptyque Les frères Opgard, volet n° 2.
Agnes RAVATN ↣ Les Invités ⏩ N'appartient à aucune série.
David LAGERCRANTZ ↣ Tenebrae ⏩ Trilogie Hans Rekke & Micaela Vargas, volet n° 3.
Camilla GREBE ↣ Les Ténèbres de Mörkret ⏩ Série Les filles et l'obscurité, volet n° 7.
Laura LINDSTEDT & Sinikka VUOLA ↣ 101 Façons de tuer son mari ⏩ N'appartient à aucune série.
Sara STRÖMBERG ↣ Terrain glissant ⏩ Trilogie Vera Bergström, volet n° 2.
Gunnar STAALESEN ↣ 2020. Post Festum – Le roman de Bergen ⏩ Série Varg Veum, détective privé.
Lilja SIGURÐARDÓTTIR ↣ Noir comme la neige ⏩ Pentalogie Áróra & Daníel, volet n° 3.
Niklas NATT OCH DAG ↣ La Malédiction des Stensson ⏩ Série La Suède du XV° siècle, volet n° 1.
Anna JANSSON ↣ Comme un pantin ⏩ Série Kristoffer Bark, volet n° 3
Eva Björg ÆGISDÓTTIR ↣ Les Enfants qui blessent ⏩ Série Elma & Sævar, volet n° 5).
Aslak NORE ↣ Piège à loup ⏩ N'appartient à aucune série.
Pascal ENGMAN ↣ Les Veuves ⏩ Série Vanessa Frank, volet n° 3.
Antti TUOMAINEN ↣ Un Castor de dix-huit mètres ⏩ Trilogie Henri Koskinen, volet n° 3.
Arnaldur INDRIÐASON ↣ Les Lendemains qui chantent ⏩ Série Konráð, volet n° 6.
Katrine ENGBERG ↣ Classée sans suite ⏩ Trilogie Liv Jensen, volet n° 1.
ADELON, Sven (Norvège, 1894 – 1973)
Pseudonyme de Thomas CHRISTENSEN
Le Fuyard du Kremlin, Paris, Éditions des Portiques, 1931, 225 pages, traduit par E. Gaebelé-Cekhanovski. Édition originale : Flukten fra Kreml, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 25 mai 1930.
ADLER-OLSEN, Jussi (Danemark, 1950 – ) Ω
Nom complet : Carl Valdemar Jussi Henry ADLER-OLSEN.
Décalogie Carl Mørck, les enquêtes du département V
Miséricorde, Paris, Albin Michel, 2011, 489 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32817 : Policier/Thriller), 2013, 528 pages. Édition originale : Kvinden i buret : Krimithriller, Copenhague : Politikens Forlag, 28 mai 2008. [Le 2 mars 2002, la jeune, belle et célibataire Merete Lynggaard part en voyage à Berlin, avec son jeune frère handicapé physique et mental. Par une splendide journée d'hiver, sur le bateau qui fait la traversée⚻ entre les ports de Rødby et de Puttgarden, elle disparaît.
Elle est vice-présidente du parti démocrate, et porte-parole pour les questions de santé. Elle incarnait l'avenir du Danemark, et certains la voyaient comme Première ministre. On envisage meurtre, enlèvement, suicide ou disparition volontaire, et la police déploie de grands moyens pour la retrouver, mais sans résultat.
Cinq ans plus tard, un député critique fermement le nombre d'affaires criminelles non résolues. Son discours au FolketingetЖ reçoit un bon accueil chez les parlementaires. Le gouvernement décide d'accorder des crédits supplémentaires à la police.
Les agents de la force publique mènent une opération qui provoque la mort d'un d'entre-eux, un autre est paralysé sur son lit d'hôpital, et une balle a éraflé le cuir chevelu de Carl MørckΘ. Ce dernier, né le 8 juillet 1965, reprend son service après un arrêt maladie dû à cette affaire, mais certains de ses collègues ne veulent plus de lui.
Le puissant syndicat des policiers veille au respect des procédures. Les enquêteurs opposés à Carl Mørck, arrivent à convaincre leur chef de s'en débarrasser. Leur idée est de le nommer à la tête d'une nouvelle unité quasiment fictive, chargée des enquêtes non élucidées. Ceci non seulement pour la ville de Copenhague, mais aussi dans l'ensemble du Danemark.
Les contestataires expliquent que cela servira à rassurer le gouvernement, et à justifier les moyens supplémentaires alloués. Carl Mørck est installé seul dans un bureau au sous-sol, où il occupe son temps avec des jeux vidéo. Après plusieurs jours, en n’oubliant pas de faire la sieste dans son fauteuil, un homme est affecté dans son service.
Le nouveau venu au département V⊟ se nomme Hafez el-Assad, c'est un Syrien né en 1970. Ses fonctions sont diverses, chauffeur, chargé de préparer le café, ou garçon de courses. Tous deux rouvrent le dossier Lynggaard, et parallèlement, la brigade criminelle enquête sur le meurtre d'un cycliste qui s'est déroulé dans le Valbyparken⚒.]
Profanation : La deuxième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2012, 533 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33199 : Policier/Thriller), 2014, 571 pages. Édition originale : Fasandræberne : Krimithriller, Copenhague : Politikens Forlag, 2008. [Après des vacances d’été bien méritées, Carl Mørck reprend le travail dans son bureau au sous-sol. Une nouvelle recrue arrive dans l’effectif du groupe, elle se nomme Rose Knudsen et elle est née en 1980. Elle a les qualités et rêvait d'être policière, mais ce n’est pas possible, elle a échoué à l’examen du permis de conduire.
Après avoir travaillé un an dans un autre commissariat, elle a été mutée à la suite d’une guéguerre interne. Elle se moque ouvertement de son chef, disant qu’il a des chaussures noires de 1945 et une calvitie en forme de cul. En parlant de sa sœur, elle peut passer des heures pour ne rien dire, et sa prétendue mission est d’agencer les bureaux.
Le supérieur de la nouvelle arrivante n’est pas enchanté, et pense s’en débarrasser le plus vite possible. Dans d’autres services, elle est connue pour avoir semé la pagaille. La jeune et belle est également encline à ne faire que ce qui lui plaît. Juchée sur des talons hauts, vêtue de sombre, elle va prouver son utilité lorsque les autres auront besoin de renseignements.
Le chef du département V trouve un dossier sur son bureau, mais savoir pourquoi et qui l’a déposé est un mystère. Cela concerne le double assassinat, le 2 août 1987 sur la côte Nord, d'un jeune de dix-huit ans et de sa sœur de dix-sept ans. Dans une villa, Søren Jørgensen a été tué avec un marteau et Lisbet a été violée et torturée à mort.
Un groupe d'étudiants qui passait la fin de la semaine à proximité était soupçonné, mais la police manquait de preuves. Neuf ans après les faits, l'un des suspects s’est présenté sans raison apparente, il a avoué puis il a été condamné. L’enquêteur principal pense que le fait qu’il ait été destinataire de ces documents est une erreur.
Néanmoins, après avoir parcouru les papiers relatifs à cette affaire, Carl Mørck constate qu’il reste des zones d'ombre. Dans la rue, il est approché par un homme apparemment confus qui prétend être le père des victimes. L’individu laisse une boîte, contenant ce qu'il collectionne sur l'affaire depuis des années, puis se suicide le lendemain.
Carl Mørck et Hafez el-Assad décident d’aller sur la scène du crime, restée inoccupée à ce jour, dans une forêt de conifères. Rien n’a bougé depuis deux décennies, y compris le jeu de Trivial Pursuit, éclaboussé de sang. À l’époque des faits cet élément aurait dû être saisi, et renseignement pris, il est rangé avec les autres pièces à conviction.
La peine infligée au meurtrier était légère, et chef du département V pense que quelque chose est pourri au Danemark. L’équipe découvre que dans le secteur de RørvigЖ, beaucoup de gens ont été agressés ou ont disparu. Toutes les pistes mènent aux anciens de l'internat de Rødovre⚒, une école pour fils à papa les plus riches du pays.
Des six personnes visées par l’enquête initiale, Kristian Wolf est mort en 1996 dans un absurde accident de chasse. Aujourd’hui Torsten Florin est créateur de mode, Ditlev Pram est chirurgien plasticien et Ulrik Dybbøl Jensen est analyste financier. Bjarne Thøgersen était d’origine modeste, mais en prison son compte bancaire grossit beaucoup.
Dans les archives, le trio de recherches tombe sur l’appel au numéro des urgences d'une jeune femme paniquée. Lorsque les deux jeunes ont été tués, Kirsten-Marie “Kimmie” Lassen menait une vie agréable. Elle semble être liée au crime, et pourrait être la clef de l’énigme, mais depuis elle a disparu sans laisser de trace.
Herbert Pram, ministre de la Justice et frère de Ditlev, demande au chef de la police que Carl Mørck laisse l'affaire en l'état. Pour ce rebelle contre l'autorité, lui interdire quelque chose est la meilleure façon d’obtenir l’inverse. Pour interroger un ancien pensionnaire, il se déplace à Madrid et constate qu’on lui a volé son portefeuille dans le métro.
En sortant de son entretien avec Kyle Basset, l’enquêteur est convaincu de la culpabilité des ex-étudiants. Ces jeunes avaient formé un groupe, ayant comme objectif de reproduire la violence du film “Orange mécanique”⊟. Carl Mørck est bien décidé à mettre sous les verrous ce groupe de sadiques, malgré leurs relations avec les puissants.
Hafez el-Assad doit retrouver Kimmie Lassen, qui vit maintenant avec les sans abri dans les rues. Elle est guidée par des voix intérieures, à la fois mentalement dérangée et intelligente, mais avec la volonté de se venger. Elle a été victime d’un viol collectif suivi d’un passage à tabac, et elle veut continuer de tuer ses anciens camarades.]
Délivrance : La troisième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2013, 668 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33598 : Policier/Thriller), 2015, 744 pages. Édition originale : Flaskepost fra P : KrimithrillerЖ, Copenhague : Politikens Forlag, 2009. [En Écosse, dans la localité de Wick, une bouteille est restée quinze ans sur le rebord d'une fenêtre. La feuille de papier qui est à l'intérieur se termine par une signature commençant par la lettre P, le texte est écrit en danois avec du sang, mais il est difficile à lire.
L'objet arrive au département V, et les enquêteurs déchiffrent sur le document le mot « HJÆLP » [Au secours]. Carl Mørck et son équipe comprennent que c'est le dernier signe de vie de deux jeunes enlevés dans les années 90. Mais qui sont ces victimes ? Pourquoi n'ont-elles jamais été portées disparues ? Les membres du département V sont confrontés à un tueur psychopathe doublé d'un fanatique religieux, et réalisent que le ravisseur est toujours actif.]
Dossier 64 : La quatrième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2014, 608 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34001 : Policier/Thriller), 2016, 664 pages. Édition originale : Journal 64, Copenhague : Politikens Forlag, 2010. [La tenancière d'une maison de prostitution est assassinée dans le quartier de VesterbroЖ, au Nord-Est de Copenhague. Cela incite Rose Knudsen, qui fait partie de l'équipe de Carl Mørck, à regarder de plus près le dossier d'une prostituée et d'autres personnes qui ont disparu dans un laps de temps très court en 1987.
L'enquête va révéler les sévices qui ont été infligés à certaines femmes, de 1955 à 1961 sur l'île de Sprogø⚒, où elles étaient avortées de force et stérilisées à leur insu.]
L'Effet Papillon : La cinquième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2015, 648 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34522 : Policier/Thriller), 2017, 729 pages. Édition originale : Marco effekten : Krimithriller, Copenhague : Politikens Forlag, 2012. [Marco, âgé de quinze ans, a passé sa vie dans une bande de gitans dirigée de façon dure et cynique par son oncle Zola. L'adolescent n'a jamais été autorisé à fréquenter l'école, il a réussi à s'instruire en lisant des livres. Son groupe a voyagé à travers l'Europe avant de se retrouver au Danemark, et ce jeune est l'un des rares à s'exprimer assez bien en danois.
Une nuit, l'enfant découvre que son parent envisage de le mutiler, pour qu'il inspire plus de compassion et rapporte plus d'argent. Marco décide de s'enfuir, par hasard il découvre le cadavre d'un homme, et son oncle ne veut pas que le jeune parle. Se cacher n'est pas une chose facile quand on a toute la pègre de Copenhague sur le dos, et que l'on est recherché par l'équipe du département V.]
Promesse : La sixième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2016, 649 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34842 : Policier/Thriller), Copenhague : Politikens Forlag, 2018, 768 pages. Édition originale : Den Grænseløse : Krimithriller, 2014. [En 1997 sur l'île de BornholmЖ, une jeune fille joyeuse qui a disparu d'un lycée, Alberta Goldschmid, est retrouvée morte dans un arbre et l'affaire est restée non élucidée.
De nos jours, un enquêteur local téléphone à Carl Mørck au milieu de son habituelle sieste matinale. Peu après, lors de la fête organisée à l'occasion de son départ de la police, le collègue de Carl Mørck se suicide en public. Le département V envoie certains de ses membres sur les lieux de la tragédie, et ils sont confrontés à une secte.]
Selfies : La septième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2017, 650 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35231 : Policier/Thriller), 2019, 768 pages. Édition originale : Selfies : Krimithriller, Copenhague : Politikens Forlag, 7 octobre 2016. [La direction de la police constate que le taux de résolution des affaires dans le département V, est bien inférieur au niveau attendu. Carl Mørck et son équipe doivent impérativement prouver leur efficacité.
Une femme âgée est assassinée dans un jardin. Des jeunes filles rêvent de devenir des vedettes de télé-réalité, mais un chauffard veut les éliminer une par une. Celles-ci encaissent les aides sociales et sont maquillées à outrance, mais ne font aucun effort pour travailler, elles passent leurs journées à faire des égoportraitsЖ.
Une troisième affaire vient s'ajouter aux deux autres, l'équipe du département V est confrontée aux sérieux problèmes mentaux d'une des leurs. Rose Knudsen a une nouvelle crise plus profonde que les précédentes, sombre peu à peu dans la schizophrénie et doit être hospitalisée.]
Victime 2117 : La huitième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2020, 540 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36051 : Policier/Thriller), 2021, 617 pages. Édition originale : Offer 2117 : Krimithriller, Copenhague : Politikens Forlag, 14 juin 2019. [Hafez el-Assad, a toujours dit qu'il était d'origine syrienne, mais personne n'a pu le vérifier. Depuis dix ans, il fait partie de l'équipe du département V où son humour et ses histoires de chameaux sont appréciés. Il a démontré ses capacités dans des domaines les plus inattendus, ainsi que de grandes connaissances linguistiques. Mais qui est-il vraiment, comment a-t-il acquit ces compétences, d'où vient-il et quels secrets cache-t-il ?
Une embarcation d'immigrants qui a chaviré au large de Chypre a entraîné des noyades dont celle d'une personne âgée. C'est le deux mille cent dix-septième mort parmi ceux qui tentent de traverser la Méditerranée. Lorsque la mer a déposé le corps de cette femme sur la terre ferme, le journaliste espagnol Joan Aigauder arrive sur les lieux. Cherchant à redorer son blason, il publie un article comportant la photo de la victime, avec en arrière-plan deux femmes.
Lorsque ce cliché arrive entre les mains d'Assad, cela le plonge dans une dépression, car les trois personnes ont un lien avec son passé familial enfoui. La victime lui a sauvé la vie, ainsi que celle de sa famille, en 2003. Seule Rose peut l'aider à surmonter les démons qui sommeillent en lui. Elle a été récemment dans une situation similaire, dont aujourd'hui elle garde encore les séquelles.
Au centre de l'Europe commence un compte à rebours de treize jours, dirigé par par l'Irakien Ghaalib. Cet homme est l'un des bourreaux les plus brutaux de la prison d'Abou Ghraib, à l'époque de Saddam Hussein. Ce tueur sans scrupules veut se venger d'un des hommes de Carl Mørck, plus précisément Hafez el-Assad, et se lance dans une opération terroriste très importante sur le sol européen.
Parallèlement, les membres du département V sont confrontés à deux autres problèmes. En premier, celui de la mort subite leur chef Lars Bjørn, alors qu'il faisait du sport. Ensuite Rose et Gordon doivent empêcher d'agir un adolescent mentalement perturbé. Chez ce dernier, l'article de Joan Aigauder a déclenché des pulsions meurtrières.
Le jeune Alexander appelle la police avec des cartes téléphoniques volées, pour ne pas être repéré. En dépendance aux jeux vidéos, il menace de décapiter ses parents avec un sabre de samouraï. Dans ses conversations avec département V, il dit qu'il déteste ses parents, et que sa vie n'a pas de sens. Sur son ordinateur, lorsqu'il aura atteint les 2117 morts virtuels dans le jeu « Kill Sublime », il passera à l'acte.
L'adolescent dit qu'il continuera ensuite à faire des victimes dans les rues de Copenhague. Carl Mørck doit établir avec l'aide de Mona, sa compagne, le profil psychologique du jeune homme. Concernant le problème de l'adolescent, qui veut se venger d'une éducation froide et gâtée, elle dit : « L'acceptation de soi et l'indifférence sont les fléaux de notre temps ».]
Sel : La neuvième enquête du département V, Paris, Albin Michel, 2022, 560 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36934 : Policier/Thriller), 2023, 672 pages. Édition originale : Natrium Chlorid, Copenhague : Politikens Forlag, 4 novembre 2021. [En 1988, un commerce de réparation automobile est détruit dans un incendie, et des morts sont à déplorer. Les victimes sont Ove Wilders, le propriétaire de l'entreprise, ses quatre employés et un enfant. L'enquêteur Marcus Jacobsen soupçonnait un acte délibéré, l'affaire n'a pas été résolue, mais elle n'a jamais quitté son esprit.
En 2020 une femme, Maja Petersen, se suicide le jour de ses soixante ans, après un traumatisme. Elle était la mère de Max, le garçon de trois ans décédé en 1988 dans le garage où elle faisait réviser sa voiture. Aujourd'hui l'enquêteur est devenu le chef de la Brigade Criminelle, et ce fait divers l'incite à reprendre le dossier.
En parcourant les rapports de l'époque, il constate qu'il s'était focalisé sur les effets de l'explosion, et avait négligé un détail. Devant l'atelier, on avait trouvé un tas de sel haut de neuf centimètres, non pas destiné au déneigement, mais du sel de table. Marcus Jacobsen vient en parler à Carl Mørck, mais cela ne semble pas intéresser ce dernier.
Comme son supérieur insiste, le chef du département V et ses adjoints analysent l'affaire. Rapidement, ils constatent que le patron et ses mécaniciens escroquaient leurs clients. Ceux-ci étaient attirés par une offre bon marché, puis on leur facturait des travaux inutiles ou non réalisés.
Est-il possible qu'un client mécontent soit l'auteur de cette action, qui a tué plusieurs personnes ? C'est peu probable. Parallèlement, les enquêteurs cherchent dans les archives, des cas où le sel est mentionné. Au final, ils en trouvent plusieurs, dans lesquels cet ingrédient était à proximité des individus décédés.
Un schéma émerge, tous les deux ans quelqu'un est tué, sans que cela provoque de suspicion. Ces gens étaient tous coupables de cruauté, ou en voulant s'enrichir d'avoir fait du mal à d'autres. Le tueur choisit sa victime et et l'heure du décès avec soin et précision. Un même meurtrier peut-il agir depuis plus de trente ans ?
Une personne arrive dans le collimateur de Carl, Assad, Rose et Gordon. Le premier d'entre-eux se rend à l'université pour obtenir des renseignements au sujet de leur suspect. Malgré les vacances de Noël, il trouve Vera Petersen, une véritable mine d'informations, et dotée d'une mémoire phénoménale.
Carl Mørck n'a pas le temps d'approfondir la dimension religieuse du chlorure de sodium, symbole du jugement divin. Un producteur de télévision, connu pour ses réalisations inhumaines, a été enlevé. Nul ne pouvait prévoir que cela deviendrait un travail difficile et complexe, qui obligerait les enquêteurs à se rapprocher davantage.
Les mesures prises à Copenhague pour lutter contre la pandémie, rendent leur tâche encore plus ardue. Dans sa vie privée, Carl Mørck a épousé Mona, la psychologue, et il est le père de la petite Lucia. Autrefois, on avait trouvé dans son grenier une valise avec de l'argent provenant du trafic de drogue, et il devient une cible pour le tueur.]
7 m2, Paris, Albin Michel, 2024, 624 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche : policier & thriller), 2025, 672 pages. Édition originale : Syv m2 med lås, Copenhague : Politikens Forlag, 2 novembre 2023. [Lorsque Carl Mørck a pris ses nouvelles fonctions, il venait d’être blessé lors de l’affaire du pistolet à clous. Anker Høyer, un collègue, avait été tué et un autre, Hardy Henningsen, a été grièvement blessé et il est resté paralysé. Dans le grenier du chef du département V, le défunt avait laissé un sac, et le propriétaire des lieux n’y pensait plus.
Ce bagage contenait une grande quantité de cocaïne et beaucoup d'argent, et lorsque l'objet a été découvert on a accusé les deux policiers. En garde à vue, on a tenté à plusieurs reprises de tuer Carl Mørck, et son avocat a été assassiné. Ajouté à d’autres preuves, le tribunal a décidé que le policier devait être détenu en attendant son procès.
Le lendemain de Noël 2020, il est menotté à l’arrière d'une voiture de police, qui roule en direction de Vestre FængselЖ. Incarcéré dans la cellule 417, il ne peut compter sur la police de Copenhague, et dans la prison il y a des individus dangereux. Son équipe a reçu l’ordre de leur patron, Marcus Jacobsen, de ne pas se mêler de cette question.
Mona, l’épouse du détenu, est à la maison avec la petite Lucia, leur fille, et elle ne sait pas quoi faire. Dans le premier volet de la série, avec l'aide d'Assad, il avait délivré Merete Lynggaard d’une longue captivité. Aujourd’hui cette dernière dirige une entreprise de sécurité florissante, et elle est heureuse d'utiliser ses ressources considérables pour l'aider.
La tête de Carl a été mise à prix pour un million de dollars, par des trafiquants de drogue néerlandais. Rose, Assad et Gordon ne tiennent pas compte des instructions qu'ils ont reçues. Avec Hardy Henningsen, qui se déplace à l'aide d'un exosquelette, ils tentent de démêler l'intrigue. Mais le puissant et brutal cerveau ainsi que son organisation, se rapprochent de plus en plus.] Dernier volet de la série en version originale.
La série « Département V » continue
⚞ Sous la direction de Jussi Adler-Olsen
L'auteur s'était toujours fixé comme objectif, de publier dix volets de la série Carl Mørck – Département V. Devant le succès de ses ouvrages, il voulait que la saga continue. Le premier contact avec celles qu'il avait choisi pour sa succession, a eu lieu lors de la Krimimessen 2021.
⚞ Les repreneurs
Ce sont Line Holm et Stine Bolther qui vont prendre le relai, Jussi Adler-Olsen est en arrière-plan, comme conseiller avec un droit de veto. Après une formation pour analyser en profondeur son style d'écriture, elles ont commencé en septembre 2023, le manuscrit du onzième opus.
Début 2024, peu après la parution du dernier tome de la série, les médecins ont diagnostiqué chez Jussi Adler-Olsen un cancer de la moelle osseuse en phase terminale. Pendant les six mois qu'il a passé au Rigshospitalet, et après qu'il soit rentré chez lui, il a supervisé le prochain titre.
Les deux rédactrices ont déclaré qu'elles étaient heureuses qu'il ait été avec elles, depuis la première idée jusqu'à la version finale.
⚞ Avec les mêmes acteurs
Carl Mørck, le personnage principal, est remplacé par une femme qui a une approche novatrice en matière d'enquête. Mais les autres membres de son équipe restent, avec les mêmes fonctions. Un résumé de ↣ Les âmes mortes ne chantent pas, est dans la section Polars non traduits.
Titres n'appartenant à aucune série
L'Unité alphabet, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2018, 640 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35622 : Policier/Thriller), 2020, 672 pages. Édition originale : Alfabethuset, Copenhague : Cicero, 18 novembre 1997. [En 1944, un P-51D Mustang, avion de reconnaissance photographique des Alliés, est abattu au-dessus de Dresde. Les deux pilotes qui ont sauté en parachute, James Teasdale et Bryan Young, savent qu'ils seront exécutés comme espions s'ils se font prendre.
Un train rapatrie du front russe, des Waffen-SS souffrants de problèmes physiques ou mentaux. À bord, les Britanniques prennent l'identité et les vêtements de deux Allemands morts. Puis ils poussent les corps de ces derniers à l'extérieur du convoi. Avec des tatouages de fortune, conformément au système SSЖ, ils inscrivent leur groupe sanguin.
Ayant trop bien simulé la folie, ils se retrouvent dans un hôpital psychiatrique militaire nommé Alfabethuset. Dans cet établissement situé près de Freiburg⚒, ils somnolent en raison des médicaments et des électrochocs qu'on leur administre. Ils doivent se méfier d'autres patients, qui simulent eux-aussi la démence pour échapper à la guerre.
En 1972, Bryan, le seul qui ait réussi à s'évader car il parlait allemand, revient lors des Jeux Olympiques de Munich. Il veut connaître le sort qui a été réservé à James, son compatriote. Plusieurs personnages sont réunis dans une intrigue, animée par la vengeance et la culpabilité du survivant.]
ADOLFSSON, Maria (Suède, 1958 – )
Nom complet : Maria Anna Katerina ADOLFSSON
Série Les îles Doggerland – L'enquêtrice Karen Eiken-Hornby
Faux pas : Doggerland, Paris, Denoël, (Sueurs Froides) 2019, 400 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, J'ai Lu (N° 13185 : Policier), 2021, 384 pages. Édition originale : Felsteg, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 22 mars 2018. [Nous sommes le lendemain matin d'Oistra, la grande fête annuellle des huîtres qui s'est déroulée sur Heimö. C'est la principale des îles Doggerland, une région (fictive) de la Mer du Nord située entre le Danemark, la Norvège et le Royaume-Uni.
Avec les deux autres îles, Noorö et Frisel, elles constituent le reste des terres qui, il y a des milliers d'années pendant la période glaciaire, unissaient les îles britanniques au continent européenЖ. Les habitants de ces îles ont des ancêtres venus des pays scandinaves, d'Angleterre, d'Écosse, des Pays-Bas et leur police ne dépend pas d'un autre pays.
Karen Eiken-Hornby, se réveille dans une chambre d'hôtel en compagnie du mauvais homme, son patron qui est en train de ronfler dans le même lit. Elle a aussi une gueule de bois monumentale, due à une forte consommation d'alcool pour essayer d'oublier son passé et ses idées de culpabilité. Elle réussit néanmoins à rentrer chez elle, dans le petit village de Langevik, au prix d'un effort important.
Le même matin dans une autre partie de l'île, une femme est retrouvée assassinée sur le sol de sa cuisine. La nouvelle frappe durement la petite communauté de l'île, très unie. L'enquêtrice Karen Eiken-Hornby, qui approche d'une cinquantaine d'années, est chargée de cette affaire. La tâche n'est pas facilitée, par le fait que son arrogant patron avait été marié à la victime. Ce dernier faisant officiellement partie des suspects, comment Karen peut-elle gérer la situation, sans dire à tout le service de police qu'il a un alibi solide ?
Cet homicide prend ses racines dans la remarquable communauté idéaliste fondée dans les années soixante-dix, ou alors avec un appel téléphonique le printemps dernier. Peut-être y a-t-il une part de vérité dans les commérages, au pub Haren, des habitants du village.
En même temps, une amitié grandit entre Karen et Sigrid, la fille de la victime. La policière veut à tout prix connaître la vérité et arrêter le meurtrier. Mais ses supérieurs ne veulent pas entendre parler de faits désagréables, elle devra donc adopter une position d'équilibriste.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Part de l'ange, Paris, Denoël, (Sueurs Froides) 2021, 448 pages, traduit par Marina Heide. Réédition : Paris, J'ai Lu (N° 13646 : Policier), 2022, 445 pages. Édition originale : Stormvarning, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 28 janvier 2019. [Gertrud Stuub, une femme âgée, avait rendez-vous avec son frère, pour assister à la messe de Noël. Après l'office religieux, ne l'ayant pas vu, elle part à la recherche de ce dernier. Elle marche d'un pas vif dans les bois, lorsqu'elle voit le chien de son frère aboyer. Arrivée au au bord d'une carrière désaffectée et inondée, elle aperçoit le corps de Fredrik. La victime est un professeur d'université à la retraite, passionné par l'histoire de son île natale.
Cela fait deux mois que l'enquêtrice Karen Eiken-Hornby souffre d'une douleur au genou. Lors de sa précédente enquête, le meurtre de Susanne, elle a été blessée et depuis elle boite. Elle fête Noël avec sa mère et le petit ami de celle-ci, Harry Lampard, âgé de soixante-seize ans. Sigrid, dix-neuf ans, la fille de son chef, est arrivée par surprise et occupe la chambre d'ami. Karen pensait passer les fêtes tranquillement, mais se voit comme la gérante d'un refuge pour sans-abri.
Jounas Smeed l'appelle et lui demande de se rendre sur l'île de Noorö, où il y a eu un décès. Elle demande à son supérieur, pourquoi a-t-elle été désignée alors qu'elle est en arrêt maladie. Ce dernier lui explique que les effectifs de police sont réduits à cause d'une épidémie de grippe. Son patron, qui part pour trois semaines en Thaïlande, s'est souvenu qu'elle avait de la famille à Noorö. La mère de Karen n'est pas heureuse qu'elle parte, et lui dit « Puisque tu vas dans ce lieu impie, tu salueras ta tante Ingeborg ».
Accompagnée de Kneought Brodal, Karen prend le bateau pour cette île, la plus septentrionale de l'archipel. Ce médecin légiste qui voyage avec elle, est aussi amical et accueillant qu'un Rottweiler. L'enquêtrice arrive sur la terre aride de son enfance, avec la neige et un blizzard glacial. Le docteur examine le corps de Fredrik Stuub, et ne tarde pas à constater des traces de coups. Elle demande à Thorstein Byle, le chef de la police locale, et à ses hommes de l'aider.
L'enquêtrice se demande pourquoi tuer un ancien biologiste, qui ne possédait aucune fortune. Ce territoire de Noorö se dépeuple, la pêche en mer décline, et la mine a été fermée il y a des années. Pendant très longtemps, un secret bien gardé a empêchée la policière de voir ses proches. Tôt ou tard, Ingeborg saura que Karen est sur l'île, mieux vaut donc lui rendre visite à tout de suite. Elle constate que sa propre famille, mais aussi les habitants font preuve d'une certaine réticence devant son l'enquête.
Après avoir mené la première partie de ses recherches, elle rentre chez elle pour quelques jours. Aylin est victime des violences de Bo Ramnes, son mari, mais n'en parle à personne. Cette femme a dû abandonner son travail pour être mère, par la volonté de son conjoint. Malgré la peur et la terreur, elle décide de s'enfuir avec ses deux enfants et se réfugie chez Karen. Avant de passer dans la salle de bain, Karen aide Aylin à se déshabiller, et voit les marques sur le corps de son amie.
Gabriel Stuub, le suspect numéro un du meurtre de son oncle, meurt le soir du Nouvel An. Les indices recueillis pointent vers la famille de l'enquêtrice, et cela gâche ses souvenirs d'enfance. L'un de ses cousins fait partie du gang Odin Predators, et Karen se demande s'il est impliqué dans ces meurtres. L'une des pistes suivies par la policière, mène à Groth, la célèbre distillerie locale de whisky. C'est le principal employeur, la fierté de l'île, et Gabriel avait une affaire en suspens avec les propriétaires. Pour Karen, cela devient un compromis difficile entre sa vie privée et son rôle dans la police.] Volet n° 2 de la série en version originale.
ÆGISDÓTTIR, Eva Björg (Islande, 1988 – )
Série L'enquêtrice Elma & son adjoint Sævar
Elma, Paris, Éditions de La Martinière, 2021, 496 pages, traduit de l'anglais (“The creak on the stairs”) par Ombeline Marchon. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5552 : Policier), 2022, 397 pages. Édition originale : Marrið í stiganum, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 24 avril 2018. [L'enquêtrice Elma Jónsdóttir a travaillé pendant des années à Reykjavík, au département des affaires criminelles. Aujourd'hui plus rien ne la retient, une relation sentimentale avec Davið, qui durait depuis neuf ans vient de se rompre douloureusement. Elle revient dans sa ville natale d'AkranesЖ, à environ une demi-heure de route de son ancienne affectation. Au pied du mont Akrafjall, c'est une ville de tous les jours, qui commence à devenir une banlieue de la principale agglomération du pays.
Elle retrouve sa famille, sa mère, son père et sa sœur aînée. Elle constate que la vie dans cette localité de sept mille habitants, est bien monotone par rapport à celle de la capitale. La nuit, on peut voir les lumières de Reykjavík de l'autre côté de la baie de Faxaflói⚒. Tout recommencer n'est pas facile, surtout dans une ville où tout le monde se connaît. Elle pense s'occuper de tâches routinières, ce ne sera pas aussi intéressant que de travailler pour la police de Reykjavík, mais c'est ce dont elle a besoin.
La tranquillité des lieux va vite être interrompue lors d'une froide nuit d'hiver avec un vent glacial. Deux adolescents découvrent dans la mer, au pied du vieux phare, le corps d'une jeune femme âgée de trente à quarante ans. Elle a été assassinée et l'affaire est confiée à Elma, son collègue Sævar et leur chef Hörður. Les enquêteurs cherchent l'identité de la victime, et pensent que ce doit être quelqu'un d'extérieur à la ville. Dans une communauté aussi réduite, on remarquerait vite si quelqu'un avait disparu.
Elma et son équipier apprennent que la défunte se nomme Elísabet Hölludóttir, et qu'elle est la mère de deux enfants. Elle n'est pas étrangère à la région, lorsqu'elle était jeune elle habitait la ville. Mais ensuite, dans les années 1990, avec sa génitrice elles ont déménagé. Les enquêteurs font part à Eirík, le mari d'Elísabet, du décès de son épouse. Ils veulent également savoir, si ce dernier a une responsabilité dans le meurtre. Hörður, le responsable de l'enquête, aimerait bien que le coupable ne soit pas un habitant de la ville.
Les policiers font une série de découvertes, une multitude de crimes longtemps enfouis dans le passé d'Elísabet. Dans une atmosphère claustrophobe, les fantômes d'abus sexuels contre des enfants, ressurgissent et continuent de résonner de nos jours. Elma doit faire face aux événements de sa propre vie, car elle a quelques mauvais souvenirs et sa sœur est de la vieille école. Mais aussi elle doit éviter des menaces de plus en plus sérieuses, et trouver le coupable avant qu'il ne soit trop tard.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Filles qui mentent, Paris, Éditions de La Martinière, 2022, 416 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5905 : Policier), 2023, 408 pages. Édition originale : Stelpur sem ljúga, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 10 octobre 2019. [Une jeune femme, Maríanna Þórsdóttir, est à la maternité et s'enfonce de plus en plus profondément dans la dépression. Elle est incapable de regarder son nouveau-né couché à côté d'elle, et de le prendre dans ses bras. Elle ignore totalement Hekla, sa fille.
Quelques années plus tard, les services de protection de l'enfance sont déjà intervenu par deux fois. La première a eu lieu alors que l'enfant avait trois ans, elle a été placée dans une famille d'accueil à BorgarnesЖ pendant trois jours. La seconde quand elle avait dix ans, elle a été éloignée pendant une semaine, toujours dans la même maison.
Après avoir été placée, la fillette était ramenée chez sa maman un week-end sur deux, par Sæann, qui en avait la garde. Puis les autorités ont jugé que l'enfant pouvait vivre chez sa mère biologique en permanence. Au fil des ans, la mère de substitution a officiellement et fermement demandé qu'on lui confie de nouveau Hekla, mais sans succès.
Un jour Maríanna disparaît, en laissant sur la table de la cuisine un message destiné à sa progéniture, qui a maintenant quinze ans. Elma et Sævar interrogent les proches et les voisins, puis concluent que cette femme, célibataire et alcoolique s'est suicidée. Sæann recueille de nouveau l'adolescente, et celle-ci semble heureuse.
Sept mois plus tard, deux garçons découvrent un corps dans une petite grotte du champ de lave de Grábrókarhraun⚒, dans le district de Borgarfjörður. C'est celui de Maríanna, et l’autopsie démontre que mutilée, elle a été la victime d'un meurtre. Elma et ses collègues du secteur Ouest de l'Islande, prennent l'affaire en mains, qui devient de plus en plus complexe et déroutante.
L'enquêtrice examine la relation entre Hekla et Maríanna, et au fur et à mesure des questions se posent. La liste des suspects augmente et un nouvel éclairage est jeté sur le passé de la victime. Bon nombre de personnes impliquées dans l'affaire, semblent garder quelque chose de secret, ce qui ne facilite pas l'enquête.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Les Garçons qui brûlent, Paris, Éditions de La Martinière, 2023, 423 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6152 : Policier), 2024, 384 pages. Édition originale : Næturskuggar, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2 novembre 2020. [Les voisins d’une maison entendent l'alarme du détecteur de fumée, et accourent pour vérifier s'il n'y a personne. Les pompiers interviennent en pleine nuit, alors que l’incendie se développe dans ce quartier résidentiel d'Akranes. On pensait que les habitants de cette demeure étaient absents, mais lorsque le feu est éteint, on découvre un corps dans une chambre.
C’est Marinó Finnsson, le fils des propriétaires, qui est allongé sur son lit comme s'il dormait. Elma ne comprend pas pourquoi, alors que les riverains ont été réveillés par le bruit, l’étudiant est resté dans la pièce. Après avoir pris beaucoup de somnifères, il était décédé avant le début du sinistre, et de plus la porte était verrouillée.
Rien n’indique que quelqu'un lui en voulait, mais son père travaille dans le domaine du capital-risque et ce dernier a des ennemis. Les enquêteurs apprennent qu’une fête s’est déroulée sur les lieux, à laquelle ont participé des jeunes du quartier. Les policiers veulent savoir qui étaient les participants, et où était Marinó lorsque les invités sont partis.
Quelques mois auparavant la Néerlandaise Lise, après la mort de son père, arrive comme fille au pair au service d’Unnar et de Laufey. Cette dernière est fière de son fils Andri, qui va intégrer une équipe suédoise de football [soccer]. Dans cette famille apparemment parfaite, Unnar est souvent absent, et l’employée a peu de personnes à qui se confier.
La jeune Batave avait été l’une des personnes conviées aux festivités, mais actuellement elle a disparu. Laufey est certaine d’avoir vu les bagages de Lise le soir du drame, mais le lendemain ils n’étaient plus là. Elle a donc supposé que la jeune fille était partie pour l’aéroport tôt le matin, mais elle n’est jamais arrivée aux Pays-Bas.
Le corps de celle qui s’est éclipsée, est retrouvé dans une annexe, sur le même domaine que le premier décès. L’enquêtrice et son supérieur, Hörður Höskuldsson, ont du mal à rester concentré. La première vient d'apprendre qu'elle est enceinte, et l’épouse du second a perdu son combat contre le cancer.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Clan Snæberg, Paris, Éditions de La Martinière, 2024, 399 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6365 : Policiers), 2025, 429 pages. Édition originale : Þú sérð mig ekki, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 25 octobre 2021. [Antépisode de la série] [Dans la ville d'Akranes, la famille Snæberg est riche et respectée, des photos de ses membres paraissent dans les journaux. Une fin de semaine de novembre 2017, elle a réservé l'intégralité d'un nouvel hôtel futuriste et de luxe, dans la péninsule de SnæfellsnesЖ. Après avoir vécu éloignés les uns des autres pendant des années, tous se retrouvent pour une réunion élargie, à l'occasion du centenaire du patriarche.
Petra Snæberg est une architecte d'intérieur à succès, venue avec son mari, et Lea, leur progéniture. L'époux est plutôt timide, il a travaillé dur toute sa vie, et ne s'intègre pas avec son entourage. En cadeau d'anniversaire, leur adolescente a reçu un portefeuille de grande marque et grosse somme d'argent.
Sur les réseaux numériques la jeune fille a également publié des égoportraits, et le tout attire de mauvaises personnes. Tryggi est un menuisier vieillissant, qui a du mal à éviter de boire, mais qui est toléré car il est le petit ami d'Oddný, la sœur de Petra.
Mais lorsque l'alcool coule à flot, de vieilles blessures se rouvrent, et les secrets du passé refont surface. Pendant les festivités, l'ambiance se dégrade, et des des éclats de voix se font entendre. Un corps est retrouvé sur le champ de lave à proximité, et les enquêteurs ont nombre d'individus soupçonnables.
Ce sont toutes les composantes de la tribu, ainsi que le personnel de l'établissement hôtelier. Dans la dernière catégorie, il y a Irma, qui ne veut pas partager ses chagrins et ses douleurs. La modeste employée est heureuse de rencontrer cette maisonnée, et de l’observer de près, de très près.
Ingólfur Hákonarson, le vieil homme, a fait fortune dans le secteur de la pêche. Le bâtiment où se déroulent les festivités est sans âme et sans rideaux au fenêtres, les lumières et les portes sont contrôlées par l’électronique. Elma travaille encore à Reykjavík à cette époque, ce sont Hörður et Sævar qui sont en charge de cette affaire.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Les Enfants qui blessent, Paris, Éditions de La Martinière, 2025, 400 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Édition originale : Strákar sem meiða, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 1° novembre 2022. [Arrivée à l’âge de sept mois, la petite Adda n’a plus avoir besoin d'être allaitée toutes les deux heures. Ses parents permutent la garde de l’enfant, Sævar utilise son congé de paternité pour rester avec sa fille. Après son congé de maternité, Elma pensait que son premier jour de travail, en décembre 2020, se déroulerait tranquillement.
Ses espoirs sont anéantis, lorsqu’une de leurs voisines appelle en disant qu'elle n'a plus de nouvelles de son fils. L’enquêtrice et son chef se déplacent jusqu’à la maison de vacances de la famille, située à la périphérie d'Akranes. Arrivés à Skorradal⚒, ils découvrent Thorgeir Reynisson, âgé de quarante et un ans, qui a été assassiné.
L’homme a été poignardé sept fois lors d'une attaque apparemment soudaine, et son décès remonte à quatre jours. Sur le mur, il y a une inscription faite avec le sang de la victime, “Ô Jésus, qui m'as aimé, et qui as lavé mes péchés dans ton sang”. Sur le plancher on peut voir la trace d’une grande tache d’hémoglobine, qui date de plusieurs décennies.
En tombant de son vélo Hörður s’est blessé, et il pleure toujours sa femme, décédée d’un cancer il y a un an, plus qu'il ne veut l'admettre. C’est donc Elma qui doit assumer la majeure partie du travail, dans ce cas complexe. Elle veut en apprendre le plus possible au sujet de la victime, mais les personnes interrogées semblent plus que réticentes.
En faisant du rangement dans leur nouveau logement, Sævar découvre une boite dans le garage. Elle a été oubliée par les précédents occupants des lieux, et contient le journal d'un adolescent. Ce document détaille un événement survenu dans un camp chrétien, durant une semaine d'août 1995, et qui n’a jamais fait l'objet d'une enquête.
L'auteur de ce texte et le défunt étaient voisins, et ils ont fréquenté cette base d’activités. Lors du séjour l’un des participants s’est noyé, et officiellement cela a été considéré comme un accident. Tous deux, et d’autres, partageaient la chambre numéro quatre avec le garçon mort par noyade.
Le carnet qu'il a mis au jour, et qui relatait des abus, des brimades et des viols, va avoir une incidence sur l'affaire dont est chargée sa compagne. Le couple reçoit des lettres anonymes, au sujet de l'accident qui a tué les parents de Sævar. Les secrets dans le passé de ce dernier, menacent de détruire son bonheur nouveau et celui de sa conjointe.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Prix littéraires
⚞ Le prix de L'oiseau noir (Svartfuglinn)
Eva Björg Ægisdóttir a reçu le 25 avril 2018, l'édition inaugurale du prix Svartfuglinn. C'est la récompense du meilleur polar écrit par quelqu'un n'ayant jamais été édité. Cet encouragement a été créé par Yrsa Sigurðardóttir et Ragnar Jónasson avec leur argent personnel, pour inciter les jeunes auteurs à écrire en islandais.
Vingt-trois manuscrits étaient en lice, et la lauréate a reçu 500 000 couronnes islandaises, ainsi qu'un contrat avec les éditions Bjartur og Veröld. Le jury était composé d'Yrsa Sigurðardóttir, Ragnar Jónasson et Bjarni Þorsteinsson, directeur de publication des éditions Veröld.
Sur la photo de remise du prix, de gauche à droite :
• Eliza Reid :
▹ L'épouse de Guðni Thorlacius Jóhannesson, le président de l'Islande à l'époque
▹ Elle a participé au Festival Les Boréales en 2023.
▹ Elle a conseillé les futurs touristes.
▹ Elle a publié : Les secrets des sprakkar : Ces femmes qui changent le monde.
• Ragnar Jónasson : Voir les titres à ce nom.
• Eva Björg Ægisdóttir : La récipiendaire.
• Yrsa Sigurðardóttir : Voir les titres à ce nom.
⚞ Le prix islandais du livre Storytel
Toujours pour le même ouvrage, le 22 mai 2020 elle a remporté l'une des catégories de l'Íslensku hljóðbókaverðlaunin (le prix islandais du livre Storytel). Après le vote des auditeurs et des producteurs de livres audio, un jury professionnel a choisi le lauréat parmi les cinq meilleurs titres. La romancière se dit honorée d'avoir reçu ce prix, et elle a publié un message sur les réseaux numériques.
⚞ Le prix de la Goutte de sang (Blóðdropinn)
Pour son ouvrage À la maison avant la nuit (Voir § Polars non traduits) elle a reçu le Blóðdropinn au titre de l'année 2023. C'est la contribution de l'Islande au prix de la Clef de verre, le prix du meilleur polar de tous les pays nordiques. La cérémonie s'est déroulée le mercredi 31 janvier 2024, et le prix lui a été remis par Guðni Thorlacius Jóhannesson, à l'époque président de l'Islande.
Avec cettte récompense, elle a reçu un chèque d'un montant d'un million de couronnes islandaises, offert par L'Association islandaise des éditeurs de livres (Félag íslenskra bókaútgefenda).
AHNDORIL, Alex (Suède) Ω
Pseudo des époux Alexandra COEHLO-AHNDORIL (1966 – ) & Alexander AHNDORIL (1967 – )
Série Julia Stark, détective privée
Meurtre au manoir, Paris, Buchet-Chastel, (Littérature étrangère), 2025, 320 pages, traduit par Isabelle Chéreau. Édition originale : Jag kommer att hitta nyckeln, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1° novembre 2023. [Julia Stark est une jeune femme intelligente, et une détective privée dont les bureaux sont à Stockholm. Elle rêvait d’intégrer la police, mais un grave accident d'avion où elle a perdu toute sa famille, l'en a empêchée. Maintenant elle a une grande cicatrice sur la joue, et elle utilise une canne car elle boite.
L'assistance lui permettant de se déplacer, a été fabriqué en alliage de titane spécialement pour elle, avec une poignée ergonomique. Après avoir déjeuné au restaurant, elle prend la rue Storgatan, puis celle de StyrmansgatanЖ jusqu'au numéro 15, son lieu de travail. En ce lundi du mois d'août, elle reçoit la visite inattendue de Per Günter Mott, que l'on appelle PG, l'un des copropriétaires d'une entreprise.
Dans son téléphone il a décpouvert la photo d'un homme corpulent, ligoté et portant sur la tête une cagoule en toile de jute. Ce très riche client et sa famille, qui commercialisent le bois issu de l'exploitation forestière, sont très connus à Sundsvall☘. Avant de contacter la police, il souhaite engager l'enquêtrice pour qu’elle découvre s'il est l'auteur du cliché. En raison d'une perte de mémoire, l'homme n'a aucune idée d'où a été prise la photo ni qui est la victime.
La veille, il a participé à une assemblée générale de l'immense domaine familial, suivi d’un dîner servi avec beaucoup de coûteux vins. À cause de sa consommation de psychotropes et d’alcool depuis des années, ce n'est pas la première fois qu’il devient amnésique. Quelqu'un a dû prendre le téléphone, qu'il avait oublié dans la salle à manger, et l'a utilisé avant de le remettre à sa place.
Julia demande à Sidney Mendelson, son ex-mari, de prendre quelques jours de congé pour venir l’aider et il accepte. C'est elle qui a ruiné leur mariage, mais elle est toujours amoureuse de son ex-conjoint. Âgée de trente-trois ans depuis la semaine dernière, ils ont été mariés pendant sept ans, et il ne lui pardonnera peut-être jamais.
Ce dernier est commissaire dans la police municipale de Stockholm, pour le secteur de Norrmalm⚒, et elle espère reconquérir son amour. Elle pense pouvoir le garder à coté d’elle, et pour cela elle veut l'impliquer dans les affaires dont elle s'occupe. Tous deux quittent l'agitation de la capitale, et se déplacent jusqu’au luxueux manoir du client, dans le comté de Västernorrland⊟.
Julia et Sidney commencent à chercher la vérité, tout en dînant et en socialisant avec les six suspects. L’ex-couple parle séparément avec chacun de ceux qui étaient présents, lorsque le meurtre a été commis. Ce sont PG et sa femme, trois cousins de PG et Amelie la fidèle gouvernante. Les motivations possibles et les alibis, certains assez fragiles, sont examinés.
Dans ce manoir de Mannheim, tant dans le passé que dans le présent, s’est déroulé une lutte de pouvoir, de rivalité, de haine et d'amour. Une myriade de secrets, le tout sur fond de problèmes financiers privés. La famille n’est unie que par la question du partage des richesses.
L'un des membres de la famille regarde l’image du défunt, dont la chemise est déchirée et pleine de sang. Grâce à la cicatrice qu’il voit sur l’abdomen, il pense connaître l’identité de celui qui a été assassiné. Il s'agit de Werther, que tous les protagonistes détestaient, le frère de Per Günter.
Pour analyser des faits, Julia part de sensations et de reflets de la lumière, loin de toute rigueur scientifique. Mais elle est vulnérable, car elle est atteinte d'un trouble de stress post-traumatique et elle évite tout contact physique. Lorsque l'affaire semble avoir été résolue, son intuition lui permet de voir au-delà de cette proposition.] Volet n° 1 de la série en version originale.
AHNHEM, Stefan (Suède ↣ Danemark, 1966 – )
Série Fabian Risk, en poste à Helsingborg
Hors cadre, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2016, 571 pages, traduit par Marina Heide. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34891 : Policier/Thriller), 2018, 672 pages. Édition originale : Offer utan ansikte, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 25 juin 2014. [Fabian Risk quitte Stockholm et regagne sa ville natale d'HelsingborgЖ avec son épouse Sonja, leur fils adolescent Theodor et leur fille Matilda. Officiellement il est toujours affecté à Stockholm, mais il a six semaines de vacances, il peut enfin passer plus de temps avec sa famille.
Un professeur de menuiserie est assassiné dans un lycée et une photo a été déposée sur son corps. L’image est celle de l'année scolaire 1982, et l’un des visages a été barré d’une croix. La victime se nomme Jörgen Pålsson, elle a été amputée des deux mains, et c’était un camarade de classe de l’enquêteur.
Ce dernier vient à peine d’arriver sur son lieu de villégiature, qu'il est invité à participer à l'enquête. Un deuxième assassinat se produit, et l’on retrouve encore un cliché scolaire, de nouveau barré avec un marqueur noir. Pour arrêter l'engrenage infernal et éviter d'être la prochaine cible, Fabian Risk doit plonger dans son passé.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Neuvième tombe, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2019, 625 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36793 : Policier/Thriller), 2023, 736 pages. Édition originale : Den nionde graven, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 25 mai 2015. [Au milieu de l'hiver, la neige et le froid règnent à Stockholm et à Copenhague. Un après-midi juste avant Noël, après un débat houleux, le ministre de la justice quitte discrètement le Riksdag [Le parlement suédois, photo ci-contre] afin d'éviter la presse. Il apparaît sur les caméras de surveillance lorsqu'il sort, mais il disparaît avant d'arriver à sa voiture, où son chauffeur l'attendait.
Fabian Risk et sa collègue Malin Rehnberg, qui est enceinte, enquêtent discrètement, car officiellement c'est la SäpoЖ qui est en charge de l'affaire. Des gens puissants, dans les recoins les plus sombres du pouvoir, ne veulent pas que la vérité apparaisse. L'enquêteur et son adjointe découvrent que d'autres disparitions ont eu lieu, et que les chances de retrouver le ministre en vie sont bien minces.
Au même moment, à Copenhague, l'épouse d'une célébrité de la télévision est violée et assassinée à son domicile, son corps et celui de son mari ont été découpés en morceaux. Dunja Hougaard et ses collègues de la police de Copenhague recherchent la même personne que leurs homologues suédois. Elle devra donc traverser le détroit de l'Øresund⚒, pour continuer son enquête en Suède.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Moins 18°, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2020, 576 pages, traduit par Marina Heide. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36233 : Policier/Thriller), 2021, 648 pages. Édition originale : Arton grader minus, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 12 octobre 2016. [Dans le service de Fabian Risk, l'activité de ces derniers temps a été assez calme, ce qui lui a permis de se consacrer à ses problèmes familiaux. Son épouse Sonja et lui-même s'approchent de plus en plus du divorce. Leur fils Theodor préfère s'éloigner de ses parents en fréquentant Alexandra, une fille se son âge. Leur fille Matilda se rapproche des centres d'intérêt de son amie Esmaralda, en s'intéressant à l'occultisme.
Astrid Tuvesson, la supérieure hiérarchique de Fabian Risk, a un sérieux problème avec l'alcool qui a commencé après son divorce. Elle se rend à son travail, et constate qu'une voiture de sport a un rétroviseur extérieur cassé. Elle se lance alors à la poursuite du véhicule dans les rues d'Helsingborg. La voiture du fuyard finit par traverser le quai puis chuter dans le port, et tout indique un accident. Le conducteur de la BMW est Peter Brise, un chef d'entreprise qui a fait fortune dans le domaine des jeux vidéos.
Cette affaire arrive à point nommé car le policier et ses collègues, même s'ils ne le disent pas à haute voix, commençaient à s'ennuyer. Leur première idée au sujet de cette affaire est qu'il s'agit d'un suicide, jeune et riche Peter Brise ne savait tout simplement pas comment demander de l'aide.
Mais après l'autopsie il s'avère que la victime est déjà morte depuis deux mois. Son corps a été congelé, depuis son décès, à une température de dix-huit degrés Celsius en-dessous de zéro. La question se pose de savoir qui était le réel conducteur du véhicule qui est tombé dans les eaux froides de la mer Baltique.
L'enquêteur est au domicile du défunt, lorsqu'un agent immobilier affirme qu'il a rencontré Peter Brise deux jours auparavant. Puis arrive une série d'autres meurtres étranges, et les victimes sont toujours des personnes fortunées. Les recherches de la police s'orientent vers des usurpations d'identité sophistiquées. Les biens des victimes sont vendus, l'argent est déposé à l'étranger puis blanchi avant d'être renvoyé en Suède.
De l'autre coté du détroit de l'Öresund, à Helsingør, une femme sans-abri est décédée après avoir été rouée de coups. Dunja Hougaard a été sanctionnée et en raison de l'hostilité de son ancien patron, Kim Sleizner, elle a eu beaucoup de mal à retrouver une affectation. Elle est de retour dans la police en uniforme.
Mais seule et à titre personnel elle entreprend des recherches, et les indices la mènent vers la ville suédoise d'Helsingborg. Des adolescents désœuvrés agressent, parfois jusqu'à la mort, les plus défavorisés, puis téléchargent sur Internet les vidéos qu'ils ont réalisées. Son travail n'est pas facilité par certains de ses supérieurs qui font tout pour torpiller son enquête. Puis elle persuade Magnus, son compagnon, de l'aider pour arrêter les tueurs.] Volet n° 3 de la série en version originale.
X raisons de mourir, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2023, 571 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37486 : Policier/Thriller), 2024, 636 pages. Édition originale : Motiv X, Stockholm : Bokförlaget Forum, 19 septembre 2018. [Fabian Risk a impliqué sa fille dans sa précédente enquête, et il le regrette amèrement. Matilda a été blessée par balle, et après quatre semaines dans le coma, elle a repris connaissance. C'est auprès d'elle qu'il aimerait rester, néanmoins l'enquêteur doit continuer son travail.
Au premier abord de façon aléatoire et sans mobile, en juin 2012, plusieurs personnes sont assassinées à Helsingborg. Moonif, un réfugié syrien de onze ans, est tué dans un grand lave-linge, et un homme est exécuté dans un centre commercial. Irene Lilja, Sverker « Klippan » Holm et les autres, se retrouvent bientôt avec beaucoup de travail. Tous sont sous pression, à cause du manque du temps nécessaire pour suivre les nombreuses pistes.
Astrid Tuvesson, la cheffe de la police judiciaire, doit abandonner son programme contre l'alcoolisme. Le traitement venait tout juste de commencer, mais elle aussi doit se consacrer à l'enquête. Le mode opératoire différant pour chaque victime, cette série de meurtres est-elle imputable à un seul individu ou à plusieurs ?
Pendant ce temps, Fabian Risk est aux prises avec les informations laissées par son collègue. Ce dernier, Hugo Elvin, est décédé dans son appartement, et il n'arrive pas à croire à la théorie du suicide. Secrètement, il a commencé sa propre enquête, et cela pourrait bien changer l'équipe de policiers, jusque là très soudée.] Volet n° 4 de la série en version originale.
36 façons de tuer, Paris, Albin Michel, (policier & thriller), 2024, 560 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37931 : Policier/Thriller), 2025, 648 pages. Édition originale : X sätt att dö, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 4 octobre 2019. [En début d'une soirée d'été alors qu'il fait presque nuit, un canot pneumatique s'éloigne du quai dans le port de RååЖ. À bord de l'embarcation, il y a un homme avec une épée attachée dans le dos. Sa mission a été dictée par les dés, un homme doit mourir mais qui, cela il ne le sait pas encore.
Fabian Risk pense dans les deux dernières enquêtes résolues, des innocents ont été arrêtés. Les victimes ont été torturées, étranglées, ou brûlées, et chaque meurtre a été exécuté avec précision. Pour lui, quelque chose ne colle pas dans la relation entre l'agresseur et le meurtre.
Helsingborg est secouée par une série d'assassinats, et les enquêteurs réalisent qu'ils ont fait une erreur. Mais comment arrêter quelqu'un qui n'a pas de mobile pour commettre un meurtre ? Quelqu'un qui change de mode opératoire à chaque fois, et qui tue par pur plaisir.
En parallèle le policier a beaucoup d’autres soucis, Theodor, son fils a été arrêté pour complicité dans l'assassinat de demandeurs d'asile. Fabian Risk ne peut rien faire, sa progéniture est maintenue en détention et répondra devant Peter Lange, le procureur. Le soi-disant suicide d'Hugo Elvin préoccupe toujours l'enquêteur, et il continue ses recherches. Au Danemark, il doit protéger Dunja Hougard contre la vindicte du supérieur de celle-ci.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Coup de grâce, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2025, 544 pages, traduit par Caroline Berg. Édition originale : Den sista spiken, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 17 mai 2021. [Depuis deux ans Dunja Hougaard est entrée dans la clandestinité, pour ouvrir une enquête contre Kim Sleizner, son ancien patron. Ce dernier est littéralement passé sur des cadavres, pour atteindre le sommet de la hiérarchie. Mais jusqu’à présent, il est parvenu à masquer ses méfaits, grâce à un solide réseau de contacts, au sein de l'élite du pays comme dans le gouvernement.
Avec l’aide de ses amis Qiang Who, Fareed Cherukuri et parfois Michael Rønning, depuis des mois elle recueille des informations pour le faire tomber. Elle dit que c’est un menteur, un ignoble, un violeur, mais que pour vraiment le décrire, il faut trouver de nouveaux mots. Cependant la cible est intelligente et brillante, et semble toujours avoir une longueur d'avance.
Dans le port de Copenhague, un canoë-kayak chavire après le passage d'un bateau de croisière. Les pratiquants de l'activité, un couple sans expérience des balades en mer, voient une voiture au fond de l'eau. Dans la Mercedes blanche, au volant il y a un homme vêtu d'un smoking et sur le siège passager une femme nue. Les victimes sont Mogens Klinge, le directeur du bureau de renseignement de la police, et probablement une prostituée.
Pensant qu’il lui est fidèle comme une marionnette, Kim Sleizner confie l'enquête à Jan Hesk, lequel pense pouvoir bientôt repartir en vacance. C'est la première fois qu'on lui confie la responsabilité d'une affaire d'une telle ampleur. Mais ce dernier doit garder les recherches secrètes, et informer immédiatement son chef de ses avancées.
Pour Dunja Hougaard, jeune et brillante détective, le moment est venu de se venger de son ennemi numéro un. Après deux ans, elle et son équipe vont enfin pouvoir tendre un piège à Sleizner, et l'arrêter. Il est certainement impliqué dans l’affaire du véhicule immergé, mais la seule question est se savoir sur qui le piège va se refermer.
Theodor, le fils de Fabian Risk, a été entraîné en marge d’un gang de jeunes criminelsЖ d'Helsingør⚒. Le policier le convainc d’aller voir la police danoise et dire les choses telles qu'elles sont. Le jeune est placé en détention, et la date du procès est sans cesse repoussée. Puis l’adolescent se suicide, mais en voyant le corps, Fabian a des doutes et il est taraudé par de nombreuses questions.
Ne voulant pas croire que son fils ait volontairement mis fin à ses jours, il commence une enquête en solitaire. Son chemin le mène à Kim Sleizner, mais le policier suédois doit choisir entre deux options. Soit emmener le responsable de cette tragédie devant la justice, soit tenter de sauver sa vie de famille, laquelle est déjà bien compromise.] Volet n° 6 et dernier titre de la série en version originale.
ALDÉN, Rebecka (Suède, 1972 – ) Ω
Nom complet : Rebecka EDGREN ALDÉN
Le Dernier péché : Roman, Paris, Denoël, (Sueurs froides), 2017, 384 pages, traduit par Lucas Messmer. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5322 : Domaine policier), 2018, 402 pages. Édition originale : Den åttonde dödssynden, Stockholm : Norstedts, 27 juillet 2015. [Nora Lindqvist buvait et mangeait trop, avait des problèmes d’argent, et il y a dix ans, elle a fait une chute dans un escalier. Après plusieurs mois dans le coma à l’hôpital, elle a survécu puis elle a décidé de changer radicalement de vie. Elle s’est mise à écrire des ouvrages consacrés au développement personnel et au bien-être.
Cela lui a permis d’acheter une maison dans un quartier chic de Stockholm, où elle vit avec son époux et ses enfants. Aujourd'hui c’est une auteure et conférencière de renom, mais aussi une femme superficielle soucieuse de son image. Elle a commencé la rédaction d'un futur titre, qui explique qu’il faut s’éloigner des sept péchés capitaux.
Un jour elle constate qu'une Norvégienne célibataire, nommée Klara, vient d'emménager dans la maison d'en face. Celle-ci devient populaire auprès des riverains, et son chien Simba l'est aussi chez Albin et Saga, les enfants de Nora. Elle soupçonne Frank, son mari et agent littéraire, d'avoir plus que de la sympathie pour la nouvelle arrivante.
L’écrivaine essaie que ses enfants l'aiment autant qu’ils aiment la voisine et son animal, mais sans succès. Puis Nora perd de plus en plus pied, commence à se demander qui était-elle et qui est-elle vraiment. Son couple commence à se fissurer, elle souffre d'une fatigue inexpliquée, et des événements étranges se produisent.
Frank tente d’être près de son épouse, leurs finances sont à un niveau faible, elle doit terminer rapidement son œuvre. C’est alors qu'elle se rend compte avoir déjà rencontré Klara, et les détails du drame lui reviennent en mémoire. Mais pourquoi maintenant, et sa dégringolade dans l’escalier était-elle réellement un accident ?]
ALSTERDAL, Tove (Suède, 1960 – ) Ω
Femmes sur la plage, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2012, 332 pages, traduit par Johanna Brock & Erwan Le Bihan. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 114), 2014, 438 pages. Édition originale : Kvinnorna på stranden, Stockholm : Lind & Co, 5 novembre 2009. [Terese est une jeune Suédoise, originaire de Järfälla dans la banlieue Nord-Ouest de Stockholm, qui fait du tourisme. Elle se réveille tôt un matin, descend sur une plage dans le Sud de l'Espagne, et découvre le corps d'un homme africain.
Ally Cornwall, une scénographe qui habite New-York, vient d'apprendre qu'elle est enceinte, et cherche à joindre son mari pour lui annoncer la nouvelle. Ce dernier, Patrick, est un célèbre journaliste indépendant qui est à Paris pour écrire un article au sujet du trafic d'êtres humains et de l'esclavage.
Un jour, l'Américaine reçoit un colis provenant de son mari, avec le cachet de la poste portant la date d'une semaine auparavant. Elle l'ouvre, et elle trouve des notes prises par son mari, des photos floues ainsi qu'un message crypté. Inquiète, elle prend un avion en direction de la capitale française pour retrouver son époux.]
Dans le silence enterré, Arles, Le Rouergue, (Polars : Rouergue noir), 2015, 412 pages, traduit par Johanna Brock & Erwan Le Bihan. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 200), 2018, 480 pages. Édition originale : I tystnaden begravd, Stockholm : Lind & Co, 2 janvier 2012. [Lars-Erkki Svanberg, ancien champion de Suède de ski de fond, vit seul et reclus dans sa maison nommée Rauhala à proximité de HaparandaЖ. Dans la vallée de Tornedalen, Thore Palo est un ancien policier maintenant en retraite. Mais les habitants du village ont pris l'habitude de le consulter, avant toute démarche auprès des forces de l'ordre.
Une personne vient voir ce dernier, car elle est intriguée par le fait que l'ex-sportif n'a pas ouvert ses volets depuis plusieurs jours. Thore Palo se déplace jusqu'à la vieille bâtisse, et découvre l'ex-skieur la tête fendue en deux par sa propre hache. Quel motif quelqu'un aurait-il pour assassiner un solitaire excentrique, qui était à la retraite depuis des années ? La neige qui est tombée dernièrement, a recouvert toutes les traces de pas devant la maison, les enquêteurs n'ont aucun indice.
Katrine Hedstrand, journaliste à Londres sur le point d'être licenciée, revient à Stockholm car sa mère est à l'hôpital, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Katrine trouve sur le répondeur téléphonique de sa génitrice, des messages d'un agent immobilier. Cet homme lui dit que sa maison en Laponie suédoise, intéresse un client. De plus, ce dernier est prêt à payer une petite fortune, pour un bien qui est loin d'être dans un état de première fraîcheur.
Katrine tombe des nues, jamais sa mère ne lui avait parlé de cette habitation. Mais la vieille dame, en raison de son état de santé, est dans l'impossibilité de lui fournir des explications. La journaliste se tourne alors vers son frère, mais celui-ci n'en sait pas plus qu'elle. Néanmoins, il aimerait que la vente ait lieu rapidement pour recevoir la part qui lui revient.
Katrine fait le voyage pour visiter cette demeure, ainsi que pour trouver des informations au sujet de sa mère lorsque cette dernière était jeune. Elle arrive à Kivikangas alors que l'ex-skieur vient d'être assassiné. Thore Palo et Katrine vont mener une enquête, le premier au sujet du meurtre et la seconde va interroger les gens de la région au sujet de l'histoire de sa famille.
Des jeunes signalent à l'ex-policier qu'ils ont vu une voiture noire avec une plaque d'immatriculation étrangère, et ce dernier transmet l'information aux autorités. Les recherches de Katrine la mènent jusqu'en Russie, pour savoir ce qu'il s'est réellement passé il y a longtemps. Après la révolution d'Octobre 1917, des Suédois sont allés en Union Soviétique pour aider à construire la société communiste.]
Tango fantôme, Arles, Le Rouergue, (Polars : Rouergue noir), 2017, 480 pages, traduit par Emmanuel Curtil. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 220), 2019, 528 pages. Édition originale : Låt mig ta din hand, Stockholm : Lind & Co, 18 août 2014. [Durant la nuit de Walpurgis, qui symbolise la fin de l'hiver, une femme chute de son balcon au onzième étage, dans le quartier de Jakobsberg à Stockholm. La victime, Camilla « Charlie » Eriksson, sœur aînée d'Helene Bergman, laisse derrière elle une vie de droguée, et la police conclut au suicide. La même nuit, un homme qui croit qu'Olof PalmeЖ est encore en vie, voit « Charlie » sortir d'une discothèque.
Helene Bergman est architecte et mène une vie tranquille avec son mari et ses enfants. Elle découvre que sa sœur a fait un voyage à Buenos Aires quatre semaines avant sa mort. Qu'est-elle aller faire en Argentine ? Lorsque toutes les deux étaient encore des enfants, elles n'arrivaient pas à distinguer réalité et fantasme.
En 1977 pendant ses études secondaires, Ing-Marie, leur mère, a rencontré un Argentin dont elle est tombée amoureuse, et tous deux sont partis combattre la dictature militaire dans le pays du jeune homme. Ce déplacement de Camilla « Charlie » aurait-il un rapport avec le fait que leur mère a disparu sous le régime du général Jorge Rafael Videla ? Pour le savoir, Helene part enquêter à Buenos Aires.]
Chant des âmes sans repos, Arles, Le Rouergue, (Polars : Rouergue noir), 2019, 426 pages, traduit par Johanna Brock & Erwan Le Bihan. Édition originale : Vänd dig inte om, Stockholm : Lind & Co, 25 août 2016. [Svante Levander a divorcé il y a deux ans, et il vient d'emménager dans le quartier de BeckombergaЖ. Avec sa nouvelle compagne, ils habitent dans l'une des maisons les plus chères du secteur. Un soir, il va faire des courses, puis il s'arrête devant le container de recyclage pour jeter quelques emballages.
Son ex-femme, Eva, est jalouse estimant qu'on lui a « volé » son mari, elle prend son ex-époux en filature. Dunya, une mendiante, montre la photo de ses deux enfants, puis le cliché est emporté par le vent. L'indigente essaie de soutirer quelques pièces de monnaie à Eva, qui refuse.
Svante Levander voit que son ex-conjointe le suit, et après une altercation cette dernière s'éloigne. Puis Eva est assommée, perd connaissance, et elle reprend ses esprits avec la pluie qui tombe. Constatant que sa montre n'est plus à son poignet, elle la cherche sur quelques dizaines de mètres.
En regardant dans un bosquet, elle voit une main humaine, puis le corps ensanglanté de son ex-époux. La police ne veut pas croire à sa version des faits, et elle est emprisonnée pendant une semaine. Le laboratoire n'ayant pas retrouvé de traces du sang de Svante sur ses vêtements, elle est libérée.
Eva sent que les enquêteurs sont à la recherche d'éléments qui pourraient l'incriminer. La femme étrangère, qui mendiait devant le supermarché, a probablement vu l'assassinat. Personne ne pouvant donner son identité, Eva explore les environs et retrouve la photo des deux enfants.
Avec un homme venant en aide aux démunis de la ville, elle entreprend des recherches dans ce milieu. Elle apprend que la personne qu'elle veut retrouver est partie pour son village d'Eforie, en Roumanie. Ne respectant pas l'assignation à résidence imposée par le tribunal, Eva prend le train de nuit pour Berlin.
Elle va retrouver son fils Filip, dont Svante Levander n'est pas le père biologique. Dans une vieille voiture, tous deux partent pour la Roumanie, en passant par Dresde puis Prague. En arrivant à destination, les deux Suédois voient des enfants pieds nus, cherchant de la nourriture dans une décharge publique.
Le fils de la famille Ekeby, les voisins de Svante, trouve un crâne humain dans le parc de l'ex-hôpital. L'enfant de douze ans le ramène dans sa chambre, et son père tombe sur l'objet macabre. Ce dernier hésite, puis finit par contacter la police. Des fouilles du secteur, mettent au jour deux autres squelettes.
Après le meurtre de Svante Levander et cette affaire, la peur s'empare du quartier. Autrefois une expression disait « Faites attention de ne pas vous retrouver à Beckomberga ! ». C'était une allusion aux traitements controversés – lobotomie, stérilisation des patients – pratiqués dans cet établissement.]
La Maison sans miroirs, Arles, Le Rouergue, (Rouergue noir), 2021, 336 pages, traduit par Isabelle Piette. Édition originale : Blindtunnel, Stockholm : Lind & Co, 2 janvier 2019. [Leurs enfants sont maintenant adultes, et ils ont quitté la maison. Daniel, qui a perdu son emploi, et Sonja veulent se donner une dernière chance de sauver leur mariage. Âgés tous deux d'une cinquantaine d'années, ils souhaitent commencer une autre vie, ils vendent leur logement de Stockholm et quittent la Suède.
C'est en République Tchèque qu'ils s'installent, dans une région montagneuse de la Bohême, autrefois appelée « Les Sudètes »Ж. Pour un prix étonnamment faible, ils achètent un logement et une parcelle de terrain au bord d'une rivière. L'habitation est abandonnée depuis des décennies, et les vignes sont envahies par la végétation. Leur idée est de démarrer leur propre production de vin, même si la région n'est pas réputée pour ses grands crus.
Daniel est déprimé en raison de son licenciement, il a une faible estime de lui-même. Mais également une rancune permanente contre tout le monde, et il est sujet à des sautes d'humeur. Sonja erre entre sa cuisine à peine fonctionnelle et ses promenades dans la ville. C'est à l'auberge du village qu'elle devient amie avec Anna Jones, une touriste germano-britannique.
Cette dernière reste évasive sur la raison de sa présence dans le pays, mais elle montre un intérêt pour le vignoble des Suédois. En tant qu'avocate, elle pourrait les aider à résoudre des problèmes administratifs liés à l'achat de leur maison. Elle est en transit dans la ville, mais elle est de bon contact.
Sonja rencontre également Ján Kahuda, un vieil homme dont le père était autrefois jardinier dans la nouvelle propriété du couple, et elle l'embauche. Celui-ci déconseille aux nouveaux propriétaires de planter des vignes près de la rivière, car elle transporte les matières toxiques venant des anciennes mines d'uranium et de lignite.
Nous sommes au mois de mai, et pendant la journée la température atteint les trente degrés centigrades. Daniel travaille donc la nuit dans le sous-sol de la maison. Mais les dimensions réelles de ce local, ne correspondent pas au plan qu'il a entre les mains. En creusant pour agrandir la pièce, il découvre l'entrée d'un tunnel, il va réveiller son épouse et lui demande de le suivre.
Tous deux pénètrent dans le souterrain, et arrivent dans une cave à vin, avec des bouteilles poussiéreuses datant de 1937 et des barriques à l'ancienne. Un peu plus loin, dans une autre cave, Sonja découvre le corps momifié d'un garçon. Ses vêtements sont démodés, et il porte les restes d'un brassard blanc. Dans l'une des poches de l'enfant il y a un Reichsmark, une pièce de monnaie qui date de 1943.
La police locale arrive, elle entoure la maison et délimite la zone de la découverte avec un ruban en plastique interdisant le passage. Lors d'une réunion au poste, les policiers apprennent au couple que l'enfant était âgé de dix à quinze ans. Lorsque Sonja demande la signification du brassard blanc que portait le jeune, on lui répond « Vous comprendriez si vous étiez de la région ».
