KALLENTOFT, Mons (Suède ↣ Espagne [îles Baléares], 1968 – ) Ω
Nom complet : Mons Erik Ingemar KALLENTOFT
Série La commissaire Malin Fors, en poste à Linköping
Hiver, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2009, 483 pages, traduit par Max Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2680 : Policier), 2011, 490 pages. Édition originale : Midvinterblod : kriminalroman, Stockholm : Natur och Kultur, 2007. [Le mardi du 31 janvier à la périphérie de LinköpingЖ, un automobiliste remarque un homme nu et recouvert de neige. En ce jour d'hiver particulièrement rigoureux, l'individu est pendu à un arbre, près du fleuve Stångån. Les marques sur le corps rappellent les vieux rituels pratiqués lors de sacrifices humains. La victime est décédée des suites de coups portés au visage.
Malin Fors, mère célibataire d'une fille de quatorze ans, et son adjoint Zackarias “Zeke” Martinsson sont chargés de cette affaire. Pour identifier la victime, ils demandent aux médias de diffuser une photo de la victime, et apprennent ainsi qu'il s'agit d'un nommé Bengt Andersson. Qui a pu s'en prendre à l'un des exclus de Linköping, un cas social excentrique obèse et solitaire, auquel personne ne s'intéressait ?]
Été, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2010, 440 pages, traduit par Max Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2825 : Policier), 2012, 445 pages. Édition originale : Sommardöden : kriminalroman, Stockholm : Natur och Kultur, 2008. [C'est l'été le plus chaud que l'on ait vu, la température frôle des 45° centigrades. La forêt qui borde Linköping s'embrase, chaque jour un hectare est détruit, et quatre-vingts pompiers combattent l'incendie. En ce mois de juillet leurs collègues sont en vacances, c'est le calme pour Malin Fors et Zeke Martinsson.
Tôt un matin Josefin Davidsson, âgée de quinze ans, est retrouvée nue et violée dans le plus grand parc de la ville. La victime ne se souvient de rien, elle est atteinte du syndrome catatonique⊟. Les enquêteurs se demandent comment s'est-elle retrouvée sur ce terrain de jeux de la rue Djurgårdsgata ?
En parallèle, les policiers recherchent Theresa Eckeved, âgée de quatorze ans, qui a été signalée disparue par ses parents. Ces derniers étaient partis en vacances à Paris depuis six jours, et pensaient que leur fille était chez son petit-ami. Comme leur adolescente perdait souvent son téléphone, ils n'étaient pas inquiets par son silence.
L'ex-mari de la commissaire et leur fille Tove, sont en vacances à Bali, la policière se concentre donc sur son travail. Le corps de la seconde adolescente disparue est découvert enterré près d'une plage. Il semble que chaque piste suivie par Malin Fors et son adjoint se termine dans une impasse.]
Automne, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2011, 475 pages, traduit par Max Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2868 : Policier), 2012, 453 pages. Édition originale : Höstoffer : kriminalroman, Stockholm : Natur och Kultur, 2009. [Un matin sous une pluie battante, deux personnes recrutées comme assistants de chasse, attendent en vain le nouveau propriétaire du château de Skogså, près de Linköping. Puis ils découvrent le corps de l'avocat Jerry Petersson, criblé de quarante coups de couteau et flottant dans les douves du château. La victime était le nouveau propriétaire des lieux qui vivait seul, et qui était connu pour son style de vie luxueux, mais comment s'est-il retrouvé là ?
L'enquête de Malin Fors commence par s'orienter vers les vendeurs du domaine, la riche et puissante famille Fågelsjö. Elle n'était pas heureuse de céder son bien à un enfant du pays, né de condition modeste. Un accident de voiture, qui remonte à plusieurs décennies, attire l'attention des enquêteurs. Le défunt y avait survécu, mais ce n'était pas le cas de tous les passagers du véhicule.]
Printemps, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2011, 549 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3007 : Policier), 2013, 500 pages. Édition originale : Vårlik : kriminalroman, Stockholm : Natur och Kultur, 2010. [Une femme et ses petites filles, se dirigent vers un distributeur automatique, devant une agence bancaire de Linköping. C’est alors que le calme est déchiré par une puissante explosion, qui déchiquette les deux enfants. La mère de Tuva et Mira, les jumelles de six ans, meurt à l’hôpital peu après son admission.
Malin Fors, tenant une rose rouge, assiste aux obsèques de sa mère en compagnie de quelques proches. La cérémonie terminée, elle allume son téléphone, et son chef lui demande de se rendre immédiatement sur Stora torgetЖ. Sur la place principale de la ville, une bombe vient de faire de nombreuses victimes.
L’action est revendiquée par plusieurs organisations, dont un groupe de motards et un mouvement anticapitaliste. En ce mois de mai, les forces de police s’orientent vers la piste d’un attentat terroriste qui aurait mal tourné. Comme l'engin meurtrier était attaché sur un vélo, l’enquêtrice a l’intuition que l'affaire cache un motif personnel.]
La 5e saison, Paris, Le Seuil, 2013, 458 pages, traduit par Max Stadler & Lucile Clauss. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3164 : Policier), 2014, 520 pages. Édition originale : Den femte årstiden : kriminalroman, Stockholm : Natur och Kultur, 2011. [Une assistante sociale, Maria Murvall, a été retrouvée errante et nue dans la forêt à proximité de Linköping. La victime a été torturée, s'est murée dans le silence et a été internée dans un hôpital psychiatrique. Malin Fors enquête sur cette affaire depuis un bon moment, y compris sur son temps de repos. Mais pour l'instant, ses investigations n'ont débouché sur aucune piste.
La policière est invitée à une fête chez les parents de son compagnon, et elle rencontre une psychiatre. Cette dernière lui décrit les symptômes présentés par une de ses patientes. L'enquêtrice constate un modus operandi similaire à l'affaire Maria Murvall. Elle déplore le manque de coordination dans la police, pour n'avoir pas été informée de cette affaire.]
Les Anges aquatiques, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2014, 484 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4005 : Policier), 2015, 525 pages. Édition originale : Vattenänglar, Stockholm : BokFörlag Forum, 2012. [Un soir du mois de septembre Martin Svensson, un charpentier, se rend au domicile de Cecilia et Patrick Andergren. Cette villa est située dans le quartier de Hjulsbro, l'un des plus beaux de Linköping, au sud-est de la ville. Dans leur jacuzzi, les propriétaires ont été tués par balle à bout portant, et l’eau n'est plus transparente.
L’affaire est confiée à Malin Fors et son adjoint Zaharias “Zeke” Martinsson, qui constatent qu’Ella a disparu. C’est la fille adoptive du couple, elle est âgée de cinq ans, et personne ne sait si elle est encore en vie. L’enfant est originaire du Vietnam, et l’enquêtrice veut retrouver la petite avant qu'il ne soit trop tard.
Selon les amis des victimes, cette famille n'avaient pas beaucoup d'amis, mais elle était heureuse. L’homme travaillait dans le commerce des armes, chez Saab et auparavant chez Ericsson, la police explore cette piste. Les recherches s’orientent vers un trafic d'enfants, tant à des fins d'adoption que pour les pédophiles.
Dans sa vie privée, Malin lutte de nouveau contre la dépendance à l’alcool, et tente de rester sobre. Lors d'une précédente enquête, elle a été blessée par balle dans l'utérus, mais elle essaie d'avoir un enfant. Sa relation avec Tove, sa fille, l’inquiète car cette dernière commence à voler de ses propres ailes, et l'adolescente est de plus en plus tendue.
Karin Johannison, est une amie et une collègue de Malin, dont la fille Tess a également été adoptée au Vietnam. Elle se joint aux deux policiers, et ils partent vers les orphelinats de Saïgon, Da Nang et Hoi An, pour tenter de résoudre les meurtres. Tous trois veulent retrouver Ella et découvrir les parents biologiques de Tess, quand elle s’appelait Yin Sao Dao.] Volet n° 6 de la série en version originale.
KALLENTOFT, Mons (Voir § précéd.) & D’autres auteurs
Série Les travaux d'Hercule
Titres écrits avec LUTTEMAN, Markus (Suède, 1973 – )
Zack : Tome I, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2016, 447 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 824 : Policier), sous le titre : Zack, 2017, 528 pages. Édition originale : Zack, Stockholm : Bookmark Förlag, 2014. [Quatre Thaïlandaises d'un salon de massage sont assassinées à Stockholm. De nombreux préservatifs trouvés sur place, font penser aux enquêteurs que les victimes se livraient à la prostitution.
La Thaïlande est contactée, mais répond que les femmes qui portent le même nom que les victimes, sont bien vivantes. L'enquêteur veut interroger une autre Thaïlandaise plus âgée, et elle prend la fuite lorsqu'elle voit le policier, mais ce dernier arrive à la rattraper.
Avec sa collègue Deniz Akin, qui a fui le Kurdistan à l'âge de douze ans, Zack Herry se déplace jusqu'au repaire d'un gang de motards connus pour leur violence. Les deux enquêteurs sont accueillis par des tirs d'armes automatiques, et ils doivent se mettre à couvert avant de riposter.
Quelques jours plus tard, la femme thaïlandaise est brutalement jetée d'une voiture devant l'hôpital, grièvement blessée. Son corps est lacéré par des morsures, que les médecins attribuent à des chiens ou des loups. Interrogée par Zack Herry, avant de mourir elle a le temps de prononcer le nom d'un lieu-dit situé dans les environs.]
Leon : Zack, tome II, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2017, 384 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 861 : Policier), 2018, 464 pages. Édition originale : Leon, Stockholm : Bookmark Förlag, 2015. [Une victime est retrouvée crucifiée sur une cheminée d'usine. La police reçoit une vidéo montrant un garçon dans une cage.]
Bambi : Zack, tome III, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2018, 486 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 899 : Policier), 2019, 528 pages. Édition originale : Bambi, Stockholm : Bookmark Förlag, 2016. [Une fête d'été avec un groupe de jeunes gens riches se termine tragiquement, tous les participants s'entre-tuent, sans qu'il y ait de lutte. Peu de temps après, les cadavres jonchent une île dans l'archipel de Stockholm, un suicide collectif d'adolescents. Les victimes des deux affaires ont un point commun, elles ont avalé des petites pilules roses portant l'image de Bambi, la création de W. Disney.
Dans sa vie privée, Zack est pour la première fois depuis longtemps dans une période où il est heureux, mais son bonheur ne dure pas.]
KALLIFATIDES, Theodor (Grèce ↣ Suède, 1938 – )
Trilogie La commissaire Kristina Vendel, en poste à Huddinge
Juste un crime, Paris, Payot & Rivages (Rivages/Thriller), 2008, 264 pages, traduit par Benjamin Guérif. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 815), 2011, 276 pages. Édition originale : Ett enkelt brott : RomanЖ, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2000. [Les premiers jours du printemps peu après le dégel, dans le lac de Vårbyfjärden⚒, un sac en plastique noir refait surface. À l'intérieur don découvre le cadavre d'une femme tuée avec une arme à feu.
L'enquêtrice Kristina Vendel, la nouvelle responsable de la brigade 6 de la police de Huddinge♔, arrive avec beaucoup de mal à déterminer que la victime était une Estonienne.]
Le Sixième passager, Paris, Payot & Rivages (Rivages/Thriller), 2011, 240 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 1033), 2016, 240 pages. Édition originale : Den sjätte passageraren : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2002. [À Huddinge un petit avion d'une compagnie privée s'abîme dans un lac au milieu de la forêt, et seulement cinq des six victimes sont identifiées. Qui était le dernier occupant de l'appareil, un garçon aux cheveux noirs, âgé de douze ou treize ans ?
La chirurgienne Eva Strömhed appelle l'enquêtrice en lui demandant de venir à la morgue de l'hôpital. Elle veut lui montrer de larges cicatrices sur le corps de la sixième victime, ainsi que des traces de maltraitance.
Lors d'une visite culturelle avec un groupe, une vieille enseignante déverrouille la porte de l'ancienne église, et découvre les corps de deux pré-adolescents sur l'autel. Les deux jeunes ont été assassinés et ils présentent le même âge et les mêmes caractéristiques ethniques que la victime inconnue retrouvée dans l'avion.]
Dans son regard, Paris, Payot & Rivages (Rivages/Thriller), 2016, 450 pages, traduit par Régis Boyer. Édition originale : I hennes blick : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2004. [Plusieurs meurtres ont eu lieu à Stockholm et dans sa région, au Grand Hôtel, près du lac GömmarenЖ et dans une salle de concert.]
KANGER, Thomas (Suède, 1951 – ) Ω
Série La commissaire Elina Wiik, en poste à Västerås
Le Temps du loup : roman, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2009, 333 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4325 : Domaine policier), 2010, 336 pages. Édition originale : Söndagsmannen, Stockholm : Norstedts, 2004. [Oskar Kärnlund, ancien policier de VästeråsЖ, est sur un lit d'hôpital victime d'un infarctus. Ne sachant pas s'il pourra survivre, il demande à Elina Wiik de se pencher sur une vieille affaire qui va bientôt être prescrite. Ylva Malmberg a été retrouvée étranglée dans une forêt un matin d'automne il y a vingt-cinq ans, mais on n'a jamais retrouvé sa fille âgée de cinq mois.
Une course contre la montre commence, car l'enquêtrice ne dispose que de trente jours avant la date de prescription. Elle va récupérer le dossier dans les archives de la police, l'étudie puis commence à réinterroger les témoins de l'époque.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Les Disparus de Monte Angelo, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2010, 260 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4430 : Domaine policier), 2011, 314 pages. Édition originale : Gränslandet, Stockholm : Norstedts, 13 avril 2007. [Un matin de mars 2005, Elina Wiik réalise que la vie lui est devenu intenable, elle n'est plus capable de supporter la routine quotidienne. Devant la porte du commissariat de police de Västerås, elle tourne les talons, puis boucle sa valise, et monte dans sa voiture.
Elle se lance dans un voyage sans destination précise, roule au hasard vers le Sud, et arrive dans le village italien de Monte Angelo. Dans cette localité du golfe de Tarente, elle loue une chambre pour se reposer, se promener, et se régaler avec les spécialités régionales.
Sur la plage en contrebas de la ville, elle tombe amoureuse d'un nommé Alex Niro, un homme dont elle ne sait quasiment rien. Ils passent du temps ensemble tous les jours, un matin elle se rend à la maison où il vit et trouve la porte déverrouillée.
À l'intérieur, la commissaire trouve le corps de son amant dans une grande mare de sang, avec un couteau en plein cœur. Rapidement mise hors de cause par ses collègues italiens, elle décide de rentrer en Suède, dans un état mental pire qu'à son départ.
Elle est admise à l'hôpital en raison d'une dépression nerveuse, et après quelques semaines elle découvre qu'elle est tombée enceinte pendant son séjour. Elina donne naissance à une fille qu'elle prénomme Minna, et se demande qui était Alex Niro, le père de son enfant.
Afin d'élucider les circonstances de la mort de son amour, elle se rend en Croatie, et plonge dans le passé meurtri de l'ex-Yougoslavie. Sur des chemins de plus en plus dangereux, elle va être confrontée au conflit entre Serbes et Croates, dans la République serbe de KrajinaЖ.] Volet n° 5 de la série en version originale.
KARJEL, Robert (Suède, 1965 – ) Ω
Diptyque Ernst Grip
Mon nom est N, Paris, Denoël, (Sueurs froides), 2016, 424 pages, traduit par Lucas Messmer. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 825 : Policier), 2017, 496 pages. Édition originale : De redan döda : spänningsroman, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2010. [Sur une base militaire secrète de l'Océan Indien, Ernst Grip, agent de la SäpoЖ, doit déterminer si un homme détenu par le F.B.I. est un ressortissant suédois.
Ce dernier, nommé « N » est soupçonné d'une attaque terroriste à Topeka, au Kansas. L'enquêteur suédois commence à se demander, si les Américains n'ont pas une raison cachée de l'avoir fait venir.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Du sang sur le sable, Paris, Denoël, (Sueurs froides), 2017, 464 pages, traduit par Lucas Messmer. Édition originale : Efter monsunen, Stockholm : Partners in Stories, 2016. [À Djibouti, le lieutenant Per-Erik Slunga est tué sur un champ de tir, lors d'un exercice militaire. Les supérieurs hiérarchiques de la victime ne se montrent pas très coopératifs avec l'enquêteur Ernst Grip.
Des pirates somaliens kidnappent une famille suédoise de quatre personnes qui naviguait sur un voilier dans l'océan Indien. Lorsque les ravisseurs posent leurs exigences, le gouvernement suédois tergiverse. L'agent de la Säpo est chargé de négocier avec les preneurs d'otages.]
KAROLINA, Anna (Suède, 1974 – ) Ω
Pseudonyme d'Anna Karolína LARSSON
Quadrilogie Amanda Paller en poste à Stockholm
Bonobo club, Paris, Piranha, (Black Piranha), 2017, 464 pages, traduit par Martine Sgard. Édition originale : Stöld av babian : Kriminalroman, Stockholm : Norstedts, 3 septembre 2014. [Amanda Paller est en poste à VästerortЖ, et s'est engagée pour une raison très personnelle. La jeune policière veut enquêter sur la mort quelques années plus tôt de Sanna, sa sœur aînée. Après avoir été violée elle s’est suicidée, mais sa famille ne croit pas à cette version.
Amanda veut découvrir qui est responsable, et l'heure de la vengeance a sonné. Deux hommes sont en tête de liste, et le premier est Adnan Nasimi, un trafiquant de drogue. C’était l'amant de Sanna, et sortant de prison, il a une dette envers la mafia qu’il doit rembourser.
Le second est Magnus Blomberg, son supérieur violent, aux méthodes peu orthodoxes. C’est l'enquêteur, toujours aux limites de la loi, qui était chargé de l'affaire du viol de Sanna. C’est un accro au sexe, qui a un faible pour les belles femmes, sauf la sienne qu’il bat.
Lors de ses recherches, elle découvre que des cas similaires, ont été étouffés par la police. Dans le journal de sa sœur, elle voit un dessin avec un texte étrange « Ayez pitié du babouin ». Lorsqu'un cynocéphale est volé au zoo de Kolmsården⚒, elle est certaine qu’il y a un rapport.
Les pistes mènent vers la discothèque Bonobo, propriété d'un patron du crime russe et yougoslave. L'un des clients réguliers de cet établissement de nuit, est Magnus Blomberg. Elle ne sait pas qui est ami ou ennemi, elle est prête à tout sacrifier, mais peut-on être policière et vengeresse ?] Volet n° 1 de la quadrilogie en version originale.
KATZ KREFELD, Michael (Danemark, 1966 – ) Ω
Série Thomas « Ravn » Ravnsholdt
La Peau des anges, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2017, 352 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 230), 2019, 400 pages. Édition originale : Afsporet, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2013. [La police a placé en congé de maladie Thomas Ravnsholdt après la mort d'Eva, sa compagne. Elle a été assassinée chez elle, lors d'un cambriolage. Avec son chien Møffe, un bouledogue obèse et vieillissant, il s'est réfugié à ChristianshavnЖ sur une péniche aménagée.
Johnson, un ami serveur dans le café « Havodderen », lui demande de retrouver Marja, une jeune fille disparue. Avec sa mère, elle a quitté la Lituanie pour le Danemark, quelques années auparavant. L'enquête le force à retourner sur son ancien lieu de travail, dans les quartiers malfamés de Copenhague. Ses recherches le mènent sur la piste d'un réseau de prostitution, dirigé par un ressortissant d'Europe de l'Est nommé Slavros. Celui-ci dispose d'une série de maisons closes dans toute l'Europe.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Disparu, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 384 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 269), 2022, 448 pages. Édition originale : Savnet, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 2014. [Mogens Slotsholm comptable solitaire, s'enfuit de Copenhague car il est l'auteur d'un gros détournement de fonds au détriment de son employeur, une entreprise artisanale. Sa destination est Berlin, où il doit rencontrer secrètement une connaissance, une femme, mais il disparaît subitement.
Thomas Ravnsholdt, qui ne s'est toujours pas remis de la mort d'Eva, a pris sa retraite de la police, et passe le plus clair de son temps à boire de la bière dans sa taverne préférée. Un jour, la très élégante et séduisante Louise, sœur du disparu, vient le voir dans sa péniche pour qu'il l'aide à retrouver Mogens Slotsholm.
Les recherches de l'ex-policier et de Louise, leur apprennent que onze hommes célibataires ont également disparu à Berlin, et ils ont été retrouvés nus et noyés. Ce sont les victimes d'un tueur en série, apparemment animé d'une fascination pour l'eau.