Sonja commence alors à se pencher sur l'histoire de la région après la Seconde Guerre mondiale, et aussi celle de la famille qui vivait dans la propriété. Une femme, l'avocate Anna Jones, est retrouvée assassinée sur la propriété des Suédois alors que Sonja se trouve à Prague pour faire des achats. Daniel est arrêté et emprisonné, il est soupçonné du meurtre.
Sonja réalise qu'elle est peut-être tombée sur une chose pour laquelle certains sont prêts à tuer pour que le passé ne remonte pas à la lumière. Elle mène une enquête, les autorités ne s'intéressant pas beaucoup à l'affaire, qui montre qu'Anna Jones n'était pas désintéressée lorsqu'elle leur a offert ses services.
Un lien existe entre ces événements, et l'époque où les Allemands de la région ont été forcés de quitter le pays. Ce sont des femmes, des enfants et des personnes âgées que la Tchécoslovaquie a exproprié. La plupart des hommes n'étaient plus là, et leurs biens ont été repris par des Tchèques. Des citoyens de confession juive, qui s'étaient enregistrés comme Allemand pour échapper à la déportation, ont eux-aussi été explulsés.
Sonja prend conscience des raisons pour lesquelles la maison manque de miroirs. Elle va être confrontée aux secrets honteux d'une petite communauté, que les habitants tentent d'enterrer depuis des années. Que s'est-il passé dans cette ferme pendant les années de la Seconde Guerre, et quel mystère cache le corps retrouvé dans la cave ?]
ALASALMI, Päivi Margatta (Finlande, 1966 – ) Ω
Des gens heureux, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Littérature nordique), 1997, 140 pages, traduit par Marjatta Crouzet. Édition originale : Onnellisia ihmisiä, Jyväskylä : Gummerus, 1992. [Jali et Marianne forment un couple heureux. Avec leurs deux enfants, une fille et un garçon, ils vivent dans une maison en briques d'un quartier résidentiel et ont un niveau de vie élevé.
Ritva est responsable d'un petit musée d'art, c'est une veille fille solitaire et paranoïaque rongée par des phobies meurtrières. Le destin de ces trois personnes va se retrouver lié d'une manière étrange et choquante, à la suite d'une simple coïncidence.
Après une altercation avec une femme énervée, Jali rentre chez lui pour se calmer. Parce qu'il n'a pas l'habitude d'aller dans les bars, son attention est attirée par le musée à l'intérieur duquel il y a encore de la lumière. Lorsqu'il ouvre la lourde porte du musée et entre, son monde s'écroule.]
ALVTEGEN, Karin (Suède, 1965 – ) Ω
Petite-nièce d'Astrid Lindgren, auteure de : La Trilogie « Kalle Blomkvist ».
Recherchée, Paris, Plon, 2003, 272 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1395 : Policier), 2005, 276 pages. Édition originale : SaknadЖ, Stockholm : Natur och Kultur, 2000. [Sibylla Forsensström, âgée de trente-deux ans, est originaire de la localité (fictive) de Hyltaryd dans le Småland⚒. Elle a eu une jeunesse privilégiée par rapport à ses camarades de classe, son père était chef d’entreprise. Mais Beatrice, sa mère, contrôlait tout, la punissait et l’enfant n’avait pas le droit de donner son opinion.
Elle est tombée enceinte à l'âge de dix-sept ans de son seul et premier petit ami, un jeune garagiste. Ses parents ont caché son état, puis ils ont immédiatement fait adopter l'enfant qu'elle a mis au monde. Ses géniteurs l’ont déclarée folle, et elle a été admise de force dans un hôpital psychiatrique.
Cela fait quinze ans qu’elle est partie de son village, et elle est l’une des sans-abri de Stockholm. C’est elle-même qui a choisi de vivre en dehors de la société, en raison de ce qu'elle a vécu étant jeune. Jusqu'à ce qu’arrive le peu d’argent que lui envoie sa mère, chaque jour elle doit trouver de quoi se nourrir et un endroit pour dormir.
L'un de ses stratagèmes est de porter sa provocante et seule robe, puis d'aller au bar dans un hôtel de luxe. Là elle engage la conversation avec un homme d’affaires, puis prétend avoir perdu son portefeuille. Un soir, sous le nom de Caroline Fors, elle trouve quelqu'un qui l'invite à dîner et qui lui paye une chambre pour la nuit.
Parallèlement, Rune Höglund meurt après que sa voiture soit entrée en collision avec un orignal. Son épouse pense que le corps peut sauver des vies humaines, et elle fait don des organes de son mari. Ce geste permet à plusieurs receveurs d’être greffés avec des tissus provenant de la victime de l’accident.
L’homme décédé revenait de voir en secret son amant, le directeur de l'hôpital de Vimmerby. Ce dernier pleure le disparu, et décide de récupérer les transplants, pour les garder dans son réfrigérateur. Sa première cible, Jörgen Grundberg, est en compagnie de Sibylla et le meurtrier décide de faire accuser la jeune femme.
Après une nuit dans un vrai lit et une vraie douche, tôt le matin la police frappe à la porte de sa chambre. En supposant que son subterfuge a été éventé, elle s'enfuit précipitamment de l'hôtel. Ce n'est que plus tard qu'elle voit dans la presse, que les enquêteurs ont relevé ses empreintes digitales.
Un second meurtre similaire se produit peu après, et l’assassin fait de nouveau retomber les soupçons sur la même. Elle qui existe à peine en dehors de son monde de parias, devient la plus recherchée de Suède. Tous les médias font la une avec cette affaire, en donnant son nom et en publiant sa photo.
Plusieurs fois elle est sur le point d'abandonner, de se rendre à la police et d’accepter la sentence pour ces crimes. Un jeune passionné d’informatique découvre sa cachette, croit en elle, et ils partent à la recherche du vrai tueur. Sibylla trouve un véritable ami, qui l'aide à surmonter le désordre dans sa vie.]
Trahie, Paris, Plon, (Thriller), 2005, 260 pages, traduit par Maurice Étienne. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1601 : Policier), 2007, 320 pages. Édition originale : Svek : psykologisk thriller, Stockholm : Natur och Kultur, 2003. [Eva Wirenström-Berg et Henrik sont mariés depuis quinze ans, ils ont un fils de quatre ans, Axel, et des emplois bien rémunérés. Eva prend conscience de ce qui manque à sa vie grise, son mariage est devenu une routine. Elle achète alors des gourmandises, du champagne et même de la lingerie sexy pour une soirée en amoureux.
Elle est horrifiée lorsque son mari dit qu'ils ne vieilliront pas ensemble, depuis un an il pense à une séparation. Eva suppose que son mari a une maîtresse, et lorsqu'il nie son infidélité, elle ressent cela comme une trahison. Par hasard, elle découvre l’identité de sa rivale, l'institutrice de son fils, et décide de se venger.
Parallèlement Jonas est au chevet d’Anna, sa petite amie dans le coma depuis un accident, avec peu de chances de guérison. Il commence à se sentir frustré de ne pas la voir se réveiller, de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras. Jonas l'aimait mais il y a deux ans elle lui a dit que leurs relations étaient terminées, et il a tenté de la noyer.
Dans un bar du centre de Stockholm Eva rencontre Jonas, qu’elle séduit, et ils passent une nuit ensemble. L’enfance du jeune homme a beaucoup perturbé son image de la femme, il ne lâche jamais celles qui lui plaisent. Elle lui a donné un faux nom, mais il retrouve facilement la trace d'Eva, et la catastrophe se rapproche.]
Honteuse, Paris, Plon, (Thriller), 2006, 303 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1885 : Policier), 2008, 352 pages. Édition originale : Skam, Stockholm : Natur och Kultur, 2005. [Monika Lundvall est extravertie, elle réussit dans son métier de médecin-chef, elle est admirée par ses collègues. Elle est séduisante mais n'a pas de compagnon, et elle habite dans l'un des quartiers les plus prisés de la commune. À trente-huit ans, elle rencontre Thomas, qui pourrait faire ressurgir l’amour, sentiment qu'elle a profondément enterré.
Alors âgée de dix-sept ans, elle a pu s’extraire d'une maison en flammes, après une fête chez un ami. Elle ne pensait qu’à sortir du piège, et se sent coupable de n’avoir pas réveillé son frère, qui est mort dans l’incendie. Depuis elle travaille sans relâche, se punissant si elle ne respecte pas les objectifs qu’elle s’est fixée.
Ne voulant pas abandonner ses patients, elle demande à un collègue de la remplacer pour aller à un séminaire. Sur le chemin du retour, un accident de voiture se produit, le passager décède et Monika se sent de nouveau coupable. Mais cette fois, elle ne peut plus compenser en plongeant à corps perdu dans son travail.
Dans la même petite ville, Maj-Britt est une ermite en surpoids, qui vit à l'écart du monde. Elle n’est pas sortie de chez elle depuis trente-deux ans, et elle est devenue obèse au point de ne plus pouvoir bouger. Elle a une réserve inépuisable de nourriture et annihile moralement, l’une après l'autre, les aides à domicile.
Étant jeune, elle a mécontenté ses parents et leur dieu, et elle se sent partiellement responsable de la mort de sa fille. Mais arrive Ellinor, une jeune aide-soignante, qui l’aide à affronter le passé. Ensuite il y a Vanja qui renoue avec Maj-Britt, il y a trente ans lorsqu’elles étaient jeunes, elles vivaient dans le même quartier.
Elles ne se connaissent pas, et sont aussi différentes que deux personnes peuvent l'être. Elles ne peuvent développer de relation significative, et repoussent quiconque essaie d'entrer dans leur vie. Elles se rencontrent, et cela pourrait les sauver ou les détruire toutes les deux, mais faut-il sacrifier quelque chose dans le processus ?]
Ténébreuses, Paris, Plon, (Roman noir), 2008, 316 pages, traduit par Magdalena Jarvin. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2119 : Policier), 2009, 352 pages. Édition originale : Skugga, Stockholm : Natur och Kultur, 2007. [Dans son appartement de Stockholm, Gerda Persson vivait seule et décède à l’âge de quatre-vingt-douze ans. L’ex-gouvernante de la famille Ragnerfelt, n'avait ni parents ni amis, Marianne Folkesson arrive donc trois jours plus tard. Cette employée de l’État est chargée de s’occuper du patrimoine de la défunte, et d'organiser ses obsèques.
Le logement est propre et bien rangé, la vie de cette femme semble avoir été des plus banales. Mais le congélateur est rempli à ras bord de livres, soigneusement enveloppés, et une couche de glace les recouvre. Tous les ouvrages sont d’Axel Ragnerfeldt, prix Nobel de littérature, avec des dédicaces de l’auteur à Gerda.
Le lauréat vit en maison de retraite, et après un AVC il ne peut communiquer avec l’extérieur. Jan-Erik Ragnerfeldt vit de l'image du génie littéraire, en donnant des conférences au sujet des écrits de ce dernier. La vie privée du fils, son mariage, sa relation avec sa fille sont en ruines, et il est à l’étroit dans l'ombre de son père.
Marianne Folkesson insiste sur le fait que tout doit être en ordre, ce qui déclenche une avalanche d'événements. Les manuscrits de l'écrivain déifié par toute une nation, cachent de sombres péchés. Les secrets dans l'histoire de plusieurs générations, impliquent la trahison, l’holocauste, et réclament un autre mort.]
ANDERSEN, Carlo (Danemark, 1904 – 1970)
Nom complet : Carlo Arnold Valdemar ANDERSEN
Meurtre à Cambrai house : Un roman policier complet, Paris, Éditions Colbert, (Police Collection), 1945, 123 pages. Édition originale : Krigstestamentet, 1938. [La réunion annuelle d'anciens officiers, se tient chez le riche comte de Stanford. Pendant les festivités, on retrouve le propriétaire des lieux qui a été assassiné dans son jardin d'hiver. Un lot de diamants assurés pour une grande valeur, qui lui a été présenté peu avant sa mort, a été volé.
Le détective Hammond est chargé de l'affaire, assisté de l'enquêteur Kennedy et d'un journaliste enthousiaste. Progressivement ils mettent en lumière une série de sombres vérités, et un curieux testament rédigé par le comte et sept autres officiers pendant la Première Guerre mondiale.]
AUST, Kurt (Danemark ↣ Norvège, 1955 – )
Pseudonyme de Kurt ØSTERGAARD
La Confrérie des Invisibles, Paris, City Éditions, 2008, 506 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, City Éditions, (City Poche), 2010, 450 pages. Édition originale : De usylige brødre, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2006. [Une belle journée de printemps, à la terrasse d'un café parisien, Mai-Britt Fossen place le canon d'une arme dans sa bouche et se suicide sous les yeux étonnés des autres clients. Elle travaillait comme historienne dans une petite maison d'édition d'Oslo. Mère de deux enfants en bas âge, Finn-Erik, son mari, affirme qu'il n'y avait aucun nuage dans leur couple.
En lisant la courte lettre d'adieu que son ex-épouse a laissée, l'excentrique mathématicien Even Vik est convaincu qu'il y a quelque chose d'anormal. Il se rend à Paris, et découvre qu'elle était en train d'écrire la biographie d'Isaac Newton. Son œuvre incluait la révélation de certains des nombreux secrets, de la vie du physicien. Ce dernier aurait été adhérent à une confrérie nommée « Fraternitas Invisibilis », Mai-Britt serait-elle morte à cause de secrets vieux de trois-cents ans ?
Son ex-mari, un génie des mathématiques, n'a jamais cessé de l'aimer. Ceci malgré le fait qu'elle avait demandé le divorce cinq ans auparavant, car il refusait d'avoir des enfants. À l'aide d'une série de messages codés qu'elle lui avait envoyés, il se lance alors dans une chasse au trésor à travers l'Europe. Puis il découvre que Mai-Britt avait manifestement mis au jour le secret de Newton, une invention pour laquelle n'importe qui tuerait.]
AVDIC, Åsa (Suède, 1974 – )
Isola, Arles, Actes-Sud, (Actes Noirs), 2020, 304 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 320), 2025, 288 pages. Édition originale : Isola, Stockholm : Natur och Kultur, 8 août 2016. [Nous sommes en 2037, il n'y a jamais eu de chute du mur de Berlin, il a seulement été déplacé plus à l'Ouest. La Suède est un protectorat, un pays totalitaire qui fait partie de l'Union de l'Amitié depuis les années 90.
Pour la population, la nourriture est rationnée et les produits étrangers ne sont accessibles qu'à une poignée de privilégiés. Sept personnes arrivent sur Isola, une île déserte de l'archipel de Stockholm bordée de parois escarpées, et sur laquelle il n'y a qu'une seule et grande maison.
Anna Francis est la mère d'une fillette de neuf ans, qu'elle voit rarement. Elle est considérée comme un bourreau de travail et l'une des fonctionnaires les plus talentueuses du régime. Elle est malheureuse dans la vie, elle s'est coupée du monde, allant même jusqu'à renoncer aux droits parentaux sur son enfant. Elle vient de rentrer épuisée du camp humanitaire de Kyzyl-KumЖ en Ouzbékistan, à la frontière avec le Turkménistan.
Elle est convoquée par son sinistre et tout-puissant grand chef, et se voit confier l'évaluation du candidat idéal pour un poste important dans les services de renseignement. Elle a commis dans le passé une terrible erreur qui aurait pu lui coûter sa carrière, cette mission sera pour elle l'occasion de se racheter. Elle fait partie des individus qui débarquent sur cet îlot pour deux jours, à l'occasion d'un test de recrutement organisé par l'État.
Son rôle est de mettre en scène sa propre mort, dès la première nuit on lui donnera une drogue temporairement paralysante, puis elle s'échappera de son cercueil. Ensuite, depuis sa cachette à l'intérieur de la maison, elle doit observer comment les six autres candidats réagissent au fait qu'un meurtrier est parmi eux. Elle doit noter qui va prendre le contrôle des opérations ou qui va craquer sous l'effet de la pression.
Une tempête se déclenche, il n'y a plus d'électricité, et toutes les communications avec le continent sont coupées. Puis les participants, disparaissent un par un ou sont assassinés⚒, à commencer par celle qui lui avait donné le narcotique. La situation devient rapidement incontrôlable, et Anna Francis se demande alors quelle est la véritable raison de sa présence. Elle doit choisir entre trouver l'assassin depuis sa cachette sûre, ou combattre le danger avec les autres.]
BACKMAN, Elina (Finlande, 1983 – ) Ω
Série Saana Havas, ex-journaliste
Quand le roi meurt : Un polar scandinave haletant au cœur de la Finlande et de sa mythologie, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2024, 600 pages, traduit par Mélanie Taquet. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir), 2025, 560 pages. Édition originale : Kun Kuningas kuolee, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 20 avril 2020☘. [Saana était employée à Helsinki comme rédactrice en ligne pour un magazine à potins, mais elle a été licenciée, et ne le regrette pas. Son travail était de créer des articles à sensation, maintenant épuisée elle veut réfléchir à son avenir et pouvoir enfin dormir. Pour son premier jour de chômage, elle établit une liste de tout ce qu'elle compte faire pendant ces deux mois.
Le 12 juin 2019 elle décide de retourner, pour l’été, sur le lieu de ses vacances lorsqu'elle était enfant. Chez sa tante Inkeri qui habite HartolaΘ, et qui l'a élevée après le décès de ses parents, ces journées ensoleillées sont faites de farniente pour récupérer♔. Elle profite de son séjour pour manger des fraises, faire du vélo, lire des polars ou regarder des séries télévisées.
Mais dans cette campagne endormie, l'ex-journaliste de trente-deux ans commence à trouver le temps long. En se promenant toutes les deux, elles voient qu'un bouquet de fleurs a été déposé près de la rivière Tainionvirta⚻. Cette dame festive et en bonne santé, raconte à sa nièce le cas de la jeune Helena Toivio.
Le 1° septembre 1989, l’adolescente de quinze ans a été retrouvée noyée dans la cascade du fleuve, par Harri Valkama. Cet homme était venu pêcher, et en payant sa cotisation pour pratiquer ce loisir, il ne pensait pas voir un cadavre. Il s'est difficilement levé, il a couru jusqu'à sa voiture puis il a roulé jusqu'à trouver un téléphone.
Saana change ses plans, elle envisage d’écrire un livre, voire de réaliser un podcast. Par ennui et encouragée par Inkeri, elle commence des recherches, pour voir jusqu'où peut-elle aller. Dans cette ville d'un peu moins de cinq mille habitants où tout le monde se connaît, elle questionne les gens mais constate une certaine réticence.
Sur son vélo elle trouve un message, disant que des personnes n'apprécient pas que de vieilles blessures soient rouvertes. Elle consulte les articles que le magazine Hymy avait consacré à ce fait-divers. Mais les informations qu’elle recueille sont contradictoires ou incohérentes. Était-ce un suicide, un meurtre ou un accident, car à l’époque personne n’a été arrêté.
Parallèlement, on découvre un corps sur les marches de la Porte du roi⊫, devant la forteresse de Suomenlinna⚒. L’homme d'une soixantaine d'années porte une marque de brûlure, en forme de couronne royale, sur l’un de ses testicules. La victime est décédée par noyade mais ses vêtements sont secs, et cette affaire inhabituelle est confiée à Jan Leino et Heidi Nurmi, du KRP⊟.
Le policier est un homme de trente-sept ans, sa mère est en phase terminale d’une maladie, mais son père est en vie. Dans ce poste depuis six ans, peu expansif il ne vit que pour son travail, avec peu de relations sociales. Sa collègue est surnommée “scanner”, pour sa capacité à lire dans les pensées des gens. Tous deux se connaissent depuis longtemps et se font confiance.
Les deux enquêteurs apprennent que la victime est Lars Sundin, le riche directeur d'une agence de publicité⊡. Le sexagénaire a été vu pour la dernière fois, en compagnie de Jenna Nygren, une jeune stagiaire. Le mercredi 26 juin, cette dernière participait à une fête organisée par son employeur. Ayant consommé de l'alcool et de la cocaïne, elle s’est retrouvée dans le lit de son patron.
En raison de la mise en scène, Jan craint que ce soit un meurtre rituel, qui pourrait se reproduire à tout moment. L’enquêtrice pense à une vengeance, mais un directeur de banque est retrouvé mort à Hartola, et l'on retrouve encore la même marque sur son corps. Mertanen, le chef de la brigade des homicides, est impatient ce qui ne facilite pas la tâche de ses subordonnés.
Les policiers n’avancent pas d'un millimètre, et leur travail n'a apparemment aucun point commun avec celui de Saana. Lors d’une réunion “en aveugle”, organisée pour trouver l’âme sœur, l’enquêteur et la jeune femme se rencontrent. Parlant de leurs activités, ils constatent un lien entre leurs recherches, les victimes connaissaient Helena. C'est alors qu'ils vont coopérer… à plus d'un titre.
L'adolescente décédée avait dans sa chambre une affiche de Dingo✲, son groupe préféré de rock. À la même époque le baron Von Gerdten, propriétaire du domaine de Koskipää, organisait des fêtes de style vénitien. Parmi les participants, il y avait un religieux qui s'intéressait un peu trop aux mineures, et l'on avait vu la jeune fille dans les lieux.] Volet n° 1 de la série en version originale.
• En version suédoise (“När kungen dör”) : L'un des cinq meilleurs polars traduits (Bästa översatta kriminalroman), au titre de l'année 2021, selon la Svenska Deckarakademin (Académie suédoise des auteurs de romans policiers).
Méfions-nous de l'eau qui dort, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2025, 580 pages, traduit par Fantine Brunel. Édition originale : Kun jäljet katoavat, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 10 mai 2021Ж. [Saana et Jan sont au milieu de leurs vacances au Portugal, et ils n'ont même pas encore réservé leur vol de retour. En se promenant dans Alfama, elle voit bien que son compagnon est préoccupé, il regarde pensivement son téléphone. Ce dernier vient de perdre sa mère, mais en réalité il pense à l’appel qu'il a reçu de sa nouvelle patronne, laquelle voulait faire connaissance.
Nous sommes fin août à Helsinki, il fait encore chaud mais dans l'air il y a déjà une fraîcheur automnale. Sur l’île de Lammassaari⚒, presque au cœur de la ville, trois jeunes réalisent un documentaire. Les étudiants en cinéma ont pour sujet le charismatique ermite Roy Kuusisto, qui vit dans la grande maison en bois rouge de la Fondation Asio.
L’anachorète s'intéresse aux croyances anciennes, et à la relation de l'homme avec la nature. Johannes Järvinen âgé d’une vingtaine d’années, l'un des cinéastes, disparaît soudainement sans laisser de trace. Quelques heures plus tard, Jeremiah, qui fait partie du même groupe, s’est également occulté. Le corps du premier est retrouvé dans la réserve naturelle de Viikki-Vanhankaupunki, avec une fleur entre les mains.
Johanna “Jone” Nieminen, la nouvelle cheffe de l'enquêteur Jan Leino, lui demande d'examiner de plus près ce décès jugé suspect. Le type de plante retrouvé sur la victime, une digitale, ne pousse pas dans cette zone. L'homme ne porte aucune marque de violence, mais l'autopsie confirme les soupçons, il est mort empoisonné.
L’ex-journaliste vient de revenir travailler à Helsinki. Elle a obtenu un poste à temps partiel et à durée déterminée, en tant que consultante en communication. Le disparu, Jeremiah Silvasto est le frère cadet de Samuli, un collègue de Saana. Pour aider la police, elle propose de réaliser un podcast, et pour ce faire elle mène ses propres recherches.
Saana sent qu'elle enquête sur la même affaire que son compagnon, mais elle ne lui pose pas la question. Elle sait qu'elle n'obtiendra pas de réponse, de plus, le policier est totalement absorbé par son travail. Ce dernier est inquiet, les pistes sont peu nombreuses et il craint que le tueur ne frappe de nouveau.] Volet n° 2 de la série en version originale.
BAKKEID, Heine Torgersen (Norvège, 1974 – ) Ω
Série Thorkild Aske, ex-policier d'origine islandaise
Tu me manqueras demain, Paris, Les Arènes, (Equinox), 2020, 400 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18400 : Thriller), 2021, 480 pages. Édition originale : Jeg skal savne deg i morgen : Krim, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1° février 2016. [Thorkild Aske était il y a quatre ans, au sommet de sa carrière dans la police. En poste à BergenЖ dans l'équipe spéciale des Affaires Internes, avec plusieurs années passées aux États-Unis, il était un maître dans l'art de l'interrogatoire.
Alors qu'il conduisait avec des facultés affaiblies, il a eu un accident qui a entraîné la mort de Frei, une jeune femme. La victime était sa petite amie bien-aimée, la femme qu'il aimait et qu'il a perdu pour toujours. Radié des effectifs de la police, il a été condamné à trois ans et demi de prison pour homicide involontaire.
Ayant purgé sa peine, il vient de sortir de détention au cours de laquelle il a fait une tentative de suicide, et un séjour en hôpital psychiatrique. Physiquement, il a le visage gris, les yeux cernés, et l'accident de voiture lui a laissé des cicatrices sur tout le corps. Moralement il s'en veut d'avoir causé la mort de Frei, c'est un homme brisé.
Ses anciens collègues le méprisent, ils le considèrent comme quelqu'un qui a mal tourné. Un homme qui a déshonoré la profession, et qui ne vaut pas mieux que ceux que jadis il interrogeait. Son ex-femme, avec qui il n'a plus de contacts, vit maintenant avec l'ex-patron de Thorkild.
Auparavant il ne s'était jamais déplacé à l'agence pour l'emploi de Stavanger, mais aujourd'hui mercredi il prend un ticket, le numéro 38, et attend son tour. La conseillère Iljana le reçoit et lui demande naïvement s'il pourrait reprendre son travail dans la police, mais non, cette porte est bien fermée. L'employée tourne autour du pot pendant un moment, puis lui propose de travailler dans un centre d'appels. Mais cela n'intéresse pas Thorkild de rester toute la journée dans un bureau.
Rentré chez lui découragé, il ne veut que se perdre dans ses rêves en pensant à sa bien-aimée Frei, lorsque l'on sonne à la porte. C'est Ulf Solstad, son psychiatre qu'il a connu lorsqu'ils étaient tous deux en prison, qui vient s'enquérir du résultat de son entretien. Le médecin lui dit de persévérer dans la recherche d'un travail, et Thorkild en profite pour aborder le sujet des analgésiques et des antidépresseurs.
Cloué dans son sous-sol, ce sont des médicaments qu'il avale comme des bonbons, pour atténuer la douleur tant physique que psychique. Le spécialiste élude la question, et laisse entendre qu'il pourrait revoir la prescription. Mais tout d'abord, à la demande d'une amie, il aimerait que l'ex-policier remplisse une mission.
L'oncle et la tante de Frei, Arne Villmyr et Anniken Moritzen, tiraillés entre espoir et désespoir, ont besoin d'aide pour retrouver Rasmus Moritzen, leur fils. L'ex-policier proteste en disant qu'il vient juste de sortir de prison et qu'il n'est pas détective privé. Mais le psychiatre insiste, occuper son esprit par une activité professionnelle, est encore la meilleure des thérapies.
De son coté, Anniken Moritzen supplie l'ex-enquêteur d'accepter l'offre, pour pouvoir faire son deuil elle veut récupérer le corps de son fils, et lui donner une sépulture. Thorkild Aske est hanté par la mort de Frei, c'est la raison pour laquelle il donne son accord, sans grande conviction. En guise de rédemption, il s'engage à commencer les recherches.
Le jeune de vingt-sept ans qui a disparu, le cousin de Frei, était en train d'aménager l'intérieur d'un ancien phare sur une île déserte. Son but était d'en faire un lieu de vie à destination des touristes, et les habitants de la région de Tromsø⚻ l'appelaient « Le Danois ».
En fin de semaine il a été faire de la plongée sous-marine, et le mardi suivant, on a retrouvé son bateau échoué sur la côte, mais il n'y avait personne à bord. La police pense que c'était un accident, probablement lors d'une des tempêtes qui éclatent fréquemment. Le corps sera rejeté par la mer tôt ou tard, et les autorités ont classé l'affaire.
Là où vivait le jeune homme, avec les bourrasques d'automne qui approchent, Thorkild comprend qu'il n'est pas seul sur cette terre balayée par les vents. Les vagues ont ramené un corps sur le rivage, mais ce n'est pas celui de Rasmus, c'est celui d'une femme, avec le visage en partie décomposé.
Un peu plus tard, il aperçoit une mystérieuse silhouette vêtue d'une combinaison de plongée, qui emporte le corps et le ramène à la mer. A-t-il réellement vu un cadavre, ou était-ce une illusion engendrée par un cerveau sujet à des hallucinations ?
Les enquêteurs provinciaux ne lui font pas confiance, ils sont réticents et ne comprennent pas pourquoi cet individu arrive dans leur secteur. Deux policiers locaux qui devaient le rejoindre ont disparu, et les autres sont enclins à voir en lui un coupable plutôt qu'un témoin.
Sa consommation massive de puissants médicaments, ne contribue pas à sa crédibilité vis-à-vis de ses interlocuteurs. Cependant, Thorkild est décidé à découvrir le mystère de ce lieu, même si cela doit lui coûter la vie ou la liberté, car il n'a plus beaucoup d'amis.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Rendez-vous au paradis, Paris, Les Arènes, (Equinox), 2021, 544 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18432 : Thriller), 2022, 576 pages. Édition originale : Møt meg i paradis : Krim, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1° mars 2018. [Thorkild Aske est dans une situation difficile, il n'a travaillé que brièvement dans un atelier pour handicapés. Son rétablissement fait peu de progrès, ils sont à peine perceptibles, et il est toujours dépendant des antalgiques. L'ex-détenu promet à Ulf Solstad, son psychothérapeute, d'arrêter les médicaments si celui-ci arrête de fumer. Son psychiatre le persuade de prendre un poste de consultant chez Milla Lind, auteure d'une longue série de polars à succès. Le rôle de l'ex-policier est d'aider l'écrivaine norvégienne, à effectuer des recherches pour son prochain livre.
Cet ouvrage aura comme toile fond un fait réel, il y a six mois deux adolescentes de quinze ans ont disparu d'un orphelinat situé à proximité de HønefossЖ. Mais le prédécesseur de Thorkild, un ancien policier du nom de Robert Riverholt, a été assassiné d'une balle dans la tête, et l'ex-épouse de ce dernier est accusée du meurtre. Depuis la mort de son premier conseiller, la romancière n'a plus travaillé sur son manuscrit, elle a besoin d'encouragements. Son éditeur la relance pour qu'elle termine d'écrire ce livre, le monde entier s'impatiente.
Au départ, le travail est de commenter les rapports de police, d'expliquer les termes utilisés dans les documents officiels, et de s'entretenir avec les témoins. Son thérapeute lui avait bien précisé, il ne s'agissait pas d'enquêter, cette mission de dix jours serait consacrée à des tâches techniques. Mais il ne faudra pas longtemps à l'ex-policier pour que les soupçons arrivent, car cette affaire est bien plus complexe qu'elle n'y parait.
Puis il va se déplacer dans tout le pays, de Stavanger à Tjøme, d'Oslo à Drammen, avec un détour par la ville russe d'Arkhangelsk. Son ancien patron dans la police, Gunnar Ore, ainsi que deux policiers qui travaillent sur l'affaire des deux adolescentes, ont chacun une chose à cacher. La romancière et son mari suédois, n'ont pas non plus parlé du lien qu'ils ont avec l'une des filles disparues.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Nous n'allons pas nous réveiller, Paris, Les Arènes, (Equinox), 2022, 493 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18433 : Thriller), 2023, 528 pages. Édition originale : Vi skal ikke våkne : Krim, Oslo : H. Aschehoug & Co, 23 septembre 2019. [Liz, la sœur de Thorkild, vit depuis trente ans à Tromsø avec Arvid, son mari alcoolique et violent. Un jour elle plante un couteau à gâteau dans la poitrine de son époux, puis paniquée, elle appelle son frère. Celui-ci fabrique des bougies à Auglendsmyrå, non loin de Stavanger, dans un atelier de la NAVЖ.
L'ex-policier lui dit de prendre quelques vêtements et d'attendre le taxi, puis il appelle une ambulance. Thorkild sait que dès qu'il se réveillerai, elle se jetterait dans les bras de son époux. S'il n'éloignait pas son aînée, il est certain qu'elle supplierait son conjoint de lui pardonner, et que celui-ci la tuerait.
L'ex-interrogateur se dépêche de passer prendre une valise, dans son appartement de Pedersgata. Puis il se rend à SolaΘ, et prend un vol vers la capitale, où il doit retrouver Liz. Lorsqu'ils se rejoignent à Gardermoen⚻, elle lui demande des nouvelles d'Arvid, qui sont rassurantes.
Úlfur, leur père, est atteint d'un cancer en phase terminale, et il a contacté Thorkild en lui demandant de venir. Cet homme a été jugé coupable de la mort de Femre, et il a été condamné à seize ans de prison. Cette jeune Néerlandaise était sa petite amie, et depuis trois ans il est incarcéré à Reykjavík.
Par le passé, ce dernier a été en conflit avec la police à plusieurs reprises pour avoir causé des troubles. Il a mené des actions pour empêcher la construction de barrages, ou l'implantation de grandes entreprises. Selon lui, le béton est une tumeur qui pousse sur la lave, et qui détruit une partie de la nature.
Les deux Norvégiens atterrissent à dix-neuf heures trente, à l'aéroport international de Keflavík⚒. En arrivant à l'hôtel, Liz dit qu'auparavant elle n'avait jamais séjourné dans un si bel établissement. Le lendemain matin, ils utilisent une voiture de location pour aller à la prison de Hólmsheidi☘.
Au parloir, ils voient arriver leur géniteur, les cheveux blancs tombant sur ses épaules. Au sujet de l'assassinat, le détenu dit qu'il est innocent, en prenant grand soin de se mettre en scène. Âgé de plus de soixante-dix ans, il a été diagnostiqué bipolaire, avec les sautes d'humeur que cela comporte.
L'affaire s'est produite en été, Úlfur ainsi que la victime et d'autres écologistes, étaient logés dans le secteur de Hvannalindir☘. Un soir, tous sont allés au festival qui se tenait dans la ville d'Akureyri✲, sauf lui. C'est la dernière fois qu'il a vu Femre, et le lendemain il a cru qu'elle était repartie aux Pays-Bas.
Quelques jours plus tard, la police était venue, en disant que quelqu'un avait signalé sa disparition. Le prévenu répond à son fils, qu'il ne connaît pas l'identité de celui qui a prévenu les autorités. L'hiver suivant, le corps de la jeune femme de vingt-quatre ans a été retrouvé au Nord-Ouest de l'île.
L'ancien membre des Affaires Internes de Bergen, est moins dépendant de sa médication qu'autrefois. Avec sa sœur, ils entreprennent une enquête pour découvrir la vérité et le véritable meurtrier. Auparavant, à la demande de leur père ils vont à Skuflavík, pour visiter la maison de leur enfance.
Tous deux ont quitté l'Islande avec leur mère en 1982, lorsque celle-ci s'est installée définitivement en Norvège. Cette année là, une marche écologique était organisée à Reyðarfjörður♔, à laquelle Úlfur et ses enfants participaient. Que s'est-il passé lors de ce rassemblement, et pourquoi l'un des manifestants s'est-il suicidé ?
Liz, qui aura cinquante ans dans quelques mois, et son frère vont s'intéresser à un groupe radical. Leur père appartenait à ce mouvement, et des membres d'un autre parti écologiste sont assassinés. Beaucoup d'argent est en jeu, des explosifs sont volés et les Américains font pression sur la famille de Thorkild.] Volet n° 3 de la série en version originale.
BALDYSZ, Martin (Norvège, 1977 – )
Cairns, Paris, Paulsen, (La grande ourse), 2025, 128 pages, traduit par Marina Heide. Édition originale : Vardane : roman, Oslo : Det Norske Samlaget, 17 août 2022. [Vers la fin du 19° siècle voire au début du 20°, dans l’Ouest rural de la Norvège un trappeur est assassiné. La victime a reçu une trentaine de coups de couteau dans le dos, et un dernier dans la cuisse qui a cassé l’arme. L’affaire s’est déroulée dans une maison de montagneΘ, dont la porte et le système de chauffage ont été démolis.
Les soupçons se portent sur Kirsten Nesse, une laitière âgée de dix-sept ans. Le shérif l’a aperçue alors qu’il venait pour l’arrêter, et avant de disparaître elle a dit qu’elle voulait parler au pasteur. Après des recherches infructueuses, dans cet environnement sauvage et dangereux, beaucoup ont pensé qu’elle était morte.
Un an plus tard des rumeurs commencent à circuler, disant que des villageois l’ont aperçue près des cimes neigeuses. Sebastian Ribe, le pasteur local fraîchement arrivé du Danemark, veut sauver la jeune femme et la ramener dans l’agglomération. Pour le guider dans son périple au milieu des hautes forêts, le religieux vient chercher Reidar Skåren.
Ce dernier vit seul depuis la mort de son père, n'a pas beaucoup d'argent, et peu de contacts avec les habitants. Dans son enfance, il a rencontré des créatures magiques du folklore, ce dont il n'a parlé qu'à ses parents. Vivant de l'élevage d'animaux et de la pêche dans le fjord, il descend au crépuscule chez Gunhild, pour lui acheter de l’alcool.
L’ecclésiastique est sympathique, et il appelle son éclaireur temporaire “L'homme de la montagne”. Celui-ci est fier de cette attention, car c’est le nom qu’on lui donnait lorsqu'il était jeune. Pour le périple, il emporte une peau de mouton, de la viande séchée, son fusil de chasse et une ligne de pêche.
Par contre il n’a pas eu le droit de prendre de boissons fortes comme l’aquavit, dont il est un peu trop friand. Cette expédition sera une bonne occasion de montrer aux autochtones, qu’il est toujours vif et alerte au milieu de la nature. Arrivé où l’on a vu la suspecte la dernière fois, il trouve une bouteille en terre cuite contenant de la liqueur aux herbes.
Avec de grands remords, il en boit une gorgée et cela l’entraîne dans des rêves les plus étranges. Son imagination lui donne accès à des éléments les plus véridiques concernant la personne recherchée. Mais le religieux et son accompagnateur pourront-ils revenir vivants de ce périple ? Ceci compte-tenu du mauvais temps qui règne, et surtout après avoir rencontré une Huldra⚒.]
BARGUM, Johan (Finlande, 1943 – )
Né à Helsingfors (ou Helsinki en langue finnoise), auteur suédophone
Le Détective privé, Paris, Souffles, 1988, 171 pages, traduit par Philippe Bouquet. Édition originale : Den privata detektiven, Helsingfors : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1980. [Dans les années 1970 à Helsinki, Arnold Strömberg, âgé d’une cinquantaine d’années, est un ancien policier. Son épouse a été envoyée dans un asile psychiatrique, puis elle s'est suicidée en sautant par la fenêtre. Après ce drame, il y a des années, il a quitté son emploi et il est devenu détective privé, mais il continue de pleurer sa femme.
Eva, sa fille âgée de vingt ans, est amoureuse du sans-abri⚒ Skädi et ils rêvent de s'installer aux États-Unis. Grâce à de petits larcins, ils espèrent pouvoir payer leur voyage et ne cherchent pas de véritable emploi. Elle est hypnotisée par cet homme, elle est prête à tout sacrifier, et afin d’obtenir de l'argent plus rapidement, elle se prostitue.
Après une attaque de banque, Eva est arrêtée, interrogée par la police, puis placée en détention elle pense au passé et à l'avenir. Bien que père et fille vivent sous le même toit, leur incapacité à communiquer atteint un point tragique. Arnold tente de comprendre pourquoi sa fille voulait le quitter, ce qui l'oblige à reconnaître que son univers s'est écroulé.]
La Mallette noire, Paris, Esprit ouvert, (Littérature étrangère), 1996, 158 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Esprit ouvert, (Phare), 2008, 138 pages. Édition originale : Den svarta portföljen : Roman, Helsingfors : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1991. [Une jeune femme attend en vain son fiancé à l'aéroport. Il a été tué dans un hold-up raté. Un journaliste monte dans un tramway et au même moment cette fiancée qui est traquée en descend, en oubliant une mallette noire. Le correspondant de presse ramasse l'objet, mais il n'est pas le seul que ce porte-documents intéresse. Qu'y a-t-il dans la mallette, et pourquoi, dans la capitale finlandaise, tant de gens la veulent désespérément ?]
Chambre noire, Auribeau-sur-Siagne, Esprit ouvert, (Zones d'Ombre), 1999, 187 pages, traduit par Philippe Bouquet. Édition originale : Mörkrum, Helsingfors : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1977. [Kristoffer, photographe indépendant, est un homme divorcé, d'âge moyen et père d’une fillette de dix ans. Le rédacteur en chef d’un grand quotidien, l’engage pour photographier l'appartement d'un inconnu mort. Le vieil homme est décédé depuis plusieurs mois, et son corps est en décomposition.
Cette affaire ne le laisse pas en paix, il refuse de laisser ses photos, afin qu’elles ne soient pas publiées. Révolté qu’Einar Sandholm ait pu, dans un pays prospère mourir dans l'indifférence, il entame une enquête. C’est dans les structures sociales qui créent la solitude, qu’il trouvera des réponses.]
BARTOSCH EDSTRÖM, Carin (Suède ⇄ Italie, 1965 – )
Diptyque La commissaire Ebba Schröder
Furioso, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2012, 587 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Furioso : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 14 janvier 2011. [Le quatuor à cordes “Furioso”, composé de Louise, Helena, Anna et Caroline, prépare une série de concerts. Pour être dans le calme avant le début de la tournée estivale, le groupe se déplace dans l’archipel de Stockholm. Sur l'île privée de Svalskär, elles s’installent dans une villa appartenant à Louise Armstahl, et à son cousin Peder.
L’habitation est une vieille maison d'été dont ils ont hérité, et elle a construit un studio d'enregistrement au sous-sol. Pour faire la promotion de leur série de concerts, elles vont enregistrer un disque, une œuvre de Wilhelm Stenhammar. La copropriétaire des lieux, et première violon, s’est fracturée un doigt dans une porte.
Pour sauver le projet, elle cède sa place au célèbre soliste Raoul Liebeskind, un ami qui vit à New-York. Il arrive sur l'île avec son instrument, fabriqué par le luthier Guarneri del Gesù en 1743, et elles l'accueillent sur le quai. Les répétitions commencent, les techniciens du son et de l'enregistrement viendront les rejoindre plus tard.
Les anciennes amours entre le nouveau venu et certaines musiciennes, la culpabilité et les désirs refont surface. L'incorrigible Raoul, véritable Don Giovanni moderne, aime provoquer ces femmes, leurs regards et leurs réactions. Tous travaillent le quatuor à cordes n° 6 en ré mineur, opus 35, mais Louise doit souvent les reprendre.
En cette fin octobre, l’homme est retrouvé dans la mer, assassiné, et l’enquête est confiée à Ebba Schröder. Dans son bureau de DjursholmЖ, plus sûr qu'un coffre-fort, la commissaire a suspendu les biens précieux de sa famille. Ce sont deux tableaux d’Edvard Munch, dont elle a hérité, et un troisième du Suédois Helmer Osslund.
L’enquêtrice et Vendela, son adjointe, veulent savoir ce qu'il s'est réellement passé. Caroline, la violoncelliste, vivait en couple avec Louise, qu’elle venait de quitter pour le musicien. Avant le déplacement sur l’île, la première avait découvert que la procréation assistée avait réussi.
Helena, altiste et demi-sœur de la future mère, était jalouse car elle avait eu autrefois une relation avec la victime. Tous les personnages sont issus de l’aristocratie, ou du monde universitaire supérieur. Les policières devront aussi s’intéresser au rôle que joue en arrière-plan, Peder, le cousin de Louise.]
Elle a traduit en suédois, pour le magazine Kalle Anka, de nombreuses bandes dessinées de Walt Disney. Ainsi que l'album d'Astérix « Adrénaline, la fille de Vercingétorix », paru en Suède sous le titre « Vercingetorix dotter ».
BENGTSDOTTER, Lina (Suède, 1977 – )
Trilogie Charlie Lager & Anders Bratt, en poste à Stockholm
Annabelle, Vanves, Marabout, (MaraBooks), 2019, 320 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35700 : Policier/Thriller), 2020, 416 pages. Édition originale : Annabelle : För de Saknade, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 13 juin 2017. [Un vendredi soir lors d'un été chaud, Annabelle Roos âgée de dix-sept ans, disparaît après une fête à GullspångЖ. Nora, sa mère, est folle d'inquiétude, et Fredrik part à la recherche de sa fille. Les deux jours qui suivent n'apportent aucune information, la police est perplexe et ouvre une enquête.
C'est une petite ville d'un millier d'habitants proche de Göteborg, à la frontière entre le Västergötland et le Värmland. Dans cette localité tout le monde se connaît, les emplois disparaissent lentement. L'alcool et la drogue circulent, il n'y a pas beaucoup de distractions pour les jeunes, et leurs parents ont leurs propres problèmes.
Avec son collègue Anders Bratt, l'enquêtrice chevronnée Charlene « Charlie » Lager arrive de Stockholm, sur ordre de ses supérieurs mais contre son gré, pour épauler la police locale. C'est une femme qui a été élevée par une mère célibataire, et qui n'aime pas recevoir d'ordres, surtout venant des hommes.
Lors des recherches pour retrouver la jeune fille, Charlie fait des découvertes effrayantes sur son propre passé, une époque où elle a laissé mourir une autre personne. Car elle a vécu à Gullspång jusqu'à ses quatorze ans, et ses collègues ne doivent pas l'apprendre.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Francesca, Vanves, Marabout, (MaraBooks), 2020, 368 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36102 : Policier/Thriller), 2021, 480 pages. Édition originale : Francesca : För de Döde, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 26 septembre 2018. [Lorsque son petit ami Paul Bergman est retrouvé noyé dans le lac Vänern, Francesca s'auto-mutile, elle est contrainte d'abandonner ses études au pensionnat d'Adamsberg. Ses parents, la riche famille Mild, l'emmènent se reposer au manoir familial de Gudhammar. Personne ne l'écoute quand elle dit que la victime ne s'est pas suicidée, mais elle est déterminée à découvrir la vérité. Personne ne peut imaginer jusqu'où elle est prête à aller pour atteindre son objectif.
Environ trente ans plus tard, Charlie Lager travaille au département des opérations nationales à Stockholm. Elle est dans une affaire difficile, l'enquête sur le suicide de trois adolescents en l'espace de peu de temps. C'est alors qu'elle tombe sur un vieil article de presse qui traite de Francesca, disparue dans la nuit du 8 octobre 1989. La policière fait des rêves étranges au sujet de son enfance et se demande si cela a un rapport avec Francesca. La plus grande peur de Charlie est de devenir dépressive, un mal dont souffrait sa mère, Betty.
Charlie est contactée par une amie d'enfance, Susanne, qui a besoin de son aide car son mari l'a récemment abandonnée avec quatre jeunes garçons à charge. Son chef demande à l'enquêtrice de faire une pause de quelques jours, et elle en profite pour ouvrir une enquête non-officielle et rejoindre son amie Susanne à Gullspång.
Elle constate rapidement que la plupart des habitants de cette ville n'apprécient pas ses recherches, ils préfèrent oublier le passé. L'enquêtrice se demande pourquoi, à l'époque, le dossier Francesca a été refermé si rapidement, et cela va la conduire au passé de Betty, sa mère.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
Béatrice, Vanves, Marabout, (MaraBooks), 2022, 304 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36900 : Policier/Thriller), 2023, 384 pages. Édition originale : Beatrice : För de Förlorade, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 7 janvier 2020. [Un matin comme d'habitude, Frida Palmgren couche sa fille Béatrice, âgée de neuf mois, dans son landau sur la terrasse devant la maison. Un peu plus d'une heure plus tard, au moment de déjeuner, cette mère va chercher sa progéniture et constate que le lit et le bébé ont disparu. Les recherches dans les environs de Hammarö, près de Karlstad, ne donnent aucun résultat, les parents sont en état de choc, et les médias s'emparent de l'affaire.
L'époux de Frida, Gustav Palmgren, qui a douze ans de plus qu'elle, est un homme d'affaires et une quasi célébrité dans cette petite ville. Le mari a revendu pour une petite fortune, il y a six mois, son entreprise russe d'informatique. Puis le couple est rentré de Moscou, pour emménager dans cette magnifique villa neuve. L'ex-associé de Gustav, David, et sa femme Charlotte vivent à proximité, eux-aussi dans une maison haut de gamme.
L'enquêtrice Charlie Lager se bat toujours avec les démons, liés à un traumatisme durant son enfance. Elle boit trop, et multiplie les aventures amoureuses d'une nuit sans lendemain. Elle est chargée de ce problème, avec son équipier Anders Bratt, et elle regarde ce que le quotidien Dagens Nyheter écrit au sujet de l'affaire. Les policiers songent à la piste d'un enlèvement crapuleux, mais aucune demande de rançon n'a été envoyée à la famille.
Le premier indice est une photo sur laquelle on voit trois hommes diplômés d'une grande école, qui ont fondé une entreprise devenue florissante. Les enquêteurs ont le sentiment que les parents cachent quelque chose, mais Anders Bratt doit rentrer à Stockholm. Son fils a eu un accident, son remplaçant se nomme Greger, et cette permutation ralenti l'enquête. Charlie Lager sait que chaque heure qui passe diminue les chances de retrouver Béatrice vivante, elle doit aller au bout de ses forces.] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
À trop jouer avec le feu, Vanves, Marabout, (MaraBooks), 2024, 288 pages, traduit par Anna Gibson. Édition originale : Lågorna, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 1° septembre 2022. [Vega Silver vit à Londres depuis dix ans, avec Frans, son mari, et leur fils Valter, lorsqu'elle reçoit une communication téléphonique. L’appel vient de Katja, une camarade d'enfance qui la supplie de venir à Silverbro, la ville de leur jeunesse. La Londonienne a du mal à comprendre ce que veut sa correspondante, qui est en larmes et semble ivre.
La liaison est interrompue, et Vega tente de recontacter son interlocutrice, mais sans succès. Elle ne voit pas d'autre alternative que de retourner dans le Västergötland⚒, où elle arrive un jour de 2018. Dix ans plus tôt, elle avait quitté ce petit village après un événement dramatique, pour s’installer dans la capitale du Royaume-Uni.
Elle est née dans cette localité (fictive) le 1° mai 1990, et ses parents se prénomment Cecilia et John Silver. Sa mère peint de manière très créative dans son local annexe, et son père est quelqu’un qui répare tout. Plus tard sa talentueuse génitrice s'est suicidée, en se pendant dans le local qui était son atelier.
Mais lorsque Vega arrive, elle constate que cette amie a disparu sans laisser de trace. Elle repense immédiatement à l'adolescente Sofia Lo, la tante de sa camarade, qui a disparu trente ans plus tôt lors d'une fête. Elle se demande ce qui est arrivé à Katja, les deux disparitions ont-elles quelque chose en commun ?
Elle intérroge les amis d'enfance de Katja, qui ne savent rien, et qui disent qu'elle a un problème de drogue, mais que généralement elle revient. Vega trouve étrange que l'éclipsée ne tente pas de lui faire parvenir un message, pour la rassurer. Elle sait que son amie a une fille, Stella, née de père inconnu et l'enfant est actuellement pris en charge par Jack.
Parallèlement, la Britannique écrit un livre intitulé « Lågorna » [Les flammes] au sujet des événements de sa jeunesse. Au début des années 2000, elle s'installe à côté de Kristina et de la fille de cette dernière, Katja. Les filles et les garçons des deux familles forment un quatuor d'amis. La bande des quatre s'amuse beaucoup, jusqu'à ce que quelque chose de terrible se produise, et que Vega s'exile.]
BERGFELDT, Carina (Suède, 1980 – )
Diptyque l'enquêtrice Anna Eiler & deux journalistes
Comment je vais tuer papa : Volume 1, Paris, Hachette-livre, (Black Moon : Thriller), 2014, 425 pages, traduit par Lucas Messmer. Édition originale : Fadersmord, Stockholm : Frank, 2012. [En janvier 2010, près de SkövdeЖ, la glace du lac Simsjön commence à fondre, et deux pieds dépassent de la surface. Le corps est celui d'Elisabeth Hjort, une mère de famille, qui avait disparu deux mois et demi plus tôt. L’enquêtrice Anna Eiler se voit confier l’affaire par le commissaire Ulf Karlkvist, qui la méprise.
Pour deux journalistes du Väsgöta-Nytt i Skövde, cela leur offre une occasion de sortir de la routine. Ing-Marie Andersson se présente comme spécialiste des reportages sur les homicides, même si son contrat dit autre chose. Julia Almliden n’a pas de rubrique précise, autrefois très proche amie d’Anna, elle évite maintenant de la croiser.
En parallèle, une anonyme projette le meurtre de celui qui a terrorisé son épouse et leurs enfants. L’idée est présente depuis longtemps, et le déclencheur a été un épisode de la série américaineΘ « Dexter »⚒. Sur un cahier, elle planifie tout avec soin en ne négligeant aucun détail, et sur le réfrigérateur il y a une note avec le mot « parricide ».
Cette femme crée une liste de chansons, qu'elle veut interpréter pour son père avant de le tuer. Elle fait des recherches un peu partout, sur Internet, dans les bibliothèques ou les expositions. Elle réfléchit à la façon dont elle va se procurer le matériel, et comment se débarrasser du cadavre.
Lorsque Elisabeth n’avait plus donné signe de vie sans raison, l'enquête avait conclu à une disparition volontaire. L'autopsie révèle qu’elle a été tuée d'un coup porté sur la tête, ainsi que des ecchymoses bien antérieures. Les chroniqueuses et la policière ont chacune une raison personnelle de vouloir résoudre l’assassinat.]
BERGMAN, Joakim (Suède ↣ France, 1925 – 2019)
Pseudonyme de Bengt SÖDERBERGH
Prix Nobel pour l'assassin, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1099 : Les Reines du crime), 1970, 191 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Nobelpris till mördaren?, Stockholm : Norstedts, 1968. [En octobre 1968, un grand poète et un romancier, l'Américain Robert Jefferson Hunt et l'Italien Luigi Rosso, sont les deux favoris pour le prix Nobel de littérature. Deux jours avant l'annonce du lauréat par le comité Nobel, les deux hommes et d'autres personnes, participent à une soirée privée. Le dîner est organisé par le compositeur allemand Wolfgang Giebel et son épouse Margherita, dans une villa du petit village de Campomoro, sur l'île d'IschiaЖ.
Il y a une terrasse au-dessus d'une mer profonde, avec un garde-corps en fer dont la fixation n'est pas encore terminée, les invités sont priés de ne pas aller trop près du bord. Des témoins entendent les cris d'une dispute venant de la terrasse, où seuls Hunt et Rosso se trouvent, ainsi que le bruit du moteur d'une voiture qui démarre.
Le lendemain, on constate que les deux hommes ont disparu, et des journalistes, dont les deux Suédois Birgitta et Nisse, arrivent dans le petit village. Le facteur local annonce que le poète américain Robert Jefferson Hunt a reçu le prix Nobel de littérature de cette année. Plus tard dans la soirée, on apprend que Luigi Rosso a été retrouvé mort sur une plage. Selon le dossier d'autopsie, il n'est pas mort par noyade, mais de coups portés sur la tête.]
BIRKEGAARD, Mikkel (Danemark, 1968 – )
La Librairie des ombres, Paris, Fleuve Noir, 2010, 450 pages, traduit par Inès Jørgensen. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4417 : Domaine policier), 2011, 512 pages. Édition originale : Libri di Luca, Copenhague : Aschehoug Dansk Forlag A/S, 2007. [Alors que Jon Campelli était encore enfant, sa mère s'est suicidée. Vingt ans plus tard Luca Campellili, son père, meurt d'une façon très abrupte et dans des circonstances mystérieuses. Jon, qui est maintenant un jeune avocat, hérite d'un commerce de livres d'occasion situé au cœur de Copenhague, au nom italien de « Libri di Luca ».
Après l'enterrement Jon apprend par Iversen, un employé de la librairie, que son père appartenait à une organisation secrète appelée « Lettore », composée de personnes qui ont le don d'influencer la lecture des autres. Après avoir découvert que la mort de son père n'était pas naturelle, Jon réalise que ses nouveaux amis de « Lettore » sont en danger. La recherche du meurtrier de son père entraîne Jon dans un monde avec des forces qu'il ne pensait pas posséder.]
Dans le livre des rêves, Paris, Fleuve Noir, 2013, 508 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4795 : Domaine policier), 2014, 552 pages. Édition originale : Fra drømmenes bog, Copenhague : C&K Forlag, 2012. [En 1846 l'adolescent Arthur, après la mort par noyade de son père, un ex-fonctionnaire du ministère des Livres, entre comme apprenti au service de Mortimer Welles, restaurateur de livres et détective amateur. Ces dernières années, un grand nombre de personnes ont disparu des ruelles labyrinthiques de Copenhague, dont l'épouse du détective.
Une rumeur dit qu'il existe une bibliothèque secrète, qui aurait plusieurs siècles, contrôlée par des personnes puissantes et dans laquelle se trouve un exemplaire de tous les livres. Ensemble, Arthur et Mortimer cherchent cette bibliothèque et enquêtent sur la mort du père pour le premier et sur la disparition de l'épouse pour le second. Quand ils trouvent finalement la bibliothèque, il s'avère qu'elle a un lien avec les personnes disparues.]
BJÖRNSDÓTTIR, Sigríður Hagalín (Islande, 1974 – )
La Lectrice disparue, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, 2020, 352 pages, traduit par Éric Boury. Édition originale : Hið heilaga orð, Reykjavík : Benedikt, 26 novembre 2018. [Júlía et Ragnheiði sont tombées enceintes d'un nommé Örlygur à quelques mois d'intervalle, mais ce géniteur n'était pas fait pour la vie de famille. Leurs enfants, Edda et son demi-frère Einar, ont été éduqués par de fortes femmes qui avaient décidé que tous vivraient dans la même maison.
Edda est atteinte d'hyperlexie, et ne communique avec le monde qu'à travers les livres. Une fois qu'elle a lu un ouvrage, elle peut en réciter des pages entières. Par contre, Einar souffre d'une profonde dyslexie, il a d'énormes problèmes de lecture.
Devenue adulte Edda a surmonté – tout au moins en apparence – le syndrome qui la frappe, et elle est populaire sur Internet. Un jour elle disparaît de son domicile en laissant derrière elle son mari et son enfant âgé de trois jours. La police retrouve sa trace à l'aéroport, mais les autorités ne peuvent pas faire grand-chose, Edda est partie pour New-York volontairement et librement.
Son demi-frère est un pêcheur de saumons qui utilise sa jeep pour se déplacer jusqu'aux cours d'eau. Sa famille l'envoie pour convaincre la disparue de rentrer chez elle, et sur place il va découvrir une facette de sa demi-sœur qu'il ne connaissait pas. Quels sont les objectifs de la mystérieuse compagnie ALEX Analytica, à laquelle Edda est associée depuis des années, qui veut changer l'avenir de la civilisation ? Pour résoudre le mystère, Einar doit se frayer un chemin dans un monde étranger et faire face au passé inhabituel de sa famille.]
BJØRK, Samuel (Norvège, 1969 – )
Pseudonyme de Frode Sander ØIEN
Série Holger Munch & Mia Krüger
Je voyage seule, Paris, Jean-Claude Lattès, 2015, 409 pages, traduit par Jean-Baptiste Coursaud. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16611 : Thriller), 2016, 576 pages. Édition originale : Det henger en engel alene i skogen, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 19 septembre 2013. [Un matin dans la région de MaridalenЖ, composée de forêts et de lacs, Walter Henriksen promène son chien. À l'orée de la forêt l’animal part en trombe, et son maître le rattrape quelques centaines de mètres plus loin. C’est là qu’il voit un spectacle effrayant et terrifiant, une fillette pendue à un arbre avec une corde à sauter.
Elle porte au cou le panonceau « Je voyage seule », distribué par les compagnies aériennes aux enfants non-accompagnés. La victime se nomme Line Olsen, elle est vêtue d’habits de poupée, et porte son cartable dans le dos. Elle était âgée de six ans, et attendait avec impatience son premier jour d'école.
Holger Munch est un homme de cinquante-quatre ans, qui dirigeait à Oslo l'unité spéciale chargée des homicides. Après une enquête interne, son groupe a été dissout et lui a été transféré dans un poste régional. La presse critique durement les politiciens, et Rikard Mikkelson ne voit d'autre option que de reformer l'ancienne équipe.
Pour cette affaire, Holger Munch tient à l'aide que peut lui apporter une ancienne collègue. Celle-ci, Mia Krüger, est âgée de trente-deux ans et pleure la mort, par surdose d'héroïne, de sa sœur. Elle a été licenciée de la police parce qu'elle a tué le fournisseur de drogue et petit ami, de Sigrid, sa jumelle.
Elle a été excoriée par les médias pour cet acte, puis elle a vendu son appartement, indifférente au prix proposé. Elle s'est isolée sur une île rocheuse du Trøndelag⚒, avec comme seul bruit le cri des mouettes. Elle est seule au monde et ne voit plus l'intérêt de vivre, profondément déprimée elle a prévu de se suicider.
Elle se verse une rasade d'Armagnac d'un prix exorbitant, un Domaine de Pantagna 1965, dans une tasse crasseuse. Le patron du groupe arrive pour la persuader de revenir l’épauler, mais elle refuse. Néanmoins, elle regarde les photos du crime, sur un ongle ce pourrait être une simple égratignure, mais elle dit que c’est le chiffre 1.
Afin d'empêcher davantage de décès, elle accepte de reprendre ses fonctions. La cellule d’enquêteurs comprend Gabriel Mørk, un garçon solitaire de vingt-quatre ans, et génie de l’informatique. Leur chef est divorcé, il fume beaucoup, mais ne boit ni café ni alcool, il aime la musique de Bach et les énigmes mathématiques.
Puis deux jeunes frères trouvent une autre enfant dans les bois, assassinée selon le même modus operandi. Les troisième et quatrième gamines disparaissent en même temps, et les policiers s’intéressent à une secte. Mia découvre que ce mouvement est lié à la maison de retraite, dans laquelle séjourne la mère âgée de Holger Munch.
Les recherches mènent à une affaire vieille de six ans, dans laquelle un bébé a disparu dans une maternité. Le nouveau-né n'a jamais été retrouvé, l'auteur présumé de l'enlèvement s'est suicidé, et l’affaire a été classée. Holger Munch adore sa fille Miriam et sa petite-fille Marion, âgée de six ans, et cette dernière est la cinquième fillette enlevée.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Hibou, Paris, Jean-Claude Lattès, 2016, 444 pages, traduit par Jean-Baptiste Coursaud. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16612 : Thriller), 2017, 470 pages. Édition originale : Uglen, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 8 octobre 2015. [Un vendredi au printemps 1972, le pasteur de SandefjordЖ reçoit la visite d’un couple voulant se marier discrètement. L’évènement est organisé une semaine plus tard, dans une église aux portes closes. Le marié est le fils de l'armateur le plus riche de la région, et il va bientôt hériter d'une immense fortune.
Mais son père, sur son lit de mort a posé une condition, il ne doit pas épouser quelqu'un ayant des enfants. Or la jeune femme a déjà une fille de deux ans et un fils de quatre ans. L’homme a un plan, en Australie sa tante Juliana s'occupera des bambins, puis ils reviendront après les formalités du mariage.
L’année suivante, sans nouvelles de ses enfants, la femme va voir le religieux. Le lendemain elle meurt dans un “accident” de voiture, près du domaine familial de VesterøyaΘ. Puis le jeune armateur “suggère” au pasteur, moyennant une belle somme, d’aller s’installer à Oslo.
Bien longtemps après, Tom Petterson, un botaniste, sort de sa voiture, avant d’aller dans les bois. Sur un lit de plumes, il découvre le corps dénudé d'une jeune fille, une fleur de lis blanche dans la bouche. Autour de la victime, qui est émaciée, il y a des bougies formant un pentagramme, et une perruque blonde.
Dans cette forêt du Buskerud⚒, le laboratoire ne recueille aucun indice. L’autopsie montre qu’il y avait dans l’estomac, des croquettes pour animaux. Elle a été étranglée, probablement sur place, et il n'y a aucun signe d'agression sexuelle. Elle présente des écorchures aux genoux et aux coudes, ainsi que des cloques sur les mains.
La victime a les yeux verts, et porte un tatouage représentant une tête de cheval, avec les lettres A et F. Elle semble âgée de dix-sept ans, et la disposition des lieux fait penser à un rituel sataniste. Holger Munch est chargé de cette affaire, et il sait que Mia Krüger est la seule qui puisse interpréter cette mise en scène macabre.
Avec difficulté, la personne décédée est identifiée, il s’agit d’une orpheline placée à la pépinière Hurumlandet. C’est un établissement privé pour jeunes en difficulté, qui reçoit des subventions. En lien avec l'hôpital psychiatrique de Dikemark, la directrice est Helene Eriksen, en est aussi la fondatrice.
Sa disparition avait été signalée trois mois plus tôt, par une responsable de cette institution. Un fait étrange, Helene Eriksen est venue, en personne, retirer sa déposition quelques jours plus tard. Elle n'a pas dit que l'adolescente avait été retrouvée, elle a simplement annulé ses dires.
Dans sa vie privée, Holger Munch est toujours amoureux de son ex-épouse, et il réalise à quel point il a négligé sa famille. Miriam, leur fille, rencontre un homme riche et séduisant. C’est un militant pour le droit des droits des animaux, une cause qu’elle avait autrefois défendue.
Les enquêteurs sont frustrés par les nombreuses pistes qui finissent en impasse, ils tournent en rond. Gabriel Mørk reçoit d'une vague connaissance, une vidéo trouvée dans les recoins les plus sombres d'Internet. On voit Camilla Green emprisonnée, et sur le coté des images une silhouette portant le plumage d’un hibou.] Volet n° 2 de la série en version originale.
BLÆDEL, Sara (Danemark, 1964 – ) Ω
Trilogie Les personnes disparues & série Louise Rick
Les Filles oubliées, Saint-Victor-d'Épine, Terra Nova, 2015, 320 pages, traduit de l'anglais (“The forgotten girls”) par Martine Desoille. Réédition : Paris, City Éditions, (City Poche), 2017, 388 pages. Édition originale : De glemte piger, Copenhague : People's Press, 17 novembre 2011. [En Zélande centrale, dans une forêt près de HvalsøЖ, un travailleur forestier découvre le corps d'une femme. Au pied d'un escarpement, elle est défigurée, sans chaussures et vêtue de haillons, presque comme une sans-abri. Aucun signe n’indique qu'il s’agisse d’un crime, mais elle ne peut pas être identifiée dans l’immédiat.
Louise Rick, en poste à Copenhague, reçoit la responsabilité d’une nouvelle unité celle des personnes disparues. Elle est immédiatement chargée de cas difficile, car la victime ne figure pas sur la liste des individus recherchés. Pourtant, avec une étrange et longue cicatrice sur le visage, cela aurait dû permettre de l'identifier facilement.
Son supérieur lui désigne comme équipier Eik Nordstrøm, en disant qu’il boit, mais il faut lui laisser une chance. Avant de commencer la journée, elle doit aller le récupérer dans un bar louche du quartier de Sydhavn⚒. Elle reçoit également l’aide de son amie Camilla, une journaliste indépendante.
L’enquêtrice envoie la photographie de la victime à la presse, afin de demander l'aide du public. Agnete Eskildsen se manifeste, elle travaillait à Eliselund, un hôpital psychiatrique, et s’est occupée de la défunte. L’employée précise que Lisemette, la patiente, est arrivée à l’âge de trois ans avec sa sœur jumelle, vers 1965.
La policière va consulter les archives de cette institution, qui n’existe plus aujourd’hui. Les deux filles sont nées avec des lésions cérébrales, après un accouchement où leur mère a perdu la vie. Lisemette n'est pas le vrai prénom, il s’agit de Lise et de Mette Andersen, officiellement décédées il y a trente et un ans.
En supposant que le certificat de décès de la seconde jumelle est lui aussi faux, Louise et Eik la recherchent. Peu de temps après, deux autres femmes sont violées et assassinées dans le même secteur que la première. L'enquête mène Louise près de sa maison d’enfance, la forçant à faire face à un terrible secret de son passé.] Premier volet de la trilogie et n° 7 de la série en version originale.
BLICHER, Steen Steensen (Danemark, 1782 – 1848)
Le Pasteur de VeilbyЖ, l'un des titres contenus dans l'ouvrage Le Pasteur de Veilby. Fragments du journal d'un bedeau de campagne : et autres nouvelles, Toulouse, Éditions Ombres, 2000, 96 pages, traduit par P.H. Tisseau. Édition originale : Præsten i Vejlby. En Kriminalhistorie, 1829. [Le colérique Søren Qvist ne supporte aucune contradiction, et il est le pasteur du village de Vejlby, près de Grenå⚒. Erik Sørensen est très fier de sa nomination, en tant que juge et shérif du comté. Celui-ci est amoureux de Mette, la fille du pasteur, il est fou de bonheur lorsqu'ils se fiancent.
Il achète une bague en or pour sa future épouse, et trois semaines avant le mariage, les choses tournent mal. Le représentant de la loi rend visite à son futur beau-père, et découvre que Niels Bruus a été embauché. Erik estime cet homme peu fiable, et il est le frère de Morten, qui avait lui aussi demandé la main de Mette.
Niels Bruus disparaît, et Morten Bruus, avec plusieurs témoins, accuse officiellement le religieux. Selon le plaignant, après une violente altercation, le pasteur aurait tué celui qui manque à l'appel. Certaines personnes affirment qu'elles ont vu Søren Qvist, vêtu d'une chemise de nuit, enterrer le corps.
L'ecclésiastique reconnaît avoir eu un accrochage avec le disparu, mais affirme que ce dernier est reparti vivant. Il dit aussi qu'il est somnambule, et c'est peut-être la raison pour laquelle on l'a vu dans son jardin la nuit. À la demande de Morten Bruus, on creuse la terre, et l'on découvre un corps méconnaissable.
Sur la base des témoignages, l'accusé est condamné par le juge à être décapité, et la fiancée de ce dernier l'abandonne. Puis Erik Sørensen tombe gravement malade, et Mette est placée sous la protection du pasteur d'Ålsø☘. Vingt et un ans plus tard, après avoir rencontré quelqu'un, ce dernier écrit la vérité. ⊟]
BO, Bertel (Danemark, 1914 – 1978)
Pseudonyme de Gunnar ANDREASSEN
B317, Agent secret, Paris, Siboney, (La bataille dans l'ombre, ses agents, ses documents secrets), 1948, 197 pages, traduit par M. L. Bardanne. Édition originale : Spion mod Hitler : Roman om en ung Danskers oplevelser som allieret spion i Tyskland og det besatte Danmark, Odense : Skandinavisk Bogforlag, 1945. [Pendant la Seconde Guerre mondiale, un jeune Danois est un officier des services de renseignement des Alliés. Sous un pseudonyme, ne sachant pas ce que l'avenir lui réserve, il raconte ses opérations en Allemagne et au Danemark.] Sur la couverture de l'ouvrage en traduction, le nom de l'auteur est précédé du grade de capitaine (de l'armée).
BODELSEN, Anders (Danemark, 1937 – 2021)
Pense à un chiffre, Paris, Stock, (Nouveau Cabinet Cosmopolite), 1970, 192 pages, traduit par Marguerite Diehl. Édition originale : Tænk på et tal, Copenhague : Gyldendal, 1968. [Flemming Borck est un homme doux, il vit seul et travaille comme caissier dans une banque de la banlieue de Copenhague. Un jour de décembre 1964, il est en train de remettre de l'ordre dans l'espace à la disposition des clients. Dans une brochure, il découvre un formulaire sur lequel est écrit en lettres majuscules « J'AI UN REVOLVER DANS MA POCHE, DONNE IMMÉDIATEMENT L'ARGENT ».
Comprenant que son agence va être dévalisée, il subtilise beaucoup d'argent, en croyant que personne ne s'en apercevra. C'est au fond de la boite qui contient son déjeuner qu'il cache son butin. Son rêve d'un long séjour sous le soleil méditerranéen en fin d'année, va pouvoir se réaliser. Après l'attaque, lorsque le malfaiteur compte son butin, il est furieux en ne trouvant que dix mille couronnes. S'attendant à trouver une somme presque vingt fois plus importante, il comprend le rôle joué par le caissier, et décide de le faire chanter.
Flemming Borck contre-attaque, en s'arrangeant pour que le voleur soit condamné pour un autre braquage. Lors des funérailles de son père, l'employé de banque rencontre rencontre une jeune fille, qui dit être infirmière. La ravissante Jane Merrild, prétend avoir soigné le vieil homme en maison de retraite.
En réalité elle connaissait le truand, veut une part de l'argent, et choisit de rester avec Flemming. Puis ils partent pour des vacances de luxe, en prétendant qu'il a hérité. Tous deux mènent une vie idyllique, mais qui est de courte durée. Le gangster a été libéré de prison, et un policier ne croit pas à la culpabilité du malfaiteur.]
Crime sans châtiment, Paris, Stock, (Nouveau Cabinet Cosmopolite), 1970, 253 pages, traduit par Anne Renon. Réédition : Paris, Éditions Autrement, (Littératures), sous le titre : Mauvais calcul, 2014, 375 pages. Édition originale : Hændeligt uheld, Copenhague : Gyldendal, 1968. [L’industriel Henrik Mörk vient de conclure un accord, pour produire des voitures sous licence. Bientôt une usine d'assemblage automobile va sortir de terre, et va fabriquer un modèle inédit. Après avoir raccompagné à l’aéroport ses partenaires Allemands, il va prendre un verre dans un bar.
C’est là qu’il rencontre un groupe de jeunes, et tous vont continuer la fête dans une résidence secondaire. Pour rentrer chez lui, ses hôtes lui prêtent un véhicule pour aller jusqu’à la gare la plus proche. Légèrement éméché, il prend le volant sur une petite route et heurte un vélo qui zigzague.
Ayant constaté que la victime est décédée, il pousse le corps dans le fossé et le recouvre de neige. Puis il va jeter la bicyclette du haut d’une falaise, et nettoie sommairement les traces sur son véhicule. Dans le train il reste discret, et pour la fin du trajet, il se fait déposer en taxi à plusieurs centaines de mètres de sa maison.
L'enquête se concentre sur les participants de la débauche, et ne parvient pas à remonter jusqu'à lui, il cache l'affaire à sa famille. Au quotidien, il évite les endroits trop fréquentés, porte la barbe et des lunettes à verres teintés. Mais une jeune femme connaît sa responsabilité, et demande de l'argent sous une forme atypique.]
Éclipse, Nantes, Éditions de l'Élan, 2003, 111 pages, traduit par Ellen Erichsen. Édition originale : Den åbne dør, Copenhague : Gyldendal, 1997. [Au cours de l'été 1954, Allan, passionné d'astronomie, part avec des amis danois pour observer en Suède une éclipse totale de soleil. Durant le phénomène astral l'une des participantes, Frida Lander, disparaît.
Après quelques jours d'attente et de recherches aux alentours, la police suédoise est contactée. Cette dernière interroge les membres du groupe, mais ne découvrant aucun indice d'un acte criminel, elle classe le dossier.