La sœur du disparu et « Ravn » accèdent au dossier poussiéreux caché dans les archives allemandes concernant une horrible affaire qui remonte à 1989, quelques mois avant la chute du mur de Berlin. Une histoire qui prend ses racines au temps de la STASIЖ, où un agent de cette police politique, le colonel Hausser, avait torturé une jeune femme et sa famille.] Volet n° 2 de la série en version originale.
La Secte, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2022, 352 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Sekten, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 30 octobre 2015. [Thomas Ravnsholdt vit toujours sur sa péniche nommée Bianca, et ses finances ne sont pas reluisantes. Il gagne sa vie de façon aléatoire, avec des cas d'infidélité conjugale ou de fraudes à l'assurance. Ferdinand Mesmer, un homme d'affaires important, veut lui confier la mission de retrouver son fils Jakob. Dix ans auparavant, ce dernier a quitté son emploi dans l'entreprise paternelle.
On lui offre une belle récompense, le détective hésite puis il accepte le travail. Jakob a été frappé par la vocation, il a d'abord été membre d'une organisation pentecôtiste. Puis il a fondé un mouvement religieux appelé « Les Élus de Dieu », installé dans l'île de LollandЖ. Un autre enquêteur, avait commencé à infiltrer la secte, mais il a disparu.
Son client demande à Thomas Ravnsholdt de remettre une enveloppe à Jakob. Le détective privé constate que l'amour filial n'est pas altruiste, ce n'est qu'une façade. Mesmer Resources veut fusionner avec une autre entreprise, et la signature de Jakob est nécessaire. Le fils est copropriétaire d'un brevet, et les négociations sont bloquées sans ce paraphe.
Ravn lit les rapports établis par Benjamin Clausen, son prédécesseur qui s'était introduit dans la phalange. Dans une ferme isolée, le lavage de cerveau, l'exorcisme sont pratiqués, et même un meurtre. Arrivé sur place le détective pense que cela ressemble à un camp de concentration contemporain, un enfer. Ses recherches révèlent une terrible tragédie dans le passé du père et du fils.] Volet n° 3 de la série en version originale.
KAZINSKI, A. J. (Danemark)
Pseudonyme d'Anders RØNNOW-KLARLUND & Jacob WEINRICH : Voir ces auteurs.
Pentalogie Niels Bentzon, psychologue & Hannah Lund, astrophysicienne
Le Dernier homme bon, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2011, 568 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32610 : Policier/Thriller), 2012, 720 pages. Édition originale : Den sidste gode mand, Copenhague : Politikens Forlag, 2010. [L'enquêteur Tommaso di Barbara a découvert, un peu partout dans le monde, un lien troublant entre une trentaine de morts mystérieuses. Ce Vénitien constate que les victimes portaient toutes une étrange marque dans le dos, une suite de nombres.
Elles exerçaient l'activité de pédiatre, de secouriste, militant pour les droits de l'homme, etc. Mais son supérieur ne veut rien savoir de cette grossière histoire, il interdit la poursuite de l'enquête. Toutes les pistes laissent présager de prochains meurtres dans la capitale danoise. Un jour de décembre, il envoie à la police du Danemark, via Interpol, une notice d'avertissement.
À Copenhague l'affaire est confiée à Niels Bentzon, un négociateur qui intervient lors de prise d'otages. Mais il a été mis à l'écart car il est dépressif, et il a une phobie des voyages en avion. Sa mission est de trouver la prochaine victime possible, une personne bonne. Mais qui peut mériter le qualificatif de « Une personne bonne » ?
Il sélectionne une dizaine de noms dans le « secteur de la bonté », tous résidant à Copenhague, de manière à ce que l'on ne puisse pas accuser la police de n'avoir rien fait. Mais ce n'est que lorsqu'il entre en contact avec l'astrophysicienne Hannah Lund, que l'affaire progresse. En tant que mathématicienne, celle-ci calcule et obtient les dates et les villes de deux crimes possibles.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Sommeil et la mort, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2013, 546 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33564 : Policier/Thriller), 2014, 670 pages. Édition originale : Søvnen og døden, Copenhague : Politikens Forlag, 2012. [Niels Bentzon tente d'empêcher une femme nue, de se jeter sur une voie de chemin de fer depuis un pont. Elle est apparemment mentalement perturbée et sous l'emprise de la drogue, mais il n'arrive pas à la dissuader de sauter.
La victime est au milieu des rails, avec l'arrière de la tête brisé et l'on découvre un mystérieux message écrit sur sa main. Les enquêteurs apprennent que ce n'est pas une malade mentale, c'est une danseuse du Kongelige Ballet de Copenhague, portée disparue depuis deux jours.] Volet n° 2 de la série en version originale.
• Sous le pseudonyme d'Anna Ekberg
Traduits ↣ 1°) La Femme secrète – 2°) Amour entre adultes.
Non traduit ↣ Lors d'un rendez-vous avec un tueur.
KEPLER, Lars (Suède) Ω
Pseudonyme des époux Alexandra COEHLO-AHNDORIL (1966 – ) & Alexander AHNDORIL (1967 – )
Série L'enquêteur Joona Linna
L'Hypnotiseur, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2010, 509 pages, traduit par Hege Roel-Rousson & Pascale Rosier. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 84) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 628 pages. Édition originale : Hypnotisören : kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 24 juillet 2009. [Josef, un adolescent âgé de quinze ans, vient d'échapper au massacre de sa famille pendant la nuit. Anders Ek, son père professeur dans un lycée, Lisa, sa petite sœur de cinq ans et leur mère ont été assassinés.
Le jeune survivant est gravement blessé, et l'enquêteur demande l'aide d'Erik Maria Bark, l'un des rares véritables experts de l'hypnose médicale. Ce praticien est spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, il a travaillé jadis avec des victimes de guerre et des rescapés de massacres.]
Le Pacte, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2011, 505 pages, traduit par Hege Roel-Rousson. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 102), 2014, 601 pages. Édition originale : Paganinikontraktet : kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1° juillet 2010. [Une jeune femme à bord d'un voilier qui dérive au gré des courants et le suicide du directeur de « l'Inspection pour les Produits Stratégiques de la Suède » – l'organisme qui gère l'export de matériel de guerre –, deux morts dans l'univers des marchands d'armes.]
Incurables, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2013, 560 pages, traduit par Hege Roel-Rousson. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 123), 2015, 608 pages. Édition originale : Eldvittnet, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 11 novembre 2011. [Dans Birgittagården, Miranda est retrouvée dans un bain de sang par ses petites camarades, lors d'une nuit sombre d'automne. L'infirmière du centre pour adolescentes en difficulté, Elisabeth Grim, est elle aussi assassinée. On retrouve l'arme du crime, un marteau, sous l'oreiller de Vicky Bennet, l'une des pensionnaires de l'internat, qui a disparu. Flora Hansen, qui se croit médium, contacte la police en disant qu'elle a vu un fantôme, que l'arme du crime est une pierre, et Joona Linna a tendance à la croire.]
Le Marchand de sable, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2014, 515 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 170), 2017, 560 pages. Édition originale : Sandmannen, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 5 novembre 2012. [On trouve un jeune homme errant sur pont ferroviaire, une nuit froide d'hiver à Stockholm. Il a contracté la maladie du légionnaire et il est sévèrement déprimé.]
Désaxé, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2016, 576 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 201), 2018, 592 pages. Édition originale : Stalker, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 24 octobre 2014. [La police de Stockholm reçoit un hyperlien, qui lui permet de visionner une vidéo publiée sur YouTube. La scène montre une femme filmée à son insu en train d’enfiler son collant, et des feuilles d’arbre effleurent l'objectif. L’instant d’après, le sujet du spectacle est mort, le visage lacéré à coups de couteau, au point d’être méconnaissable.
Lors de meurtres ultérieurs, des objets appartenant à d'autres femmes sont retrouvés sur les lieux des crimes. Joona Linna est porté disparu depuis un an, l’affaire est donc confiée à Margot Silverman, qui est enceinte. L’enquêtrice manquant de pistes, elle fait appel à Erik Maria Bark, l’hypnotiseur le plus célèbre de Suède.
Ce dernier va utiliser sa technique sur Rocky Kyrklund, qui est emprisonné pour un meurtre similaire survenu neuf ans plus tôt. Le détenu ne se souvient de rien, car il a subi une grave lésion cérébrale lors d'un accident de voiture. Le médecin découvre qu’il a des liens, avec toutes les femmes qui ont été exécutées par le tueur en série.]
Le Chasseur de lapins, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2018, 576 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 258), 2021, 528 pages. Édition originale : Kaninjägaren, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 24 octobre 2016. [Après avoir purgé deux ans dans la prison de haute sécurité de KumlaЖ, Joona Linna est invité par la police à une réunion secrète. Elle a besoin de son aide pour arrêter un tueur connu sous le nom de « Chasseur de lapins ». Lorsque Joona Linna entre dans la salle de réunion, le Premier ministre se lève et lui dit : « Cette rencontre n'a jamais eu lieu ».]
Lazare, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 544 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 283), 2023, 624 pages. Édition originale : Lazarus, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 19 octobre 2018. [Un homme est retrouvé mort dans un appartement d'Oslo. La victime s'avère être inconnue en tant qu'explorateur de tombes et collectionneur de trophées. Lorsque la police ouvre le congélateur dans la cuisine, elle découvre des restes de cadavres en décomposition, parmi lesquels figure le crâne de l'épouse de Joona Linna.
Quelques jours plus tard, Joona Linna est contacté par une enquêtrice allemande. Elle lui demande son aide, au sujet d'un meurtre survenu dans un camping près de Rostock. Joona comprend que le modèle qui commence à se dessiner est insensé, mais il est impossible de l'ignorer.]
L'Homme-miroir, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2021, 512 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 301), 2024, 608 pages. Édition originale : Spegelmannen : kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 21 octobre 2020. [Jenny Lind, une élève de seize ans, disparaît sans laisser de trace sur le chemin du retour de l'école. L'ensemble du pays suit l'enquête, mais malgré les efforts de la police et de la famille, elle ne sera jamais retrouvée.
Cinq ans plus tard, elle est découverte assassinée, sur une aire de jeux pour enfants au centre de Stockholm. La jeune fille a été hissée en haut des barres d'escalade à l'aide d'un treuil, et Joona Linna se demande qui a pu faire ça.
Grâce à des caméras de surveillance, l'enquêteur parvient à retrouver un témoin oculaire, mais c'est un homme mentalement perturbé. Ce dernier, Martin, est marqué par un traumatisme, il se blâme pour la mort de sa fille Alice. Comme il n'a aucun souvenir de ce qu'il a vu, Joona Linna contacte l'hypnotiseur Erik Maria Bark.
L'épouse du témoin, Pamela, s'occupe d'une jeune fille handicapée comme si c'était l'enfant qu'elle a perdu. Puis elle reçoit un avertissement anonyme, lui disant que si son mari parle cela aura de graves conséquences.]
L'Araignée, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2024, 544 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Édition originale : Spindeln : kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 19 octobre 2022. [Après sa dernière mission il y a trois ans, Saga Bauer a reçu à son domicile une carte postale inquiétante. Le recto était une photographie de 1898, en noir et blanc, prise dans l'ancien cimetière de Kapellskär⚒. Au verso, l’expéditeur a écrit qu’il possède un pistolet Makarov rouge-sang, et qu'il y a dans le chargeur neuf cartouches d’un blanc laiteux.
L’auteur de l’envoi précisait que ces projectiles allaient tuer autant de personnes. La dernière balle était destinée à Joona Linna, son équipier. Celui qui a rédigé ce texte, disait également qu’elle était la seule à pouvoir éviter ce geste. Ni Saga ni Joona n'avaient pris la menace au sérieux, la considérant comme une provocation dénuée de sens.
De nos jours, sur une île près du port de Kapellskär, on découvre un sac en caoutchouc suspendu à un arbre. Le bagage contient un corps humain dissout dans de l'acide, et une douille blanche. Sur place, un élément permet d’identifier la victime, Margot Silverman la cheffe du N.O.A.⊟, qui avait disparu.
Mais qui a écrit le courrier reçu par Saga, car l'ennemi juré de Joona, Jurek Walter, est mort et son complice est en prison à vie. Un nouveau tueur en série se déchaîne, et la seule qui puisse l’arrêter est Saga Bauer. Avant chaque action le meurtrier, surnommé L’Araignée, envoie à Saga des indices, au sujet du lieu et du nom de sa prochaine cible.
Dans chaque colis envoyé, l’assassin très intelligent insère une figurine en étain à l’effigie de la victime. Ceci pour permettre aux enquêteurs de sauver l’objectif visé, avant qu'il ne soit trop tard. Tout le monde au N.O.A. fait des heures supplémentaires, mais les recherches piétinent. Les meurtres se succèdent, Saga et Joona sont peut-être déjà pris dans la toile d'araignée.]
Titre n'appartenant à aucune série
Playground, Arles, Actes-Sud, (Exofictions), 2017, 416 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 213), 2019, 416 pages. Édition originale : Playground, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 21 octobre 2015. [En mission pour l’OTAN dans le Nord du Kosovo, une militaire suédoise est blessée lors d'un échange de tirs. Après que son cœur se soit arrêté quarante secondes, la lieutenante Jasmin Pascal-Anderson reprend connaissance. Elle dit aux médecins qu’elle a vu un autre monde, une salle d'attente avant le royaume des morts.
Personne ne la croit à l’hôpital Orszàgos Orvosi de Budapest, mais on lui prescrit de puissants médicaments et une psychothérapie. De commandant d'un groupe de commandos, elle devient employée au ministère de la Défense à Stockholm. Mais elle n'oublie pas un instant, son séjour dans une étrange ville portuaire chinoise, et son donjon sombre.
Mais un jour son fils de cinq ans, Dante, est grièvement blessé dans un accident de la circulation. Pour le sauver, les médecins doivent effectuer une opération, qui nécessite l'arrêt du cœur de l’enfant. Les hallucinations reviennent, elle est certaine que Dante sera dans le même monde souterrain, et elle risque tout pour le sauver.]
• Sous le pseudonyme d'Alex AHNDORIL :
– Le début de la série ↣ Julia Stark, détective privée.
KJÆRSTAD, Jan (Norvège, 1951 – ) Ω
Titre n'appartenant à aucune série
Aléa : Roman, Paris, Gallimard, (Du monde entier), 1996, 307 pages, traduit par Pascale Balcon. Édition originale : Rand, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1990. [Dans une rue derrière la bibliothèque DeichmanЖ, dans la ville d'Oslo en plein essor, un homme est retrouvé mort et un journal consacre quelques maigres lignes à ce fait-divers. Un deuxième homme et une femme viennent allonger la liste qui va atteindre six victimes, et beaucoup d'indices indiquent que ces gens ont été assassinés par une seule personne.
Tous ces décès semblent inexplicables, aussi bien à la police, qu'à la journaliste Lucy Holmen qui publie plusieurs articles à ce sujet. Les personnes assassinées semblent, à première vue, avoir été tirées au sort. Les policiers découvrent deux points communs entre les victimes, elles sont de confession juive et ont voyagé aux îles Tonga. Un suspect est arrêté, mais Zakariassen, le charismatique responsable de l'enquête, doit le relâcher car ce n'est pas le coupable.]
Trilogie Jonas Wergeland
Le Séducteur, Cenon, Monsieur Toussaint Louverture, 2017, 640 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Édition originale : Forføreren, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1993. [Jonas Wergeland, rentre tard dans la soirée d'un voyage à l'Exposition universelle de Séville, et découvre sa charmante épouse Margrethe assassinée sur une peau d'ours polaire. Lorsqu'il était enfant il a montré des qualités inhabituelles, puis il a étudié l'astrophysique et l'architecture, et il a été embauché à la NRKЖ.
Maintenant c'est une grande vedette de la télévision, qui présente un ensemble de documentaires nommé « Penser en grand ». Cette série est consacrée à vingt-trois Norvégiens devenus célèbres hors des frontières, comme Fridtjof Nansen, Henrik Ibsen, Edvard Grieg et Edvard Munch. C'est un séducteur de belles femmes qui sont devenues des personnes importantes dans la société norvégienne.]
Le Conquérant, Cenon, Monsieur Toussaint Louverture, 2021, 480 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Édition originale : Erobreren, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1996. [Un professeur est chargé d'écrire la biographie définitive de Jonas Wergeland, mais il a du mal à traiter et vérifier le volume d'informations contradictoires qu'il découvre. Une mystérieuse femme arrive pour l'aider, et elle semble connaître les détails les plus intimes de la vie du sujet traité. Ce sont de sombres épisodes composés de violences sexuelles, de plaisanteries cruelles, et de trahisons.]
KOPPEL, Hans (Suède, 1964 – )
Auteur de livres pour enfants, Petter LIDBECK utilise ce pseudo pour les polars
Trilogie Vengeance et obsession
Châtiments, Paris, Presses de la Cité, (Polars et Suspense), 2013, 282 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Pocket, (N° 15757 : Thrillers), 2016, 310 pages. Édition originale : Kommer aldrig mer igen, Stockholm : Telegram BokFörlag, 20 janvier 2011. [Mike Zetterberg, son épouse Ylva et leur fille Sanna, âgée de six ans, vivent dans une maison à HittarpЖ. Un vendredi soir, après son travail, Ylva ne rentre pas chez elle à l'heure habituelle.
Son mari pense qu'elle a dû aller prendre un verre de vin avec une collègue, mais le lendemain sa conjointe n'est toujours pas revenue. Commençant à s'inquiéter lorsque leur enfant pose des questions gênantes, il contacte la police. Celle-ci ne voit qu'une histoire de drame passionnel, et un mari qui veut se forger un alibi.
Les enquêteurs font quelques tentatives pour interroger les amis de la jeune femme, et frapper aux portes du quartier. Mais ils n'y mettent pas beaucoup de conviction, et ils n'ont aucun motif pour arrêter le mari. Ce que personne ne sait, c'est que l'épouse est toujours vivante, et qu'elle retenue prisonnière à deux pas de chez elle.
Ses ravisseurs l'ont enfermée dans une cave insonorisée, un écran de télévision lui permet de suivre ce qui se passe dans sa famille. Elle a du mal à comprendre les motivations de ses geôliers, qui la soumettent à l'intimidation psychologique et à la perversion sexuelle.]
Désir mortel, Paris, Presses de la Cité, (Polars et Suspense), 2015, 306 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Kom ska vi tycka om varandra, Stockholm : Telegram Förlag, 22 octobre 2012. [Anna Stenberg est heureuse avec son mari Magnus, et leur fille de dix ans Hedda. Elle est rédactrice en chef du magazine féminin Familjejournalen, et va assister à une conférence. Avec Trude, sa patronne, et Sissela, une collègue, elles veulent trouver de nouvelles idées.
Le soir, au bar de leur hôtel, elles font la connaissance d'Erik, un jeune homme en forme. Elles sont fascinées par cet individu, et chacune pense passer la nuit avec lui. C’est Anna qui se retrouve dans le lit de l'athlète, et le lendemain elle le quitte, certaine de l’oublier.
De retour au travail, elle trouve une note de cet individu qui veut vraiment la revoir. Elle accepte de nouveau d’avoir des relations sexuelles, en précisant que c’est la dernière fois. Mais l’amant, de quinze ans son cadet, la bombarde de messages, et la nuit il vient devant chez elle pour tapoter à sa fenêtre.
Elle se confie à Kathrine, sa mère, et cette femme âgée et optimiste mène une enquête. Elle découvre que cet homme, alors adolescent, a tué sa propre mère en la pendant à une corde. Ce psychopathe se rapproche davantage, en attaquant la mère d’Anna et en enlevant Hedda.]
Représailles, Paris, Presses de la Cité, (Polars et Suspense), 2017, 282 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17332 : Thrillers), 2019, 345 pages. Édition originale : Om döda ont, Stockholm : Telegram BokFörlag, 30 septembre 2013. [Calle Collin, journaliste indépendant, prépare un article au sujet de Kent, âgé de treize ans. L’enfant a été heurté par une voiture, il y a une quinzaine d’années, et le chauffard a pris la fuite. Pour cela il s’entretient, entre-autres, avec Margit la mère, et Mattias le frère du défunt.
Malgré les avis divergeant, il ne retient que l’avis de Margit, qui affirme que son fils était un ange. Lors de la publication, Anders Malmberg, chroniqueur pour un média concurrent, est scandalisé. Pour rétablir la vérité, ce dernier fait paraître les détails concernant son bourreau lorsqu’ils étaient jeunes.
Mattias Svensson, l’aîné de Kent, dirige une maison de prostitution sous les ordres de Sara. Certains secrets devraient rester enfouis, et les vies des deux reporters est en danger. Peu de temps après, le second correspondant de presse est assassiné, et le premier en est témoin.]
KREFELD, Herman (Danemark, 1903 – 1962)
Les Griffes du léopard, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 406), 1951, 243 pages, traduit par Claire de Nolva. Édition originale : Leopard-Kloen, Copenhague : Schønbergske forlag, 1946. [Herbert Blistrup, propriétaire du domaine de « Finstrup », rentre chez lui après sa promenade du soir. Quelques heures plus tard, un domestique le découvre assassiné, avec une profonde griffure sur le visage, qui semble avoir été faite par un fauve. La police locale interdit l'accès à la scène du crime, en attendant l'arrivée du commissaire Hjarbæk et de son adjoint, qui viennent de Copenhague.
La pluie qui est tombée a rendu boueux les alentours de la maison, mais il n'y aucune empreinte de chaussure dans la pièce où l'on a retrouvé l'homme. Les enquêteurs en concluent que le meurtrier doit faire partie des personnes qui habitent sur place et interrogent le neveu de la victime. Puis les policiers apprennent qu'un tigre s'est échappé d'un cirque voisin. Ils vont interroger le responsable, qui avoue qu'il a retrouvé l'animal et qu'il l'a tué. Pour éviter des ennuis avec les autorités, le propriétaire a enterré la bête, mais l'analyse montre qu'il n'y a pas de trace de sang humain sur les pattes du félin.]
KRISTENSEN, Monica (Suède ↣ Norvège, 1950 – )
Nom complet : Monica KRISTENSEN SOLÅS
Série Fjeld Knut, en poste dans l'archipel du Svalbard
Le Sixième homme, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2011, 267 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 87) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 384 pages. Édition originale : Kullunge, Oslo : Forlaget press, 2008. [Le jeudi 22 février à 13h30, des enfants disparaissent de l’école maternelle Kolbarnet à LongyearbyenЖ. Les recherches débutent, et personne ne prend cela au sérieux, les bambins adorent se cacher. Presque tous les écoliers reviennent, mais ils refusent de dire où ils sont allés.
Mais Ella Olsen, manque à l’appel, sa veste, ses bottines roses et sa peluche ne sont plus là. On constate d'étranges empreintes de pas, près de la clôture de la cour de récréation. Dans cette petite communauté, tout le monde se connaît et veut retrouver la disparue.
En journée, le thermomètre descend jusqu'à vingt degrés Celsius en-dessous de zéro. La nuit arrive bientôt, et la température va encore chuter, où aurait-elle pu aller ? Paniquée, Tone, la mère de la fillette de cinq ans, a dit la veille qu’elle voulait divorcer.
Les soupçons se portent alors sur Steinar Olsen, qui aurait voulu se venger de sa femme. Celui-ci, un ingénieur des mines porté sur la boisson, a été aperçu à proximité. Mais le temps passe, ni l’homme ni sa petite ne réapparaissent, par moins trente degrés les chances de survie sont minces.
Ann Lise Isaksen, nommée gouverneure du Svalbard♗ au début de l’année, charge Knut Fjeld de cette affaire. Les pistes mènent vers les tunnels étroits et sombres, dans la mine de charbon désaffectée⚒. L’enquêteur, aidé par ses collègues de la Kripos⊟, entame une course contre la montre.
Les policiers reçoivent à la fois des visites d'ours polaires et de braconniers de rennes [caribous]. Le père de la gamine est découvert mort, dans un un mystérieux accident de voiture. Le niveau de gaz augmente dans les souterrains miniers, et l’on redoute un coup de grisou.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Opération Fritham, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2013, 297 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 115), 2014, 382 pages. Édition originale : Operasjon Fritham, Oslo : Forlaget press, 2009. [En mars 1941 Ottar et Nils, deux frères norvégiens qui ont déserté l'armée allemande, tentent de rentrer chez eux, et ils ont faim et froid. Pour se mettre à l'abri, ils entrent dans une petite chapelle à Sør-Varanger près de KirkenesЖ, et volent une icône de grande valeur. Le pasteur et son fils, qui tentaient de s'y opposer, sont assassinés.
Le 13 mai 1942, lors de la tentative de reconquête du Svalbard, deux navires norvégiens sont coulés par les bombardiers allemands. Lorsque le baleinier « Selis » et le brise-glace « Isbjørn » ont sombré, quinze soldats alliés ont perdu la vie♗. Dans les années 1970, une commémoration est prévue à Ny-Ålesund, la troisième localité de l'archipel.
Pour la réconciliation et le pardon, des vétérans allemands, russes, anglais et norvégiens vont y assister. Aidé du jeune historien Henrik Sigernes, Fjeld Knut doit résoudre l'affaire de 1941, sinon quelqu'un sera de nouveau tué. Mais une personne ne veut pas que la vérité apparaisse.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Vodka, pirojki et caviar, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2014, 304 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 151), 2016, 386 pages. Édition originale : Den døde i Barentsburg, Oslo : Forlaget press, 2011. [Les autorités de Longyearbyen reçoivent un message au sujet d'un accident mortel survenu à BarentsburgЖ. Fjeld Knut se réveille avec une superbe gueule de bois, et on lui demande de prendre en charge l'affaire. Enthousiaste à l'idée de revenir très vite chez lui, il pense s'occuper rapidement des formalités. Sur place, il doit faire appel à un interprète pour questionner les habitants, des Russes et des Ukrainiens.
L'enquêteur ne sait pas pourquoi il est ici, dans cette enclave minière, un vestige de la guerre froide. Pas plus qu'il ne sait pourquoi les Russes⚒ veulent un policier norvégien pour un banal accident. La victime est Ivan Makanin, âgé de cinquante-trois ans, qui est tombé dans une grande bétonnière. Les conditions météorologiques se dégradent et l'hélicoptère qui devait ramener l'enquêteur, ne peut pas venir.
Le consul russe, chef de la mine, fait pression pour régler rapidement ce problème macabre. Fjeld Knut est intrigué par le fait que la victime a les mains fracturées, et il devient méfiant. Les personnes qu'il interroge n'ont apparemment rien vu, et ne souhaitent pas faire de commentaires. Un autre accident se produit, et le policier croit que quelque chose ne va pas, mais il est seul, piégé.]
L'Expédition, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2016, 320 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 215), 2019, 384 pages. Édition originale : Ekspedisjonen, Oslo : Forlaget press, 2014. [Une expédition norvégienne est partie du Svalbard pour atteindre le pôle Nord. Elle se compose de quatre hommes, Karsten, Mads, Terje et Svein et de chiens de traîneau. Arrivé au 87° parallèle nord, à trois cents kilomètres du pôle, Svein, le quatrième membre de l'expédition, est frappé par une maladie inexplicable. Les animaux sont eux aussi victimes de ce mal mystérieux, certains des chiens meurent et d'autres sont affaiblis.
Un hélicoptère sanitaire Ж dépose l'enquêteur Fjeld Knut, mais le responsable de l'expédition refuse d'abandonner ses équipiers. L'hélicoptère repart vers Longyearbyen⚒ avec uniquement le malade, le policier reste sur place. Dans l'expédition le moral chute rapidement lorsque la météo se dégrade. De plus, la réserve de nourriture diminue, du matériel est perdu et un ours blanc affamé rôde dans le secteur.] Volet n° 5 de la série en version originale.
KVENSLER, Ulf (Suède, 1968 – )
Sarek, Paris, Éditions de La Martinière, 2023, 528 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6226 : Littérature), 2024, 432 pages. Édition originale : Sarek, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 13 avril 2022. [Tous les étés depuis dix ans, Anna et Henrik font une randonnée, accompagnés de Milena Tankovic. Mais cette année 2019, Anna, avocate d'affaires, n'a pas pu s'absenter à la même époque. Ils ont été obligés de décaler leur voyage à début septembre, alors que l’automne est déjà presque arrivé. C'est la première fois qu'ils choisissent comme destination, le secteur du Sarek.
Milena demande si Jacob, son nouveau petit ami, peut se joindre à eux pour le périple en montagne. C’est un homme qu’elle a rencontré sur Internet, et qui est un inconditionnel des sports extrêmes. Employé comme consultant au Boston Consulting Group, il pratique des activités telles que l'escalade et la planche aérotractée.
Après avoir longuement hésité le couple accepte, ils ont du mal à dire non à leur amie. Mais Anna est préoccupée, elle a une désagréable impression, celle de connaître le nouveau venu. Dès le départ de Stockholm le samedi 7 septembre, elle a la sensation de l’avoir déjà rencontré. Par la suite cette idée persiste, sans qu'elle puisse se souvenir d'autre chose.
Par une connaissance, le couple apprend qu'il n'y a aucun Jacob Tessin dans l'état civil suédois. Anna et Henrik deviennent méfiants, mais l'invité de dernière minute est incroyablement gentil et charmant. Progressivement il se révèle manipulateur, devient de plus en plus coercitif, et il obtient ce qu'il veut.
Le plan initial était sans difficulté, mais le nouvel arrivant insiste pour aller au centre du SarekЖ. C'est une zone escarpée, où il n'y a même pas de sentier de randonnée tout tracé. Pour la première partie du voyage, jusqu'à Rapadalen, il a déjà réservé un moyen de transport aérien.
Le dimanche 15 septembre à 14 h 16, le pilote de l'hélicoptère sanitaire annonce à l'hôpital de Gällivare, qu’Anna a été secourue au lieu-dit Aktse⚒ en état d’hypothermie. Le lundi, Anna Samuelsson âgée de trente et un ans, se sent mieux et elle est interrogée par la police. L'enquêteur Anders Suhonen aimerait savoir ce qu'il s'est passé, et que sont devenus les autres membres du groupe.]
Au nom du père, Paris, Éditions de La Martinière, 2024, 464 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points : Thriller), 2025, 408 pages. Édition originale : Brandmannen, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 16 août 2023. [Isak est âgé d'environ vingt-cinq ans, et il est employé dans une petite ville, au bénéfice des personnes âgées, par le secteur des soins à domicile. C’est un individu doté d’une grande force physique, ce qui lui permet de porter de lourdes charges. Il n’avait que six ans, lorsqu’il a perdu sa mère et sa petite sœur Klara dans un incendie, auquel il a survécu. Puis il a été adopté par Anders, son grand-père, avec lequel il entretient toujours une relation très étroite.
Dans cette partie isolée du Småland Ж, les services de cet homme sont très appréciés par plusieurs de ses patients. Alors qu’il devait partir en vacances à Antalya, en Turquie, il est contacté par Fredrik Barzal, son père qui est gravement malade. Son ascendant veut se réconcilier avec son fils, qui a vu partir son géniteur alors qu'il était très jeune. Au départ Isak refuse catégoriquement de répondre, mais Madde sa petite amie qui est au chômage, lui suggère de faire preuve de compassion.
Aujourd’hui l'artiste international est mourant, et veut transmettre sa fortune. Ce dernier précise certaines conditions, ils devront vivre avec lui pendant un certain temps. Puis Isak fait un rêve, dans lequel sa petite sœur lui intime l'ordre de refuser cette offre. Le demandeur a versé une forte somme pour couvrir les frais de voyage, Isak et sa compagne partent vers la luxueuse propriété sur l’île de Fårö⚒.
Par une journée d'été, le jeune débarque anxieux, car son grand-père lui a déconseillé le déplacement. Des éléments de la décoration, des sculptures en bois d’anciennes divinités, ne sont pas rassurants. Barbro, la femme qui semble surgir à tout moment, est-elle le fruit de son imagination ? Les retrouvailles se transforment en un jeu, dans lequel la frontière entre la réalité et le cauchemar, entre la vie et la mort, disparaît peu à peu.]
LÄCKBERG, Camilla (Suède, 1974 – ) Ω
Nom complet : Jean Edith Camilla LÄCKBERG ERIKSSON
Série Erika Falck, romancière à Fjällbacka
La Princesse des glaces, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2008, 384 pages, traduit par Lena Grumbach & Marc de Gouvenain. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 61) & Montréal, Leméac Éditeur, 2012, 508 pages. Édition originale : Isprinsessan, Sävedalen : Warne, 2003. [Après la mort soudaine de ses parents, Erica Falck revient dans la maison de son enfance à FjällbackaЖ pour nettoyer les lieux. Elle découvre dans une baignoire d'eau gelée, le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, alias Alex.
En évidence sur le rebord, il y a une lame de rasoir pour faire croire au suicide, mais c'est un meurtre. Les parents de la défunte demandent à la romancière, âgée de trente-cinq ans, d'écrire en mémoire d'Alexandra.]
Le Prédicateur, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2009, 384 pages, traduit par Lena Grumbach & Catherine Marcus. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 85), 2013, 512 pages. Édition originale : Predikanten, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2004. [Un petit garçon découvre au bord de la mer une jeune femme qui a été assassinée et dont le corps a été posé sur deux squelettes.]
Le Tailleur de pierre, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2009, 480 pages, traduit par Lena Grumbach & Catherine Marcus. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 92), 2013, 608 pages. Édition originale : Stenhuggaren, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2005. [En début de matinée au mois d'octobre, l'un des pêcheurs de Fjällbacka, Frans Bengtsson, remonte ses casiers à homard et trouve une petite fille noyée. On pense à un accident, mais l'autopsie révèle que Sara, âgée de sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc assassinée dans une baignoire avant de la rhabiller et de la jeter à la mer, mais qui pouvait lui vouloir du mal ?]
L'Oiseau de mauvais augure, Arles, Actes Sud, (Actes noirs), 2010, 365 pages, traduit par Lena Grumbach & Catherine Marcus. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 111), 2014, 481 pages. Édition originale : Olycksfågeln, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2006.
L'Enfant allemand, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2011, 464 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 121), 2014, 601 pages. Édition originale : Tyskungen, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2007. [Erica Falck est en congé parental pour s'occuper de son bébé, et veut en savoir un peu plus au sujet de sa mère décédée il y a quelques années. Dans son grenier, au fond d'une malle, elle trouve une médaille comportant une croix gammée. Elle décide de faire examiner ce bijou par un professeur d'histoire en retraite.]
La Sirène, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2012, 416 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 133), 2015, 526 pages. Édition originale : Sjöjungfrun, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2008. [Christian, l'ami bibliothécaire d'Erika, reçoit des lettres de menaces, et l'un des amis de ce dernier a disparu depuis plusieurs semaines. L'affaire de cette disparition est confiée à l'équipe du commissariat de Tanumshede, dirigée par Patrik Hedström. Malgré le fait qu'elle soit enceinte de jumeaux, Erika enquête elle aussi.]
Le Gardien de phare, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2013, 461 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 158), 2016, 576 pages. Édition originale : Fyrvaktaren, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2009. [Erika Falck enquête sur l'île de Gräskar ▣, et s'efforce de soutenir sa sœur Anna.]
La Faiseuse d'anges, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2014, 436 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 175), 2017, 512 pages. Édition originale : Änglamakerskan, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2011. [À l'été 1974, sur l'île de Valö une famille disparaît sans laisser de trace. On ne retrouve qu'Ebba, une enfant âgée d'un an.]
Le Dompteur de lions, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2016, 400 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 206), 2018, 400 pages. Édition originale : Lejontämjaren, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2014. [Une jeune fille disparue depuis plus de quatre mois, erre à moitié nue à travers la forêt enneigée. En arrivant sur la route, elle est heurtée par un automobiliste et l'on découvre qu'elle a les yeux crevés et de nombreuses blessures.]
La Sorcière, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2017, 704 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 223), 2019, 784 pages. Édition originale : Häxan, Stockholm : Bokförlaget Forum, 2017. [Nea, une fillette de quatre ans vit avec ses parents dans une ferme isolée. Elle est retrouvée morte à l'endroit précis où Stella, même âge, a été assassinée trente ans plus tôt.]
Le Nid du coucou, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2024, 432 pages, traduit par Susanne Juul et Andreas Saint-Bonnet. Édition originale : Gökungen, Stockholm : Bokförlaget Forum, 6 octobre 2022. [Henning Bauer écrit le dixième de ses romans, publiés par la maison d'édition propriété d’Elisabeth, son épouse. Pour fêter leurs noces d'or, tous deux ont convié des amis dans un grand hôtel de Fjällbacka. Dans ce cadre, l'écrivain annonce qu'il va recevoir le prix Nobel de littérature. Mais les invités sont dubitatifs, car le nom du futur lauréat est un secret bien gardé.
Rolf Stenklo, un célèbre photographe et ami des Bauer depuis sa jeunesse, a renoncé aux festivités. Ceci car l’inauguration de l’exposition, avec ses clichés les meilleurs et les plus personnels, est prévu dans deux jours. Dans sa galerie d'art Galärbacken, il accroche la dernière photo intitulée « culpabilité », puis il est assassiné.
Patrik Hedström, avec son équipe, sont chargés de l’enquête, et la technicienne Farideh Mirza lui fait son rapport. Elle lui annonce que la victime a reçu un projectile dans la tête, tiré avec un pistolet à clous. Elle précise que des échantillons ont été prélevés, et que l’on a trouvé des fibres autour du chargeur de l'arme.
Après la fête, toute la famille Bauer s'est réunie sur l'île de Skijalero, lorsque des inconnus arrivent. Leur grande villa est saccagée, et les agresseurs s’en prennent physiquement au célèbre auteur. Les deux affaires n’ont apparemment aucun lien entre elles, et les policiers n’ont aucune piste.
C'est l'automne, les touristes sont partis depuis longtemps, et un épais brouillard s’étend sur la côte. Pour son prochain livre, Erica Falck s’intéresse à une vieille affaire, survenue à Stockholm. Dans les années 1980 Lola, un transsexuel, et Pytte sa fille de six ans, sont mortes dans l’incendie d’une maison.
L’affaire a été classée, mais la romancière constate que l’une des victimes présentait des blessures par balle. Cette dernière travaillait dans un bar chic, et faisait partie d’un club culturel appelé Blanche. Bauer et Stenklo furent les fondateurs de ce lieu de pouvoir, nécessaire pour entrer dans le monde littéraire.]
Martin Molin, en poste à Tanumshede
Cyanure, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2011, 160 pages, traduit par Lena Grumbach. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 71) & Montréal, Leméac Éditeur, 2012, 154 pages. Édition originale : Snöstorm och mandeldoft, magazine Allas, 2006. [Juste avant Noël, Martin Molin accompagne sa petite amie sur l'île de ValöЖ, au large des côtes de Fjällbacka. Cela ne l'enchante guère car il a l'impression que cela officialise leur relation. Mais Lisette a beaucoup insisté pour qu'il vienne à une réunion de toute la famille Liljecrona. Le brise-glace a ouvert une voie dans la mer gelée, ce qui a permis au bateau dans lequel le policier avait pris place, d'accoster sur cet îlot.
Le mois de décembre avait déjà apporté des quantités record de neige et de froid. Un blizzard arrive, et rompt le lien avec le continent. Ruben, le patriarche, contrôle sa famille d'une main de fer. Au cours du premier repas, le grand-père meurt étouffé, juste après avoir précisé à ses enfants qu'il les rayait de son testament. Martin, comme les autres, sait que le coupable doit être quelqu'un de la famille, mais quel est le mobile du meurtrier ?]
Trilogie Faye Adelheim
La Cage dorée : La Vengeance d'une femme est douce et impitoyable, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 304 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 259), 2021, 368 pages. Édition originale : En bur av guld, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 11 avril 2019. [Matilda a perdu ses parents et son frère Sebastian dans un accident de voiture, et ce drame l'a marquée. Deux ans après la fin de ses études secondaires, elle a vendu la maison familiale et quitté Fjällbacka. Sans regrets pour sa ville natale qu’elle juge claustrophobe, elle va s’installer dans la capitale.
Elle loge au-dessus du centre commercial Fästöversten, puis sacrifie ses études d'économie à la HandelshögskolanЖ. Elle a abandonné son premier prénom, n’utilise que le second, Faye, et de sombres souvenirs de son enfance avec un père violent, lui reviennent. Après avoir épousé Jack Adelheim, la vie de femme au foyer fait qu'elle déprime, et se sent de plus en plus comme prisonnière dans une cage dorée.
Un jour elle surprend son conjoint, au lit avec l'une des collaboratrices de ce dernier. De plus, il divorce en emportant tout l'argent du couple. Ceci alors qu'elle a grandement contribué au succès de son époux dans les affaires, en l'aidant à structurer la société “Compare”. Humiliée, elle change de comportement et planifie, avec deux autres femmes, une lente et cruelle vengeance. Elles conçoivent un plan, utiliser tous les moyens pour anéantir son mari et récupérer son entreprise.] Volet n° 1 du diptyque en version originale.