Allan espère savoir, quarante-deux ans plus tard, ce qui est arrivé à celle qui manque à l'appel. Dans ce but, il envoie une lettre personnalisée à chacun des protagonistes de l'époque. Ses correspondants lui répondent, en donnant des précisions sur leurs faits et gestes dans cette affaire.]
Rouge encore, Paris, Éditions Autrement, 2013, 278 pages, traduit par Laila Flink Thullesen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 743 : Policier), sous le titre : Septembre rouge, 2014, 288 pages. Édition originale : Rød september, Copenhague : Gyldendal, 1991. [Un jour de septembre dans les années 80, dans une banlieue de Copenhague, Jens s'arrête par hasard devant une station-service abandonnée. Soudain, il voit une personne monter dans une voiture à quelques centaines de mètres de lui, et instinctivement il croit reconnaître son frère Søren.
Le problème est que ce dernier est mort dans un glissement de terrain en montagne, sa femme Vera l'a identifié sans le moindre doute. Pourtant Jens est certain qu'il n'a pas rêvé, car les deux frères étaient étroitement liés.
Au départ sans but précis, Jens examine les circonstances dans lesquelles son frère a disparu et il discute avec plusieurs témoins du drame. Lors d'une conversation avec sa belle-sœur, il apprend qu'elle n'a fait qu'acquiescer lorsqu'on lui a présenté un corps méconnaissable, en lui demandant si c'était bien celui son mari.
Son enquête le mène à rencontrer des personnes avec qui, lorsqu'ils étaient jeunes, les deux frères militaient dans des organisations de gauche. Søren était devenu journaliste dans le JutlandЖ et Jens est maintenant fonctionnaire.]
BOHMAN, Therese (Suède, 1978 – )
La Noyée, Paris, Balland, 2011, 222 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Den drunknade, Stockholm : Norstedts, 2010. [Marina est une étudiante en histoire de l'art, elle vit à Stockholm, et sa relation avec son petit ami est décousue. Elle est censée préparer une thèse, consacrée au préraphaélite britannique Dante Gabriel Rossetti. En réalité elle y consacre très peu de temps, tout chez elle est nébuleux.
En plein été, elle prend le train pour la province de Skåne, et va passer ses vacances chez sa sœur aînée. Stella et son mari Gabriel, qui a quinze ans de plus que son épouse, vivent dans une maison ancienne dont il a hérité. Leur jardin est envahi de plantes et de fleurs au parfum intense, qui poussent librement.
Cette dernière est cheffe du service des parcs et jardins de la mairie, et Gabriel, qui est romancier, travaille à la maison. Dans une atmosphère étouffante et claustrophobe, Marina et Gabriel ont souvent l'occasion de se promener et de parler. L'homme s'intéresse aux préraphaélites, en particulier au motif des noyés.
C'est la première fois que Marina vient dans la nouvelle maison de sa sœur, et constate qu'en apparence son beau-frère semble gentil et attentif. Mais c'est un individu aussi charismatique que violent, et elle recherche sa compagnie. Stella reproche à sa cadette de négliger ses études, Marina évite donc les conversations sérieuses. Puis un jour, Gabriel embrasse sa belle-sœur.
La belle saison est terminée, Marina rentre à Stockholm, et au mois de novembre elle apprend que son aînée est décédée. Elle revient dans la région, pour aider son beau-frère à ranger les affaires de son épouse. En arrivant elle apprend que Stella aurait glissé sur les rochers, serait tombée sur la tête, avant de se noyer dans le lac.
Elle découvre un journal intime, dans lequel Stella décrit les menaces brutales et le comportement de Gabriel. Marina se demande si Gabriel n'a pas quelque chose à voir avec « l'accident ». La fascination de Marina se transforme en peur, qui s'avère fondée lorsque Gabriel la brûle avec une cigarette.]
BOMANN, Anne Cathrine (Danemark, 1983 – ) Ω
En dehors de la gamme, Saguenay, La Peuplade, 2023, 408 pages, traduit par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen. Édition originale : Blå toner, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 23 septembre 2021. [En 2011, Elisabeth perd son fils, la peine et le chagrin l'entraînent dans un trou noir. Comme elle travaille dans un laboratoire, elle débute des recherches pour découvrir un traitement qui fera disparaître ou qui atténuera son mal. Elle nomme « Kallocaïne »Ж le résultat de ses travaux, et l'expérimente sur elle-même.
En 2024, la société Danish Pharma met au point la première pilule contre la douleur provoquée par un deuil. À l'université d'Århus, un groupe de recherche procède aux études finales sur ce médicament qui rend supportable la perte d'un proche. Pour cette entreprise pharmaceutique, le pendant de la pilule dite du bonheur ressemble à la poule aux œufs d'or⊡.
Mais un amer professeur de psychologie ⚒, qui fait partie de cette équipe, a le sentiment que que quelque chose ne va pas. Thorsten Gjeldsted soupçonne quelqu'un d'avoir manipulé les chiffres, pour masquer un effet secondaire. Cet enseignant se demande si l'on ne devrait pas tenir les cours en ligne, car les étudiants ne sont pas tout le temps présents. Comme personne ne l'écoute dans l'équipe de tests, il fait participer à son étude personnelle, deux universitaires qui préparent leur thèse.
Ce sont Anna, un peu volage, et Shadi, qui aime la vie tranquille, mais très doué pour les statistiques. Ensemble, ils tentent de faire la lumière sur cette spécialité avant qu'elle ne soit mise sur le marché. On découvre que que le remède réduit dangereusement la capacité d'empathie, et transforme le patient en psychopathe. Lors d'une conférence de presse, Shadi demande : Danish Pharma veut nous faire oublier l'amour pour échapper à la douleur. Pouvons-nous vivre dans un tel état ?]
BÖRJLIND, Rolf & Cilla (Suède, 1943 – & 1961 – )
Auteurs : mari et femme – Noms complets : Rolf & Maria Cecilia BÖRJLIND
Série Olivia Rönning-Rivera & Tom Stilton
Marée d'équinoxe, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2014, 480 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4008), 2015, 474 pages. Édition originale : Springfloden, Stockholm : Norstedts, 7 août 2012. [Un soir de pleine lune en 1987, le corps d'une jeune femme enceinte est découvert enterré sur la plage de Nordkoster, et la victime a été noyée par la marée d'équinoxe. L'enquêteur Tom Stilton est chargé de l'affaire, mais malgré un travail intense, il ne trouve ni mobile, ni indices, ni l'identité de la victime.
Vingt ans plus tard, Olivia Rönning-Rivera choisit d'être affectée dans la localité (fictive) de Nordkoster. Pour son stage pratique de fin de formation dans la police, elle arrive au début de l'été. Quand elle parcourt le dossier relatif à l'inconnue de la plage, elle se pose beaucoup de questions. Ses collègues actuels ne peuvent pas l'aider, elle se rend compte qu'elle doit contacter l'homme qui a mené l'enquête initiale. Le problème est que celui-ci a pris sa retraite puis il a disparu.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Cinq lames d'acier, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2016, 608 pages, traduit par Martine Desbureaux. Édition originale : Den tredje rösten, Stockholm : Norstedts, 19 août 2013. [Olivia rentre après un long voyage en Amérique centrale, et le voisin de sa mère est retrouvé pendu. Le soir où elle atterrit sur le sol suédois, le veuf Bengt Sahlman, est retrouvé dans le salon de son domicile de RotebroЖ, par sa fille Sandra.
La victime était un douanier qui avait effectué une importante saisie de drogue, mais les stupéfiants ont disparu. Olivia découvre vite que Bengt Sahlman ne s'est pas suicidé, mais qu'il a été assassiné.
À Marseille Tom Stilton se penche sur le meurtre de Samira, une aveugle ancienne assistante d'un lanceur de couteaux, retrouvée dans une zone piétonne de la ville. Elle était le grand amour de jeunesse d'Abbas el Fassi, l'un des amis de Tom Stilton.
Les deux enquêtes vont se rejoindre, et mènent dans le monde des soins aux personnes âgées. Ceux-ci ne sont perçus que comme une opportunité de profiter du système social suédois, et générer des bénéfices à court terme.] Volet n° 2 de la série en version originale.
La Colère blanche, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2018, 480 pages, traduit par Sophie Refle. Édition originale : Svart gryning, Stockholm : Norstedts, 20 août 2014. [En Scanie dans la ville de Höganäs, une grand-mère joue avec sa petite-fille de trois ans. Le téléphone sonne et elle va répondre. Quand elle revient, l'enfant a été assassinée. Quelques jours plus tard, un garçon de sept ans, Aram, subit le même sort à VärmdöЖ ainsi que Emelie, âgée de trois ans, dans la localité d'Arild.
Les enfants ont eu le cou brisé de la même façon, et ils n'avaient pas la même couleur de peau que les Suédois ordinaires. Une secte raciste, qui avait auparavant ouvertement menacé les parents, devient rapidement suspecte. Cette affaire ressemble au meurtre d'une prostituée, que Tom Stilton n'a jamais réussi à résoudre avant qu'il ne quitte la police.] Volet n° 3 de la série en version originale.
BORNEMANN, Ole (Danemark ↣ France, 1928 – 2010)
Le Dernier témoin, Nyon, Esprit Ouvert, (Zones d'ombre), 2002, 221 pages, traduit par Bertrand Angleys. Réédition : Nyon, Esprit ouvert, (poche), 2007, 240 pages. Édition originale : Det sidste vidne : Kriminalroman, Copenhague : Samlerens Forlag, 2000. [Dans une décharge publique, près de Villeneuve-LoubetЖ, deux vagabonds découvrent le corps dénudé d'une belle jeune femme, ayant été torturée avant d'être étranglée. La police aurait préféré qu'il n'y ait pas de publicité concernant ce meurtre, mais un envoyé du quotidien Nice-Matin⚒ assiste à l'intervention.
Le responsable de l'enquête demande au journaliste, de publier un article disant que la victime est hospitalisée, car elle a été découverte amnésique. En échange, le correspondant de presse aura la primeur de nouveaux développements, vingt-quatre heures avant ses confrères.
Une femme se présente avec son conjoint, en pensant avoir reconnu sa fille sur la photo publiée dans le journal. La victime, Caroline Tricot, était une jeune infirmière qui avait travaillé comme assistante du bloc opératoire, dans une clinique privée de Nice. Cet établissement est célèbre pour avoir sauvé le président de la République d'un coma profond.
L'enquêteur Bernard Grissard et son collègue Jacques Brun suivent cette affaire. C'est alors qu'un témoin leur signale qu'une voiture de luxe, stationnait souvent devant l'appartement parisien de la victime. Avec le numéro minéralogique du véhicule, les policiers constatent qu'il appartient aux services du chef de l'État français.
Le pressentiment du premier des deux policiers, lui dit qu'il pourrait gagner beaucoup d'argent dans cette affaire. Cette grosse somme viendrait s'ajouter à celle qu'il possède déjà sur un compte secret dans un paradis fiscal. Au final, il aurait assez d'argent pour réaliser ses rêves, et s'installer au Brésil pour le restant de ses jours.]
Le Mort parle, Nyon, Esprit ouvert, (Zone d'ombre), 2002, 202 pages, traduit par Bertrand Angleys. Réédition : Nyon, Esprit ouvert, (Poche), 2007, 210 pages. Édition originale : Den døde taler : Kriminalroman, Copenhague : Samleren Forlag, 2001. [Juliette Gabin, une juge d'instruction de Paris, est de passage sur la Côte d'Azur pour enquêter sur la corruption dans les milieux politico-financiers. Ces dernières années elle a pourchassé les malhonnêtes, indépendamment de leur position sociale ou de leurs relations politiques. Dans la région de Nice, la même nuit, la juge, un jeune riche qui est propriétaire d'une discothèque, et le gérant d'un supermarché sont assassinés.
Le commissaire Tom Borg vient de succéder à son collègue Grissard, et il est chargé de ces affaires. Rapidement ses soupçons se portent sur la mafia, plus précisément sur un milliardaire nommé Global. La police a tenté en vain, pendant des années, de le faire condamner pour blanchiment d'argent, trafic de drogue ou proxénétisme. Au cours de son enquête, le policier rencontre l'un des autres chefs de la mafia, Gino Coldorani.
Ce dernier désire prendre sa retraite, et propose à l'enquêteur de lui fournir de précieuses informations. En échange, le mafioso désire être déclaré décédé et une nouvelle identité. Tom Borg obtient que son informateur soit mort dans un accident de voiture. Puis l'intéressé part dans une clinique de soins esthétiques en Italie. Le commissaire va voir son contact, alors que ce dernier vient de se faire remodeler le visage.
Le malfaiteur lui donne des renseignements surprenants, l'adjoint du policier et le procureur général travaillent pour l'organisation de Global. Grissard avait confié à Roger Bianchini, un reporter de Nice-Matin, qu'il avait déposé en lieu sûr une cassette contenant des renseignements explosifs. L'enquêteur et le journaliste vont récupérer cet objet, dans la propriété de feu le commissaire Grissard.
Tom Borg porte un coup décisif, mais les opposants sont déjà sur ses talons. Cela implique de grandes entreprises et des politiciens très influents. Le policier et le correspondant de presse se retrouvent dans une situation potentiellement mortelle, face à de gens qui veulent faire sauter la République.] Suite indépendante du titre « Le Dernier témoin ».
BORNEMARK, Kjell-Olof (Suède, 1924 – 2006)
La Roulette suédoise : Roman, Paris, Calmann-Lévy, 1984, 199 pages, traduit par Régis Boyer. Édition originale : Legat till en trolös, Stockholm : Norstedt & Söners, 1982. [Greger Tragg est un agent secret à Stockholm, à une époque où la marine suédoise traquait les sous-marins russes à HårsfjärdenЖ. Estimant que le capitalisme exploite le monde, il s’est laissé recruter « pour la paix », par la STASIΘ. Son rôle est de faire le lien entre un informateur, haut placé dans l'administration, et l'espionnage Est-allemand.
La source des renseignements est un carriériste, qui a gravi les échelons de la fonction publique suédoise. Connu uniquement sous le nom d’Alex, le seul maillon qui le relie à l’Allemagne de l’Est est Greger Tragg. Ce dernier a perdu la foi, le système communiste le dégoûte, mais il n'a pas d’autres convictions.
Au printemps, l’intermédiaire reçoit un message codé lui annonçant de mauvaises nouvelles. Un officier du renseignement Est-allemand est passé à l'Ouest, et les agents de la Säpo⚒ sont sur ses traces. Tragg décide de partir s’installer là où personne ne le retrouvera, mais pour cela il a besoin d’argent.
Une occasion arrive, la Suède vend des équipements en Amérique centrale, via l'Algérie qui demande la médiation de la RDA. Alex, pour être tenu au courant, encourage une liaison entre son épouse et son contact. Mais entrent en jeu une taupe des services secrets français, qui pourrait être un agent double, et un ancien de la CIA.]
Coupable sans faute, Paris, Denoël, (Thriller), 1992, 255 pages, traduit par Alain Gnaedig. Édition originale : Skyldig utan skuldЖ, Stockholm : Norstedts, 1989. [Martin Larsson, lorsqu'il était jeune, a été battu par son père et ses monologues inintelligibles font de lui la risée de ses collègues. Après une série de circonstances malheureuses, il perd son emploi et prend une retraite anticipée. Puis sa vie sociale se dégrade et ne fait qu'empirer, ses voisins ne lui parlent plus, personne ne lui adresse la parole.
C'est au bar de son quartier que cet homme d'âge moyen, mais peu sûr de lui, passe le plus clair de son temps. Un jour il est mêlé à une bagarre et emmené au commissariat, où il est frappé au ventre. Lors de son passage au tribunal, durant l'audience il est raillé par le procureur, puis il est condamné. Mais il compte bien se venger de toutes les situations dans lesquelles il a été traité comme un lépreux, un pestiféré.
Au fond d'un placard, il conserve un revolver dans une boîte à chaussures. Lors de ses promenades nocturnes il emporte cette arme, comme une source de pouvoir, une sorte de talisman. Cet exclu de la société songe à tuer, on assiste à la progression vers le geste fatal. Devant un cinéma du centre-ville de Stockholm, il attend le plus haut représentant politique de son pays, qui n'est pas nommé⚒.]
Les Miteux : Roman, Paris, Denoël, (Hors collection), 1994, 204 pages, traduit par Alain Gnaedig. Édition originale : De malätna, Stockholm : Norstedts, 28 août 1991. [Lorsque le mur de Berlin est tombé, tout le monde s’est réjoui, sauf une certaine catégorie de personnes. Ce sont les agents de la Stasi, l'organisation Est-allemande de renseignement, qui ne songent qu’à sauver leur peau. Du jour au lendemain des amis se sont transformés en ennemis, l'idéalisme et la loyauté ont disparu.
Leur vision du monde s'est effondrée, ces gens sont usés, « miteux », sur le plan personnel comme professionnel. Un homme appelé « Le Colonel », a des actifs de l'ordre de plusieurs millions et cherche à les transférer. Pour cela il a besoin de l’un de ses espions, le Suédois Anders Kraft, inactif depuis neuf ans.
Cet homme va être constamment surveillé, non seulement par les auxiliaires du colonel, mais aussi par la mafia soviétique. Une suite d'événements l'amènent dans la ville de TallinnЖ, avant de revenir à Stockholm. Puis il se rend compte qu’il n’est qu’un pion à supprimer lorsque la mission sera terminée, et il doit réagir.]
BRAGI, Steinar (Islande, 1975 – )
Nom complet : Steinar Bragi GUÐMUNDSSON
Installation, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2011, 233 pages, traduit par Henrý Kiljan Albansson. Édition originale : Konur : Skáldsaga, Reykjavík : Mál og menning, 2008. [La jeune Islandaise Eva Einarsdóttir, a suivi sa formation professionnelle en Californie, puis elle est restée aux États-Unis. Elle a perdu sa petite fille de la mort subite du nourrisson, il y a quelques années, et elle boit beaucoup. Cette documentariste vit comme artiste à New York et Hrafn, son compagnon, a claqué la porte et il est reparti en Islande.
Elle rencontre Emil Þórsson, un compatriote banquier, qui lui promet de financer son prochain film. Ce dernier lui propose d’occuper gratuitement un logement à Reykjavík, et en échange de s’occuper du chat et des fleurs. La crise financière qui va secouer l’île aux volcans, de 2008 à 2011Ж, n’est pas encore arrivée.
Son nouvel appartement est dans un immeuble de grande hauteur, près de Sæbraut⚒, en face de la sculpture SólfarΘ. En arrivant, elle constate qu’il n’y a aucun félin ni aucune plante dont elle doit prendre soin. Elle ne reconnaît plus son pays, les marins-pêcheurs ont cédé la place au capitalisme et aux valeurs mobilières.
Elle ne rencontre Hrafn qu’une seule fois, elle se sent observée et apprend que le dernier locataire s'est suicidé. Elle rencontre des gens étranges dans le bâtiment, et peu à peu, elle pense être tombée dans un piège. Dans ce gratte-ciel doté d'équipements de sécurité dernier cri, Eva se retrouve prisonnière.
Une voix masculine l’appelle au téléphone, et lui dit de porter le masque accroché au mur de la chambre. Lorsqu’elle revêt ce déguisement, elle perd connaissance et ne se souvient de rien. Quand son visage n’est pas recouvert, elle boit ou prend des somnifères, puis elle essaye de s'échapper de cette demeure, mais sans succès.]
Excursion, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2013, 261 pages, traduit par Patrick Guelpa. Édition originale : Hálendið : Skáldsaga, Reykjavík : Mál og menning, 2011. [Deux couples âgés d'une trentaine d'années, Hrafn & Vigdís / Egill & Anna, font du tourisme au Sud d'Askja, dans une voiture tout-terrain. Un brouillard descend du VatnajökullЖ, et comme ils ne surveillent pas les poteaux qui balisent le chemin, ils percutent un obstacle. Leur véhicule n'est plus en état de circuler, et les occupants d'une maison, une vieille femme prénommée Ása et un homme atteint d'Alzheimer, leur offrent l'hospitalité à contrecœur.
Le secteur où ils se trouvent n'est pas couvert par le réseau de téléphonie mobile. La journaliste Anna explore l'habitation, découvre le bureau du vieil homme et constate qu'il s'agit de Kjartan Aðalsteinsson, médecin et ancien membre de l'élite des affaires islandaises. La nuit, des bruits et des lueurs étranges viennent de l'extérieur, qui est pourtant une zone désertique.
Les deux personnes âgées ont un comportement étrange, elles verrouillent toutes les portes, semblant craindre quelque chose là-bas dans le noir. Chaque fois que les deux jeunes couples essaient de retrouver le chemin de la civilisation, ils échouent et ils doivent retourner à la maison. Parallèlement, la relation entre Hrafn et Egil se tend, marquée par de vieux ressentiments, et des jalousies dues à la crise économique qui secoue le pays.]
BREKKE, Jørgen (Norvège, 1968 – )
Série Felicia Stone & Odd Singsaker
Le Livre de Johannes, Paris, Balland, 2012, 479 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32899 : Policier/Thriller), 2013, 480 pages. Édition originale : Nådens omkrets : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2011. [Un jeune moine franciscain itinérant, a suivi des cours d'anatomie à la célèbre université de Padoue. Avec son professeur, le docteur Alessandro BenedettiЖ, ils effectuaient des dissections de cadavres. L’ecclésiastique, Johannes Prest, voyage avec un livre écrit par le meilleur anatomiste d'Europe.
En 1528, après avoir fait le tour de l’Italie au début de la Renaissance, il embarque au port allemand de Rostock. Arrivé à l’automne dans la baie de VågenΘ, il séjourne dans une auberge que lui a recommandé le capitaine du navire. Cela fait quatorze ans qu’il n’a pas revu son pays natal, et il revient avec une mission précise.
Dans la ville de Bergen, il doit aller voir un chirurgien-barbier⊟ qui possède les meilleurs couteaux de la chrétienté. Après avoir assassiné l’artisan, il s'empare d’une sélection de scalpels, et continue vers Trondheim. L’étape suivante est Fosen, dans le comté de Trøndelag, avec la peau non traitée qu’il a volée.
En août 2010, à Richmond⚒, le personnel de nettoyage du musée Edgar Allan Poe, fait une macabre découverte. Celle d’Efrahim Bond, le conservateur de l’établissement, qui a été retrouvé décapité dans son bureau. Le corps a été écorché à partir de la taille, et il est attaché à un buste de l’écrivain américain morbide.
C’est Felicia Stone, en poste dans cette unité depuis deux ans, qui est désignée pour s’occuper de l’affaire. Alors adolescente, elle a été agressée sexuellement, et elle a remporté sa lutte pour sortir de la drogue. Elle reçoit le résultat d’une analyse demandée par le défunt, la reliure d’un livre est en peau humaine☘.
Un mois plus tard à la bibliothèque Gunnerus de Trondheim, l’agent de sécurité est Jon Vatten, âgé de trente-huit ans. Avec Gun Brita Dahle, qui va partir pour un autre emploi, tous deux parlent devant une bouteille de vin rouge. Après avoir bu, l’homme se réveille paniqué, et ne se souvient pas des événements de la soirée.
Dans la pièce forte où sont conservés les ouvrages anciens les plus précieux, sa collègue a été assassinée. Elle a subi le même sort, selon le même modus operandi, que le responsable américain du patrimoine. Le garde et la victime, possédaient chacun une moitié du code nécessaire pour entrer dans le local.
L’enquête est confiée à Odd Singsaker, pour son premier jour de travail après un long arrêt de maladie. Son absence est due à une intervention chirurgicale, pour retirer une tumeur cancéreuse du cerveau. Amnésique après l’opération, les médecins lui ont dit qu'il récupérerait la mémoire en temps voulu.
Les soupçons se portent sur l’employé de surveillance, et ce n'est pas la première fois. Sa femme et son fils ont disparu il y a cinq ans, il a eu des démêlés avec la justice mais il a été innocenté. L'étrange et jeune lectrice de polars, Siri Holm, qui remplace Gun Brita, propose à Odd Singsaker une méthode pour résoudre le crime.
Lorsqu’elle entend parler de ce meurtre, la détective américaine prend l’avion pour rejoindre son homologue norvégien. Elle est un peu plus jeune que lui, dotée d’un sens de l'humour noir, et ils amorcent une collaboration. Les deux meurtres sont liés à un palimpseste du XVI° siècle, le journal d'un tueur en série en Norvège.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Mélodie pour une insomnie, Paris, Balland, 2013, 400 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33282 : Policier/Thriller), 2014, 432 pages. Édition originale : Drømmeløs : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2012. [En 1767 Christian Wingmark quitte précipitamment Stockholm, après avoir insulté la fille d'un homme puissant. Le pauvre troubadour se réfugie à Trondheim, au royaume de Danemark-Norvège, avec quelques thalersЖ en poche. Il change d'identité pour le nom de Jon Blund, et peut se consacrer au luthΘ, sa seule grande passion.
En fin d'été la même année, le chef de la police de Trondheim, se réveille après avoir consommé beaucoup de vin. Il a juste le temps de changer sa chemise tachée, lorsqu’on l’avertit qu’un mort dénudé est sur les rochers, près d'Ila⚒. Alors que le policier enquête, le corps est volé à l'hôpital et il suit les traces du meurtrier jusqu'à la frontière suédoise.
À l'hiver 2011 dans les bois de Kuhaugen⊟, une jeune femme passionnée de chant est retrouvée morte dans la neige. L'assassin a emporté les cordes vocales et a placé une boîte à musique sur la victime. Les crimes sont séparés de presque deux cent cinquante ans, mais une chose les relie, la mélodie de la boîte à musique.
L’affaire est confiée à Odd Singsaker, qui vient d’épouser Felicia Stone, et qui souffre toujours de trous de mémoire. Son équipe n’a trouvé ni trace d’ADN, ni empreintes digitales et aucun témoin ne s’est manifesté. Pour résoudre l'énigme, il s’intéresse à la berceuse hypnotique, et découvre qu’elle a été composée par un certain Jon Blund.
Écrite dans un style qui ressemble à celui de Bellman♔, la partition est considérée comme maudite. Pour faire examiner l’instrument trouvé sur le corps de la victime, il va au Ringve Museum parler avec Jonas Røed. Les policiers se renseignent également à la bibliothèque Gunnerus, et apprennent qu'un ancien imprimé a disparu.
Quelques jours après, Julie, une jeune fille de seize ans, disparaît de chez elle avec son chien. Avec ses parents, Elise et Ivar Edvardsen, ils habitent près de l'endroit où la femme morte a été retrouvée. Plus tard on retrouve encore une boîte à musique dans le jardin de leur maison.] Volet n° 2 de la série en version originale.
CARLSSON, Christoffer (Suède, 1986 – ) Ω
Titre n'appartenant à aucune série
Le Lapin borgne, Paris, Balland, 2013, 432 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Den enögda kaninen, Stockholm : Piratförlaget, 31 mai 2011. [David Flygare, étudiant en philosophie à Stockholm, est en vacances d'été chez ses parents en province, dans la localité de Dalen. David et cinq de ses amis d'enfance se réunissent dans une maison abandonnée de la périphérie de la ville, dissimulée par une forêt dense. Leurs journées se passent à boire, à fumer, à consommer de la drogue et à profiter du soleil.
Une vague de cambriolages arrive dans la région, un homme seul et âgé ainsi que son chien disparaissent. Une policière en uniforme fait du porte-à-porte pour interroger les habitants du quartier.]
Quadrilogie Leo Junker, enquêteur aux affaires internes
Le Syndrome du pire, Paris, Flammarion, (Ombres noires), 2015, 344 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, J'ai Lu (N° 11257 : Policier), 2016, 380 pages. Édition originale : Den osynlige mannen från Salem, Stockholm : Piratförlaget, 28 août 2013. [Une droguée est assassinée dans un foyer pour sans-abri, et involontairement Leo Junker est le premier sur les lieux du meurtre, car il habite dans l'immeuble. Actuellement, il est suspendu de ses fonctions à cause d'une autre affaire qui a mal tourné, dans laquelle il a tué accidentellement un collègue.
Suspecté par le responsable de l'enquête officielle, il entreprend des recherches à titre personnel. Un correspondant anonyme, qui semble en savoir beaucoup sur le passé de Leo, téléphone souvent à ce dernier. Petit à petit, le mystérieux interlocuteur lui fournit des pistes à suivre concernant le meurtre de la toxicomane.] Volet n° 1 de la quadrilogie en version originale.
Nuit blanche à Stockholm, Paris, Flammarion, (Ombres noires), 2017, 448 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, J'ai Lu (N° 11963 : Policier), 2018, 416 pages. Édition originale : Den fallande detektiven, Stockholm : Piratförlaget, 20 août 2014. [Thomas Heber, professeur de sociologie à l'université, est retrouvé mort dans une ruelle la nuit de la Sainte-Lucie. Leo Junker et la police sont dessaisis, au profit des services de renseignement. Pourquoi cette éviction ?] Volet n° 2 de la quadrilogie en version originale.
Mentor, menteur, Paris, J'ai Lu (Policier), 2019, 448 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Mästare, väktare, lögnare, vän, Stockholm : Piratförlaget, 26 août 2015. [Dans la petite communauté de Bruket, Charles Levin, l'ex-directeur de Leo Junker, est retrouvé chez lui, un petit moulin près de Halmstad, assassiné par balle. Leo arrive de Stockholm et prétend être de la police criminelle.
Mais Tove Waltersson, qui appartient à la police locale et qui est de retour dans sa ville natale après un congé de maladie, ne lui fait pas confiance. Parallèlement, à Stockholm un jeune journaliste est déterminé à révéler le secret de deux policiers dans un histoire qui remonte à 1984.] Volet n° 3 de la quadrilogie en version originale.
Trilogie Vidar Jörgensson en poste à Halland
Sous les cendres : généalogie d'un crime, Paris, Pygmalion, 2022, 384 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Järtecken: en roman om ett brott, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1° mars 2019. [Par une nuit froide de novembre 1994 à la périphérie de la localité de MarbäckЖ, une maison est complètement détruite sans raison apparente. Après l'incendie, on retrouve à l'intérieur du pavillon le corps d'une jeune femme, Lovisa. L'autopsie démontre qu'elle était morte avant même que le brasier ne commence, elle a été assassinée d'un coup porté à la tête.
L'enquêteur Vidar Jörgensson, chargé de cette affaire, s'intéresse de près à Edvard Christensson, le petit ami de la victime. Ce dernier a été retrouvé dans la forêt, couvert de sang et un gant qu'il a oublié le désigne comme l'auteur des faits. Puis il est arrêté et condamné à la prison à vie, les preuves réunies contre lui sont accablantes. Mais il continue de proclamer son innocence, et le verdict secoue sa famille.
Pour le jeune Isak Nyqvist, âgé de huit ans, cela met en marche quelque chose qu'il ne peut pas contrôler. Le coupable n'est autre que son oncle bien-aimé. L'enfant craint que le caractère violent de son grand-père et d'Edvard soit héréditaire. Tous ces événements changent aussi la vie de la population de la petite ville, et des interrogations naissent chez les habitants au sujet de ce qu'il s'est réellement passé.
Dix ans plus tard, Vidar Jörgensson repense souvent à l'affaire dont il s'est occupé lorsqu'il était jeune policier. Plus le temps passe et plus ses doutes grandissent, Edvard Christensson est-il réellement l'assassin de Lovisa ? Isak a maintenant dix-huit ans, il n'a pas son permis de conduire, mais il prend quand même le volant d'une voiture. Un beau jour il disparaît et l'enquêteur se lance à sa recherche.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
CEDER, Camilla (Suède, 1976 – )
Diptyque Christian Tell, en poste à Göteborg & Seja Lundberg
Mémoires gelées, Paris, Jean-Claude Lattès, 2010, 358 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4723 : Domaine policier), 2013, 408 pages. Édition originale : Fruset ögonblick : en kriminalroman, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 29 janvier 2009. [Dans sa petite maison à la campagne, dans un hameau de la région de GöteborgЖ, Seja est réveillée un matin de décembre 2006 par la sonnerie du téléphone. C'est Åke Melkersson, son voisin, qui partait pour son dernier jour de travail et dont la voiture avait un problème.
Ce dernier s'est souvenu qu'il était déjà venu à l'atelier de Thomas Edell, mais il ignorait que son propriétaire avait cessé ses fonctions. Après s'être garé devant l'ancien garagiste, il a trouvé un homme assassiné d'une balle dans la tête, et le bas du corps écrasé sous une voiture.
Une mort qui à première vue semble incompréhensible pour l'équipe dirigée par Christian Tell, le premier arrivé sur place. Après son divorce, Seja avait entamé une nouvelle vie, elle commençait à se sentir mieux. Elle arrive et parcourt l'allée menant vers les lieux du crime. Mais sous un mélange de pluie et de neige, de mauvais souvenirs remontent à la surface. Puis un deuxième homme est tué de la même manière, et l'enquêteur pense que c'est l'œuvre d'un tueur en série.]
DAHL, Alex (Norvège ⇄ Royaume-Uni, 1982 – )
Nom complet : Alexandra BOCKFELDT DAHL – L'auteure écrit en anglais
Le Garçon derrière la porte, Paris, City Éditions, (City thriller), 2018, 349 pages, traduit par Maxime Berrée. Réédition : Paris, City Éditions, (City Poche), 2019, 430 pages. Édition originale (en anglais) : The boy at the door, New York City, Berkley Books, 2018. [Cecilia Wilborg a tout pour elle : Johan, son mari, est un homme d'affaires prospère et affectueux, et elle a deux filles superbes. Elle habite une magnifique maison, surplombant le port de la riche et calme ville norvégienne de SandefjordЖ. La famille part en vacances plusieurs fois par an, aussi bien à l'étranger que dans les montagnes de son pays.
Elle a fait d'énormes efforts pour être une épouse et une mère parfaite, elle a une aide-ménagère au-pair, il ne lui reste donc plus beaucoup de tâches domestiques. Elle travaille à temps partiel pour sa propre entreprise de décoration d'intérieur. L'argent qu'elle gagne lui permet de s'acheter des vêtements en cachemire, et des robes de la marque italienne Missoni. Elle est gentille et amie avec tout le monde, mais également manipulatrice et prête à faire tout ce qui est en son pouvoir pour préserver la façade qu'elle a créée. Une seule erreur de sa part, son passé pourrait remonter à la surface et que tout s'écroule autour d'elle.
Un mardi soir d'octobre, par une météo pluvieuse et des températures froides, elle va chercher la plus jeune de ses filles, qui termine son cours de natation. En arrivant à la piscine, elle voit un garçon de sept ans, qui se tient debout devant la réception. Visiblement ses parents ont oublié de venir chercher Tobias, un enfant au teint olive et aux yeux inexpressifs. L'établissement va bientôt fermer et l'employée ne souhaite pas s'attarder, elle veut rentrer chez elle. Elle donne à Cecilia les coordonnées qui figurent sur le formulaire d'inscription, et lui demande de le reconduire chez lui. Un peu ennuyée de voir sa routine perturbée, à contrecœur Cecilia accepte néanmoins de rendre ce petit service.
En se garant devant l'adresse indiquée, elle pense accompagner le garçon jusqu'à sa porte, échanger une plaisanterie avec ses parents puis, avec ses deux filles, rentrer rapidement chez elle. En réalité la porte est entrouverte, il n'y a personne à l'intérieur, la maison est poussiéreuse. Elle semble avoir été utilisée par des marginaux, et maintenant elle est abandonnée. Cecilia veut contacter la police, mais Tobias l'en dissuade en lui disant que c'est bien ici qu'il habite. Elle ne peut pas laisser cet enfant seul, elle n'a plus qu'à l'emmener chez elle. Heureusement la maison est grande, elle l'installe dans une pièce au sous-sol.
Le mercredi matin elle emmène l'enfant à l'école, heureuse de se se débarrasser de ce problème et de le transmettre à quelqu'un d'autre. Hélas l'administration scolaire lui dit que l'enfant ne fait pas partie des élèves, et que personne ne connaît son identité. Son mari au grand cœur propose de continuer à héberger le gamin, en attendant que les services sociaux lui trouvent un foyer d'accueil. C'est le début d'une série de démarches auprès de la police et des psychologues, jusqu'à ce qu'un cadavre soit découvert dans le voisinage.
Annika Lucasson mène une vie sombre avec son petit ami violent et trafiquant de drogue et jadis elle a soigné Tobias. Elle a été maltraitée durant son enfance, et aujourd'hui elle a tout perdu une fois de plus, elle semble être entraînée dans une spirale d'autodestruction. Elle a fait plusieurs fois des efforts douloureux pour échapper à sa vie malheureuse et recommencer, hélas et trop souvent sans succès.
Grâce à Cecilia, dont Annika connaît le secret et ce qu'elle est prête à faire pour qu'il ne soit pas dévoilé, Annika a maintenant une dernière chance d'échapper à sa condition. Jusqu'où Cecilia est-elle prête à aller pour conserver une façade de réussite ? Peut-elle tuer si des actes du passé menacent la tranquillité de sa famille ?]
DAHL, Arne (Suède, 1963 – ) Ω
Pseudonyme de Jan Lennart ARNALD
Série L'équipe-A, le commissaire Jan-Olov Hultin
Misterioso, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2008, 334 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2216 : Policier), 2009, 381 pages. Édition originale : Misterioso : kriminalroman, Höganäs : Bra böcker, 1999. [Un grand personnage de la finance est retrouvé assassiné dans son salon avec deux balles dans la tête, puis deux jours plus tard, un deuxième. Pour sa troisième victime issue du milieu des hommes d'affaires, le meurtrier laisse enfin des indices.
Les médias l'appellent l'Assassin, et l'enquête commence par s'orienter vers la mafia russe et les Pays Baltes. L'un des six enquêteurs de l'équipe-A, à la recherche de preuves, se rend en Estonie pour rencontrer Kalju Laikmaa, le chef de la police.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Qui sème le sang, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2009, 344 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Ont Blod : kriminalroman, Höganäs : Bra böcker, 1998 [Le critique littéraire suédois Lars-Erik Hassel est retrouvé torturé et assassiné par un tueur en série américain, dans un petite chambre proche de l'aéroport de Newark non loin de New-York. L'assassin serait dans un avion à destination de Stockholm. Les enquêteurs de l'équipe-A foncent vers l'aéroport d'Arlanda pour l'arrêter, mais ils arrivent trop tard, l'appareil est arrivé à destination et l'assassin a franchi la douane.
L'homme continue de faire des victimes en Suède, les enquêteurs et le commissaire Jan-Olov Hultin demandent au F.B.I. sa collaboration. Deux des membres de l'équipe-A se rendent aux USA pour rencontrer Ray Larner, un spécialiste du meurtrier en série appelé « Le tueur du Kentucky ».] Volet n° 2 de la série en version originale.
Jusqu'au sommet de la montagne, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2011, 402 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Upp till toppen av berget : kriminalroman, Malmö : Bra böcker, 2000. [Un jeune supporter de football [soccer] est tué avec un tesson de bouteille de bière dans un bar de Stockholm. L'enquête démontre que quelque chose de louche se tramait dans cette salle de bar. Trois trafiquants de drogue yougoslaves sont assassinés par cinq assaillants inconnus, membres d'une organisation néo-nazie. Ces affaires ainsi que deux autres, débutent parallèlement, mais elles vont finir par se rejoindre.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Europa Blues, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2012, 393 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Europa Blues : kriminalroman, Malmö : Bra böcker, 2001. [À Stockholm la police fait une découverte macabre dans l'enclos des gloutons du parc zoologique de SkansenЖ, un homme en partie dévoré par des animaux. Les enquêteurs cherchent à connaître les raisons de la venue en Suède de la victime, Nikos Voultsos, un gangster grec.
Non loin de là, une fillette sur le chemin du retour d'une fête d'anniversaire, est blessée par balle. Huit femmes, originaires d'Europe de l'Est, disparaissent d'un centre d'accueil pour réfugiés près de Stockholm. Leonard Sheinkman, un professeur de sciences âgé de quatre-vingts ans, avec des chiffres tatoués sur le bras évoquant son terrible passé, est exécuté dans le cimetière juif.
Y aurait-il une relation entre ces affaires et les vacances en Toscane avec sa famille, d'Arto Södersted, un membre de l'équipe-A ?] Volet n° 4 de la série en version originale.
Quadrilogie Paul Hjelm et son équipe ; « OPCOP »
Message personnel : OPCOP 1, Arles, Actes-Sud, (Actes Noirs), 2014, 455 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 168), 2016, 576 pages. Édition originale : Viskleken, 2011. [Lors d'un sommet du G20Ж à Londres, avant de mourir un Asiatique murmure une phrase étrange à l'oreille d'Arto Söderstedt, l'un des membres d'OPCOP, une section secrète d'Europol⚒. Peu de temps après, toujours dans la capitale britannique, le corps d'une femme est retrouvé dans une position bizarre avec un message destiné à la section OPCOP.] Volet n° 1 de la quadrilogie en version originale.
Prenons la place des morts, Arles, Actes-Sud, (Actes Noirs), 2017, 416 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 227), 2019, 512 pages. Édition originale : Hela havet stormar, 2012. [En quelques jours, on dénombre trois décès étranges en différents points de l'Europe. Un chirurgien esthétique qui a dirigé un projet secret de l'Union Européenne, s'est suicidé chez lui à Charleroi en Belgique. Un trafiquant d'armes albanais et deux de ses gardes du corps sont criblés de balles dans un bar de Stockholm, et un député européen tchèque est assassiné.] Volet n° 2 de la quadrilogie en version originale.
Jeu du loup, Arles, Actes-Sud, (Actes Noirs), 2019, 448 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 260, 2021, 560 pages. Édition originale : Blindbock, 2013. [Le groupe OPCOP surveille à Amsterdam un réseau qui exploite les mendiants en Europe. Paul Hjelm entend parler des coûts faramineux du déplacement des parlementaires et des fonctionnaires entre Bruxelles et StrasbourgЖ.
La commissaire française auprès de l'Union Européenne, Marianne Barrière, doit présenter un projet de loi qui révolutionne l'usage des véhicules électriques. Mais, dans un SMS anonyme, elle reçoit des menaces qui l'effrayent. Dans une rue de Stockholm, un scientifique est assassiné en plein jour sous les yeux de nombreux témoins, et personne ne peut décrire précisément le tueur.] Volet n° 3 de la quadrilogie en version originale.
Le Dernier couple qui sort, Arles, Actes-Sud, (Actes Noirs), 2021, 432 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Sista paret ut, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 13 juin 2014. [L'entreprise suédoise de génie génétique Bionovia AB est victime d'un cyber-espionnage, à première vue organisé depuis Chypre, mais derrière lequel on trouve la Chine. Paul Hjelm doute de ses compétences après avoir envoyé deux de ses agents à la mort, il a le sentiment de n'être plus qu'un aiguilleur assis sur sa chaise, passif.
La mafia, le trafic de drogue sont plus forts que jamais, et les méthodes utilisées sont elles aussi plus violentes qu'auparavant. Les seize policiers d'OPCOP doivent enquêter sur plusieurs autres affaires, dont une qui implique la NdranghetaЖ. Les équipiers de Paul Hjelm parcourent la planète (New York, Shanghai, Amérique centrale, Amérique du Sud, Paris…) en binôme, un homme et une femme.] Volet n° 4 de la quadrilogie en version originale.
DAHL, Kjell Ola (Norvège, 1958 – ) Ω
Titre n'appartenant à aucune série
96°, Paris, Gallimard, (Série noire n° 2740), 2005, 341 pages, traduit par Francine Girard & Nils Ahl. Édition originale : Seksognitti : En fortelling, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1994. [Après avoir purgé sa peine, Bendik Fleming est libéré de la prison de Moss, et il est déterminé à éviter les ennuis. En se promenant dans les rues de la ville, il compte une fois rentré chez lui à Oslo, passer beaucoup de temps avec sa fille, au moins il ne fera rien de mal. Avant de prendre le train, il s'arrête dans un bar pour boire une bière, et il rencontre quelqu'un qui lui propose une affaire.
Bendik rencontre les mêmes problèmes que tous les ex-prisonniers, il n'a ni argent ni amis sur qui compter, il peut difficilement refuser. On lui demande de conduire un véhicule et son chargement d'alcool jusqu'à Copenhague. Ça devrait aller vite pense-t-il, un dernier « travail » et après cela il se comportera honnêtement. Mais les problèmes ont déjà commencé, et il ne le sait pas encore.]
Série Gunnarstranda & Frank Frølich, en poste à Oslo
L'Homme dans la vitrine, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2006, 433 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 641 : Policier), 2012, 506 pages. Édition originale : Mannen i vinduet : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2001. [Reidar Folke Jespersen, un antiquaire d'Oslo âgé de soixante et onze ans, quitte son domicile un matin et prend en taxi pour se rendre dans un café. Après quelques heures d'attente, il aperçoit son épouse beaucoup plus jeune que lui qui va retrouver son amant. Jespersen quitte le café et part à la rencontre de ses deux frères.
Le lendemain à l'aube, l'antiquaire est retrouvé mort dans la vitrine de son magasin, dont il est copropriétaire avec Frogner. Complètement nu, l'homme est assis dans un fauteuil placé entre un vieux globe en bois et un cercueil bleu clair. Les enquêteurs Gunnarstranda et Frank Frølich, constatent qu'une série de chiffres a été écrite sur la poitrine de la victime.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Quatrième homme, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2008, 366 pages, traduit par Alain Gnaedig. Édition originale : Den fjerde raneren : Kriminalroman, Oslo : Kagge Forlag 2005. [Au cours d'une intervention contre une bande de petits délinquants, Frank Frølich protège Elisabeth Faremo lors d'un échange de coups de feu. Quelques jours plus tard l'enquêteur revoit Elisabeth et il en tombe amoureux. C'est un sentiment qui se transforme en obsession, les avertissements et les conseils de ses collègues ne servent à rien.
Gunnarstranda devient furieux quand il découvre que son adjoint entretien cette relation sentimentale. Lorsqu'il apparaît que le frère d'Elisabeth est un criminel recherché, Frank Frølich est suspendu de ses fonctions. Ce dernier entreprend une enquête, ne sachant pas si la jeune femme l'a utilisé sciemment ou si elle est innocente.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Faux-semblants, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2012, 353 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 718 : Policier), 2014, 352 pages. Édition originale : Kvinnen i plast : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2010. [Au cours d'un été chaud à Oslo, le corps d'une jeune femme, Veronika Undset, est retrouvé près de la station de métro Kalbakken. Nu, le cadavre a été soigneusement enveloppé dans un film plastique et déposé dans une benne à ordures.
Frank Frølich a déjà rencontré la victime à trois reprises. La première était quand il l'avait arrêtée pour possession de cinq grammes de cocaïne. La deuxième, elle lui a été présentée comme la fiancée de son vieil ami d'enfance Karl Anders. Celui-ci célébrait son quarantième anniversaire et avait organisé une grande fête. La troisième dans le bureau de la société de nettoyage de Veronika, car plusieurs de ses clients de avaient été victimes d'un cambriolage.
Au même moment, Rosalind MTaya, une jeune femme africaine, disparaît. Elle est arrivée en Norvège en tant qu'étudiante dans le cadre d'un programme d'échange de l'Université d'Oslo, et a été vue pour la dernière fois dans un bar avec un homme.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Le Noyé dans la glace, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2014, 381 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Isbaderen : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2011. [Quelques semaines avant Noël, le corps de Sveinung Adeler est repêché dans le bassin portuaire qui jouxte l'Hôtel de Ville d'Oslo. La police pense à un accident causé par l'abus de boisson et le froid, mais l'autopsie montre que ce fonctionnaire subalterne n'avait pas consommé d'alcool.
Lena Stigersand, l'enquêtrice chargée de cette affaire, est une jolie rousse d'une trentaine d'années, avec une longue pratique du ski de fond. Elle doute qu'il s'agisse d'un accident, l'employé du ministère des Finances avait travaillé sur un rapport délicat. Ce document était destiné au Fonds souverain pour les retraites des Norvégiens, le plus gros fonds d'investissement du mondeЖ.
Elle interroge une femme, une députée bien connue, au sujet d'un dîner avec la victime, la veille de sa mort. Puis la politicienne devient furieuse et de hauts responsables veulent que Lena abandonne ses recherches. Steffen Gierstad, un journaliste ambitieux, s'intéresse à l'affaire car il avait eu un entretient avec la victime, peu de temps auparavant.
Peu après Nina Stenshagen, une droguée, est retrouvée morte dans un tunnel après avoir été heurtée par une rame de métro, mais est-ce un suicide ? Une troisième victime est dénombrée, un toxicomane qui vivait dans la rue, et il est évident qu'il s'agit d'un meurtre.] Volet n° 8 de la série en version originale.
DALAGER, Stig (Danemark, 1952 – )
Pays des ombres, Larbey, Gaïa, 2009, 396 pages, traduit par Catherine Lise Dubost. Édition originale : Skyggeland, 2007. [L'avocat Jon Bæksgård a quitté le Danemark, il est de retour à New-York où il est chargé de défendre un homme arabe accusé d'avoir tué un bijoutier juif. Eve, la compagne du juriste, entre dans son bureau du World Trade Center le 11 septembre, au moment où les tours sont percutées par des avions. Le travail de l'avocat va le mener au cœur d'un réseau terroriste.]
DAMHAUG, Torkil (Norvège, 1958 – )
Quadrilogie Les dossiers de crimes à Oslo
La Mort dans les yeux, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2011, 508 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Døden ved vann, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 2008. [La jeune Norvégienne Liss Bjerke est venue aux Pays-Bas pour étudier le design, mais son physique l'a orientée vers le métier de mannequin. Les photographies de mode parues dans la presse lui ont valu une certaine notoriété dans son pays natal.
Sa grande sœur Malin, psychologue à Oslo, est sur le point de faire des révélations dans une émission de télévision consacrée à la pédophilie. Lorsque Liss apprend que son aînée a disparu, elle attrape le premier avion pour rentrer en Norvège. En arrivant elle cherche désespérément des réponses à ce qu'il s'est passé. Après une nuit pleine de rêves, elle est convaincue que quelque chose ou quelqu'un menace sa sœur, qui a toujours été là pour elle.] Volet n° 2 de la série en version originale.
La Vengeance par le feu, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2014, 570 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Ildmannen, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 2011. [Dans la ville de Lillestrøm, près d'Oslo, une nuit de mars 2003 un incendie criminel se déclare à la ferme de Stornes, et près de trente chevaux périssent. Au cours des semaines suivantes, plusieurs autres incendies violents se produisent à proximité.
Karsten, 18 ans, tombe amoureux de sa camarade de classe Jasmeen, mais leur relation met en colère la famille musulmane de la jeune fille. Pour se protéger des menaces de la famille de Jasmeen, le jeune homme rejoint une fraternité secrète. Plus tard, il découvre que ce groupe pourrait être beaucoup plus dangereux qu'il ne peut l'imaginer. Karsten disparaît aux alentours de Pâques, et sept ans plus tard sa sœur Synne veut éclaircir la disparition de son frère. Mais son enquête personnelle aura de graves conséquences.] Volet n° 3 de la série en version originale.
DANIELSSON, Cedrik (Suède, 1973 – )
Je vous aime (bien profond), Lyon, Les éditions de l'inlandsis, (Moraine n° 1), 2011, 159 pages. Édition originale : Kyssar längs nyckelbenet, 2010.
Le Tatouage de Courtney Yoshimoto, Lyon, Les éditions de l'inlandsis, (Moraine n° 2), 2012, 152 pages. Édition originale : Ovarma nallarna, 2010.
La Rhubarbe rose, Lyon, Les éditions de l'inlandsis, (Moraine n° 3), 2012, 146 pages. Édition originale : Demogologisk eller häxan i Christiania med samma leende som Natalie Portman, 2011.
La Terre de feu, Lyon, Les éditions de l'inlandsis, (Moraine n° 4), 2013, 98 pages. Édition originale : Sentiero pericoloso accesso interditto, 2012.
DAVIDSEN, Leif (Danemark, 1950 – )
Série La Russie
Le Dernier espion, Larbey, Gaïa, 1996, 339 pages, traduit par Martine Selvadjian. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 577 : Policier), 2010, 411 pages. Édition originale : Den sidste spion, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1991. [Juste après la chute du mur de Berlin, alors que les pays d'Europe de l'Est sont en train de se désagréger, on apprend qu'il y a un espion du KGB dans les services de renseignement danois.
La responsable du renseignement, Jette Jansen, est déterminée à connaître son identité. Mais pour cela elle doit contacter Tom Gubrowski, un agent de la brigade des stupéfiants du Danemark en poste en Thaïlande, avec qui elle a eu une relation sentimentale.]
Un Russe candide, Larbey, Gaïa, (Littérature générale), 1997, 389 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 56) & Montréal, Leméac Éditeur, 2011, 379 pages. Édition originale : Den troskyldige russer, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1993. [Felix Terjosan Jensen est arrivé au Danemark, alors qu'il était enfant, avec ses parents qui fuyaient l'Union Soviétique. Devenu un homme d'affaires sans scrupules, il se rend en Arménie, un pays secoué par la guerre du Haut-KarabakhЖ.
Dans une ancienne station thermale, à l'hôtel Paradis, il rencontre un scientifique russe, Andreas. Ce personnage fait partie des gens qui profitent de l'effondrement de l'URSS pour vendre les secrets de leur pays. Les deux hommes voulaient conclure une transaction secrète, mais c'était sans compter avec Svetlana, une belle jeune femme.]
La Chanteuse russe, Larbey, Gaïa, 1999, 341 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 45) & Montréal, Leméac Éditeur, 2011, 339 pages. Édition originale : Den russiske sangerinde, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1988. [À Moscou, Sonja a été embauchée par l'ambassade du Danemark, mais elle est retrouvée nue et morte dans sa baignoire, et Vera, une autre jeune femme, est découverte étranglée. Les deux affaires sont considérées comme des suicides.
Le diplomate Jack Andersen rencontre Lill, la sœur de Vera, il ne croit pas à la version officielle et commence à enquêter. Des témoins sont victimes d'accidents, des rapports de police disparaissent et Jack Andersen finit par être expulsé vers Copenhague par les autorités soviétiques.]
La Mort accidentelle du patriarche, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Littérature générale), 2016, 507 pages, traduit par Monique Christiansen. Édition originale : Patriarkens hændelige død, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2013. [À Moscou, le Patriarche orthodoxe de toute les Russies meurt dans son sommeil et Gabriel Lassen, un employé danois du patriarche, est battu à mort dans l'arrière-cour d'un monastère. Aucun rapport ?
Adam, le frère jumeau de Gabriel, est au Groenland pour son métier de météorologue lorsqu'il reçoit l'annonce de la mort de son frère. Adam soupçonne quelque chose, car il possède des informations indiquant un possible lien entre les deux décès.
Pour tenter de résoudre la mort de son frère il se rend à Moscou accompagné d'Anastasia, leur mère russe. Cela l'amène à s'intéresser à l'Union Soviétique des années soixante-dix, lorsque leur père danois a rencontré leur mère et que le régime tentait de remplacer la religion par l'idéologie communiste.]
La Fille du traître, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Gaïa Littérature), 2019, 416 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Djævelsen i hullet, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2016. [En 1993, John Arnborg, officier de renseignement danois depuis la guerre froide, disparaît alors qu'il est en mission en Allemagne de l'Est. Quand il réapparaît, c'est en Russie, où il s'est installé car il est tombé amoureux d'une femme de ce pays. C'est pour le FSBЖ qu'il travaille maintenant.
En quittant le Danemark, il a laissé sa femme et sa fille Laila, alors adolescente. Cette dernière s'occupe maintenant d'un camping, et par le passé elle a été envoyée deux fois en Irak comme interprète. Laila déteste son père, mais un jour elle reçoit la visite de deux agents de renseignement danois à la retraite. Ces derniers ont reçu une lettre de John Arnborg, qui dit détenir une information qu'il pense être cruciale pour le Danemark et les Pays Baltes, et qui demande à sa fille de venir le rejoindre en Russie.]
Trilogie Le commissaire Per Toftlund
Le Danois serbe, Larbey, Gaïa, 2001, 364 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 484 : Policier), 2007, 379 pages. Édition originale : Den serbiske dansker, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1996. [Sara Santanda, l'équivalent féminin de Salman RushdieЖ, a écrit un livre au sujet de la façon dont les femmes sont opprimées par les religieux en Iran. Les mollahs sont furieux, ils émettent une fatwa⚒ avec une récompense de quatre millions de dollars pour qui assassinerait l'écrivaine.
Sara Santanda, qui réside à Londres, en a assez de vivre cachée, et dans les années 1990 elle arrive à Copenhague invitée par le journal danois Politiken et le PEN club. La rumeur court qu'un Danois d'origine serbe a été engagé pour le meurtre de l'écrivaine. Le commissaire Per Toftlund doit prendre une série de mesures, pour éviter que la femme de lettres ne soit tuée.]
La Femme de Bratislava, Larbey, Gaïa, (Polar), 2004, 454 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 399 : Policier), 2006, 585 pages. Édition originale : De gode søstre, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2001. [Theodor Pedersen, Danois tranquille, se croyait orphelin de père. Il découvre accrochée au mur d'un musée clandestin, la photo d'un soldat posant devant un tas de cadavres.]
L'Ennemi dans le miroir, Larbey, Gaïa, (Polar), 2006, 399 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 513 : Policier), 2008, 523 pages. Édition originale : Fjenden i spejlet, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2004. [Un Américain rentre chez lui après une semaine passée dans le désert de Death Valley, en Arizona, à faire le guide dans des stages de survie pour touristes japonais fortunés. Personne ne sait que derrière se cache un nommé Vuk, vétéran de la guerre de Bosnie et un tueur à gages, pour lequel un mandat d'arrêt international a été émis.
Cet homme s'est procuré une nouvelle identité sous le nom de John Ericsson, il est marié et il a des enfants aux États-Unis. Après l'attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, le F.B.I. apprend la véritable identité de cet homme, et passe un accord avec lui pour la recherche des terroristes.]
Titres n'appartenant à aucune série
La Photo de Lime : Roman, Larbey, Gaïa, 2000, 472 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 566 : Policier), 2009, 533 pages. Édition originale : Lime's billede, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1998. [Peter Lime, paparazzo danois âgé de cinquante ans, réside en Espagne depuis vingt ans. En prenant au téléobjectif la photo d'un un haut responsable politique espagnol en compagnie de sa maîtresse italienne à bord d'un yacht, il réalise le grand coup de sa vie.
Le photographe est questionné par une représentante du Politiets EfterretningstjenesteЖ, au sujet d'un cliché. Cette image, qui a été prise dans les années soixante alors qu'il vivait dans un collectif, représente une femme et au dos il y a la mention : « Photo de Lime ».
Dans une tentative désespérée d'empêcher la vente de l'image compromettante pour le ministre espagnol, Lime est emprisonné sur une base juridique très faible. Pendant que le paparazzo est derrière les barreaux, une bombe détruit son logement à Madrid, sa femme Maria Luisa et sa fille Amelia sont tuées.
Est-ce l'ancienne ou la nouvelle photo qui a déclenché le drame ? La recherche d'un lien entre les deux photos conduit Peter Lime de Madrid au Danemark et de l'ex-Allemagne de l'Est à Moscou.]
L'Épouse inconnue, Larbey, Gaïa, (Polar), 2007, 374 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 24) & Montréal, Leméac Éditeur, 2009, 455 pages. Édition originale : Den ukendte hustru, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2006. [Marcus Hoffman, homme d'affaires danois, est marié depuis dix ans avec Nathalie qui est d'origine russe. Au lieu de passer leurs vacances dans leur résidence secondaire de Møn comme ils en ont l'habitude, ils font une croisière sur le fleuve Volga en Russie. Mais Nathalie disparaît l'un des tout premiers jours, et les autorités ne peuvent rien pour aider Marcus. Ce dernier se rend compte que son épouse a quitté volontaire le bateau.
Avec l'aide d'un garçon des rues nommé Sasja et de Victor, un homme d'affaires corrompu, le mari entreprend des recherches pour retrouver sa bien-aimée. Son enquête va le mener de chez lui, à Østerbro, jusqu'au Japon en passant par la Russie de Poutine. Marcus connaissait-il vraiment son épouse, et les raisons qui l'ont amenée à fuir son pays d'origine ?]
À la recherche d'Hemingway, Larbey, Gaïa, (Polar), 2010, 334 pages, traduit par Monique Christiansen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 83) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 387 pages. Édition originale : På udkig efter Hemingway, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2008. [John C. Petersen, âgé de presque cinquante ans, est maître de conférences en espagnol et en histoire, à RingkøbingЖ. Près d'un an après que sa femme soit morte d'un cancer, il veut apaiser son chagrin. Pour donner un sens à sa vie, il va suivre les traces d'Ernest Hemingway, auquel il voue une grande admiration.
Sur l'île de Key West, en Floride, il va voir la maison où a vécu l'écrivain américain dans les années 1930. Puis il va se recueillir sur la tombe de Sloppy Joe, le propriétaire du bar que le romancier fréquentait régulièrement. Victime de la chaleur qui règne dans le pays, il s'évanouit en état de déshydratation.
Un homme âgé nommé Carlos Guieterez, un exilé Cubain, lui vient vient en aide. Après plusieurs rencontres, Carlos lui demande d'apporter une lettre à Carla, sa progéniture qui vit à Cuba. Pour des raisons politiques, elle a rompu le contact avec son père depuis des années, quand elle a épousé un haut-fonctionnaire castriste.
Voyant sa mort approcher, Carlos pense qu'un touriste ne sera pas repéré par ceux qui surveillent le mari de Clara. Puis John est approché par un agent de la CIA, qui lui demande de convaincre l'époux de Carla de se réfugier aux États-Unis après le décès de Castro. Compte tenu de l'état de santé du dictateur, ce n'est plus qu'une question de temps.
En arrivant à La Havane, le Danois est hypnotisé par une atmosphère de sexe et de rythmes de salsa. Ensuite il se retrouve empêtré dans un conflit complexe, qui le force à jouer le rôle d'un espion amateur. Parallèlement il cherche un manuscrit d'Hemingway, qui pourrait bien se trouver à Cuba, dans un endroit lointain et difficile d'accès.]
DE LA MOTTE, Anders (Suède, 1971 – )
Trilogie Le jeu, Henrik Pettersson, dit « HP »
Oserez-vous entrer ?, Paris, Fleuve Noir, 2013, 430 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 15825 : Thriller), sous le titre : Play – Manipuler ou être manipulé, 2014, 445 pages. Édition originale : [geim], Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2010. [Henrik Pettersson est un homme qui ne garde pas un emploi plus de quelques jours, il préfère vivre des allocations chômage et de quelques larcins. Dans le métro de Stockholm il trouve un téléphone qui affiche : « Voulez-vous jouer à un jeu ? Oui ou non ».
Comme son but est de se servir de l'instrument puis de le revendre rapidement, il répond “non”. Mais la phrase revient de nouveau à l'écran. La cinquième ou sixième fois, le prénom et le nom du petit délinquant apparaissent à la fin de la question. Pour arriver à ses fins, l'homme fini par répondre par l’affirmative.
En échange d'une utilisation illimitée, l'appareil lui demande alors de remplir une mission. Celle de voler le parapluie d'un homme qui va entrer dans la rame de métro à la station suivante, et de filmer l'opération. Le téléphone semble en savoir beaucoup sur sa vie, et HP est entraîné dans le jeu risqué de la réalité.
Le mobile lui propose d'autres opérations, qui lui rapportent des points. Ce sont autant de dollars, qui sont ajoutés sur une carte de crédit anonyme. Ce qui le motive également ce sont les éloges de ses fans, et il peut consulter son classement vis à vis d'autres joueurs. L'appareil lui demande alors de jeter un pavé, depuis un pont, sur une voiture qui circule. Mais il ignore que sa sœur est membre de la Säpo, et garde du corps du haut dirigeant qui est dans le véhicule.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Buzz : Virtuel ou réel, Paris, Fleuve Noir, 2014, 462 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 15826 : Thriller), 2014, 502 pages. Édition originale : [buzz], Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2011. [Après une spectaculaire escroquerie en Suède qui lui a rapporté plusieurs millions, Henrik Pettersson possède plusieurs fausses identités et suffisamment d'argent pour vivre confortablement. Mais HP n'est pas satisfait, après tout la clandestinité n'est pas aussi stimulante que la vraie vie. C'est au Moyen-Orient qu'il décide de se rendre, à Dubaï plus précisément, et il rencontre dans un hôtel de luxe l'énigmatique, la sensuelle et riche Anna Argos.
Puis cette femme meurt dans des circonstances mystérieuses lors d'un safari dans le désert, et HP est rapidement considéré comme le principal suspect. Bien qu'il réussisse à prouver son innocence, il retourne en Suède en essayant de découvrir qui est derrière cet assassinat. Avec l'impression que les preuves contre lui ont été manipulées, il mène son enquête, mais il va bientôt regretter le retour sur sa terre natale.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
Bubble : Proie ou prédateur, Paris, Fleuve Noir, 2014, 469 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 15827 : Thriller), 2015, 505 pages. Édition originale : [bubble], Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2012. [Henrik Pettersson est dans une crise profonde, il souffre de paranoïa, et se terre dans son appartement. Son déclin mental lui fait penser qu'il est sous la surveillance constante, de la police et du Maître du Jeu. En voyant des gens de ses missions précédentes, il pense qu'ils ne reviennent que dans le but de l'espionner.
Puis cela se transforme en folie, il ne sait plus qui croire, la frontière entre le Jeu et la réalité est floue. Alors qu'il pensait avoir échappé à l'emprise du Jeu, il reçoit un SMS lui proposant une dernière opération. Déterminé à dévoiler des secrets dont le monde ne soupçonne pas l'existence il accepte, quel qu'en soit le prix.
En parallèle Rebecca Normén, sa sœur, a quitté la police pour un poste de cheffe de la sécurité dans le groupe PayTag. Elle est chargée d'une mission importante par son employeur, un empire informatique en plein essor. Elle ne dort plus, ne mange plus, et pour faire face au stress elle prend des tranquillisants.
Dans un coffre-fort ayant appartenu à son père, elle découvre plusieurs faux passeports et une arme. Commençant sa recherche de la vérité, elle est obligée de demander l'aide du mystérieux Tage Sammer. Est-il un vieil ami de son père, ou Henrik a raison lorsqu'il affirme que cet homme contrôle réellement le Jeu ?] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
Diptyque David Sarac, police des renseignements
Défaillance, Paris, Fleuve Noir, 2015, 538 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16605 : Thriller), 2016, 540 pages. Édition originale : MemoRandom, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2014. [David Sarac est un responsable de l'unité de renseignement de la police de Stockholm. Son travail est d'identifier, de recruter et de diriger tout individu pouvant soutenir la police dans sa lutte contre le crime organisé. Lors d'une poursuite en voiture en roulant à grande vitesse, il percute violemment le mur d'un tunnel.
Victime d'un accident vasculaire-cérébral, David Sarac se réveille dans un hôpital sans aucun souvenir des deux dernières années de sa vie. Il subit des pressions de tous les côtés, pas si amicales qu'elles paraissent. Le but est d'obtenir des informations indiquant où se trouve son principal informateur, dont le nom de code est Janus, le dieu romain aux deux visages.]
Ultimatum, Paris, Fleuve Noir, 2017, 480 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : UltiMatum, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2015. [Un corps est découvert au bord du lac Mälaren, devant le centre de conférence du parti au pouvoir. L'affaire va immédiatement sur le bureau de Julia Gabrielsson, de la brigade criminelle. Qui était la victime et pourquoi a-t-on tout mis en œuvre pour que l'individu ne soit pas identifié ?
Dans une clinique psychiatrique loin de la capitale, David Sarac se remet de ses blessures par balle. Alors que la chasse à l'insaisissable Janus est terminée, les secrets et les mensonges demeurent. Le policier stocke secrètement les somnifères qu'on lui donne, dans le but de les avaler d'un seul coup, et d'en finir avec la vie. Une infirmière lui glisse une lettre anonyme, quelqu'un veut échanger ses secrets avec ceux de David, pour traduire en justice un homme puissant.]
DURLING, Ulf (Suède, 1940 – )
Pour un bout de fromage, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1271), 1973, 252 pages. Édition originale : Gammal ost : detektivromantiserad berättelse som sönderfaller i tre tragiska delarЖ, Stockholm : Mälaröbörsen Förlag, 1971. [Plusieurs personnes habitent Lilla Pensionatet, une maison d'hôtes, et l'une des chambres est fermée. La femme de ménage ne peut entrer, la porte est enfoncée et l'on découvre Axel Nilsson mort. La pièce est verrouillée de l'intérieur⚻, et il gît tout habillé près du lit, du sang sur le visage et sur sa chemise.
Sur la table de chevet, on trouve une bouteille de Chianti, et un diurétique puissant. La bouteille est tombée sur la table, le vin a coulé, et dans la poubelle, il y a un vieux morceau de fromage. Sur le sol, il y a aussi une serviette tachée de rouge, est-ce seulement du vin ?
L'ex-libraire Carl Bergman, le docteur Efraim Nylander et l'ancien facteur Johan Lundgren aiment les polars. Ces vieux messieurs ont formé un club, et se rencontrent tous les dimanches soir pour en discuter. Lors de leur trente-cinquième réunion, le premier des trois annonce qu'il a reçu la visite de son fils.
Ce dernier, un enquêteur, a involontairement informé son père qu'il était chargé de l'affaire. Avec l'arrivée d'une véritable énigme, le trio ne peut pas cacher son enthousiasme. À tour de rôle, chacun décrit un possible modus operandi qu'aurait utilisé le meurtrier.
Certaines idées sont vite écartées, et d’autres restent en suspend, car les détectives en chambre ne savent pas si un indice existe. Un morceau de fromage a été retrouvé, mais ils ignorent si un couteau est l'une des pièces à conviction. Ils aimeraient interroger le propriétaire de l’établissement hôtelier, mais ce n’est pas possible.
Le docteur émet l’hypothèse que le meurtrier s’est blessé, et ce médecin téléphone à l’hôpital. L’infirmière lui répond, qu’effectivement le soir du meurtre, un homme s’est présenté pour se faire soigner. Elle précise hélas, que le patient était le pasteur local, et qu’il est venu accompagné de son épouse.
Parallèlement, le policier essaie de résoudre l'énigme avec sa propre et classique méthode. En présence du propriétaire de la pension, Gunnar Bergman dit à ses collègues que c'est un meurtre. Une fois le possesseur des lieux sorti, il rectifie en disant ils vont s'intéresser à ce dernier, un individu à la réputation louche.
L'enquêteur s'intéresse à Algot Cronlund, un habitué des cellules de dégrisement, qui se cache à la campagne. Les empreintes digitales de ce petit criminel étaient sur une bouteille, dans la chambre de la victime. Lors de son interrogatoire, il se prétend amnésique, se souvenant juste d'être parti précipitamment de Lilla Pensionatet.]
DUSE, Samuel August (Suède, 1873 – 1933)
Utilise aussi le pseudonyme de Sam SELLÉN
Série Leo Carring, détective privé
Stockholm, 42 rue des Hollandais, Paris, Gallimard, (Le Scarabée d'or n° 7), 1936, 251 pages, traduit par Jacqueline Wenger. Édition originale : Det nattliga äventyret : Detektivroman, 1914. [Gerhard Giggert, un jeune sculpteur désargenté, prend un verre dans un café avec Thorne, un ami rédacteur pour un journal de Stockholm. Le journaliste lui suggère de faire une exposition de ses œuvres, mais cela n'intéresse pas son interlocuteur. Très énervé, ce dernier tient à voix haute des propos virulents contre un autre membre de sa famille. Mais il ne voit pas que parmi les clients de l'établissement, il y a le commissaire Sanderson.
Le jeune artiste rentre dans son atelier de SibyllegatanЖ, et trouve deux lettres dans son courrier. La première est celle de son futur beau-père, qui annonce qu'il rompt les fiançailles. Gerhard Giggert avait affirmé au père de sa fiancée qu'il n'avait pas de dettes, car ce dernier ne veut pas que l'on épouse sa fille pour son argent. Or, très prochainement, le jeune ornemaniste doit rembourser à un usurier la somme de mille couronnes.
La seconde missive lui est adressée par son riche cousin Robert Lettman, à qui il avait demandé de l'argent. Dans l'enveloppe il y a un billet de mille couronnes, mais l'expéditeur a informé le futur beau-père que le jeune homme avait des dettes. Pour se détendre, le jeune artiste se promène sans but précis à Roslagsgatan et traverse Roslagstorg. Puis ses pas l'amènent devant le domicile de son cousin, au 42 Holländaregatan [42 rue des Hollandais].
Voyant qu'il y a encore de la lumière dans l'appartement à une heure avancée de la nuit, il décide d'aller exprimer sa colère contre les agissements de ce proche. L'employé de maison le fait entrer, mais dans un premier temps il ne reconnaît pas le visiteur. Puis Gerhard Giggert découvre son cousin, il est allongé sur le sol, il a été frappé à la tête et il est mort.
Alors que le sculpteur est dans le bureau, quelqu'un éteint la lumière successivement dans plusieurs pièces, et le vieux domestique a disparu. Effrayé le démarcheur s'enfuit, et en sortant sa première idée est d'aller trouver la police. Mais il se ravise, et va raconter sa mésaventure à Leo Carring. Ceci en omettant de dire qu'en sortant de l'immeuble il a croisé une jeune fille de dix-sept ans. Leo Carring est un ex-avocat devenu détective privé, et son beau-père est le banquier Bircherdt. L'enquêteur privé a résolu par le passé un cas important, l'affaire Hopson.
Les policiers sont très étonnés de voir l'ex-avoué, qui arrive sur les lieux du crime quasiment en même temps qu'eux. Le commissaire Sanderson et son adjoint Roland, n'ont été informés de l'affaire qu'un quart d'heure auparavant. En trouvant sur place une cravache ensanglanté, les enquêteurs accusent du meurtre le propriétaire de l'objet, Gerhard Giggert.
Mais Leo Carring va leur prouver qu'ils font fausse route, en demandant à un expert en teinture des cuirs de venir. Ce dernier détermine qu'il y a une différence de plusieurs heures entre le moment où le sang de la victime s'est répandu sur fauteuil, et le moment où la cravache a elle aussi été imprégnée de sang.
Le médecin légiste détermine une heure approximative de la mort. Mais les policiers apprennent qu'au même moment, Robert Lettman a été vu dans un restaurant en train de déjeuner avec une femme. Un chauffeur de taxi témoigne qu'il a déposé devant le 42 Holländaregatan, encore bien plus tard, une femme portant un domino noir. Elle était accompagnée de l'ingénieur, aisément reconnaissable au pommeau de sa canne.
Les enquêteurs sont sur les lieux du crime quand madame Torpson, la femme de charge, découvre dans un petit local, le corps du vieux Frans. Tout laisse penser que le valet de chambre a été assassiné, mais le vieux domestique ne porte pas de trace de blessure ou de coups.
Leo Carring commence ses recherches, qui vont le conduire sur la piste d'une invention, qui peut avoir une utilisation militaire. Cette nouveauté a été volée au scientifique qui l'a découverte, mais Robert Lettman, le receleur, ne pouvait pas la déchiffrer. Le détective privé va remonter la piste, puis il va inviter chez lui le coupable, l'espion d'une puissance étrangère. Mais la maison de Leo Carring, comporte une pièce secrète et insonorisée.] Volet n° 2 de la série en version originale.