Des Ailes d'argent : La Vengeance d'une femme est douce et impitoyable, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 288 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 280), 2022, 384 pages. Édition originale : Vingar av silver, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 13 mai 2020. [Juste au moment où Faye pensait que tous ses problèmes étaient bien terminés et que la paix était revenue, son existence est de nouveau menacée. Elle a refait sa vie à l'étranger, elle vit incognito depuis deux ans en Italie, avec sa mère Ingrid et sa fille Julienne. L'entreprise entièrement féminine de produits cosmétiques qu'elle a créée, nommée Revenge, connaît un grand succès.
Mais lorsque les produits de sa société doivent être introduits aux États-Unis, une menace sérieuse émerge et Faye est contrainte de revenir à Stockholm. Quelqu'un essaie d'acheter beaucoup d'actions de son vaisseau amiral pour en prendre le contrôle, et elle soupçonne l'entourage de son ex-mari. Avec l'aide d'un groupe féminin trié sur le volet, elles forment une fraternité et vont se battre pour sauver ce qui leur appartient.
Dans sa vie privée, son ex-conjoint Jack est en détention, et lors d'un voyage d'affaires, elle tombe amoureuse. Son nouveau compagnon se prénomme David, et elle a d'intenses ébats amoureux avec lui. Mais parfois l'alcool qu'elle consomme trop, et sa passion pour l'homme de ses rêves, affaiblissent son combat. Son ex-époux s'évade de prison avec un autre détenu, et elle sait qu'il fera tout pour la retrouver et la tuer.]
Diptyque Vengeance
Femmes sans merci, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 144 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : [Groupée avec le titre suivant]. Édition originale : Kvinnor utan nådЖ, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 21 novembre 2018. [Ingrid Steen, ancienne journaliste, à la naissance de sa fille, a sacrifié sa carrière au bénéfice de son mari. Celui-ci, Tommy, est alors devenu rédacteur en chef du quotidien Kvällsbladet. Pendant longtemps elle a sauvegardé les apparences, il n'y avait aucun nuage dans son couple, alors qu'elle était convaincue du contraire. Pour en avoir le cœur net, un jour elle cache un dictaphone dans la veste de son mari, et découvre qu'il la trompe avec une de ses jeunes collègues.
Viktoria Brunberg s'est enfuie de Russie où elle avait une position sociale élevée, de l'argent et beaucoup d'amis. Son fiancé, un caïd de la mafia de Iekaterinbourg♗, a été exécuté par une bande rivale, et elle risquait sa vie en restant en Russie. Un homme qui cherchait une épouse lui a payé son billet d'avion. Mais en arrivant dans la petite bourgade de Sillbo, près de la ville de Heby en Suède centrale, elle a trouvé l'enfer. Malte, son mari ivrogne et obèse, la traite « comme une poupée gonflable qui doit faire la cuisine et garder la maison propre ».
Birgitta Nilsson, est une enseignante d'école primaire, qui est à deux ans de la retraite, et qui s'est mariée très jeune à Jacob. Elle est la mère de jumeaux, et ne va plus chez son médecin pour éviter de montrer les ecchymoses laissées par les coups de son mari. Mais un jour, le docteur lui apprend qu'elle a un cancer du sein, et lui reproche de ne pas avoir passé les mammographies de routine.
Elles ne se connaissent pas, elles sont de condition sociale et d'âge différents, et pourtant elles ont un point commun. Elles sont obligées de mener une vie “normale” en dehors de la maison, comme si de rien n'était. Elles peuvent changer leur vie, l'important est de prendre une décision, cesser d'être des victimes. Au même moment, elles vont devenir des mantes religieuses, et chacune va commettre le crime parfait, en tuant un autre mari que le sien.]
Sans passer par la case départ, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2021, 99 pages, traduit par Susanne Juul. Réédition (à la suite du titre précédent) : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 300, 2023, 256 pages. Édition originale : Gå i fängelseЖ, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 14 avril 2021. [Quatre adolescents sont réunis dans la grande et luxueuse maison de l'un d'eux, située près du détroit de Skurusundet♗ et du lac Mälaren. Tous se connaissent depuis l'enfance, Max, Liv, Anton et Martina ont formé un groupe dans lequel ils n'acceptent pas les intrus. Dans quelques heures ils vont célébrer la nouvelle année.
Lors de la prochaine rentrée scolaire, ils vont intégrer l'université, ce sont les meilleurs amis, tout comme leurs parents qui font la fête dans la villa voisine. Les huîtres, le caviar et le champagne ont été fournis en quantité généreuse par un traiteur. Lorsque cela ne suffit pas, ils vont se servir à la cave, ils ont tout ce que l'argent peut acheter. Mais ils s'ennuient, ils ont de sombres secrets, avant tout vis à vis de leur famille, qu'ils ne partagent avec personne pas même entre eux.
Victimes de l'égoïsme de leurs parents qui ne se sont pas assez occupés d'eux, ils ont peur de leur ressembler. Ils méprisent le reste du monde, et chacun pense tout savoir sur les trois autres. En attendant minuit, Liv propose de jouer au Monopoly, mais au lieu d'utiliser les billets du jeu, le perdant doit confesser une vérité. L'alcool et la fatigue aidant, au fil du jeu chacun laisse échapper un secret bien gardé depuis des années. Mais l'un d'eux avait un plan complexe derrière ce jeu inoffensif, qui se terminera par une conséquence fatale.]
LÄCKBERG, Camilla (Voir § précéd.) & FEXEUS, Henrik (Suède, 1971 – ) Ω
Trilogie Mina Dabiri & Vincent Walder
La Boîte à magie, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2022, 672 pages, traduit par Susanne Juul. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 312), 2024, 752 pages. Édition originale : Box, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 7 septembre 2021. [C'est l'hiver à Stockholm, les rues sont enneigées, et dans un café du quartier de HornstullЖ, Tuva sert les clients. Cette mère célibataire attend son collègue qui assure la relève, et il aurait dû être arrivé il y a déjà une heure. Lorsque son remplaçant arrive, elle boit rapidement une tasse de café, et lui trouve un goût étrange.
Puis elle courre vers la station de métro, elle doit récupérer son fils Linus à l'école maternelle. Elle atteint les escaliers du métro, elle a le vertige, ses jambes se dérobent, puis elle s'évanouit. Elle se réveille en sous-vêtements dans une caisse, deux épées la blessent à la cuisse, et la troisième lui transperce le cerveau.
Le lendemain, le corps et la boite sont découverts devant l'entrée du parc d'attractions Gröna LundΘ. La police se demande si c'est un accident, un tour de magie♔ qui a déraillé, ou un meurtre rituel. L'affaire est confiée à un groupe hétérogène, créé au sein de la police criminelle de Stockholm.
Dans cette formation, dirigée par la fille du préfet de police, Mina Dabiri se distingue par ses capacités d'enquêtrice. Les autres sont Peder, le récent papa de triplés, et Julia qui essaie de tomber enceinte par procréation assistée. Le dernier est Ruben, un machiste, et un Don Juan coureur de jupons.
Les policiers sont allergiques aux procédures habituelles, mais ils n'avancent pas et l'équipe risque d'être dissoute. Mina entend parler du mentaliste Vincent Walder, et souhaite l'intégrer dans l'effectif comme consultant. Elle se déplace jusqu'au théâtre de Gävle⚒, pour s'entretenir avec le meilleur illusionniste, qui termine une représentation.
C'est un conférencier et un artiste, et il ne se sent pas capable d'aider la police. Mais l'expert en langage corporel et en techniques de prestidigitateur, finit par se laisser convaincre. La détective et l'homme forment un duo, et se lancent pour résoudre l'énigme.
Mina est âgée d'une trentaine d'années, et souffre de troubles obsessionnels compulsifs. Elle est misophobe, se désinfecte les mains après avoir touché quelque chose ou quelqu'un, et son canapé est plastifié. Elle change les draps tous les jours, et jette culotte et chaussettes après chaque douche.
Vincent est claustrophobe et doit comparer tout événement, même insignifiant, à un nombre pair qui a un sens. Dans la salle de spectacle il y a 415 sièges, il calcule 41 plus 5 font 46, c'est à dire son âge. Sa vie familiale est compliquée avec ses enfants adolescents, et sa seconde épouse est la sœur de la première.
En examinant le coffre dans laquelle était la victime, il constate qu'il s'agit de la copie d'un accessoire d'illusionniste. Puis il se rend à l'institut médico-légal, et découvre sur le corps de la femme un détail que la police n'avait pas noté. Certaines lésions ne sont pas aussi aléatoires que les autres, elles forment un chiffre romain.
Deux autres morts, une femme et un garçon trisomique, sont aussi marqués avec un chiffre décroissant. Julia, qui dirige les enquêteurs, se rend compte que la présence de Vincent Walder est utile. Un quatrième meurtre est sur le point d'être commis, et ils doivent comprendre la folie du tueur pour l'arrêter.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Le Culte, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2023, 720 pages, traduit par Susanne Juul et Andreas Saint-Bonnet. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir), 2025, 720 pages. Édition originale : Kult, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 28 avril 2022. [Un homme vient récupérer son petit garçon à l'école maternelle, dans le quartier de SödermalmЖ. Dans ce secteur de Stockholm, il ne le voit pas parmi les enfants qui s'amusent. Ce père se dit que son fils est probablement sur les balançoires, ou à l'intérieur de l'établissement scolaire avec d'autres bambins.
Mais force est de constater que l'enfant a disparu, et l'affaire est confiée à Mina Dabiri. L'enquêtrice et ses collègues trouvent des similitudes avec un autre enlèvement d'enfant, qui s'est terminé tragiquement. Tout indique que la série pourrait s'allonger, et deux ans après leur première association, elle recontacte Vincent Walder.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
P class="nouv_titr">Mirage, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2025, 640 pages, traduit par Susanne Juul et Andreas Saint-Bonnet. Édition originale : Mirage, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 22 août 2023. [À Stockholm peu avant Noël, le ministre de la Justice, Niklas Stockenberg, reçoit un appel téléphonique. Une voix enregistrée lui annonce « Il vous reste... quatorze jours… une heure… et… douze minutes… à vivre ». Mais il ne parle pas de ce message aux autres convives du dîner de famille, sa fille Nathalie, et son ex-femme Mina Dabiri.
Sur une voie désaffectée du métro, dans un tas de gravier et de sable, un sans-abri voit une forme blanche. Lorsqu'il l’extrait, il constate que c’est un crâne, puis le monticule s’affaisse et découvre d’autres éléments humains. Le squelette a été nettoyé et soigneusement habillé, comme lors d'un ancien rituel de mort royal.
L’affaire est confiée à Adam, Christer, Reuben et Mina Dabiri, qui sont encore sous le choc après la mort de Peder, un collègue, l'été précédent. La victime était une personnalité du monde financier, disparue et recherchée depuis plusieurs mois. Le défunt se nommait Jon Langstedt, un accro au jeu et l'un des trois associés de la société Confido, en faillite.
Les policiers travaillent sans relâche, essayant de trouver le moindre indice qui pourrait les aider. Mais ils ne parviennent pas à comprendre le lien qu'il existe, entre les différents squelettes retrouvés. Épuisée et désespérée, Mina est une fois de plus obligée de demander l'aide de Vincent Walder. Ils ne se sont pas vus depuis un moment, leur amitié est toujours forte, mais elle ne sait pas que l'homme vit un enfer.
Le mentaliste reçoit des menaces de mort, sous la forme d'une série d'énigmes et de quatre sabliers. La tension et l'anxiété font leur travail, et dans un premier temps, il ne peut pas répondre. Toutefois il rejoint le groupe d’enquêteurs, mais entre-temps, un nouveau tas d'ossements a été mis au jour.
L’enquêtrice souffre toujours de phobies, mais grâce à la relation retrouvée avec sa fille, elle fait des progrès. Nathalie est heureuse de retrouver une famille, et cette mère qui lui a manqué pendant son adolescence. Qu'est-ce ou qui se cache dans l'obscurité de ces tunnels, pour quelle raison, et qui en veut au ministre, qui a disparu ?] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
D'autres titres de Henrik Fexeus (seul) :
• La Série Memento ↣ David Lund & Florence Tapper.
LAESTADIUS, Ann-Helén (Suède, 1971 – )
Nom complet : Monika Ulrika Ann-Helén LAESTADIUS
Trilogie du Sápmi
StöldЖ, Paris, Robert Laffont, (Pavillons), 2022, 558 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5884 : Littérature étrangère), 2023, 528 pages. Édition originale : Stöld, Stockholm : Romanus & Selling, 21 janvier 2021. [En hiver, dans le SápmiΘ, la lumière n'apparaît que quelques heures par jour. Dans les années 2000, en Suède, une famille sámi d'un petit village vit de l'élevage des rennes [caribous]. Les grands-parents habitent dans la maison d'à côté. Elsa, âgée de neuf ans, se déplace seule en skis pour aller voir ses animaux.
En arrivant elle voit un homme, un couteau à la main, qui vient de tuer Nástegallu, son faon préféré. La petite femelle gît près de la clôture, et le regard de la fillette rencontre celui du meurtrier, qu'elle connaît très bien. L'individu tend l'index devant ses lèvres, puis fait glisser son pouce sur sa gorge, d'une oreille à l'autre.
Comme un rappel des faits, la cadette de la famille gardera l'oreille où se trouve la plaque d'identification de l'animal. Elle n'ose pas témoigner et ne dit rien malgré d'autres incidents du genre, mais ces événements la changent à jamais♔. Les actes sont qualifiés de vol ou de vandalisme, mais pour une personne concernée, c'est un meurtre. Lorsque son père signale le vol à la police, l'affaire n'est pas prise au sérieux, il n'y a pas d'enquête♗.
Dix ans plus tard, les attaques contre les rennes et le racisme envers le peuple sámi n'ont fait qu'empirer⚒. Lorsque l’on attaque les rennes, c’est l'âme même de la culture sámi que l’on agresse. C'est son frère Mattias, de sept ans son aîné, qui doit prendre la direction de l'élevage, car c'est la tradition. Mais Elsa veut avoir la gestion du troupeau, et cela suscite des résistances, surtout chez les personnes âgées.
Le braconnage des cervidés engendre des conflits entre les Sámis et la population locale. Des frictions existent aussi dans la communauté autochtone, qui peut se dire Sámi, qui peut voter au parlement sámi, qui compte 39 sièges ? Entre ceux qui sont éleveurs de ces animaux et ceux qui n'en possèdent pas. Qui a le droit de chasser et pêcher sur les territoires où ils vivent⊟.
Elsa est devenue une forte femme indépendante, mais la peur du tueur entretient en elle une tension constante. Depuis l'enfance elle porte un sentiment de culpabilité et de colère, qui la pousse à obtenir justice. Le temps est venu que quelqu’un se charge de punir cet individu, qui n'a jamais été pris en flagrant délit. Mais devant l'indifférence des autorités vis à vis de ce Suédophone, que pourra-t-elle faire ?] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
StraffЖ, Paris, Robert Laffont, (Pavillons), 2025, 432 pages, traduit par Anna Postel. Édition originale : Straff, Stockholm : Romanus & Selling, 23 janvier 2023. [En 1913 l'État suédois a créé “l'école pour les nomades”, destinée aux enfants des éleveurs de rennes [caribous]. Jusqu’au début des années 1960, ces établissements étaient obligatoires dès l’âge de sept ans. Les pensionnaires ne pouvaient rentrer chez eux, que pendant les vacances.
La sécurité et de beaux habits ont été donnés aux enfants, rares étaient les parents qui osaient protester. Dans les années 50, Else-Maj, Jon-Ante, Anne-Risten, Marge, et Nilsa sont scolarisés à Láttevárri⚒, à quinze kilomètres à l'Est de Nedre Soppero☘. Tout est différent dans cet internat, la nourriture comme les professeurs venus d'un autre monde.
Seul le suédois est autorisé, une langue que les petits ne comprennent pas ou très peu. Celui qui est surpris à parler sámi, ou meänkieli [très proche du finnois], est sévèrement puni on leur apprend à avoir honte de leur héritage. Tous les gamins ne font que murmurer, à l’insu des adultes, leur langue maternelleΘ.
Pour sa première rentrée scolaire dans cet organisme, Else-Maj qui est de petite taille, est terrifiée et désorientée. Ses frères et sœurs l’ont prévenue, il vaut mieux ne pas croiser « la sorcière ». Rita Olsson, la directrice, est un monstre sadique, réputée pour ses violences physiques et psychologiques.
La fillette pleure beaucoup, et elle est quelquefois réconfortée par Anna, qui lui chuchote quelques mots en sámi. Cette employée d'une vingtaine d'années tente, avec peu de moyens, d'amortir la rupture des liens familiaux. Mais quand elle dépasse les limites pour protéger un enfant malade, elle est bannie de l'école.
Jon-Ante est le plus à plaindre il est victime de la dirigeante, et de ses camarades plus âgés qui le considèrent comme un sac de frappe pour boxeur. Les cinq protagonistes sont nés entre 1943 et 1947, dans la commune ou aux alentours, et reçoivent un prénom suédois. Anne-Risten devient Ann-Kristin, son cousin Ante devient Anders, Marge devient Margit, etc.
Une trentaine d'années plus tard, traumatisée, Else-Maj est peu affectueuse avec ses enfants. Anne-Risten cache son second prénom, et ne parle plus que suédois avec sa famille. Jon-Ante s'est éloigné des Sámis, et son auriculaire tordu lui rappelle les sévices qu’il a endurés.
Les cinq n’ont ni oublié ni pardonné à leur bourreau, et un jour Else-Maj l’aperçoit. La tortionnaire est vieille et frêle, mais prise de nausées, l’ex-écolière quitte l’assemblée religieuse. Elle repense au mépris abyssal qu’avait cette femme, pour tout ce qui est sámi. Celle qui affirmait que le joik⊟ est une invention du diable.
La réapparition de « la sorcière », enflamme des idées de vengeance enfouies depuis longtemps. Chacune des personnes martyrisées doit-elle abandonner à son sort, l’auteure de châtiments corporels ? Cette créature maléfique va-t-elle finalement rencontrer son destin ?] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
LAGERCRANTZ, David (Suède, 1962 – ) Ω
Deuxième trilogie Millénium
Ce Qui ne me tue pas, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2015, 481 pages, traduit par Hege Roel-Rousson. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 180), 2017, 544 pages. Édition originale : Det som inte dödar oss, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2015. [Mikaël Blomkvist reçoit un appel du professeur Frans Balder, un chercheur de pointe dans le domaine de l'intelligence artificielle. Ce dernier prétend avoir sur une information de premier plan sur les services de renseignement américains.]
La Fille qui rendait coup sur coup, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2017, 448 pages, traduit par Hege Roel-Rousson. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 228), 2019, 464 pages. Édition originale : Mannen som sökte sin skugga, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2017. [Lisbeth Salander est incarcérée dans une prison de haute sécurité. Lorsqu'elle reçoit la visite de son ancien tuteur, les ombres d'un passé resurgissent.]
La Fille qui devait mourir, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 384 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 253), 2021, 388 pages. Édition originale : Hon som måste dö, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 21 août 2019. [Un sans-abri est découvert mort dans un parc public du centre de Stockholm. La médecin légiste, Fredrika Nyman, a l'intuition que ce décès n'est pas naturel et contacte Mikaël Blomkvist, qui accepte à contrecœur de se charger de l'affaire. On a entendu à plusieurs reprises le sans domicile fixe marmonner des propos à l'encontre de Johannes Forsell, le ministre suédois de la Défense. Était-ce des paroles en l'air, ou y a-t-il vraiment un lien avec le gouvernement ?
Mikael aimerait l'aide de Lisbeth Salander, mais elle a quitté le pays après l'enterrement de Holger Palmgren et elle est injoignable. Ce que personne ne sait, c'est qu'elle s'est installée à Moscou une fois pour toutes, avec sa sœur Camilla.]
Titre n'appartenant à aucune série
Indécence manifeste, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2016, 384 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 195), 2018, 384 pages. Édition originale : Syndafall i Wilmslow, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 9 janvier 2009. [Roman historique]. [Leonard Corell est un homme qui à l'air doux, timide, peu sûr de lui, et qui a quitté l'uniforme. Il vient d'être récemment affecté au département des affaires criminelles de Wilmslow. C'est une petite ville du comté de Cheshire, dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, où il ne se passe pratiquement jamais rien d'important. Le jeune policier de vingt-huit ans n'aime pas ce qu'il fait, et n'aime pas non plus le montant de son salaire.
Ce matin du 8 juin 1954, il est chargé de l'affaire d'un homme de quarante et un ans, retrouvé sur son lit dans une maison sur Adlintgon Road. La découverte macabre a été faite par une vieille dame, qui venait effectuer quelques tâches ménagères pour le compte de la victime. Sur la table de chevet il y a une pomme en partie croquée, et dans l'atmosphère de la pièce, on sent une odeur d'amandes amères. Dans une autre pièce l'enquêteur voit un flacon marqué « acide cyanhydrique », une substance réputée pour dégager une odeur d'amandes amères.
Comme en pareil cas, il se demande si c'est un suicide, un accident ou un meurtre, et la personne âgée lui apprend l'identité du défunt, Alan Turing. Ce nom lui rappelle vaguement quelque chose, et il se souvient que l'individu avait été condamné deux ans plus tôt pour « indécence manifeste », car il était homosexuel. La justice lui avait laissé le choix entre la prison ou un traitement comportant la prise d'œstrogènes, une castration chimique.Ж
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Alan Turing a fait partie du service britannique du chiffre, qui était installé à Bletchley Park, à soixante kilomètres de Londres. Avec d'autres scientifiques, il a réussi à casser le code d'Enigma⚒, la machine qui servait à l'armée allemande pour coder ou décoder ses messages.
Les ex-agents Donald Duart Maclean et Guy Burgess, étaient des espions au sein du M.I.6⊟. Sur le point d'être arrêtés par le M.I.5.♗, le contre-espionnage, ils se sont réfugiés à Moscou. Leonard Corell est sous la pression de ses supérieurs, sur demande du ministère des Affaires Étrangères.
Charles Hammersley explique à son jeune subordonné, que l'option du suicide est la seule possible. En pleine guerre froide, les autorités veulent savoir si le mathématicien a pu transmettre des secrets. Les Soviétiques ont-ils eu accès à des informations, qui seront confidentielles jusqu'au prochain millénaire ?
Lorsqu'il était jeune, Leonard Corell rêvait d'entrer à l'université pour faire des études de mathématiques, et il se plonge dans la vie et dans l'œuvre d'Alan Turing. Plus il avance dans ses recherches, plus il est convaincu que ce dernier pourrait avoir été victime d'un complot, impliquant les plus hauts cercles du pouvoir.☘]
Trilogie Hans Rekke & Micaela Vargas
Obscuritas : Une enquête de Rekke & Vargas, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2022, 480 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir n° 490), 2023, 416 pages. Édition originale : Obscuritas, Stockholm : Norstedts, 1° novembre 2021. [Près de Stockholm, dans la localité de Hässelby, un match de football [soccer] junior se déroule. La rencontre entre les deux équipes a lieu à l'été 2003, alors que les États-Unis viennent d'envahir l'Irak. Après la compétition, l'arbitre d'origine afghane est retrouvé dans un buisson, assassiné à l'aide d'une pierre.
Giuseppe Costa, le père impulsif de l'un des futurs joueurs de grand talent, est arrêté quasiment sur le champ. Peu avant le meurtre, l'homme connu comme caractériel, alias « Beppe » pour ses amis, avait agressé la victime. Cinq personnes avaient été nécessaires pour le maîtriser, et le faire tomber sur la pelouse du terrain.
Alors que l'on pensait que tout était fini entre-eux, il a probablement dû suivre l'Afghan pour le tuer. La police est certaine d'avoir mis le meurtrier derrière les barreaux, et le dossier semble clos. En prison l'individu nie son rôle dans cette affaire, mais la justice a besoin d'une preuve ou d'un aveu.
Micaela Vargas, de la police de proximité et âgée de vingt-six ans, est associée à l'enquête car elle vient de Husby☘ le même quartier que Costa, qu'elle connaît. Comme le suspect, elle est issue de l'immigration, elle est née au Chili, et elle a perdu son père très jeune. Elle vit dans la partie la plus pauvre de la ville, et ses parents étaient des réfugiés politiques.
C'est une fille débrouillarde, tenace et intransigeante, qui a grandi dans les cités à la périphérie de la capitale. Elle n'a jamais pu se permettre de faiblesse, elle a traversé beaucoup d'épreuves. Elle a deux frères aînés du mauvais côté de la loi, et dénonce les attaques contre les immigrés et les femmes.
En salle de réunion, les enquêteurs examinent leurs différentes pistes et leurs stratégies. Micaela suggère de parler à un expert qui selon elle, pourrait les aider énormément. Avec son collègue Fransson, ils vont à Djursholm⊟ consulter Hans Rekke, diplômé de la prestigieuse université de Stanford.
Ce dernier est un ancien pianiste de concert, formé à la Juilliard SchoolΘ, un conservatoire supérieur privé de New-York. C’est aussi un expert renommé dans le domaine des techniques d'interrogatoire. Si quelqu'un peut faire parler Costa c'est bien ce spécialiste, qui habite dans une grande et belle maison.
L'excentrique professeur de psychologie les accueille, avec des remarques dans le style de Sherlock Holmes. Il regarde la main d’un des policiers, et en déduit qu'il a été au stand de tir ce jour-là. Il annonce au second, que la couronne de sa montre est sur le point de tomber à cause de son comportement.
L'homme au raisonnement exceptionnel, démonte le résultat des recherches. Pour lui, l'accusé est alcoolique, extraverti et fier, il sait indéniablement être violent, mais il n'a pas tué l'homme au maillot noir. Selon son analyse, le meurtrier est probablement plus petit que Kabir, mais certainement pas plus grand.
Celui qui était emprisonné doit être libéré, et la police se retrouve sans coupable, ni même un seul suspect. Le commissaire Fransson a les mains vides et Martin Falkegren, son chef, lui retire l'enquête. Seule Micaela Vargas refuse de laisser l'affaire en suspens, et tente de contacter Hans Rekke à plusieurs reprises.
Ce dernier souffre de dépression et d'addiction aux médicaments, et ne répond pas aux appels de la policière pour parler de ce sujet. Celui qui vient de la haute société, a des amis de haut rang comme le ministre des Affaires Étrangères. Elle en conclut que cet homme riche, n'est pas intéressé par une collaboration.
Puis la jeune femme refuse de fournir à ses collègues, des informations au sujet de son frère Lucas. Elle est expulsée de la brigade criminelle, et transférée au département de la délinquance juvénile. Plusieurs années après, la jeune policière qui était en poste à Husby, est devenue dure comme un roc.
Très tard dans la nuit, après une soirée chez des amis, Micaela est à la gare pour rentrer chez elle. Sur le quai, elle voit quelque chose d'inquiétant, un homme qui s'apprête à sauter sous un train. Au dernier moment, instinctivement, elle parvient à l'éloigner de la voie ferrée, et constate qu'il s'agit de Hans Rekke.
Elle le reconduit, non plus à Djursholm, mais dans un grand appartement du centre-ville. C'est là qu'il vit, seul et dans une situation lamentable, son mariage, sa carrière et sa vie sont en ruines. Elle prend soin de lui en venant le voir régulièrement, et l'état du désespéré s'améliore lentement.
Une nuit, Micaela est réveillée par un fort grondement qui lui fait penser qu'ils sont attaqués. Elle se lève pour voir d’où vient le bruit, et découvre Rekke interprétant au piano une œuvre du compositeur Sergeï Prokofiev. Le professeur a besoin de la jeune femme pour se remettre sur pied, et se concentrer sur la recherche du tueur.
Leurs conversations tournent de plus en plus autour de l'affaire de l'été 2003, toujours non résolue. Selon Micaela, l'arbitre était un réfugié, traumatisé après avoir été torturé par les Talibans. Rekke dit avoir déjà vu les symptômes que présentait l'Afghan, mais chez des gens détenus par les Américains, non l'inverse.
Pourquoi le triste et maigre Jamal Kabir, âgé de trente-six ans, a-t-il été libéré et pourquoi est-il venu en Suède ? Tous deux s'associent pour reprendre l'enquête, qui les mène sur une piste terroriste. Cela concerne la C.I.A., le gouvernement suédois, et les Talibans dans leur combat contre la musique, qui selon eux conduit au péché.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Memoria, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2023, 368 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir n° 627), 2024, 400 pages. Édition originale : Memoria, Stockholm : Norstedts, 3 juillet 2023. [Le soir du 10 mai, Samuel rend visite à Micaela et Hans, dans le grand appartement de la rue GrevgatanЖ. Il leur montre une photo, prise devant la basilique Saint-Marc⚒, de Claire Lidman son épouse. Cette femme est enterrée au cimetière catholique de Stockholm, mais depuis quatorze ans il refuse de l'admettre.
Par hasard, son ex-conjointe figure en arrière-plan d’un portrait qu’il a reçu de vacanciers. Ceux qui viennent de résoudre leur première affaire en commun, sont sceptiques. Le visiteur n’a pas convaincu la police, mais il est catégorique. Sur le cliché, le visage du sujet est flou, mais le psychologue découvre certains détails troublants.
Les époux Lidman étaient de jeunes mariés, lorsque sans un mot, elle a disparu. Micaela va voir Kaj Lindroos, qui en 1990, avait mené l’enquête au sujet de cette affaire, et qui a vu de ses yeux le cadavre. Les réponses qu’elle obtient, ou n’obtient pas, lui font penser que cette histoire est suspecte.
Claire, Alicia et Sofia formaient un trio d'élite, lors de leurs études à la London School of EconomicsΘ. La défunte était analyste chez Nordbanken⊟, pendant la crise financière. C'est elle qui avait mené d'âpres négociations, pour sécuriser les crédits accordés aux entreprises.
La bien-aimée est morte dans l’explosion d'un camion-citerne à San Sebastián, au Pays basque espagnol. Personne n’a pu expliquer, ni pourquoi ni comment s'est-elle retrouvée à cet endroit. Le corps carbonisé de la victime, n’a pu être identifié que grâce à des analyses de l'ADN et de la dentition.
Micaela en a assez de supporter Hans, qui est de plus en plus déprimé, elle pense retourner habiter à Husby. L’expert est préoccupé par sa fille, car cette dernière a un nouveau petit-ami dont elle ne veut pas parler. La policière découvre l’identité du compagnon de Julia, et le professeur doit alors affronter un ancien ennemi.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
Tenebrae, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2025, 368 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Post-mortem, Stockholm : Norstedts, 15 janvier 2025. [À la fin des années 80, Dag, qui a hérité d'une fortune, achète une BMW décapotable rouge. Avec son ami Pompe, les deux jeunes hommes partent en voyage à travers l'Europe, pendant plusieurs jours. De ville en ville, ils font la fête et discutent de Céline, d'Hemingway et de Leonard Cohen.
Ils sillonnent les villes de France, et arrivent à l’été 1988 à Santander, au Pays basque espagnol. C’est là qu’ils font la connaissance de Sandra, une jeune serveuse, qui tombe amoureuse des deux intellectuels. Elle espère que le livre qu’elle a écrit, lui ouvrira les portes du monde littéraire.
Pompe boit beaucoup ce qui révèle son côté violent, et Dag craint de plus en plus que la situation ne dégénère. L’œuvre sera publiée dans la London Review of Books, mais avant cela son auteure est battue à mort. Elle portait une marque étrange sur l'épaule, qui lui a été infligée post-mortem.
Vingt ans plus tard, l’affaire n’est pas résolue, et Rafael Corales, chef de la police de Pampelune, est en Suède. Il était responsable de l'enquête, et il est de passage à Stockholm pour une conférence. Il en profite pour tenter de contacter Hans Rekke, mais ce dernier ne répond ni au téléphone, ni aux courriers électroniques.
Un dimanche matin, le policier espagnol vient voir par surprise le professeur, dans son appartement de Grevgatan. Les photos de l'enquête initiale, montrent que la victime a été retrouvée la tête coincée dans un un tronc d’arbre fendu. Avec Micaela Vargas, ils pensent qu'il existe un rapport avec la Suède et d'autres assassinats commis au Danemark et en Finlande.
Selon l’analyse du psychologue, le meurtre a été commis par deux individus, l’un violent et l’autre hésitant. L’enquête s’oriente vers un tueur en série, appartenant à la sphère littéraire de Stockholm, un univers impitoyable. Dans ce milieu, on compte bon nombre d’égocentriques, de narcissiques et d’égos surdimensionnés.] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
LANG, Maria (Suède, 1914 – 1991)
Pseudonyme de Dagmar Maria LANGE
Série Le commissaire Christer Wijk
Nous n'irons plus au bois, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 798), 1963, 255 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 10), 1966, 256 pages. Édition originale : Kung Liljekonvalje av dungen, Stockholm : Norstedts, 1957. [La jeune et belle Anneli Hammar vit avec sa mère et son beau-père dans la ville (fictive) de SkogaЖ. La veille de son mariage avec le riche Joakim Kruse, elle entre dans la boutique de fleurs de Fanny Falkman pour regarder son bouquet de mariée, puis disparaît.
Le lendemain, le commissaire Christer Wijk vient saluer chez elle Gretel Ström, la mère d'Anneli, et assister au mariage, mais il est obligé de rechercher la future mariée. On retrouve cette dernière assassinée sur la plage, non loin de la maison où elle vivait, avec un bouquet de lys à la main.]
Troisième étage, porte à droite, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 802), 1963, 255 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Ofärd i huset bor, Stockholm : Norstedts, 1955. [Une belle et ancienne maison située dans Östermalm à Stockholm, a été modernisée pour former des logements de tailles diverses, et elle appartient à l'avocate Aurore Rydefelt. La concierge, Märta Schedin, frappe à la porte d'un appartement et comme personne ne répond, elle entre. Sur le sol de la cuisine elle découvre le corps de l'avocat Jörgen Lööw, âgé d'une trentaine d'années il est le neveu de la propriétaire des lieux, et une forte odeur de gaz flotte dans l'air.
L'un des appartements est occupé par Gudrun Assarsson, une blonde aux joues roses qui travaille comme coiffeuse. Sa colocataire se nomme Camilla Martin, et elle a douze ans de moins que Christer Wijk. Cette dernière est chanteuse d'opéra, et remporte un franc succès dans le drame lyrique « La Walkyrie » de Richard Wagner. Le chef du Stockholmskriminalens (département des enquêtes criminelles de Stockholm), Åke Nord, est le responsable de l'enquête. Christer Wijk lui apporte son aide, car il fréquente Gudrun, et il se demande s'il s'agit d'un meurtre ou d'un suicide.]
Rêves dangereux, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 845), 1964, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Farliga drömmar, Stockholm : Norstedts, 1958. [Andreas Hallman, lauréat du prix Nobel, vit dans un manoir entouré de hauts murs pour se protéger du public. La famille comprend Jon, son fils issu d'un premier mariage, et Björg, sa femme d'origine norvégienne. Leurs deux enfants, Kåre et Ylva, ainsi que Cecilia, l'épouse de Jon, tous vivent sous la coupe de ce tyran autoritaire.
Ylva est la sténo-dactylo de son père, mais elle se blesse et l'écrivain demande à son éditeur une remplaçante. Les Nouvelles Éditions aimeraient se passer de ce client capricieux et insupportable, mais économiquement c’est impossible. Le directeur doit choisir entre sa secrétaire et celle de son adjoint, et la première, Malin Skog, accepte la mission.
On célèbre l'anniversaire de Cecilia, la nuit suivante Malin se lève, et découvre Jon qui est mort dans la salle de bains. Gregor Isander, le médecin de famille, dit qu'il s'agit d'un décès naturel, car Jon souffrait de problèmes cardiaques. Malin a de gros doutes, puis elle est poussée dans un escalier et l'on tente de l'étouffer avec un oreiller.
En allant faire des courses, la nouvelle venue est heureuse d’échapper à l’ambiance tendue qui règne au domaine de Hall. Dans une pâtisserie, elle rencontre Lars Turesson, policier de Västerås, dont personne ne sait d’où vient le surnom de « Petrus ». Elle le trouve sympathique, et lui fait part des récents événements et de ses craintes.
Le commissaire Christer Wijk se rend sur les lieux, en se faisant passer pour un cousin de Malin Skog. Le prix Nobel est furieux de voir un étranger chez lui, mais se calme lorsqu'il apprend la profession du visiteur. Le romancier demande au chef de brigade criminelle, une enquête au sujet de la mort de son fils aîné.
Beaucoup d’habitants de KilaЖ, dans le comté de Västmanland, assistent à l’exhumation du fils préféré. Plus tard, lors d'un repas, Andreas Hallman est pris de convulsions, puis il meurt, empoisonné à la strychnine. Christer Wijk se demande si ce n’était pas l’écrivain qui était visé, lorsque Jon est décédé.
Le commissaire attend le rapport d’autopsie du jeune Hallman, et se rend au domicile de son ami Alarik Ahlgren, le légiste. Le médecin d'état civil a conclu à une mort naturelle, mais précise qu’il faut attendre les résultats des analyses biologiques. Le laboratoire trouve dans la vessie du sujet, des traces de parathion, une plante servant à fabriquer de l’insecticide.]
Ah ! Les femmes, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 864), 1965, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 270), 1976, 188 pages. Édition originale : Att vara kvinna, Stockholm : Norstedts, 1961. [Le congrès annuel de l'Association des Femmes se tient à Blacksta. Leur but est de faire des projets pour plus de réussite dans leur vie professionnelle. Cinquante représentantes, une par profession, sont rassemblées dans le Herrgården. La présidente, Eva-Gun Nyrén, est candidate à sa réélection, mais la vice-présidente, Zettergren, s'y oppose.
Au cours de la nuit on entend un cri, et Betti Borg est retrouvée morte dans son lit. Camilla Martin, qui est présente au titre des chanteuses d'opéra, téléphone immédiatement à Christer Wijk, qui est chez lui. Åsa Stenius, médecin et nouvelle présidente de l'association, affirme que c'est une mort naturelle, une insuffisance cardiaque, et interdit que l'on s'approche de la victime.]
Les Lampions sont éteints, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 891), 1965, 189 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Vår sång blir stum, Stockholm : Norstedts, 1960. [Un banquet est organisé au Stadshotelllet de Skoga avec des enseignants et des étudiants. Harald Hellman, enseignant, rentre dans sa chambre d'hôtel à 23 h 45. Une demi-heure plus tard, Puck Bure le découvre mort. Le commissaire Christer Wijk distribue une feuille de papier à tous les participants en leur demandant de noter leur emploi du temps pour la demi-heure cruciale.]
Cours… mon aiguille, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 920), 1966, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 216), 1974, 186 pages. Édition originale : Siden, sammet, Stockholm : Norstedts, 1964. [À contrecœur le commissaire accompagne son épouse Camilla Martin, pour une fête dans une maison de haute couture. En voyant un beau manteau pour hommes et une robe blanche qu'il aimerait que Camilla porte, il ne regrette plus d'être venu.
Dans la soirée, Marie Melander découvre la principale cliente, la très riche et belle Veronica Thorén, assassinée avec un arme blanche. La victime est la fille du millionnaire Erik Green, et son premier mari était le multi-millionnaire Frostell. Le corps est enveloppé dans le tissu qui allait servir à faire une robe, et l'arme du crime pourrait être une paire de ciseaux. Palle Davidsen, l'adjoint du commissaire, Alarik Ahlgren, le médecin légiste et Lindstedt, l'expert des scènes de crime, sont au travail sur les lieux.]
Les Chats rouges, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 996), 1968, 192 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : De röda kattorna, Stockholm : Norstedts, 1965. [Bodil Odén, 26 ans, revient de Paris et entre dans son appartement dans le quartier de Gärdet à Stockholm. Elle s'inquiète quand elle ne trouve pas sa sœur Ingalill Odén, âgée de dix-neuf ans. Elles vivent seules, leurs parents sont morts dans un accident de voiture. Elle contacte Christer Wijk et lui demande de l'attendre dans la localité de Rämen.]
La Sainte-Lucie, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1041), 1968, 192 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Vitklädd med ljus i hår, Stockholm : Norstedts, 1967. [Le matin du 13 décembre, jour de la Sainte-LucieЖ, Margot et Staffan Palm se réveillent. Devant eux se tient une jeune fille déguisée en « Lucie », qui leur offre du vin chaud et du pain d'épice. Ni le médecin ni son épouse ne la connaissent, et aucun des deux ne lui a demandé de venir.
La visiteuse inconnue disparaît, l'homme va prendre une douche, et lorsqu'il revient sa femme est morte. Le docteur appelle la police et dit qu'il n'a pas goûté au vin chaud, alors que Margot, qui est alcoolique, a tout bu. Le commissaire Christer Wijk, qui habite à l'angle de Skeppargatan et de Karlavägen, est rapidement sur les lieux.
Le professeur Alarik Ahlgren, le médecin légiste, trouve de la strychnine dans les boissons servies. L'enquêteur se demande comment retrouver cette femme, au milieu de toutes les « Lucies » de ce jour là. Le mari devient le principal suspect, personne ne peut confirmer son histoire. À neuf heures, le journal télévisé du matin parle déjà de cette affaire.