DUUN, Olav (Norvège, 1876 – 1939)
La Réputation, Paris, Flammarion, (Littérature étrangère), 1998, 185 pages, traduit par Élisabeth et Éric Eydoux. Réédition : Paris, Cambourakis, (Agonia), 2023, 203 pages. Édition originale : Ettermæle, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1932. [Après plusieurs années d'absence, le marin Brynjar Bjørholt revient dans son village natal. Arna, sa mère, est décédée, et Torberg Bjønholt, le mari de cette dernière, est soupçonné. Le tribunal l'a acquitté, mais il refuse de prononcer la moindre parole. Cependant, les autochtones se sont forgés une opinion négative de cet homme.
Leur fils veut clarifier cette mort soudaine, et questionne les habitants de la localité. Voulant réhabiliter l’image de son père, il cherche à savoir si sa mère a été tuée, et si oui par qui. Son enquête va lui détailler les relations qui existaient entre ses parents et le fonctionnement de l'esprit humain. Cela va aussi lui dévoiler, l’impression que leurs liens conjugaux ont faits sur leurs voisins, ainsi que des secrets du passé.]
EDVARDSSON, Mattias T. (Suède, 1977 – ) Ω
Une Famille presque normale, Paris, Sonatine, 2019, 528 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17572 : Thriller), 2020, 624 pages. Édition originale : En helt vanlig familj, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 25 juin 2018. Adam est l'honnêteté personnifiée, et il est le pasteur respecté de la paroisse locale. Ulrika, son épouse, est une avocate estimée et qualifiée. Leur fille unique de dix-neuf ans, Stella Sandell, poursuit ses études et tous trois vivent dans un joli village dans les environs de LundЖ.
Un soir cette dernière rentre tard avec du sang sur son chemisier, et ne répond pas à son père qui lui demande ce qu'il s'est passé. Puis elle prend une douche et lave ses vêtements. À première vue, l'existence de toute la famille semble parfaite.
Un homme d'affaires prospère âgé de trente et un ans, Christopher Olsen, est retrouvé poignardé sur une aire de jeux à Lund. Les soupçons se portent sur Stella, depuis sa fenêtre un témoin l'a vue quitter les lieux. Une semaine plus tard la jeune femme est accusée du meurtre, et placée en détention.
Ses parents ne sont pas autorisés à lui rendre visite, les contacts se font par l'intermédiaire d'un avocat. Seule dans une cellule aux murs de béton, elle se pose mille questions pour tenter de comprendre comment en est-elle arrivée là. Un traumatisme qui s'est produit pendant son enfance, remonte à la surface.
Quelles raisons la jeune femme pouvait-elle avoir de connaître un homme d'affaires louche, beaucoup plus âgé qu'elle, et de le tuer ? Ce doit être un terrible erreur ! Les parents sont désespérés, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et ne savent pas quoi faire, mais connaissaient-ils vraiment leur fille ?
Malgré ses convictions religieuses, Adam se prépare à faire un faux témoignage pour sauver sa fille, ce qui le tourmente atrocement. Il est convaincu qu'elle est tombée dans un piège, l'histoire ne correspond pas à la vision qu'il a de sa fille. Dans le lave linge, il n'a pas retrouvé le vêtement taché que portait cette dernière.
Les trois membres de cette famille croyaient se connaître, mais en réalité elles vivaient dans des mondes différents. Avec le temps; les personnages apparaissent sous un jour totalement nouveau. La première préoccupation d'Adam ne semble pas être de protéger sa fille, mais de conserver sa respectabilité. Ulrika risque elle aussi de se retrouver devant la justice, en raison de son comportement.]
Ceux d'à côté, Paris, Sonatine, 2022, 416 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18827 : Thriller), 2023, 432 pages. Édition originale : Goda grannar, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 17 juin 2020. [Mikael “Micke” Andersson, son épouse Bianca et leurs deux jeunes enfants William et Bella quittent Stockholm. Pour fuir l'agitation de la capitale et avoir plus d'espace, ils emménagent dans la localité (fictive) de Köping, près de Lund. C'est un village qui leur semble résidentiel, idyllique, même plus idyllique que la plupart des quartiers, et qui est parfait pour leur famille.
Avant de déménager, Bianca est venue visiter le secteur, et le couple pense, sans être impoli, garder une certaine distance avec ses voisins. Ces derniers semblent gentils et serviables, mais lentement et progressivement, les nouveaux arrivants apprennent à mieux les connaître. Une sensation de malaise s'installe, est-il normal qu'un garçon qui est âgé de treize ans, veuille être ami avec leur fils qui n'a que six ans ?
Deux ans après leur arrivée, après sa journée de professeur de gymnastique à l'école locale, Micke aborde la route de leur maison, lorsqu'il aperçoit des véhicules munis de gyrophares. En arrivant devant chez lui, il voit sur le sol le vélo rouge de Bianca qui est tordu, et des ambulanciers qui sont auprès de sa femme. Sous le choc, il se demande ce qu'il s'est passé et qui est responsable.
Bianca circulait devant chez elle, lorsqu'elle a été percutée par une voiture conduite par un voisin, qui prétend obstinément que c'était un tragique accident. Elle est à l'hôpital, et lutte pour rester en vie, il ne s'agissait peut-être pas d'un accident. De plus en plus de riverains, ainsi que les enquêteurs, pensent que c’était une action délibérée.
Les autres riverains sont Jacqueline Selander, qui a travaillé comme mannequin aux États-Unis, et qui commence à être trop âgée pour la profession. Elle est revenue en Suède sans le père de son enfant, et elle essaie de mener une vie normale avec son fils adolescent Fabian. Ce dernier est atteint de troubles comportementaux presque autistiques, et à l'école il est victime de harcèlement.
Ola Nilsson est un homme célibataire, au passé judiciaire chargé, mais qui tente de se comporter honnêtement. Gun-Britt et Åke sont un couple de retraités qui vivent dans ce village depuis longtemps. Ces derniers sont des experts dans la propagation de ragots, et ils épient les propriétaires des maisons attenantes. Mikael a toujours eu confiance dans la police, mais la seule issue lui semble être de prendre les choses en main.]
EDVINSSON, Anki (Suède, 1971 – ) Ω
Nom complet : Ann-Christin EDVINSSON HEDSTRÖM.
« Anki » est le diminutif du prénom officiel de l'auteure.
Série Charlotte von Klint & Per Berg, en poste à Umeå
L'Ange des neiges, Paris, Hachette-Fictions, (Black Lab), 2025, 320 pages, traduit par Anna Gibson. Édition originale : Snöängeln, Stockholm : Norstedts, 12 Janvier 2021. [Charlotte von Klint est riche, elle porte des vêtements de grande marque, et ses collègues n’épargnent pas leurs railleries. En arrivant de Stockholm, elle croyait à l'idée que l'on se fait, dans la capitale, de sa région d'accueil. C'est à dire une ville de Suède où la criminalité était jusqu'à présent limitée.
Per Berg est un enquêteur talentueux, un homme pour qui la vie de famille et le travail sont difficiles à concilier. Après des événements traumatisants survenus dans le passé, il a reçu un soutien psychologique. Ses enfants sont des passionnés de hockey, il a suivi un régime et fait de l'exercice, ce qui lui a fait perdre du poids.
Anton, âgé de seize ans, est sur le nouveau pont Västra länkenЖ, qui enjambe la rivière Umeälven. Ce jeune est toxicomane et dépressif depuis longtemps, et souffre de troubles obsessionnels compulsifs. Par cette nuit froide de janvier, il jette son téléphone puis ses cachets psychotropes, et saute dans le vide.
Ses parents arrivent à ce moment là, et le voient heurter le sol plusieurs dizaines de mètres plus bas. Ce geste affecte profondément Linn Mattsson et Frida Malk, les meilleurs amies de la victime, mais surtout cette dernière. Ces adolescentes sont anorexiques ou vomissent après les repas, car sur les réseaux sociaux on leur dit qu’il faut rester mince⚒.
Unni Olofsson, une pharmacienne d’une cinquantaine d’années, est retrouvée assassinée dans sa baignoire. Elle n’avait aucun lien avec le crime organisé, et l’on a relevé une empreinte ADN, mais qui ne figure pas dans le fichier. Après une fête à la campagne, avec son petit ami revendeur de stupéfiants, une jeune fille disparaît sans laisser de trace.
Parmi les jeunes, la ville d’Umeå⊟ connaît une augmentation spectaculaire de la consommation de drogue. Pour eux, il est important de participer aux nuits endiablées, organisées dans une maison de Nydala☘. Personne ne sait d'où viennent les pilules, mais ceux qui en veulent s’adressent à William Gunnarsson, un étudiant.
L'hiver et le froid sont solidement installés, et dans la région les chutes de neige ne cessent de croître en intensité. Per et Charlotte luttent contre la montre, ils veulent découvrir qui est responsable de ces tragédies. Avant qu’il ne soit trop tard, ils doivent impérativement et à tout prix, retrouver la jeune fille qui s'est éclipsée.
Dans sa vie privée, pour se loger avec Anja, sa fille âgée de dix-sept ans, l’enquêtrice veut acheter une maison. Comme elle est en concurrence avec d’autres, elle propose un prix majoré de cinq cent mille♔. Sa progéniture vit une partie de l’année chez son père à Stockholm, lequel est encore plus riche que la policière.
Selon la rumeur, Tony Israelsson, qui a récemment été libéré de prison, se dirigerait vers Umeå. Par le passé, Charlotte von Klint a eu un lien personnel avec ce chef d’un réseau de trafiquants. Elle aurait dû en parler à Per Berg, son supérieur hiérarchique, mais elle avait peur d’être dessaisie des affaires en cours.] Volet n° 2 de la série en version originale.
EDWARDSON, Åke (Suède, 1953 – )
Série Le commissaire Erik Winter, en poste à Göteborg
Danse avec l'ange, Paris, Jean-Claude Lattès, (Littérature étrangère), 2002, 350 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 3674 : Domaine policier), 2004, 428 pages. Édition originale : Dans med en angel, Stockholm : Norstedts, 1997. [Erik Winter, âgé de 37 ans, est le plus jeune commissaire de la police suédoise, un peu snob il aime le jazz, les belles voitures, et il est habillé avec des vêtements de marque. Son lieu de travail est GöteborgЖ, la deuxième ville de Suède.
Dans une chambre d'hôtel au Sud de Londres, un jeune Suédois est retrouvé assis sur un tabouret, ligoté et bâillonné. Un couteau à double tranchant a servi à l'assassiner. Cela touche directement Erik Winter, car la victime était le fils d'un de ses voisins. Peu de temps après, un meurtre tout aussi sadique est commis à Göteborg, et le mort est un jeune touriste anglais. Sur le lieu de chacun des crimes, au milieu des traces de sang, une danse macabre a été exécutée.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Un cri si lointain, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2003, 520 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 3676 : Domaine policier), 2004, 519 pages. Édition originale : Rop från långt avstånd, Stockholm : Norstedts, 1998. [La fête annuelle de Göteborg bat son plein, et la canicule en ce mois d'août entraîne des affrontements quotidiens dans les rues de la ville. Une nuit, le corps d'une inconnue qui a été étranglée est découvert sur une aire de stationnement près du lac DelsjöЖ. Elle n'a aucun papier qui permettrait de l'identifier, et elle ne figure pas sur la liste des personnes signalées disparues. L'autopsie fournit à la police sa seule piste, cette femme a récemment donné naissance à un enfant.
Tous les services de police sont mis à contribution, dans cette course contre la montre pour retrouver l'enfant. Les enquêteurs obtiennent par la police routière les images prises par une caméra de surveillance. Elles leur apprennent que la victime a été transportée dans une Ford Escort construite après 1991, mais vu du nombre de véhicules de ce type en circulation, ils ne sont guère avancés.
Une vieille dame d'un quartier résidentiel, se présente à la police pour signaler qu'une mère et sa petite fille ne sont jamais revenues de l'aire de jeux. Cette information permet d'identifier la victime, Helene Andersen. Erik Winter ne peut résoudre ce cas que s'il utilise toute son intuition, car il s'agit d'un crime dont les racines remontent loin dans le passé. Une attaque de banque il y a vingt-cinq ans, dans la ville d'Aalborg⚒ au Danemark, est l'une des pistes suivies.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Ombre et soleil, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2004, 478 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 3819 : Domaine policier), sous le titre : Ombre et soleil : Une enquête du commissaire Winter, 2005, 473 pages. Édition originale : Sol och skugga, Stockholm : Norstedts, 1999. [Les parents d'Erik Winter sont à la retraite, et ils vivent sur la côte Sud de Espagne. Le commissaire reçoit un appel de sa mère, lui annonçant que son père est hospitalisé après un infarctus. Pendant des années il a refusé de le voir, mais il part immédiatement et passe la plupart des jours suivants à la clinique.
À son retour à Göteborg il doit enquêter sur un double meurtre atroce, de plus qui a été commis près de chez lui. Un jeune livreur, qui dépose la presse quotidienne, s'est étonné de voir s'accumuler une semaine de journaux derrière la porte d'entrée. La chaîne stéréo, qui diffuse très fort du heavy metal à cinq heures du matin, l'a aussi surpris et il a contacté la police.
Le couple a été assassiné dans son salon, et le tueur a laissé sur un mur un message énigmatique écrit avec du sang. Rien n'a été volé, les victimes ne semblent pas avoir d'ennemis, les enquêteurs ont donc du mal à trouver un mobile.
Les fêtes pour le passage à l'an 2000 sont prévues dans trois mois et, Angela, la compagne du commissaire vient d'emménager chez lui. Elle est enceinte et reçoit des appels menaçants, ce qui la rend nerveuse.
Le policier se rend compte que l'affaire est plus compliquée qu'il ne le pensait, et qu'il est directement visé. Lorsque le tueur frappe de nouveau, Erik Winter se lance dans une course contre la montre pour protéger à la fois la population et sa famille.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Je voudrais que ça ne finisse jamais, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2005, 350 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 3940 : Domaine policier), 2009, 400 pages. Édition originale : Låt det aldrig ta slut, Stockholm : Norstedts, 2000. [C'est le milieu de l'été à Göteborg, et une chaleur torride règne sur la ville, il fait plus chaud qu'en Espagne. Erik Winter est le papa de la petite Elsa âgée de quinze mois, et il pense prendre une année de congé parental. Mais avant même de pouvoir concrétiser ses intentions, il doit résoudre une nouvelle affaire.
Très tard dans la soirée, Jeanette Bielke, dix-neuf ans, revient chez elle après avoir profité du beau temps. Elle décide de prendre un raccourci en traversant le parc municipal, c'est alors qu'elle est violée et presque étranglée. Après avoir échappé à son agresseur, au lieu de contacter la police, elle se lave, détruisant les preuves.
Quelques jours plus tard, une seconde jeune femme est violée et assassinée au même endroit. E. Winter repense au meurtre non résolu de Beatrice Wagner il y a cinq ans, car le modus operandi était identique. Les enquêteurs ne trouvent aucun lien entre les victimes, si ce n'est leur âge, le même tueur est-il revenu ?
L'affaire semble insoluble, mais le commissaire en est certain, l'assassin reviendra sur les lieux des crimes. Toutes les victimes ont été photographiées devant le même mur, mais à quel endroit, en Suède ou à l'étranger ? Pour la première fois, il est lui-même contraint de franchir la frontière entre le bien et le mal.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Voile de pierre, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2006, 528 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4061 : Domaine policier), sous le titre : Voile de pierre : Une enquête du commissaire Winter, 2007, 525 pages. Édition originale : Segel av sten, Stockholm : Norstedts, 2002. [Durant la Seconde Guerre mondiale, des pêcheurs suédois en haute mer transportaient de l'or vers l'Écosse. Les gains étaient grands, mais les dangers aussi, avec les sous-marins allemands et les mines flottantes en mer du Nord. L'un deux, John Osvald, disparaît mystérieusement avec le « Marino » et son équipage, au large de l'Islande.
Soixante ans plus tard, son fils Axel Oswald reçoit une lettre anonyme lui disant que la vérité est différente. Ce dernier décide de quitter l'archipel de BohuslänЖ pour les îles britanniques, puis il disparaît. Johanna Oswald, la fille d'Axel, est inquiète et contacte Erik Winter, qui décide de prendre cette affaire en main.
Tous deux se connaissent déjà, dans leur jeunesse ils ont eu une relation sentimentale. Lorsqu'ils arrivent dans les Highlands, l'enquêteur contacte son vieil ami Steve Macdonald, de Scotland Yard. Le disparu est retrouvé mort et complètement nu, dans les montagnes près du Loch Ness. Toutefois, il n'y a aucun indice laissant penser que ce soit un crime.
Parallèlement Aneta Djanali et Fredrik Halders, en poste à Göteborg, sont chargés d'une affaire de violence domestique. Les parents de la policière viennent du Burkina Faso, mais elle est née en Suède, et elle n'a jamais pu établir de contact avec la victime. Cette dernière est une femme dont la trace a été perdue, et dont la famille ne veut pas aider les enquêteurs.] Volet n° 6 de la série en version originale.
Chambre numéro 10, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2007, 502 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4173 : Domaine policier), 2008, 501 pages. Édition originale : Rum nummer 10, Stockholm : Norstedts, 2005. [Une femme de vingt-neuf ans, nommée Paula Ney, est morte dans une chambre de l'hôtel Revy à Göteborg. La victime a été retrouvée pendue, et le commissaire se souvient qu'il est déjà venu sur les lieux pour une autre affaire, dix-huit ans auparavant. La thèse du suicide dans cette chambre numéro 10, ne convainc guère Erik Winter, car il ne croit pas aux coïncidences.
La première fois qu'il est venu à cette adresse, il enquêtait au sujet d'une femme disparue. Le policier est convaincu qu'il a vu quelque chose qui ne l'a pas marqué, à l'époque de la première affaire. Il se demande quel est le point commun entre ces deux femmes. Le dossier de l'ancienne disparition est extrait des archives, car il peut contenir un indice pour résoudre le dernier meurtre.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Ce Doux pays, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2008, 378 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4265 : Domaine policier), sous le titre : Ce Doux pays : Une enquête du commissaire Winter, 2009, 416 pages. Édition originale : Vänaste land, Stockholm : Norstedts, 2006. [Dans une banlieue de Göteborg, une semaine avant le solstice d'été, trois personnes sont assassinées. Un chauffeur de taxi a découvert les corps vers trois heures et demie du matin, dans une épicerie des quartiers Nord. Les victimes, deux employés kurdes, et Jimmy Foro, le propriétaire nigérian, ont été défigurées.
Erik Winter vient de rentrer en Suède, après avoir séjourné six mois à MarbellaЖ en compagnie de son épouse. Lorsqu'il arrive sur le lieu des meurtres un peu plus tard, il voit une énorme mare de sang. Dans ce petit magasin ouvert 24h/24, rien n'a été volé, le contenu de la caisse enregistreuse est intacte.
L'arme du crime est un fusil à pompe, et le tireur était très près des personnes ciblées. Les policiers se demandent ce qui a motivé cette tuerie, vengeance, trafic de drogue ou d'armes, xénophobie… Pour interroger les habitants du quartier, les enquêteurs font appel à Mozaffar Kerim, un interprète.
Cependant les réponses qu'ils obtiennent sont identiques, personne n'a rien vu ou entendu. Ce mutisme vient du fait que la plupart des personnes sont en situation illégale dans le pays. Involontairement, l'équipe d'Erik Winter découvre un réseau de prostitution d'enfants, transportés d'un appartement à l'autre.
Le lendemain matin, la femme de l'une des victimes est retrouvée chez elle, égorgée. Le commissaire espère que l'enquête avancera, grâce au témoignage d'un garçon de dix ans. C'est devant la boutique du crime qu'il avait vu l'enfant, mais ce dernier se cache et le policier ne connaît pas son nom.] Volet n° 8 de la série en version originale.
Presque mort, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2009, 474 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4378 : Domaine policier), 2010, 572 pages. Édition originale : Nästan död man, Stockholm : Norstedts, 2007. [Lars Bergenhem, qui n'est pas en service, passe par hasard sur Älvsborgsbron (le pont d'Älvsborg). L'attention du jeune enquêteur est attirée par une automobile arrêtée, les quatre portes ouvertes, et le moteur en marche. Ce n'est pas autorisé dans la ville de Göteborg, mais il ne voit personne dans l'habitacle.
Lorsque le policier rend visite à Roger Edwards, le propriétaire du véhicule, ce dernier affirme qu'on lui a volé. Il faisait quelques courses dans un supermarché, et il prétend n'avoir pas encore eu le temps de signaler le vol. Le laboratoire de la police retrouve une balle provenant d'une arme à feu, dans le dossier d'un des sièges passager.
Pour travailler sur son manuscrit, Jacob Ademar loue une maison dans un quartier calme. Un autre riverain, Bengt Sellberg, écoute de la musique trop fort, puis l'écrivain contacte la police en disant qu'on lui a tiré dessus. Le plaignant soupçonne son voisin, et les enquêteurs sont dubitatifs jusqu'à la découverte de douilles et de balles à proximité.
Les munitions, ainsi que celle trouvée dans la voiture inoccupée, proviennent toutes d'un pistolet Tokarev. La nuit suivante, les forces de l'ordre sont appelées dans le parking situé sous l'Institut pédagogique. Un homme est mort, il se nomme Bengt Sellberg, et se trouve dans la voiture du politicien local Jan Richardsson.
Le conseiller chrétien-démocrate est introuvable, et sa femme dit qu'elle a eu de ses nouvelles la veille au soir. Erik Winter et son épouse Angela ont deux enfants, Lilly et Elsa, et un automne incroyablement beau baigne la ville. Cependant, il est sujet à de violents maux de tête, et déclare qu'il se trouve au milieu d'une guerre des gangs.
Tous les indices mènent à une affaire non résolue, qui date de plusieurs décennies. En 1975 dans un camp d'été organisé dans l'archipel, Beatrice, une adolescente de quinze ans s'est éclipsée. Toutes les personnes assassinées, agressées ou disparues, ont un lien direct avec cette jeune fille.] Volet n° 9 de la série en version originale.
Le Dernier hiver, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2010, 377 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4485 : Domaine policier), sous le titre : Le Dernier hiver : Une enquête du commissaire Winter, 2011, 474 pages. Édition originale : Den sista vintern, Stockholm : Norstedts, 2008. [Dans le quartier de Vasastan à Göteborg, les scènes de crime se répètent : deux femmes sont retrouvées mortes dans leur lit au petit matin.] Volet n° 10 de la série en version originale.
Le Ciel se trouve sur terre, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2011, 428 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4596 : Domaine policier), 2012, 502 pages. Édition originale : Himlen är en plats på jorden, Stockholm : Norstedts, 2001. [Erik Winter vient de reprendre le travail, après un d'un congé parental pour être avec sa fille Elsa. L'automne arrive rapidement sur Göteborg, et les jours raccourcissent, prélude à l'hiver. Trois postes de police reçoivent des plaintes, concernant des enfants en âge d'aller à l'école maternelle.
Un « oncle » les attire dans sa voiture avec des bonbons, puis ils sont ramenés avant que l'on constate leur disparition. L'homme a gardé un jouet de Kalle Skarin, quatre ans, et d'Ellen Sköld, qui a six mois de moins. Ces deux premiers sont indemnes, mais Maja Bergort a des hématomes et Simon Wagoner doit être hospitalisé.
Dans plusieurs quartiers de la ville, quatre étudiants sont frappés à l'arrière de la tête. L'action a été très rapide, aucun d'eux n'a vu l'assaillant, et la police essaie de trouver un point commun. Jens Book, Aris Kaite, Jakob Stillmann et Gustav Smedsberg sont brièvement soignés à l'hôpital.
Un cinquième petit en bas-âge disparaît, enlevé avec sa poussette dans un supermarché. Le commissaire, qui a une fille du même âge, met en action toutes ses compétences policières. Erik Winter pense que le deux séries de crimes auxquelles il est confronté, pourraient être liées.] Volet n° 5 de la série en version originale, traduit après le n° 10.
La Maison au bout du monde, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2015, 409 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5110 : Domaine policier), sous le titre : La Maison au bout du monde : Une enquête du commissaire Winter, 2016, 480 pages. Édition originale : Hus vid världens ände, 2012. [Dans une ville paralysée par le froid, Erik Winter doit faire face à un crime : une femme et deux enfants assassinés dans une villa de banlieue.] Volet n° 11 de la série en version originale.
Marconi park, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2016, 350 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5251 : Domaine policier), sous le titre : Marconi park : Une enquête du commissaire Winter, 2017, 402 pages. Édition originale : Marconi Park, 2013. [On retrouve à Göteborg le corps d'un homme dont la tête est enfouie dans un sac en plastique. Sur ses vêtements est attaché avec une épingle à nourrice, un bout de carton avec la lettre « R » marquée à la peinture noire. Cinq jours plus tard, une autre victime est découverte, avec toujours un morceau d'emballage de tarte sur lequel on a tracé cette fois la lettre « O ».
D'autres meurtres surviennent, dont un à Stockholm, et le nombre de lettres de l'alphabet augmente d'autant, ce qui fait penser à Erik Winter qu'il s'agit d'un rébus que lui envoie l'assassin.] Volet n° 12 de la série en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
Rendez-vous à Estepona, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2014, 280 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4914 : Domaine policier), 2015, 260 pages. Édition originale : Möt mig i Estepona, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 8 août 2011. [Peter Mattéus est un publicitaire à succès. Mais quand il reçoit dans une enveloppe des photos de sa femme et de ses enfants et la clef d'une consigne, il comprend que son passé l'a rattrapé. Un vieil ami pense qu'il lui doit quelque chose, et c'est maintenant que Peter doit payer ses dettes.]
EGELAND, Tom (Norvège, 1959 – ) Ω
Série Bjørn Beltø, archéologue, albinos et végétarien
La Fin du cercle, Paris, City Éditions, 2006, 480 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, City Éditions, (City Poche), 2007, 520 pages. Édition originale : Sirkelens ende, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2001. [Des fouilles sont en cours au monastère médiéval de Værne, dans le comté d'ØstfoldЖ. Les recherches, effectuées par des Norvégiens et des Britanniques, sont dirigées par le professeur Graham Llyleworth. Pour le compte de l'État norvégien, l'archéologue Bjørn Beltø est chargé de surveiller les travaux.
Un reliquaire en or, contenant un manuscrit vieux de deux mille ans, est mis au jour. Sur ordre du S.I.S.Θ, le Britannique s'enfuit avec la découverte, afin qu'elle ne soit pas transmise aux Norvégiens. Le jeune albinos Norvégien le rattrape, et pour que l'objet ne sorte pas du pays, il lui reprend.
Bjørn Beltø veut savoir pourquoi est-il si important de garder secret le contenu de cette boite, il entreprend un périple. À Londres, il va voir une société savante secrète, de recherche sur les mythes et les dogmes bibliques. Puis il voyage en Afrique du Nord, et séjourne à Rennes-le-Château⚒, dans la forteresse du moyen-âge.
Ses découvertes vont littéralement bouleverser l'histoire mondiale du christianisme. Mais il a aussi ses propres problèmes à résoudre, son père est mort dans des circonstances étranges. Sa mère, qui boit, et son beau-père étaient présents ce jour là, il ne peut donc pas leur faire confiance.]
Les Gardiens de l'alliance : Roman, Paris, City Éditions, 2009, 500 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, City Éditions, (City Poche), 2011, 570 pages. Édition originale : Paktens Voktere, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2007. [En l'an 1013, le roi Olaf de Norvège envoie ses guerriers pour une opération de pillage en Égypte. Dans une chambre funéraire de la vallée de Louxor, sans le vouloir les Vikings mettent la main sur le secret le mieux gardé de l'Ancien Testament.
De nos jours, un très ancien manuscrit est découvert en Islande, et le prêtre qui a mis au jour le codex, le montre à Bjørn Beltø. Avant que l'archéologue n'ait pu l'examiner en détail, le religieux est assassiné et le manuscrit a disparu.
Le scientifique veut connaître la signification de ce document. Elle se trouve dans des grottes islandaises, des églises et des tombeaux norvégiens, des musées égyptiens, les archives secrètes du Vatican et à la Bibliothèque du CongrèsЖ.
En cours de route, il reçoit l'aide de personnes dont il est difficile de déterminer les motivations, ou de quel côté elles se trouvent. Mais il n'est pas le seul à chercher le document, il est poursuivi par un groupe d'assassins sans scrupules sous les ordres d'un collectionneur.] Volet n° 2 de la série en version originale.
EGHOLM, Elsebeth (Danemark, 1960 – ) Ω
Série Dicte Svendsen, journaliste dans la ville d'Aarhus
United Victims : Parents proches, Paris, Le Cherche Midi, (Thriller étranger), 2010, 418 pages, traduit par Didier Halpern. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4515 : Domaine policier), 2012, 477 pages. Édition originale : Nærmeste pårørende, Copenhague : Gyldendal, 2007. [Dicte Svendsen, qui est âgée de quarante quatre ans, reçoit dans un courrier anonyme un CD-ROM et l'insère sans méfiance dans son ordinateur. Elle voit alors l'exécution bestiale d'un homme, une décapitation avec un sabre commise par une personne vêtue de noir.
Bo, le photographe et collègue de la journaliste d'AarhusЖ, découvre que la scène se déroule à Samsø dans l'Est du Jutland⚒. Qui est la victime, et pourquoi Dicte a-t-elle été choisie pour recevoir le film ? Elle a le sentiment inexplicable que cette affaire est en relation avec son propre passé traumatisant, quand elle est tombée enceinte à l'âge de seize ans.
L'enquêteur John Wagner est chargé officiellement de cette affaire, dans un pays où les craintes terroristes et les problèmes d'intégration sont d'actualité. Bien que le PET⊟ la prévienne qu'il peut y avoir des liens avec Al-Qaïda, Dicte Svendsen commence son enquête. Avec sa fille Rose, toutes les deux font face à une réalité très dure.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Organes vitaux, Paris, Le Cherche Midi, (Thriller étranger), 2012, 512 pages, traduit par Didier Halpern. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4862 : Domaine policier), 2014, 569 pages. Édition originale : Liv og legeme, Copenhague : Gyldendal, 2008. [Une jeune femme est retrouvée assassinée au stade d'Aarhus lors d'une compétition sportive. Il lui manque les yeux et l'on découvre plus tard que ses os fémoraux qui ont été remplacés par des tubes en plastique. On découvre que d'autres meurtres commis à l'étranger ressemblent à l'affaire d'Aarhus, et l'on craint un tueur en série.
Dicte Svendsen est contactée par un prisonnier qui a été reconnu coupable d'homicide involontaire. Ce dernier est à l'hôpital dans l'attente d'une transplantation rénale, et il prétend posséder des informations essentielles qu'il veut échanger. Mais que veut-il en contrepartie ?] Volet n° 5 de la série en version originale.
De gré ou de force, Paris, Le Cherche Midi, (Thriller étranger), 2014, 528 pages, traduit par Didier Halpern. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4972 : Domaine policier), 2015, 524 pages. Édition originale : Vold og magt, Copenhague : Politikens Forlag, 2009. [Deux bombes explosent à Aarhus le 11 septembre, à quelques minutes d'intervalle. La première dans un solarium où Dicte Svendsen était supposée être avec Ida Marie, et la seconde dans la voiture, volée le jour même, d'une candidate aux élections municipales, Francesca Olsen. Dans le premier cas on déplore une victime, une jeune fille handicapée qui vivait au rez de chaussée de l'immeuble.
Au moment de l'explosion, Dicte Svendsen était assise dans un café, juste à côté du solarium. La femme politique avait donné son accord à la journaliste pour une entrevue, qui devait avoir lieu quelques heures plus tard, dans l'après-midi. Quel est le rapport entre les deux affaires, et pourquoi une campagne de presse contre Francesca Olsen se déclenche-t-elle immédiatement ? La journaliste ne peut compter sur l'aide de la police, elle se sent tenue à l'écart par une nouvelle enquêtrice, Lena Lund.] Volet n° 6 de la série en version originale.
EKBÄCK, Cecilia (Suède ↣ Canada [Alberta], 1971 – ) Ω
Trilogie La ville (fictive) de Blackåsen
Hiver noir, Saint-Victor-d'Épine, Terra Nova, 2015, 381 pages, traduit par Carole Delporte. Réédition : Paris, City Éditions, 2017, 375 pages. Édition originale (en anglais) : Wolf Winter, 2014. [En juin 1717, une famille finlandaise vient s'installer dans la localité (fictive) de Blackåsen, au cœur de la LaponieЖ. Quelques jours après, les deux filles, Fredrika âgée de quatorze ans et Dorotea qui a six ans, emmènent leur troupeau de chèvres vers une clairière. Elles découvrent dans les bois le cadavre ensanglanté d'un homme, et horrifiées elles retournent prévenir Maija Harmaajärvi et son mari Paavo Ranta, leurs parents.
Comme la victime lui est inconnue, Maija va jusqu'à la ferme la plus proche en informer ses occupants qui disent que ce doit être l'œuvre d'un ours. Ces derniers identifient le mort, un nommé Eriksson. Puis ils le transportent jusqu'à son domicile et Maija aide Elin, la veuve, à laver le défunt. C'est alors qu'elle voit que la blessure, qui va de la gorge jusqu'au nombril, a été faite avec un couteau, il n'y aucune trace de lacération ou de morsure qui aurait été provoquée par un animal.
Le pasteur Olaus Arosander reçoit l'ordre de rechercher la cause de la mort, et Maija elle aussi mène son enquête. Par Daniel, le frère du défunt, elle apprend que l'homme avait quitté son pays il y a quatre ans. Elle est surprise que l'épouse de l'homme éventré se moque que son mari soit parti pendant trois jours. L'an dernier, la famille entière des Jansson, n'a plus donné signe de vie, et il y a cinq et dix ans, deux enfants ont disparu.]
EKBERG, Anna (Danemark)
Pseudonyme d'Anders RØNNOW-KLARLUND & Jacob WEINRICH : Voir ces auteurs.
Titres n'appartenant à aucune série
La Femme secrète, Paris, Le Cherche Midi, (Thriller étranger), 2017, 478 pages, traduit par Hélène Guillemard. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5365 : Grands détectives), 2018, 552 pages. Édition originale : Den hemmelige kvinde, Copenhague : Politikens Forlag, 12 mai 2016. [Sur l'île de ChristiansøЖ, près de celle de Bornholm⚻, Louise Andersen et son mari Joachim tiennent un café. Elle s'occupe également de la comptabilité et lui est écrivain pendant ses loisirs. Au milieu de l'été au plus fort de la saison, un homme, Edmund, arrive sur l'île et franchit la porte du commerce, quand il reconnaît Louise. Il est certain que c'est Helene Söderberg, sa femme disparue trois ans plus tôt dans la région de Silkeborg⚒.
Louise et Joachim tentent de faire sortir le nouvel arrivant qu'ils prennent pour un déséquilibré, une bousculade s'ensuit, et quelqu'un appelle la police. En arrivant, les forces de l'ordre constatent que Louise ressemble beaucoup à la photo que montre Edmund. Tout le monde est alors emmené dans les locaux de la police pour éclaircir cette affaire.
Un test ADN confirme les affirmations d'Edmund, Louise Andersen est bien Helene Söderberg. Elle est l'héritière d'une entreprise de transport florissante et mère de deux enfants. Elle était devenue amnésique après s'être cognée la tête, et avait trouvé des papiers d'identité au nom de Louise Andersen. Elle a besoin de réponses, et il n'y a qu'un seul endroit où les trouver, la luxueuse villa des Söderberg, dans la région du Jutland.]
Amour entre adultes, Paris, Le Cherche Midi, 2019, 480 pages, traduit par Christine Berlioz & Laila Flink Thullesen. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5552 : Domaine policier), 2020, 504 pages. Édition originale : Kærlighed for voksn, Copenhague : Politikens Forlag, 2 mai 2017. [Dans les années cinquante, Christian et son épouse Leonora sont mariés depuis vingt ans, et avec leur fils Johan ils habitent une maison de rêve, surplombant le fjord de Vejle. Leur enfant a été soigné pour une leucémie dans une clinique privée de Seattle, et il est âgé de dix-huit ans. Après plusieurs années de lutte contre la maladie, Johan est maintenant hors de danger.
Associé à son frère, Christian dirige une entreprise de construction. Afin de payer les frais élevés du traitement médical pour son fils, il a effectué des opérations étranges dans la comptabilité de sa société. Leonora est violoniste talentueuse et elle parcourait le monde. Mais elle a été obligée d'abandonner sa carrière, pour accompagner sa progéniture pendant le séjour de cette dernière à l'hôpital.
Un soir, Leonora voit son mari avec une femme beaucoup plus jeune que lui, une architecte nommée Zenia. C'est elle qui a dessiné les plans d'un nouveau bâtiment que l'entreprise de Christian va construire. Leonora exige de son époux qu'il mette fin à cette relation, sous peine de conséquences extrêmement désagréables pour lui et son entreprise. Elle se rend compte qu'elle risque d'être abandonnée.
Dans l'obscurité, au volant de sa voiture garée dans les bois, Christian décide alors de mettre fin à son mariage d'une manière brutale. Il attend son épouse qui doit passer sur la route, avec ses écouteurs dans les oreilles. Toute l'histoire est racontée par l'ancien policier Holger Andreasen à Josefine, l'une de ses deux filles, peu avant le mariage de cette dernière.]
EKELUND, Fredrik (Suède, 1953 – ) Ω
Série Hjalmar Lindström & Monica Gren, en poste à Malmö
Le Garçon dans le chêne, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2012, 240 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 710 : Policier), 2013, 336 pages. Édition originale : Pojken i eken, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2 septembre 2003. [La ville de MalmöЖ est en pleine transformation. Un matin d'automne, on découvre dans Pildammsparken⚒ le corps de Yasmina Saïd, âgée de dix-sept ou dix-huit ans. L'affaire arrive sur le bureau de Hjalmar Lindström et de sa collègue Monica Gren. La victime est d'origine palestinienne, et les enquêteurs soupçonnent immédiatement un crime d'honneur.
Deux des cousins de la victime sont arrêtés, car ils jugeaient répréhensible le comportement de la belle jeune fille. Mais les soupçons se portent aussi sur Niklas Hjläm, un ex-petit ami qui se trouvait à proximité la nuit du meurtre. Pour les policiers l'affaire se complique, lorsqu'à la mi-janvier le meurtre d'une autre femme, une mère de famille, fait la une des journaux.]
Blueberry Hill, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2013, 240 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 777 : Policier), 2015, 368 pages. Édition originale : Blueberry Hill, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2004. [On retrouve le corps calciné d'un sans-abri sur le site du chantier naval désaffecté, non loin de nouveaux bâtiments résidentiels. Les gens habitant dans le voisinage, qui sont connus pour ne pas apprécier les sans domicile fixe, sont suspectés.]
Casal ventoso, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2015, 205 pages, traduit par Philippe Bouquet. Édition originale : Casal ventoso, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2005. [Un riche homme d'affaires dans le secteur de la pharmacie est retrouvé assassiné, avec une seringue profondément enfoncée dans les yeux. Des lettres anonymes arrivent à la direction de la police, qui décrivent la jeunesse de Hjalmar Lindström. L'enquêteur a vécu à Casal ventoso, un quartier défavorisé de la capitale portugaise réputé pour être un repaire de drogués.]
EKLUND, Sigge (Suède, 1974 – )
Dans le labyrinthe, Paris, Piranha, (Littérature / Fiction), 2017, 320 pages, traduit par Martine Sgard. Édition originale : In i labyrinten : Roman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 11 avril 2014. [Magda, onze ans, disparaît alors que ses parents, Martin et Åsa Horn sont au restaurant. D'après l'histoire vraie de Madeleine McCann, disparue de sa chambre le 3 mai 2007. Dans la station balnéaire portugaise de Praia da Luz, à quelques jours de son quatrième anniversaire, elle séjournait avec sa famille.]
EKMAN, Kerstin (Suède, 1933 – )
Le Soleil ne se couche pas, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1036), 1968, 191 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 310), 1977, 188 pages. Édition originale : De tre små mästarna, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1961. [En hiver, Bengt Torsson, responsable de la police de KirunaЖ, reçoit un appel téléphonique, de Henrik Vuori, provenant du hameau (fictif) de Rakisjokk. C'est une localité d'une poignée de maisons, accrochées au flanc d'une montagne. Son correspondant lui apprend la mort de Matti Olsson, le professeur de dessin. Avant que la communication ne soit coupée, le policier répond à son interlocuteur qu'il viendra le lendemain.
Pour se rendre sur les lieux du décès, il fait la première partie du trajet dans une voiture de police, puis vingt-cinq kilomètres à ski. En chœur, tous les habitants, qui sont presque isolés en hiver, affirment que la mort était accidentelle. L'homme, ivre et déprimé, se serait endormi dans la neige et serait mort de froid.
Toutefois, certains détails ne correspondent pas avec les déclarations des villageois. La victime a utilisé la paire de skis d'une femme et une tache de sang trouvée sur une pièce d'un jeu de mah-jong, laissent l'enquêteur dubitatif. Le policier, qui n'a pas l'habitude de ce genre d'enquête, classe néanmoins l'affaire faute de preuves.
L'été suivant, David Malm est en chemin pour rendre visite à l'improviste à Matti Olsson, avec qui il a fait ses études à l'école des beaux-arts de Stockholm. Sur la route, il croise une automobiliste dont la voiture ne peut plus rouler à cause d'un léger accident, et celle-ci lui apprend la mort de son ami.
En s'arrêtant à Kiruna pour déposer la conductrice, son chemin croise celui de Bengt Torsson. David Malm lui demande dans quelles circonstances l'enseignant est mort, et le policier lui communique les informations qu'il a récoltées.
L'enquêteur est fermement décidé à passer ses vacances de juillet à Eskilstuna⚒. Alors que David Malm arrive au restaurant, il rencontre Bengt Torsson, et ils consomment beaucoup d'alcool au cours du repas. Le lendemain matin, vêtu d'une chemise hawaïenne, le policier attend l'artiste-peintre, puis ils partent pour ce hameau.
Bengt Torsson répond en finnois à un villageois, cela irrite David Malm qui ne comprend pas cette langue, et il se promet d'apprendre quelques mots. Quelques temps après Henrik Vuori lui demande si ça va, et David répond en finnois « que la paix soit avec vous ».
Bengt Torsson essaie toujours de comprendre pourquoi Matti Olsson a chaussé les skis d'une femme pour se déplacer. Faute de mieux, il se dit que c'est probablement parce-que ce dernier était saoul. L'artiste-peintre lui demande alors si les pieds rétrécissent lorsque l'on est ivre ?]
Crimes au bord de l'eau : Roman, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 1995, 496 pages, traduit par Marc de Gouvenain & Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 10) & Montréal, Leméac Éditeur, 2007, 624 pages. Édition originale : Händelser vid vatten, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1993. [Le village (fictif) de Svartvattnet, situé au Nord du JämtlandЖ, est un village parmi tant d'autres. En 1974 Annie Raft, une femme venant de Stockholm, et sa fille Mia âgée de six ans, descendent de l'autobus dans cette localité au milieu de l'été. La fillette et sa mère, qui vient travailler comme enseignante, sont dans une situation plutôt désagréable, Dan Ulander devait les attendre à leur arrivée, et ce n'était pas le cas.
Pour rejoindre le chalet où ils vivront tous trois, Annie et Mia traversent la forêt dans un secteur montagneux, près d'un lac, et à proximité de la frontière norvégienne. Malgré leur carte géographique, elles se perdent, sont fatiguées, et vont chercher de l'aide vers une tente bleue installée près d'un cours d'eau. Elles découvrent un jeune couple, une Néerlandaise et un garçon inconnu, tués à coups de couteau, leur tente est déchirée, et Annie voit une silhouette qui prend la fuite.
Ce double meurtre n'a pas été résolu jusqu'à présent. Tout d'abord les déclarations de nombreuses personnes comportaient beaucoup d'incohérences. Ensuite le policier Åke Vemdal qui avait démarré l'enquête a été écarté de l'affaire en raison de son implication personnelle. Plus tard il a fini par quitter le service, mais il a gardé une copie de toutes les notes qu'il avait prises.
Dix-huit ans plus tard la vie normale est apparemment revenue dans cette localité, l'histoire a fait arriver des touristes et ce mystère n'intéresse plus les gens. Les apparences sont trompeuses, car presque tout le monde a menti à la police ou caché une partie de la vérité, pour se protéger ou protéger les autres.
Mia est maintenant adulte, sa mère la voit tôt un matin devant la maison dans les bras d'un homme, et Annie pense que c'est la personne qu'elle a entrevue près des jeunes campeurs assassinés. L'enseignante ne peut plus dormir calmement, elle a un fusil de chasse à coté de son lit et de vieux conflits refont surface parmi la population. Les malentendus et les soupçons se propagent, et un troisième meurtre se produit, avec des caractéristiques similaires aux deux premiers.]
Hiver des mensonges, Paris, Éditions Écriture, 2002, 233 pages, traduit par Elena Balzamo. Édition originale : Pukehornet, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1967. [Dans le quartier de Pukehornet à Uppsala, à la fin des années 1960, Pär Sebastian Lindblad est l'ex-rédacteur en chef du magazine Imago. Âgé d'une quarantaine d'années, il est l'homme à tout faire d'Agda Wallin, la propriétaire d'une grande et ancienne maison et d'un autre immeuble.
C'est une femme de soixante-seize ans, avare et querelleuse, qui a été victime d'un accident vasculaire cérébral au mois d'août. Elle est très largement en surpoids, l'un de ses bras est paralysé depuis son AVC, et elle a du mal à se déplacer. Le petit appartement dans lequel vit l'ex-journaliste, se situe dans l'une des propriétés de cette personne âgée.
Au mois de novembre, accompagnée de Pär, elle prend le bus et va rendre visite à sa sœur Astrid Eriksson. Celle-ci habite à Rotbol, près de Kolarby, sur la route d'Uppsala à Hallstavik. Pour le trajet du retour, elle ne veut pas emprunter la voie utilisée par le camion du laitier. Elle préfère utiliser le raccourci, un chemin plat à travers la forêt.
Avant d'atteindre la route principale, Agda est victime d'une attaque, elle s'arrête de marcher, devient très pâle et des gouttes de sueur apparaissent sur son visage. Avec l'aide de Pär elle s'assoit contre un arbre, lui demande d'aller chercher de l'aide, et voyant que l'homme ne bouge pas elle répète ses propos.
Pär reste sur place, continue de fumer son cigarillo, les yeux d'Agda Wallin deviennent fixes puis elle meurt, et son accompagnateur quitte les lieux. Son intention est d'informer la police, mais il ne le fait pas car il risque de se retrouver sans emploi.
Les chutes de neige tombent la nuit d'après et qui continuent les semaines suivantes, l'arrangent. La plupart des autres locataires de la vieille dame méprisent Pär, ils le surnomment « Päron » [La poire]. Ils le considèrent comme une mauviette, qui reçoit un salaire de famine et n'ose pas broncher.
L'ex-rédacteur en chef dit que la vieille femme est dans son lit, malade, qu'elle ne doit pas être dérangée, il continue de s'occuper de l'habitation et de percevoir les loyers. Mais les résidents deviennent perplexes, pourquoi ne voient-ils plus la propriétaire depuis des semaines ?
Pourquoi également, Pär Lindblad ne veut-il pas que quelqu'un entre dans la chambre d'Agda Wallin ? L'homme arrive à calmer certains locataires alcooliques, en leur offrant des bouteilles de leur boisson favorite. Mais d'autres restent inquiets, dont une écrivaine de trente-cinq ans nommée Hun, qui travaille à temps partiel.]
ELSTER, Torolf (Norvège, 1911 – 2006)
Histoire de Gottlob, Paris, La Nouvelle Édition, (Bibliothèque scandinave), 1946, 324 pages, traduit par Marguerite Chevalley. Édition originale : Historien om Gottlob, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1941. [Au cours de l'année 1939, cinq hommes et deux femmes sont dans un canot de sauvetage en mer du Nord, au large de la côte Ouest du Danemark. Partis du port de Kungälv, au Nord de Göteborg, ils devaient rejoindre Buenos Aires, à bord du « Vadstena ».
Mais le navire dans lequel ils voyageaient, a coulé après avoir heurté une mine. Le principal protagoniste et narrateur, l'employé de banque Johan Gottlob, est en fuite après avoir commis un meurtre en Norvège.
Pour passer le temps, chaque occupant de l'embarcation raconte une histoire qui se déroule dans l'Europe des années 1930, et qui est reliée d'une manière étrange au maladroit Gottlob.
Dans le radeau de survie, ont pris place le réalisateur suédois Anders Lilja et sa belle épouse Esther, le frère Lindh, le Hongrois Ferenczi, un Bulgare nommé Eckert et une femme dont on ne connaît pas le nom. Tous les événements cités dans les conversations sont en rapport avec les mouvements clandestins en Europe centrale, et le rôle de l'industrie lourde dans la course à l'armement avec des véhicules blindés.]
ENGBERG, Katrine (Danemark, 1975 – )
Pentalogie Jeppe Kørner & Anette Werner, en poste à Copenhague
L'Enfant étoile, Paris, Fleuve Noir, 2021, 416 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18637 : Thriller, 2022, 464 pages. Édition originale : KrokodillevogterenЖ, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 25 février 2016. [Dans le centre historique de Copenhague, un immeuble de la rue Klosterstræde⚒ possède trois étages [En traduction : un rez-de-chaussée et deux étages], et à partir de cette adresse, jardins publics, boutiques et cafés sont accessibles à pied. C'est la propriété d'Esther de Laurenti dont elle a hérité de ses parents, et c'est là qu'elle a toujours vécu. C'est une ex-enseignante en littérature qui travaillait à l'université, qui est en retraite depuis un an et dont le logement est au dernier étage.
Elle aime promener ses deux chiens aux noms étranges, Epistéme et Dóxa, et aussi organiser des dîners bruyants avec ses amis artistes. Pour le restant de sa vie, elle a l'intention de ne faire que ce qu'elle aime vraiment. Cela consiste à chanter, écrire, cuisiner et ne plus devoir assister aux réunions de professeurs. Elle boit également un peu trop de vin rouge durant la journée, lorsqu'elle est en train d'écrire son premier roman policier.
L'étage du dessous est occupé par un vieil homme, le retraité Gregers Hermansen, qui a perdu le contact avec ses enfants. En ce petit matin, il est en train de descendre doucement l'escalier avec son sac-poubelle. Arrivé au niveau de la rue, il est intrigué par la porte entrebâillée de l'appartement.
En entrant dans le logement il demande s'il y a quelqu'un, avance puis trébuche, en perdant brièvement connaissance. Quand il reprend ses esprits il constate que quelque chose s'est interposé entre lui et le sol. Il est allongé sur le corps ensanglanté d'une jeune femme d'une vingtaine d'années, qui a été poignardée.
Jeppe Kørner a environ trente-cinq ans, il ne peut pas avoir d'enfants et a été abandonné par son épouse infidèle. Son récent divorce l'a moralement anéanti, et il a fait une dépression nerveuse. Fatigué, triste, et anorexique, il reprend son service après un arrêt de travail. C'est un être sensible et doux, qui rêvait d'être musicien lorsqu'il était jeune. Un mal de dos l'oblige à prendre fréquemment des médicaments contre la douleur, et il pense que les chiens sont source de microbes.
Anette Werner est une grande aux épaules larges, les cheveux attachés en queue de cheval, dynamique et avec le sens de l'humour. Elle est heureuse depuis vingt ans avec son mari Svend, elle déborde d'énergie, dévore tout avec bon appétit, et elle aime les animaux. Avec Jeppe Kørner, ils sont coéquipiers depuis huit ans dans la police de Copenhague, et sont chargés de l'affaire.
Leur équipe se compose également de trois autres personnes. Thomas Larsen, le plus jeune du groupe, est un ambitieux qui énerve Jeppe Kørner. Sara Saidani, est une cyber-spécialiste originaire de Tunisie, qui est divorcée et mère de deux jeunes filles. L'excentrique mais talentueux Torben Falck, est reconnaissable à son impressionnante moustache grisonnante et à ses bretelles colorées.
Sur les lieux du crime, le laboratoire de la police ne trouve ni empreinte digitale ni trace d'ADN, ce meurtre porte la signature d'un professionnel. Sur le visage de Julie Stender, la victime, un dessin complexe a été gravé de son vivant. Sa colocataire, Caroline, était en vacances, Julie a donc laissé entrer son agresseur, et devait le connaître. Les policiers établissent un lien avec la propriétaire de l'immeuble, et ils vont se plonger dans le passé des deux femmes.
Les marques sur le visage de la victime, sont identiques à celles décrites dans le manuscrit d'Esther de Laurenti. Elle a partagé deux chapitres avec d'autres personnes dans un groupe de lecture en ligne, et quelqu'un a pu la pirater. De plus, dans ce roman qui n'a pour l'instant que trois chapitres et une quarantaine de pages, Julie apparaît comme victime d'un meurtre. Pour les enquêteurs, la chose la plus intéressante n'est pas tant de savoir qui a écrit cette amorce de polar, mais qui l'a lue.
La jeune femme assassinée avait quitté son village natal de province, quelques mois auparavant. Elle avait emménagé à Copenhague chez son amie, pour étudier la littérature. Un ex-petit ami qui se sentait méprisé avait une raison de la tuer. Concernant son nouveau compagnon, on ne sait quasiment rien de lui, hormis le fait qu'il était bien plus âgé qu'elle et qu'il porte des lunettes.
Pour éloigner les soupçons qui font d'elle la principale suspecte, Esther décide de provoquer le meurtrier, mais elle met sa vie en danger. Au dessus du plafond du Théâtre Royal de Copenhague, sept étages au-dessus de la scène, il y a un local technique. C'est à cet endroit que l'on nettoie les pièces en cristal de l'immense lustre, ou que l'on change les ampoules.
C'est aussi là que l'on découvre le corps torse nu de Kristoffer, un jeune talent musical semi-autiste. Les enquêteurs ne voient qu'une seule façon de démasquer le tueur, examiner tout le passé de la première victime.] Volet n° 1 de la pentalogie en version originale.
Le Papillon de verre, Paris, Fleuve Noir, 2022, 416 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18922 : Thriller), 2023, 464 pages. Édition originale : Glasvinge, Copenhague : People's Press, 27 février 2018. [Tôt le matin du lundi 8 octobre sous une pluie battante, un livreur de journaux de quinze ans découvre un corps. Dans Caritasbrønden, la plus ancienne fontaine de Copenhague, c'est celui d'une femme nu et lacéré. Ce monument est situé au milieu de la zone piétonne, non loin de Strøget, la grande rue qui qui traverse la ville sur plus d’un kilomètre.
Le lendemain une autre femme est retrouvée, elle aussi assassinée, dans une fontaine de la cour de l'hôpital. Elles ont toutes deux été tuées selon le même mode opératoire, des coupures symétriques sur chaque poignet et sur chaque aine. L'arme utilisée est identique dans les deux cas, un couteau d'un modèle ancien, qui a entraîné une exsanguination.
Jeppe Kørner est chargé de ces affaires, avec un nouvel équipier, Torben Falck. Sa collègue habituelle vient de devenir mère à l'âge de quarante-quatre ans, et elle est en congé parental. La première victime, Bettina Holte, était une infirmière sur laquelle la policière avait pu compter pendant sa grossesse. Anette Werner reprend sa nature d'enquêtrice, et se lance dans des recherches en solo.
Elle dit à Svend, son époux, qu'elle va acheter des couches, alors qu'elle se livre à des investigations. Elle écoute la fréquence-radio de la police et se renseigne sur l'enquête, en téléphonant régulièrement à Jeppe Kørner. Mais agir seule, l'expose à des dangers dont elle n'a pas conscience. Son collègue menace de la faire attacher sur son fauteuil par son mari, pour qu'elle profite pleinement de son congé de post-maternité.
Les deux policiers masculins découvrent que les victimes avaient en commun d'avoir travaillé dans un établissement nommé « Sommerfuglen » (un papillon dit “aux ailes de verre”). C'était un centre de soins, qui n'existe plus aujourd'hui, et qui était destiné aux jeunes malades mentaux. Le troisième jour, un nouveau cadavre est retrouvé, avec toujours le même modus operandi.
Le samedi suivant, le 14 octobre, dans le département cardiovasculaire de RigshospitaletsЖ, une infirmière prépare une surdose d'un médicament. Puis elle pénètre furtivement dans la chambre d'un homme âgé souffrant de problèmes cardiaques, et lui injecte le produit. Esther de Laurenti est atteinte par le syndrome de la page blanche, et va consulter un psychiatre. Mais celui-ci, à son insu, a un lien avec l'affaire en cours.] Volet n° 3 de la pentalogie en version originale.
Le Passé doit mourir, Paris, Fleuve Noir, 2023, 400 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Pocket, (N° 19327 : Thriller), 2024, 427 pages. Édition originale : VådeskudΘ, Copenhague : People's Press, 6 septembre 2019. [Un jour d'avril, par une belle journée de printemps, un jeune de quinze ans a disparu. Ses parents n’ont pas revu leur fils Oscar depuis la veille, lorsqu'il est sorti de l'école. Les riches Dreyer-Hoff, Henrik et Malin, étaient persuadés qu’il était resté dormir chez une camarade.
Ce sont des gens excentriques, propriétaires d'une maison de vente aux enchères. Deux ans plus tôt, ils ont déjà fait l'objet de menaces, ils semblent avoir beaucoup à cacher. Dans cette famille de richissimes marchands d'art, tout le monde a un comportement ambigu. Certains pensent que l'adolescent est parti naviguer, avec le canot en bois de la famille.
Dans leur cuisine, ils trouvent une lettre avec une citation issue d’un roman d'Oscar Wilde. Personne ne peut interpréter cet extrait de la fin de l’ouvrage “Le Portrait de Dorian Gray”Ж. Cela peut ressembler à une lettre d'adieu, mais aussi au message sophistiqué d'un ravisseur.
La relation avec ses parents est difficile, la probabilité que l'enfant ait fugué est égale à celle d'un acte criminel. Anette vient de reprendre le travail, après son congé de maternité et la naissance de sa fille. Celle-ci, Gudrun, a maintenant un an et neuf mois, et sa mère est exubérante et plus en forme que jamais.
Jeppe Kørner apprend à mieux connaître les deux filles de Sara Saidan, Amina l'aînée âgée de onze ans et Meriem. Pour se loger avec sa nouvelle compagne et sa famille, il est à la recherche d’un pied à terre. Le samedi matin, alors qu’il est au club de natation d’hiver, il reçoit l’appel de son supérieur.
Esther de Laurenti a retrouvé le moral, et reprend l'écriture de son manuscrit. Elle prend soin de Gregers, son ami et locataire, qui approche de sa dernière phrase de la vie. Les enquêteurs se tournent vers elle, pour trouver le sens au texte trouvé chez les Dreyer-Hoff.
Deux jours plus tard, le matin du lundi 15, un employé travaille sur le site d'Amager Bakke, l'installation qui transforme les déchets de la ville en énergie. Il voit un bras humain et se demande comment est-il arrivé sur ce futur lieu de loisirs⚒, la nuit où l'adolescent a disparu ? La victime est Malthe Sætherin, l'un des professeurs d'Oscar, les deux affaires sont-elles liées ?
Ceux qui ont découvert le corps sont le grutier Michael, et l'ingénieur chargé du processus, Kasper Skytte. Ce dernier est le père d’Iben, une très bonne amie de celui qui s'est éclipsé. Un second décès est à déplorer, celui d'une enseignante et témoin clef, qui se jette sous un train.
Les policiers s’intéressent à Jenny Kaliban, une artiste ayant des problèmes financiers, et sœur de Malin Dreyer-Hoff. Leur enquête les mène dans les passages secrets, les tunnels la forteresse de Trekroner⊟ et les bâtiments voisins. Ils rencontrent Mads Teitgen, surveillant le site historique, et taxidermiste atteint d'une obsession morbide.
L’enseignante retraitée se penche sur la collection des dødemasker [Les masques de la mort] avec couronne de laurier. Ces pièces sont exposées au musée Thorvaldsens♔, un sculpteur danois, avec un plafond qui intéresse beaucoup Esther de Laurenti.] Volet n° 4 de la pentalogie en version originale.
L'Île de Bornholm, Paris, Fleuve Noir, 2024, 384 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Pocket, (N° 19755 : Thriller), 2025, 352 pages. Édition originale : Isola, Copenhague : Alpha Forlag, 29 septembre 2020. [L'hiver approche et sur une aire de jeux d’Østre Anlæg⚻, une macabre découverte est faite. Dans une grande valise, enterrée dans ce jardin public, il y a la moitié du corps d'un homme. Anette Werner est chargée de l'affaire, mais elle doit travailler sans l'aide de son équipier.
Elle s’entretient avec son collègue Torben Falck à propos de cette énigme, et lui demande ce qu’en pense le crime organisé. Ce dernier lui répond, qu’à Copenhague les gangs se tirent dessus à bout portant ou à travers les vitres d’une voiture. Ces gens ne coupent pas leurs adversaires en morceaux, et ne mettent les corps dans de vieilles valises.
La mort n’est pas récente, et le demi-cadavre n’apporte pas beaucoup d'indices à l’enquêtrice. Peu après, le reste de la dépouille est retrouvée à KastelletΘ, un autre espace vert de la capitale danoise. Selon l'autopsie, la victime était vivante lorsqu’elle a été découpée verticalement, il y a dix ou douze semaines.
Après la rupture de sa relation avec Sara, durant la saison froide, Jeppe Kørner s'est placé en congé de la police. Pour se vider la tête en pratiquant une intense activité physique, il s'est installé à Bornholm⊟. Sur cette île, il travaille comme bûcheron dans la forêt d’Almindingen⚒ et à la scierie locale.
Vivant seul dans une vieille maison, il va voir tous les soirs Orla, sa vieille voisine à moitié aveugle. Par gentillesse, il va lire quelques pages d'un livre à cette personne âgée. L’ex-enquêteur va aussi discuter avec Andrzej, un Polonais à qui sa famille manque.
Esther de Laurenti a enterré son ami Gregers, et pour oublier son chagrin, elle est venue sur la même île. Elle est attristée et incroyablement seule, maintenant il ne lui reste plus que Dóxa, son chien. Elle profite de l'air frais du bord de mer, et tente un peu d’oublier Copenhague.
La professeure à la retraite veut écrire la biographie de Margrethe Dybris, ce qu'elle pensait faire depuis longtemps. L'anthropologue au passé mystérieux était une pionnière du féminisme, qui a étudié les rituels de la mort dans le monde. La fille de l’ethnologue, Ida, vit à Copenhague et propose à l'ex-enseignante de loger dans la maison de sa mère.
Le frère d'Ida, Nikolaj, a disparu depuis des mois sans laisser de trace, et elle devient de plus en plus nerveuse à ce sujet. Esther tente de la rassurer, elle va demander à Jeppe de voir s'il peut découvrir des indices. L’enquête d'Anette avance, lorsqu'elle apprend que les bagages qui contenaient le cadavre appartenaient à Margrethe Dybris.
Sachant qu’elle n’aura que peu de temps libre, la détective a confié sa fille à un proche parent. Elle arrive à Bornholm, et travaille avec Ditte Vollmer, sa collègue locale. Au départ, la jeune policière est plutôt réservée, voire tendue vis à vis de son homologue. Elle a juste besoin de mieux connaître Anette, avant qu'elles ne deviennent amies.
Esther s'installe donc dans la vieille bâtisse, sale, ouverte aux courants d'air, et peu accueillante. Dans ce logement tout est resté intact depuis le décès de l'ancienne occupante, il y a deux mois. Elle découvre de vieilles lettres adressées à sa sœur et à ses bons amis, qui pourraient constituer le mobile du meurtre.] Volet n° 5 et dernier de la pentalogie en version originale.
Trilogie Liv Jensen, détective privée
Classée sans suite – Une enquête de Liv Jensen, Paris, Fleuve Noir, 2025, 464 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Det brændende blad, Copenhague : Alpha Forlag, 11 octobre 2022. [Liv Jensen est âgée de vingt-neuf ans, elle mesure 1,62 m, et elle est née à RødovreЖ. Après trois ans dans la police d'Aalborg⚒, des circonstances désagréables, mais on ignore lesquelles, l'ont forcée à démissionner. Elle retourne chez ses parents quelque peu violents, qui essaient de la retenir. Mais elle les quitte, ainsi qu'une petite amie potentielle, pour aller s'installer dans la capitale.
Elle signe un bail auprès d’un vieil ami de Carl, son défunt grand-père, pour un logement dans le quartier de Vesterbro☘. Cette vieille et majestueuse villa est à la limite de Frederiksberg⚻, et son appartement est au sous-sol. C’est petit, mais suffisant pour un nouveau départ dans une nouvelle ville.
Les propriétaires du bien immobilier sont Jan Leon, un menuisier retraité et Hannah Leon, sa fille. Daniel Leon, leur fils ou frère, était aussi revenu pour loger ici après son divorce, il y a cinq ans. C’est dans la partie située au-dessous du rez-de-chaussée, qu’il s’était installé. Incarcéré en psychiatrie pour le meurtre de Penelope, son ex-épouse, il s’est suicidé au cours d’une permission de sortie. Sa sœur et son père ne savent pas s'il était innocent du crime pour lequel il était accusé, car il n'a jamais plaidé coupable.
Hannah est une psychologue, elle vient de fêter ses quarante et un ans, et elle est en arrêt maladie depuis février dernier. Ceci en raison de la disparition de son jumeau, mais aussi pour s'occuper de son vieux père. Rose Leon, leur mère, est décédée d’une leucémie qui est apparue après la condamnation de son fils. La jeune femme reçoit un appel de Sanne Jørgensen, au sujet du centre de haute sécurité de Slagelse.
C’est dans cet établissement qu’était interné Daniel, et l’un des bâtiments est en cours de démolition. On a retrouvé derrière les meubles, des inscriptions sur un mur de la cellule. Mais personne ne peut comprendre la langue utilisée dans ces textes. L'employée accepte alors de prendre des photos avec son téléphone, et de les envoyer à la sœur du défunt.
L'ex-policière, qui travaille seule, a ouvert une agence sous le nom de “LJ détectives privés”, estimant que le pluriel fait plus sérieux. Elle passe ses journées dans sa voiture, dans l'attente de pouvoir prendre une photo compromettante. Elle surveille de potentiels fraudeurs à l'assurance, souffrant de lombalgie avec l'envie de jouer au tennis. Prendre en flagrant délit les époux infidèles est assez ennuyeux, mais elle doit tenter de gagner sa vie.
Elle rêve d'un poste à la brigade criminelle de Copenhague et reçoit Petter Bohm, son ami et mentor, qui vient lui demander une faveur. Ce dernier n'a pas réussi à élucider un meurtre, et il n'aime pas rester sur un échec. Le policier de la capitale lui propose une mission, Gert Linde, un journaliste culturel à la plume acide, a été étranglé à son domicile il y a trois ans et demi. Les recherches officielles sont closes, mais peut-être pourrait-elle éclaircir l'histoire, et revenir dans la police ?
Elle accepte immédiatement cette proposition, et commence à l'examiner pendant son temps libre. Lorsqu'elle était à l’école de police, Petter avait donné un cours sur les techniques d'interrogatoire, ce qui l’avait marquée. Elle avait demandé il y a trois ans, un poste dans la police du Jutland du Nord, et son égérie lui avait rédigé une recommandation. Maintenant ne représentant plus aucune autorité, elle peut recueillir des informations, venant de personnes qui ne se parleraient jamais à la police.
Dans l'arrière-cour, face au logement de Liv, il y a un petit atelier spécialisé où Nima Ansari répare les voitures anciennes, dont une Corvette C3 de 1974. C'est une réfugiée politique, qui avait presque terminé ses études d'ingénieure. Pour fuir l'Iran, avec sa sœur et leur mère, elles ont traversé de nuit les montagnes de TürkiyeΘ. Autrefois elle a eu une liaison avec une femme mariée, mais cela fait plusieurs années qu'elles n'ont pas été en contact.
Celle-ci, Marianne Dybdahl, vient soudainement faire examiner son véhicule qui cale souvent, puis la cliente s’évapore littéralement dans la nature. Le corps de cette employée de musée, est retrouvé quelques jours plus tard dans la forêt voisine. La garagiste vit seule à Sydhavn✲, n'a personne vers qui se tourner, et apaise son traumatisme avec du haschich. Liv s'implique dans l'enquête, car sa voisine est la principale suspecte du meurtre.
Ces trois affaires contraignent Liv à voyager jusqu'au secteur de Thy♔, car le chroniqueur travaillait sur un projet de livre, au sujet de la maison où il a grandi. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des pêcheurs ont permis à des personnes de confession juive, de traverser le détroit de l'Øresund⊟. Beaucoup sont arrivées à Skanör, à la pointe sud de la Suède, ce qui leur a sauvé la vie𝄞. Entre les trois meurtres et le suicide, un lien initialement invisible émerge lentement.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
ENGER, Thomas (Norvège, 1973 – ) Ω
Pentalogie Henning Juul, du journal en ligne « 123nyheder.no »
Mort apparente, Monaco [Paris], Éditions du Rocher, 2012, 384 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Bragelonne, sous le titre : Cicatrices : Une enquête d'Henning Juul, (Thriller Poche), 2018, 432 pages, traduit de l'anglais (“Scarred”) par Stéphane Morvan. Édition originale : Skinndød : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2010. [Une nuit de septembre il y a deux ans, le journaliste Henning Juul a perdu son fils Jonas âgé de six ans dans l'incendie de son appartement. Lui-même a été grièvement brûlé au visage et sur le corps, et il se demande si le sinistre était réellement accidentel.
Pour son premier jour de reprise du travail, il se penche sur le cas d'une jeune étudiante en cinéma retrouvée assassinée. Dans une tente à EkebergslettaЖ, près d'Oslo, le corps est enfoui dans le sol jusqu’à la poitrine. La victime porte des marques de coups de fouet sur le dos, et l'une de ses mains a été coupée. Les soupçons se portent sur le petit ami de la jeune femme, qui est un immigrant pakistanais.
Les médias parlent de cette affaire en disant que la Charia [La loi coranique] est arrivée en Norvège. Henning Juul a le sentiment que l'affaire n'est pas aussi simple qu'elle le semble. Quand un nouveau meurtre est commis, il comprend que d'autres vies sont en danger. Il commence à enquêter, et bientôt sa propre sécurité est également menacée.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Douleur fantôme : Une enquête d'Henning Juul, Paris, Bragelonne, (Thriller), 2018, 456 pages, traduit de l'anglais (“Pierced”) par Stéphane Morvan. Réédition : Paris, Bragelonne, (Thriller Poche), 2019, 480 pages. Édition originale : Fantomsmerte : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2011. [Le spéculateur immobilier norvégien Tore Pulli doit rencontrer le Suédois Joachim Brolenius, mais il le trouve mort. La police retrouve sur les lieux du crime un objet appartenant au Norvégien. Ce dernier ne peut expliquer l'écart de seize minutes, entre l'heure de la réunion et son appel téléphonique aux forces de l'ordre.
Depuis sa prison, Tore Pulli contacte Henning Juul et lui propose un marché. Si le journaliste arrive à prouver l'innocence du détenu, ce dernier lui révélera en échange une information importante concernant la mort de son fils Jonas. Henning décide de prendre l'offre de Tore au sérieux sans lui en parler et commence ses investigations. Pour cela il prend l'aide d'Iver Gundersen, le nouveau compagnon de son ex-femme. Plus tard, Tore Pulli est retrouvé mort dans sa cellule, mais Henning Juul doute que ce soit un suicide.] Volet n° 2 de la série en version originale.
ENGMAN, Pascal (Suède ⇄ Chili, 1986 – ) Ω
Nom complet : Pascal Carl Orlando ENGMAN MURCHIO
Série L'enquêtrice Vanessa Frank
Féminicide, Paris, Nouveau Monde éditions, 2024, 450 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37960 : policier & thriller), 2025, 542 pages. Édition originale : Råttkungen, Stockholm : Bookmark Förlag, 23 septembre 2019. [Emelie Rydén, une jeune mère de vingt-cinq ans, est découverte assassinée dans son appartement de TäbyЖ. Dans cette banlieue au Nord de Stockholm, elle a été poignardée plus d’une vingtaine de fois. Elle venait de rompre avec Karim Laimani, le père de son enfant, un homme violent détenu à la prison d'ÖsteråkerΘ. Avant de purger le reste de sa peine, il avait obtenu une permission de sortie de quelques jours.
L'affaire est confiée à Vanessa Frank, âgée de quarante-trois ans, affectée à la section criminelle du NOA⚻. Alors que l’enquêtrice était à Cuba elle a perdu sa fille Adeline, qui n’avait que quelques mois, et n'a pas eu d'autre enfant. Puis elle s’est occupée de l'éducation de Natasja, une jeune Syrienne, qui a été pour elle l'équivalent d'une fille adoptive. Ensuite l'adolescente a été rejointe par son père, qui avait survécu à la guerre dans son pays d'origine. Après douze années de mariage, elle vient de divorcer de Svante Lidén, un célèbre réalisateur notoirement infidèle.
Des traces du sang de la victime sont retrouvées sur les chaussures de son ex-petit ami, ce qui fait de lui un coupable idéal. Ove Dahlberg, l’équipier de la policière, est grièvement blessé après un interrogatoire de routine. Pour le remplacer, elle fait appel à Nicolas Peredes, ancien soldat suédo-chilien⊟ de la Carl Hamilton⚒, l'unité d'élite la plus distinguée de l'armée suédoise.
Rakel est la deuxième femme à succomber sous les coups, la veille elle avait couché avec Oscar Sjölander de TV4. L'arme du crime, un couteau ensanglanté, est retrouvé dans un vieux pull du présentateur de télévision. Vanessa pense que quelque chose ne va pas, les preuves sautent aux yeux, mais les suspects sont trop ou trop peu expérimentés.
Elle entame des recherches, qui vont la mener vers les hommes qui revendiquent le statut incel✲. Ceux qui se disent célibataires involontaires, et qui veulent se venger des femmes qui ne les ont jamais regardés. Jasmina Kovac, jeune journaliste du Kvällspressen☘, droguée et victime d'un viol collectif, donne des informations à la détective car il faut que la justice prévale.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Les veuves, Paris, Nouveau Monde éditions, 2025, 448 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Änkorna, Stockholm : Bookmark Förlag, 21 septembre 2020. [Au moins quatre cents membres de l’État IslamiqueΘ, ont été entraînés pour mener des attaques en Europe. Ils sont organisés en plusieurs cellules, chargées de mener une série d’attentats. À Stockholm, un groupe planifie une action terroriste, en espérant qu’elle fera le plus de victimes possible.
Par une nuit d'orage de la mi-novembre, à Stockholm dans un parc du quartier de GärdetΘ, on retrouve le corps de Rikard Olsson. Ce policier luttait contre le crime organisé, et il a été tué de deux balles dans le dos. Samer Bakir, le nouveau collègue de Vanessa, et cette dernière arrivent sur les lieux.
Un agent en uniforme vient les prévenir que l’on a découvert à proximité, tout à fait par hasard, une seconde victime. Le corps est celui d’une jeune femme qui a été poignardée, et Vanessa est paralysée. Elle reconnaît le visage de Natasja, dont elle avait été la tutrice, et elle est plongée dans un abîme de douleur.
Les investigations démarrent, en considérant le représentant de la loi était l’objectif principal. Vanessa avait reçu le dernier appel téléphonique, de celle cataloguée comme dommage collatéral. De plus, ayant un lien affectif avec cette dernière, la policière est écartée des recherches.
Lorsque le ministre de la Justice est abattu dans un grand hôtel, l'affaire devient encore plus difficile. Ce que l’enquêtrice ne sait pas, c'est que le politicien était accompagné par une jeune prostituée de luxe. Celle-ci est vivante, et elle évolue parmi les hommes puissants où l'argent et la drogue circulent à flots.
Cependant, la détective continue de recevoir des informations de toutes les sources possibles. Elle suit son intuition qui lui dit que sa quasi “fille adoptive” avait un rôle important, et tente de découvrir pourquoi devait-elle mourir. Elle se retrouve au milieu des préparatifs d'un attentat terroriste⚒.
Johan Karlström est le PDG de Gambler, l'une des plus grandes sociétés de casino en ligne au monde. Lui et sa famille se sentaient menacés à Londres, ils viennent de rentrer en Suède. Le garde du corps de cet homme est Nicolas Paredes, et il va suivre la piste du blanchiment de l'argent sale.
Dans sa vie privée, Vanessa garde ses distances avec Nicolas, elle pense qu’une relation sentimentale sérieuse est impossible. Tous deux vont affronter “Les Veuves djihadistes”, qui ne laisseront rien ni personne s’interposer entre elles et leur objectif. Une course contre la montre commence, pour éviter un événement aux conséquences dévastatrices.] Volet n° 3 de la série en version originale.
ERICSDOTTER, Åsa (Suède ↣ USA, 1981 – )
L'Épidémie, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 384 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 266), 2022, 528 pages. Édition originale : Epidemin, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 26 juillet 2016. [Après une victoire historique aux élections, l'étoile montante de la politique, le charismatique Johan Svärd, a pris le pouvoir. La promesse électorale du nouveau Parti de la Santé, créé peu de temps auparavant, est d'éradiquer l'obésité chez les Suédois. La population du pays sera la plus saine et la plus mince du monde.
L'obésité est considérée comme une maladieЖ, une menace à tous les niveaux. Les églises sont transformées en gymnases gratuits avec un animateur d'activité physique, et les matières scolaires ont été réduites à la nutrition et au sport. Le monde entier admire ce peuple mince et en bonne santé et ses jeunes dirigeants sexy. Des interventions massives arrivent dans la vie quotidienne, comme des affiches au bord de l'autoroute ou des publicités dans les médias aux heures de grande écoute.
Un test de santé est instauré pour ceux qui demandent la nationalité suédoise, et une limite de poids est appliquée sur les vols intérieurs. Des mesures de plus en plus strictes sont prises, à l'encontre des personnes ayant un indice de masse corporelle au-dessus de « l'acceptable ». Ces personnes doivent payer une taxe spéciale, elles sont licenciées de la fonction publique et ne sont pas autorisées à rester dans leur logement. Les futures mères ayant un fœtus avec des gènes adipeux sont avortées.
Les visites obligatoires au centre de santé, ont les conséquences qui peuvent être désastreuses pour ceux qui ont un rapport graisse / muscle élevé. Certains Suédois restent insensibles au mesures gouvernementales, ils restent vautrés sur leur canapé et se gavent de sacs de bonbons et de soda. Les statistiques nationales, montrent que le peuple ne perd pas assez de poids. Johan Svärd, qui veut gagner le prochain scrutin dans six mois, adopte alors une mesure radicale.
Landon Thomson-Jæger est un jeune chercheur en histoire de la guerre à l'université d'Uppsala, et il voit sa petite amie victime d'anorexie. Lui-même a quelques petits kilos en trop, il a vite le pré-sentiment de ce qui va se jouer, et cherche refuge contre la propagande dans une lointaine campagne. C'est là qu'il rencontre Helena, une femme en surpoids qui a été licenciée par le gouvernement. L'État estimait que les infirmières trop grosses, ont une mauvaise influence sur les patients.
Avec Molly, sa fille de huit ans, elle se cache des autorités, pour elle-même et sa petite qui avait été placée dans une classe spéciale réservée aux élèves obèses. L'infirmière scolaire avait émis l'idée que l'enfant devrait subir une opération chirurgicale, pour lui placer un anneau gastrique.
Une nuit, Helena disparaît soudainement, elle est embarquée dans un camion, et Landon se retrouve seul avec Molly. Le jeune scientifique est bien décidé à ce que la fillette retrouve sa mère, part à la recherche de cette dernière. Ce sera un voyage effrayant à travers le climat social suédois, de plus en plus violent et cruel.]
Phase 3, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2024, 368 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Fas 3, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 26 janvier 2022. [Celia Jensen est enseignante au MGH Institute of Health Professions⊟. Elle est aussi chercheuse à Harvard, et avec son équipe ils ont trouvé un remède contre la maladie d'Alzheimer. Son père souffre de cette affection, et elle veut le sauver. En arrivant travailler, elle pense à un courriel envoyé par son patron, qui s’inquiète pour les travaux de recherche.
Elle fait partie des responsables des observations cliniques, pour la nouvelle préparation appelée « Re-cognize ». Lorsque le vaccin a été administré à des animaux, il a donné d'excellents résultats. Deux mille personnes ont reçu cette spécialité pharmaceutique, et autant ont reçu un placebo. L’opération s’est déroulée en “double aveugle”, ni le médecin ni le patient ne savent ce qui a été administré.
Peu après le début de la phase 3, les tests sur des humains et dernière étape avant la mise sur le marché, des personnes traitées commettent des crimes graves. Une nuit, dans une résidence médicalisée, quatre seniors sont poignardés par un autre, âgé de quatre-vingt-six ans. Le Boston Globe⚒ publie l’information, en précisant que le meurtrier dormait lorsque la police est arrivée.
Dans un grand magasin de meubles, un homme est arrivé puis il a tiré sur des enfants, et le tout premier individu du groupe-test se suicide à Paris. Au Mass General Hospital de Boston, Celia Jensen soigne l'ex-grand avocat Robert Macclellan, et lui pose quelques questions simples. Au désespoir de Gail, son épouse, il ne peut donner ni son âge ni quelle est la date du jour.
Lorsqu'il était aux États-Unis, Adam Miller était l'un des plus critiques au sujet du « Re-cognize »♔, et aujourd'hui il s'est installé à Paris. Lors des expérimentations sur des animaux, un rat avait réagi de manière très étrange☘. Le jeune chercheur lance sa propre enquête, pour trouver le lien entre le nouveau médicament et les meurtres.]
ERIKSSON, Caroline (Suède, 1976 – )
L'Île des absents, Paris, Presses de la Cité, (Danger Haute Tension), 2018, 253 pages, traduit par Laurence Mennerich. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17560 : Thriller), 2019, 256 pages. Édition originale : De försvunna, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 1° septembre 2015. [Greta, son mari Alex et leur fille Smilla, âgée de quatre ans, sont en vacances dans leur chalet au bord du lac Maran. Un soir ensoleillé du mois d'août, ils partent en bateau vers l'île inhabitée au milieu du lac, dont la légende raconte qu'il est maudit.
Alex et Smilla partent explorer l'île, tandis que Greta reste dormir à bord car elle est fatiguée. Après sa sieste, elle part à la recherche du reste de la famille, se rend compte qu'Alex et Smilla ont disparu, et pleure. Elle est plongée dans un abîme croissant de confusion, et se demande si les pouvoirs maléfiques du lac sont vrais.
Après avoir attendu, elle finit par signaler leur disparition, et la police lui répond qu'elle n'a jamais été mariée et qu'elle n'a pas d'enfant. Mais n'aurait-elle pas dû donner à la police le nom et la date de naissance des disparus, les autorités auraient vérifié leur existence ?
Greta téléphone à Axel, mais n'obtient que sa messagerie vocale. Quelques jours plus tard, le téléphone de Greta sonne, le nom d'Alex apparaît à l'écran, mais elle n'a que le silence quand elle répond. Y a-t-il un lien entre la disparition de son mari et de sa fille, et ce qu'il s'est passé il y a de nombreuses années alors qu'elle était enfant, lorsque le père de Greta est mort ?]
C'est ainsi que tout s'achève, Paris, Presses de la Cité, (Danger Haute Tension), 2020, 236 pages, traduit par Laurence Mennerich. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18321 : Thriller), 2021, 264 pages. Édition originale : Hon som vakar, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 23 août 2017. [Elena, une écrivaine bien connue, a déjà publié quatre romans et le dernier a obtenu un grand succès. Mais depuis près de deux ans, elle n'a guère avancé dans l'écriture de son prochain livre.
Elle s'est récemment séparée de Peter, son mari, et ils se sont donnés un délai de trois mois avant de décider s'ils divorcent. Elle considère son mariage comme un échec à cause de la trahison de son époux, mais elle l'aime toujours. La vie des autres lui paraît beaucoup plus intéressante que la sienne, elle se sent de plus en plus seule.
Grâce à une connaissance de sa sœur, elle loue une maison dans un quartier calme de la banlieue de Stockholm. Son éditeur la presse de rendre sa prochaine œuvre, mais depuis sa séparation elle n'a pas écrit une seule ligne. Elle est frappée par le syndrome de la page blanche, elle manque cruellement d'inspiration. Elle montre des signes de dépression et une tendance à l'anorexie qui revient, elle mange peu et mal.
Elle n'a encore pas déballé ses cartons depuis son déménagement, sauf ses livres. Chaque nuit elle les range et organise sa bibliothèque avec soin pour occuper le temps, car elle souffre d'insomnie. Elle vit sans grand contact avec le monde extérieur, et elle ne quitte presque jamais son logement.
Sa sœur aînée affectueuse et protectrice, qui a six ans de plus qu'elle, vient dîner le vendredi soir avec son mari Valter, et lui conseille de se distraire. Autrefois les deux sœurs étaient très liées, mais maintenant Elena n'ose plus lui faire lire ses manuscrits. Elle ne lui a même pas parlé de son angoisse à l'idée d'écrire.
La seule occupation d'Elena pendant ses longues journées, est d'observer le comportement de la famille qui occupe la maison voisine. Assise à la table de sa cuisine, elle regarde par la fenêtre de l'autre côté de la cour. C'est là que vivent les Storm, le brillant avocat Filip, son épouse Veronica, et leur fils adolescent Leo.
Pendant l'une de ses nuits éveillées, elle assiste à une violente tempête familiale entre les deux adultes. Elle constate que chez ses voisins, il se passe des événements étranges. Leur comportement n'est pas aussi idyllique qu'il le paraît.
Leo Storm, âgé de quatorze ans, est un grand lecteur qui passe beaucoup de temps à la bibliothèque, et qui aimerait beaucoup devenir écrivain. L'adolescent intelligent, toujours avec un lourd sac à dos sur les épaules, reconnaissant la romancière, frappe à sa porte.
Son but est d'obtenir de l'aide dans sa vie scolaire, plus précisément pour ses cours de littérature. Grâce à ce garçon, Elena apprend beaucoup de détails inimaginables sur sa voisine, ce qui l'effraie et l'attire à la fois. La mère de Leo, Veronica, est une femme au passé sombre, une femme capable de terribles actes.
Elena retrouve de l'inspiration pour continuer son manuscrit, les secrets des Storm en deviennent la source. Comparés à la vitesse à laquelle arrivent ses idées, ses doigts ne frappent pas assez vite le clavier de son ordinateur. Mais plus elle poursuit la surveillance de ses voisins, plus elle craint qu'un terrible drame ne se produise.
Elle prend une décision, convaincue qu'elle est la seule capable d'arrêter une catastrophe, ce qui la met elle-même en danger de mort. Elena devient de plus en plus chaotique et sinistre à mesure que le temps passe, alors où se situe la frontière entre le fantasme et la réalité ?]
ERIKSSON, Kjell (Suède ⇄ Brésil, 1953 – )
Nom complet : Karl Stig Kjell ERIKSSON
Série La commissaire Ann Lindell, en poste à Uppsala
La Terre peut bien se fissurer, Larbey, Gaïa, (Polar), 2007, 341 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 40) & Montréal, Leméac Éditeur, 2010, 428 pages. Édition originale : Jorden må rämna, Stockholm : Ordfront Förlag, 2000. [En 1999 à la veille du solstice d'été, en provenance du Sud du pays, un homme descend du train à Bålsta. Son sac de sport contient plus de trois cent mille couronnes suédoises, car il a attaqué un bureau de poste. Dans leur maison d’enfance, il vient voir sa sœur et son beau-frère, qui ne connaissent pas le contenu du bagage.
Quelques jours plus tard, l’ancien toxicomane va s’installer à proximité, dans une maison perdue en forêt. Son rêve est de retrouver son ex-épouse Eva et leur fils Chris, qu'il n'a pratiquement pas connu, pour une nouvelle vie. Au mois de décembre suivant, un couple est sauvagement assassiné dans une villa du quartier de Valsätra.
La femme meurt pratiquement sous les yeux des policiers en murmurant quelque chose, peut-être le nom du tueur. Ann Lindell est chargée de l’enquête, et peu après, une jeune infirmière est tuée en plein centre-ville d'UppsalaЖ. La même arme a servi dans les deux cas, et deux des victimes se prénommaient Veronika.
L’enquêtrice se demande s’il s’agit d’une coïncidence ou autre chose, comme le but du meurtrier. Peu à peu, la policière et son équipe pensent que le mobile de ces meurtres est la vengeance. Dans sa vie privée Ann Lindell est amoureuse d’Edvard Risberg, un ancien militant syndical, qui se désole des changements dans la société.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Le Cercueil de pierre, Larbey, Gaïa, (Polar), 2008, 359 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 33), 2010, 432 pages. Édition originale : Stenkistan, Stockholm : Ordfront Förlag, 2001. [Sur une route de campagne entre Uppsala et Näs, une matinée ensoleillée de juin, une jeune femme, Josefin Cederén, et sa fille de six ans, Emily, sont fauchées par une voiture. Les deux victimes décèdent sur place, personne n'a vu l'auteur des faits et tout indique qu'il s'agissait d'un accident.
Le même matin Sven-Erik Cederén, le mari et le père des victimes, disparaît. Il travaillait à Uppsala comme directeur de recherche pour la société pharmaceutique MedForsk. Quelques jours plus tard, on retrouve son corps sur une route forestière, et l'on conclut au suicide. Son mariage ne semblait pas particulièrement harmonieux, il pourrait être le meurtrier de son épouse. Mais dans ce cas, pourquoi aurait-il tué sa fille, qu'il aimait par-dessus tout ?
Sur une chaîne de télévision, des activistes forcent un journaliste à lire un communiqué dans lequel ils demandent à MedForsk d'arrêter immédiatement les tests illégaux sur les animaux. Ann Lindell est chargée de l'enquête sur les Cederén, et découvre que Sven-Erik avait récemment acheté une propriété en République Dominicaine.]
La Princesse du Burundi, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2009, 349 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 49), 2011, 416 pages. Édition originale : Prinsessan av Burundi, Stockholm : Ordfront Förlag, 2002. [En plein hiver, on retrouve dans la neige un homme qui a été torturé et assassiné. La police l'identifie comme étant John Jonsson, également connu sous le nom de petit John, l'un des meilleurs experts de la ville dans le domaine des poissons d'aquarium.
Le frère de la victime entame des recherches pour retrouver le meurtrier, et parallèlement à celle de la police, Ann Lindell mène sa propre enquête, alors qu'elle vient de devenir une jeune maman.]
Le Cri de l'engoulevent, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2010, 380 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 94) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 410 pages. Édition originale : Nattskärran, Stockholm : Ordfront Förlag, 2003. [Très tôt le matin du 10 mai 2003, un chauffeur de taxi est sur le point de terminer son travail. Alors qu'il circule dans Drottninggatan, une rue du centre-ville d'Uppsala, il découvre que toutes les vitrines des magasins ont été brisées et la rue est jonchée d'éclats de verre.
Puis un jeune homme est retrouvé assassiné à l'intérieur d'une librairie. Ann Lindell, qui reprend son service après un congé de maternité, est chargée de cette affaire. Existe-t-il un lien entre le vandalisme et le meurtre ?]
Les Cruelles étoiles de la nuit, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2012, 381 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 146), 2015, 440 pages. Édition originale : Nattens grymma stjärnor, Stockholm : Ordfront Förlag, 2004. [Un matin d'octobre, un fermier âgé, Petrus Blomgren, est retrouvé mort dans sa grange du village de Jumkil. Le lendemain, dans une autre localité, un autre fermier est assassiné dans sa cuisine. Ann Lindell et ses collègues n'ont aucune piste, ils ne trouvent aucun motif ni aucune arme ayant servi au meurtre.]
L'Homme des montagnes, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2013, 436 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 167), 2016, 480 pages. Édition originale : Mannen från bergen, Stockholm : Ordfront Förlag, 2005.
ERNESTAM, Maria (Suède, 1959 – ) Ω
Le Peigne de Cléopâtre, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Littérature générale), 2013, 317 pages, traduit par Esther Sermage & Ophélie Alegre. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 1346), 2015, 349 pages. Édition originale : Kleopatras kam, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 7 septembre 2007. [Mari, Anna et Fredrik sont des amis de longue date. Après avoir séjourné de nombreuses années en Irlande, Mari essaye d'oublier une peine de cœur vécue dans ce pays.
Anna s'est lassée de sa vie agitée et de ses innombrables amants, elle doit prendre soin d'un père malade. Fredrik se débat avec les démons de son enfance, et s'évade dans l'univers de la danse et de la musique dans les discothèques.
Tous trois dirigent une agence de services à la personne appelée « Le peigne de Cléopâtre », ils peuvent fournir de l'aide pour tout. De la décoration d'intérieur jusqu'au travail de jardin en passant par la déclaration de revenus ou l'éducation des enfants.
Une vieille dame entre un jour dans leurs bureaux en souhaitant qu'ils éliminent son époux, en précisant qu'elle est prête à payer très correctement ce service. Après avoir été maltraitée toute sa vie, cette personne âgée veut être heureuse pour les quelques années qui lui restent.
Les responsables de l'agence déclinent l'offre, mais le conjoint d'Elsa, leur cliente, meurt peu après et les trois amis commencent à se soupçonner mutuellement.]
FAGERHOLM, Monika (Finlande, 1961 – )
Née à Helsingfors (ou Helsinki en langue finnoise), auteure suédophone
Diptyque Eddie de Wire, jeune fille américaine
La Fille américaine, Paris, Stock, (La Cosmopolite), 2007, 600 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32111 : Littérature & Documents), 2011, 640 pages. Édition originale : Den amerikanska flickan, Helsinki : Teos, 2004. [À l'automne 1969, la jeune Eddie de Wire est venue rendre visite à sa tante qui habite dans une station balnéaire à proximité d'une grande ville. Puis elle est découverte mystérieusement noyée dans le marais de Bule, et peu de temps après son petit ami Björn est retrouvé pendu dans une grange.
Quelques années plus tard, un matin glacial de novembre, Sandra Wärn et Doris Flinkenberg qui étaient encore enfants à l'époque des faits, commencent à reconstituer cette tragédie. Ces deux filles sont des amies inséparables, portent le même pull noir avec la même inscription, mais sont d'origine sociale très différente.
Sandra vit dans une maison dans la plus belle partie de la forêt, tandis que Doris vit chez un cousin. Leur enfance aussi est contrastée, Sandra a vécu dans une famille riche, alors que Doris a été battue, négligée et a été retirée à la garde de ses parents.]
La scène à paillettes : Et la fille entre dans la danse avec des rubans d'or, Paris, Stock, (La Cosmopolite), 2011, 487 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32538 : Littérature & Documents), 2012, 552 pages. Édition originale : Glitterscenen : Och flickan hon går i dansen med röda gullband, Helsinki : Teos, 2009. [Dans une région sauvage de la Finlande, Björn aime la belle Eddie mais un drame se produit, qui sera suivi par d'autres événements mortels.]
Titre n'appartenant à aucune série
Lola à l'envers, Paris, Mercure de France, (Mercure noir), 2014, 545 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4237 : Policier), 2016, 550 pages. Édition originale : Lola uppochner, Helsinki : Teos, 2012. [À l'automne 1994, Jana Marton avait découvert dans un fossé de Flatnäs, le corps de Flemming Petterson, vingt-deux ans, le crâne défoncé. Ce meurtre est resté irrésolu jusqu'à présent. Dix-sept ans après cette affaire, elle revient avec ses amis dans cette petite ville finlandaise de la côte Sud, pour un repas chez Minnie Backlund, une vieille connaissance.]
FALDBAKKEN, Knut (Norvège, 1941 – )
Série Le commissaire Jonfinn Valmann & son adjointe Anita Hegge
L'Athlète, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2009, 372 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2355 : Policier), 2010, 448 pages. Édition originale : Turneren : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2004. [Elisa Valmoe, excentrique et névrosée, vit dans une belle maison dans Østregate, une rue de HamarЖ. Elle a souvent une perception de la réalité légèrement différente de celle du monde qui l'entoure. Elle est amoureuse de Jacob Lind, qui vit dans une maison de retraite juste en face de chez elle.
Ce dernier, qui avait plus de soixante-dix ans, est découvert mort après avoir participé, avec d'autres retraités, aux réjouissances du 17 mai, la fête nationale norvégienne. Quelques jours plus tard, deux autres victimes sont retrouvées chez Elisa Valmoe. Dans son jardin c'est le corps ensanglanté d'Edith Nyhus, qui a subit des violences sexuelles, et dans sa chambre est suspendu un Jésus musclé et séduisant.
La police de Hamar n'a que peu de traces et aucun meurtrier pris en flagrant délit, elle fait donc appel aux enquêteurs du Centre national de la police criminelle à Oslo. Les deux enquêteurs, Jonfinn Valmann et Anita Hegge, examinent l'affaire et s'étonnent de ne trouver aucune trace de Jacob dans les archives de l'administration.
Ils sont également surpris de voir des toiles de maître dans son grenier, alors que les autres pièces de son logement sont pauvrement meublées. Jonfinn Valmann pense qu'il existe un lien entre tous ces décès. Puis une piste les mène au sombre passé d'Elisa et à une galerie d'art douteuse de la Seconde Guerre mondiale.]
Frontière mouvante, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2011, 368 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2808 : Policier), 2012, 368 pages. Édition originale : Grensen : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2005. [La proximité de la ville de Hamar avec la frontière suédoise en fait un lieu de passage pour les trafics en tout genre. Cela va de la drogue jusqu'à l'exploitation de filles venues d'Europe de l'Est, en passant par les armes à feu. Comme de nombreuses petites routes relient les deux pays, la région est un paradis pour la contrebande.
Jonfinn Valmann a une liaison sentimentale avec sa collègue Anita Hegge, mais de nature pessimiste, il se dit que cela ne va pas durer. Il reçoit l'ordre de rejoindre le groupe de coopération trans-frontalière luttant contre le trafic de drogue. Anita Hegge est affectée au même groupe que lui, mais avec les agents opérant du coté suédois de la frontière, et cela ne le dérange pas tellement. Volet n° 2 de la série en version originale.
Gel nocturne, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2012, 368 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Nattefrost, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2006. [Jonfinn Valmann enquête sur la mort d'une jeune femme inconnue, retrouvée le long d'une des innombrables routes traversant les forêts désertes. Lydia et Georg Hammerseng, deux personnes âgées, sont découvertes assassinées Villa Skogly, le domicile de Jonfinn Valmann. Les enfants adultes de ces derniers ont également subitement disparu.
Anita Hegge, chargée de l'affaire, est mal à l'aise. Son coéquipier, Jonfinn Valmann, refuse de dire pourquoi son amitié avec le couple décédé, qu'il connaissait depuis longtemps, avait cessé. Que veut-il cacher à ses collègues ?] Volet n° 3 de la série en version originale.
FALK, Ann Mari (Suède, 1916 – 1988)
Madame est morte, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1129), 1970, 191 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Madame är död, Stockholm : B. Wahlström, 1964. [« Madame est morte » est un poème de Harriet Löwenhjelm et probablement le dernier qu'Elise Stenberg, une femme encore jeune et séduisante, a lu avant sa mort. Elle a été impliquée dans un accident de voiture il y a quelques temps, probablement causé par une dose trop élevée de somnifères.
Elle était très malade, et elle est décédée dans l'incendie d'une résidence d'été où elle logeait. Les circonstances de sa mort ne sont pas claires. Était-ce réellement un accident, elle paraissait joyeuse et heureuse, mais sa famille et ses amis avaient bien des raisons de vouloir sa mort.]
FIORETOS, Aris (Suède, 1960 – ) Ω
Trilogie Biologie du corps humain
La Vérité de Sascha Knisch, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Fiction étrangère), 2008, 381 pages, traduit de l'anglais (“The truth about Sasha Knisch”) par Anne Damour. Édition originale : Sanningen om Sascha Knisch, Stockholm : Norstedts, 20 septembre 2002. [Sascha Knisch, un jeune homme de 27 ans, est projectionniste au cinéma Apollo à Berlin dans une Allemagne au bord du gouffre. C'est un homme aux habitudes sexuelles particulières qui lui font quitter sa petite amie Irma. Un soir de l'été 1928, il rencontre à nouveau une prostituée occasionnelle, Dora Wilms, trois mois après leur rupture. Une semaine plus tard, le dernier vendredi de juin, il assiste au meurtre de cette énigmatique femme, sans voir le visage de l'assassin.
Sa présence sur place le rend hautement suspect aux yeux du commissaire Manetti, le jeune homme veut donc retrouver le meurtrier afin de se disculper. Mais il se retrouve pris dans un complot scientifique lié à la Fondation pour la recherche sexuelle. Pour le compte de cet organisme, le docteur Felix Karp mène des recherches scientifiques sur presque toutes les perversions et habitudes sexuelles.
La fondation mène également des expériences sur la virilité masculine, qui seront plus tard associées à la notion de suprématie aryenne. Pour prouver son innocence, Sascha Knisch doit comprendre la relation qu'il existait entre Dora Wilms et cette organisation.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
FLØGSTAD, Kjartan (Norvège, 1944 – )
Des Hommes ordinaires, Paris, Stock, (La Cosmopolite), 2011, 525 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Édition originale : Grense Jakobselv, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2009. [Au début des années trente, deux jeunes Allemands instruits vont jusqu'à la frontière avec la Russie et même plus loin. Alf Magnus Mayen, un jeune Norvégien, est policier au poste-frontière de Grense Jakobselv ▣, et hanté par la conduite de ses ancêtres, il tente de faire ce qui est bien en respectant les lois.]
FOSSUM, Karin (Norvège, 1954 – )
Série Konrad Sejer & son adjoint Jacob Skarre
L'Œil d'Eve, Paris, Odin, (Énigme), 1999, 275 pages, traduit par Gro Tång Trollet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 892 : Policier), 2001, 300 pages. Édition originale : Evas øye : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1995. [Eva Magnus, une jeune mère apparemment sans histoires, marche avec sa fille Emma, âgée de sept ans, et découvre un cadavre au bord de la rivière. Elle demande à sa fille de l'attendre, court vers le téléphone le plus proche, mais au lieu de contacter la police, elle appelle son vieux père malade.
La police retrouve le corps, Konrad Sejer et son équipe ne tardent pas à constater que la victime, Egil, est morte à la suite d'une violente agression. Les enquêteurs ont sur leur bureau le cas de Maja, une prostituée qui a été assassinée quelques jours plus tôt. Ces derniers constatent que le nom d'Eva Magnus est cité dans les deux affaires. Pourquoi Eva est-elle si mal à l'aise, chaque fois que sa fille dit que c'est bien qu'elles aient beaucoup d'argent maintenant ?] Volet n° 1 de la série en version originale.
Ne te retourne pas, Paris, Odin, (Énigme), 2001, 310 pages, traduit par Marie Lunde. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1146 : Policier), 2003, 336 pages. Édition originale : Se deg ikke tilbake! : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1996. [Une fillette de six ans est portée disparue, mais elle revient quelques heures plus tard en racontant qu'elle a trouvé un cadavre. Une adolescente de quinze ans, Annie Sofie Holland, est découverte près d'un étang, à proximité d'un petit village où tout le monde connaît tout le monde. Son corps nu a été disposé pour que l'on croit à un viol.
Pour arrêter le tueur, Konrad Sejer doit d'abord connaître la victime, avec Jacob Skarre ils interrogent donc plusieurs suspects. Halvor, un garçon calme avec qui elle sortait, dit qu'Annie avait beaucoup changé ces derniers mois. Selon lui, elle était plus renfermée sans raison apparente, et elle était devenue déprimée.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Celui qui a peur du loup, Paris, Jean-Claude Lattès, 2005, 366 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 8130 : Policier) 2006, 313 pages. Édition originale : Den som frykter ulven : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1997. [Tôt un matin Errki Johrma, vêtu de noir et aux cheveux longs, s'enfuit de l'hôpital psychiatrique de Varden. Ce jeune homme de vingt-quatre ans est connu pour être dément et pour son caractère violent. Après son évasion, dans la chaleur de l'été, il se réfugie dans les bois des environs.
De plus, il parle avec ses deux voix intérieures, qu'il appelle “Frakken” et “Nestor”. L'individu a mauvaise réputation dans le petit village, mais les gens ne le connaissent pas très bien. Tout le monde pense qu'il est malade, et les accidents ont tendance à se produire lorsqu'on le voit.
Peu après, Haldis Horn, la veuve d'un petit propriétaire, est retrouvée assassinée devant chez elle. Elle est sur les marches de son domicile, et l'arme du crime est l'un de ses propres outils de jardinage. C'est Kannick, un orphelin de douze ans en surpoids, qui a fait la macabre découverte.
Le jeune dit qu'il a vu Errki dans la forêt à proximité, en train d'espionner derrière un arbre. Pour la police locale, c'est le malade mental qui est l'auteur du meurtre dans la maison isolée. Quelques jours plus tard, un braquage intervient à la Fokus Bank, avec une prise d'otage.
Morgan, le malfaiteur, quitte la banque dans une voiture volée accompagné du captif. L'affaire est confiée à Konrad Sejer, âgée d'une cinquantaine d'années et veuf depuis plus d'une décennie. Les images de la caméra de surveillance, montrent que l'otage n'est autre que Errki.
Le policier n'est pas convaincu que le schizophrène soit l'assassin, et consulte la docteure Struel. Elle se soucie vraiment de ses patients, et l'enquêteur n'est pas insensible à son charme. Commence alors, une chasse cauchemardesque pour le voleur et le tueur présumé.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Diable tient la chandelle, Paris, Jean-Claude Lattès, 2006, 354 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 8287 : Policier), 2007, 311 pages. Édition originale : Djevelen holder lyset : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1998. [La belle Andreas, âgée de dix-huit ans et son petit ami Zipp s'ennuient, ils n'ont pas d'argent mais ils ont soif. Dans la rue ils arrachent le sac à main d'une femme, et son enfant dans une poussette tombe.
Irma Funder, célibataire de soixante ans, est une femme laide qui mène une vie tranquille et isolée. Les jeunes suivent cette personne, qui a vécu sous la coupe de son mari et de son fils, pour la cambrioler. Pendant que la jeune fille fait le guet, le garçon pénètre dans la maison de la vieille dame, mais il ne ressort pas.] Volet n° 4 de la série en version originale.
La Mort indienne, Paris, Jean-Claude Lattès, 2007, 388 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 8974 : Thriller), 2009, 347 pages. Édition originale : Elskede Poona : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 2000. [Dans le petit village d'Elvestad, on retrouve le corps mutilé et défiguré d'une jeune femme dans un champ, près de la maison de Gunder Jomann, un éternel célibataire. La veille, ce dernier âgé de cinquante et un ans et discret vendeur de machines agricoles, avait attendu en vain sa nouvelle épouse Poona, qui arrivait de Mumbai.
C'est dans cette ville de l'Union Indienne qu'il l'avait rencontrée puis épousée deux semaines auparavant, et le couple avait décidé de vivre en Norvège. Lui-même aurait dû aller la chercher à l'aéroport, mais parce que sa sœur, Marie, a été victime d'un accident de la route et qu'elle est à l'hôpital, il avait envoyé un chauffeur de taxi chercher sa femme.
Konrad Sejer se demande pourquoi la victime a-t-elle subi un tel traitement et que faisait-elle dans ce champ, mais son enquête se heurte au mur du silence. Tout le monde dans cette communauté fermée d'Elvestad sait quelque chose. Mais personne ne veut parler, de peur que cela puisse porter préjudice à autrui. Tout le monde soupçonne tout le monde, jusqu'à ce qu'un habitant de la localité commette une erreur cruciale.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Secondes noires, Paris, Jean-Claude Lattès, 2008, 310 pages, traduit par Jean-Baptiste Coursaud. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2804 : Policier), 2012, 352 pages. Édition originale : Svarte sekunder : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 2002. [Ida Joner, qui va bientôt avoir dix ans, va jusqu'au kiosque pour acheter un magazine consacré aux chevaux. Au bout de deux heures ne la voyant pas revenir, Helga Joner, sa mère, s'inquiète.
Neuf jours plus tard, à la date où elle aurait fêté ses dix ans, on retrouve le corps de la fillette dans un terrain vague. Elle ne porte pas les vêtements de sport qu'elle avait lors de sa disparition, mais une chemise de nuit blanche. Konrad Sejer remonte la piste de l'acheteur du vêtement, une dame âgée nommée Elsa Marie Mork. Cette dernière a un fils de cinquante-huit ans, Emil Johannes, qui est handicapé mental.] Volet n° 6 de la série en version originale.
L'Enfer commence maintenant, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2012, 219 pages, traduit par Éva Sauvegrain. Édition originale : Varsleren : Kriminalroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 2009. [Par une chaude journée de fin d'été, dans un quartier résidentiel, une jeune femme est occupée à préparer le dîner. Dans le jardin derrière la maison, son bébé de huit mois dort dans son landau sous un arbre. Sa mère sait qu'elle entendrait immédiatement si quelque chose arrivait à l'enfant, mais lorsqu'elle va le chercher, elle constate avec horreur qu'il est couvert de sang. Emmené à l'hôpital, les médecins ne décèlent aucune blessure sur l'enfant, et analysent le sang comme provenant d'un bœuf.
Konrad Sejer et Jacob Skarre interrogent les parents au sujet d'éventuelles querelles avec des voisins ou d'anciennes relations sentimentales de la mère, mais ne trouvent aucune piste sérieuse. Peu de temps après, une femme âgée découvre que quelqu'un a passé dans un journal une fausse annonce, celle de son décès. Ces événements sont les premiers d'une série, qui créent une anxiété croissante dans la ville de BjerkåsЖ.] Volet n° 10 de la série en version originale.
FRIIS, Agnete & KAABERBØL, Lene (Danemark, 1974 – & 1960 – )
Quadrilogie Nina Borg, médecin
L'Enfant dans la valise, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2013, 344 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Drengen i kuffertenЖ, Copenhague : People's Press, 2008. [Une amie a demandé à Nina Borg, de la Croix-Rouge, de prendre une valise à la consigne automatique de la gare centrale. Elle fait transporter le bagage jusqu'à sa voiture, et l'ouvre. Elle découvre un petit garçon aux cheveux clairs, petit et fragile, et qui n'a pas plus de quatre ans.
C'est seulement quand elle voit ses lèvres bouger qu'elle réalise qu'il est en vie et qu'il ne comprend pas le danois. A-t-il été kidnappé ? Pourquoi est-il dans une valise à Copenhague ?
Plutôt que de confier l'enfant aux services sociaux, Nina Borg le garde chez elle, mais certaines personnes malintentionnées voudraient récupérer le petit garçon.] Volet n° 1 de la quadrilogie en version originale.
Meurtre silencieux : Une aventure de Nina Borg, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2014, 441 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Et stille umærkeligt drab, Copenhague : People's Press, 2010. [Dans les ruines d'un vieil hôpital militaire du nord de la Hongrie, deux garçons roms se dirigent vers des appareils dont ils espèrent revendre certains composants au marché noir. Ils trouvent un élément qui semble chaud comme s'il était vivant, la trouvaille de leur vie.] Volet n° 2 de la quadrilogie en version originale.
FRIMANSSON, Inger (Suède, 1944 – ) Ω
Trilogie Justine Dalvik
Bonne nuit, mon amour, Paris, First, (Thriller), 2010, 392 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32330 : Policier/Thriller), 2011, 411 pages. Édition originale : God natt min älskade, Stockholm : Rabén Prisma, 1998. [Qui est réellement l'excentrique et solitaire Justine Dalvik ? Elle semble mener une vie riche et indépendante dans sa maison de pierre au bord du lac MälarenЖ où vivaient déjà ses parents.
Mais dans son entourage plusieurs personnes disparaissent ou meurent. Son amant disparaît mystérieusement pendant un voyage alors que tous deux sont en vacances. Puis un de ses compagnons de route est tué, et un vieil ami d'école ne donne plus signe de vie. La réponse est à chercher dans son enfance.]
L'Ombre dans l'eau, Paris, First, (Thriller), 2011, 414 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32462 : Policier/Thriller), 2012, 448 pages. Édition originale : Skuggan i vattnet, Stockholm : Norstedt, 2005. [Six ans se sont écoulés depuis qu'une femme a été assassinée. La vie a repris un ton plus calme car le risque d'être découverte a diminué, mais le passé menace de rattraper Justine. Elle fait des cauchemars, durant lesquels elle voit le corps de Berit dans les profondeurs du lac Mälaren. Un jeune policier ambitieux et le fils de Nathan s'intéressent à ce qu'il s'est réellement passé dans la jungle de Malaisie.]
FRISK, Johan (Suède, 1968 – )
La Première fois était un mercredi, Caen, Presses universitaires de Caen, (Littérature nordique), 2003, 160 pages, traduit par Hervé Dumont. Édition originale : Första gången han hörde ljuden var en onsdag, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2002. [Un meurtre à GöteborgЖ, l'assassin et l'arme du crime sont introuvables.]
FROBENIUS, Nikolaj (Norvège, 1965 – ) Ω
Je vous apprendrai la peur, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 2011, 330 pages, traduit par Vincent Fournier. Édition originale : Jeg skal vise dere frykten, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2008. [L'univers d'Edgar Allan Poe, à travers le prisme de sa relation avec le critique littéraire Rufus W. Griswold]
Branches Obscures, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 2016, 279 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Édition originale : Mørke grener, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2013. [Jo Uddermann est l'auteur d'un roman sur un ami décédé. Puis sa propre autobiographie arrive chez son éditeur, mais il n'en est pas l'auteur.]
FUGLEHAUG, Randi (Norvège, 1980 – )
Trilogie Agnes Tveit, journaliste
La Fille de l'air, Paris, Albin Michel, (Spécial suspense), 2022, 423 pages, traduit par Marina Heide. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36773 : Policier/Thriller), 2023, 443 pages. Édition originale : Fallesjuke, Oslo : Kagge Forlag, 13 janvier 2020. [Un dimanche du mois de juin près de la ville de VossЖ, quatre femmes en costume national sautent depuis un avion en vol. Elles se rejoignent dans les airs, pour l'inauguration de l'Ekstremsportveko [La semaine des sports extrêmes]. Puis elles ouvrent leur parachute, sauf l'une d'entre-elles, Veslemøy Liland.
Cette dernière tombe en chute libre, et heurte le sol devant des centaines de personnes choquées. Peu de temps après, il ne fait aucun doute que son équipement de saut a été saboté. Les “cordes” ont été sectionnées, et la police ouvre une enquête pour meurtre. Qui pouvait en vouloir à ce point à cette mère de deux enfants, et pourquoi ?
Parmi les spectateurs, il y a Agnes Tveit, une ancienne journaliste du tabloïd « Verdens Gang » (VG)⚒. Elle a abandonné la vie trépidante qu'elle menait à Oslo depuis près de vingt ans. Elle vient de venir habiter une maison près de ses parents, dans la ville où elle est née et où elle a grandi.
Arrivée à l'âge de trente-neuf ans, elle veut fonder une famille dans un endroit calme, mais les mois passent sans qu'elle soit enceinte. Fredrik, son compagnon, est un médecin et presque parfait mais il est stressé et souvent absent. Leur relation, autrefois pleine de fougue, devient chaque jour plus tendue. Elle se demande sérieusement si elle a pris la bonne décision.
C'est une adepte des parts de pizza mangées rapidement, et elle n'est pas toujours préoccupée par le code de déontologie des journalistes. Elle a été embauchée depuis peu au journal local, le Avisa Hordaland⊟, et cette affaire va lui permettre de sortir de son travail monotone.
Elle commence sa propre enquête, et découvre que son rédacteur en chef et le responsable de la police, ont chacun une tache dans leur passé. La grand-mère de la victime est atteinte de démence, et vit en maison de retraite. La vieille dame fait des déclarations énigmatiques, au sujet d'une grande injustice survenue dans les années antérieures.
La journaliste interroge Gro Skutle, Joni Farestveit et Kathrine “Katten” Bøe, les trois autres parachutistes. Elle constate que leur amitié n'était pas exempte de jalousie et de ressentiment. Les quatre sportives et la reporter étaient à l'école ensemble, et cette dernière découvre que Veslemøy souffrait d'épilepsie. Comment se fait-il qu'elle pratiquait encore ce sport, malgré sa maladie ? Les finances en mauvais état de l'organisme qui gère cette attraction, ont-elles un rapport avec le meurtre ?
Agnes Tveit estime que le scoop est peut-être trop gros pour son employeur actuel. Elle voit là l'occasion de restaurer son statut dans la presse de la capitale. Le rédacteur en chef estime qu'elle fouine de trop et qu'elle a trop d'imagination, et elle est écartée de l'affaire. Elle pense que pour trouver l'assassin, elle doit se plonger dans l'histoire de la victime, quelque part dans leur jeunesse commune.
Un autre ami d'enfance, un policier nommé Victor, va lui apporter son aide. Ses recherches vont avoir des conséquences dramatiques, tant pour elle-même que pour les autres. De nombreux secrets se cachent dans cette belle campagne de l'Ouest du pays.
Des mystères tellement sombres qu'on ne peut pas en parler, même plusieurs années après. Son enquête va se terminer huit jours plus tard, lorsque de nouveau plusieurs personnes vont sauter en parachute. Ceci lors la cérémonie de clôture de l'Ekstremsportveko, le plus grand événement annuel de la ville.]
Fatal tempo, Paris, Albin Michel, (Spécial suspense), 2023, 442 pages, traduit par Françoise & Marina Heide. Édition originale : Tonedød : krim, Oslo : Kagge Forlag, 14 janvier 2022. [Le festival international Vossa Jazz, le rendez-vous annuel de jazz, se tient à Pâques. Martha Tverberg, saxophoniste de renommée mondiale, et ses musiciens interprètent une œuvre. Âgée de soixante-six ans, après avoir joué pendant deux heures, elle s’approche du micro. Elle prononce un virullent discours contre la moyenne d'âge élevée dans le milieu du jazz, et sa misogynie.
Parmi les spectateurs, il y a Agnes Tveit, qui a quitté son emploi à la rédaction du Hordaland. Elle a été engagée par une petite maison d'édition d’Oslo, pour écrire la biographie de la diva du jazz. Certains pensent qu’il était temps que l’on publie un ouvrage, consacré à une célébrité née dans la ville. Agnes est une fan de ce spectacle, s'il n'y avait pas la musique, car elle n’aime pas ce style, elle préfère les anciens comme Louis Armstrong.
Elle pense à la façon dont elle vient de rompre, en disant à son compagnon avoir eu une aventure d'une nuit avec un autre journaliste. Son grand amour d'adolescente, Alexander Kosanovic, est le nouveau directeur de ces journées musicales. Elle a retrouvé son statut de célibataire, c’est donc difficile de garder la tête froide. De temps en temps, elle se rend chez son amie Ingeborg, elles bavardent, se confient et boivent du vin.
La musicienne couronne sa philippique, par l'expression « Embrassez-moi sur le postérieur ». Elle prend son deuxième instrument, joue un bref instant, pousse un gémissemeneant, et s'écroule devant six cents personnes. Une étudiante en médecine tente de la réanimer en lui faisant du bouche-à-bouche, et cette dernière meurt également.
La police découvre que Martha a été tuée par une poudre déposée sur l'embout de son saxophone. Les enquêteurs établissent un lien entre cette mort et celle de l'ex-directeur des festivités, a-t-il été assassiné lui aussi ? En lisant le journal intime de la victime, l'ex-journaliste pense à plusieurs suspects. Avec son ami Victor, un policier, ils évoquent l'affaire, tout en restant dans leurs fonctions respectives.
L’éditeur suggère à l'ex-journaliste, de changer la catégorie du livre qu'elle va publier, pour en faire un polar. Elle commence une enquête, et découvre que la moitié de la ville avait un mobile. Elle interroge d'autres artistes, la famille de Martha et ses anciens camarades. Quels étaient des secrets de la diva, et lequel de ses ennemis a devancé les autres ? Plus elle poursuit ses recherches et avance vers la vérité, plus cela devient dangereux.] Volet n° 2 de la série en version originale.
GAMMELGAARD MADSEN, Inger (Danemark, 1960 – ) Ω
Série l'enquêteur Roland Benito
La Petite poupée, Copenhague, Saga Egmont, 2024, [publié uniquement en format numérique], traduit par Julien Degueldre. Édition originale : Dukkebarnet, Copenhague : Forlaget Farfalla, 31 août 2016. [Dans le secteur de Brabrand, une banlieue d'AarhusЖ, la journée d'été est fraîche et pluvieuse. Dans une benne à ordures, on découvre le corps d'une fillette de dix ans, ainsi qu'une poupée. L'affaire est confiée à Roland Benito, d'origine italienne, appartenant à la police de l’Est du Jutland⚒.
La journaliste Anne Larsen et la photographe Kamilla Holm, travaillent pour le quotidien Dagens Nyheter⊟. Elles rédigent un article au sujet de ce fait-divers, et chez cette dernière cela lui rappelle de mauvais souvenirs. Au cours de ses recherches, l’enquêteur lit le papier écrit par les correspondantes de presse.
Cela lui donne une piste, l’enfant s'est laissée emporter, en diffusant un égo-portrait sur un forum de discussion. Louise, une amie de la victime et du même âge, est enlevée et toutes deux fréquentaient le même média. Le policier et la journaliste, chacun de son côté, entament une course contre la montre. Leur objectif est de retrouver la disparue et d'éviter d'autres drames, car le meurtrier pourrait de nouveau frapper.] Volet n° 1 de la série en version originale.
GAZAN, Sissel-Jo (Danemark ↣ Allemagne, 1973 – )
Trilogie Søren Marhauge en poste à Bellahøj (secteur de Copenhague)
Les Plumes du dinosaure, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2011, 526 pages, traduit par Maximilien Stadler. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32690 : Policier/Thriller), 2012, 596 pages. Édition originale : Dinosaurens fjer, Copenhague : Gyldendal, 3 novembre 2008. [Le scientifique canadien Clive Freeman, est en désaccord avec ses confrères, concernant l’origine des oiseaux. À l'université de Copenhague, la doctorante Anna Bella Nor n'est qu'à deux semaines de soutenir sa thèse de biologie. Avec ses collègues, elle entre dans le bureau du professeur Lars Helland et le découvrent mort, la langue arrachée et le corps plein de parasites.
L'enquête est confiée au commissaire Søren Marhauge, et cette jeune mère célibataire est la première suspecte. Elle déteste ses parents, sa vie précaire, son compagnon qui l'a abandonnée, et surtout la victime. L’homme décédé, l’un des deux qui devaient lui faire passer l'examen final, la tourmentait depuis six mois.
Le policier lui accorde le bénéfice du doute, car Anna travaillait sur le thème préféré de l’enseignant. Tous deux voulaient démontrer le lien évolutif, entre les dinosaures et les oiseaux. De plus, ils étaient sur le point de réfuter les théories de Freeman, lesquelles ont provoqué un conflit avec d’autres établissements de recherche.
Selon l’autopsie, c’est une armée de milliers d’œufs du parasite cestoda, qui est la cause du décès. L’enquêteur ressent de l'attirance pour cette jeune femme et son trésor, la petite Lily, quand Johannsen est assassiné, le crâne fracassé. C’était un proche ami d’Anna, et avec Søren Marhauge ils plongent dans un univers, où certains veulent gagner pouvoir et prestige.]
Le Graphique de l'hirondelle, Paris, Mercure de France, (Mercure Noir), 2015, 539 pages, traduit par Nils C. Ahl. Édition originale : Svalens graf, Copenhague : Gyldendal, 23 août 2013. [Trine découvre Kristian Storm, son professeur d'immunologie, pendu dans le bureau de ce dernier. Le résultat de plusieurs années de recherches a été effacé du disque dur de son ordinateur. Beaucoup pensent à un suicide, car l'enseignant avait été accusé de fraude scientifique, et l'affaire était en cours d'examen par un comité.
Le commissaire Søren Marhauge apprend par son épouse Anna, qui travaille elle aussi à l'université, qu'un carton rempli de documents a disparu du bureau de la victime. Marie Skov, qui était l'une des étudiantes en master, ne croit pas à la version du suicide. Elle dit que Kristian Storm était insensible à l'opinion que l'on avait de lui.
Rentré tout récemment de Guinée-Bissau, le scientifique était sur le point de rédiger la conclusion de ses recherches. Ayant reçu un document d'un confrère en mission à Haïti, il avait constaté des similitudes dans les deux pays. Le vaccin DTP (diphtérie-tétanos-poliomyélite) protégeait bien contre ces maladies, mais des effets secondaires entraînaient la mort des enfants vaccinés.]
GERHARDSEN, Carin (Suède, 1962 – ) Ω
Série Conny Sjöberg, en poste à Hammarby
La Maison en pain d'épice, Paris, Fleuve Noir, 2011, 297 pages, traduit par Charlotte Drake & Céline Bellini. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4524 : Domaine policier), 2012, 336 pages. Édition originale : Pepparkakshuset, Stockholm : Ordfront Förlag, 2008. [Après avoir été hospitalisée pour une fracture, Ingrid Olsson, une vieille dame, rentre chez elle dans le quartier d'Hammarby SjöstadЖ. Elle trouve dans sa cuisine un homme, mais il est inoffensif car il est mort. Le commissaire Conny Sjöberg enquête sur ce qui s'avère être un meurtre. La victime est un agent immobilier de quarante-quatre ans, un bon père de famille.
En peu de temps, plusieurs autres meurtres de personnes du même âge se succèdent dans le centre de la Suède. Cela conduit l'enquêteur à s'intéresser à une classe d'école d'une année particulière.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Hanna était seule à la maison, Paris, Fleuve Noir, 2012, 347 pages, traduit par Charlotte Drake & Patrick Vandar. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4703 : Domaine policier), 2013, 360 pages. Édition originale : Mamma, pappa, barn, Stockholm : Ordfront Förlag, 2009. [Hanna, âgée de trois ans, se réveille, sort de son lit pour ne pas réveiller sa mère et son petit frère qui crie tout le temps. Elle sait que son père est au Japon, et se rend compte que le reste de la famille est parti en la laissant seule dans un appartement fermé à clef.
Le lendemain matin, alors qu'elle courre pour faire du sport, Petra Westman trouve un nourrisson inconscient. À proximité, l'enquêtrice découvre aussi le cadavre d'une femme sans aucune pièce d'identité. Conny Sjöberg est confronté à une autre affaire. Jennifer, âgée de seize ans, est retrouvée assassinée dans les toilettes du Cendrillon, un navire de la Viking LineЖ qui fait la navette entre Stockholm et la Finlande.] Volet n° 2 de la série en version originale.
La Comptine des coupables, Paris, Fleuve Noir, 2013, 311 pages, traduit par Charlotte Drake & Patrick Vandar. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4675 : Domaine policier), 2014, 333 pages. Édition originale : Vyssan lull, Stockholm : Ordfront Förlag, 2010. [Une femme originaire des Philippines et ses deux petits enfants sont assassinés dans leur appartement. Pourquoi le père suédois des enfants vit-il isolé, presque sans contact avec le monde extérieur ? Il a pris une retraite anticipée et mène une vie assez solitaire à Södermalm.
Les enquêteurs ont du mal à faire avancer l'enquête, ils pensent pouvoir trouver le motif du triple meurtre dans le passé de la famille. Un jour on frappe à la porte de Conny Sjöberg, c'est sa grand-mère qu'il pensait être morte.] Volet n° 3 de la série en version originale.
La Dernière carte, Paris, Fleuve Noir, 2014, 322 pages, traduit par Charlotte Drake & Patrick Vandar. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4899 : Domaine policier), 2015, 358 pages. Édition originale : Helgonet, Stockholm : Norstedts, 2011. [Sven-Gunnar Erlandsson, un père de famille, est assassiné de deux balles dans la nuque après une nuit passée avec des amis. Dans une poche de la victime on retrouve un jeu de cartes, s'agit-il d'un règlement de comptes entre joueurs de poker ?
Lorsque Conny Sjöberg commence son enquête, cette mort lui semble bien étrange. La victime était connu comme entraîneur d'une équipe de football [soccer] amateur, et très engagé dans l'aide aux exclus de la société.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Dissonances, Paris, Fleuve Noir, 2015, 381 pages, traduit par Charlotte Drake & Patrick Vandar. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5086 : Domaine policier), 2016, 408 pages. Édition originale : Gideons ring, Stockholm : Norstedts, 2012. [Un matin, un automobiliste circule sur une route déserte, lorsqu'il est surpris par une jeune femme nue, qui courrre vers lui dans l'obscurité. Le lendemain, tôt un samedi de juin, la même Veronica est retrouvée hébétée et toujours nue, dans la cage d'escalier d'une maison de Stockholm.
La police est appelée pour prendre en charge la victime, qui est incapable de dire qui est-elle ou ce qui lui est arrivé. L'appartement devant lequel elle se trouvait, appartient au technicien de piano John Gideon, mais il n'est pas chez lui. Les enquêteurs apprennent par les voisins, que des dizaines de filles ont franchi cette porte depuis des années.] Volet n° 5 de la série en version originale.
GREBE, Camilla (Suède ↣ Portugal, 1968 – )
Série Les filles et l'obscurité
Un Cri søus la glace, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2017, 420 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34843 : Policier/Thriller), 2018, 352 pages. Édition originale : Älskaren från huvudkontoret, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 20 août 2015. [Emma travaille dans un magasin et entretient une liaison secrète avec son patron, un homme plus âgé qu'elle. Ce dernier, Jesper Orre, directeur de la chaîne de vêtements, disparaît le jour où il devait venir dîner chez Emma pour leurs fiançailles.
Peu après, une jeune femme est assassinée à Djursholm, une banlieue chic de Stockholm, et le propriétaire de la maison est Jesper Orre. L'assassin a décapité la victime et a placé la tête en évidence devant l'entrée, avec du ruban adhésif pour lui garder les yeux ouverts.
Pour l'enquêteur Peter Lindgren, cette affaire lui rappelle le meurtre, il y a dix ans dans le quartier de Södermalm à Stockholm, de Miguel Calderón. Pour établir un profil psychologique du meurtrier, à l'époque il avait demandé la participation comme consultante de Hanne Lagerlind-Schön, mais on n'a jamais arrêté le coupable.
Deux jours après le meurtre, la police ne connaît toujours pas l'identité de la victime, et Jesper Orre reste introuvable. Son signalement a été transmis à tous les postes-frontière, et sa banque indique qu'il n'a pas retiré d'argent. Peter Lindgren reprend contact avec Hanne Lagerlind-Schön, avec qui il avait eu une brève relation sentimentale.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Journal de ma disparition, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2018, 424 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35270 : Policier/Thriller), 2019, 480 pages. Édition originale : Husdjuret, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 14 septembre 2017. [Peter Lindgren, policier, et Hanne Lagerlind-Schön, psychologue, reprennent l'affaire du meurtre d'une fillette de cinq ans survenu une décennie plus tôt. La victime avait été retrouvée enterrée dans la forêt d'OrmbergЖ, et n'a jamais été identifiée.
Malin Brundin âgée de vingt-cinq ans, enquêtrice locale fraîchement sortie de l'école de police, leur apporte son aide. À l'époque des faits, alors adolescente, cette dernière avait découvert le corps de la victime. Peter Lindgren disparaît subitement, et Hanne est retrouvée blessée en train d'errer dans la forêt. La jeune policière se retrouve seule pour continuer l'enquête.] Volet n° 2 de la série en version originale.
L'Ombre de la baleine, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2019, 400 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35 662 : Policier/Thriller), 2020, 472 pages. Édition originale : Dvalan, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 1° novembre 2018. [Dans la localité d'Ormberg, situé à environ deux cents kilomètres de la capitale, Manfred Olsson et son adjointe Malin Brundin enquêtent sur deux meurtres qui semblent avoir un lien avec le trafic de drogue. Les victimes ont été frappées post-mortem, et leurs corps se sont échoués sur une côte dans l'archipel de Stockholm.
Dans le même temps, l'enquêteur doit faire face à une situation familiale difficile. Un grave accident est arrivé à sa fille Nadia, âgée de deux ans. Elle est tombée d'une fenêtre du troisième étage et elle est maintenant dans le coma. L'enquête se complique et Manfred décide de demander l'aide d'Hanne Lagerlind-Schön, qui vit à Ormberg.
Samuel Stenberg n'a pas d'emploi stable, il est âgé de dix-huit ans, et il a une relation difficile avec Pernilla, sa mère. Cette dernière le met à la porte car elle a trouvé un sachet de poudre blanche dans la chambre de son fils et a détruit sa découverte. Le jeune homme est obligé de prendre l'avion car il est menacé par son fournisseur de drogue, un trafiquant nommé Igor.
Après être entré dans la clandestinité, le jeune homme répond à une annonce : Une riche famille de l'archipel de Stockholm cherche un auxiliaire de vie pour son fils Jonas atteint d'une lésion cérébrale. Le salaire n'est pas énorme, mais le gîte et le couvert sont fournis, et l'endroit constitue un refuge parfait pour un homme en fuite. La nouvelle vie de Samuel ne se passe pas comme prévu dans cette maison de Stuvskär, isolée en bord de mer. Une nuit, il se réveille à cause de bruits forts et de cris.] Volet n° 3 de la série en version originale.
L'Archipel des lärmes, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2020, 448 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36019 : Policier/Thriller), 2021, 571 pages. Édition originale : SkuggjägarenЖ, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 4 novembre 2019. [Une nuit de février 1944, une prostituée pauvre, mère de plusieurs enfants, est retrouvée assassinée. Elle saigne à l'arrière de la tête, et elle a été clouée sur le sol de son appartement dans Klarakvarteren, un quartier de Stockholm. L'une des premières personnes arrivées sur place, est l'auxiliaire de police Elsie Svenns, l'une des premières femmes entrées dans cette profession. Mais elle n'a pas les mêmes pouvoirs que les hommes, elle n'est pas autorisée à travailler de manière opérationnelle.
Cette dernière est originaire de Korsholm, une ville de Finlande suédophone, et n'a pas eu une vie facileΘ. Son mari Axel est décédé lors d'un déplacement de troupes dans le Nord du pays, pendant la guerre dite « de continuation » entre la Finlande et l'URSS⚒. Puis Elsie est tombée enceinte et en secret, elle a donné naissance à sa fille Britt-Marie, qui a été immédiatement adoptée par le couple Valdemar et Hilma.
Trente ans plus tard, une autre femme est retrouvée, tuée de la même façon à Östertuna, une banlieue (fictive) et endormie de la capitale suédoise. Britt-Marie est l'une des policières impliqués dans l'affaire, c'est la fille d'Elsie Svenns. Mais son chef refuse totalement de s'intéresser au travail de sa subordonnée, et Britt-Marie commence donc sa propre enquête.
Les rapports de Britt-Marie avec ses collègues masculins sont compliqués, car ces derniers, ainsi que leur syndicat, estiment qu'il ne devrait pas y avoir de femmes dans la police. Au printemps 1959, elle avait dix-huit ans quand ses parents adoptifs lui ont parlé de sa mère biologique, et c'est ce qui l'a incitée à entrer dans la police. Avec son mari Björn et leur fils Erik, ils vivent à Östertuna, une ville qui commence lentement à s'embourgeoiser.
Onze ans plus tard, en 1985, une troisième victime est à déplorer, assassinée de la même manière et dans le même appartement qu'en 1974, et Hanne Lagerlind-Schön participe à l'enquête. Une quatrième femme vient s'ajouter à la liste à l'été 2019, toujours selon le même mode opératoire, et l'affaire est confiée à Malin Brundin. Est-il possible qu'il n'y ait qu'un seul meurtrier depuis soixante-quinze ans, ou serait-ce une coïncidence ?
La chasse au tueur a des conséquences dévastatrices pour les policières qui travaillent sur ces affaires, Britt-Marie dans les années 1970, Hanne Lagerlind-Schön dans les années 1980 et Malin Brundin, qui s'occupe du dossier de l'été 2019.] Volet n° 4 de la série en version originale.
L'Horizon d'une nuit, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2022, 464 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36768 : Policier/Thriller), 2023, 576 pages. Édition originale : Alla ljuger, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 15 mars 2021. [Maria Foukara vit seule avec Vincent, son fils âgé de dix ans, qu'elle aime et qui est atteint du syndrome de DownЖ. Elle est heureuse, et habite une jolie maison en bois qui était celle du jardinier du Manoir de Kungsudd. Elle est enseignante, un emploi dans lequel elle s'épanouit, et elle est âgée d'une quarantaine d'années.
Samir est originaire du Maroc, en France il a épousé la Suédoise Anna, et ils ont deux enfants. Dans un accident de voiture, il perd sa femme et sa fille Sylvie. Pour oublier cette tragédie, il pense qu'un changement complet serait bénéfique, pour lui et sa seconde fille Yasmine. En s'installant à Stockholm, il voit déjà sa progéniture obtenir son diplôme d'omnipraticien.
C'est au Karolinska Institutet⚒ qu'il travaille, le plus grand centre de recherche médicale de Suède, dans le domaine de la cancérologie. Lors d'une fête il rencontre Maria dont il tombe amoureux, et ils se marient. La mère de Maria n'est guère enchantée par cette union, et ce médecin étranger jouant de la guitare. Après tout, le père de Vincent, un musicien irlandais, a disparu avant même la naissance de son fils.
Les deux enfants sont devenus proches et Maria a de l'affection pour sa belle-fille. Cette dernière va passer la fin de la semaine avec un groupe de femmes, et Samir reste à la maison avec les enfants. Le 16 décembre 2000 Yasmine, qui a dix-huit ans, disparaît après une fête en famille. Maria reçoit un appel téléphonique de son mari en détresse, et elle rentre immédiatement.
Les recherches se concentrent en mer et sur les plages, car un témoin a vu quelqu'un tomber à l'eau. Une falaise de granit, est le point culminant de la région de Stockholm. C'est là que l'on retrouve les bottes de la jeune fille, et à coté il y a une lettre d'adieu. Les événements qui touchent cette famille, ressemblent à un tremblement de terre. Les enquêteurs Gunnar Wijk et sa collègue Ann-Britt Svensson, chargés de l'affaire, pensent à un suicide.
Plus tard Samir est arrêté pour meurtre, mais le corps de la jeune femme n'a pas été retrouvé. Selon la police, elle a été victime d'un crime d'honneur, car elle sortait avec un garçon suédois. Maria est choquée lorsque les policiers l'interrogent, elle pensait que leur rôle était de l'aider. Elle défend son mari, mais commence aussi à douter de son innocence. Après l'acquittement de Samir, on déplore une mort subite dans les bois, près de leur domicile.
Vingt ans plus tard, on trouve un tapis contenant des ossements humains, ainsi qu'une boucle d'oreille représentant un dauphin. La découverte a eu lieu dans la mer, près des falaises où l'on a vu Yasmine pour la dernière fois. Gunnar reprend l'enquête, mais aujourd'hui il lutte contre la vieillesse, et après le décès de sa femme sa vie s'est effondrée. Ce qui semblait être vrai à l'époque pourrait-il être un mensonge aujourd'hui, qui a dit la vérité ?] Volet n° 5 de la série en version originale.
L'Énigme de la stuga, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2023, 384 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37481 : Policier/Thriller), 2024, 576 pages. Édition originale : Välkommen till Evigheten, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 15 mars 2022. [Vers le milieu des années 90, Lykke Andersen, âgée vingt ans, vient de commencer à travailler chez l'éditeur Forss & Stierna. Cette spécialiste de la littérature, participe aux réjouissances annuelles de la maison d’édition. Le centre de la fête est Gabriel Andersen, un auteur qui a connu un succès fulgurant avec une suite de romans.
La jeune femme séduit l’écrivain qui a reçu le prestigieux Augustpriset☘, et qui a quinze ans de plus qu'elle. Des années plus tard, avec leurs enfants, il vivent à la campagne, dans une belle maison nommée EvighetenΘ. Des fêtes libertines avec d'autres personnes ont souvent lieu, ce qui est vu avec une certaine méfiance dans la région.
Au mois d'août 2013, par une journée étouffante, Lykke Andersen et son mari accueillent leurs invités. Pour la traditionnelle fête des écrevisses⚻, leurs jumeaux de dix-sept ans sont également présents, mais physiquement les jeunes sont très différents.
Harry est grand, fort, mais assez timide et il bégaye, aiors que David est un habile joueur d'échecs. Lors de leur entrée à l'école primaire, ils ont rencontré Bonnie Högberg, et depuis les trois sont inséparables. Lena et Lykke, leurs mères, étaient dans des classes de niveaux parallèles pendant leurs études, mais elles n'ont jamais été amies.
En plus du couple d'accueil et du trio d'adolescents, il y a aussi trois autres participants, liés à Gabriel. Ce sont Olof Forss, son éditeur, Teresa “Tuss” Schwarz, une employée de ce dernier, et Jujje Holm, son agent littéraire. Le groupe est resté éveillé à parler et à boire, et les fêtards sont partis se coucher à l'aube. Au matin, la jeune fille de dix-sept ans est retrouvée nue et morte dans son lit, elle a été étranglée mais elle n'a pas été violée.
Harry et David dormaient dans une autre aile de de la stuga⚒ située au fond du jardin, la porte et les fenêtres sont verrouillés. Le commissaire Manfred Olsson et sa collègue Pirjo Lundquist, de la Rikskrim⊟, arrêtent les jumeaux car personne d’autre n’a pu entrer pendant la nuit. Les deux jeunes nient catégoriquement, avant de s’accuser mutuellement, mais ils sont libérés ultérieurement faute de preuves.
Depuis cet événement, la carrière de Gabriel est sur le déclin, et il a sombré dans l'oubli. L'œuvre qui a fait sa renommée, la saga historique de deux lesbiennes vivant dans les années 1960, est loin derrière lui. Le public considère ses derniers titres, comme de mauvaises imitations de Karl Ove KnausgårdЖ.
En 2021, la police arrive à Evigheten, trouve Lykke ensanglantée et tenant un couteau à la main. Elle est soupçonnée de meurtre, mais on ne sait pas de qui, et placée en détention provisoire. Cette femme qui ne ferait pas de mal à une mouche, refuse de parler à qui que ce soit, y compris à un avocat, sauf à Manfred Olsson.
Le policier a quitté son ancien poste, il est maintenant affecté au NOA♔, et les enquêteurs n’ont d’autre choix que de le contacter. Afsaneh, son épouse, et Nadja, sa fille de quatre ans, ne sont pas contentes que leurs vacances soient interrompues. Les derniers événements et la découverte accidentelle d’un nouvel indice, ont-ils quelque chose à voir avec ce qu'il s'est passé huit ans plus tôt ?] Volet n° 6 de la série en version originale.
Les Ténèbres de Mörkret, Paris, Calmann-Lévy, (Calmann-Lévy Noir), 2025, 416 pages, traduit par Anna Postel. Édition originale : Flickorna och Mörkret, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 30 octobre 2024. [Ella Stenbeck et sa demi-sœur Myra, vivent avec leur mère à Storforsa, une localité (fictive) de la province du Hälsingland. L’adulte a toujours été alcoolique, mais son problème s’est aggravé lorsque la première de ses enfants a disparu. Depuis, la cadette s'occupe de tout, faire la cuisine, sortir les chiens, et payer les factures s'il y a de l'argent.
Après de fortes pluies pendant plusieurs jours, un glissement de terrain met au jour le corps d’une adolescente. L'enquêtrice Pirjo Lundquist, en poste à Gävle, arrive et ne pense qu’à une chose, la victime est-elle Ella Stenbeck ? Il y a juste un an, la policière avait été chargée des recherches de celle qui s'est évaporée, et qui n’avaient donné aucun résultat.
Mercredi 15 novembre, Myra apprend ce qui vient de se produire dans la forêt Mörkret [Les Ténèbres], et s'y rend immédiatement. Mais la défunte est beaucoup plus petite qu'Ella, et elle a dû être enterrée il y a assez longtemps. La police locale est très occupée par le trafic de drogue, elle fait appel au NOA qui détache Manfred Olsson.
À la recherche de la vérité, la benjamine qui est âgée de quinze ans, entreprend un voyage en auto-stop jusqu'à Stockholm. C’est là qu’elle fait une étrange découverte, elle a eu des responsabilités bien trop tôt, donc peut-t-elle gérer la situation ? Pirjo Lundquist et Manfred Olsson pourront-ils résoudre l'affaire, avant que l'histoire ne se répète ?] Volet n° 7 de la série en version originale.
GREBE, Camilla (Voir § précéd.) & TRÄFF, Åsa (Suède, 1970 – )
Auteures : deux sœurs
Pentalogie Siri Bergman, psychiatre
Ça aurait pu être le paradis : roman noir, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2010, 380 pages, traduit par Maximilien Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche, (N° 37772 : Thriller), 2024, 409 pages. Édition originale : Någon sorts frid, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2009. [Siri Bergman est âgée de trente-quatre ans et habite dans une maison de campagne typique et isolée, dans la banlieue Est de Stockholm. Elle vit seule, son mari est mort dans un accident de voiture l'an passé. Elle essaie d'oublier la perte de son époux, avec une consommation d'alcool. Alors que son travail est d'aider les autres, elle a peur de l'obscurité, sa lampe de poche prête à servir, et laisse les lumières allumées la nuit.
Sara Matteus, l'une de ses jeunes patientes, est retrouvée noyée à proximité du domicile de la psychiatre. La victime a laissé une lettre d'adieu, remerciant Siri pour son aide à voir que sa vie manquait de sens. Avec l'enquêteur Markus, la psychothérapeute s'implique dans l'affaire, mais est-ce réellement un suicide ? Lorsque son chat bien-aimé disparaît, elle suspecte tout le monde dans son entourage, y compris Sven et Aina, ses associés.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Plus amère que la mort, Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche, (N° 37773 : Thriller), 2024, 473 pages, traduit par Anna Postel. Édition originale : Bittrare än döden, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 5 août 2010. [Lors d’une soirée pluvieuse d'automne à Stockholm, Tilde, âgée de cinq ans, est en train de colorier sous la table de la cuisine. Elle voit sa mère faire les cent pas, lorsque l’on sonne à la porte puis la fillette entend crier. La gamine est témoin de l’assassinat à coups de pied de sa génitrice, mais ne comprend pas la situation.
Parallèlement, Siri Bergmann organise une réunion d'entraide pour cinq nouveaux patients. Ce sont toutes des femmes victimes de violences domestiques, qui partagent leurs expériences. L'ex-petit ami de l’une participantes est soupçonné de brutalité, et Siri s'implique dans l'enquête.] Volet n° 2 de la série en version originale, publié directement en petit format, sans qu'il y ait eu auparavant de version en grand format.
GRØNDAHL, Jens Christian (Danemark, 1959 – )
Les Mains rouges, Paris, Gallimard, (Du monde entier), 2009, 203 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 5208), 2011, 192 pages. Édition originale : Røde hænder, Copenhague : Gyldendal, 10 mai 2006. [En 1977, un étudiant sans nom travaille à la gare de Copenhague, au bureau de réservations d'hôtel. C'est là qu'il rencontre une jeune fille qui doit avoir à peu près le même âge que lui. Elle est mince, les cheveux en désordre et fume des cigarettes Roth-HändleЖ sans filtre. Elle dit se prénommer Randi, et vient d'arriver par le train en provenance de Hambourg.
Le jeune homme l'aide à trouver un modeste hébergement, et l'accompagne lorsqu'elle dépose un sac dans une consigne automatique. Puis ils se revoient, ils vont se promener au Nord de la ville dans le parc d'attractions Bakken⚻ et à la plage. Elle lui demande de garder la clef de la consigne, et lui raconte une partie de son passé.
Elle est originaire d'un petit village du Jutland⚒ occidental, et ses parents sont séparés. Après avoir quitté l'école, elle a exercé plusieurs métiers, coiffeuse, femme de ménage dans une maison de retraite, et serveuse dans une cantine. Elle devient évasive lorsqu'il aborde son travail de fille au pair à Francfort, et les détails de son séjour en Allemagne.
Discrètement il regarde le passeport de Randi, et découvre le nom de Sonja Evers. Quelques jours plus tard, en revenant de faire des courses, il constate qu'elle a disparu. Elle a pris ses affaires et n'a laissé aucun message. Inquiet, il se demande s'il n'a pas reposé le passeport dans une position légèrement différente de celle où il l'a trouvé.
Avec la clef il va ouvrir la consigne automatique, le sac contient des liasses de Deutschemark, et les trois quarts des billets sont neufs. Comme il n'a rien à voir avec cela, il remet tout en place, et il insère la clef dans une enveloppe. Puis il la dépose dans la boite aux lettres de la police, en essayant de chasser Sonja de son esprit.
Quinze ans plus tard, après s'être marié et avec un emploi stable, il aperçoit soudain cette femme à travers la vitrine d'un poissonnier. Curieux de savoir pourquoi elle a disparu et quel secret détient-elle, il la suit. Le contact établi, il apprend qu'elle mène une vie normale, pas très différente de la sienne, et aucun des deux n'a d'enfants.
Elle lui dévoile l'histoire qui se cache derrière les billets de banque de la consigne. Elle travaillait au pair dans une famille à Francfort et elle a rencontré Thorwald, dont elle est tombée amoureuse. C'était un mécanicien automobile taciturne, qui faisait de petites actions pour le compte de la Rote Armee Fraktion⊟.
Naïvement, elle a accepté de l'aider en mettant une perruque, pour aller chercher à Munich une mystérieuse valise. Puis comme conductrice d'une voiture, sans savoir que lui et sa complice Angela braqueraient une banque. Lors de cette opération un policier a été tué, et des années plus tard, Sonja est toujours tourmentée par la culpabilité.
Les deux auteurs de l'attaque sont extradés de Syrie où ils s'étaient réfugiés, et sont jugés à Francfort. Elle décide d'aller assister au procès en compagnie du narrateur, mais quel résultat attend-elle de ce voyage ? Au cours de l'une des audiences, elle est saisie par sa rencontre avec la veuve du policier assassiné.]
GRUE, Anna (Danemark, 1957 – ) Ω
Série Dan Sommerdahl, détective privé
Je ne porte pas mon nom, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2010, 349 pages, traduit par Catherine Lise Dubost. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2809 : Policier), 2012, 456 pages. Édition originale : Dybt at falde, Copenhague : Politikens Forlag, 2007. [Lilliana est retrouvée étranglée un lundi soir froid de novembre chez Kurt & Ko, alors qu'elle faisait le ménage dans les bureaux. C'est l'agence de publicité la plus branchée de la ville provinciale (fictive) de Christianssund. Une localité située au bord d'un fjord, avec un quartier résidentiel chic.
Cette jeune Lituanienne est anonyme, elle n'a pas de nom de famille ni d'adresse, malgré le fait qu'elle occupait le même emploi depuis des années. Même son employeur, la société de nettoyage, ne la connaît pas non plus. L'affaire est confiée au commissaire Flemming Torp, qui découvre que la victime avait immigré illégalement au Danemark.