Des cheveux blonds sont retrouvés dans le hall de l'immeuble, et cela renforce la thèse d'une mystérieuse Lucie. Mais comment est-elle entrée, et pourquoi a-t-elle voulu empoisonner le couple ? L'enquêteur constate que sur la porte d'entrée, il y a marqué le nom de Uddén, et non pas celui des Palm, qui sont arrivés il y a une semaine.
Christer Wijk aimerait savoir comment la meurtrière s'est procurée de la strychnine ? Est-ce que la pseudo « Lucie » s'est trompée, et que son objectif était d'assassiner Kurt Uddén ? Si réellement le couple Palm était visé, était-ce tous les deux, le mari ou seulement sa femme ?]
Pullman n° 12, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1107), 1970, 192 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 330), 1976, 192 pages. Édition originale : Ingen returbiljett, Stockholm : Norstedts, 1968. [Un train circule entre Stockholm et Örebro. Peu avant l'arrivée, à la gare de FröviЖ, Martin Olsén est découvert assassiné. Au terminus du train, Anders Löving, commissaire du comté, est le premier sur les lieux, suivi de Christer Wijk.
La victime était un multimillionnaire qui se rendait dans sa vieille résidence secondaire, pour le temps d'un week-end. Le chef de la brigade criminelle commence à interroger les passagers et constate que beaucoup d'entre-eux sont des connaissances ou des parents d'Olsén. Personne n'a rien vu ni entendu, alors que le meurtre s'est déroulé sous leurs yeux, frustré Christer Wijk décide de changer de tactique.]
Tes Yeux se fermeront, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1149), 1971, 191 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Intrigernas hus, Stockholm : Norstedts, 1969. [Gerhard Ek, le nouveau directeur administratif, déjeune à l'Operagrillen l’un des quinze meilleurs restaurants au monde. Attablés avec lui, il y a Camilla Martin et Kitty Lilja, chanteuses d’opéra, ainsi que Love Bauman et Dag Aremander, chanteurs. Tout le monde mange du poisson, sauf Love Bauman qui a choisi un steak.
Après le déjeuner, ce dernier est très souffrant, il dit avoir trouvé des grains blancs dans son assiette. On fait venir le docteur Bringel, il examine le malade et déclare que ce sont les symptômes d’un d’empoisonnement. Camilla Martin téléphone à son mari, Christer Wijk, pour lui communiquer l’information.
Le policier arrive et interroge les convives, ainsi que le personnel de cuisine et de service à table. Le chef Werner Vögeli peut certifier que cela ne vient pas de sa préparation, puisqu'il a goûté la sauce. Le commissaire ne qualifie pas ce cas de sérieux, mais voit des traces blanches sur le tailleur de Sonja Montell.
Samedi, juste avant de danser, la jeune Anette Redin rencontre « l’abominable », celui qui fait tout pour pouvoir l’embrasser. Pendant la répétition, elle est sévèrement réprimandée par Erik Bruhn, le directeur de ballet. Celui-ci lui reproche son manque de concentration, et de mal exécuter sa chorégraphie.
Dimanche c’est le contraire, elle est félicitée, et dans la soirée elle reste dans sa loge de l'Opéra du Théâtre Royal. Peu avant minuit, elle se rend au dernier étage de l’édifice, là où sont rangés trente mille costumes. Soudain, la lumière s'éteint, elle est agressée, reçoit un coup de pied dans la tête et perd connaissance.
Quand elle revient à elle, Sonja Montell, la responsable du service pour les clients de l'Operagrillen, a un couteau planté dans le dos. La femme de ménage, madame Eriksson, appelle le veilleur de nuit qui arrive immédiatement. Ce dernier contacte alors la police et le chef de la brigade criminelle arrive à six heures du matin.
L'enquêteur constate que l'arme du crime vient de l’Operacällarens, un des trois restaurants du théâtre. En début de matinée, il recueille des témoignages, et les suspects sont les gens qui déjeunaient avec sa femme. Le laboratoire détermine que la substance ingérée par Love Bauman, était un médicament qui dégoûte de l’alcool et qui rend malade.
Christer Wijk n’arrive pas déterminer qui est le meurtrier, il cherche donc à savoir qui était réellement Sonja Montell. Pourquoi la victime est-elle revenue en Suède après la mort de « Tante Margrethe Andersen », dont elle avait hérité ? Est-ce que la tentative d'empoisonnement contre le chanteur et le meurtre sont liés ?]
Toute la ville dort, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1231), 1972, 187 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Staden sover, Stockholm : Norstedts, 1970. [En hiver à Skoga, quelqu'un effectue des appels téléphoniques anonymes et envoie des lettres de menaces. Eva-Marie Hesser est mariée à Håkan Hesser. Ils vivent dans une villa blanche à Skoga. Elle est retrouvée étranglée chez elle. Anders Löving est responsable de l'enquête, et Christer Wijk arrive à réanimer une deuxième victime en lui faisant du bouche-à-bouche.]
Le Carnet de l'assassin, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1303), 1973, 188 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Mördarens bok, Stockholm : Norstedts, 1971. [Un riche éditeur a ses bureaux sur l'îlot Riddarholmen, dans la vieille ville de Stockholm. Il vient de publier le roman policier de cette année, et ce titre provoque des commérages et des rumeurs de scandale dans les couloirs. Par une météo pluvieuse d'octobre, on découvre dans un endroit inattendu, Bibbi, une jeune fille qui a été assassinée. Almi Graan [anagramme de Maria Lang] téléphone à Christer Wijk et le persuade de venir, bien qu'il soit fiévreux. Quel est le lien entre le meurtre sanglant et le livre ?]
Qui attend à l'auberge ?, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1376), 1975, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Vem väntar på värdshuset?, Stockholm : Norstedts, 1972. [En revenant de Skoga où ils ont été voir Helena, la mère du commissaire, Camilla Martin et Christer Wijk se trompent d'itinéraire. Par hasard ils arrivent à l'auberge de Kolbäck où Herbert Edgren, un riche fabricant, fête ses soixante-dix ans avec toute sa famille.
Dans un autre secteur de l'auberge, Johan Jorenius, professeur agrégé de biologie, donne une conférence sur la protection de l'environnement. Dans la soirée, Dis Dalman, la jeune femme qui devait bénéficier de l'héritage de l'industriel, est assassinée.]
Nous étions treize en classe, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1456), 1976, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 509), 1983, 188 pages. Édition originale : Vi var tretton i klassen, Stockholm : Norstedts, 1973. [Fredrika Levén-Lagervall, 60 ans, organise le 1er juin 1973 une réunion des anciens élèves de l'école Ahlströmska à Stockholm. Après la fête, elle découvre Patrik Kilander mort. Elle en informe Almi Graan et cette dernière contacte Christer Wijk chez lui. Le commissaire arrive accompagné d'un de ses adjoints, Palle Davidsen. Les enquêteurs dressent une chronologie des événements de 00 h 20 (la dernière fois que l'on a vu la victime) à 01 h 08 (l'heure où l'on a constaté la mort).]
La Nuit de juin n'aura pas lieu, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1500), 1977, 187 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Det är ugglor i mossen, Stockholm : Norstedts, 1974. [Dans son chalet isolé sur les bords du lac, Ulf Ulfsson invite plusieurs personnes pour son anniversaire. Le lendemain matin Sandra Grandin explore les environs, mais elle trébuche, glisse, dévale la pente jusqu'au marécage, et découvre Ulf Ulfsson noyé. L'oncle de Sandra, Hans Anton Hallje, appelle le brigadier Leo Berggren. Par chance, Christer Wijk est de passage à Skoga pour voir sa mère. Dans la poche de la victime, la police trouve la clef d'un coffre-fort qui renferme un million de couronnes suédoises.]
Trilogie Les époux Bure : Puck et son mari Einar
Trois petits tours et puis s'en vont, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 879), 1965, 191 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Se, döden på dig väntar, Stockholm : Norstedts, 1955. [Puck rencontre Paul Sandvall, avec qui elle a fait ses études, et il l'invite ainsi que son mari, pour un cocktail à Nockeby, où il vit. Dans ce secteur résidentiel à l'Ouest de Stockholm, la fête est organisée en l'honneur de Mattias Lemming. Ce dernier, un chef d'orchestre, va diriger l'opéra « Così fan tutte »Ж.
Après la réception les invités, parmi lesquels deux chanteurs d'opéra et deux sopranos, partent en taxi pour le Drottningholmsteatern⚒. Paul Sandvall vient d'être nommé directeur temporaire de cet établissement. C'est l'un des plus beaux monuments culturels du 18° siècle qu'il leur fait visiter.
Les répétitions commencent le 23 mai, et la première est prévue pour le 11 juin. Puck est autorisée à assister aux répétitions, et entrer ou sortir du théâtre comme elle le veut⊟. Son mariage est menacé car elle est amoureuse de Mattias Lemming. La première représentation publique est une réussite, saluée par la presse.
La prochaine, qui a lieu le mercredi suivant, est annulée lorsque Tove Monrad, âgée de quarante ans, ne se présente pas. Vers 19 h 30, tout le monde part à sa recherche et Puck aperçoit le sac à main de la disparue. Dans le grenier du théâtre, on découvre le cadavre de la chanteuse et ex-femme de Mattias Lemming.
Christer Wijk est en vacance en Espagne, c'est donc Åke Nord qui arrive pour enquêter. Un soir Puck est sur le lieu du crime, espèrant trouver des indices, lorsqu'elle est violemment frappée à la tête. Elle a failli être la deuxième victime du meurtrier, et se réveille à l'hôpital, avec Christer Wijk à ses côtés.] Volet n° 2 de la trilogie et volet n° 7 de la série en version originale.
N'oubliez pas Tommy, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1011), 1968, 188 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 288), 1976, 188 pages. Édition originale : Inte flera mord!, Stockholm : Norstedts, 1951. [À l'été 1951, le professeur Johannes M. Ekstedt, égyptologue à l'université d'Uppsala, accepte d'accompagner sa fille Puck et son gendre Einar. Ceci à une condition, qu'on ne lui parle plus de meurtres. Les époux Bure, nouveaux mariés, sont des passionnés de polars, et l'un de leurs grands amis est le commissaire Christer Wijk.
Tous trois partent pour la localité de Skoga au début de leurs deux dernières semaines de vacances, accompagnés par une chatte blanche nommée Thotmès IIIЖ. C'est le savant qui a trouvé ce beau félin, lors de fouilles en Égypte. Einar a grandi dans le secteur, il possède de précieuses connaissances sur les voisins. Leur habitation de Skoga appartient à la sœur de Puck, et elle fait partie d'un groupe de six maisons dans un quartier appelé Dalen⚒.
Le lendemain de leur arrivée, Puck et son mari se lèvent assez tard et rejoignent le scientifique, en train de lire sous la véranda. Le père de la jeune femme leur annonce qu'il y a un cadavre sur la pelouse de leur maison, au bord de la rivière. Dans cette partie résidentielle de la ville, la remarque provoque l'hilarité de Puck et d'Einar, qui croient à une plaisanterie.
Puck va jusqu'à l'endroit indiqué, et découvre Tommy (Tomas) Holt qui a été poignardé avec le coupe-papier, que l'égyptologue avait acheté au Caire. Elle demande à son père pourquoi n'a-t-il pas prévenu la police plus tôt, et ce dernier répond que l'homme ne risquait pas de bouger. Pour qu'un corps intéresse le professeur, il faut qu'il ait au minimum plusieurs millénaires.
Christer Wijk étant malade c'est Anders Löving, le commissaire du comté, qui est chargé de l'affaire. La victime est le fils adoptif du colonel en retraite Holt et de sa femme Margit. Tous deux habitent en face de chez Puck et Einar. Le colonel avait chassé son fils de la maison trois ans auparavant, l'accusant de lui avoir volé la somme de trois mille couronnes suédoises.
L'enquête continue lentement, personne ne veut parler à Anders Löving, c'est Puck qui reçoit l'aveu d'une écrivaine voisine. La romancière reconnaît avoir hébergé Tommy depuis qu'il était revenu à Skoga, il y a trois jours. Elle dit avoir eu une liaison avec le jeune homme, alors que son mari était absent. Puck recommande à cette femme d'aller parler au responsable de l'enquête.
Christer Wijk arrive à Skoga pour voir sa mère, et il détrompe Puck, car elle croyait qu'il allait diriger l'enquête. Le chef de la brigade criminelle s'occupe principalement des affaires de la ville de Stockholm, de plus il est en vacances. Mais le commissaire est très connu, et en quelques heures quatre personnes viennent le voir pour s'accuser du meurtre.] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
Trois vieilles sœurs, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 901), 1966, 191 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Tre små gummor, Stockholm : Norstedts, 1963. [Ce jour ensoleillé du 3 septembre 1929, Leo Berggren, qui est un nouvel agent de police, patrouille dans le marché de Skoga qui comporte toutes sortes de divertissements. Le futur commissaire Christer Wijk n'est encore qu'un enfant à cette époque, il n'a que dix ans. Mais avec son camarade Einar Bure, ils participent à la fête. Almi Graan, âgée de quinze ans, achète une gaufre fraîchement cuite, sur le stand de Gerdin.
Les trois sœurs Bengtsson habitent la ferme ancestrale de Bengtsnäs, depuis trois quarts de siècle, d'abord avec leurs parents puis avec leur frère Ernst. Elles prennent le bus pour Skoga et le chauffeur, Ernst Larsson, les connaît bien. Arrivées en ville, elles se promènent parmi les étals du marché. Puis elles se dirigent vers les attractions, elles ont entre soixante-dix et quatre-vingt ans.
Ellen voulait toujours faire des tours de manège, Lovisa voulait manger des bonbons alors que sa santé lui interdisait et Clara avait rencontré un veuf. Les trois vieilles femmes, ainsi qu'une quatrième personne, devaient hériter de cent mille dollars de leur frère Gustaf, qui a émigré en Amérique.
La première des sœurs est assassinée, mais est-ce le seul meurtre ou y en aura-t-il deux voire trois ? Le policier local fait appel aux enquêteurs du comté, et Karl-Arne Wallén arrive avec T. T. Tobiasson, une personne très instruite.]
LAPIDUS, Jens (Suède, 1974 – )
Trilogie Stockholm noir
L'Argent facile, Paris, Plon, (Thriller), 2008, 536 pages, traduit par Maximilien Stadler et Lucile Clauss. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14085 : Thriller), 2009, 724 pages. Édition originale : Snabba cash : Hatet, drivet, jakten, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2006. [L'étudiant Johan Westlund, alias JW, vend de la cocaïne dans Stureplan, une rue de la capitale suédoise, pour mener une vie de luxe. Aux amis riches qu'il fréquente lors de festivités nocturnes, il ment sur ses origines sociales, voulant paraître, lui aussi, comme venant d'un milieu aisé. Parallèlement il recherche sa sœur Camilla qui a disparu il y a quatre ans, il veut savoir ce qui lui est arrivé.
Le Chilien Jorge Salinas est incarcéré, il estime être le bouc émissaire de gangsters serbes. Pour s'évader de la prison d'Österåker, il est en train de mettre au point un plan, mais ce n'est pas une tâche aisée. Quand il parvient à s'enfuir, il courre vers la forêt environnante, et il lui reste encore un long chemin à parcourir avant d'être totalement libre. Avant tout, il a besoin d'argent, mais aussi de changer d'apparence.
L'ex videur de discothèque, le Serbe Mrado Slovovic, utilise sa force musculaire pour le trafic de drogue et d'autres activités illégales, au service de son chef Radovan Kranjic. Cependant il a le sentiment d'être maltraité et sous-estimé par son patron, il aimerait plus de respect de la part de son supérieur. Pour lui comme pour sa fille Lovisa, il rêve d'une vie meilleure.
Dans le monde des revendeurs de drogue à Stockholm, la concurrence est féroce, et elle ne peut se terminer que d'une seule manière : une lutte pour la vie et la mort.]
Mafia blanche, Paris, Plon, (Thriller), 2009, 558 pages, traduit par Maximilien Stadler et Lucile Clauss. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14086 : Thriller), 2009, 763 pages. Édition originale : Aldrig fucka upp, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2008. [Trois personnages, le policier Thomas Andrén, l'Irakien en exil Mahmud al-Askori, et le mercenaire Niklas Brogren sont emportés dans la spère de Radovan Kranjic.]
Life Deluxe, Paris, Plon, (Thriller), 2013, 536 pages, traduit par Maximilien Stadler et Lucile Clauss. Édition originale : Livet deluxe, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2011.
LARSEN, Michael (Danemark, 1961 – ) Ω
Incertitude, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 1998, 244 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 397), 2001, 278 pages. Édition originale : Uden sikker viden, Copenhague : Samleren, 1994. [Lorsque la belle et jeune Monique Milazar est retrouvée étranglée dans une cave à Copenhague, la police n'a apparemment aucune piste. Mais les enquêteurs soupçonnent le journaliste Martin Molberg, car la victime était sa petite amie. Elle travaillait comme hôtesse de l'air pour la compagnie Scandinavian Airlines System.
Dans l'appartement de sa bien-aimée, parmi ses effets personnels, Martin Molberg découvre deux indices. Sur le premier, un bout de papier froissé, il y a le nom d'un homme et un numéro de chambre d'un hôtel chic de Los Angeles. Le second est une photo érotique de Monique ayant une relation sexuelle avec un homme, dans une chambre de cet hôtel.
Le Danois fait le voyage jusqu'à la ville américaine, et loge à l'hôtel Four Seasons. Officiellement il exerce son métier de journaliste, qui est d'écrire un article au sujet des vedettes de cinéma. En réalité, c'est parce que sur le papier qu'il a trouvé il y avait écrit : « Jack Roth Pascal, hôtel Four Seasons, chambre 505 ».
Parmi les employés de l'établissement où il séjourne, personne ne se souvient de ce mystérieux Jack Roth Pascal. Après avoir rencontré Natasha Noiret, une autre hôtesse de l'air de la SAS-ABЖ, il rentre à Copenhague. Pour surmonter une douleur indéfinissable, et souffrant d'une dépression nerveuse, il additionne les antidépresseurs et le whisky. Dans la capitale danoise, il constate que sa fiancée menait une vie qu'il n'avait jamais soupçonnée.
Bientôt il se retrouve face à flot de questions sans réponses, et plus il essaye de découvrir la vérité, plus elle s'éloigne de lui. Une grosse somme d'argent avait été déposée sur leur compte bancaire commun, et il se retrouve dans le labyrinthe de la technologie. Derrière la mort de Monique, il découvre une conspiration des industries de l'informatique, du cinéma et des médias.]
Le Serpent de Sydney, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 1999, 328 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 455), 2002, 414 pages. Édition originale : Slangen i Sydney, Copenhague : Centrum, 1997. [Annika Niebuhr, divorcée et âgée d'une trentaine d'années, est la fille d'un couple dano-suédois qui s'est installé en Australie. Elle est fascinée par les reptiles depuis son enfance danoise, et après ses études de médecine, elle s'est spécialisée dans les attaques de ces animaux. Elle figure parmi les spécialistes reconnus de cette discipline.
Elle a opté pour ce domaine, car en Australie, un tiers des espèces est mortel. Sur les dix serpents les plus venimeux au monde, sept sont australiens. Le venin du plus dangereux de ces derniers, est huit cents fois plus puissant que celui du serpent à sonnette américain. Les premiers symptômes arrivent en quelques minutes, et les victimes meurent généralement très rapidement.
Elle est médecin de garde au Prince of Wales Hospital de Sydney, lorsqu'une femme inanimée lui est amenée par des touristes suédois. La victime oscille entre la vie et la mort, et présente les symptômes d'une piqûre à la main par un serpent. Annika lui administre un traitement d'urgence, puis elle tente de trouver un antidote. Tant que l'on ne sait pas quelle espèce de reptile est en cause, la victime peut développer une réaction dangereuse.
Elle demande une analyse du sang de la jeune femme, et lorsque le résultat revient du laboratoire elle n'a plus aucun doute. Le venin est celui d'un taïpan du désert, le serpent le plus dangereux au monde. Or cette espèce endémique d'Australie vit dans les régions arides, donc très loin de Sydney ou de ses environs, la ville la plus peuplée de l'île-continent.
Elle pense à des blessures qui impliquaient un serpent tigre ou un serpent brun de l'Est, lesquels s'étaient glissés à l'intérieur d'une voiture. Dans le cas présent, pour ces deux espèces les marques de morsure auraient été différentes de celles constatées, et l'on aurait retrouvé l'animal enroulé autour du cou de la fille. Elle se rend compte que c'est une tentative de meurtre.