Dan Sommerdahl est le directeur artistique de Kurt & Ko, mais il est en congé de maladie en raison d'une dépression, dont il a du mal à se remettre. L'enquêteur vient dîner chez les Sommerdahl, ses amis de longue date. Son idée est d'en apprendre un peu plus au sujet des habitudes des employés de l'entreprise. Marianne Sommerdahl est médecin, mais aussi l'ex-petite amie du policier quand il était jeune, et le couple a deux enfants, Rasmus et Laura.
Flemming Torp propose à son hôte de l'accompagner sur les lieux du crime, pour identifier la victime. Quelques jours après, une autre femme est assassinée, et elle aussi est une inconnue. La cause de la mort de la seconde victime est très différente du premier meurtre, existe-t-il un lien entre ces deux affaires ?
Participer à une enquête, pour cet homme d'une quarantaine d'années sans expérience de policier, va le sortir de son apathie, il va retrouver l'énergie du passé. C'est excitant pour lui de pénétrer dans les profondeurs des différents suspects, et d'ouvrir de nouveaux scénarios. L'expert en mode de vie et en design, va se muer en enquêteur qualifié, déterminé à mettre en lumière le dangereux cocktail de sexe et d'intérêts.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Baiser de Judas, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2012, 400 pages, traduit par Laurence W. Ø. Larsen. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3141 : Policier), sous le titre : Le Baiser de Judas : Une enquête du détective chauve, 2013, 512 pages. Édition originale : Judaskysset, Copenhague : Politikens Forlag, 2008. [Dan Sommerdahl reçoit un courriel de sa fille, lui demandant d'aider l'enseignante Ursula Olesen, âgée de cinquante-trois ans, qui a tenté de se suicider. Cette dernière était sur le point d'épouser Jakob Heurlin, âgé de vingt-neuf ans.
Oubliant toutes les règles de prudence, elle lui avait offert une fortune de plusieurs millions, qu'elle avait gagnée à la loterie. Un jour elle découvre que Jakob a disparu avec l'argent, et elle se sent humiliée. Elle ne veut pas aller trouver la police, car elle a honte de sa naïveté.
Le détective privé commence immédiatement une longue enquête qui va le mener de Copenhague jusqu'à Goa dans l'Union Indienne. Son but est de savoir qui est réellement Jakob Heurlin, d'où vient-il et comment trouve-t-il ses victimes.
En parallèle, le policier Flemming Torp enquête sur le meurtre d'un jeune étudiant à Christianssund, une ville située en Zélande. La victime faisait partie d'une secte, une stricte congrégation chrétienne, dont les membres sont exclus sans pitié ni miséricorde s'ils violent les principes fondateurs.] Volet n° 2 de la série en version originale.
L'Art de mourir, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2014, 425 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Kunsten at dø, Copenhague : Politikens Forlag, 2009. [La sculptrice Kamille Schwerin a une maison magnifique, son beau et riche mari l'aime, son influence dans le monde de l'art est énorme et son père est une légende de la littérature danoise.
De retour dans son atelier, elle constate que quelqu'un a détruit la production d'œuvres d'une année entière et qu'il a tué sa mère âgée de 83 ans. Rapidement, la police parvient à la conclusion qu'il s'agissait bien de Kamille que le meurtrier recherchait, car elle recevait des lettres de menace. Le nombre de suspects est élevé, car l'artiste est détestée.
Mais les mois passent sans que le coupable soit arrêté. L'année suivante, le détective privé participe, sur une île déserte, à la même émission de télé réalité que Kamille Schwerin. Lorsque l'enquêteur Flemming Torp le découvre, il voit l'occasion d'obtenir de nouvelles informations pour son enquête sur le meurtre de la vieille dame. Mais il doit d'abord demander de l'aide à son vieil ami Dan Sommerdahl, et ce n'est pas si facile.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Détective chauve, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2015, 396 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Den skaldede detektiv, Copenhague : Politikens Forlag, 2010. [Thomas Harskov, un politicien à succès et son épouse Lene, une architecte d'intérieur, s'adressent au détective. Ils craignent que leur fils Malthe, soit prochainement victime d'un meurtre. Leurs deux premiers enfants sont morts à l'âge de seize ans et vingt sept jours précisément, et l'adolescent va bientôt atteindre cet âge.
Rolf est décédé après avoir été heurté par un train, et deux ans plus tard, sa sœur Gry a été victime d'une dose mortelle de cocaïne et de poison pour les rats. Comme les faits se sont déroulés à deux endroits distincts, à deux dates différentes, la police a conclu à une coïncidence. Mais leurs parents sont convaincus qu'ils ont été assassinés.
Le détective privé doit avoir terminé sa mission avant le 4 juillet, date à laquelle l'adolescent aura seize ans et vingt sept jours. Au départ, mis à part quelques spéculations et hypothèses de travail, il ne peut au rien prouver. Puis au cours des deux mois et demi suivants, il examine le profil de plusieurs suspects, c'est un travail long et complexe.
Dans sa vie privée il doit gérer ses relations avec son ex-femme et protéger sa nouvelle petite amie. Celle-ci, l'actrice Kirstine Nyland, est harcelée depuis plusieurs mois par un photographe. L'ensemble a pour conséquence, qu'il ne sait plus très bien où il en est dans sa vie sentimentale.
L'enquêteur privé découvre enfin l'identité du meurtrier, mais le jeune est parti avec des amis assister au grand festival de musique pop-rock de RoskildeЖ. Comment faire pour retrouver quelqu'un parmi la foule des soixante-dix mille participants, alors qu'il ne reste que quelques jours avant la date fatidique ?] Volet n° 4 de la série en version originale.
GRUND, Maria (Suède, 1975 – )
Série L'enquêtrice Sanna Berling
La Fille renard, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2023, 480 pages, traduit par Cecilia Klintebäck. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18328 : Thriller), 2024, 464 pages. Édition originale : DödssyndenЖ, Stockholm : Modernista Group AB, 12 mars 2020. [Au large de la côte Est de la Suède, dans un territoire fictif mais qui ressemble beaucoup à l'île de Gotland⚒, un dimanche glacial on découvre un corps. C'est celui de Mia Askar, âgée de quatorze ans, qui flotte au bord d'une ancienne carrière de calcaire qui se remplit d'eau de pluie.
L'adolescente est vêtue d'un treillis, elle a les poignets tailladés, un morceau de grosse ficelle est emmêlé dans ses cheveux, et un masque de renard est repêché en même temps. Sur l'une de ses hanches, le nombre 26 a été écrit avec un marqueur bleu, et aux alentours de cet endroit isolé, on ne relève aucune trace suspecte.
L'enquêtrice Sanna Berling est chargée de l'affaire, le médecin légiste est formel c'est un suicide, mais certains détails intriguent Sanna. C'est une femme qui a perdu son mari Patrik et leur fils Erik dans l'incendie de leur maison, et elle tente de passer à autre chose. Elle connaît le pyromane responsable de cet acte, elle a son adresse dans la poche, il a échappé à la justice mais elle sait qu'un jour elle le tuera.
Elle espère que se plonger dans le travail, l'éloignera de la soif de vengeance qui l'empoisonne. Elle a choisi de vivre dans le garage qui abrite sa voiture. Lorsqu'il a perdu son emploi, c'est là que son mari allait se réfugier. Elle dort sur un lit de camp, et avale des tranquillisants en permanence. Certains jours elle est tellement mal en point, qu'elle n'a plus la force de travailler.
Sa collègue, Eir Pedersen, arrive à contrecœur dans son nouveau poste. Elle travaillait auparavant pour le NOA⚻, et ne souhaite qu'une chose, y retourner. Elle a un grand sens de la justice, et n'hésite pas à dire ce qu'elle pense. Ou alors plaisanter, avec une pointe de cynisme, sans se soucier des conséquences. C'est une fille dure, qui peut se montrer impulsive, et parfois agressive.
La tenue vestimentaire de cette dernière fait penser quelqu'un qui coucherait sous les ponts, et c'est une adepte des méthodes violentes Elle a aussi ses démons, elle a perdu sa mère alors qu'elle était enfant, et sa sœur Cecilia a été une grande toxicomane. Celle-ci vit maintenant dans l'appartement de la policière, et Eir Pedersen se sent responsable de sa cadette.
Le lendemain Marie-Louise Roos, une riche négociante en vieux livres, âgée de soixante-quatorze ans, est assassinée chez elle. À l'autre bout de l'île, elle gît sur son canapé dans une mare de sang. En plus des nombreux coups de couteau qu'elle a reçus dans la poitrine, elle a deux lignes nettes sur la gorge qui semblent former une croix.
Elle était connue pour avoir donné beaucoup d'argent à des œuvres de bienfaisance. Le mobile du crime pourrait être le vol d'ouvrages qu'elle commercialisait, compte-tenu de leur grande valeur. Frank, son mari, qui se déplaçait en fauteuil roulant a disparu, a-t-il été enlevé ou est-ce le tueur ? Cet homme est diabétique, mais les recherches faites pour le retrouver, par les autorités ou des bénévoles, restent infructueuses.
Dans la pièce où la victime a été poignardée, on a mis le feu à des papiers poussiéreux. Dans cette belle maison du quartier huppé de Södra, l'odeur de la fumée se mélange à celle de la moisissure. Sanna Berling constate que le livre « Le Paradis perdu »⊟ du poète anglais John Milton, est en partie brûlé.
Elle aperçoit sur le mur, un cliché qui représente sept enfants debout dans un pré. Chacun porte le masque d'un animal : un cochon, un paon, un âne, un chien, une chèvre, un renard et un loup. Ce tableau, le livre de poèmes ainsi que la marque sur la gorge de la vieille dame, vont la mettre sur une piste.
Quelques années plus tôt, des jeunes étaient dans un camp de vacances organisé par une paroisse catholique. Lors du séjour, de fausses exécutions ont été organisées et l'on a enduit le visage des enfants avec du sang. Sept enfants et sept péchés capitaux qui semblent avoir la clef du suicide et du meurtre.
Mais pour le duo féminin, cela va les affecter beaucoup plus personnellement qu'elles n'auraient pu l'imaginer. Ces deux morts ne sont que les premières qui secouent ce havre idyllique. Les jours suivants deux autres victimes sont découvertes, toujours avec la marque d'une croix gravée sur le cou.
Sanna pense que cette série de meurtres trouve ses racines dans le passé, et que ce n'est qu'un début. Pour l'aider à résoudre l'affaire il y a Jack, âgé de treize ans il a peut-être vu le tueur. C'est le fils de Rebecca, une infirmière et l'une des dernières victimes. Mais le garçon, qui semble plus petit que son âge, est sous le choc et ne parle à personne.
Pourtant, lorsque l'enfant est dans la même pièce que Sanna, ses yeux brillent. Parfois il fait des mouvements de tête, ou alors il écrit quelque chose sur une feuille de papier. Elle seule peut le convaincre de parler, et mettre au jour une vérité, que beaucoup sur l'île préféreraient voir rester enterrée.]
Le Diable danse encore, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2024, 464 pages, traduit par Cecilia Klintebäck. Réédition : Paris, Pocket, (Thriller), 2025, 504 pages. Édition originale : Dödsdansen, Stockholm : Modernista Group AB, 30 septembre 2022. [Depuis trois ans, Sanna Berling a changé de lieu travail, elle est affectée dans une modeste agglomération de province. Après l'affaire précédente, elle ne voulait plus jamais travailler sur les crimes violents. Elle a finalement vendu son ex-demeure incendiée, et a emménagé dans un petit appartement peu meublé.
Elle retrouve tous ses anciens collègues, pour des obsèques de “Ekens” Enksson, son patron. Sur une île au large de la côte Est de la Suède, dans une forêt dense, un jeune homme erre totalement nu avec le corps couvert de blessures. L'individu s'écroule dans une maison abandonnée, et en cette fin de l'été, il dit à Sanna Berling « Vous devez la trouver ».
Sanna ne sait pas qui il entend par là, mais elle sait qu'elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour le découvrir. La responsable des recherches est de nouveau entraînée, à contrecœur, dans une enquête pour meurtre. Derrière la façade calme de ce petit village, il y a la peur, et des filles d'un gang de motcyclistes.] Volet n° 2 de la série en version originale.
GRYTTEN, Frode (Norvège, 1960 – )
Ne réveillez pas l'ours qui dort, Paris, Denoël, (Et d'ailleurs), 2008, 285 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Édition originale : Flytande bjørn, Oslo : Samlaget, 2005. [Dans la ville de OddaЖ, Robert Bell est un journaliste célibataire, employé à l’agence locale du Bergens Tidende⚒. En cet été chaud, désabusé et n’ayant aucun respect pour ses supérieurs, il travaille quand il en a envie. Cet homme de trente-huit ans adore le whisky, et lorsqu’il est à son bureau, il joue au poker avec son ordinateur.
Voyant ses articles régulièrement refusés, il a renoncé à la recherche d'une information sensationnelle. Depuis longtemps, il entretient avec Irène une liaison qu’il pense secrète, puis un beau jour elle disparaît. Mais où est le secret dans une agglomération, lorsqu’un dirigeant nationaliste est connu pour voler des culottes sur les cordes à linge ?
Dans cette cité de huit mille habitants, dont la moitié est à la retraite, la population décroît lentement. La fonderie a pollué le secteur avec des métaux lourds, et après une privatisation rapide, elle a fermé ses portes. L'accueil des demandeurs d'asile, va bientôt devenir la seule source de financement pour la commune.
Par une nuit d'été un cadavre remonte à la surface, dans la rivière située à l’extrémité Sud du Hardangerfjord☘. Le corps est celui de Guttorm Pedersen, un jeune chômeur de dix-neuf ans. C'est aussi un militant de l’extrême droite et fils d’un marchand ambulant de glaces. On aperçoit encore dans l’eau peu profonde, l’avant de l’Opel qu’il conduisait.
L’affaire présente des points qui restent à éclaircir, et elle est confiée à l’enquêteur Frank Bell. C’est le frère de l’échotier ayant un sens de l'humour noir, et l’époux d’Irène, celle qui s’est éclipsée. Les premiers suspects sont trois Serbes, séjournant dans un foyer pour réfugiés, qui s'étaient battus avec la victime.
Ce fait-divers attire comme des oies sauvages♔, les envoyés spéciaux des journaux de tout le pays. La rédactrice en chef apprend que le mort possédait un chien de berger, et veut donner un côté humain à l’article. Cette femme politiquement correcte dit à Robert de se renseigner, et celui-ci demande s’il doit interroger l’animal.
La disparition de l'un des fils du village, fait remonter les courants sous-jacents et semi-racistes des autochtones. Le reporter local est relégué au rang de chauffeur, ou de guide touristique, pour ses confrères vedettes. Cependant il poursuit ses recherches, en suivant machinalement les indices qui lui sont transmis.
En ce mois de juin caniculaire, il rencontre un enfant serbe qui attend désespérément la venue de son père. La télévision retransmet la Coupe du monde de football [soccer] 2002, et le gamin porte un maillot au nom de Ronaldo⊟. Seul le hasard a placé sur son chemin, cet orphelin témoin des faits qui devient finalement une victime.
Le policier apprend l’infidélité de sa femme, les deux frères sont en froid, et ils ont du mal à partager leurs informations. Dans cette localité, les gens et les événements liés à la mondialisation, émergent lentement. Le passé devient plus facile à comprendre, lorsque les syndicalistes deviennent des marionnettes pour les patrons.]
GUSTAFSSON, Lars (Suède, 1936 – 2016)
Trilogie américaine
Le Doyen : Roman, Paris, Joëlle Losfeld, (Littérature étrangère), 2010, 208 pages, traduit par Georges Ueberschlag. Édition originale : Dekanen : Ur Spencer C. Spencers efterlämnade papper, Stockholm : Natur och Kultur, 2003. [Spencer C. Spencer est professeur de philosophie et vice-doyen de l'université d'Austin au TexasЖ. Le doyen de cet établissement se nomme Paul Chapman, et il a été officier pendant la guerre du Vietnam. Les employés qui déplaisent au dirigeant de la faculté, ont une fâcheuse tendance à disparaître.
Certains murmurent, que pendant son affectation dans les unités de combat américaines, ce dernier a commis des irrégularités. Des faits qui peuvent être la raison, pour laquelle un écrivain têtu rôde autour de lui. Ce détenteur d’un titre puissant dans le monde universitaire, est maintenant cloué dans un fauteuil roulant, après une blessure reçue en Indochine.
Le doyen et Spencer concluent un pacte, dans lequel Spencer s’engage à tuer l'écrivain trop curieux. En contrepartie, le premier doit éliminer la cousine de Spencer, avec laquelle il a une liaison. Les choses ne se passent pas comme prévu, et l’enseignant doit fuir et se cacher dans une pension délabrée au bord du désert.
Sous une fausse identité, il prétend au propriétaire des lieux être professeur de géologie, et être là pour faire des recherches. Le fuyard rédige un manuscrit, dans lequel il parle du rapport ambigu qu'il a entretenu avec le doyen. Tous deux parlaient de la vie et de la mort, de l'existence de Dieu et du mal, et de la théorie de l'évolution de Charles Darwin.
Ces notes sont retrouvées sous la roue de secours, dans sa voiture abandonnée à Sturdy Batte, un lieu dépeuplé. Ces papiers, dont certains feuillets sont manquants ou illisibles à cause de l'humidité, sont publiés par la docteur Elizabeth Ney. C'est une bibliothécaire d’un centre de recherche en sciences humaines, qui a quitté le narrateur pour son riche cousin.] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
HÅGENSEN, Lisa (Suède, 1966 – ) Ω
Trilogie Raili Rydell & Ylva, toutes les deux bibliothécaires
Ses yeux bleus, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2018, 298 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 232), 2019, 368 pages. Édition originale : Hennes ögon blå, Ljungskile : Fusce Förlag, 2014. [En 1671, dans un petit village du comté de Lövaren, Kirsti Martasdotter est emprisonnée, torturée, violée et accusée de sorcellerie. Huit mois plus tard, alors qu'elle est enceinte, elle arrive à s'évader et rentre chez elle. En arrivant, elle découvre que son mari a une nouvelle épouse. Mais l'enfant qui naît après le viol présente une particularité anormale.
En 2011, Raili, célibataire, en surpoids et âgée de de quarante ans, se réjouit de ses six semaines de vacances dans son chalet de cette localité rurale du Lövaren. Des phénomènes mystérieux se produisent dans les six maisons au bord du lac. Une femme est admise dans un service psychiatrique, et d'autres personnes disparaissent.
Avec Ylva, sa collègue de travail à Valludden, elles commencent à se plonger dans l'histoire du lieu et de ses habitants. Il y a une créature mauvaise et cruelle dans la forêt, qui existe depuis des centaines d'années, et on dit qu'elle a les yeux d'un bleu glacial. Raili et son voisin Olofsson entament une enquête, mais ils sont poursuivis par un meurtrier doté de forces très puissantes. Puis elle apprend qu'Olofsson est mort noyé.]
HAGERFORS, Lennart (Suède, 1946 – )
L'Homme du Sarek, Paris, Flammarion, 1991, 223 pages, traduit par Anna Gibson. Édition originale : Sarekmannen, Stockholm : Norstedts, 1989. [Un randonneur alpin pour une mission invraisemblable dans le massif du SarekЖ, au fin fond de la Laponie suédoise. En 1986, un homme qui n'a pas de nom, un être mal-aimé, effectue une tentative de meurtre.]
HÄMÄLÄINEN, Karo (Finlande, 1976 – ) Ω
Une Soirée de toute cruautéЖ, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 352 pages, traduit par Sébastien Cagnoli. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 295), 2023, 384 pages. Édition originale : Ilta on julma, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 28 août 2013. [À Londres, par une chaude fin d'après-midi de printemps, un banquier à succès observe la ville et attend ses invités. En début de soirée, un couple parti de Finlande par avion, arrive pour dîner chez ses compatriotes et amis.
Le repas a lieu dans un appartement de « The Shard », situé non loin de la Tamise c'est le plus haut gratte-ciel du Royaume-Uni. Cela fait dix ans que Robert, l'hôte de la réception, n'a pas revu son ami d'enfance Mikko. Celui-ci est un journaliste idéaliste et renommé, qui dénonce la corruption chez les banquiers et les politiciens.
Mikko reproche à Robert, qui est banquier, de s'être enrichi rapidement et impitoyablement en spéculant sur le marché des taux d'intérêt. L'épouse du journaliste, Veera, est un brillant médecin et elle a été autrefois la maîtresse du banquier. Robert considérant Elise, sa femme, comme un trophée sur une étagère, cette liaison est-elle réellement terminée ?
Chacun des deux hommes a suivi la carrière du second, uniquement avec les articles parus dans les médias⚻. Chacun des deux Finlandais a également préparé de quoi assassiner l'autre. Avant la fin du repas, trois téléphones sonnent dans le vide, leurs propriétaires sont morts, empoisonnés avec de la strychnine insérée dans du pain.]
HAMMER, Lotte & Søren (Danemark, 1955 – & 1952 – ) Ω
Auteurs : sœur et frère
Série Konrad Simonsen, en poste à Copenhague
Morte la bête, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2011, 397 pages, traduit par Andreas Saint-Bonnet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 60) & Montréal, Leméac Éditeur, 2012, 526 pages. Édition originale : Svinehunde, Copenhague : Gyldendal, 18 mars 2010. [Un lundi matin avant le début des cours, deux enfants découvrent les cadavres de cinq hommes, pendus dans la salle de sport de la Bagsværd SkolesЖ, leur établissement scolaire. Les corps sont nus, disposés selon un motif géométrique et ont été mutilés avec une tronçonneuse.
Konrad Simonsen interroge le concierge de l'école, qui en sait peut-être davantage sur ces meurtres qu'il ne veut bien le dire. Les enquêteurs découvrent que les victimes ont un point commun, elles ont commis dans le passé des abus sexuels. Puis la fille de Konrad Simonsen est prise pour cible, et une course contre la montre s'engage pour retrouver le coupable.]
Le Prix à payer, Arles, Actes-Sud, (Actes noir), 2012, 458 pages, traduit par Michéle Lamothe Nielsen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 98) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 592 pages. Édition originale : Alting har sin pris, Copenhague : Gyldendal, 1er octobre 2010. [Konrad Simonsen est appelé au GroenlandЖ lorsqu'une délégation environnementale, en raison de la fonte des glaces, découvre un corps sur la banquise. La jeune femme danoise est à moitié nue, les chevilles et les mains liées, et le lieu du crime est à des centaines de kilomètres de toute habitation. Il est clair que c'est un meurtre.
Pourquoi le tueur l'a-t-il obligée à prendre une position macabre, agenouillée, avant de l'étouffer avec un sac en plastique ? La victime a disparu en 1983, alors qu'elle travaillait comme infirmière à la base de l'US Air Force près de Søndre Strømfjord, ou Kangerlussuaq en groenlandais⊟.
C'est aussi à cette époque qu'elle a été assassinée, mais la glace a bien conservé le corps pendant vingt-cinq ans. L'enquêteur constate que la manière dont elle a été tuée lui rappelle l'homicide d'une autre jeune femme, une affaire qu'il a eu à traiter vingt ans plus tôt.]
Le Cercle des cœurs solitaires, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2013, 428 pages, traduit par Michéle Lamothe Nielsen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 135), 2015, 528 pages. Édition originale : Ensomme hjerters klub, Copenhague : Gyldendal, 29 août 2011. [Dans une école de Copenhague, un collégien tire sur ses professeurs, tuant deux d'entre eux. Puis il séquestre ses camarades de classe, avant d'être abattu par la police. Konrad Simonsen qui a récemment été victime d'un accident cardio-vasculaire, pensait récupérer une affaire plus tranquille.]
La Fille dans le marais de Satan, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2018, 480 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 250), 2021, 576 pages. Édition originale : Pigen i Satans mose, Copenhague : Gyldendal, 27 août 2012. [Une jeune Nigériane est assassinée et jetée dans un marais. Par hasard, un chasseur et son chien trouvent le corps dans un état de décomposition avancée. La police locale utilise un terme péjoratif pour désigner la victime, ce qui enflamme les médias. Konrad Simonsen enquête sur les réseaux de traite des êtres humains et de prostitution, un monde où tout a son prix et où aucune erreur ne reste impunie.]
Le Polonais fou, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2022, 448 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 303), 2024, 560 pages. Édition originale : Den sindssyge polak, Copenhague : Gyldendal, 24 mars 2014. [Un jour d'été, un bateau d'excursion fait visiter le Københavns HavnЖ [Le port de Copenhague]. Un tueur monte à bord, assassine quatre passagers et repart à la nage. Juste après l'embarcation entre en collision avec le ferry d'Oslo, faisant de nombreuses victimes.
Beaucoup de personnes se noient, dont un groupe d'écoliers japonais. Parmi les corps repêchés, on découvre que tous ne sont pas morts par hydrocution. Dans cette dernière catégorie, il y a Pauline Berg, une jeune enquêtrice de l'équipe de Konrad Simonsen.
Elle travaillait sur une affaire antérieure, une mort que personne d'autre n'avait trouvée suspecte. L'enquête sur le meurtre de la jeune policière va conduire à une mission de 1995 en Bosnie, menée par des soldats danois de l'O.N.U.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Heidi chérie, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2024, 480 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Elskede Heidi : kriminalroman, Copenhague : Gyldendal, 6 mars 2015. [Un jour froid de février, Ida, une fillette de quatre ans, est kidnappée dans un jardin d'enfants de Copenhague. Konrad Simonsen n'accepte qu'à contrecœur de s'occuper de cette affaire, car les enlèvements ne relèvent pas de sa compétence.
Quelques jours plus tard, l'enfant est retrouvée, pendue dans la cage d'ascenseur d'un immeuble résidentiel du quartier de Bellahøj à Copenhague. Dans le même temps, une adolescente est enlevée sur le chemin du retour après un entraînement de handball. Un policier qui était parti pêcher, est assassiné de deux balles.
Les parents des deux filles sont des membres des forces de l'ordre, le grand-père de la plus jeune est le chef adjoint de la police. Un schéma inquiétant se dessine, quelqu'un a l'intention de frapper les policiers en s'en prenant à leurs familles. De petits clips vidéo sont envoyés aux enquêteurs, à chaque fois que le ravisseur voit une voiture de police passer dans la rue.
Ces films montrent une cuve en verre qui se remplit graduellement d'eau, avec à l'intérieur l'adolescente disparue. La peur se propage, les équipiers de Konrad Simonsen restent chez eux pour protéger leurs enfants, et ils envisagent de « passer à la limite du droit ».] Volet n° 6 de la série en version originale.
HANCOCK, Anne Mette (Danemark, 1979 – )
Trilogie Heloise Kaldan, journaliste & Erik Schäfer, en poste à Copenhague
Fleur de cadavre : roman, Paris, Albin Michel, 2018, 384 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35843 : Policier/Thriller), 2020, 416 pages. Édition originale : Ligblomsten, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1° avril 2017. [Heloise Kaldan, âgée de trente-six ans, a publié un article controversé au sujet d'un grand industriel. Mais elle n'a pas suffisamment vérifié ce que lui disait son informateur, et ce dernier lui a donné des documents erronés. Son journal, le Demokratisk Dagblad, lui demande donc de se mettre en retrait.
Elle reçoit à son domicile, dont peu de gens connaissent l'adresse, des lettres postées en France et envoyées par Anna Kiel. Celle-ci est recherchée depuis avril 2013 pour le meurtre de Christoffer Mossingun, un avocat de trente-sept ans. En sortant du domicile de la victime, couverte de sang, elle a été filmée par une caméra de vidéosurveillance.
Avec l'enquêteur Erik Schäfer, la journaliste se lance dans des investigations, en commençant par interroger les parents de l'avocat assassiné. La mère de ce dernier tente de surmonter son chagrin, mais Johannes, le père, a une attitude étrange. Il semble qu'il ne veuille pas que le meurtre de son fils unique soit élucidé.
Une femme entre dans un poste de police à Copenhague et prétend avoir vu Anna en France. Un autre meurtre se produit, Anna Kiel est-elle réapparue, est-elle réellement l'auteure des lettres envoyées à Heloise ou y a-t-il plus d'un meurtrier ?] Volet n° 1 de la série en version originale.
Trompe-l'œil, Paris, Albin Michel, 2021, 384 pages, traduit par Caroline Berg. Édition originale : Mercedes-snittet, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1° juin 2018. [En raison d'une série d'oublis, le centre de loisirs ne cherche Lukas Bjerre, âgé de dix ans, qu'en début d'après-midi. L'école constate que personne ne l'a vu de la journée, et alerte la police ainsi que Jens et Anne-Sofie, les parents. Leur fils unique est très intelligent, et en avance par rapport à ses camarades de classe.
Heloise Kaldan prépare un article, en effectuant des recherches au sujet des soldats victimes du syndrome post-traumatique. Sans en parler à son petit ami, elle va se faire avorter, car sa grossesse est non désirée. C'est là qu'elle apprend la disparition, car son médecin est le père de Lukas.
La journaliste se rend dans l'établissement scolaire où elle rencontre Erik Schäfer, qui vient de rentrer de vacances. Ayant été prévenu à 15 h 53, il est consterné par le temps perdu depuis que l’enfant s’est éclipsé. La police utilise des chiens pour chercher une trace du garçon, mais sans succès.
Une dame qui promène son chien, voit les vêtements du disparu dans les douves du Kastellet⚻. Avec ses cahiers d’écolier, il y a son téléphone, qui révèle qu’il s’intéressait à la paréidolieЖ. Dans l'appareil une photographie retient l'attention.
Ce cliché représente une porte de grange ressemblant à un faciès, serait-ce l'endroit où se trouve le garçon ? La rédactrice en chef exige que Heloise arrête son projet d'article, concernant les anciens militaires. Elle doit se consacrer à l’affaire de l'enfant disparu, car cela augmente les ventes.
Tous les enquêteurs et les techniciens sont mobilisés, et le laboratoire isole une trace d’ADN sur la doudoune. La piste mène à Thomas Strand, un ancien soldat revenu traumatisé d’Afghanistan. Les policiers de la brigade d’intervention enfoncent la porte de cet individu, mais il est déjà mort, il a été assassiné.
L’équipe d’enquête visionne la vidéosurveillance de la gare, située à proximité de l’école. Ce travail porte ses fruits, on voit l’image d’un homme qui monte dans un train, portant le cartable du jeune. Hélas les caméras n’ont pas enregistré son visage, on ne distingue que sa corpulence.
Un appel à témoins est lancé, avec l’heure de départ et la destination du train. Une femme se présente, elle a reconnu un homme un peu simplet, employé dans une épicerie. Lisa Augustin, l’adjointe d’Erik, se rend seule chez le suspect, puis elle est assommée et séquestrée par cet individu.] Volet n° 2 de la série en version originale.
HARBITZ, Alf (Norvège, 1880 – 1964)
L'Homme de l'autre monde, Marcinelle-Charleroi, J. Dupuis fils, (Bibliothèque jaune n° 72), 1948, 224 pages. Édition originale : Mannen fra den annen verden, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1941.
HELGASON, Hallgrímur (Islande, 1959 – ) Ω
Le Grand ménage du tueur à gages, Paris, Presses de la Cité, 2014, 312 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16394 : Littérature – Best), 2015, 310 pages. Édition originale (en anglais) : The Hitman's guide to housecleaning, 2008. Traduit par l'auteur, et publié en islandais sous le titre : 10 ráð : til að hætta að drepa fólk og byrja að vaska upp, Reykjavík : JPV útgáfa, 2008. (« Dix conseils pour arrêter de tuer les gens et commencer à nettoyer »). [Tomislav Bokšić, est un vétéran des Balkans, qui a combattu durant la guerre dans l’ex-Yougoslavie. Vivant à New-York, c’est un tueur à gages avec soixante-six meurtres à son actif. Sous la couverture d’un serveur de restaurant, il travaille pour la mafia croate avec le code de « Toxic ».
Se croyant écologiste, il n’utilise presque toujours qu’une seule balle pour chaque cible. Lors d’un nouvel assassinat, il tue un agent du F.B.I., et recherché il doit fuir rapidement le pays. Son plan était de rentrer à Zagreb avec une nouvelle identité, et d'y rester jusqu'à ce que les choses se calment.
Dans sa panique, à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy il aperçoit deux policiers en civil. Dans les toilettes, il croise un télévangéliste américain qui lui ressemble, et l’étrangle. Sa victime avait un billet pour KeflavíkЖ, il arrive en Islande sous l’identité du révérend David Friendly.
Le choc culturel est rude, Reykjavík a l’air d’un parc de stationnement abandonné, sans aucun vendeur d’armes. Le Croate décrit l’île comme un réfrigérateur ouvert, tout dégèle, mais ne produit pas de chaleur. Les noms sont difficiles à prononcer, celui de la blonde Gunnhildur devient Gun Holder.]
HENRIKSEN, Levi (Norvège, 1964 – ) Ω
Du sang sur la neige, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2010, 354 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Édition originale : Snø vil falle over snø som har falt, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2004. [Dan (Daniel) Kaspersen âgé de 37 ans, après deux ans d'emprisonnement pour trafic de drogue, revient à Skogli, le village de son enfance. Dans cette localité située près de KongsvingerЖ, il arrive pour les funérailles de son frère Jakob. Leurs parents sont morts dans un accident de voiture alors que tous deux étaient encore adolescents, et Jakob avait continué à travailler sur l'exploitation agricole.
Tout en cherchant des acheteurs pour la petite ferme familiale, avant de s'éloigner définitivement de Skogli, Dan a du mal à croire au suicide de son frère. Ce dernier a été découvert devant chez lui, il était dans sa voiture et le tuyau d'échappement était relié à l'habitacle. En parlant avec les dernières personnes qui ont été en contact avec Jakob, il apprend que son frère a eu une relation avec une femme du village, Kristine Thrane, une chose dont il n'a jamais parlé à Dan.]
HERGEL, Olav (Danemark, 1956 – )
Diptyque Rikke Lyngdal, une journaliste du « Morgenavisen »
L'Otage, Larbey, Gaïa, (Polar), 2008, 363 pages, traduit par Laurence W. Ø. Larsen. Édition originale : Flygtningen, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2006. [Rikke Lyngdal effectue un reportage en Irak, pour dépeindre la vie quotidienne des soldats de l'armée danoise déployés dans ce pays.
Puis elle est capturée par un groupe terroriste et ce dernier réalise une vidéo qui est diffusée sur Al-Jazeera et CNN. Les kidnappeurs posent leurs exigences au gouvernement danois, retirer ses troupes du pays, sous peine d'exécuter la journaliste.
Elle arrive à s'évader avec l'aide d'un de ses geôliers, et ce dernier décide de la rejoindre au Danemark. Rikke Lyngdal devient une vedette des médias, tandis que Nazir, son sauveur, est dénoncé comme terroriste et une chasse à l'homme commence.]
Origine étrangère, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2012, 444 pages, traduit par Laurence W.Ø. Larsen. Édition originale : Indvandreren, Copenhague : People's Press, 2010. [Zaki el Azizi, d'origine marocaine, et d'autres veulent fêter leur réussite scolaire dans une discothèque, mais le portier leur refuse l'entrée. Une bagarre éclate, le vigile est tué d'un coup de couteau, et Zaki se pose la question de savoir s'il doit être solidaire des autres jeunes immigrés.
Choisissant de se taire, il est emprisonné et découvre la dureté du monde carcéral. Des journaux s'emparent de ce fait-divers pour nourrir les haines nationalistes. Le Morgenavisen demande à Rikke Lyngdal d'écrire un article sur ce sujet.]
HERMANSON, Marie (Suède, 1956 – ) Ω
La Plage, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2009, 318 pages, traduit par Maximilien Stadler & Lucile Clauss. Édition originale : Musselstranden, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1° avril 1998. [Depuis l'extérieur, sur la pointe des pieds, Ulrika regarde par la fenêtre la maison de TångevikЖ où elle a passé son enfance, et elle constate que rien n'a changé à l'intérieur. Puis elle emmène ses deux fils avec elle pour leur montrer la plage à proximité.
Dans une grotte difficile d'accès, ses garçons font une trouvaille effrayante, un crâne humain. Ulrika repense avec émotion à la disparition de Maja, la sœur adoptive de sa meilleure amie d'enfance, que l'on avait retrouvée six semaines plus tard, morte sur cette même plage.]
Zone B, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2014, 388 pages, traduit par Johanna Chatellard-Schapira. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 177), 2017, 448 pages. Édition originale : Himmelsdalen, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2011. [Himmelstal est une clinique des Alpes suisses pour les gens surmenés et fortunés, où l'on sert de très bons repas et où les médecins sont au service des résidents. Daniel vient à Himmelstal rendre visite à Max, son frère jumeau dont il n'avait pas de nouvelles depuis des années.
Ce dernier lui propose de prendre sa place, sa petite amie a reçu des menaces, et il a besoin de quelques jours pour s'occuper du problème. Max ne revient pas et Daniel se rend compte qu'il est coupé du monde et qu'il ne peut plus partir, Himmelstal est plus dangereux qu'il ne le pensait.]
Le Pays du crépuscule, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 288 pages, traduit par Johanna Chatellard-Schapira. Édition originale : Skymningslandet, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 19 août 2014. [Martina, âgée de presque vingt-deux ans, perd son emploi dégradant et mal payé de femme de ménage dans un hôtel. Elle devient également sans abri, car le propriétaire de son petit appartement veut récupérer le logement immédiatement. Elle revient chez ses parents à Mälardalen et constate que la maison a été transformée, un mur a été supprimé pour obtenir un salon plus grand. Son ancienne chambre n'existe plus, et pour Martina, c'est comme si elle n'avait plus sa place.
Elle rencontre son ancienne amie Tessan, un diminutif de Therese, une fille fantasque aux seins siliconés qui lui propose un emploi, et elle ne dit pas non. Au domaine de Glimmenäs, à la périphérie d'Uppsala, Martina obtient un poste de secrétaire au service de Florence Wendman. C'est une vielle dame de quatre-vingt-sept ans, appelée Tante Florence, pour qui le temps s'est arrêté. Elle croit vivre dans les années de la Seconde Guerre mondiale, elle oscille entre hier et aujourd'hui, entre raison et folie.
Martina est chargée de la correspondance avec le père de Tante Florence, Ernst Wendman, haut diplomate au Caire. Elle doit envoyer des invitations pour un dîner, alors que tous les destinataires de ces courriers, ainsi que Ernst Wendman, sont décédés depuis longtemps. La cave à vins est bien garnie, et le peu de travail que demande Tante Florence, compense largement le fait que ses employés doivent porter des vêtements des années quarante.
Tessan et Martina ont rencontré, lors d'une soirée en ville, deux garçons au chômage. Ces derniers, ainsi qu'une adolescente perdue dont personne ne sait rien, les rejoignent à Glimmenäs. La nouvelle arrivante va interpréter le rôle de Judit Rosenbaum, une fille juive qui a échappé à la déportation en camp de concentration.
La propriétaire des lieux est victime d'un accident vasculaire cérébral et se retrouve à l'hôpital. Tous ces jeunes rêvent de pouvoir rester là pour toujours, et mettent au point un projet pour hériter du domaine. Jusqu'à ce que Carl Henrik Gyllenmård, qui n'est pas le bienvenu, se présente et vienne déranger leurs plans.
C'est une personne du passé de Tante Florence, et qui est le bénéficiaire du testament de la vielle dame. Pour ces jeunes, abandonner le monde onirique va entraîner une suite d'événements sanglants.]
HESSELDAHL, Morten (Danemark, 1964 – ) Ω
Les Cerfs-volants, Larbey, Gaïa, (Polar), 2009, 318 pages, traduit par Monique Christensen. Édition originale : Drager over Kabul, Århus, Modtryk, 25 septembre 2007. [Lars-Ole Ravn, le ministre danois des Affaires étrangères, attend avec inquiétude un événement. Cet homme tranquille, fumeur de pipe, doit organiser à Copenhague, une réunion de dialogue. Le président afghan Hamid Karzaï doit rencontrer Mona Tariq, une femme très critique vis à vis de l'islam.
Cet entretien doit contribuer à rassurer l'Occident au sujet des intentions démocratiques d'Hamid Karzaï. Le PETЖ est en alerte, cette beauté saisissante suscite la haine des musulmans fondamentalistes. Les Américains font pression sur les Danois, pour que soit abordé la question des centrifugeuses destinées à l'Iran. Ces machines sont destinées à la fabrication de l'arme nucléaire, et pour la paix dans le monde, elles ne doivent pas traverser l'Afghanistan.
Des rapports signalent qu'une cellule terroriste d'Allemagne, veut assassiner l'homme de Kaboul. Le jeune Danois Mathias Toldstrup est un peintre amateur qui mène une vie insouciante. C'est alors qu'il rencontre la belle Alice, quand elle embarque sur le ferry pour Oslo. Après quelques nuits chaudes, elle disparaît de leur hôtel sans laisser de trace.
Le corps de Muhamed Abu, un jeune musulman qui travaillait comme jardinier, est retrouvé devant un hôtel. Dans cet établissement, la Néerlandaise d'origine somalienne Mona Tariq devait recevoir un prix féministe. L'ex-mari musulman d'Alice choisit d'emmener leur fille Nina, qu'il a kidnappée, à Copenhague juste à ce moment précis. Mathias entreprend des recherches pour résoudre l'énigme de la disparue dont il est amoureux.]
La Nuit vient de commencer, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2011, 384 pages, traduit par Monique Christensen. Édition originale : Natten er lige begyndt, Århus, Modtryk, 8 juin 2010. [Une nuit fraîche de décembre dans les montagnes colombiennes, les FARCЖ enlèvent Niels, un jeune Danois. Puis ses ravisseurs réclament à son employeur, Gustav Behrendt, une forte rançon.
Niels est aussi un jeune activiste à Copenhague, impliqué dans des projets d'enlèvement en tant que membre du groupe clandestin de gauche « WORLD ». Dans le même temps, Steen Bolvig, un grand investisseur se mêle étroitement aux cartels colombiens de la drogue.]
HILTUNEN, Pekka (Finlande, 1966 – )
Pentalogie londonienne
Sans visage, Paris, Balland, 2013, 446 pages, traduit par Taina Tervonen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 730 : Policier), 2014, 538 pages. Édition originale : Vilpittömästi sinun, Helsinki : Werner Söderström Oy, 2011. [En passant en bus dans la City de Londres pour se rendre à son travail, Lia aperçoit le cadavre d'une prostituée lettone, aplati par un rouleau compresseur, et placé dans le coffre d'une voiture. Dans un bar elle rencontre une compatriote, Mari, et les deux Finlandaises vont enquêter pour connaître l'identité de la victime.]
Les Nuits du hacker, Paris, Balland, 2014, 400 pages, traduit par Taina Tervonen. Réédition : Paris, Gallimard, (Série noire : Thriller), sous le titre : Écran noir, 2017, 448 pages. Édition originale : Sysipimeä, Helsinki : Werner Söderström Oy, 2012. [Quelqu'un se sert du compte de deux jeunes Britanniques pour télécharger sur Internet une dizaine de vidéos montrant des lynchages. Peu après, les corps des victimes sont retrouvés dans différents endroits de la capitale du Royaume-Uni. Lia et Mari veulent résoudre cette affaire, aidées par leur équipe appelée « Le Studio ».
Très vite, on constate que certaines victimes sont des homosexuels, disparus lors de soirées dans des bars londoniens. Si la police comprend qu'elle a affaire à un tueur déterminé, elle tente cependant de minimiser le caractère homophobe de ces meurtres.]
HILTUNEN, Simo (Finlande, 1977 – )
Diptyque Lauri Kivi, journaliste
Si vulnérable, Paris, Fleuve Éditions, (Fleuve Noir policier), 2018, 592 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Édition originale : Lampaan vaatteissa, Helsinki : Werner Söderström Oy, 14 août 2015. [Dans la ville d'OutokumpuЖ, la veille de Noël, un père tue ses enfants devant sa femme, puis fait subir le même sort à cette dernière et enfin se suicide. Le journaliste Lauri Kivi publie un article dans le média pour lequel il travaille, le Etelä-Suomen Sanomat⚒, en disant que le terme de « famillicide » ne correspond pas à la réalité, il s'agit de meurtres.
Le jugement du journaliste est influencé par son enfance, dans la famille d'un homme violent avec son épouse et ses enfants Tuomas et Lauri. Un autre cas survient en Finlande, le meurtrier est un policier et l'on retrouve la violence familiale, l'inceste et la haine. Quelqu'un semble être derrière ces meurtres et le journaliste tente de le provoquer en le décrivant comme impuissant et agressif.]
HJORTH, Michael & ROSENFELDT, Hans (Suède, 1963 – & 1964 – )
Série Sebastian Bergman, psychologue
Dark Secrets, Gennevilliers, Prisma, (Hors Collection), 2013, 454 pages, traduit par Max Stadler. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4941 : Domaine policier), 2014, 550 pages. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 267), sous le titre : Celui qui n'était pas un meurtrier, 2022, 576 pages. Édition originale : Det fördolda, Stockholm : Norstedts, 18 août 2010. [Le psychologue Sebastian Bergman est l'un des plus grands experts suédois des tueurs en série, car il a une connaissance incroyable de la psyché humaine. Depuis qu'il a perdu sa fille dans le tsunami qui a ravagé les côtes du sud de la ThaïlandeЖ, il s'est retiré de tout travail de police et il essaie de gérer son chagrin. Sa mère vient de décéder, il est à Västerås pour débarrasser, nettoyer puis vendre la maison de son enfance.
Roger, un garçon de seize ans, a disparu et sa mère inquiète contacte la police. Pour diverses raisons les recherches ne commencent que quelques jours plus tard, et le garçon est retrouvé assassiné. La victime est découverte dans une zone marécageuse et le meurtrier lui a ôté le cœur. La police locale qui a été chargée de l'enquête initiale, n'est peut-être pas la plus intelligente du monde. L'affaire est donc confiée au niveau national, à un groupe dirigé par Torkel Höglund.
Sebastian Bergman et Torkel Höglund se connaissent depuis longtemps, et le psychologue donne occasionnellement son avis. Concernant l'affaire en cours, progressivement ce dernier s'implique de plus en plus, car il a une raison très personnelle pour recommencer à travailler. N'utilisant pas les méthodes conventionnelles, il irrite les autres enquêteurs, mais il obtient des résultats. Tous les indices montrent la direction de Palmlövsskolan, le bel établissement où Roger était scolarisé.]
Dark Secrets 2 : Le disciple, Gennevilliers, Prisma, (Hors Collection), 2014, 616 pages, traduit par Lucile Clauss. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4953 : Domaine policier), 2015, 715 pages. Édition originale : Lärjungen, Stockholm : Norstedts, 22 août 2011. [Un certain nombre de meurtres de femmes sont commis dans la région de Stockholm. Le mode opératoire rappelle les crimes commis par Edward Hinde. Un tueur en série qui a été arrêté par Sebastian Bergman il y a quinze ans, et qui est toujours en prison.
Le psychologue saisit l'opportunité de s'impliquer totalement dans l'enquête. Sa connaissance de l'ancienne affaire est plus qu'utile pour l'équipe d'enquêteurs, et cela lui offre également l'occasion d'être près de sa fille.]
Dark Secrets 3 : Le Tombeau, Gennevilliers, Prisma, 2015, 476 pages, traduit par Lucile Clauss. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4985 : Domaine policier), 2015, 621 pages. Édition originale : Fjällgraven, Stockholm : Norstedts, 11 octobre 2012. [Deux amies font de la randonnée dans les montagnes du Jämtland lorsqu'elles font une découverte macabre. Dans le sable près d'une rivière tourbillonnante, le squelette d'une main dépasse. Les fouilles mettent au jour six cadavres, dont deux enfants, tous tués d'une balle dans la tête. Deux des morts sont un couple de Néerlandais, qui ont été portés disparus à l'automne 2003, mais les autres sont difficiles à identifier.]
La Fille muette, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2018, 480 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 243), 2020, 608 pages. Édition originale : Den stumma flickan, Stockholm : Norstedts, 18 septembre 2014. [Une famille est retrouvée assassinée dans sa maison. Les seuls suspects sont tués avec la même arme que pour la première affaire. Le témoin du meurtre de la famille, Nicole, âgée de dix ans, rend visite à ses cousins puis disparaît dans la forêt.
Nicole est retrouvée avant que le tueur ne comprenne qu'il y a un témoin, mais tellement traumatisée qu'elle est devenue muette. Elle ne fait que dessiner, et ses dessins montrent clairement qu'elle a vu le meurtrier. L'objectif de Sebastian Bergman est d'arriver à faire parler la fillette, elle lui fait penser à sa propre fille qu'il a perdue lors du tsunami.]
Recalé, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 464 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 281), 2022, 544 pages. Édition originale : De underkända, Stockholm : Norstedts, 7 octobre 2015. [Le jeune Miroslav Petrovic, âgé de vingt et un ans et utilisant le pseudonyme de Mirre, est très connu pour avoir participé à une émission de télé-réalité. Dans une école abandonnée d'Ulricehamn, il est retrouvé assis face à un coin de la pièce et coiffé d'un bonnet d'âne. Il est ligoté et il a été assassiné d'un projectile dans la tête, tiré par un pistolet à clous. Un questionnaire de culture générale, de plusieurs pages, est agrafé sur le dossier de sa chaise.
L'homme a été tué car il n'a pas réussi, loin de là, à répondre convenablement à vingt des soixante questions posées comme « Qu'est-ce qu'un nombre premier ? » ou « Qui a succédé au roi Oscar I av Sverige och Norge ? ». L'équipe du commissaire Höglund soupçonne une vengeance personnelle et recherche le meurtrier dans l'environnement de Mirre. Une enseignante prénommée Patricia, découvre dans une classe de sciences de Malmö, le corps d'un homme musclé et tatoué, avec une nouvelle fois deux feuilles de papier agrafées sur la victime.
En utilisant le pseudonyme de Sven Cato, le tueur envoie des lettres au journal Östersunds-Posten, ou participe à des discussions sur Internet. Dans les deux cas, il mentionne des détails que la police n'a pas révélés au public. Le meurtrier explique que les gens célèbres ne sont pas cultivés, bien qu'ils soient présentés comme des exemples à suivre. Il termine ses interventions par la locution latine « Ceterum censeo Carthaginem esse delendam », prononcée par Caton l'Ancien avant la guerre entre Rome et Carthage. Les cinq enquêteurs manquent de pistes, mais ils se rendent compte que le meurtrier n'a pas l'intention de s'arrêter.]
Justice divine, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2021, 454 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 299), 2023, 560 pages. Édition originale : En högre rättvisa, Stockholm : Norstedts, 31 octobre 2018. [Sebastian Bergman a été expulsé de la Riksmord après avoir franchi une limite, et il a accepté l'idée de ne plus être sur le terrain. Maintenant il écrit des livres, et se déplace dans les librairies du pays pour des séances de dédicace. Son ex-équipe a été fragmentée, et certains de ses membres se sont éloignés. La seule personne avec qui il a des contacts sporadiques est Ursula.
Sa fille, Vanja Lithner, a préféré quitter Stockholm pour ne plus avoir à travailler avec son père, égoïste et arrogant. C'est une régression dans la carrière de cette femme, mais cela lui permet de s'éloigner de Sebastian. Elle ne lui a pas donné de nouvelles depuis quatre mois, et s'est installée dans un appartement meublé à NorbyvägenЖ. Elle travaille pour la police criminelle d'Uppsala, sous la direction d'Anne-Lie Ulander.
Une série de viols se produit à Uppsala selon un modus operandi identique. L'agresseur arrive derrière sa victime, puis il lui place un sac sur la tête, et avec une seringue, lui injecte un produit somnifère avant de passer à l'acte. Le fait que les femmes aient à peine le temps de voir l'individu, rend difficile son identification. Depuis un mois, Vanja est l'une des personnes qui sont en charge de ces affaires d'agression.
La peur de nouveaux viols se renforce, l'une des victimes décède et une autre se suicide. La nouvelle patronne de Vanja se rend compte que l'enquête est difficile et complexe. Elle et sa petite équipe auront besoin d'aide pour résoudre l'affaire. Elle contacte la capitale, située à près de quatre-vingt kilomètres au Sud de sa ville de deux cents mille habitants.
Anne-Lie Ulander demande l'aide de Sebastian Bergman, qui au départ refuse catégoriquement. Quand il se rend compte que Vanja est impliquée dans le dossier, il accepte sans hésitation. Il espère avoir une autre chance de mieux connaître sa fille biologique, et de lui montrer qu'il ne lui veut que du bien. Mais celle-ci a toujours du mal à réaliser et accepter que Sebastian est son père.
Le psychologue reforme son ancienne équipe, et Vanja décide de se placer comme appât, ce qui la met en danger. Torkel Höglund, le chef de la Riksmord, doit engager une bataille avec Anne-Lie Ulander pour le poste de dirigeant de l'enquête. Vanja n'est pas très contente non plus de travailler de nouveau avec son père.
Les enquêteurs devront mettre de côté leurs problèmes personnels et leurs conflits pour résoudre l'affaire. Les indices indiquent que le violeur suit un plan précis, les victimes n'ont pas été sélectionnées de façon aléatoire, mais quel est le lien entre-elles ?
Pourquoi tant de gens ne semblent pas vouloir que la vérité éclate, à commencer par certaines des victimes ? Pourquoi ces femmes sont-elles silencieuses concernant leur participation à un groupe au sein de l'Église luthérienne, huit ans plus tôt ? Il y a un vieux secret bien enfoui, que personne ne veut dévoiler, pas même Ingrid Drüber qui veut être élue évêque⚒. Elle connaît toutes les personnes qui ont subi une attaque, mais elle ne veut pas aller en parler à la police, et elle va être la prochaine victime.] Volet n° 6 de la série en version originale.
Ce qu'on a semé, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2023, 416 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir), 2025. Édition originale : Som man sår, Stockholm : Norstedts, 5 juillet 2021. [Trois ans après l'affaire « Justice divine », trois meurtres sont commis en l'espace de quelques jours. L’auteur des faits est un tireur d'élite très habile, car personne n'a rien vu ni entendu. Dans la ville de KarlshamnЖ, à l'entrée de l'archipel de Blekinge, un paysage d'une beauté fantastique⚒, la peur se répand.
La cheffe de la police, Krista Kyllönen, reçoit l’aide de l’équipe de la Riksmord. Tous subissent des pressions pour arrêter le tueur, avant que d'autres de la paisible ville ne soient tués. Les enquêteurs n'ont ni indice, ni témoin, uniquement un lien ténu entre les victimes. Elles étaient autrefois suspectes ou accusées, mais n'ont jamais été condamnées.
L’ancien chef de cette unité, Torkel Höglund, a perdu sa compagne lors de la pandémie. Traumatisé, il ne pouvait plus diriger l’équipe de Stockholm. Devenu alcoolique, il a a été contraint de prendre une retraite anticipée, et se sent très seul chez lui.
Après un bref passage dans la police d'Uppsala, c’est Vanja Lithner qui a pris la tête du groupe. Elle retrouve ses anciens collègues, mais ses nouvelles fonctions entraînent un niveau de stress élevé. Elle découvre une piste, une réunion d'anciens élèves de l'enseignement secondaire. Pour le meurtrier c'est une question de vengeance, il suit une liste de gens à abattre.
Sebastian Bergman mène une vie plus calme, depuis qu'il est grand-père. Travaillant à temps partiel comme psycho-thérapeute, il établit un profil de l’assassin. La relation avec sa fille est stable, car il habite à proximité de chez elle. Mais aussi parce qu’il a beaucoup d’affection pour Amanda, sa petite-fille.
Son univers est bouleversé, lorsqu'un Australien le contacte pour soigner les troubles dont il souffre. Son patient a perdu un proche, lors du tsunami de 2004. Et Sebastian n'a jamais pu oublier, qu'il a perdu sa femme et sa fille dans cette catastrophe.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Le Fardeau du passé, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2025, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Skulden man bär, Stockholm : Norstedts, 28 septembre 2023. [La Riksmord est en crise, et une réunion se tient au sujet de la manière dont on peut sauver le groupe. Billy Rosén s'est avéré être, depuis des années, un tueur en série et Rosmarie Fredrikson, la patronne, donne une autre chance à l’équipe. Vanja, Ursula et Carlos restent, et deux nouvelles recrues arrivent, Roger Hansson et Lena Gutestam.
Le téléphone sonne, et Vanja Lithner apprend qu'un meurtre a été commis près de la ville de Västerås⚒. Dans un élevage porcin, une femme d'une soixantaine d'années a été assassinée et jetée au milieu des cochons. En lettres rouge sang, le meurtrier a peint sur un mur une série de chiffres et une inscription « Résolvez cette affaire, Sebastian Bergman ».
La pression sur le collectif est énorme, il est surveillé de tous les côtés, tous les regards sont tournés vers lui. L’affaire en cours exige une concentration totale, de la part de tous les enquêteurs. Contre la volonté de la cheffe suprême, ils n'ont d'autre choix que d'impliquer, sans enthousiasme, le père biologique de Vanja.
Ce dernier ne pense pas connaître la victime, mais lorsque l'enquête progresse, un lien est établi. Un autre décès est à déplorer, son cœur a été arraché, probablement alors qu'il était encore en vie. De nouveau il y a un rapport avec l'expert des tueurs en série, et une course contre la montre s’engage pour éviter de nouveaux meurtres.
Sebastian Bergman essaie toujours de trouver des informations, au sujet sa fille disparue lors du tsunami de décembre 2004. Tim Cunningham, son patient australien, est décédé subitement à la suite d’une rupture d'anévrisme. Cathy, la fille de l’homme originaire de l'île-continent, sait peut-être quelque chose, et elle arrive pour régler la succession.
Lorsque la jeune femme et le psychologue se rencontrent, aucun des deux ne comprend pourquoi Tim voulait qu'ils entrent en contact. Mais leurs conversations révèlent, que rien de ce que le patient a dit à son thérapeute n'est vrai. Des points d'interrogation existent autour de la famille Cunningham, pourquoi l'homme s’était-il tourné vers Bergmann ?
Elinor Bergkvist a été libérée de prison, mais une fois de plus elle s'approche secrètement de Sebastian, malgré l’interdiction du tribunal. Elle est convaincue qu'ensemble ils ont un avenir heureux, et se procure la clef de son appartement. Elle y reste de longs moments pendant que l'homme est au travail, sans méfiance.] Volet n° 8 et dernier de la série en version originale.
HØEG, Peter (Danemark, 1957 – )
Smilla et l'amour de la neige, Paris, Le Seuil, (Cadre Vert), 1995, 464 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 298), 1996, 512 pages. Édition originale : Frøken Smillas fornemmelse for sne, Copenhague : Rosinante & Co, 1992. [La glaciologue Smilla Qaavigaaq-Jaspersen est née à Qaanaak (en danois : Thulé), la localité la plus septentrionale de l'hémisphère Nord. Son père est un médecin danois amateur de golf, et sa mère est une chasseuse de phoques, mais ses parents se sont séparés. Groenlandaise au Danemark et Danoise au Groenland, elle enquête sur la mort d'Esajas.
Cet enfant du peuple inuit âgé de six ans, que la scientifique aimait bien, est tombé du toit d'un immeuble de Copenhague la veille de Noël. La police conclut à l'accident, il aurait glissé sur des tuiles, et elle classe l'affaire. Mais la neige ne ment pas et les traces disent à Smilla que c'est un meurtre. Ceux qu'elle interroge semblent vouloir étouffer l'enquête. Ses investigations vont la mener sur la piste d'une conspiration à Copenhague et des recherches médicales contraires à l'éthique.]
La Petite fille silencieuse, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 2007, 464 pages, traduit par Anne Charlotte Struve. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel n° 1081) & Montréal, Leméac Éditeur, 2011, 528 pages. Édition originale : Den stille pige, Copenhague : Rosinante & Co, 2006. [Kasper Krone est un artiste de cirque de 42 ans et un joueur de poker qui a une dette fiscale énorme. Un jour on lui dit que KlaraMaria âgée de dix ans, l'une de ses anciennes élèves à qui il donnait des leçons de comédie, a été enlevée. Mais d'autres enfants ont également disparu. Le clown part à la recherche de la jeune fille et la ramène, faisant une série de découvertes étranges sur l'identité de la fillette.]
Le Pouvoir de Susan, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 2019, 432 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Effekten af Susan, Copenhague : Rosinante & Co, 2014. [En 1972, le parlement danois a mis en place la mystérieuse « Commission pour le futur » qui a prédit la destruction de la société occidentale. Pour mettre à l'abri les quatre mille personnes les plus indispensables au fonctionnement du pays, la commission devait d'abord les recenser.
Susan Svendsen, maître de conférence en physique expérimentale, âgée de 43 ans, est mariée à Laban et elle est la mère de Thit et Harald, âgés de seize ans tous les deux. Susan possède le don de faire en sorte que les gens se confient à elle et lui racontent leurs secrets les plus intimes, une capacité que la police a utilisée dans le passé.
Lors d'un voyage dans l'Union Indienne, Susan et sa fille Thit sont emprisonnées. La première pour avoir tué un homme qui tentait de la violer, et la seconde pour trafic d'antiquités avec le Népal. Son fils Harald est poursuivi par des extrémistes, qui lui reprochent d'avoir été beaucoup trop intime avec la fille d'un maharaja.
Thorkild Hegn arrive et dit être un diplomate de l'ambassade danoise, mais il dispose de pouvoirs étendus. Il propose à Susan de faire annuler toutes les accusations engagées contre elle et ses enfants. En échange, il lui demande de retrouver les membres encore vivants de la « Commission pour le futur ». Susan connaît l'une des protagonistes, et elle doit obtenir le procès-verbal des dernières réunions de ce groupe.
De retour à Copenhague, Susan se met au travail dans une ville secouée par des pillages et des manifestations énormes contre l'augmentation des prix. Elle constate que demander à quelqu'un de parler de la « Commission » provoque le silence, la terreur et quelquefois un meurtre. Elle-même échappe de peu à la mort après que sa voiture ait été sabotée.]
HÖGBERG, Erik Yngve (Suède, 1907 – 1945)
Utilise aussi le pseudonyme d'Oliver WEST
Meurtre en si-mineur, Paris, Presses de la Cité, (Cosmopolis), 1944, 253 pages, traduit par Elna Cornet. Édition originale : Mord i h-moll : Kriminalroman, Stockholm : Fahlcrantz & Gumælius, 1943. [Les enquêteurs Jean Ferret, de la Sûreté de Paris et son disciple Philippe Orell, en poste à Genève, viennent d'arrêter un escroc international. Avant de repartir le lendemain, pour sa dernière soirée, le policier suisse se promène dans les rues de la capitale française. C'est là qu'il rencontre brièvement une instrumentiste qui joue de la harpe. Il décide d'assister à la Première de l'opérette « Le tournoi des cœurs », car la jeune femme fait partie de l'orchestre.
Selon le livret de cette œuvre, lors du deuxième acte qui se déroule dans un château médiéval, l'un des figurants doit se cacher pendant quelques instants à l'intérieur d'une armure. Voyant qu'il n'en ressort pas au moment voulu, sa partenaire essaye de meubler l'attente puis finit par ouvrir la cuirasse. Le comédien qui était à l'intérieur tombe la tête la première sur la scène, ce qui provoque l'effroi des spectateurs.
Le policier français lui aussi assistait à la représentation, sans s'être concerté avec son homologue helvétique. En examinant les lieux du drame, Jean Ferret constate que c'est un meurtre, de plus il trouve un revolver dans une poche de la victime. L'assassin a préalablement dénudé un câble à haute tension, puis à distance il a fait tomber une chaînette pour établir un contact électrique avec l'armure.
Le policier parisien interroge tour à tour les artistes, les musiciens ainsi que le personnel technique du théâtre Fanfaron. Puis il accuse du meurtre la harpiste, et Philippe Orell fournit immédiatement un faux alibi à la musicienne. Les deux enquêteurs mènent séparément leur recherches, et se retrouvent régulièrement pour échanger les éléments qu'ils ont découvert. Les suspects sont au nombre de quatre, mais les policiers n'arrivent pas à déterminer quel est le coupable. C'est le frère jumeau de Philippe Orell, philatéliste à Genève, qui leur donne la clef de l'énigme.]
HÖGSTRAND, Olle (Suède, 1933 – 1994)
Derrière les masques, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1244), 1972, 185 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Maskerat brott, Stockholm : P.A. Norstedt & Sönners Förlag, 1971. [Dans le secteur psychiatrique de la prison de Långholmen à Stockholm, une cellule est soigneusement gardée. Son occupant, Jens Fors, un étudiant âgé de vingt-deux ans, a lancé quatre semaines auparavant une grenade sur la voiture de l'ambassadeur américain, le tuant. En raison de son intelligence, le détenu est considéré comme très dangereux.
Deux femmes sonnent à la porte d'une maison dans une banlieue calme de Stockholm, l'une porte un masque de Donald et l'autre celui de Goofy, les personnages de Walt Disney. Lorsque Bengt Sundelin, le Premier ministre, rentre chez lui après un voyage aux États-Unis, sa fille Kristina Sundelin, âgée de cinq ans, et la nounou de cette dernière, Annika Bogren, ont été enlevées.
Les ravisseurs ont envoyé à la presse un communiqué, qui exige la libération de Jens Fors et son transfert dans un autre pays. Le gouvernement suédois, pour sauver la vie des otages, accepte les conditions posées. Mais l'affaire n'est pas terminée car les ravisseurs ont un objectif bien différent.]
La Dernière ligne droite, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1309), 1974, 250 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 365), 1979, 250 pages. Édition originale : Spelarna, Stockholm : Norstedts, 1972. [Karl Berger, un journaliste de Stockholm, arrive pour un mois de repos paisible et sans histoire dans sa ville natale. Cette localité d'Årjäng, est située à environ trente kilomètres de la frontière avec la Norvège. Avec trois mille habitants c'est le chef-lieu du canton, et il en profite pour aller voir Stilist, le cheval dont il est propriétaire.
Moins d'une heure plus tard, l'étalon Sam Boy revient d'une course d'essai réalisée en un temps prometteur et se jette la tête la première contre le mur de l'écurie. L'animal meurt alors que le sulky était conduit par Håkan, le frère de Jan Lindgren, l'entraîneur. Ce dernier trouve le comportement de l'équidé anormal, et demande qu'une autopsie soit pratiquée par l'école vétérinaire.
Un homme qui travaillait sur l'hippodrome de Nordmarken est assassiné, des sommes d'argent importantes circulent lors des paris hippiques, puis deux autres meurtres se produisent. Une atmosphère oppressante commence à régner sur la piste et les écuries, et Karl doit trouver le coupable avant qu'il ne soit trop tard.]
Mic-mac en Suède, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1405), 1975, 249 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Skulden, Stockholm : BokFörlag Forum, 1973. [Daniel Strand, journaliste, participe à des réunions avec des officiers de l'armée suédoise. Au cours de l'une d'elles, il garde avec lui des documents ultra-secrets, au risque d'être fouillé en quittant les lieux.
Afin de finir de rembourser l'emprunt qu'il a contracté pour l'achat de sa maison, il décide de vendre aux Soviétiques les papiers dérobés. Lorsqu'il pénètre dans l'immeuble de la délégation commerciale de l'Allemagne de l'EstЖ, il est photographié par des agents de la Säpo⊟. Si la police l'interroge, il prétendra qu'il a un projet de reportage dans ce pays, et qu'il était venu se documenter.]
Un Désaxé, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1450), 1976, 253 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Mördaren, Stockholm : BokFörlag Forum, 1974. [Juha Välitalo et Lars Kollin enquêtent sur les meurtres de deux femmes à Stockholm puis d'une troisième à Uppsala. Cependant il n'y a aucun lien qui relie les victimes entre-elles, et les policiers se demandent ce qui pousse une personne à se transformer en tueur ?]
HOLMÅS, Stig (Norvège, 1946 – )
Le Condor, Nantes, Éditions Le Passeur/Cecofop, 1997, 215 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Gallimard, (Série noire n° 2603), 2001, 222 pages. Réédition : Paris, Sonatine, 2016, 256 pages. Édition originale : Kondoren, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1994. [William Malcolm Openshaw, poète et ornithologue, est aussi un brqueur de banque. Originaire de Birmingham, il a été maltraité dans son enfance par des parents alcooliques. Le jeune homme a erré de Londres à Calcutta en passant par Lisbonne, et il vit toujours au milieu des exclus de la société.]
HOLMÉN, Martin (Suède, 1974 –) Ω
Trilogie Harry « Kvisten » Kvist, ex-champion de boxe
Metropol – Volume 1 : Corps-à-corps, Paris, Hugo et Compagnie, (Hugo thriller), 2016, 384 pages, traduit par Marina Heide. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5239 : Grands détectives), 2017, 356 pages. Édition originale : Clinch, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2015. [L'orphelin Harry Kvist vit à Stockholm dans les années 1930, où la ville grouille de trafiquants de tout poil, et de pauvres gens qui ont subi de plein fouet la crise économique.
Autrefois boxeur de haut niveau chez les poids-moyens, Kvist passe maintenant ses journées à boire, et à recouvrer les dettes, avec une commission de 15 %, pour quiconque veut l'embaucher. Sa fille adolescente, qui grandit de l'autre côté de l'Atlantique, lui manque cruellement.
Le nommé Zetterberg a une dette de plusieurs milliers de couronnes suédoises, il n'a donné qu'un acompte pour l'achat d'une voiture et il tarde à payer le solde. L'ex-boxeur se rend au domicile du débiteur et se charge, avec des moyens « frappants », de lui rafraîchir la mémoire. Harry Kvist lui donne vingt-quatre heures pour réunir la somme exigée, et lui promet de repasser pour l'encaissement. Quand il revient le lendemain, Zetterberg a été assassiné, et Harry devient le principal suspect du meurtre.]
Metropol – Volume 2 : Compte à rebours, Paris, Hugo et Compagnie, (Hugo thriller), 2017, 349 pages, traduit par Marina Heide. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5367 : Grands détectives), 2018, 336 pages. Édition originale : Nere för räkning, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2016. [Le mercredi 20 novembre 1935, après avoir purgé une peine de dix-huit mois à la prison de LångholmenЖ, Harry Kvist rentre chez lui. Dans son appartement du 43 Roslagsgatan, au dessus du magasin de pompes funèbres, quelqu'un l'attend. Le visiteur veut lui remettre une lettre provenant de l'une de ses plus vieilles amies, Elin, la fille de Beda.
Selon la version officielle, une nuit Petrus est entré dans la chambre de Beda, sa mère, a l'a battue à mort avec une pierre. Elin demande à Harry Kvist de faire une enquête, pour connaître la vérité. Ses recherches s'orientent vers un complot organisé depuis les plus hauts niveaux de la société suédoise. Il doit traquer le tueur, depuis les bas-fonds de la ville jusqu'au Palais royal. Maintenant, il s'agit de tuer ou d'être tué, il n'y a aucun moyen de revenir en arrière.]
HOLT, Anne (Norvège, 1958 – )
Série Hanne Wilhelmsen, en poste à Oslo
La Déesse aveugle, Paris, Odin, (Énigme), 1998, 309 pages, traduit par Gro Tång Trollet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 767 : Policier), 2000, 388 pages. Édition originale : Blind gudinne, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 1993. [Un vendredi soir près de la rivière AkerselvaЖ l'avocate Karen Borg, originaire de Bergen, promène son chien. Elle découvre le corps défiguré d'un trafiquant de drogue de faible envergure. Quelques heures après, le jeune Néerlandais Hans van der Kerch est assis au milieu de la route. Couvert de sang alors qu'il n'est pas blessé, il est arrêté et soupçonné de meurtre par Hanne Wilhelmsen, et le suspect prend comme avocate Karen Borg.
C'est étrange, car cette dernière ne s'occupe plus que d'affaires commerciales, et sa dernière plaidoirie dans une affaire pénale remonte à huit ans. Cinq jours plus tard Peter Strup, l'avocat qui avait pris la relève, est assassiné chez lui avec une arme à feu. Tous ces gens de loi sont sortis de la même école de formation juridique, et tout le monde connaît tout le monde.
L'enquêtrice utilise une Harley Davidson pour se déplacer, elle est lesbienne et ne veut pas montrer ouvertement son amour pour sa compagne. Pendant quinze ans, elle a réussi à cacher à ses collègues et à son entourage le fait qu'elle vivait avec une autre femme. Elle exagère sa féminité pour éviter les soupçons, elle est la seule à porter une jupe lorsqu'elle est en uniforme.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Bienheureux ceux qui ont soif, Paris, Odin, (Énigme), 1999, 239 pages, traduit par Gro Tång Trollet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1040 : Policier), 2002, 230 pages. Édition originale : Salige er de som tørster, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 1994. [Entre une série de viols et un meurtre, l'enquêtrice reconnaît en ce début d'été marqué par une forte chaleur, que les premiers ne sont pas prioritaires. Hanne Wilhelmsen et son collègue Håkon Sand tentent de résoudre deux problèmes apparemment distincts.
Tout d'abord, une femme de vingt-quatre ans, Kristine Håverstad, est violée dans son propre appartement. Ensuite, plusieurs samedis consécutifs, on retrouve disséminées dans la ville de nombreuses flaques de sang mais pas de cadavre.
Finn, le père de Kristine, pense que le violeur a brisé la vie de sa fille. Avec le numéro d'immatriculation des voitures stationnées dans la rue de sa fille, il mène sa propre enquête. Le corps d'une femme est retrouvé enterré, la victime est d'origine étrangère et elle a été violée avant d'être assassinée.] Volet n° 2 de la série en version originale.
La Mort du démon, Paris, Odin, (Énigme), 2002, 284 pages, traduit par Marie Lunde. Édition originale : Demonens død, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 1995. [Agnès Vestavik, la directrice de Vårsol, un foyer de protection de l'enfance, est assassinée dans son bureau avec un couteau de cuisine. Hanne Wilhelmsen interroge les résidents et les employés. Un garçon de douze ans hyperactif et en surpoids, Olav, s'enfuit de l'établissement. L'enquêtrice se demande si l'enfant peut réellement, compte-tenu de son âge, être le meurtrier.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Pentalogie Yngvar Stubø & Inger Johanne Vik
Une Erreur judiciaire : Une enquête de Vik et Stubø, Paris, Plon, (Policier), 2007, 332 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1884 : Policier), 2008, 416 pages. Édition originale : Det som er mitt, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 2001. [Inger Johanne Vik, une spécialiste des meurtres à caractère sexuel, entre en contact avec le vieil Alvhild. Celui-ci est dans une maison de retraite et il sait qu'il va bientôt mourir. Le dernier souhait du viel homme est de clarifier une affaire remontant à 1956. Cette année là, Aksel Seier a été condamné à neuf ans d'emprisonnement, pour le viol et le meurtre d'une petite fille. La psychologue constate que tous les documents concernant cette affaire ont disparu.
Au même moment, Emilie, neuf ans, est enlevée alors qu'elle rentre de l'école avec son cartable sur le dos. Six jours plus tard, la petite Kim est kidnappée et lorsqu'on la retrouve, il y a un message sur son corps : « Là tu le méritais ». Sara Baardsen est à son tour enlevée à l'heure de pointe, dans un bus de la ligne n° 20 à Oslo, puis assassinée. L'autopsie de cette dernière, comme celle de Kim, ne peut déterminer la cause de la mort.]
Cela n'arrive jamais : Une enquête de Vik et Stubø, Paris, Plon, (Policier), 2008, 346 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2061 : Policier), 2009, 440 pages. Édition originale : Det som aldri skjer, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 2004. [Fiona Helle, une présentatrice populaire de la télévision est tuée chez elle de manière macabre, la langue arrachée et laissée près du corps. Le criminel a créé une scène de meurtre où chaque détail a un sens. Les messages bibliques ne laissent aucune place à l'interprétation.
Une deuxième victime est à dénombrer, c'est Vibeke Heinerback, la dirigeante d'un parti d'extrême-droite. Elle est retrouvée crucifiée au mur de sa chambre, et un exemplaire du Coran est à proximité. L'écrivain ambitieux Vegard Krogh est assassiné, un stylo d'une grande marque planté dans l'œil. Ces gens ont-ils quelque chose d'autre en commun, que d'être des personnes célèbres ?
Quatre ans après la première affaire, Inger Johanne Vik, qui est en congé de post-maternité. Avec Yngvar Stubø ils vivent ensemble, et ils ont eu une petite fille. L'enquête est trop importante pour que le commissaire n'en parle pas à la psychologue quand il rentre chez lui.
Car l'enquêteur a un sérieux problème, il ne trouve aucun indice, aucune trace d'ADN sur le lieu des meurtres, ou alors quand il trouve quelque chose cela n'a rien d'intéressant. La formation de profileuse qu'Inger Johanne a suivie au FBI n'a pas été perdue. Sans le vouloir, elle trouve la méthode diabolique suivie par le meurtrier.]
Madame la Présidente : Une enquête de Vik et Stubø, Paris, Plon, (Policier), 2009, 334 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2493 : Policier), 2009, 480 pages. Édition originale : Presidentens valg, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 2006. [La première femme présidente des États-Unis, Helen Lardahl Bentley, arrive en voyage d'État en Norvège, pays où ses ancêtres ont vécu.
Le 17 mai 2005, jour de la fête nationale en Norvège, elle disparaît de sa chambre d'hôtel à Oslo, sans laisser de trace. Le Secret Service des U.S.A.Ж, le F.B.I., la police d'Oslo et le Politiets Sikkerhetstjeneste⚒ la recherchent.
Les autorités norvégiennes décrètent que ces événements resteront secrets pendant cinquante ans. Les chemins d'Inger Johanne Vik et de la présidente américaine se sont déjà croisés, et les secrets des deux femmes remontent à la surface.]
Haine, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2010, 574 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2718 : Policier), 2011, 528 pages. Édition originale : Pengemannen, Bergen : Vigmostad & Bjørke, 2009. [Dans un hôtel du centre-ville, Inger Johanne Vik assiste avec ses deux filles, au mariage de sa sœur. Kristiane, l’aînée des enfants, passe devant la nounou assoupie, puis sort en chemise de nuit dans StortingsgataЖ. La fillette est âgée de treize ans, elle est atteinte du syndrome d'Asperger, et pieds nus dans la neige elle marche sur la voie du tramway.
Quelques secondes avant d’être heurtée par un omnibus, la gamine est sauvée par un inconnu, qui disparaît dans la foule. Elle continue de fredonner et de répéter d’une voix monotone « dam-di-rum-ram, elle est morte la dame ». Tout le monde pense que Kristiane fait allusion, au fait qu’elle a vu sa babysitter en train de dormir.
Le soir de Noël dans une ruelle déserte de Bergen, Eva Karin Lysgaard, une femme de soixante-deux ans, est mortellement poignardée. Qu'est-ce que la victime, évêque de Bjørgvin pour la religion luthérienne, allait faire si tard dans la nuit ? Elle était une ardente défenseure des homosexuels, mais aussi une forte opposante à l'avortement.
Personne n'a rien vu, il n'y a presque aucune trace matérielle, il est étrange qu'elle soit sortie seule, mais il est difficile de trouver un mobile. La famille, Erik et Lukas respectivement mari et fils de l'évêque, est très peu coopérative. Yngvar Stubø doit assister la police du district de Hordaland, et il est contraint de passer la fin d'année à Bergen.
Devant sa pile de dossiers, l'enquêtrice Silje Sørensen de la police d'Oslo, décide de se concentrer sur quatre cas de meurtre. En premier, celui de Hawre Ghani, un demandeur d'asile kurde âgé de dix-sept ans, arrêté plusieurs fois pour prostitution. Son corps gonflé par l'eau et méconnaissable, a été retrouvé le dernier dimanche de l'Avent sur la jetée d'Aker Brygge⚒.
Ensuite ceux des toxicomanes, Runar, qui est découvert dans le parc Sofienberg, et Niclas Winther, un artiste que l'on pensait sorti de son addiction. Ce dernier est mort d'une surdose de drogue, et l'on a pensé initialement à un suicide car le sponsor de ses œuvres s'était rétracté. Enfin celui de Marianne Kleive, censée se rendre en Australie, mais découverte au sous-sol de l'hôtel Continental.]
HORST, Jørn Lier (Norvège, 1970 – ) Ω
Série William Wisting, chef de la police criminelle de Larvik
Fermé pour l'hiver, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2017, 368 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 852 : Policier), 2018, 448 pages. Édition originale : Vinterstengt : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2011. [En arrivant dans son chalet d'été à Stavern, Ove Bakkerud pense avoir un dernier week-end tranquille, avant que celui-ci ne soit fermé pour l'hiver. Mais la porte d'entrée a été fracturée, l'habitation a été visitée par des cambrioleurs et elle a été saccagée. En vérifiant si une maisonnette voisine n'a pas subi le même sort, il découvre un cadavre atrocement torturé.
William Wisting est un enquêteur qualifié et expérimenté qui fait son travail avec minutie. Au cours de sa carrière à LarvikЖ, il a déjà vu des victimes de meurtres, mais le spectacle dont il vient d'être témoin est nouveau pour lui. La journaliste Line Wisting s'installe contre sa volonté son père, le responsable de l'enquête, dans un chalet au bord de la mer et à proximité de la scène du meurtre. Ses recherches vont la conduire à la découverte d'un second corps.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Les chiens de chasse, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2018, 480 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 878 : Policier), 2019, 464 pages. Édition originale : Jakthundene : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2012. Cecilia Linde a été assassinée il y a dix-sept ans. L'avocat de Rudolf Haglund, le meurtrier, fait libérer son client et demande la révision de l'affaire, car la preuve comportant l'A.D.N. du tueur a été falsifiée. William Wisting est suspendu de ses fonctions et avec l'aide de sa fille Line, journaliste au tabloïd Verdens Gang (VG)Ж, il doit découvrir qui a fabriqué cette fausse preuve. Volet n° 8 de la série en version originale.
L'Usurpateur, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2019, 448 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 903 : Policier), sous le titre : L'Usurpateur : Une enquête de William Wisting, 2020, 448 pages. Édition originale : Hulemannen : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2013. [Quelques semaines avant Noël, uniquement parce qu'il n'a pas payé sa facture d'électricité, Viggo Hansen est découvert à son domicile, mort depuis quatre mois. Il est assis dans son fauteuil devant son poste de télévision, à trois maisons de celle de William Wisting, et rien n'indique que sa mort soit la conséquence d'un crime.
Line se souvient que dans son enfance elle n'a pas très bien connu le défunt. Mais elle s'empare de ce fait-divers, pour illustrer un article sur la solitude, qui sera publié dans le tabloïd « VG ». Elle persuade son rédacteur en chef de l'autoriser à travailler quelques jours sur cette affaire.
Elle veut creuser un peu plus dans la vie du défunt, retrouver ses anciens amis ou collègues et des personnes qui le connaissaient. En visitant la maison de Viggo Hansen, elle voit des indices qui laissent penser que l'homme a reçu une visite peu avant son décès.
Un autre corps est découvert sous la neige dans une plantation d'arbres, la mort remonte à plusieurs mois, et plusieurs femmes ont disparu dans le même secteur. Alors qu'il s'efforce d'identifier le cadavre retrouvé dans la neige, William Wisting reçoit la visite d'une équipe d'enquêteurs du F.B.I.
L'une des dix personnes les plus recherchées aux États-Unis pourrait être en Norvège. Robert Godwin a échappé à la police de Minneapolis il y a quelques années, et il pourrait être revenu dans le pays où ont vécu ses ancêtres. Un tueur en série qui prend l'identité de personnes qui ont vécu isolées tout au long de leur vie et dont personne n'a remarqué la disparition.] Volet n° 9 de la série en version originale.
Le Disparu de Larvik, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2020, 480 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 934 : Policier), sous le titre : Le Disparu de Larvik : Une enquête de William Wisting, 2021, 480 pages. Édition originale : Blindgang : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 30 mai 2015. [Par une froide nuit de janvier, un chauffeur de taxi de Stavern, Jens Hummel, dépose un client puis disparaît. Ni l'homme ni son taxi n'ont été retrouvés, et les médias critiquent William Wisting en raison de son manque de résultats.
Six mois plus tard, le véhicule est retrouvé dans une grange, dans le coffre il y a des traces de sang appartenant au disparu et son corps est sous un tas de fumier. À proximité, dans une cave de la ferme, la police découvre dix kilogrammes de drogue. La propriété a été louée à Frank Mandt, un ancien trafiquant d'alcool puis de drogue, que la police n'a jamais pu faire condamner.
Frank Mandt est mort d'une chute dans l'escalier de sa maison, et l'héritière du bien immobilier est sa petite fille, Sofie Lund. Cette dernière est une mère célibataire, qui vit avec sa fille Maja, âgée d'un an. Elle emménage, à contrecœur, dans la maison que lui a léguée son grand-père. Mais elle ne veut rien avoir à faire avec l'argent de son aïeul, elle est convaincue qu'il a laissé sa fille – la mère de Sofie – mourir en prison.
La nouvelle occupante a des souvenirs si douloureux, qu'elle a fait enlever tout ce qui appartenait au vieil homme. Mais au sous-sol elle découvre un coffre-fort, fixé au sol par des boulons, dont elle n'a pas la clef. Curieuse de savoir ce qu'il contient, elle fait appel à un serrurier. Lorsque le meuble est ouvert, elle trouve un pistolet et la somme d'un demi-million en couronnes norvégiennes.
Line Wisting, est enceinte et prévoit d'élever seule son enfant, elle a pris un très long congé pour attendre à la maison l'arrivée de son bébé. Son instinct de journaliste la conduit à renouer les liens avec Sofie, son ancienne camarade de classe.
Cette dernière n'a qu'une envie, c'est de jeter à l'eau toutes ses découvertes, mais la fille de William Wisting arrive à la convaincre de les confier à la police. Sofie Lund suit les conseils de son amie, et transmet l'arme anonymement, mais Line Wisting ne peut pas cacher l'information à son père.
Les tests balistiques déterminent que l'arme est une preuve cruciale dans une affaire qui tourmente le policier depuis trop longtemps, baptisée « Un meurtre le soir du nouvel an ». Cela soulève des doutes au sujet du véritable coupable dans une affaire d'homicide qui est sur le point d'être jugée. C'est aussi un élément en lien avec le meurtre du chauffeur de taxi.
William Wisting est à la recherche d'un collègue ayant accordé un entretien aux médias, et qu'il ne connaît pas, Harald Ryttingen. Ce dernier, en poste à AgderЖ, croit que le véritable coupable est derrière les barreaux et que l'affaire est enfin terminée.] Volet n° 10 de la série en version originale.
Le Code de Katharina, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2021, 464 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 951 : Policier), sous le titre : Le Code de Katharina : Une enquête de William Wisting, 2022, 464 pages. Édition originale : Katharina-koden : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 17 août 2017. [Lorsque Katharina Haugen a disparu, elle a laissé une valise toute prête, un bouquet de roses fraîches, et cinq livres empruntés à la bibliothèque. Sur une feuille de papier posée sur la table de la cuisine, il y avait un code composé d'une mystérieuse série de chiffres. Chaque année à la même époque depuis vingt-quatre ans, William Wisting relit le dossier d'enquête, concernant cette disparition qui le préoccupe.
Le policier regarde le code qui n'a jamais été déchiffré, et il n'a toujours aucune idée de ce qu'il s'est passé. À l'époque il avait interrogé le voisin qui vivait de l'autre coté de la rue. Celui-ci avait purgé une peine de trois ans et demi de prison. L'ex-femme de Martin Haugen, qui harcelait le couple depuis longtemps, a elle aussi été questionnée. Bien entendu, à l'époque les soupçons se sont également portés sur Martin Haugen, mais il avait un alibi très solide.
En guise de pénitence, chaque année il rend visite au mari qu'il n'a jamais pu aider, c'est devenu une tradition, et ils ont développé une sorte d'amitié. Mais aujourd'hui 10 octobre, lorsque l'enquêteur arrive, comme d'habitude sans prévenir, la pluie tombe, et la maison semble vide.
La porte est verrouillée, Martin Haugen ne répond pas au téléphone, et ce n'est jamais arrivé auparavant. Un peu plus tard dans la soirée, lorsque le policier revient devant la maison et qu'il est en train de se garer, il voit une silhouette disparaître entre les arbres.
Adrian Stiller arrive d'Oslo et se présente à William Wisting en lui demandant sa coopération. Le nouveau venu dirige un groupe de la police criminelle, créé pour enquêter sur les anciennes affaires non résolues. Nadia Krogh, la fille d'un multimillionnaire, a été kidnappée deux ans avant la disparition de Katharina.
Le ravisseur avait demandé dans un message composé avec des mots découpés dans des journaux, trois millions de couronnes norvégiennes. Grâce à de nouvelles techniques, on a trouvé une empreinte de Martin Haugen sur la lettre de demande de rançon.
Le collègue de William Wisting souhaite que ce dernier invite le principal suspect, en organisant un week-end de pêche dans une maison au milieu de la forêt. Parallèlement, il aimerait que Line Wisting publie dans le tabloïd « VG » une série d'articles relatifs à la disparition de l'adolescente.
Mais Adrian Stiller ne sait pas encore que Martin Haugen a disparu. La coopération entre le jeune insomniaque et son aîné expérimenté, va s'avérer délicate. Les deux enquêteurs doivent trouver un point de départ sur lequel s'entendre pour résoudre l'affaire.] Volet n° 12 de la série en version originale.
La Chambre du fils, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2022, 496 pages, traduit par Aude Pasquier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 1007 : Policier), sous le titre : La Chambre du fils : Une enquête de William Wisting, 2024, 496 pages. Édition originale : Det innerste rommet : Kriminalroman, Oslo : Capitana Forlag, 24 Septembre 2018. [Bernhard Clausen, connu pour son honnêteté et son dynamisme et membre respecté du StortingΘ, meurt d'une crise cardiaque à StavernЖ. Ses camarades vont visiter la résidence secondaire, de cet ancien dirigeant du Parti travailliste. Leur but est de vérifier si le défunt n'avait pas conservé des documents, qui seraient sensibles pour leur mouvement politique.
Ils découvrent neuf grandes boîtes, remplies d'euros, de dollars et de livres sterling, ce qui représente quatre-vingt millions de couronnes norvégiennes. C'est incompatible⚒ avec l'image d'un ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères. Les boîtes contenant l'argent se trouvaient dans la pièce la plus intime de la maison, celle qui n'a pas de fenêtres.
L'argent provient-il d'un vol survenu il y a près de vingt ans ? William Wisting est convoqué pour une réunion chez le procureur général qui le charge de cette affaire, pour déterminer l'origine de ces devises. Les intérêts de la nation ont peut-être été mis en péril, on lui donne l'ordre de rester discret vis à vis la presse et du public.
Le chef de la police criminelle de Larvik obtient l'autorisation de recruter les éléments qu'il souhaite. De ce fait, il intègre dans son équipe sa fille Line, qui a quitté son travail au tabloïd « Verdens Gang » (VG). Une autre femme arrive dans l'équipe d'enquêteurs, c'est Espen Mortensen, une légiste scientifique. D'autres membres de la police, soigneusement sélectionnés, viennent se joindre au groupe qu'il dirige.
Pour travailler en paix, ils ne restent pas dans les locaux de police, ils installent leur quartier général au sous-sol du domicile de William Wisting. Les policiers viennent à peine de transférer l'argent et de commencer leurs recherches. C'est alors que le chalet dans lequel on a trouvé cette forte somme est détruit par un incendie, très probablement d'origine criminelle.
Leur travail est d'en apprendre le plus possible sur la vie du politicien, par exemple, que lui est-il arrivé entre le décès de sa femme d'un cancer et l'accident de moto de son fils ? Parallèlement, d'autres enquêteurs se penchent sur le cas de Simon Meier, qui a disparu lors d'une partie de pêche sur le lac Gjersjøen en 2003.
Peu de temps après, on retrouve une lettre anonyme qui avait été adressée au procureur général. Ce courrier dénonçait l'implication de Bernhard Clausen dans la disparition en 2003 du jeune homme qui pêchait, et l'affaire n'avait pas eu de suite. Mais Adrian Stiller, l'enquêteur des affaires non-résolues, avait en mains le dossier de ce pêcheur de vingt-et-un ans.] Volet n° 13 de la série en version originale.
Le Mal en personne, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2023, 416 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 1040 : Policier), sous le titre : Le Mal en personne : Une enquête de William Wisting, 2025, 416 pages. Édition originale : Illvilje : Kriminalroman, Oslo : Capitana Forlag, 9 Septembre 2019. [Tom Kerr a été condamné à vingt et un ans de détention, le maximum possible, pour le meurtre de deux adolescentes. Ce tueur sadique a été reconnu coupable d'enlèvement, de viol, de torture et de démembrement des corps. L'affaire s'est déroulée il y a cinq ans, et les victimes ont été retrouvées à proximité du lac Nøklevann⊟.
Aujourd'hui, après quatre ans derrière les barreaux, il fait une offre à la police. En échange d'un transfert dans une prison de son choix, il est prêt à indiquer l'endroit où est enterrée Taran Norum. C'est une jeune femme de dix-neuf ans qui a disparu, et l'assassin prétend qu'il s'agit de sa troisième proie.
La police a une idée, la zone forestière et marécageuse d'EftangΘ, qu'elle fouille à l'aide de chiens, mais ne trouve rien. William Wisting ne croit pas que le détenu ait des remords ou qu'il soit sincère. Mais s'il reste une chance de retrouver le corps et de le rendre à sa famille, il doit la saisir. Pour atteindre cet objectif, la seule possibilité est de permettre au tueur, de désigner l'endroit exact où il a enseveli sa victime.
Parallèlement, le corps mutilé de Nanna Thamle, une jeune fille d'Oslo, est retrouvé par un randonneur dans la forêt près de Svartskog⚒. Les indices montrent qu'elle a été assassinée, des semaines auparavant, selon la méthode utilisée par Tom Kerr. Mais l'individu mû uniquement par le plaisir de faire du mal, purge sa quatrième année de détention, il ne pouvait donc pas commettre ce meurtre.
Cela pourrait être un imitateur, mais les soupçons s'orientent vers celui que la presse a surnommé « l'Autre », le complice du monstre. Cet homme est devenu plus audacieux, et il a commencé à agir seul. Son existence a été brièvement évoquée lors du procès du tueur en série, mais son identité demeure toujours un mystère.
Pour la venue du dangereux personnage, la sécurité est sous la responsabilité de William Wisting, les lieux faisant partie de son district. L'avocat du meurtrier et Adrian Stiller, l'enquêteur de l'affaire Taran Norum, sont également présents. Pour filmer toute l'opération, le jeune policier chargé des affraires “froides”, a recruté Line Wisting.
Le terrain devient de plus en plus difficile, et pour lui permettre de marcher, on enlève la chaîne qui entrave les pieds du monstre. Soudain une explosion se produit dans laquelle Line Wisting ainsi que plusieurs policiers sont blessés. Tom Kerr s'enfuit dans la forêt, avec une arme à la main. La question qui se pose est de savoir de quelles complicités a-t-il pu bénéficier ?
Le chef de la police criminelle de Larvik, est désigné comme bouc émissaire de l'opération qui a mal tourné. Terje Nordbo, des affaires internes, pense qu'il a réussi à faire tomber son vieil adversaire. Celui-ci n'a pas l'intention de se laisser distraire par la commission de discipline, il doit retrouver rapidement les tueurs. Avec Kerr et son acolyte en liberté, ce n'est qu'une question de temps avant que l'on dénombre d'autres victimes.
Selon les psychiatres, « l'Autre », le complice du sociopathe, est un individu très intelligent, capable de développer des stratégies à long terme. Line utilise les vidéos qu'elle a enregistrées, pour trouver des détails et comprendre comment l'évasion s'est produite. William Wisting se rend vite compte que « l'Autre » pourrait être bien plus proche qu'il ne le pense.] Volet n° 14 de la série en version originale.
Le Dossier 1569, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2025, traduit par Céline Romand-Monnier, 448 pages. Édition originale : Sak 1569 : Kriminalroman, Oslo : Capitana Forlag, 18 Septembre 2020. [William Wisting est âgé de soixante-deux ans, il est veuf depuis plusieurs années, sa fille et sa petite-fille habitent à proximité. Alors qu'il commence sa deuxième semaine de congés d'été, il trouve un courrier dans sa boite aux lettres. Dans une enveloppe blanche envoyée par la poste, sans nom d'expéditeur, il y a une feuille sur laquelle on a marqué « Affaire 12-1569/99 ».
Comme les policiers les plus anciens, il reconnaît la méthode de numérotation utilisée pour enregistrer les affaires. Les deux derniers chiffres correspondent à l'année, 1999, les deux premiers représentent le district de police et 1569 est le numéro du dossier. Dans les archives, les pièces relatives à cette référence le conduisent à un meurtre qui remonte à plus de quinze ans.
Un soir de l'été 1999 après son travail au café-restaurant Bamblegrillen, Tone Vaterland âgée de dix-sept ans, est rentrée chez elle en vélo. Elle a pris un bain puis elle a disparu, et deux jours plus tard, on a retrouvé son corps dénudé. L’empreinte A.D.N. qui a été relevée, désignait Dan Vidar Momrak, son petit ami.
L'enquêteur de Stavern ne trouve aucune inexactitude dans le travail effectué, mis à part le fait que l'accent a été rapidement porté sur l’accusé. Dans la phase des recherches, d'autres possibilités ont pu être négligées, et l'homme a été condamné à dix-sept ans de prison. Il avait rompu avec la jeune fille, il a toujours proclamé son innocence, et il vient de terminer sa peine.
À l'époque, le responsable de l'enquête était Sten Kvammen, qui devrait être nommé dans un poste proche du sommet de la police. Quelqu'un veut que William Wisting regarde cette histoire selon une nouvelle approche, avec les techniques modernes. Il trouve quelque chose qui place ce cas sous un jour effrayant, avec une branche qui va jusqu'aux États-Unis.
Parallèlement, la presse lui apprend l'existence d'une affaire locale qui se transforme en un reportage national. Agnete Roll était en ville avec Erik, son ex-mari, et après qu'ils se soient disputés elle est rentrée seule. L’homme n'a signalé sa disparition, qu'au bout de deux jours. Cette femme de trente-deux ans s'est volatilisée depuis trois jours, et les enquêteurs n'ont aucun indice.
William Wisting constate qu’il ne s’est pas tenu informé des dernières innovations technologiques, telles que le suivi des téléphones mobiles. Mais il a toujours un esprit vif, la capacité d’associer les faits, et il se concerte avec Adrian Stiller, appartenant à la KriposЖ. Line Wisting, sa fille, est harcelée par son ex-compagnon, il se charge d'avertir et de calmer ce dernier.
Le policier reçoit de nouvelles lettres, dont une concerne un cas similaire au précédent, et dont il avait été chargé. Un peu plus de deux ans après, le 17 août 2001, Pernille Skjerven qui était âgée de dix-sept ans, subit le même sort. Grâce aux recherches de William Wisting, la justice a condamné Jan Hansen, lequel est mort en prison.
Pour savoir s'il existe un lien entre les meurtres, il se lance à la recherche de l'expéditeur des courriers. Mais tout le monde n'est pas content que l'affaire soit rouverte, et il dort mal. William Wisting souffre également de problèmes de santé, et fait l'objet d'une enquête interne pour faute professionnelle.] Volet n° 15 de la série en version originale.
HORST, Jørn Lier (Voir § précéd.) & ENGER, Thomas (Voir ce nom)
Série L'enquêteur Alexander Blix & la journaliste Emma Ramm
Que le meilleur gagne, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2024, 512 pages, traduit par Marie-Caroline Aubert. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio : Policier), 2025. Édition originale : Nullpunkt, Oslo : Capitana Forlag, 2 juillet 2018. [Sonja Nordstrøm, ancienne reine du marathon, s'est fait connaître en tant qu'écrivaine, et rencontre un grand succès. Un matin, l'ex-sportive ne se présente pas au studio de télévision d'Oslo, ni plus tard à la radio, pour la promotion de son autobiographie. La romancière est âgée de cinquante ans, son comportement de diva est imprévisible, son absence ne surprend donc pas.
Mais cela intrigue la journaliste Emma Ramm qui, sur un coup de tête, prend le tram jusqu'au domicile de l'auteure. En arrivant, la porte est déverrouillée, et le logement est vide. Dans le salon, la jeune blogueuse de vingt-quatre ans voit des traces de lutte. Un dossard portant le numéro 1 est posé sur le téléviseur, et les voisins disent qu'ils n'ont pas vu cette femme depuis la veille.
Emma contacte un collègue au Danemark, et lui demande s'il sait quelque chose au sujet des personnes disparues. Ce dernier cite Jeppe Sørensen, un joueur de football [soccer] disparu après une carrière qui a été écourtée. Le plus probable est qu'il se soit suicidé, et Kasper Bjerringbo termine en conseillant à Emma d'appeler la police.
En 1999, les jeunes agents Blix et Fosse sont appelés à TeisenЖ, pour des coups de feu tirés dans une maison. Le propriétaire des lieux a des antécédents de violence conjugale, et Fosse veut attendre des renforts, c'est la procédure. Blix ne veut pas perdre douze minutes, il entre et voit sur le sol une femme qui saigne, et les yeux sans vie.
Dans une autre pièce, une fillette d'à peine cinq ans est retenue par son père, qui pointe une arme sur elle. Après une brève conversation, le policier fait semblant de repartir, puis il ouvre le feu et tue le preneur d'otage. Arrivé à l'âge de quarante-cinq ans, il conserve encore les traces de ce traumatisme intervenu dix-neuf ans plus tôt.
L'affaire tragique de Teisen, fait désormais partie de la formation des nouveaux policiers, dont Sofia Kovic. Gard Fosse, devenu le supérieur d'Alexander Blix, demande à ce dernier d'expliquer à la nouvelle recrue les ficelles du métier. L'appel d'Emma est confié à Sofia Kovic et Alexander Blix, la disparition d'une gloire est une chose à prendre au sérieux.
Les mémoires de l'ex-athlète s'intitulent “Toujours numéro un”, et sont sensés contenir des scandales au sujet de personnalités. En entrant dans l'appartement, Blix pâlit en voyant Emma, mais elle ne le reconnaît pas. Elle n'avait que cinq ans lorsqu'ils se sont rencontrés. La journaliste l'assaille de questions auxquelles il ne peut – ou ne veut pas – répondre, elle flaire la primeur d'une information sensationnelle.
Le lendemain, le téléphone de la romancière est retrouvé dans une tombe vide du cimetière de Gamlebyen⚒. Des traces de l'écrivaine apparaissent à différents endroits d'Oslo, à des moments soigneusement calculés. Malgré les avertissements de son supérieur, qui craint les fuites dans la presse, Alexander Blix finit par consulter Emma.
Un corps avec le chiffre 7, est découvert dans la maison d'été de la disparue, mais ce n'est pas celui de l'ex-sportive. D'autres homicides surviennent, le policier et la journaliste travaillent ensemble, ils veulent arrêter le meurtrier. Un tueur en série qui aime se placer sous les projecteurs, peut-être un moyen d'obtenir son propre statut de célébrité.
Blix pense qu'il y a un lien entre toutes ces affaires, feraient-elles partie d'un vaste plan qu'il ne voit pas ? Emma gagne sa vie en couvrant l'actualité de personnes très connues, pour le compte du site Internet « news.no ». Pour découvrir quel est l'objectif de l'assassin, tous deux concoctent un stratagème brillant mais dangereux.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Faux-semblants, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2025. Édition originale : Røykteppe, Oslo : Capitana Forlag, 17 juin 2019. [Le pays va bientôt entrer dans la nouvelle année 2018 et dans la capitale, pour regarder le feu d'artifice, la foule se tient sur Rådhusplassen♗. À minuit précis, une bombe explose, il y a du sang partout, et de nombreux blessés. Alexander Blix et sa collègue Sofia Kovic sont sur les lieux, et pour secourir une personne tombée dans le port, l'homme plonge dans l'eau glacée.
Avec la carte de crédit de la victime, gravement brûlée, il apprend qu'elle se nomme Ruth-Kristine Smeplass. Le policier avait enquêté dix ans auparavant, et pendant de nombreuses années, au sujet de l'enlèvement de Patricia, âgée de deux ans. L'enfant revenait de l'école maternelle, l'affaire n'a jamais été résolue, et la petite n'a pas été retrouvée. Mais la personne qui a été sortie du fjord, est la mère de cette gamine.
En espérant oublier l'affaire du tueur en série, Emma Ramm est venue voir le spectacle, et cela se termine par un désastre. Son petit ami, le journaliste Kasper Bjerringbo, fait partie des quatre morts qui sont à déplorer ce soir là. Elle est d'abord paralysée et traumatisée par le chagrin, mais après une nuit difficile, elle éprouve le besoin de retrouver les coupables.
La blogueuse va au Danemark☘ assister aux obsèques de son compagnon, avec les parents de celui-ci. De retour à Oslo, elle arrive à convaincre Alexander Blix de lui révéler l'identité de la femme qu'il a repêchée. Lorsqu'elle découvre le lien entre l'affaire de l'enlèvement de la fillette et le sauvetage du réveillon, elle décide d'approfondir la question.
Le 22 juillet 2011 une voiture piégée a explosé, en faisant huit morts, devant le siège du gouvernement⊟. Sofia Kovic et son équipier travaillent sur le dossier du dernier attentat, avec le PST♔ lequel s'attend à recevoir une revendication. À l'époque du rapt de Patricia, ses parents étaient séparés, Ruth-Kristine était toxicomane et présentait des troubles mentaux.
Le père de l'enfant, Christer Storm Isaksen, qui en avait la garde, avait offert une récompense en échange d'informations. Puis il a tué le témoin qui s'était présenté, en l'accusant de l'enlèvement, et il purge toujours une peine pour ce meurtre. En prison, il reçoit une photo d'une fillette de douze ans et s'exclame « Elle n'est pas morte ! ».
Alexander Blix commence par regarder l'activité de Ruth-Kristine Smeplass les jours précédents. Selon l'un des amis de cette dernière, elle a voyagé incognito au Danemark. Au retour elle était en possession une forte somme, d'origine inexplicable. Une seconde action à l'explosif se produit plus tard sur la Frogner plass, qui sème la panique dans la population.
Contre l'avis général, l'enquêteur a l'intuition que tous ces événements ne sont pas liés au terrorisme. Malgré l'opposition de son patron, le policier suit son idée, qui lui dit que la mère de Patricia était l'objectif visé. Emma Ramm et Alexander Blix travaillent à toute vitesse mais séparément, et se retrouvent régulièrement pour confronter leurs informations.] Volet n° 2 de la série en version originale.
INDRIÐASON, Arnaldur (Islande, 1961 – ) Ω
Série Erlendur Sveinsson, en poste à Reykjavík
La Cité des Jarres, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2005, 288 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1494 : Policier), sous le titre : La Cité des Jarres : Une enquête de l'inspecteur Erlendur Sveinsson, 2006, 336 pages. Réédition : Paris, Les Éditions Retrouvées, 2014, 336 pages. Édition originale : Mýrin, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2000. [Holberg, un homme d'environ soixante-dix ans, solitaire et apparemment sans histoire, est retrouvé assassiné dans son appartement décrépit du quartier de Norðurmýrin. Le meurtrier a laissé une phrase mystérieuse, écrite sur un morceau de papier et la photo en noir et blanc de la tombe d'un enfant. Lorsque l'on parvient à déchiffrer l'inscription sur la photo, la sépulture est celle d'une fillette de quatre ans qui est décédée en 1968.
Un lien existe entre cette affaire et le fichier génétique de la population islandaiseЖ, qui rassemble l'A.D.N. de cinq cent mille Islandais morts ou vivants. Le site où se trouve le fichier est appelé « la Cité des jarres » en raison du nombre de bocaux contenant des organes humains.] Volet n° 3 de la série en version originale.
La Femme en vert, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2006, 300 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1598 : Policier), sous le titre : La Femme en vert : Une enquête d'Erlendur, 2007, 352 pages. Édition originale : Grafarþögn, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2001. [Au mois d'avril, un garçon a invité ses camarades de classe, ainsi que ceux du quartier, pour son huitième anniversaire. Un étudiant en médecine vient chercher son petit frère, et il voit une enfant en train de mâchouiller un objet. Le futur médecin constate que la petite fille de deux ans porte à sa bouche un os, une côte humaine. Tóti, le frère de la petite, révèle d'un air penaud qu'il a trouvé l'os sur un chantier, en bas de la rue.
Erlendur et ses adjoints interdisent l'accès du lieu où a été trouvé l'os, au grand dam de l'entrepreneur de travaux publics. Un archéologue détermine que le cadavre doit être enterré depuis quarante ou soixante ans. Ce secteur de Grafarholt og Úlfarsárdalur à la périphérie de Reykjavík, aujourd'hui appelé « Quartier Millenium », n'était autrefois que des collines très peu peuplées.
Skarphéðinn, l'archéologue chargé d'extraire les ossements, procède avec une rigueur scientifique, donc très lentement. Quelque chose dans la position du squelette, une main dirigée vers la surface, fait penser à Erlendur que la victime a été enterrée vivante. Cela le rend déterminé à résoudre ce mystère, et il démarre ses recherches sans savoir s'il s'agit d'un homme ou d'une femme.
Elínborg et Sigurður Óli se demandent s'il faut consacrer du temps et de l'énergie pour une si vieille affaire. Les enquêteurs envisagent le cas de quelqu'un qui était désorienté et qui se serait perdu dans la neige. À l'époque dans le secteur, il n'y avait que quelques chalets d'été, et une vieille maison près de l'endroit où a été retrouvé le corps. Une base militaire britannique, qui a été transférée aux Américains, était aussi installée à proximité.
Les policiers apprennent que le propriétaire de cette habitation était Benjamín Knudsen. Pendant la guerre, Sólveig, la fiancée de ce dernier, a disparu, quand il a découvert qu'elle était enceinte d'un autre homme. Son corps n'ayant jamais été retrouvé, Erlendur pense que le squelette pourrait être celui de cette jeune femme. Elsa, la petite-fille de Benjamín, a conservé dans sa cave tous les papiers de son grand-père.
Avec les documents d'Elsa, Sigurður Óli apprend qu'une famille avait loué, pendant des années, la vieille maison. Les occupants étaient Margrét, son mari Þorgrímur, et leurs enfants Símon, et Tómas, le cadet. Mikkelína, leur fille, était handicapée et était issue d'un précédent mariage de Margrét. L'homme, Grímur comme on l'appelait, était un individu violent qui maltraitait sa femme, physiquement comme psychologiquement.
Dans sa vie privée, Erlendur a beaucoup de soucis avec ses deux enfants, à commencer par sa fille. Eva Lind Erlendursdóttir est toxicomane, enceinte, mais elle n'arrive pas à arrêter de se droguer assez longtemps. Puis elle perd son fœtus et beaucoup de sang. Erlendur lui rend visite tous les jours, et lui parle de son enquête alors qu'elle est dans le coma. Son fils, Sindri Snær Erlendursson, a de sérieux problèmes avec l'alcool.] Volet n° 4 de la série en version originale.
La Voix, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2007, 336 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1831 : Policier), sous le titre : La Voix : Une enquête d'Erlendur, 2008, 408 pages. Édition originale : Röddin, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2003. [Le portier d'un grand hôtel de luxe de Reykjavík, qui tenait le rôle du père Noël, est retrouvé assassiné au sous-sol de l'immeuble, juste avant un goûter d'enfants. La victime est un homme d'âge moyen, il a été poignardé, son pantalon est sur les chevilles et un préservatif sur le sexe. Le directeur ne semble se préoccuper que de la réputation de l'établissement, et il impose la discrétion aux autres membres du personnel.
Pour pouvoir travailler plus facilement, Erlendur s'installe dans cet hôtel, ce qui lui permet de parler longuement avec la femme de chambre. Il rencontre également un mystérieux collectionneur de disques avide d'enregistrements d'enfants de chœur, le Britannique Henry Wapshott. L'enquêteur découvre ainsi que la victime, Guðlaugur, avait enregistré dans sa jeunesse des albums de chansons car il avait une belle voix.
La fille d'Erlendur, Eva Lind, qui vient de faire une fausse couche, et lui rend visite de temps en temps pour tenter de l'aider. Mais parfois elle se fait expulser de l'hôtel, car elle est suspectée d'être une prostituée. Dans un moment d’énervement l'employée dit au policier, que tout ce qui n'est pas fixé au sol, est volé par le personnel. Puis le chef de cuisine se met en colère, lorsque Sigurður Óli lui demande de se soumettre à un prélèvement ADN.] Volet n° 5 de la série en version originale.
L'Homme du lac, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2007, 390 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2169 : Policier), sous le titre : L'Homme du lac : Une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson, 2009, 408 pages. Édition originale : Kleifarvatn, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2004. [En juin 2000, le lac KleifarvatnЖ, après des mouvements tectoniques, a perdu un cinquième de sa surface. Apparemment des fissures dans les profondeurs du plan d'eau, entraînent une perte de volume. Sunna, une jeune hydrologue, est chargée d’effectuer des mesures, et constate qu’il a baissé d’un mètre.
Dans le sable qui s’est retrouvé à l’air libre, elle distingue la forme d'un squelette humain et appelle la police. Ce n’est pas une mort naturelle, un trou du côté droit du crâne permet de voir trois dents. Un étrange et lourd appareil est enchaîné aux ossements, c’est un émetteur-récepteur radio.
Bien que les caractères cyrilliques soient à demi effacés, on peut encore lire l'année de fabrication, 1961. S’il n’y avait pas cette volumineuse boîte en métal noir, la police serait encline à conclure au suicide. Erlendur est attiré par les cas de gens qui se sont éclipsés, et demande qu’on lui confie l’enquête.
Pour une identification, il cherche dans la liste des personnes dont on est sans nouvelles. Compte-tenu la date de l’instrument, il commence par les années 1970, mais il ne trouve aucun lien avec l’affaire. Elínborg et Sigurður Óli contactent les ambassades, et apprennent que Lothar Weiser a disparu depuis 1968.
Dans les années 1950, pendant la guerre froide, l’Islande était considérée comme « le porte-avions des États-Unis ». Les enquêteurs entendent parler de jeunes, qui militaient dans des mouvements de gauche. Certains d’entre-eux ont été choisis par l'Allemagne de l'Est, qui leur a accordé une bourse pour aller étudier dans ce pays.
Dans le groupe d’élèves arrivés à Leipzig, il y a Tómas qui tombe amoureux d’Ilona, une jeune Hongroise. Voyant ce qui se passe dans son pays, elle est opposée au régime communiste. Emil venait des Vestfirðir⚒, et malgré le régime de peur, les arrestations et les écoutes téléphoniques, il n’a jamais renié ses idées.
Après le soulèvement de Budapest en 1956, la jeune Magyare est arrêtée par la police politique. Tómas est rentré à Reykjavík et à la fin des années 60, il croise Lothar Weiser, le responsable de l'espionnage. L’Allemand de l’Est, parlant islandais sans accent, lui apprend que la jeune fille a été assassinée par la Stasi⚻.
Parmi les gens introuvables, un cas intrigue Erlendur, celui d’un vendeur de machines agricoles est-allemandes. L'homme circulait dans une Ford-Falcon noire, et il a été vu pour la dernière fois dans une ferme. C’est Leopold, un nom qui ne figure nulle part, il devait épouser sa petite amie mais elle l’attend toujours.
Les policiers ont leurs joies et leur peines, Elínborg est heureuse car elle vient de publier un livre de cuisine qui a du succès. Marion Briem, malgré un cancer du poumon en phase terminale, aimerait aider son ancien subordonné. Bergþóra, l’épouse de Sigurður Óli, est enceinte et pour l’instant tout va bien mais cela risque de ne pas durer.
Sindri Snær Erlendursson♔ vient chercher un emploi, et loge quelques jours chez son géniteur. Leur relation est tendue, car l’ex-femme de l'enquêteur a persuadé ses enfants que leur père ne les aime pas. Eva Lind Erlendursdóttir♔ attaque Sigurður Óli avec un marteau, elle est internée mais à sa sortie elle recommence à se droguer.]
Hiver arctique, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2008, 334 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2407 : Policier), 2010, 408 pages. Édition originale : Vetrarborgin, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2005. [Par une froide matinée de janvier, un petit garçon âgé de dix ans, Elias, est retrouvé au pied d'un immeuble, dans une banlieue de Reykjavík à forte densité d'immigrés. Son corps est figé dans une mare de sang, des traces de coups de couteau sont visibles et son pull-over est déchiré.
Les parents de l'enfant sont divorcés, le père est Islandais, la mère est Thaïlandaise et elle a la garde de ses enfants. L'enquêteur demande à la mère de l'aider dans ses recherches à l'école de l'enfant. Le demi-frère de la victime disparaît, et les enquêteurs se demandent s'il est impliqué dans l'affaire ou s'il a simplement peur pour sa propre vie. Au même moment, une femme a disparu de chez elle sans laisser de message et sa voiture est toujours dans le garage.
La fille et le fils d'Erlendur veulent des réponses concernant le comportement étrange de leur père, qui est hanté depuis des années par un événement. Erlendur et son frère Bergur, ce dernier alors âgé de deux ans, accompagnaient leur père sur la lande d'Eskifjarðarheiði. Lors d'une soudaine tempête de neige, Erlendur a lâché la main de Bergur, ce dernier s'est égaré et malgré d'intenses recherches, son corps n'a jamais été retrouvé. La mère des deux enfants croyait que Bergur avait été entraîné vers le mont Harðskafi.]
Hypothermie, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2010, 304 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2632 : Policier), 2011, 349 pages. Édition originale : HarðskafiЖ, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2007. [Lorsque Maria était enfant, son père s'est noyé sous ses yeux, et il y a deux ans elle a perdu sa mère, Leonora, emportée par la maladie. Elle est âgée maintenant d'une cinquantaine d'années quand une amie, Karen, la découvre pendue dans son chalet de vacances sur les bords du Þingvallavatn (le lac de Þingvellir)⚒.
L'autopsie ne révèle rien d'anormal, la victime était seule chez elle et avait téléphoné à son mari peu avant. Mais Erlendur ne croit pas à la version du suicide. Sans l'aide de ses adjoints, il mène une enquête informelle basée sur ses propres intuitions. Le policier voit ses soupçons renforcés quand il reçoit l'enregistrement d'une mystérieuse séance que la victime a eu avec un médium, peu de temps avant sa mort.
En même temps l'enquêteur extrait des archives les dossiers de trois disparitions non élucidées, qui datent d'une bonne trentaine d'années. À cette époque il était un jeune policier⊟.]
La Rivière noire, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2011, 304 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2828 : Policier), 2012, 360 pages. Édition originale : Myrká, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2008. [Dans un appartement du quartier chic de Þingholt à Reykjavík, un homme est retrouvé la gorge tranchée. On ne constate aucun signe d'effraction ou de bagarre, mais une écharpe de femme est retrouvée sous le lit. Dans les poches de la victime, on retrouve des comprimés de Rohypnol, la drogue utilisée par les violeurs. L'autopsie révèle étrangement la présence de la même substance dans son organisme.
En l'absence d'Erlendur, parti faire de la randonnée et injoignable, c'est son adjointe, Elínborg, qui est en charge de l'affaire, aidée par Sigurður Óli. Une jeune femme est longuement interrogée, car le vêtement à l'odeur d'épices indiennes qui a été retrouvé sur les lieux du crime, lui appartient. Le père de la suspecte se présente à la police, et affirme qu'il est l'auteur involontaire du meurtre, en voulant protéger sa fille.
L'enquêtrice écrit des livres de cuisine et elle est inquiète, car l'un de ses fils souhaite quitter la maison, et il évite tout contact avec ses parents. De plus, il publie sur Internet, avec des commentaires désobligeants, tout ce qu'il entend à la maison au sujet de l'enquête. Mais Elínborg est contente que son mari soit mécanicien, qu'il n'ait aucun souci professionnel et donc qu'il ne soit pas obligé d'en parler quand il rentre chez lui.]
La Muraille de lave, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2012, 350 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3028 : Policier), 2013, 401 pages. Édition originale : Svörtuloft, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2009. [Pour rendre service à un ami, Sigurður Óli accepte d'aller trouver une employée de la Banque centrale, adepte du libertinage, qui se livre à un chantage. En arrivant, l'adjoint d'Erlendur constate qu'elle a été poignardée et que l'appartement a été saccagé. L'agresseur qui est toujours sur les lieux du crime, frappe le policier et s'enfuit à la vitesse de l'éclair.
L'enquête révèle que la victime et son mari, un guide qui emmène les gens en randonnée sur les glaciers d'Islande, étaient des consommateurs de drogue occasionnels et qu'ils étaient très endettés. Existe-t-il un rapport entre cette affaire et la disparition d'un banquier qui faisait de la marche dans la péninsule de Snæfellsnes ?]
Étranges rivages, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2013, 304 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3251 : Policier), 2014, 360 pages. Édition originale : Furðustrandir, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2010. [Avec du matériel de camping, Erlendur s'installe à l'Est du pays, dans la ferme où il a vécu lorsqu'il était enfant. Aujourd'hui l'habitation est passablement délabrée et ouverte à tous les vents, il ne profite que du toit qui le protège de la pluie. En se promenant, il rencontre un voisin nommé Bóas, qui chasse un renard ayant attaqué son troupeau. Les deux hommes parlent de leurs activités respectives, et Bóas raconte une histoire qui remonte à près de soixante ans.
Une nuit de 1942, alors qu'une forte tempête sévissait, un groupe de soldats britanniques avaient été surpris par la brusque montée d'un cours d'eau. Certains s'étaient perdus dans la montagne, d'autres s'étaient noyés mais tous avaient pu être secourus et l'on avait retrouvé les corps des victimes. Dans le même temps la jeune mariée Matthildur Kjartansdóttir, l'épouse de Jakob Ragnarsson, faisait le trajet en sens inverse pour aller voir sa mère à Reyðarfjörð. En tentant de traverser le col de Hrævarskörð, elle avait disparu et ne sera jamais retrouvée
Les rumeurs qui ont couru à l'époque vont du suicide à l'accident, en passant par la vengeance ou un meurtre commis par son mari. Erlendur est en congé, mais commence une enquête personnelle au sujet de la disparition de cette jeune femme. La plupart des protagonistes de l'époque sont morts, mais il reste tout de même quelques personnes qui avaient des intérêts dans cette histoire.]
Les Fils de la poussière, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2018, 288 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5093 : Policier), 2019, 358 pages. Édition originale : Synir duftsins, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1997. [Au début des années 1990, Erlendur accompagné du jeune Sigurður Óli, se rend sur les décombres d'une maison calcinée. C'est là qu'ils trouvent le corps de Halldór Svavarsson, un instituteur à la retraite. Dans un autre quartier de Reykjavík, Daníel est enfermé dans un hôpital psychiatrique depuis des années. C'est l'un des anciens élèves de l'enseignant, et il se suicide en se jetant par la fenêtre, sous les yeux de son frère Pálmi.
Erlendur et Sigurður Óli se séplacent au sud de Hafnarfjörður, pour rencontrer la sœur de la première victime. Puis les enquêteurs découvrent, dans le passé des deux victimes, un lien qui remonte à la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Dans sa vie privée, Erlendur est divorcé et il a une relation compliquée avec sa fille, Eva Lind, qui est toxicomane. Cette dernière, un jour réclame l'aide de son père, un autre jour elle le déteste.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Ж Traduit sous le titre « La Femme en vert ».
Les roses de la nuit, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2019, 290 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5283 : Policier), 2020, 336 pages. Édition originale : Dauðarósir, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1998. [Lors de leur troisième rencontre, un jeune homme et sa petite amie décident de prendre un raccourci. En cette soirée, peu après les célébrations du 17 juinЖ, ils traversent le vieux cimetière de la rue Suðurgata.
Tous deux s'assoient dans l'herbe et entendent un bruit, puis la jeune fille distingue une tache blanche sur une sépulture. En s'approchant ils découvrent le corps dénudé d'une adolescente de seize ans, sur la tombe de Jón Sigurðsson, le héraut de l'indépendance islandaise.
Erlendur et ses collègues découvrent rapidement que la victime était une prostituée d'une vingtaine d'années consommatrice d'héroïne, mais personne ne connaît son identité ni d'où elle vient. Pourquoi la victime était-elle précisément sur cette tombe ? Elínborg et Sigurður Óli commencent donc leurs recherches dans le milieu de la drogue, et une piste les mène aux fjords de l'Ouest de l'Islande, la région d'où est originaire Jón Sigurðsson.
L'enquête révèle que cela découle d'un problème qui concerne l'ensemble du pays et qui pourrait entraîner l'un des plus grands changements sociaux de l'histoire de l'Islande.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Trilogie Erlendur Sveinsson, jeune adjoint de Marion Briem
Le Duel, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique), 2014, 320 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4093 : Policier), 2015, 408 pages. Édition originale : Einvígið, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2011. [En pleine guerre froide, à Reykjavík les préparatifs pour le championnat du monde d'échecsЖ sont à leur apogée. La ville fourmille de touristes, de journalistes, de passionnés du jeu d'échecs et d'agents secrets des deux superpuissances.
Dans un cinéma de quartier la séance est terminée et la salle est nettoyée avant la prochaine projection. Un garçon simple et silencieux de dix-sept ans, Ragnar Einarsson, est découvert, il a reçu plusieurs coups de couteau dans le cœur. Le magnétophone à cassette dont il se servait pour un oui ou pour un non, en enregistrant ce qui était à proximité, a disparu.
Ce meurtre est apparemment incompréhensible, qui aurait pu en vouloir à cet adolescent ringard qui est allé au cinéma tout seul ? La police est très occupée mais le/la commissaire⚒ En cherchant l'arme du crime dans les alentours, Marion Briem trouve un paquet de cigarettes soviétiques. Le meurtrier ferait-il partie de l'équipe du tenant du titre, Boris Spassky ?
Erlendur Sveinsson est un jeune agent de la circulation routière au regard triste. Marion Briem a un ressentiment voilé contre son père qui ne l'a pas reconnu(e) à sa naissance. Dans son enfance il/elle a séjourné dans un sanatorium danois♔ en raison d'une tuberculose, maladie qui sévissait sur l'île, où une amitié est née avec une autre pensionnaire.]
• Pour les garçons, le suffixe est « son » (qui signifie « fils de »).
Arnaldur INDRIÐASON est le fils de Indriði G. ÞORSTEINSSON.
Hugleikur DAGSSON est le fils de Dagur ÞORLEIFSSON
Sindri Snær ERLENDURSSON est le fils de Erlendur SVEINSSON
• Pour les filles, le suffixe est « dóttir » (qui signifie « fille de »).
Eva Björg ÆGISDÓTTIR est la fille de Ægir JÓHANNSSON.
Sigríður Hagalín BJÖRNSDÓTTIR est la fille de Björn Vignir SIGURPÁLSSON.
Katrín JÚLÍUSDÓTTIR est la fille de Júlíus STEFÁNSSON.
Les Nuits de Reykjavik, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2015, 260 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4224 : Policier), 2016, 360 pages. Édition originale : Reykjavíkurnætur, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2012. [Hannibal, un sans-abri alcoolique, vivait dans un réduit en béton à coté d'une canalisation d'eau chaude. Plusieurs fois dans le passé, les policiers l'ont conduit dans une cellule au poste de police, pour éviter qu'il meure de froid. Son corps est retrouvé par des enfants qui jouaient sur un radeau de leur fabrication, dans les anciennes tourbières de Kringlumýri.
La police classe rapidement l'affaire, l'homme ne portait aucune marque de violence. Il semble s'être noyé après voir consommé trop d'alcool, mais Erlendur prend cette histoire à cœur. Peu avant son décès, la victime avait dit que que l'on avait incendié son précédent refuge dans la cave d'une petite maison, et personne ne l'avait crue, pas même Erlendur. C'est Hannibal qui avait été accusé d'avoir involontairement provoqué le sinistre, et il avait été expulsé par les propriétaires de l'immeuble.
Erlendur Sveinsson est âgé de vingt-huit ans, il travaille la nuit et il est confronté aux accidents de voiture, aux cambriolages, et aux violences domestiques. Mais, obsédé de ne pas avoir écouté le clochard et de lui avoir manifesté autant d'indifférence que les autres policiers, il entame une enquête. Sur son temps de repos, un an après la noyade, il retourne voir le réduit en béton qui est maintenant occupé par un autre sans-abri, et discute avec le nouvel utilisateur des lieux.]
Le Lagon noir, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2016, 320 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points, n° 4578 : Policier), sous le titre : Le Lagon noir : Une enquête de l'inspecteur Erlendur, 2017, 384 pages. Édition originale : Kamp Knox, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2014. [En 1979 une femme est en train de se baigner dans un lagon isolé, à proximité de GrindavíkЖ. La vapeur qui sort de l'eau empêche de voir la surface, mais lors d'une éclaircie elle voit le corps d'un homme qui flotte. L'autopsie révèle que ce dernier présente de nombreuses fractures, semblables à celles provoquées par une chute depuis un avion en vol.
Marion Briem et Erlendur cherchent l'identité de la victime, quand une jeune femme se présente aux enquêteurs, pour leur dire que la victime est son frère. Il travaillait sur la base aérienne américaine de Miðnesheiði, près de l'aéroport de Keflavík. Pour leur enquête sur un site militaire des USA, les policiers islandais sont obligés d'être accompagnés par des agents de la police militaire américaine, et ceux-ci ne sont pas très coopératifs.
Un matin de 1953, Dagbjört, une jeune fille de dix-neuf ans, était partie du domicile parental, mais n'était jamais arrivée à l'école ménagère. À l'époque les recherches pour retrouver la disparue avaient mobilisé beaucoup de monde, et la police avait exploré plusieurs pistes. En premier, celle d'une fugue avec un garçon – dont on a jamais su ni le nom, ni l'âge – qui habitait « Kamp Knox », un bidonville qui a été rasé depuis.
En second, celle d'une mauvaise rencontre avec des militaires de la base américaine, située sur le trajet quotidien de la jeune fille. Mais ni les recherches réalisées par la population ni les pistes suivies par la police, n'avaient abouti à un résultat concret. En parallèle avec l'affaire du corps de l'homme découvert dans un lagon, Erlendur regarde la disparition de Dagbjört sous un angle différent. En visitant l'ex-domicile de la disparue, Erlendur trouve dans un réduit un indice intéressant.]
Titres n'appartenant à aucune série
Bettý, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2011, 214 pages, traduit par Patrick Guelpa. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2924 : Roman noir), 2017, 240 pages. Édition originale : Bettý, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2003. [Un juriste peu fortuné donne une conférence ayant pour sujet : la situation des négociations entre les armateurs islandais et l'Union Européenne. Bettý, la compagne du propriétaire d'une importante société maritime d'Akureyri⚒, vient le trouver après l'exposé. Elle lui explique que son conjoint aimerait bénéficier des connaissances de l'homme de loi.
Bettý n'est pas officiellement mariée, elle a vingt-trois ans de moins que son compagnon, mais elle doit hériter de tout si celui-ci décède le premier. L'avocat et la jeune femme se revoient plusieurs fois, cette dernière fait tout pour avoir une relation sexuelle. Ses manœuvres incluent le fait de ne pas porter de sous-vêtements sous sa robe moulante, et elle parvient à l'objectif qu'elle s'était fixée.
Puis l'armateur est assassiné, la police arrête le conseiller juridique, et le place en détention provisoire sans que soit fixé une date de libération. Dans sa cellule, entre deux interrogatoires, il a tout le temps de repenser aux événements qui l'ont conduit derrière les barreaux, et il s'en veut d'avoir été aussi naïf.]
Le Livre du roi, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique), 2013, 320 pages, traduit par Patrick Guelpa. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3388 : Policier), 2014, 425 pages. Édition originale : Konungsbók, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2006. [Roman historique] [Valdemar, un jeune étudiant islandais féru de manuscrits anciens, arrive en 1955 pour suivre des cours d'histoire à l'université de Copenhague. En poche il a une lettre de recommandation fort élogieuse rédigée par son établissement scolaire de Reykjavík. Son compatriote et nouveau maître de conférence est bien étrange, car il a un sérieux penchant pour l'alcool et un caractère peu facile.
Certaines rumeurs disent que ce professeur a aidé activement l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. D'autres disent qu'il a été arrêté par la Gestapo et qu'il a réussi à s'évader. En réalité il avait été emprisonné pour avoir aidé une jeune résistante danoiseЖ. Son salut est intervenu grâce à un bombardement des Alliés, qui a détruit une partie de l'immeuble dans lequel il était détenu.
Néanmoins, après avoir subi un interrogatoire serré au sujet des manuscrits médiévaux, l'étudiant se lie d'amitié avec son nouvel enseignant. Pendant la guerre, ce dernier a perdu de vue un précieux manuscrit de quarante-cinq pages, qui lui avait été confié par Det Kongelige BibliotekΘ.
Ce document, le Konungsbók Eddukvæða, a été écrit en 1271 par un inconnu, et il fait partie des Eddas⚒. C'est le recueil de poèmes le plus ancien et le plus important du pays. C'est aussi le plus célèbre de tous les livres islandais⚻. En 1662, Brynjólfur, un évêque d'Islande, a envoyé cet ouvrage au roi Fredrik III de Danemark.
Le disciple et son mentor vont parcourir l'Europe à la recherche du précieux document. En Allemagne de l'Est, ils sont arrêtés par la police alors qu'ils venaient de fracturer l'entrée d'une chapelle funéraire. Leur enquête leur avait appris que l'objet tant recherché devait certainement se trouver à cet endroit. Après une nuit en prison et alors qu'ils pensaient y rester longtemps, ils sont expulsés du pays, et continuent leurs recherches.
Mais ils sont surveillés de loin par le vieux Erich von Orlepp, et Joachim, son fils sans scrupules. Ce fanatique et collectionneur d'art, avec ses hommes de main, veulent dans un but idéologique mettre la main sur le codex. Cet opuscule représente l'une des racines les plus fortes de la culture européenne.]
Opération Napoléon,Ж Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2015, 356 pages, traduit de l'anglais (“Operation Napoleon”) par David Fauquemberg. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4430 : Policier), 2016, 423 pages. Édition originale : Napóleonsskjölin, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1999. [En 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale tire à sa fin, un bombardier allemand survole l'Islande, pris dans le blizzard il s'écrase au Sud du Vatnajökull⚒, le plus grand glacier d'Europe. Curieusement, des soldats américains et allemands sont à bord, et l'un de ces derniers a un porte-documents relié au poignet par une chaînette.
Depuis cette date, aux U.S.A. les services de renseignement lancent régulièrement des opérations de photographie aérienne de la zone. En 1999, lorsque le glacier se met à fondre, une image satellite montre la partie avant de la carcasse de l'appareil. Les militaires de la base américaine de Miðnesheiði, près de l'aéroport de Keflavík, réagissent étrangement vite et occupent les lieux.
Deux jeunes Islandais, Elias et Johann, font un exercice d'hiver avec des sauveteurs et sont témoins de cette intervention. Le premier des deux parvient à entrer brièvement en contact avec sa sœur Kristín, une jeune avocate au ministère des Affaires étrangères, puis les deux jeunes disparaissent.
La jeune femme reçoit la visite de deux hommes, et elle pense que ce sont des Témoins de Jéhovah. Mais ils tentent de l'assassiner, elle arrive à s'enfuir, et se cache la nuit au sous-sol d'une maison de Reykjavík. Le lendemain elle se faufile sur la base militaire de Keflavík où loge Steve, un ami Américain, et ils commencent une enquête.]
Trilogie des ombres (Seconde guerre mondiale)
L'ordre de parution francophone n'est pas celui de la version originale.
Dans l'ombre : Trilogie des ombres, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2017, 352 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4730 : Policier), 2018, 390 pages. Édition originale : Þýska húsið, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2015. [Au début de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis veulent éviter que l'Islande, province du Danemark occupé, ne tombe sous domination allemande. Les USA veulent également protéger leurs convois maritimes des attaques de U-BootЖ, ils envoient des troupes sur cette île.
Elles remplacent celles des Britanniques qui regagnent leur pays pour le défendre en cas de débarquement allemand. Des milliers d'hommes arrivent, qui n'avaient jamais entendu parler de l'Islande auparavant. En peu de temps, dans les mois qui ont précédé Pearl Harbor, la capitale islandaise connaît d'énormes changements.
De nouveaux arrivants viennent de la campagne environnante, pour s'installer dans la grande ville, à la recherche d'une vie meilleure. Les habitants en veulent aux militaires étrangers pour avoir courtisé les jeunes filles, et c'est une source de tension. Avec leur argent et leurs produits modernes, les soldats sont bien plus attirants que n'importe quel autochtone.
À Reykjavík en août 1941, dans un appartement situé au sous-sol, on découvre un homme tué d'une balle dans la tête. Apparemment il venait de rentrer chez lui, il est vêtu de son pardessus et il a la clef de la porte à la main. Avec du sang, le meurtrier a marqué une inscription sur le front de la victime.
Flóvent est le seul enquêteur de la capitale dans le domaine criminel, et il n'a débuté sa carrière que depuis quelques années. Formé à Londres par Scotland Yard, il a ensuite effectué un stage de quelques mois dans la police d'Édimbourg. Il souhaite moderniser le travail d'enquêteur en Islande, et il est en charge de l'affaire.
En arrivant sur place, il fait sortir l'un des deux policiers, l'autre est déjà dehors après avoir vomi dans le salon, et dit qu'il ne voulait plus revenir sur les lieux. Une inspection rapide ne donne pas l'impression que quelque chose a été volé. Les tableaux sont accrochées aux murs, et les fenêtres sont fermées, ce ne peut pas être un cambriolage.
Le projectile mortel ayant été tiré par un Colt 45, l'arme individuelle des soldats américains, les soupçons se dirigent vers eux. Flóvent reçoit donc l'aide de Thorson, un Canadien de la police militaire. Ce dernier n'a aucune expérience d'enquêteur, mais il parle islandais. Ses parents avaient quitté l'île aux volcans, pour s'installer au Manitoba.
Le défunt semble être le locataire, Felix Lunden, un représentant de commerce. Par formalité, sa logeuse vient l'identifier dans les locaux du médecin légiste. Elle est étonnée et demande s'il y a eu un second meurtre. Elle affirme que le corps n'est pas celui de Felix, ce qui déconcerte l'enquêteur.
Une capsule de cyanure de potassium est retrouvée dans l'appartement, et l'analyse montre qu'elle est de fabrication allemande. Des rumeurs courent au sujet d'une éventuelle visite de Winston Churchill. Flóvent et Thorson doivent garder une longueur d'avance sur les services américains de contre-espionnage.
Les deux policiers cherchent à savoir qui est le mort et pourquoi était-il là. Naturellement, ils aimeraient savoir où se trouve Felix, mais il se cache et sa famille refuse de coopérer. Le père du fugitif se déplace en fauteuil roulant, c'est le médecin à la retraite Rudolf Lunden, un pro-nazi d'origine allemande.
L'homme qui a été assassiné s'appelait Eyvindur, c'était un ami d'enfance de Felix. Lui aussi était représentant de commerce en meubles et en vaisselle. Peu de temps avant Vera, sa petite amie qui cause des problèmes où qu'elle aille, l'avait quitté pour un officier britannique. Le meurtre pourrait n'être qu'une simple histoire de jalousie.]
La Femme de l'ombre : Trilogie des ombres, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2017, 330 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4882 : Policier), 2018, 384 pages. Édition originale : Petsamo, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2016. [En 1940, le paquebot « Esja » doit rapatrier dans leur pays, environ trois-cents Islandais restés en Europe. Les dirigeants de l'Allemagne, du Danemark, et de la Norvège ont donné leur accord pour cette opérationЖ. La mer Baltique étant fermée, le navire appareille depuis le port de Petsamo⚻, à l'époque situé en Finlande⚒. Les deux camps, l'Alliance de l'Axe et les Alliés, ont garanti la sécurité du navire pendant son déplacement.
Parmi les passagers, il y a une jeune femme qui a suivi sa formation d'infirmière au Danemark. Elle était dans un cours de spécialisation en Suède, et elle attend son fiancé, étudiant en médecine à Copenhague. Elle rencontre Ingimar, qui a entendu des rumeurs avant de quitter le Danemark. Selon lui, le fiancé et ses camarades ont été arrêtés pour avoir participé au mouvement de résistance. Pendant le voyage, Ingimar disparaît, il est probablement tombé en mer.
Au printemps 1943, l'enquêteur Flóvent est chargé de l'affaire du corps d'un homme rejeté par la mer sur la plage de Nauthólsvík⊟. Concernant l'origine de la noyade, on ignore s'il s'agit d'un accident ou d'un suicide. Parallèlement, un jeune homme portant un uniforme militaire est assassiné à Klambratún☘. L'enquête est confiée à Thorson, de la police militaire, mais quel est le lien entre les deux morts ?]
Passage des ombres : Trilogie des ombres, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2018, 304 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5023 : Policier), 2019, 363 pages. Édition originale : Skuggasund, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 2013. [À Reykjavík dans les années 1940, un militaire américain découvre le corps de Rósmunda, une jeune couturière qui a été étranglée. Le crime a eu lieu derrière le Théâtre national, dans une zone dangereuse de la ville connue sous le nom de « quartier de l'ombre ».
Dans les années 1990, un homme inquiet contacte les autorités, car il n'a pas vu son voisin depuis longtemps. La police s'introduit dans l'appartement de Stefán Þórðarson, âgé de quatre-vingt-dix ans, et le découvre allongé dans son lit. Le petit logement est en ordre et son propriétaire est âgé, apparemment il est mort dans son sommeil. L'autopsie révèle la présence de fibres textiles dans ses voies respiratoires, il a été assassiné, étouffé avec un oreiller. Sur son bureau des coupures de journaux évoquent le meurtre des années de la Seconde Guerre mondiale.
L'ex-enquêteur Konráð est informé de ce cas par une ancienne collègue de la police, et pour sortir de l'ennui de sa vie de retraité, il entame des recherches à titre privé. Cette affaire des années 1940 il s'en souvient, car il a grandi dans ce « quartier de l'ombre »Ж. Cependant il se demande pourquoi, après tout ce temps, un vieux meurtre refait-il surface ?]
Série Konráð, policier retraité
Ce que savait la nuit, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique), 2019, 320 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5125 : Policier), 2020, 360 pages. Édition originale : Myrkrið veitЖ, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2017. [La clarté diminue chaque jour un peu plus, le thermomètre va bientôt afficher des valeurs négatives, des touristes allemands visitent le LangjökullΘ. Le guide islandais leur explique que le glacier fond lentement, en raison du réchauffement climatique⚻.
C'est alors qu'à leur surprise, ils voient une tête humaine très bien conservée qui dépasse de la glace. Le médecin légiste détermine qu'il s'agit de Sigurvin, un entrepreneur qui a disparu trente ans auparavant, en 1985.
Konráð était l’un de ceux qui s'étaient totalement investis, lors des investigations initiales. Cependant, il n'a jamais été convaincu de la culpabilité de Hjaltalín, le principal suspect. Rien n'a pu être prouvé lors de l’enquête, mais la population a ostracisé cet homme.
L'enquêteur est actuellement retraité, il n'est donc pas chargé de cette affaire. Solitaire, il porte le deuil et pleure son épouse Erna, qui est décédée d'un cancer. Après une brève hésitation, il décide de réexaminer l'affaire de façon non-officielle.
En raison de l'absence du corps, aucune charge n’avait été retenue contre le problématique associé de la victime. Aujourd'hui, bien qu'en phase terminale d'une maladie, il reçoit la visite de Konráð. L'homme continue de proclamer son innocence, et quelques temps plus tard il meurt.
Mais de nouveaux témoignages et son intuition, conduisent l'ex-détective dans une autre direction. Vilmar est un jeune homme qui à l'époque, avait été un témoin important. Mais il est mort une nuit d'hiver il y a sept ans, heurté par une voiture. Hjördís, la sœur de ce dernier, lui apporte les documents que lui a légués son frère.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Fantômes de Reykjavík, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique), 2020, 320 pages, traduit par Éric Boury. Édition originale : Stúlkan hjá brúnni, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2018. [Deux personnes âgées et anxieuses s'adressent à Konráð, car elles sont sans nouvelles de leur petite-fille depuis plusieurs jours. Depuis la mort de leur fille dans un accident de voiture, le couple a la tutelle de la disparue. Le grand-père est un fiscaliste respecté, et la grand-mère avait occupé une importante fonction publique.
L'ex-policier n'a pas très bien connu les gens qui viennent le trouver, guère plus que bonjour et bonsoir. C'est surtout Erna, son épouse décédée, qui était une grande amie de la femme âgée. Les grands parents disent que Daníella (Daní) est une adolescente difficile et rebelle. Selon eux, elle est toxicomane et impliquée dans le trafic de narcotiques.
La jeune fille de dix-sept ans, pour financer sa consommation personnelle, a passé en contrebande une valise pleine de drogue. Elle était partie de Copenhague, et n'a pas été arrêtée par les douanes à son arrivée. La grand-mère ne s'est pas adressée à la police, par crainte de la publicitéЖ et voir les médias faire le siège de sa maison.
L'ex-enquêteur se met à la recherche de la personne qui s'est éclipsée, et la retrouve dans un appartement. Daní a une aiguille dans le bras et elle est morte, victime d'une surdose de drogue. La première hypothèse est un accident, mais cela pourrait être un meurtre. Quelqu'un aurait-il voulu la faire taire pour toujours ?
Le logement dans lequel Konráð l'a découverte a été saccagé, et c'était celui de Lassi, le petit ami de Daní. Ce dernier est un drogué, avec une série de petites condamnations sur son casier judiciaire. L'enquêtrice Marta était une disciple de Konráð, et lui a succédé dans l'équipe des homicides.
Elle est chargée de de l'affaire de l'enlèvement de Lassi par la mafia locale. La police tend un piège aux ravisseurs du garçon, sous la forme d'un sac rempli de faux médicaments. Le véhicule des malfaiteurs heurte un lampadaire, et ses deux occupants sont arrêtés. Lassi est inconscient et doit être hospitalisé en soins intensifs.
Konráð n'a pas eu une enfance heureuse, sa sœur Bera et leur mère ont quitté le domicile familial. Lui est resté vivre avec leur père violent et alcoolique, mais qu'il l'aimait. Pendant la Seconde Guerre, son géniteur et Engilbert organisaient des opérations dans lesquelles ils gagnaient beaucoup d'argent.
Tous deux étaient impliqués dans un commerce de spiritueux, et c'était en grande partie de la fraude. L'un des acheteurs n'a pas payé, le restaurateur Svanbjörn, le premier des trafiquants frappe son débiteur et celui-ci paie le lendemain. Un second restaurant est incendié et deux semaines plus tard, le père de Konrad est assassiné devant l'abattoir.
De nos jours, plus Konráð essaie de découvrir la vérité, plus il découvre de faits sur son père, poignardé une nuit froide par un inconnu. Lors d'une exposition de photographies aériennes de la ville à différentes époques, il rencontre Eygló. Celle-ci est la fille d'Engilbert, et elle a hérité de son père d'un don de médium.
Elle a eu une vision, celle d'une fillette morte il y a un demi-siècle, qui ne pourra reposer en paix que si elle retrouve sa poupée. Puis elle lui demande de se pencher sur la question, mais l'ex-policier ne croit pas au surnaturel. Cependant ne peut pas rejeter cette suggestion, car sa relation avec Eyglór est basée sur sa confiance.
Au début des années 1960, le jeune poète Leifur traverse le pont sur le lac Tjörnin, au centre de la ville. C'est alors qu'il voit une poupée flotter sur l'eau, et il veut la ramener sur le parapet au cas où sa propriétaire reviendrait. Arrivé sur la berge, il voit sur le plan d'eau le corps de Nanna, âgée de douze ans.
La petite fille qui s'est noyée, faisait partie des derniers habitants du secteur de Skólavörðuholt à Reykjavík. Comme la victime venait d'une classe sociale inférieure, l'enquête n’a été que superficielle. De plus, le rapport d'autopsie a disparu, il n'existe plus aucune preuve.
L'affaire a été classée comme accident, mais il n'est jamais trop tard pour rendre justice. L'ex-enquêteur consulte le dossier établi à l'époque, puis il va interroger Eymunður, le demi-frère de Nanna. Plus Konráð étudie la question, plus il est enclin à penser que la gamine a été assassinée.
Allant parler avec Leifur, le poète en herbe qui a découvert le corps, il arrive au moment où l'artiste incendie sa maison pour se suicider. Konráð arrive à le sauver, et récupère par la même occasion le jouet de la petite. Le dessin qu'il va découvrir à l'intérieur de la poupée, l'autoportrait de l'enfant, va avoir une incidence sur les trois affaires.]
La Pierre du remords, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique), 2021, 320 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5547 : Policier), 2022, 384 pages. Édition originale : Tregasteinn, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2019. [Valborg, une vieille dame, contacte Konráð pour lui demander de retrouver son enfant, né il y a quarante-sept ans. En phase terminale, et ne sachant pas combien de temps il lui reste à vivre, elle a beaucoup réfléchi. Elle veut savoir s'il est toujours en vie, et connaître l'environnement dans lequel il évolue.
Tourmentée, elle veut expliquer à sa progéniture le mauvais choix qu'elle a fait à l'époque. Elle ne sait pas si c'est un garçon ou une fille, elle ne voulait pas connaître le sexe du nouveau-né. Sunnefa, la sage-femme qui a procédé à l’accouchement est décédée, et ensuite l’enfant a été adopté.
L'entretien se déroule à Reykjavík, dans une salle du musée d'art moderne ÁsmundarsafnЖ. Valborg est assise sur un banc, près de la statue d'une mère qui regarde son enfant à genoux et avec amour. L'ex policier répond qu'il ne sait pas comment faire pour rechercher cette personne.
Peu après, son ex-collègue Marta l'appelle pour lui signaler qu’une femme a été assassinée. La victime était allongée derrière la porte d’entrée, et le numéro de téléphone de Konráð était sur le bureau. Elle a été étouffée avec un sac en plastique, son appartement a été retourné et ses bijoux ont disparu. Cette personne âgée est celle qui avait fait appel à l'ex-détective.
Konráð s'en veut d'avoir refusé cette demande, et il est maintenant déterminé à la mener à bien. Arrivé sur les lieux du crime, au deuxième étage d'un immeuble résidentiel, il parle avec les voisins. L'un d'eux, une femme, signale qu'elle voit régulièrement un éclair de lumière émis depuis l'immeuble d'en face. Dans ce bâtiment de cinq étages, elle est certaine que quelqu'un espionnait Valborg avec des jumelles.]
Le Mur des silences, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique), 2022, 320 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5892 : Policier), 2023, 384 pages. Édition originale : Þagnarmúr, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2020. [Dans une maison en pierre de Reykjavík, des secrets sont retrouvés enfermés dans le mur du sous-sol. Konráð cherche à faire la lumière sur les maux du passé, couverts par le silence pendant des décennies.