Malgré tous les efforts déployés pour sauver cette femme, le personnel soignant constate que la neurotoxine a provoqué une mort cérébrale. C'est alors que se produit un phénomène extraordinaire, la patiente ressuscite avec toute son énergie. L'inconnue arrache les perfusions et les sondes, se redresse et s'enfuit devant le personnel médical médusé.
Peu après, une amie d'Annika, spécialiste du cerveau, est retrouvée morte. Elle travaillait pour les services de renseignement australien, et l'on a conclu au suicide. Mais lorsque Annika reçoit deux scanners cérébraux sur lesquels elle voit le nom de son petit ami, elle décide d'aller au fond des choses. Puis elle est confrontée à un taïpan du désert, et soupçonne un complot.]
Le Cinquième soleil, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 566), 2005, 395 pages, traduit par Benjamin Guérif. Édition originale : Femte sol brænder, Copenhague : Centrum, 2000. [Dans un appartement du quartier d'Østerbro à Copenhague, un vieil archéologue, Dieter Klein, est retrouvé assassiné dans son lit. Sur le mur, au-dessus du corps on a peint une svastika, ou croix gammée.
Dans la bibliothèque, la police trouve une grosse pierre taillée et gravée de pétroglyphes. Cet objet nommé Herrestrupstenen, date de l'âge de bronze et il a été découvert en 1874 dans le secteur d'OdsherredЖ. La victime essayait de déchiffrer les inscriptions figurant sur la pierre, mais tous les documents qu'elle avait rédigés ont disparu.
La police, qui piétine sur cette affaire, demande de l'aide à la jeune, belle et célibataire Alexandra Killis. Elle est également archéologue, et apparemment incapable de s'engager dans une relation stable. Elle est installée au Danemark, mais elle a un passé égyptien qui l'a traumatisée. Elle se consacre totalement à son travail, avec un intérêt particulier pour l'archéo-astronomie. Elle étudie les connaissances en astronomie à l'époque de l'antiquité nordique, à l'âge du bronze.
Contrairement aux hiéroglyphes, les pétroglyphes ont résisté jusqu'à présent à toute tentative pour les décrypter. En espérant que cela lui donnera une piste dans le meurtre de son confrère, Alexandra se lance dans une tentative pour déchiffrer les dessins rupestres. Elle reçoit l'aide amicale de chercheurs amateurs, de spécialistes de l'intelligence artificielle et d'autres gentils originaux.
Ce travail devient un voyage dangereux dans les connaissances préhistoriques, car certaines personnes qu'elle rencontre ne sont pas celles qu'elles prétendre être. Pour ses recherches elle doit voyager en avion, l'appareil a un accident mais elle ne fait pas partie des victimes de l'écrasement. Pour Alexandra, cela devient également une confrontation dramatique avec un passé qu'elle pensait avoir laissé derrière elle.]
Au Pays de la nuit, Paris, Bernard Pascuito, 2006, 359 pages, traduit par Benjamin Guérif. Édition originale : Den Store tid : AftenlandetЖ, Copenhague : People's Press, 2004. [Lars Mikkelsen, étudiant de l'école latine de Frederiksborg, surprend son père en compagnie de la femme de ménage. Dans la ferme de ce riche négociant inculte et borné, du nord de la Zélande, tous deux sont dans une relation sexuelle. En ayant assez de la tyrannie paternelle et de l'éducation sans amour, le jeune homme quitte la maison de son enfance pour s'installer dans la ville moderne de Copenhague.
À peu près au même moment, en cet hiver 1878, Copenhague est secouée par le meurtre d'une jeune femme. La victime a été retrouvée derrière le vieux moulin Lavendelstrædes Mølle, elle a été décapitée et la tête était loin du corps. Le rêve de Lars Mikkelsen est de devenir écrivain, mais la concurrence est rude dans ce domaine. Dans la capitale danoise il va rencontrer l'amour, mais aussi les intrigues de pouvoir et les illusions brisées. Apparemment il n'a aucun lien avec l'assassinat, mais ce fait divers revient un siècle plus tard comme sujet de conversation, lors d'un dîner en ville.]
LARSSON, Åsa (Suède, 1966 – )
Série Rebecka Martinsson
Horreur boréale : Une enquête de Rebecka Martinsson, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2006, 352 pages, traduit par Philippe Bouquet et Paul Dott. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 612 : Policier), 2011, 389 pages. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35473 : Policier/Thriller), sous le titre : Les Nouveaux prophètes, 2020, 448 pages, nouvelle traduction par Philippe Bouquet. Édition originale : Solstorm, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2003. [Viktor Standgård a été renversé par une voiture, puis il a été transporté à l'hôpital. Son cœur s'est arrêté de battre, il a été déclaré cliniquement mort, mais grâce aux efforts des médecins, il est revenu à la vie.
Cet homme a écrit un livre à partir de l'expérience qu'il a vécue, et l'ouvrage a eu un succès mondial dans le milieu des nouvelles religions. Avec l'argent qu'il a gagné il a fondé à KirunaЖ, dans l'extrême Nord de la Suède, son propre mouvement religieux, « l'Église de la force originelle ».
Sanna Standgård découvre le corps de son frère Viktor, dans l'église qu'il a aidé à créer. La victime a les mains coupées, elle a été éventrée et les yeux sont sortis de leur orbite. Un meurtre, peut-être rituel, commis au milieu de l'allée sur l'autel de la paroisse.
Les enquêteurs Anna-Maria Mella, mariée, trois enfants, dans une grossesse très avancée d'un quatrième, et son adjoint Sven-Erik Stålnacke, soupçonnent Sanna. Le couteau taché de sang utilisé pour tuer la victime a été retrouvé chez elle. Carl von Post, le procureur, a décidé qu'elle est coupable, et elle est inculpée.
Rebecka Martinsson travaille comme avocate fiscaliste à Stockholm⊟, dans le cabinet Meijer & Ditzinger. Elle est au bord de l'épuisement professionnel, et elle apprend la nouvelle en écoutant la radio le matin. Quelques instants plus tard, elle reçoit un appel téléphonique de Sanna Standgård qui lui demande de venir à son secours.
Rebecka est née à Kiruna, Viktor et sa sœur Sanna, sont des amis d'enfance. Mettant sa carrière en péril, elle part en avion⚒ pour la ville qu'elle avait quittée en disgrâce, des années auparavant. En arrivant, avec les aurores boréales qui dansent et la neige qui tombe, Rebecka retrouve Sanna qu'elle n'a pas vue depuis plusieurs années.
L'enquêtrice Anna-Maria Mella partage les doutes de Rebecka concernant la culpabilité de Sanna. L'avocate tente de réconforter son amie, ainsi que les deux enfants de cette dernière, et de les ramener dans un fonctionnement normal. Tout le monde n'est pas heureux du retour de Rebecka, car autrefois elle avait pris ses distances avec cette congrégation☘.]
Le Sang versé, Paris, Albin Michel, (Domaine étranger), 2014, 471 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33914 : Policier/Thriller), 2015, 497 pages. Édition originale : Det blod som spillts, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2004. [Deux ans après le premier volet, Rebecka Martinsson est encore partiellement sous l'effet du traumatisme qu'elle a subi lors de cette affaire. Sous prétexte d'accompagner l'un de ses collègues de travail, elle en profite pour revenir dans sa région natale. Elle séjourne chez ses parents, dans le petit village de Torneälven près de Kiruna, et n'a pas lu les journaux depuis un certain temps.
Elle ne sait donc pas que quelques semaines plus tôt, le jour de la Saint-Jean, la pasteure Mildred Nilsson a été assassinée. Le jour le plus long de l'année, la victime a été retrouvée mutilée et pendue à l'orgue dans l'église de JukkasjärviЖ, en face de la statue du botaniste Lars Levi Læstadius. Elle était la seule femme de la congrégation et elle était une militante féministe. L'enquêtrice Anna-Maria Mella, qui est de retour après sa quatrième maternité, et son collègue Sven-Erik Stålnacke cherchent des indices dans le village de Poikkijärvi.]
La Piste noire, Paris, Albin Michel, (Romans étrangers), 2015, 457 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34273 : Policier/Thriller), 2016, 512 pages. Édition originale : Svart stig, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2006. [En plein hiver, Leif Pudas a installé sa petite cabane mobile sur le lac de Torneträsk, et pêche à travers un trou percé dans la glace. Sortant en sous-vêtements pour satisfaire un besoin naturel, son frêle abri est emporté par un coup de vent. Pour éviter de mourir de froid, utilisant sa motoneige il va chercher refuge dans une autre « arche ». C'est le nom donné à ce genre d'habitacle, et c'est là qu'il découvre le cadavre d'une femme.
Après un traumatisme crânien et des blessures au visage, Rebecka Martinsson a été soignée à l'hôpital de Kiruna. Puis elle a été transférée dans le service psychiatrique de St Göran à Stockholm. Elle a terminé sa rééducation, et abandonné son emploi d'avocate fiscaliste. Elle vient d'accepter le poste de procureure adjointe à Kiruna, et s'est installée à KurravaaraЖ, dans la maison de sa grand-mère décédée.
Rebecka, Anna-Maria Mella et Sven-Erik Stålnacke chargés de l'enquête, trouvent l'identité de la victime, Inna Wattrang. Les deux policiers constatent qu'elle présente une brûlure en forme de bande autour de la cheville. Elle était responsable des relations publiques dans une grande société de Kiruna, Kallis Mining. Cette entreprise, qui est dirigée par Mauri Kallis, exploite aussi des mines en Afrique.
Cet homme qui a grandi dans la région, a réussi à accumuler des richesses incommensurables en partant de rien. Rebecka Martinsson enquête sur ce groupe industriel et découvre des liens avec l'Ouganda, et Kallis est impliqué dans l'organisation d'un coup d'État. L'entrepreneur suédois espère ainsi obtenir des facilités pour l'extraction de minerai précieux dans ce pays.]
Tant que dure ta colère, Paris, Albin Michel, (Romans étrangers), 2016, 331 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34711 : Policier/Thriller), 2017, 352 pages. Édition originale : Till dess din vrede upphör, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2008. [À la fonte des glaces, le cadavre d'une jeune fille remonte à la surface du lac (fictif) de Vittangijärvi.]
En sacrifice à Moloch, Paris, Albin Michel, (Romans étrangers), 2017, 448 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35127 : Policier/Thriller), 2018, 480 pages. Édition originale : Till offer åt Molok, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 20 mars 2012. [Dans le village de Lainio, Samuel Johansson sort armé de chez lui, et constate qu’un ours dévore son chien. Le lendemain une chasse au plantigrade est organisée, pour le retrouver et l’abattre. Un spécialiste tue l’animal, et dans sa panse on trouve ce qu’il reste du chien, mais aussi les os d'un humain.
Quelques mois plus tard, Sol-Britt Uusitalo est assassinée à coups de fourche, chez elle à Kurravaara. Sur le mur au-dessus du lit, on a inscrit le mot « putain », une référence à de vieux ragots. Marcus, son petit-fils âgé de neuf ans qu’elle élève seule, est retrouvé caché dans une cabane pour enfants, visiblement traumatisé.
Le procureur en chef confie l’enquête à Carl von Post, un idiot égoïste et avide de pouvoir, qui écarte Rebecka Martinsson de l’affaire. Le prétexte invoqué est qu'elle habite à Kurravaara, elle décide alors de prendre ses six dernières semaines de vacances. Elle commence a étudier les circonstances, bizarres, de la mort de parents proches de la victime.
Frans Uusitalo, le fils de Sol-Britt, a été tué sur son vélo quelque temps auparavant, par un chauffard qui a pris la fuite. Rebecka demande au médecin légiste, de faire analyser un os de l’homme mangé par le mammifère. Un témoin avait gardé la chemise de la victime du plantigrade, et de nouveau il y a la trace d’une balle.
Sur le téléphone de Sol-Britt, Anna María Mella et Krister Eriksson, les enquêteurs, trouvent un message effacé. Connaissant les relais où le numéro appelant a borné, et le vendeur de la carte prépayée, ils arrêtent un homme. Le vaniteux procureur dirige l’interrogatoire, mais le sujet fait une crise cardiaque et doit être hospitalisé.
Devant une infirmière, l’incompétent Carl von Post, obtient les aveux du suspect, qui initialement avait nié. Un policier gardait la porte du malade, mais ce dernier saute par la fenêtre, la tête la première. Peu après un témoin certifie qu’à l’heure du crime, il était dans son chalet en compagnie du suicidé, et qu’ils étaient totalement soûls.
Cette histoire commence en avril 1917, lorsque Elina Pettersson, une jeune institutrice, quitte Stockholm. Elle arrive à Kiruna, qui lui était inconnue. Puis elle a un enfant avec Hjalmar LundbohmЖ, le directeur de la compagnie minière. Un matin le gardien de l’école fait une macabre découverte, la jeune femme a été violée et étranglée.]
Les Crimes de nos pères, Paris, Albin Michel, (Thriller/Polar), 2022, 608 pages, traduit par Anne Karila. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche-N° 37408 : Policier/Thriller), 2023, 736 pages. Édition originale : Fädernas missgärningar, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 17 septembre 2021. [En 1962 Börje Ström, âgé de onze ans, est heureux de passer une semaine de vacances avec Raimo Koskela, son père. Pour pêcher, tous deux séjournent au milieu de la nature, dans une maison qu’on leur a prêtée. Une voiture s'approche, et Raimo dit à son garçon de se cacher sous une barque retournée et de ne plus dire un mot, jusqu’à ce qu’il revienne.
Lorsque l’enfant ose ressortir sur la berge de la rivière Torneälven⚒, il ne voit son père nulle part, il a disparu sans laisser de trace. La mère du gamin pense que son ex-mari a fuit vers la Finlande voisine, et aucun des deux pays ne mène d'enquête. Cependant, le sort de son géniteur et champion de boxe⊟ va tourmenter le jeune pendant plusieurs décennies.
En avril 2013 Ragnhild Pekkari, une infirmière à la retraite, est encouragée à s'occuper de son frère. Elle est sur le point de se suicider, et de faire passer cela pour un accident. Ellle se rend sur son île natale et retrouve son frère mort, apparemment de façon naturelle après un long hiver. Dans le congélateur, elle découvre le corps de Raimo Koskela, avec une balle dans la poitrine.
Rebecka Martinsson est toujours procureure à Kiruna, mais elle est surmenée. Alf Björnfot, son chef, est en congé sabbatique et il a confié la direction de l’équipe à Carl von Post. La coopération avec ce dernier, son vieil adversaire, arrive au plus mauvais moment. Elle a couché avec Måns Wennergren, son ancien directeur de Stockholm, puis Krister Eriksson, son petit ami, l'a quittée.
Elle se réconcilie lentement avec sa ville natale, où certains jours il y a de fortes chutes de neige. Lars Pohjanen, qui l'a accompagnée tout au long de sa carrière à Kiruna, la supplie de s’intéresser à cette affaire. Le médecin légiste est en phase terminale, avec encore quelques semaines à vivre. Il y a prescription, mais ne pouvant ignorer le souhait d'un mourant, elle accepte à contrecœur.
Le boxeur était connu de tout le monde en Suède, pour ses succès sur le ring. La procureure tente d’associer à ses recherches l’enquêtrice Anna-Maria Mella, mais celle-ci refuse. Le meurtre date d’une cinquantaine d’années, et elle a bien assez de soucis. Rebecka arrive à convaincre le retraité Sven-Erik Stålnacke, l’ex-équipier d'Anna-Maria, de venir l'aider.
Leur première tâche, est d’aller inspecter la maison de l'homme de soixante-douze ans, où l'on a découvert le cadavre congelé. Des indices laissent penser que quelqu'un, dont on ne connaît pas l’identité, vivait avec le vieil ivrogne Henry Pekkari. Les voisins signalent avoir vu des motoneiges traverser le cours d’eau gelé, peu de temps avant l'arrivée de Ragnhild.
Rebecka Martinsson est intriguée par la mort de cet alcoolique âgé, et l'autopsie confirme ses soupçons, il a été étouffé. Ce qu’elle n’a pas dit à Sven-Erik, c'est qu'elle a un lien personnel avec l'affaire. Après avoir été adoptée par les Pekkari, sa mère a avait été comme une sœur de Ragnhild. Mais devenue adulte la maman de Rebecka, après avoir été maltraitée, avait rompu avec cette famille.
Une partie de la ville de Kiruna doit être déplacée♔, elle risque de s’enfoncer dans la plus grande mine de fer au monde. Le projet attire la mafia russe toujours brutale, elle apporte la corruption, le travail non déclaré et la fraude à la faillite. Le crime organisé arrive également en Laponie suédoise, avec la prostitution, le trafic d'êtres humains et le commerce illégal de stupéfiants.]
LARSSON, Björn (Suède, 1953 – )
Le Cercle celtique, Paris, Denoël, (Thrillers), 1995, 321 pages, traduit par Christine Hammarstrand. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 9 : Policier), 1998, 454 pages. Édition originale : Den keltiska ringen, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1992. [En plein hiver sur un voilier au large de l'Écosse, MacDuff et Mary sont des amoureux en fuite. Ils sont poursuivis par des inconnus.]
Le Mauvais œil, Paris, Grasset, (Littérature étrangère), 2001, 314 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 30212 : Littérature & Documents), 2005, 409 pages. Édition originale : Det onda ögat, Stockholm : Norstedts, 1999. [Dans le cadre du projet ÉoleЖ, six entreprises construisent à Paris, la future gare Condorcet♗. Le défi technologique est immense, car le chantier est situé à une trentaine de mètres sous terre. Les géologues ont attiré l'attention sur la nappe phréatique qui amène beaucoup d'infiltrations.
Au niveau de la rue, il y a un grand magasin et des immeubles de bureaux ou d'habitation. Les ouvriers se composent de Français et d'immigrés venus du Portugal de Turquie et d'Algérie. Une enquête de sécurité a été effectuée sur tous les salariés, pour écarter les risques d'attentat.
Mireille, l'épouse de l'un des chefs de travaux, dirige un réseau secret d'aide aux victimes des islamistes. Elle découvre que Rachid, l'un des agents de maîtrise, travaille sous un faux nom, et qu'il est membre du G.I.A. Ce dernier prépare une bombe qui doit engloutir et noyer la population qui vit en surface.
Parallèlement, Alain, un rapatrié d'Algérie⚒, propage la rumeur d'un projet d'attentat organisé par les islamistes. Ce dernier accuse un autre Algérien, Ahmed Layada, le mari de Mireille celle qui aide les femmes maltraitées par l'islam. Le véritable terroriste enlève la fille de Mireille, pour que le père de l'adolescente lui serve de complice.]
Les Poètes morts n'écrivent pas de romans policiers : roman, Paris, Grasset, 2012, 490 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33678 : Policier/Thriller), 2015, 450 pages. Édition originale : Döda poeter skriver inte kriminalromaner : ett slags kriminalroman, Stockholm : Norstedts, 2010. [Un soir pluvieux et orageux de novembre, l'éditeur Karl Petersén persuade Jan Y. Nilsson, poète talentueux mais dont les livres se vendent peu, d'écrire un polar. Un après-midi de février, l'éditeur vient rendre visite à l'auteur pour lui annoncer qu'il a vendu les droits de traduction du roman « L'homme qui détestait les riches » à pas moins de sept pays. Nilsson, le poète éternellement pauvre, sera bientôt un homme riche.
En entrant dans la péniche qui servait de domicile au poète, l'éditeur découvre ce dernier mort, pendu à une corde. On croit tout d'abord à un suicide, mais il s'avère que c'est un meurtre. L'enquêteur Barck se demande pourquoi a-t-on assassiné le poète, si ce n'est pour empêcher son roman sur la délinquance financière de paraître.]
LARSSON, Stieg (Suède, 1954 – 2004)
Ne pas confondre avec LARSSON, Stig (Suède, 1955 – ), auteur de pièces de théâtre
Première trilogie Millénium
Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2006, 574 pages, traduit par Lena Grumbach & Marc de Gouvenain. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 37) & Montréal, Leméac Éditeur, 2010, 705 pages. Édition originale : Män som hatar kvinnor, 2005.
La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, Arles, Actes-Sud, (Actes noir), 2006, 652 pages, traduit par Lena Grumbach & Marc de Gouvenain. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 52) & Montréal, Leméac Éditeur, 2011, 705 pages. Édition originale : Flickan som lekte med elden, 2005.
La Reine dans le palais des courants d'air, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2007, 710 pages, traduit par Lena Grumbach & Marc de Gouvenain. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 72) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 880 pages. Édition originale : Luftslottett som sprängdes, 2007.