Parallèlement la police s'intéresse à lui, car il n'a pas dit toute la vérité au sujet du jour où son père a été assassiné. Qu'a-t-il voulu cacher pendant toutes ces années ?]
Les Parias, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique), 2024, 304 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points : Policier), 2025, 360 pages. Édition originale : Kyrrþey, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2022. [Halla, une veuve, trouve un vieux pistolet Luger qui date de la Seconde Guerre mondiale. L’objet était bien caché, dans un garage de Reykjavík, avec les effets personnels de son ex-époux.
Elle ne l’avait jamais vu auparavant, et ne sachant pas quoi en faire, elle décide de le remettre à la police. L'examen balistique démontre que l’arme a été utilisée dans l’affaire Garðar, il y a plusieurs décennies. Cet homme a été assassiné, sans motif apparent, dans un quartier pauvre de la capitale islandaise.
Ce meurtre n'a jamais été élucidé, et Konráð s’intéresse à cette histoire, car son père avait une arme du même modèle. Son enquête le mène à Gústaf, un médecin emprisonné pour maltraitance sur enfants. À l'époque le géniteur de l'ex-détective était également en contact avec ce praticien. Ses recherches lui apprennent, concernant le meurtre de son ascendant, poignardé devant les abattoirs de la rue Skúlagata, plus de choses qu'il n'en rêvait.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Les Lendemains qui chantent, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique), 2025, 336 pages, traduit par Éric Boury. Édition originale : Sæluríkið, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1° novembre 2023. [Près du lac HafravatnЖ, un touriste est retrouvé mort après avoir été frappé à la tête, mais ce n’était pas un étranger mais un Islandais. Ce dernier était policier, lorsque le meurtre très médiatisé de Friðgeir, quelque part en Autriche, a éclaté dans les années 1970. Puis Leo a disparu, et Konráð qui connaissait celui qui s’est éclipsé, s’intéresse à cette affaire.
L’ex-enquêteur maintenant retraité, évoque cette histoire avec Martha son ancienne collègue. Celle-ci lui parle du Comité d'exportation du hareng, qui se rendait régulièrement à Moscou. L'esprit de la guerre froide se profile, et s'entremêle avec le propre passé de Konráð.] Volet n° 6 de la série en version originale.
INGELMAN-SUNDBERG, Catharina (Suède, 1948 – ) Ω
Nom complet : Catharina Maria Fredrika INGELMAN-SUNDBERG
Pentalogie Le gang des seniors, Märtha et ses amis
Comment braquer une banque sans perdre son dentier, Paris, Fleuve Noir, 2014, 425 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16271 : Littérature – Best), 2015, 467 pages. Édition originale : Kaffe med rån, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 15 août 2012. [Cinq seniors âgés de soixante-dix-sept à quatre-vingt-deux ans, vivent depuis plusieurs années en maison de retraite. L’ensemble est composé de trois femmes et de deux hommes qui s'ennuient. Ces amis se connaissent depuis longtemps, et ont fait le vœu de rester unis. Ce sont Märtha, Snillet, Krattan, Stina et Anna-Greta, et ils sirotent en secret de la liqueur de mûre.
Märtha Andersson, la meneuse, est une femme de soixante-dix-neuf ans, qui tricote et utilise un déambulateur. Depuis la privatisation de cet établissement, nommé “Diamant”, le service ne fait qu'empirer. Ce nom ne recouvre pas quelque chose d’éblouissant, et les pensionnaires sont menés d’une main de fer.
Ils n'ont plus droit à un petit pain avec leur café, et et ils ne font de l'exercice qu'une fois par semaine. Le personnel a été réduit, les portes verrouillées, et Barbro, la surveillante, applique les consignes à la lettre. Les résidents n'ont pas le droit d'aller et venir à leur guise, et la nourriture est insuffisante en qualité comme en qualité.
Un soir, Märtha voit à la télévision un documentaire au sujet des détenus dans les prisons. En regardant l'émission, elle découvre à quel point les gens incarcérés sont mieux traités qu’eux. Elle a un éclair de génie, ils doivent commettre un crime suffisamment grave, pour être envoyés derrière les barreaux.
Elle constate que les pilules qu'ils prennent ne sont pas bonnes pour leur santé, et ils arrêtent d’en prendre. La salle de sport est réservée au personnel, elle dérobe la clé passe-partout pour utiliser l'équipement. Tous se rendent compte qu’ils n’ont plus besoin d’appareils d’assistance, car leurs muscles se renforcent.
Le groupe s'installe sans payer au Grand Hôtel, pour cambrioler l'un des coffres, où séjournent de riches clients. Mais le butin est bien trop faible, et cette joyeuse bande planifie une deuxième opération. N'utilisant ni armes ni violence, ils donnent les biens volés aux pauvres, comme des Robin des Bois modernes.
Au Nationalmuseum, ils volent deux tableaux peints par des impressionnistes français. Leur choix se porte sur un Monet, “L'embouchure de l'Escaut” et un Renoir, “La Grenouillère”. Une lettre de rançon est envoyée au musée, avec des instructions sur l'endroit où déposer les dix millions de couronnes.] Volet n° 1 de la pentalogie en version originale.
Le Gang des dentiers fait sauter la banque, Paris, Fleuve Noir, 2015, 379 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16540 : Littérature – Best), 2016, 416 pages. Édition originale : Låna är silver, råna är guld, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 19 mars 2014.
Comment prendre le large sans perdre sa perruque !, Paris, Fleuve Noir, 2016, 450 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17060 : Littérature – Best), 2017, 512 pages. Édition originale : Rån och inga visor, 2016.
INGÓLFSSON, Viktor Arnar (Islande, 1955 – )
L'Énigme de Flatey, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2013, 359 pages, traduit par Patrick Guelpa. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3167 : Policier), 2014, 384 pages. Édition originale : Flateyjargáta : Glæpasaga, Reykjavík : Mál og menning, 2002. [Au printemps 1960, deux hommes et un enfant chassent le phoque au large de l'île de FlateyЖ. Sur Ketilsey, un îlot désertique du fjord de Breiðafjörður, ils découvrent un quasi squelette humain. Le mercredi 1° juin 1960, le jeune Kjartan, du district de Patreksfjörður, est envoyé sur place.
C'est un étudiant en droit, en emploi d'été comme assistant du préfet. Sans expérience d'enquêteur, il est timide et redoute de poser trop de questions aux gens. Il n'est pas habitué au travail sur le terrain, et il espère supporter la nourriture locale, ainsi que les habitants un peu étranges.
Près du corps, il constate que la victime a utilisé des pierres pour former le mot « chanceux ». Dans une poche, il trouve un message composé de trente-neuf lettres. Pendant qu'il attend des renforts, il essaie de donner un sens à ce décès.
Grâce à la police, il apprend que la victime était un Danois nommé Gaston Lund, dont on était sans nouvelles depuis des mois. L'homme était un spécialiste des sagas contenues dans « Le livre de Flatey », un volume de quatre cent cinquante pages, dont la moitié sont richement décorées.
Cet ouvrage a été commandé à la fin du XIV° siècle par Jón Hákonarson, et les religieux Jón Thordarson et Magnús Órhallsson ont mis sept ans pour le réaliser. L'Islande était alors un territoire danois, le roi Fredrik III ordonna en 1656 qu'il soit transféré à Copenhague.
Rétrocédé à l'Islande le 21 avril 1971, ses habitants le tiennent pour le plus précieux et le plus beau des manuscrits. La petite bibliothèque de Flatey, un nom qui signifie « île plate », en conserve une copie. Celle-ci est augmentée d'une énigme (fictive), un puzzle de quarante questions.
Le codicologue qui avait disparu, et que ses amis cherchaient en Norvège, tentait de résoudre l'énigme locale. Une malédiction mortelle frappe quiconque tente de la retranscrire ou de la sortir de la bibliothèque. Il semble que c'est ce que le professeur a tenté de faire.
Le jeune enquêteur apprend que cet homme est mort de froid. Peu de temps après, un autre cadavre est retrouvé sur Flatey. Mais cette fois, tué et mutilé selon une horrible tradition viking appelée « l'aigle de sang », sortie directement des pages du Flateyjarbók.
Dans ses recherches, Kjartan est aidé par plusieurs personnes, Grímur, le correspondant des autorités, le pasteur Thormódur Krákur et la séduisante docteure Jóhanna. Le jeune homme se retrouve bientôt dans un monde dangereux de légendes anciennes, et veut retrouver le tueur.]
JACOBSEN, Hans Peter (Danemark, 1892 – 1973)
L'Affaire Anderson, Éditions Colbert, (Police Collection), 1946, 124 pages. Édition originale : Mysteriet Anderson, Copenhague : Politikens Forlag, 1940. [L'ermite Anderson est retrouvé mort sur la lande. Les curieux ayant piétiné les lieux, il est donc difficile pour la police et le médecin de déterminer si c'est un meurtre ou un suicide. Commence alors une longue enquête, dans laquelle il s'avère que les habitants du village ont tous une responsabilité d'une manière ou d'une autre.]
JACOBSEN, Steffen (Danemark, 1956 – )
Pentalogie Lene Jensen & Michael Sander
Trophée, Paris, S. W. Télémaque, (Entailles), 2014, 525 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Pocket, (Thriller-Noir) 2015, 608 pages. Édition originale : Trophæ, Copenhague : People's Press, 2013. [Elisabeth Caspersen-Behncke découvre dans le coffre-fort de son père, un chef d'entreprise récemment décédé, un DVD qui montre les derniers instants atroces d'un jeune couple. Dans un paysage enneigé, on voit un jeune homme conduit au bord d'une falaise, puis exécuté. Elle s'adresse à Michael Sander, ex-militaire, pour savoir qui étaient les victimes, et quel était le rôle de l'industriel décédé dans cette affaire.
La commissaire Lene Jensen, âgée de quarante ans et divorcée, enquête sur la mort de Kim Andersen, un ancien combattant, retrouvé pendu à un arbre le lendemain de son mariage. L'homme avait récemment gagné beaucoup d'argent, alors pourquoi se serait-il suicidé, surtout avec les mains menottées dans le dos ?] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Parc, Paris, S. W. Télémaque, (Entailles), 2016, 340 pages, traduit par Caroline Berg. Édition originale : Gengældelsen, Copenhague : People's Press, 2014. [Un kamikaze déclenche une explosion sous l'un des manèges les plus populaires du parc TivoliЖ, et plus de mille personnes sont tuées. Sept mois plus tard, la police n'a toujours arrêté personne pour cet attentat.
Lene Jensen, qui a participé à l'enquête infructueuse, est maintenant proche d'une dépression nerveuse. Le suicide de sa fille n'a pas amélioré sa santé, au contraire elle boit trop, dort mal et a beaucoup de mal à se concentrer sur son travail. Pour sortir de la déprime elle fait du bénévolat à Lifeline, un service téléphonique d'aide aux jeunes suicidaires. C'est là qu'elle est entrée en contact avec une jeune femme islamique.
Lorsque cette dernière se suicide à la gare de Nørreport, la commissaire ne croit pas à cette version, et voit soudain un lien avec la bombe du parc Tivoli. Avec Michael Sander, ils découvrent que le PET⚻, mais aussi d'autres services, en savent plus qu'ils ne veulent bien le dire. Une nouvelle attaque pourrait bien se produire, de nouveaux terroristes sont déjà arrivés au Danemark et ils se sont fixés un objectif.] Volet n° 2 de la série en version originale.
JAKOBSDÓTTIR, Katrín (Islande, 1976 – ) & JÓNASSON, Ragnar (Voir ce nom)
Reykjavík, Paris, Éditions de La Martinière, 2023, 448 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6286 : Policier), 2024, 352 pages. Édition originale : Reykjavík : Glæpasaga, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 25 octobre 2022. [En 1956 Lára Marteinsdóttir, âgée de quinze ans, passe l'été à travailler comme employée de maison. Elle est au service d’Óttar Óskarsson, ex-avocat à la Cour suprême, et son épouse Ólöf Blöndal. Dans leur résidence d’été, ils sont les seuls habitants sur l’île de ViðeyΘ, dans la baie de Faxaflói⚒.
Début août la jeune fille annonce un matin, qu'elle part rejoindre ses parents à Reykjavík. Ces derniers s'inquiètent lorsqu'ils ne reçoivent pas l'appel hebdomadaire de leur progéniture. Mais comme dans la capitale personne ne l'a vue ni entendu parler d'elle, ils contactent alors la police.
Le lundi 6 août, son supérieur étant absent, l’affaire est confiée à Kristján Kristjánsson, un jeune enquêteur d’une vingtaine d’années, ayant peu d'expérience. Il passe un accord avec un pêcheur qu’il connaît, pour se faire conduire sur cette terre isolée. C’est Ólöf, une dame probablement au début de la trentaine, qui l’accueille à sa descente de bateau.
Le policier engage la conversation, en disant qu’il vient au sujet de Lára, mais elle l’interrompt. Cette femme au cheveux roux et portant un gros pull en laine, dit qu’il vaudrait mieux parler à son mari. Dans cette vieille maison en bois appartenant à sa famille, tous deux ont emménagé au printemps dernier.
L’époux les rejoint autour de la grande table en chêne, et affirme que l’adolescente est partie vendredi dernier. L’homme dit qu’il n’en connaît pas la raison, la jeune fille semblait travailleuse et consciencieuse. De chez eux, ils ne peuvent pas voir la jetée, ils ne l’ont pas réellement vue quitter l'île.
Les recherches n’aboutissent pas, et le dossier prend la poussière dans les archives. Pendant plusieurs décennies, les médias évoquent le sujet, c’est la plus grande affaire non résolue dans ce pays. Lára est-elle toujours en vie, a-t-elle quitté l'Islande, ou quelque chose lui est-il arrivé ?
Trente ans plus tard, Reykjavík fête son 200° anniversaire, et le sommet Reagan-Gorbatchev⊟ approche. Les premières stations de radio et de télévision privées, Bylgjan et Stöð 2, ont commencé à émettre. En août 1986, Valur Róbertsson, en mal d’inspiration et débutant au Vikublaðin, le tabloïd local, s’intéresse à la question.
Le correspondant de presse est un travailleur acharné, rongé par l’ambition, et il reprend l’enquête depuis le début. Les témoins de l’époque sont interrogés, ainsi que le policier qui avait mené les recherches initiales. Ce dernier est toujours obsédé par son échec, il a été gêné dans son travail par de hauts gradés, et il est prêt à coopérer.
De façon surprenante, le journaliste est contacté par Julía, une vieille femme, qui prétend savoir quelque chose. Il se concentre sur un quatuor de vieux amis, qui se rencontraient régulièrement sur l'île. Ce sont Óskarsson lui-même, le conseiller municipal Páll Jóhannesson, le promoteur Högni Eyfjörd et le grossiste Finnur Stephensen.
Mais si la disparition est un meurtre, l'assassin est peut-être encore en vie, et pour que la vérité reste enfouie, certains ne reculeront devant rien. Le reporter travaille sur son quatrième et dernier article en disant à Dagbjartur Steinsson, le responsable de l'information, qu'il fera des révélations.
L'hebdomadaire est en difficulté, et son rédacteur en chef évente la future information sensationnelle. Pour les festivités au centre-ville, la foule s'agglutine autour d'un gâteau de deux-cents mètres de long, rue Lækjargata☘. Ce lundi 18 août 1986 Valur est poussé sous un bus.
Sunna Róbertsdóttir, qui aime regarder des séries policières britanniques, suspend alors l'écriture de sa thèse de littérature comparée. Malgré son chagrin elle prend la relève de son frère aîné avec Margrét, la compagne de celui-ci. Toutes deux ainsi que Snorri, en charge du dossier de 1956, partent à la recherche de l'assassin et de Lára.]♔
JAKOBSDÓTTIR, Svava (Islande, 1930 – 2004)
La Saga de Gunnlöd, Paris, José Corti, (Merveilleux), 2002, 317 pages, traduit par Régis Boyer. Édition originale : Gunnlaðar saga, Reykjavík : Forlagið, 1987. [Dans les années 1980, Dís est arrêtée au Musée National du DanemarkЖ, pour le vol d'une urne en or de valeur inestimable, un acte étrange et insensé. L'adolescente de Reykjavík clame haut et fort, convaincue de la légitimité de son geste, qu'elle doit récupérer son bien de naissance.
Selon l'Edda de Snorri⚒, l'urne en or contenait l'hydromel de poésie dont elle, Gunnlöð, avait la garde. Son père, le géant Suttung, avait caché l'objet dans sa demeure, la montagne des Hnitbjörg [Les rochers qui s'entrechoquent]. Óðinn séduisit la gardienne des lieux, restât trois nuits avec elle, et avec l'aide de Baugi, le frère de Suttung, il lui dérobât l'urne pour en boire le contenu.
Le père de Dís a refusé de s'impliquer dans l'affaire, affirmant qu'il était trop occupé. Sa mère fait le déplacement jusqu'à Copenhague⊟, pour être plus près de la prison où Dís est en détention provisoire. C'est une femme d'affaires bourgeoise, qui craint pour ses ambitions commerciales avec le gouvernement. Si sa fille était accusée d'appartenir à un groupe terroriste, elle pourrait dire adieu à son projet de contrat.
Mère et fille sont involontairement entraînées dans un monde de déesses, de prêtres sacrificiels, de trônes d'or, de rochers et de rois qui s'affrontent. Mais pourquoi Dís a-t-elle été convoquée dans le monde de la mythologie islandaise à l'âge du bronze ? Nous sommes en 1985, et l'accident dans la centrale nucléaire de Tchernobyl vient de se produire, l'auteure fait un parallèle entre une catastrophe mythologique et une autre moderne.]
JANSSON, Anna (Suède, 1958 – ) Ω
Série Maria Wern, en poste à Visby
L'Inconnu du Nord, Issy-les-Moulineaux, Éditions du Toucan, (Toucan noir), 2009, 432 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 31848 : Policier/Thriller), 2010, 408 pages. Édition originale : Främmande fågel, Stockholm : Prisma, 2006. [Une pandémie de grippe aviaire atteint l'île de Gotland. Le cuisinier d'un camp de sport, Berit Hoas, se blesse puis se rend à l'hôpital et meurt rapidement.
Le responsable de la prévention des maladies, constate que le médicament Tamiflu se révèle inefficace. Il décide que les cinquante enfants et leur entraîneur doivent être mis en quarantaine. La police de VisbyЖ est chargée de veiller à ce que personne ne pénètre dans la zone d'exclusion.
Toute l'île est fermée au monde extérieur et l'enquêtrice Maria Wern, veuve et mère de deux enfants, cherche sur Internet un homme qui vend des médicaments contre la grippe aviaire. La policière a une raison très personnelle d'agir, son fils Emil⚒ fait partie du groupe d'enfants confinés.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Le Pacte boréal, Paris, Éditions du Toucan, (Toucan noir), 2010, 315 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32547 : Policier/Thriller), 2012, 336 pages. Édition originale : Stum sitter guden, Stockholm : Prisma, 2000. [Dans les bois à proximité de la petite ville (fictive) de Kronköping, près d'UppsalaЖ, on retrouve un homme assassiné. La victime pend au bout d'une corde, sa chemise est déchirée et il a une lance enfoncée dans l'estomac. En cet hiver, dans les arbres aux alentours il y a un coq, un lapin et un chat.
L'enquêtrice repense à un autre meurtre commis neuf ans plus tôt, mais le tueur de l'époque est mort dans un incendie de voiture. Les recherches s'orientent vers une personne qui a été trahie et humiliée, à tel point que la réalité a cédé la place à la folie.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Derrière les remparts, Paris, Éditions du Toucan, (Toucan noir), 2012, 377 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Silverkronan, Stockholm : Prisma, 2003. [Sur le bateau qui assure la liaison avec l'île de Gotland, Wilhelm Jacobsson disparaît sans laisser de trace. Alors que le festival médiéval annuel de Visby se déroule, ce dossier arrive sur le bureau de Maria Wern.
Quelques jours plus tard, une dame âgée promène son chien et l'animal commence à gratter le sol, puis déterre un cadavre, celui de Wilhelm. Le village préhistorique de Vallhagar ▣ où a été découvert le corps comporte des sépultures datant de l'âge du fer, et Maria Wern pense : « On lui a donné l'enterrement d'un chef ».] Volet n° 4 de la série en version originale.
Les Noces perdues, Paris, Éditions du Toucan, (Toucan noir), 2015, 427 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Drömmen förde dej vilse, Stockholm : Norstedts, 2010. [Une vielle légende de l'île de Gotland raconte l'histoire d'une jeune femme qui s'est noyée lors de sa nuit de noces. Depuis lors, elle tente d'attirer les hommes dans les courants des profondeurs sous-marines de la côte Ouest. Le mythe prend vie tôt un matin quand une infirmière habillée en mariée est retrouvée assassinée, juste avant le milieu de l'été, dans le jardin botanique de Visby.
Maria Wern est chargée de cette affaire, mais le meurtrier, grâce à une technologie qui dépasse tout ce que l'on pensait possible, peut suivre et observer chaque mouvement de la police.] Volet n° 11 de la série en version originale.
Série Kristoffer Bark, en poste à Örebro
La disparue du lac Hjälmaren, Laval (Québec), Guy Saint-Jean Éditeur, 2024, 424 pages, traduit de l'américain (“Daughter Missing”) par Danielle Charron. Édition originale : Dotter saknad, Stockholm : Norstedts, 27 août 2019. [Quelques jours avant Pâques, avec d'autres jeunes, dans la petite localité de HampetorpЖ Vera Bark fête l'enterrement de sa vie de jeune fille. Elle devait se marier deux jours plus tard, elle avait bu, et depuis la plage elle décide d'utiliser un canot à rames, sur le profond lac de Hjälmaren.
Son amie Mathilde essaye de l'en empêcher, mais sans succès et ce sera la dernière fois que l'on voit la première. Elle disparaît et pendant cinq ans, son père va arpenter le rivage, et interroger les riverains. Un espoir obsède cet homme, celui de trouver quelque chose qui pourrait l'aider à comprendre ce qui est arrivé.
Rasmus, le futur marié, a continué de vivre normalement, puis il revenu sur le lieu où sa future épouse s'est éclipsée. Trois ans plus tard au même endroit, à l'époque de la Saint-Jean, Camilla Hörlin une infirmière stagiaire disparaît elle aussi. Là encore la police conclut à un suicide ou un accident, et clôt l'enquête.
Cinq ans après la disparition de sa fille, ses collègues de la brigade criminelle ne pouvant plus supporter son caractère, l'enquêteur quinquagénaire est muté. En arrivant à Örebro⚒ dans son nouveau service, son travail consiste à se pencher sur d'anciennes affaires, jusqu'ici non élucidées.
Sa nouvelle équipe est composée de Mia, et de la charmante Ingrid, une civile qui n'a donc pas de formation policière. Son supérieur hiérarchique ne connaissant pas le pire cauchemar qu'un parent peut vivre, le policier ressort le dossier de la soignante. En l'étudiant attentivement, cela lui rappelle beaucoup le cas de sa fille, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Rapidement il voit qu'entre les deux affaires il y a beaucoup plus de coïncidences qu'il ne le pensait. Les deux victimes se ressemblent, et il recommence l'enquête, la première ayant été truffée d’omissions et d’erreurs. Espérant découvir une piste pour l'affaire Vera, il interroge les habitants du village, et rencontre une jeune femme ayant des traits similaires aux deux autres.
Personne ne le croie, l'incertitude le ronge, il a des problèmes pour contrôler son humeur, et demande de l'aide à la psychologue Mia Berger. Ella, la mère de Vera, se morfond chez elle après avoir sombré dans l'alcool et de puissants analgésiques. Elle est à moitié morte, et Kristoffer décide de l'aider malgré le fait qu'ils ont divorcé.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Cette ombre derrière toi, Laval (Québec), Guy Saint-Jean Éditeur, 2024, 458 pages, traduit de l'américain (“The shadow behind you”) par Danielle Charron. Édition originale : Skuggan bakom dig, Stockholm : Norstedts, 12 août 2020. [Emelie Kartman, une institutrice et mère célibataire, a disparu en 2008 puis son corps a été retrouvé trois ans plus tard. C'est dans un lac près de la mine de Länna, dans la province du Hälsingland, qu'a été faite la macabre découverte. La victime se trouvait dans un tonneau, percé d'une centaine de très longs clous.
Dix ans plus tard, l'affaire n'a pas été résolue et arrive sur le bureau de Kristoffer Bark. L'enquêteur et ses collègues constatent que les recherches initiales comportent des lacunes. Peu d'attention a été portée aux menaces, que la jeune femme avaient reçues avant sa mort.
Le policier n'a que le temps de faire cette constatation, lorsqu'on lui confie une nouvelle affaire. Sara Bredow, sa collègue en congé de maladie depuis plus d'un an, a retrouvé son mari mort dans son lit, il a été empoisonné. Elle aussi a été l'objet de harcèlement, quelqu'un lui volait son courrier, le meurtrier est-il le même dans les deux cas ?
Sur le plan sentimental, la situation de l'enquêteur est assez compliquée. Avec sa collègue Mia Berger, la psychologue, il suit une thérapie, mais cette dernière tombe amoureuse de son patient. Gaby Wide, la procureure, est enceinte et Christopher pourrait être le père du futur enfant.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Comme un pantin, Laval (Québec), Guy Saint-Jean Éditeur, 2025, 424 pages, traduit de l'américain (“Puppet on a string”) par Danielle Charron. Édition originale : Dansa min docka, Stockholm : Norstedts, 11 août 2021. [Au mois de janvier 1967, on découvre le corps d'une femme dans la rivière Svartån. Mary Billbro, la victime, flotte à la surface entre les plaques de glace, près du château d'Örebro. Elle avait été admise de force à Västra Mark, un établissement pour « femmes déficientes mentales et asociales ». Jusqu'à présent, la cause du décès de cette jeune fille enfermée pendant des décennies, est restée inconnue.
Cinquante ans plus tard Eva Kulitz, sa petite-fille, commence à s'intéresser à son histoire familiale. Elle retrouve de vieux journaux intimes, et s'inscrit au club de généalogie. Elle veut en savoir plus sur la vie de sa grand-mère et de sa mère. Elle a grandi sans ses parents biologiques, très jeune elle a perdu Gunilla, sa mère célibataire.
Elle aime se connecter sur un site de rencontres en ligne, ce qu'elle considère comme une détente sans risques. Linn, sa fille, vit avec Joar son mari et Daga, leur enfant mais le couple est en difficulté. Eva travaille pour Försäkringskassan⚒, mais certains assurés qui se sont vu refuser des indemnités de maladie se suicident, et la gestionnaire reçoit des menaces de mort.
Kristoffer Bark, de la police d'Örebro, enquête sur les présages de danger et sur une affaire de meurtre. Les indices qu'il recueille, le mènent sur la piste, des années auparavant, de l'institution Västra Mark. Eva trouve une poupée ayant appartenu à son aïeule, dans laquelle est insérée un journal. Ce document raconte les actes effrayants qui se sont produits dans cet établissement psychiatrique.] Volet n° 3 de la série en version originale.
JANSSON, Mårten (Suède, 1933 – )
Pseudonyme de Jan MÅRTENSON Ж Voir ce nom
Trilogie Jonas Berg, diplomate auprès de l'O.N.U.
Le Timbre jaune, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1370), 1975, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Tre skilling banco : Detektivroman, Stockholm : Askild & Kärnekull, 1971. [Jonas Berg va fêter la Saint-Jean chez le baron Achates Silfverbåge et Sophie Silfverbåge, son oncle et sa tante. En faisant du rangement dans le grenier de la maison, il trouve des enveloppes. L'une d'elles est affranchie d'un timbre-poste britannique très rare, donc d'une grande valeur.
Le lendemain matin, on retrouve devant la maison, le corps de l'architecte Lennart Nipgren qui a dérobé le vieux courrier. Apparemment il a fait une chute mortelle depuis une fenêtre de l'étage, mais sur la victime on ne retrouve pas l'objet précieux. La police ne remarque pas que les autres feuilles de papier sont sèches, alors que la pluie est tombée pendant la nuit.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Le Prix Nobel et la mort, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1463), 1977, 249 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition [Sous le nom de Jan Mårtenson] : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 495), 1983, 249 pages. Édition originale : Nobelpristagaren och döden : Detektivroman, Stockholm : Askild & Kärnekull, 1972. [Le professeur John Cumberland, qui a reçu il y a peu le prix Nobel, séjourne dans une pension de famille. Parmi les clients de cet établissement, il y a également Jonas Berg. Après le repas de Noël, alors qu'il neige, le professeur a une conversation avec le diplomate à l'extérieur de la maison. Puis le scientifique confie au diplomate, une lettre sous enveloppe.
L'office religieux se termine, et les participants quittent le lieu de culte. On constate alors que John Cumberland est mort, apparemment à la suite de troubles cardiaques. Les pompes funèbres locales arrvivent, et emportent le corps pour le préparer. Peu après Jonas Berg se renseigne auprès cette société, mais l'entreprise mortuaire dit qu'elle n'est pas intervenue.
La chambre du diplomate est fouillée en son absence, mais la lettre que lui avait remise le Prix Nobel était bien cachée. Jonas Berg contacte la fille du professeur, destinataire du courrier, et ils se retrouvent dans un café. Cette dernière prend connaissance de la missive, mais elle refuse d'en évoquer le contenu.] Volet n° 3 de la série en version originale.
JANSSON, Susanne (Suède, 1972 – 2019)
Diptyque Maya Linde, photographe
Les Âmes englouties, Paris, Presses de la Cité, (Suspense Thrillers), 2019, 313 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17758 : Policier – Thriller), 2020, 331 pages. Édition originale : Offermossen, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 30 mars 2017. [Nathalie Ström a loué une petite maison dans les bois, sans eau courante. Elle prépare sa thèse de doctorat en biologie des zones humides, en faisant des prélèvements dans les marais au Nord-Ouest du lac VänernЖ.
À l'âge du fer, les victimes de sacrifices humains en offrande aux dieux étaient enterrées dans cette zone. C'est une région où elle a vécu jusqu'à l'âge de douze ans, avant d'être séparée de ses parents, et elle est inexorablement attirée par ce territoire.
Elle se lie d'amitié avec Johannes Ayeb, un étudiant en école d'art qui court régulièrement devant chez elle pour faire du sport. Un jour, elle découvre son ami blessé à la tête et inanimé, et la police trouve dans les poches de la victime, un petit sac contenant des pièces de monnaie en or.
L'enquête officielle est menée par Maya Linde, une photographe d'art de renommée internationale. Elle travaille à temps partiel comme photographe judiciaire, et sa mère était déjà policière. Son équipier est Leif Berggren, un policier qui prendra sa retraite dans deux ans.
Le lendemain Nathalie revient dans le secteur où son ami a été agressé, et voit qu'une fosse d'environ deux mètres de long a été creusée. Elle ne peut pas utiliser son téléphone pour contacter la police, car la zone n'est pas couverte par le réseau. Elle se déplace donc jusqu'à l'aire de stationnement des véhicules, pour passer son appel. Lorsque les enquêteurs arrivent, elle veut les guider jusqu'à sa découverte, mais n'arrive plus à retrouver l'emplacement.
Quelque chose tracassait Maya Linde, mais son esprit n'arrivait pas à exprimer nettement cette préoccupation. Soudain elle se souvient qu'aux alentours du lieu où a été découvert Johannes Ayebs, elle avait buté sur un obstacle avant de chuter. Munie d'une pelle, Maya retourne sur place, découvre un pieu qui dépasse du sol, et commence lentement à dégager la terre autour.
Après un travail intensif, elle met au jour le corps d'un homme vêtu d'une veste en cuir, et dans ses poches il y a encore des pièces en or. Dix années auparavant, déjà, une jeune fille momifiée avait été découverte au même endroit. Le corps datait de l'antiquité et avait été appelé « La fille aux airelles ».
Maya Linde discute avec Göran Dahlberg, un ancien professeur dont l'épouse a disparu, et qui est convaincu que l'endroit est peuplé de revenants. Selon sa théorie, une vingtaine de personnes ont disparu dans le secteur au cours des années passées. Dans la liste tenue par l'ex-enseignant, figure une touriste allemande qui se promenait dans les marais.
L'homme se met à questionner la photographe au sujet du dernier corps retrouvé, il veut savoir si la victime a été enterrée avec des bijoux ou des objets de valeur. De terribles souvenirs d'enfance reviennent en mémoire chez Nathalie Ström, un jeu avec un camarade qui s'était mal terminé.]
Eaux sombres, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2021, 279 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Édition originale : Vintervatten, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 20 août 2020. [Martin, sa femme Alexandra et leurs deux jeunes enfants s'installent à la fin de l'été dans la résidence secondaire de la famille. Cet ancien chalet de pêcheurs est situé sur la pittoresque presqu'île d'OrustЖ, près des côtes suédoises. L'épouse et la petite Nellie, qui n'a que quelques mois, se rendent à Göteborg un samedi matin pour faire des achats.
L'homme et le garçonnet sont sur le point de terminer leur pique-nique au bord de la mer. Martin perd de vue son fils Adam, âgé de trois ans, pendant quelques minutes pour répondre au téléphone. Quand il tourne son regard vers l'endroit où le garçon était en train de jouer, il ne voit plus l'enfant. Tout ce qu'il trouve, c'est le petit seau rouge avec lequel jouait Adam, flottant dans l'eau.
En trouvant l'une des bottes de l'enfant dans la mer, la police conclut à un accident, une noyade, et clôt l'enquête. Mais ce père est convaincu que quelqu'un ou quelque chose a attiré le garçon dans les profondeurs sous-marines. La disparition de son fils plonge cet homme dans une profonde dépression, et il s'isole de plus en plus de sa famille. Perdant le contrôle de la réalité, il en arrive à s'immerger pour tenter de retrouver son fils, avant d'être repêché in-extremis par sa femme.
La photographe d'art Maya Linde, a décidé qu'elle avait besoin de changer de vie. Elle organise un échange de maison avec un autre artiste, ce qui va l'amener à séjourner sur l'île d'Orust pendant un an. Lorsqu'elle apprend la disparition d'Adam, elle ne peut s'empêcher de s'y intéresser et se lie d'amitié avec Martin. Celui-ci est obsédé par cette histoire et il enquête, continuant d'espérer qu'Adam est toujours en vie.
Dans les boîtes rangées au grenier, tous deux découvrent des faits étranges sur des tragédies qui remontent loin dans le temps. Cela concerne d'autres enfants qui vivaient dans la maison, les drames se sont déroulés toujours le onze janvier. Les victimes ont toutes disparu au même endroit, à plusieurs décennies d'intervalle. Ensemble, ils se rendent compte que la vérité est beaucoup plus étrange que la fiction.]
JARLSKOV, Flemming (Danemark ↣ Grèce, 1947 – 2014)
Pentalogie Carl Kock, chauffeur de taxi et détective privé
Coupe au carré : Une enquête de Carl Kock, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 1997, 321 pages, traduit par Jean et Catherine Renaud. Édition originale : Tyrkernes gade : Kriminalroman, Copenhague : Gyldendal, 1990. [Dans le quartier de Vesterbro à Copenhague, l’atmosphère est tendue entre Danois et immigrés. Les propriétaires de nombreux magasins, sont maintenant des gens d’origine étrangère. Des commerçants de la rue Carolinegade voient leurs vitrines endommagées par des vandales.
Ces derniers confient à Carl Kock, la mission d’appréhender l’auteur de ces dégradations. Ce dernier a très peu de clients, il est obligé de travailler aussi comme chauffeur de taxi. Ses employeurs, qui sont déçus par les résultats obtenus, mettent fin au contrat.
Le lendemain l’enquêteur lit dans le journal, qu'un détaillant turc de légumes, a été retrouvé assassiné. L’article précise qu’un marchand de meubles nommé Olesen, a été arrêté par la police. La situation dégénère, car l’homme interpellé possède une boutique dans la « rue des Turcs ».
La maîtresse du suspect est la sexy Tina Bauer, propriétaire d'un magasin de vêtements d'occasion. Elle s'adresse à Carl Kock, car elle a une autre version de l'affaire à raconter. Sous le charme de sa cliente, il accepte de mener des recherches pour découvrir le tueur.
La clef de l'énigme est un individu venant d'Ankara, et le détective veut le retrouver. Pour cela, il arpente les rues de la ville, mais il n’est pas le seul ayant cet objectif. Le personnage arrivé de capitale de la Turquie, est poursuivi par ses compatriotes et par la police.] Volet n° 2 de la série en version originale.
JEFFMAR, Marianne (Suède ⇄ Belgique, 1935 – )
Série Susan Decker, journaliste
L'Homme qui voulait être Simenon,Ж Paris, Phébus, (D'aujourd'hui. Étranger), 2003, 188 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Libretto, (Littérature étrangère), 2022, 224 pages. Édition originale : Mannen som ville vara Simenon : roman, Eslöv : Brutus Östlings bokf Symposion, 2000. [Bernard Wouters, un professeur de français qui habite en Belgique, voue un culte à l'écrivain Georges Simenon⚒. L'homme effectue aussi des piges comme critique littéraire pour le quotidien belge « Le Soir »☘. Aucun éditeur n'a voulu de son roman, mais à l'âge de seize ans Marie-Jo, sa fille, vient de publier le sien qui a beaucoup de succès. Avec ses droits d'auteur, l'adolescente offre à son père un voyage à Paris, en lui disant qu'un enseignant doit régulièrement se ressourcer.
Deux jours après son arrivée dans l'hexagone, il est découvert assassiné dans une ruelle proche de la rue Saint-Denis, le quartier des prostituées. Susan Decker [En traduction : Suzanne De Decker], est une amie de l'épouse de la victime. Elle travaille pour le même média que le défunt, et vient sur place en espérant découvrir pourquoi il a été tué. Pour résoudre l'énigme, l'enquêtrice-journaliste va utiliser l'œuvre et la biographie de Simenon lui-même.] Volet n° 3 de la série en version originale.
JENSEN, Flemming (Danemark, 1948 – ) Ω
Le Blues du braqueur de banque : Roman, Coédition Montfort-en-Chalosse, Gaïa, & Montréal, Leméac Éditeur, 2012, 189 pages, traduit par Andreas Saint-Bonnet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel n° 1278), 2014, 224 pages. Édition originale : Bankrøver blues, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 9 octobre 2008. [Max est le gourou de la communication, et l'éminence grise de son ami Tom, le Premier ministre danois. Le politicien a été élu parce qu’il avait du charisme, mais par contre il ne brille pas par son intelligence. Le chef du gouvernement ne prend aucune décision seul, c’est le rôle de son conseiller.
Les deux hommes s’étaient fixé rendez-vous au bord de l’eau, dans un hangar à bateaux. Dans un accès de rage, l’instigateur de la politique perd le contrôle de lui-même et tue le dirigeant. L’arme du crime est une bouteille de whisky à base triangulaire, que l’homme d'État avait apportée.
C’est alors qu’arrive Signe, une jeune ÉclaireuseЖ, peut-être pas si bête qu'elle en a l'air. Pour se débarrasser du corps, le meurtrier échafaude un plan, avec un détour vers le Groenland⚒. Emprisonné, Max raconte l’histoire à son codétenu, un braqueur de banque qui doit trancher sur des questions existentielles.]
JOENSUU, Matti Yrjänä (Finlande, 1948 – 2011)
Série Timo Harjunpää & Onerva Nykänen, en poste à Helsinki
Harjunpää et le fils du policier : Roman à propos d'un crime et de ce que l'on ne voit que dans l'œil de son voisin, Paris, Gallimard, (Série noire n° 2480), 1997, 222 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 165 : Policier), 2000, 288 pages. Édition originale : Harjunpää ja poliisin poika : Romaani rikoksesta ja siitä mitä me emme näe omassa silmässämme, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 1983. [Une nuit dans le parc public de Kaisaniemi, Leo Melin, seize ans, et Mikael Bergman, quatorze ans, agressent Taisto Nousiainen pour des raisons futiles. Les parents des jeunes ne se soucient pas beaucoup d'eux, sauf lorsqu'ils ont fait quelque chose de mal.
Le plus jeune des agresseurs est le fils de Nils Bergman, un policier, et l'épouse de ce dernier semble avoir peur de lui, en tout cas elle ne le contredit jamais. La victime meurt un peu plus tard à l'hôpital, d'une hémorragie à l'abdomen.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Harjunpää et les lois de l'amour, Paris, Gallimard, (Série noire n° 2557), 1999, 269 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 334 : Policier), 2004, 272 pages. Édition originale : Harjunpää ja rakkauden lait, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 1985. [Helena, une femme d'une cinquantaine d'années, est découverte morte allongée au bord de son lit, comme si quelqu'un s'était couché à côté d'elle. Aucune trace de lutte ou d'un intrus n'apparaît, mais Timo Harjunpää et son adjointe Onerva Nykänen, veuve et mère d'un petit garçon, commencent à soupçonner un meurtre. Pourquoi des femmes intelligentes, riches, mais solitaires sont-elles si facilement escroquées par un individu nommé Auervaara ?] Volet n° 7 de la série en version originale.
Harjunpää et l'homme-oiseau, Paris, Gallimard, (Série noire n° 2596), 2000, 430 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 311 : Policier), 2003, 432 pages. Édition originale : Harjunpää ja rakkauden nälkä, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 1993. [À Helsinki la nuit, un étrange promeneur semble avoir la clef de toutes les maisons, aucune serrure ne lui résiste. L'homme suit les femmes chez elles, il n'utilise pas la violence, ne vole rien et surveille ses victimes. Quelquefois il se couche à leurs cotés, et elles se réveillent avec un maniaque sexuel dans leur chambre.
Au départ, la police ne prend pas les dépositions au sérieux, et certaines de ces dernières se demandent si elles n'ont pas rêvé. Le nombre de plaintes augmentant, Timo Harjunpää et Onerva Nykänen commencent une enquête, car l'intrus devient plus audacieux. Leur travail est constamment miné par des rivalités entre services, le manque de personnel et les coupes budgétaires.] Volet n° 9 de la série en version originale.
Harjunpää et le prêtre du mal, Paris, Gallimard, (Série noire n° 352), 2006, 368 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Édition originale : Harjunpää ja pahan pappi, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 2003. [À l'heure de pointe, un homme tombe sous le métro d'Helsinki. Parmi la foule qui attendait, un seul témoin certifie que la victime a été poussée. Les enquêteurs trouvent étrange que l'homme soit tombé au milieu de la rame, et non pas devant la cabine de conduite. Puis d'autres victimes sont à déplorer, et à chaque fois les caméras de surveillance ont filmé, sur les quais des stations, le même prêtre. Timo Harjunpää ne croit pas que ce soit une coïncidence.] Volet n° 10 de la série en version originale.
JOHNSRUD, Ingar (Norvège, 1974 – ) Ω
Trilogie Fredrik Beier & son adjointe, Kafa Iqbal
Les Adeptes : Une enquête du commissaire Fredrik Beier, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2016, 560 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4656 : Policier), 2017, 528 pages. Édition originale : Wienerbrorskapet, 2015. [Annette Wetre, fille d'un homme politique influent, et son fils de trois ans, membres de la secte « La Lumière de Dieu » disparaissent. La police perquisitionne les locaux de la secte, près d'Oslo dans une ferme isolée appelée Solro, et découvre au sous-sol, un laboratoire de pointe.]
Les Survivants : Une enquête du commissaire Fredrik Beier, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2017, 596 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Kalypso, 2016. [Dans la villa d'une veuve on retrouve un corps, celui d'un homme déclaré mort il y a vingt ans. Dans un égout à Groruddalen se trouve les restes d'une autre personne. Les deux victimes sont liées à une opération militaire secrète de l'hiver 1992.]
JONASSON, Jonas (Suède, 1961 – ) Ω
Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Paris, Presses de la Cité, (Littérature contemporaine), 2011, 453 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14857 : Littérature – Best), 2012, 512 pages. Édition originale : Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann, Stockholm : Piratförlaget, 2 septembre 2009. [Après une vie mouvementée, Allan Karlsson, artificier de génie, est en maison de retraite et ne veut pas fêter ses cent ans. L'homme sort par la fenêtre, et part pendant un mois à la recherche de ses amis à travers la Suède. Combien de cadavres a-t-il laissés derrière lui durant sa longue vie ?]
L'Assassin qui rêvait d'une place au paradis, Paris, Presses de la Cité, (Domaine étranger) 2016, 381 pages, traduit par Laurence Mennerich. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16807 : Littérature – Best), 2017, 352 pages. Édition originale : Mördar-Anders och hans vänner (samt en och annan ovän), 2015. [Le trio : Johan Andersson (alias Dédé le meurtrier) libéré après 30 ans de prison ; Johanna, une pasteure défroquée et un réceptionniste amer de voir l'héritage sur lequel il compte, partir en fumée.]
JÓNASSON, Ragnar (Islande, 1976 – ) Ω
Série Dark Iceland ; Ari Thór jeune policier à Siglufjörður
Ari Thór : Nom complet et orthographe islandaise = Ari Þór Arason
Snjór, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2016, 347 pages, traduit de l'anglais (“Snowblind”) par Philippe Reilly. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4526 : Policier), 2017, 346 pagesx. Édition originale : Snjóblinda, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2010. [SiglufjörðurЖ est un village de pêcheurs au Nord de l'Islande, qui n'est accessible que par une route creusée sous la montagne. C'est la localité la plus septentrionale du pays, et personne ne ferme sa porte à clef.
C'est la première affectation d'Ari Þór, qui vient tout juste de sortir de l'école de police. Peu expérimenté, il est loin de sa fiancée, qui est restée à Reykjavík. Alors qu'il était encore jeune, il a perdu ses parents et a dû se frayer presque seul un chemin dans le monde.
Une jeune femme est retrouvée à moitié nue, en sueur et inconsciente dans la neige, et un vieil écrivain très estimé fait une chute mortelle dans le théâtre local. Une avalanche et des tempêtes de neige incessantes ferment le col routier, et l'obscurité permanente rend l'atmosphère pesante.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Mörk, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2017, 325 pages, traduit de l'anglais (“Nightblind”) par Philippe Reilly. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4757 : Policier), 2018, 284 pages. Édition originale : Náttblinda, 2014. [Herjólfur, un collègue d'Ari Þór, est abattu à bout portant dans la nuit, alors qu'il enquêtait aux abords d'une vieille maison abandonnée. Un patient est interné, contre sa volonté, dans un hôpital psychiatrique de Reykjavík. Puis une mystérieuse jeune femme s'installe dans la région, fuyant quelque chose qu'elle n'ose pas révéler.] Volet n° 6 de la série en version originale.
Nátt, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2018, 340 pages, traduit de l'anglais (“Blackout”) par Philippe Reilly. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4937 : Policier), 2019, 312 pages. Édition originale : Myrknætti, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2012. [Au cours d'une « nuit »Ж d'été, au Nord de l'Islande, on retrouve le corps d'un homme. La découverte a été faite sur le rivage d'un fjord tranquille, près d'une maison isolée et inoccupée.
La victime est le nommé Elias Freysson, il été sauvagement et mortellement battu et possède un lien avec Siglufjörður. Ari Þór n'est pas chargé de l'affaire, mais il apporte sa contribution à ses collègues.
Une jeune journaliste, Isrùn, quitte Reykjavík à destination de Siglufjörður pour commencer seule sa propre enquête sur le meurtre. Pourquoi cette dernière est-elle autant intéressée par cette affaire, est-ce seulement l'envie d'être la première à écrire un article sur le sujet ?] Volet n° 3 de la série en version originale.
Sótt : Huis clos à Siglufjördur, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2018, 345 pages, traduit de l'anglais (“Rupture”) par Ombeline Marchon. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5054 : Policier), sous le titre : Sótt : Les enquêtes de Siglufjördur, 2019, 345 pages. Édition originale : Rof, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2012. [En 1955, deux jeunes couples viennent s'installer dans le fjord inhabité de Hedinsfjörður, non loin de Siglufjörður. Leur séjour est interrompu par la mort mystérieuse d'une des jeunes femmes. L'affaire ne sera jamais éclaircie. Cinquante ans plus tard, une vieille photographie réapparaît qui prouve que les deux couples n'étaient pas seuls. La journaliste Isrùn se penche sur le cas d'un enfant qui a disparu en plein jour.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Vík : Une enquête à Siglufjörður, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2019, 296 pages, traduit de l'anglais (“Whiteout”) par Ombeline Marchon. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5218 : Policier), 2020, 288 pages. Édition originale : Andköf, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 20 octobre 2013. [Ari Þór et sa compagne Kristín viennent à peine de se réconcilier et se préparent pour Noël, leur fête préférée. Ils vont devenir parents, ce qui leur donne l'occasion de réfléchir au devoir de chaque génération. Ásta Káradóttir revient à KálfshamarvíkЖ, un village où elle a vécu lorsqu'elle était jeune, c'est une très petite communauté qui se compose de quelques maisons.
Deux jours avant le réveillon, le jour le plus court de l'année, la jeune femme est retrouvée morte au pied des falaises. Les rochers sont glissants à cause de la neige, est-ce un accident, ou a-t-elle sauté volontairement ? Quelque chose de plus sinistre est-il survenu dans la vieille maison abandonnée qui jouxte le phare ?
Parti spécialement de Reykjavík, l'enquêteur Tómas arrive à Þorláksmessa, mais compte-tenu de l'approche des fêtes, il y a une pénurie de personnel. Son ancien subordonné, le jeune policier Ari Þór, est en en poste dans la localité voisine de Siglufjörður.
L'enquêteur venu de la capitale lui téléphone pour lui demander son aide et de venir le rejoindre. Tous deux découvrent que Tinna, la sœur cadette de la victime, et leur mère Seiunn ont elles aussi trouvé la mort au même endroit, vingt-cinq ans auparavant.
Les suspects ne sont pas nombreux, Óskar et Þóra, frère et sœur, Reynir, un riche propriétaire foncier, et Arnór, le fermier voisin. Les policiers sont confrontés à une série de secrets de famille, qui arrivent en cascade.] Volet n° 5 de la série en version originale.
SiglóЖ, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2020, 352 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 36233 : Policier), 2021, 216 pages. Édition originale : Vetrarmein, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2020. [Le week-end de Pâques est dans trois jours, la neige tombe doucement sur Siglufjörður, et une foule de touristes arrive pour utiliser les pistes de ski. En plein milieu de la nuit, on retrouve un corps dans la rue principale, celui d'une jeune fille de dix-neuf ans qui est tombée du balcon d'une maison. Sur le mur de sa chambre, un vieil homme qui n'a plus toute sa raison et qui vit dans une maison de retraite, écrit qu'elle a été assassinée.
Six ans après son arrivée dans la localité, Ari Þór a obtenu une promotion, mais il est séparé de sa compagne Kristín. Celle-ci vit en Suède avec leur fils de trois ans, et la réunion de toute la famille est prévue pour les vacances. Mais les conditions météorologiques se dégradent fortement. Cela provoque une avalanche, qui coupe l'alimentation en électricité et l'accès routier à Siglufjörður.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Quadrilogie Hidden Iceland – L'enquêtrice Hulda Hermannsdóttir
La quadrilogie suit l'ordre chronologique inverse, en laissant un intervalle de dix ans entre chaque volet.
La Dame de Reykjavik, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2019, 259 pages, traduit de l'anglais (“The Darkness”) par Philippe Reilly. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5174 : Policier), 2020, 312 pages. Édition originale : Dimma, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 7 novembre 2015. [HuldaЖ est une femme plutôt solitaire, qui n'a ni amis ni famille, et qui n'a pas non plus de bonnes relations avec ses collègues. Elle est triste, âgée de 64 ans et elle doit prendre sa retraite très prochainement. Sa carrière s'est déroulée dans un environnement masculin, à plusieurs reprises une promotion lui a été refusée au profit d'un homme.
Elle fréquente régulièrement un homme, mais elle semble un peu incertaine quant à leur relation. Magnus, son patron, lui dit sans ménagement de vider son bureau. Un jeune homme, une étoile montante de la police, va bientôt prendre sa place, elle peut très bien partir maintenant. Elle demande néanmoins une faveur, et on lui accorde, celle de s'intéresser à une vieille affaire.
Elle choisit le cas d'Elena, une réfugiée venue de Russie, qui avait été retrouvée l'an passé sur les rochers de la plage de Vatnsleysuströnd⊟. Après l'enquête d'Alexander, superficielle, pour ne pas dire bâclée, on avait conclu à un suicide par noyade et le dossier avait été refermé. Avant son départ définitif de la police, Hulda n'a que deux semaines pour découvrir la vérité, et ses propres collègues tentent de freiner ses investigations.
L'enquêtrice se met au travail, et un avocat lui dit que la jeune femme avait obtenu des papiers, elle pouvait rester en Islande. Elle apprend que Katja, une autre femme russe, avait disparu du foyer où la première logeait en attendant l'examen de sa demande. Une ex-collègue lui donne un nom du bout des lèvres, Aki Akason, et ses recherches la conduisent vers des cas de prostitution et de maltraitance d'enfants.] Volet n° 1 de la quadrilogie en version originale.
L'Île au secret, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2020, 352 pages, traduit de l'anglais (“The Island”)⚻ par Ombeline Marchon. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n°5314 : Policier), 2021, 307 pages. Édition originale : Drungi, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 28 octobre 2016. [Hulda tente de se remettre de plusieurs drames qui ont bouleversé sa vie, en s'installant dans un nouveau logement. Elle est âgée d'environ cinquante-cinq ans, elle est au sommet de sa carrière mais Lýður, son collègue, est devenu son supérieur hiérarchique. Elle à la recherche d'une promotion, et s'intéresse à deux meurtres commis à dix ans d'intervalle.
À l'automne 1987 un jeune couple, Benedikt et sa petite amie Katla, part dans les fjords de l'Ouest pour un voyage romantique. Les parents de Benedikt les accueillent dans leur résidence secondaire, à HeydalurЖ. Le froid règne à l'extérieur de l'habitation et lors d'une discussion, ils parlent des sorcières de la région au dix-septième siècle. Puis la jeune femme est assassinée, elle est découverte par la police locale avec du sang séché sur le crâne. Le père du jeune homme est arrêté, accusé et reconnu coupable du meurtre.
En 1997, Benedikt invite trois de ses amis, à passer une fin de semaine sur Elliðaey⚒; dans l'archipel des Westmann [Les hommes venus de l'Ouest]. On ne sait pas très bien ce qui a pu convaincre Dagur, Alexandra et Klara d'accepter cette invitation. Le but déclaré est de rendre hommage à Katla, à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort.
Sur cette île, la plus septentrionale des Vestmannaeyjar, les quatre trentenaires habitent dans un gîte, près de hautes falaises. C'est l'unique maison qui subsiste d'un ancien village de pêcheurs, dont les habitants sont partis peu avant la Seconde Guerre mondiale. Sans électricité et presque coupés du monde, ils sont les seuls sur ce territoire de moins d'un demi kilomètre carré.
Le groupe évoque les événements du passé qui les ont tous liés, et des secrets de longue date commencent à ressurgir. À la fin du séjour, l'une des deux femmes du groupe meurt dans un accident, on retrouve son corps au pied d'une falaise.
Ce n'est que lorsque le corps est examiné à Reykjavík, que l'on découvre des marques sur la gorge de la victime, c'est donc un assassinat. Hulda commence une enquête, en coupant l'herbe sous le pied de Lýdur, son ancien rival dans la police. Confrontée à des réticences, elle est convaincue que personne ne dit la vérité.
Après avoir récemment perdu sa mère, Hulda vient de rentrer d'un séjour aux États-Unis, à la recherche de son père biologique. C'est quelqu'un qu'elle n'a jamais connu, un militaire américain qui n'a jamais su qu'il avait laissé une femme enceinte en Islande. Elle n'avait pour cela qu'un seul élément, une courte liste de soldats, tous prénommés Robert.] Volet n° 2 de la quadrilogie en version originale.
La Dernière tempête, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2021, 336 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5506 : Policier), 2022, 288 pages. Édition originale : Mistur, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 25 octobre 2017. [Peu avant Noël 1987, une tempête fait rage sur les collines de l'Est de l'Islande et la neige tombe abondamment. Einar et sa femme Erla vivent dans une habitation qui est isolée pendant de nombreux mois de l'année. Leurs plus proches voisins sont beaucoup trop loin d'eux pour venir les voir, compte tenu des conditions climatiques. Cette maison de Þorláksmessa est régulièrement sujette à des pannes de courant et de téléphone, surtout en hiver.
Erla voulait juste s'asseoir tranquillement dans son fauteuil, et lire un ouvrage de Halldór Kiljan LaxnessЖ. Un homme se présente à l'improviste à la porte, en prétendant avoir perdu de vue ses compagnons de chasse au tétras. Le vieux couple, les propriétaires intrinsèquement confiants et honnêtes, offre l'hébergement à ce visiteur à demi gelé qui dit s'appeler Leo. Erla est réveillée au milieu de la nuit suivante par un bruit, et elle est convaincue que leur hôte se promène dans la maison.
En ce jour de Noël 1987, Hulda qui est âgée de quarante ans, est sur son lieu de travail. Elle mène une enquête, jusqu'ici infructueuse, au sujet d'Unnur, âgée de vingt ans, qui a disparu depuis plusieurs mois. Cette jeune femme aux cheveux roux, qui habite Reykjavík, avait pris une année sabbatique pour voyager à travers l'Islande en auto-stop. L'enquêtrice appelle depuis son bureau pour prendre des nouvelles de son mari Jón, un homme d'affaires prospère, et de leur fille adolescente, Dimma.
En février 1988, Hulda reprend ses fonctions après une absence de quelques semaines, due à un drame personnel. Elle se débat avec son traumatisme, sa culpabilité supposée et préfère se plonger dans son travail. Pendant ses jours de repos, pour fuir et oublier sa douleur, elle profite du silence pour mettre à jour ses dossiers. Son patron lui confie une nouvelle affaire, deux corps ont été découverts dans une demeure de l'Est du pays. La police locale pense qu'ils sont là depuis plusieurs semaines, depuis l'époque de Noël.] Volet n° 3 de la quadrilogie en version originale.
Titres n'appartenant à aucune série
Dix âmes, pas plus, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2022, 336 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5697 : Policiers), 2023, 264 pages. Édition originale : Þorpið, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 5 novembre 2018. [Una, une jeune enseignante, habite Reykjavík et elle est âgée d'une trentaine d'années. Elle est célibataire, ses économies ont fondu et elle a du mal à joindre les deux bouts. Sa vie sentimentale est inexistante, et elle boit pour échapper à son passé et à ses démons.
Son père s'est suicidé alors qu'elle n'avait que treize ans, et elle craint de finir par l'imiter. Sara, une amie, l'incite à postuler pour un emploi, dans une localité située à l'extrême pointe Nord-Est de l'Islande. Una suit ce conseil, elle y voit une chance d'échapper à la tragédie qui éclipse son passé.
En répondant à cette offre, elle est soulagée de quitter sa mère, avec laquelle les relations sont tendues. Elle est acceptée et prend ses fonctions en 1985, pour un an, au petit village de SkálarЖ dans la péninsule de Langanes. C'est un hameau qui avait été pendant un temps, une communauté prospère de pêcheurs. Avant la Seconde Guerre mondiale, la population a compté plus d'une centaine d'âmes. Aujourd'hui, les habitants ne sont plus que de dix et les élèves ne sont que deux⚻.
Les parents des deux écolières ont convaincu le conseil local, que leurs enfants avait besoin d'une institutrice. Sans l'intervention d'Edda et Kolbrún, Una n'aurait jamais été autorisée à entrer dans cette communauté très unie. C'est un village refermé sur lui-même, et tout le monde a quelque chose à cacher.
Elle est bien accueillie par Salka, la mère d'Edda et propriétaire du logement qu'elle va occuper, et un jeune homme barbu. Ce dernier, Þór, loue une chambre à la ferme de Hjördís, et fournit à la jeune femme une épaule sur laquelle pleurer. Les autres ne sont pas particulièrement heureux de voir une intruse et lui font sentir.
Lors du traditionnel spectacle de Noël dans l'église, l'une de ses élèves s'effondre et est emmenée inconsciente chez un médecin. Après deux décès inexpliqués, celui de son élève et celui d'une autre jeune fille cinquante ans plus tôt, Una se sent menacée.
Elle apprend qu'il y a le fantôme d'une fillette dans le grenier de la maison qu'elle loue, et elle est déterminée à découvrir la vérité. Mais la nuit c'est parfois comme si elle n'était pas seule dans sa chambre, et elle commence à craindre pour sa vie et sa santé mentale.☘]
À qui la faute, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2023, 336 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6155 : Policiers), 2024, 312 pages. Édition originale : Úti, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 14 octobre 2021. [Helena est une ingénieure, qui travaille dans une jeune entreprise du domaine des technologies. Elle pleure toujours Víkingur, son petit ami, décédé il y a cinq ans dans des circonstances suspectes. Elle a eu du mal à accepter de vivre sans lui, elle s'imagine qu'il est toujours près d’elle et lui parle.
Ármann est un guide touristique expérimenté, et propriétaire d’une importante agence de voyages. Néanmoins, dans le passé, en lien avec la pègre, il a été un trafiquant de drogue dans les rues de Copenhague. C’est lui qui a organisé le circuit, sans quoi les autres ne seraient jamais venus, et il est le responsable de l'expédition.
Daníel est l'expatrié du groupe, il vit à Londres, et c’est un acteur qui ne rencontre pas beaucoup de succès. Âgé d’une trentaine d’années, il a une petite amie de dix-neuf ans. Il est loin d'être enthousiasmé par les activités de plein air. S’il s’est installé au Royaume-Uni, c’est peut-être qu’il a voulu fuir quelque chose.
Gunnlaugur est un avocat de rang intermédiaire à Reykjavík, et il est l'étranger au sein du petit groupe. Personne ne sait pourquoi il s’est joint aux trois autres, c’est quelqu'un de renfermé avec un côté douteux. C’est un ancien alcoolique, en convalescence, qui n'a aucun succès après des femmes.
Le quatuor était ensemble à l’université, mais cela fait un bon moment qu’ils ne se sont pas revus. Pour le temps d’un week-end, avec deux fusils, ils sont réunis pour une chasse aux perdrix des neiges. Leur périple se déroule au mois de novembre, dans les Hautes TerresЖ à l'Est de l'Islande, où prospèrent ces oiseaux.
Un soir de novembre, au milieu de la bruyère, ils sont surpris par une tempête de neige. Sans connexion au réseau téléphonique et à des kilomètres de toute aide possible, ils décident de se mettre à l'abri. Pour attendre le matin, ils entrent par effraction dans un refuge, un petit pavillon de chasse abandonné.
Mais rien ne les a préparés à une présence dangereuse qu'ils trouvent derrière la porte. Aucune autre possibilité ne s'offre à eux, s'ils restent dehors ils mourront de froid. Dépourvus de sac de couchage, ils se retrouvent obligés de passer une longue et terrifiante nuit dans ce lieu.
Ils sont condamnés à se regarder, aussi attentivement qu'ils sont eux-mêmes observés par un intrus effrayant et taciturne. Mais alors que la nuit avance, de vieux secrets commencent à trouver le chemin vers la surface. Le danger qu'ils ont découvert à l'intérieur n'est pas le seul, et tous ne survivront pas.]
Trilogie Helgi Reykdal
La Mort en blanc, Paris, Éditions de La Martinière, (Département Textes), 2024, 416 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Édition originale : Hvítidauði, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 15 octobre 2019. [Autrefois les habitants d'AkureyriЖ parlaient du sanatorium, situé au milieu des bois, avec admiration. En 1983 l’établissement est désaffecté, il n’y a plus de patients tuberculeux, mais une aile reste ouverte. C’est là où travaillent six personnes, le gardien, deux médecins, deux infirmières et un jeune chercheur.
Un matin on découvre Yrsa⚒, une infirmière âgée, qui a été assassinée dans son bureau et deux de ses doigts ont été sectionnés. L'enquêtrice Hulda Hermannsdóttir et Sverrir, son chef, sont chargés de cette affaire. Broddi, le surveillant des lieux, est placé en garde à vue puis rapidement libéré, car la seconde infirmière avait fait un faux témoignage.
Parmi les quatre suspects, il y a Friðjón, le médecin en chef, mais moins d'une semaine après il est retrouvé mort. Apparemment il a fait une chute depuis un balcon, et Sverrir s’empresse de conclure à un suicide. Selon la théorie de ce dernier, l’homme se serait ôté la vie car il était le meurtrier de la soignante.
En 2012 le jeune et sympathique Helgi Reykdal, vient de terminer ses études de criminologie en Angleterre. On lui propose carrière prometteuse dans la police, un travail dont il rêve, mais il hésite. Pour sa thèse il prend comme sujet les deux décès, survenus trois décennies plus tôt dans cette ville de treize mille habitants.
Pour rédiger son mémoire, il s’entretient avec les protagonistes de l’époque, même si tous ne l’accueillent pas à bras ouverts. Un autre meurtre survient, Tinna, celle qui ne voulait pas lui parler, est retrouvée assassinée dans son lit. Se demandant si le meurtrier est le même dans les deux affaires, il accepte de reprendre le poste de Hulda⊟.
Parallèlement à ses recherches, il doit faire face à des difficultés dans sa vie familiale. Helgi souhaite travailler à l'étranger, mais Bergþóra, sa femme alcoolique, veut qu'ils restent en Islande. La situation économique du pays en 2012♔, et le refus de la solitude sont les arguments qu’elle utilise.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Dans un entretien accordé à Nordic Watchlist, Yrsa Sigurðardóttir a déclaré : Je ne pense pas que ce soit en dévoiler le contenu, en mentionnant que l'action qui se déroule dans ce livre, n'est pas jolie.
Exemples de classement par prénom :
• Les écrivaines Islandaises : Skáld.is/skáldatal.
• Littérature islandaise en traduction française, par : Hanna Steinunn Þorleifsdóttir.
• Auteurs islandais : bokmenntaborgin.is.
• L'annuaire téléphonique : Gouvernement d'Islande – Noms et patronymes.
JÓSEPSSON, Ævar Örn (Islande, 1963 – )
Pentalogie Katrín, Guðni, Árni et Stefán, en poste à Reykjavík
Les Anges noirs, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2012, 365 pages, traduit par Séverine Daucourt-Fridriksson. Édition originale : Svartir englar, Reykjavík : Almenna bókafélagið, 2003. [En Islande, Birgitta Vésteinsdóttir est l'une des rares expertes en informatique du pays. Après une soirée en discothèque, dans la nuit de samedi à dimanche, elle disparaît. Le fait est signalé par l’ex mari de cette femme âgée de trente-sept ans, et mère de deux enfants.
Peu de temps après qu’elle se soit éclipsée, les enquêteurs reçoivent le dossier de l’affaire. Les policiers, sous la direction de Stefán, sont surpris car rien n’indique un crime grave. Elle avait testé une application antiterroriste, destinée aux services secrets américains.
Toutes les hypothèses sont envisagées, d’un retrait volontaire jusqu’à un assassinat. Quelqu’un la cherche, et a interrogé les proches de cette cyber-spécialiste, tôt le matin. Les enquêteurs commencent des recherches, qui vont les mener du monde souterrain de Reykjavík, jusqu'au Pentagone.] Volet n° 2 de la série en version originale.
JUNGERSEN, Christian (Danemark, 1962 – ) Ω
L'Exception, Paris, Denoël, (Thriller), 2006, 732 pages, traduit par Inès Jorgensen. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37258 : Policier/Thriller), 2007, 799 pages. Édition originale : Undtagelsen, Copenhague : Gyldendal, 2004. [Le Centre danois d'information sur le génocide, est chargé de collecter et d'analyser des informations. Ensuite, cette petite ONG (fictive) transmet ses travaux aux chercheurs, aux politiciens, et à d'autres parties intéressées. Paul, le patron, est souvent absent car il doit défendre la survie et l'autonomie de son service. Les employées sont au nombre de quatre, et elles sont âgées de vingt-cinq à quarante ans.
Le bureau n'est pas très grand, et une grande partie de leur financement provient du ministère des Affaires étrangères. L'une des femmes, Iben Højgaard, reçoit un courriel contenant des menaces de mort. Sa collègue et cheffe de projet, Malene, reçoit elle aussi des avertissements effrayants. Elles pensent que cela pourrait être la vengeance de Mirko Zigic, un criminel de guerre serbe.
La police leur dit que les hommes comme Zigic ne préviennent pas leurs victimes avant de les assassiner. L'enquête officielle n'avance pas, et les destinataires de ces messages soupçonnent Anne-Lise. Celle-ci est la dernière arrivée dans l'équipe, elle a presque quarante ans, et ne reçoit pas d'annonces macabres. Elle travaille à la bibliothèque, à l'écart du reste du personnel, et ces derniers semblent s'entendre assez bien.
Camilla, la secrétaire du directeur, et les deux autres, commencent par éviter les conversations en présence d'Anne-Lise. L'intimidation envers celle qui a été désignée comme bouc-émissaire, va en s'accroissant. Iben et Malene lui disent qu'elle est sujette à un dédoublement de la personnalité, qui la conduit a envoyer des menaces. Elles l'accusent de faire des erreurs dans son travail, conduisant lentement Anne-Lise au bord de la folie.]
Lésions dangereuses, Paris, Denoël, (Suspense), 2014, 471 pages, traduit par Caroline Berg. Édition originale : Du forsvinder, Copenhague : Gyldendal, 2012. [Frederik a trompé sa femme, mais depuis deux ans tous deux mènent une vie heureuse. En vacances avec leur fils, dans les îles Baléares ils vont se promener en voiture sur les hauteurs. Soudain l’homme conduit comme un fou, sur une route avec des virages en épingle à cheveux.
Dans les descentes, il circule à une vitesse vertigineuse, et frôle le bord du précipice. Il est totalement indifférent aux supplications et aux cris de Mia, son épouse. Le conducteur s’arrête enfin, s’extrait de l’habitacle, s’écroule sur un talus et ne bouge plus.
A l'hôpital, on diagnostique une tumeur bénigne du cerveau, dans la zone orbifrontale. Après l’opération, le neurologue dit à Mia Halling, que son mari pourrait ne plus être le même. En rentrant dans leur village de Farum, près de Copenhague, il change de personnalité.
Frederik était le directeur de Saxtorphs Privatskole, une prestigieuse école privée. On découvre qu’il a détourné douze millions de couronnes danoises, pour des placements hasardeux. Pour la défense de son époux, Mia consulte les publications relatives au libre arbitre d’un individu.]
JUNGSTEDT, Mari (Suède ↣ Espagne [îles Canaries], 1962 – ) Ω
Série Anders Knutas & Karin Jacobsson, en poste à Visby
Celui qu'on ne voit pas, Paris, Plon, (Policier), 2007, 358 pages, traduit par Maximilien Stadler. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 31678 : Policier/Thriller), 2010, 442 pages. Édition originale : Den du inte ser, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2003. [Au début de l'été, Helena Hillerström, âgée de trente-cinq ans, a invité un groupe d'amis dans la résidence d'été qu'elle a reçue en héritage. Un peu plus tard, elle sort promener son chien puis elle est retrouvée assassinée, et son animal a été décapité. Le meurtrier a utilisé une hache et a placé la culotte de sa victime dans la bouche de cette dernière.
Anders Knutas arrête Per, le petit ami de la victime, qui était jaloux et qui l'avait déjà frappée auparavant. Une autre jeune femme qui avait disparu, une jeune coiffeuse nommée Frida Lindh, devient la seconde victime, et les enquêteurs comprennent qu'il n'y a qu'un seul tueur.
La panique gagne les habitants de l'île ainsi que les futurs vacanciers, et la police de VisbyЖ doit résoudre ces affaires avant que la saison touristique ne commence. Le journaliste Johan Berg, qui semble bien informé, est attiré par une amie des victimes , Emma Winarve.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Ombres silencieuses, Paris, Plon, (Policier), 2008, 298 pages, traduit par Maximilien Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32114 : Policier/Thriller), 2011, 416 pages. Édition originale : I denna stilla natt, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2004. [On approche de l'Avent et la neige tombe sur l'île de Gotland balayée par le vent. Fanny Jansson, âgée de quatorze ans, disparaît soudainement sur le chemin du retour de l'écurie, après s'être occupée des chevaux de course.
Le commissaire Anders Knutas et sa collègue Karin Jacobsson manquent d'indices et sont sous la pression des médias dont l'intérêt grandit chaque jour. Les enquêteurs découvrent que la jeune fille avait trop de responsabilités dans sa famille. Ceci en raison d'une mère alcoolique, d'un père musicien souvent absent et d'un manque d'amis. Elle est retrouvée étranglée dans la forêt.
Ce meurtre peut-il avoir un lien quelconque avec un autre décès, celui d'Henry Dahlström, survenu une nuit quelques semaines plus tôt ? Après avoir gagné une grosse somme lors d'une course hippique, ce vieux photographe alcoolique est mort assassiné. La mort est due à coup de marteau, et l'on avait mis cela sur le compte d'une bagarre entre ivrognes.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Le Cercle intérieur, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2011, 378 pages, traduit par Maximilien Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32468 : Policier/Thriller), 2012, 376 pages. Édition originale : Den inre kretsen, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2005. [Une vingtaine d'étudiants en archéologie, venus de différents pays, participent à un stage international de fouilles à Fröjel, sur la côte Ouest de Gotland. Sous un chaud soleil d'été, l'anticyclone s'était ancré au-dessus de l'île depuis une semaine, ils creusent dans un port qui date des Vikings, et qui s'avère riche en objets anciens.
L'article le plus sensationnel qui a été mis au jour, la pièce de Moïse, provient du Kaganade de Kasaari, des années 700-800. Non loin de là, dans une réserve ornithologique, une jeune femme, la Néerlandaise Martina Flochten, âgée de vingt et un ans, a été assassinée à la manière d'un meurtre rituel. La victime est retrouvée pendue à un arbre, elle est nue, elle a été éventrée, et son corps porte des marques spécifiques.
Anders Knutas et ses collègues se demandent si cet homicide a un rapport avec un cheval d'équitation, retrouvé décapité dans un jardin par des petites filles. La tête de l'équidé avait été retrouvée près du port, devant la maison du président du comité de construction d'un complexe immobilier.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Dandy mourant, Monaco [Paris], Éditions du Rocher, 2012, 316 pages, traduit par Maximilien Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33128 : Policier/Thriller), 2013, 403 pages. Édition originale : Den döende dandyn, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2006. [Egon Wallin est retrouvé nu un dimanche matin froid et hivernal, suspendu à la porte de Dalman dans les remparts de la vieille ville de Visby. La veille, ce marchand d'art réputé avait organisé avec succès une exposition des œuvres de Mattis Kalvalis, un jeune artiste lituanien encore inconnu en Suède.
L'homme a été étranglé et les enquêteurs découvrent qu'il avait vendu la galerie d'art dans laquelle il travaillait depuis vingt-cinq ans, et son logement sur l'île. Il comptait aussi quitter Monika, celle qui était sa femme depuis vingt ans, pour s'installer à Stockholm.
Dans un musée capitale suédoise, le célèbre tableau « Den döende dandyn » du peintre Nils Dardel est découpé de son cadre puis volé. Cela créé un scandale national, Anders Knutas et Karin Jacobsson voient là un lien avec leur affaire. Les enquêteurs reçoivent le renfort d'un collègue qui arrive de Stockholm, le très bavard Martin Kihlgård.] Volet n° 4 de la série en version originale.
La suite : initiale auteur = K ↣ Z