LAHTELA, Silvo (Finlande ↣ Allemagne, 1959 – )
Né à Helsinki de père Finlandais, réside en Allemagne et écrit en allemand
Ultime retour à Berlin, Paris, Fleuve Noir, (Les Noirs n° 35), 1997, 206 pages, traduit de l'allemand par Marie Ollivier. Édition originale : Alp-Traum Terror : Kriminalroman, Berlin, Schwarzkopf und Schwarzkopf, (Berlin-crime n° 15), 1995. Held est un jeune chauffeur de taxi qui veut devenir un poète & Fritz Todtenmann, terroriste international, qui s'emporte contre ses complices incompétents.]
LEHTOLAINEN, Leena (Finlande, 1964 – ) Ω
Nom complet : Leena Katriina LEHTOLAINEN
Série Maria Kallio, enquêtrice ou avocate
Mon Premier meurtre, Larbey, Gaïa, (Polar), 2004, 217 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 9547 : Policier), 2011, 281 pages. Édition originale : Ensimmäinen murhani, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 1993. [Maria Kallio est entrée dans la police fédérale à la sortie du lycée, mais après quelques années à interroger les petits délinquants, elle trouve son travail monotone. Elle avait repris ses études à la faculté de droit, mais les a temporairement interrompues. Elle s'est occupée de quelques homicides, dont celui d'un homme qui a tué sa femme avec une hache, ou celui d'un individu ivre qui a poignardé un ami.
Elle accepte de remplacer pour six mois un collègue de la police d'Helsinki, et dans son nouveau service elle doit faire ses preuves. Surtout parce-qu'elle est une femme, qu'elle est jeune, elle n'a que vingt-trois ans, et de surcroît elle des cheveux roux et bouclés. Avec ses taches de rousseur sur le nez et un air de jeune fille, elle n'inspire ni la peur ni le respect, mais elle a une volonté de fer et la langue bien pendue.
Pendant une fin de semaine, une chorale de huit étudiants répète une œuvre de Giuseppe Verdi, dans une villa du quartier VuosaariЖ à Helsinki. Le double quatuor de l'Association des étudiants des provinces de l'Est de la Finlande, est composé d'autant d'hommes que de femmes.
Le lundi matin après une soirée fortement alcoolisée, la salle de bains étant occupée, l'un des membres du chœur veut se débarrasser d'une gueule de bois. Avant le petit déjeuner, il se dirige vers une plage de la mer Baltique pour se baigner. C'est alors qu'il découvre de corps de Jukka Peltonen, le fils des propriétaires de la villa, qui flotte près des rochers, avec un énorme trou dans le crâne.
L'affaire aurait dû être confiée à l'enquêteur Kalevi, mais celui-ci n'est pas joignable, c'est donc Maria Kallio qui hérite du dossier. La policière voit son travail rendu difficile, par le fait qu'elle connaissait la plupart des jeunes depuis leurs études secondaires. Par exemple, à cette époque, la victime sortait avec la colocataire de Maria Kallio. Résoudre l'affaire ne sera pas une chose simple, car tous les suspects ont un mobile, l'argent, le pouvoir ou la jalousie.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Poisse, Larbey, Gaïa, (Polar), 2006, 220 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 9626 : Policier), 2011, 313 pages. Édition originale : Harmin paikka, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 1994. [Maria Kallio vient d'obtenir son diplôme en droit, elle a quitté Helsinki et travaille dans un cabinet d'avocats à EspooЖ. Elle vit pendant l'été dans l'appartement de ses parents dans le quartier de Tapiola, avec son petit ami Antti Sarkela, un étudiant en mathématiques.
Elle enquête officieusement sur le meurtre d'Armi Mäenpää retrouvée étranglée, pour découvrir quelqu'un qui pourrait certifier que l'accusé était ailleurs au moment du meurtre. La victime était surnommée « la poisse », et elle était la belle-sœur du compagnon de l'ex-policière aux cheveux roux.
La conseillère juridique et Pertti Ström, le responsable de l'enquête officielle, étaient dans la même promotion à l'école de police. Mais le policier n'apprécie pas du tout que Maria Kallio se mêle de l'affaire. Ceci bien qu'elle soit l'avocate de Kimmo, le fiancé de la victime, qui a été placé en détention provisoire. L'avocate interroge plusieurs personnes dans les environs de la scène du crime, et découvre un témoin qui n'avait jamais été entendu par la police.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Un Cœur de cuivre : Roman, Larbey, Gaïa, (Polar), 2009, 230 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 9629 : Policier), 2011, 314 pages. Édition originale : Kuparisydän, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 1995. [Maria Kallio est cheffe intérimaire de la police dans la localité (fictive) d'Arpikylä. C'est la ville de son enfance en Carélie du Nord, où l'exploitation minière s'est arrêtée faute de matière première. On découvre au pied d'une tour, le corps de Meritta Flöjt, une artiste à la réputation sulfureuse. Plus tard, Jaska, un collègue de Maria Kallio, est assassiné.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Femme de neige : Roman, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2012, 299 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Édition originale : Luminainen, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 1996. [De nouveau affectée à la police d'Espoo, Maria Kallio est invitée à parler d'autodéfense lors d'une conférence organisée par Elina Rosberg, connue comme féministe radicale. Le lieu de la réunion est un magnifique manoir, situé dans le parc national de NuuksioЖ. C'est un refuge pour femmes ayant des problèmes divers, et il est strictement interdit aux hommes.
Quelques jours après le séminaire, la fondatrice et propriétaire du centre isolé en pleine nature, celle qui avait convié l'enquêtrice, disparaît. Le lendemain de Noël on retrouve son corps sous un sapin dans la forêt proche. Elle est vêtue uniquement d'une chemise de nuit, et porte des traces d'ecchymoses et de blessures.
L'autopsie révèle la présence d'un mélange d'alcool, de somnifères et d'antibiotiques dans le sang. La policière se demande si c'est un suicide ou un meurtre, et dans ce dernier cas, l'assassin venait-il de l'extérieur ? Elle interroge les pensionnaires présentes au moment des faits, et notamment deux d'entre-elles.
La première est Milla Marttila, une strip-teaseuse de Vaasankatu, un quartier bohème d'Helsinki. La seconde est Johanna Säntti, mère d'une famille de neuf enfants, appartenant à une secte religieuse. Elle s'intéresse aussi au compagnon de la victime, le poète Joona Kirstilä, qui a une attitude étrange.
Parallèlement, Markku « le fou » Halttunen s'évade de prison, où il purgeait une peine après avoir attaqué des banques. C'est Maria Kallio et Juhani Palo qui l'avaient arrêté, et le malfaiteur compte bien se venger en s'en prenant à ceux qui l'ont mis derrière les barreaux.
La vie personnelle de Maria devient de plus en plus compliquée, elle souffre de nausées et d'une étrange fatigue. Pendant ce temps, ses collègues de la police d'Espoo s'efforcent de retrouver le malfaiteur avant qu'il ne soit trop tard.] Volet n° 4 de la série en version originale.
La Spirale de la mort : Roman, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2015, 318 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Édition originale : Kuolemanspiraali, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 1997. [En sortant d'un supermarché d'Espoo, une femme et ses deux enfants découvrent un corps dans le coffre de leur véhicule. La victime est Noora Nieminen, une patineuse artistique âgée de seize ans, qui a été assassinée avec l'un de ses patins à glace. Les enregistrements des caméras filmant les véhicules en stationnement sont de mauvaise qualité, et n'apprennent rien aux enquêteurs.
JaneЖ, le partenaire artistique de la victime, a un comportement étrange. Maria Kallio fait enlever la voiture de ce dernier afin qu'elle soit minutieusement examinée par le laboratoire de la police. L'enquêtrice qui en est à son cinquième mois de grossesse, pense qu'elle sera en congé de maternité lorsque sera choisi le remplaçant de son chef de service. Elle est en compétition avec son vieil adversaire Pertti Ström, et elle pense que les chances d'obtenir le poste sont bien minces.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Série Hilja Ilveskero, garde du corps
Le Lynx, Paris, Hachette-livre, (Black Moon : Thriller), 2013, 407 pages, traduit par Véronique Minder. Édition originale : Henkivartija, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 2009. [Hilja Ilveskero a grandi avec son oncle Jari, et elle est âgée de trente-quatre ans. Elle vit sur l'île HevonpersiinsaariЖ, et elle a appris son métier de garde du corps à la Queens Security Academy de New-York. Elle est recrutée par Anita Nuutinen, une riche femme d'affaires finlandaise dans le domaine de l'immobilier, pour l'accompagner lors d'un déplacement en Russie.
Tout s'est bien passé à Moscou, lors de la rencontre entre la cliente et l'industriel Valentin Paskevich. Cette dernière insiste pour acheter un manteau en fourrure de lynx, Hilja Ilveskero refuse et démissionne en quittant immédiatement le magasin. Elle rentre dans sa chambre hôtel, et dans la nuit elle est malade. Le lendemain, sa cliente est assassinée et l'ex-garde du corps revient en Finlande, où elle est interrogée par la police comme suspecte.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Loi du lion, Paris, Hachette-livre, (Black Moon : Thriller), 2013, 394 pages, traduit par Véronique Minder. Édition originale : Oikeuden jalopeura, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 2011. [Lors d'un voyage en Italie avec David Stahl, le bien-aimé de la jeune Hilja Ilveskero disparaît. Elle rentre en Finlande et contacte la police tout en se demandant s'il est encore vivant. Elle travaille pour un client possédant un restaurant, et lorsque quelqu'un commence à menacer l'entreprise, Hilja est entraîné dans un réseau de crimes internationaux.] Volet n° 2 de la série en version originale.
LIFFNER, Eva-Marie (Suède, 1957 – )
Titres n'appartenant à aucune série
Chambre noire, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2007, 214 pages, traduit par Marie Ollivier-Caudray & Esther Sermage. Réédition : Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 761), 2010, 288 pages. Édition originale : Camera, Stockholm : Natur och Kultur, 2001. [La photographe Johanna Hall découvre, dans l'appartement dont elle vient d'hériter de son oncle Jacob, une série de photographies et un journal codé qu'elle finit par déchiffrer.]
Imago, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2010, 304 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Imago, Stockholm : Natur och Kultur, 2003. [À l'été 1938, un corps est découvert dans une tourbière du Schleswig, à la frontière germano-danoise. Il s'agit du cadavre d'un soldat du 19° siècle. En 2000, Esmé Olsen, femme de ménage à l'Institut des études historiques de Copenhague, tombe par hasard sur des documents d'archives de 1938.]
Le Rêveur et la peine, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2012, 256 pages, traduit par Marie Ollivier-Caudray & Esther Sermage. Édition originale : Drömmaren och sorgen, Stockholm : Natur och Kultur, 2006. [L'architecte Lars Israel Wahlman se souvient du début de sa carrière, dans les dernières années du XIX° siècle.]
LILLEGRAVEN, Ruth (Norvège, 1978 – ) Ω
Trilogie Clara Lofthus
Tout est à moi, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2021, 350 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Alt er mitt, Oslo : Kagge Forlag, 21 septembre 2018. [Un couple et ses deux jumeaux mènent une vie confortable, dans une grande villa d'une banlieue résidentielle à l'Ouest d'Oslo. Le mari, Haavard Fougner, en a hérité et il est issu d'une riche famille d'avocats. Né dans la capitale il est le premier de la famille à devenir médecin, il est pédiatre au centre hospitalier UllevålЖ.
Clara Lofthus est originaire de la région de Vestlandet ⚒ en Norvège occidentale, qu'elle a quittée pour venir étudier le droit dans la capitale. Elle travaille à Oslo dans une haute fonction, comme conseillère au cabinet du ministre de la Justice. Elle a rencontré son futur époux chez la grand-mère de ce dernier, où elle travaillait pour payer ses études.
Une nuit alors que Haavard est de garde, Ahmad, un enfant pakistanais de quatre ans est amené inconscient à l'hôpital. Le père insiste sur le fait que le garçon est tombé d'un arbre, mais le médecin voit que cette explication ne tient pas. Sur le corps de l'enfant, il constate des ecchymoses d'époques différentes, ainsi qu'un saignement cérébral. En chirurgie le garçon ne peut pas être sauvé, et Haavard sait qu'il s'agit des conséquences de mauvais traitements.
Un premier immigrant est assassiné, c'est le père arrogant et violent du garçon maltraité, qui est retrouvé mort dans la salle de prière de l'hôpital. Des témoins ont vu Haavard avec Sabiya Rana, sa maîtresse et collègue, à proximité de la scène du meurtre. L'arme du crime, un pistolet semi automatique Glock 17, était enfermée dans un tiroir du bureau de cette dernière.
Quelques semaines plus tard, Oslo est secoué par un second meurtre d'immigrant, celui de Melika Omid Carter, mi-Iranienne mi-Américaine. De nouveau Haavard se trouve à proximité des lieux du crime, et il devient fortement suspect. Après sa journée de travail, il est placé en garde à vue et interrogé de manière approfondie. D'autres victimes sont à déplorer alors que le médecin avait un alibi, son innocence pourrait-elle dépendre des derniers meurtres ?
Ces affaires arrivent sur le bureau du ministre, pour lequel travaille Clara, et cela affecte à la fois la vie privée et la vie professionnelle du couple. Puis elle devient secrétaire d'État, ce qui va lui permettre de continuer à se battre pour son projet de loi. Ce texte oblige quiconque travaillant dans un organisme public, à dénoncer les cas de violence ou de harcèlement contre des enfants. Jusqu'à présent son projet a été sabordé devant le Parlement, par le ministre de la Justice et le Premier ministre.
La vie quotidienne du couple est faite de tentatives pour maintenir une relation qui a commencé à se refroidir. Lorsqu'ils rentrent chez eux, ils se retrouvent face à une routine faite de solitude, de non-dits, et de rancœur. Tous deux se retrouvent face à leur passé et aux souvenirs qu'ils n'ont jamais voulu voir remonter à la surface.
Comment Clara a-t-elle surmonté la perte de son petit frère, mort des mains de son beau-père ? Pourquoi la mère de Haavard, qui est internée dans un établissement psychiatrique, demande-t-elle à le rencontrer ? Dans quelle mesure les époux se connaissent-ils ?] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
LIND, Amanda (Suède, 1973 – ) Ω
Pseudonyme de Johanna NILSSON
Diptyque Francy, qui dirige la mafia de Stockholm
L'Évangile selon Francy, Paris, First, 2011, 430 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14714 : Thriller), sous le titre : Francy – saison 1 : L'évangile, 2011, 470 pages. Édition originale : Francys evangelicum, Malmö : Damm Förlag, 2010. [Francy a été élevée pour prendre en charge l'empire du crime, de la drogue, de la violence et de la prostitution, elle dirige maintenant la mafia de Stockholm. D'un autre côté elle est mariée et mère de deux enfants, elle en attend un troisième, elle doit donner à ses enfants une éducation normale.
Ce n'est pas une combinaison simple, elle a du mal à communiquer avec ses proches, et elle délègue certaines tâches familiales à son mari et à son fils. Lorsque Francy est impliquée dans une sanglante guerre mafieuse, cela exige toute son attention tout en créant une situation qui met sa vie en danger.]
Le Testament de Francy, Paris, Les Escales, (Escales noir), 2012, 344 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14715 : Thriller), sous le titre : Francy – saison 2 : Le testament, 2013, 443 pages. Édition originale : Francys testamente, Malmö : Damm Förlag, 2011.
LINDELL, Unni (Norvège, 1957 – ) Ω
Nom complet : Unni Maria LINDELL
Série Cato Isaksen & son équipe, en poste à Oslo
Le Treizième signe, Paris, Stock, 2001, 379 pages, traduit par Ellen Huse Foucher. Édition originale : Slangebæreren, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1996. [À la fin de l'hiver, trois meurtres inexpliqués se produisent. Le modus operandi est le même, mais aucun point ne permet de relier les victimes entre elles.
Un tueur en série est en liberté à Oslo, et la vie privée de Cato Isaksen est intimement liée à la mentalité du meurtrier. Les enquêteurs entament une course contre la montre, et quand ils comprennent enfin qui est le tueur, il est presque trop tard.] Volet n° 1 de la série en version originale.
LINDGREN, Minna (Finlande, 1963 – )
Nom complet : Minna-Liisa Gabriela LINDGREN
Trilogie La maison de retraite du Coucher de soleil
Les Petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête, Paris, Calmann-Lévy, 2015, 347 pages, traduit par Martin Carayol. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4312 : Littérature), 2016, 352 pages. Édition originale : Kuolema ehtoolehdossa, Helsinki : Teos, 2013. [Des nonagénaires déchaînés font grincer des dents le personnel de leur maison de retraite. En plein cœur d'Helsinki, découvrez la résidence du Bois du Coucher de soleil. D'apparence charmante, il ne fait en réalité pas si bon finir ses jours dans cette maison de retraite où le drame ne cesse de frapper.]
Les Petits vieux d'Helsinki font le mur, Paris, Calmann-Lévy, 2015, 374 pages, traduit par Martin Carayol. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4479 : Littérature), 2017, 380 pages. Édition originale : Ehtoolehdon pakolaiset, Helsinki : Teos, 2014. [La maison de retraite du Coucher de soleil se transforme en enfer. Des ouvriers étrrangers envahissent l'établissement pour exécuter des travaux. Ne parlant pas le finnois, ils maudissent cette langue. Un trou apparaît dans le mur, des objets disparaissent et les résidents doivent utiliser des toilettes portables. Anna-Lisa, Irma et Siiri, sont forcées de quitter leurs chambres pour aller s'installer dans le centre d'Helsinki.]
Les Petits vieux d'Helsinki se couchent de bonne heure, Paris, Calmann-Lévy, 2016, 350 pages, traduit par Martin Carayol. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points, n° 4654 : Littérature), 2017, 312 pages. Édition originale : Ehtoolehdon tuho, Helsinki : Teos, 2015. [Les meilleures amies, Irma et Siiri sont soulagées de pouvoir enfin rentrer dans leur résidence, mais bien des choses ont changé dans leur maison de retraite ! Elles sont de plus en plus méfiantes vis à vis de la nouvelle direction et planifient un acte de sabotage.]
LINDSTEDT, Laura Ω & VUOLA, Sinikka (Finlande, 1976 – & 1972 – )
101 façons de tuer son mari : Variations, Paris, Gallimard, (Du monde entier), 2025, 288 pages, traduit par Claire Saint-Germain et Aleksi Moine. Édition originale : 101 tapaa tappaa aviomies: menetelmällinen murhamysteeri, Helsinki : Siltala Publishing, 24 janvier 2022. [En octobre 1981, la Finlandaise Anja B., a tiré un coup de fusil dans la poitrine de Thorvald, son mari Norvégien. L'homme est décédé sur le champ, et l'affaire a été jugée au mois de mai de l'année suivante. Un tribunal d'Oslo a levé toutes les accusations, car pendant plusieurs décennies la victime avait fait preuve de violence envers son épouse.
À partir ce ce fait divers, les auteures ont imaginé plus d'une centaine de manières d'assassiner son mari. Le modus operandi est classé par ordre alphabétique. Cela va de A, pour anagramme, jusqu'à S, pour sonnet, en passant par C, pour Chevalier-Jedi ou Così fan tutte⚒. Les styles utilisés dans ce titre changent également, on trouve des pastiches, des blagues, des parodies, et d'autres…]
LINNA, Martti (Finlande, 1966 – ) Ω
Série Reijo Sudenmaa, enquêteur dans la région des Grands Lacs
Le Royaume des perches, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2013, 182 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 127), 2015, 238 pages. Édition originale : Ahventen valtakunta, Espoo : Myllylahti Oy, 2007. [Le sexagénaire taciturne Ilpo Kauppinen pêche à bord de son canot, au milieu de l'un des Grands LacsЖ. Sur son émetteur-récepteur radio mobile, il reçoit un appel de Hilkka, son épouse, lui disant que quelqu'un pénètre dans leur maison.
Le temps de revenir jusqu'au rivage, il constate que son épouse a disparu. La police utilise des chiens pour trouver une piste, mais sans résultat. Contrairement au téléphone, les communications par émetteur-récepteur radio ne laissent pas de trace. L'enquêteur ne peut donc pas fixer très précisément l'heure du crime. Quelques jours plus tard, la sœur de la disparue est assassinée.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Maison de vos rêves, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2016, 256 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Édition originale : Kuolleita unelmia, Espoo : Myllylahti Oy, 2010. [Haliwood, une entreprise de construction de maisons en rondins, va très bien et tous les employés sont contents. La société de renommée mondiale, fondée par leur père, est dirigée par les frères Timo et Mauri Vuoliainen. Ce dernier est l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat, et Reijo Sudenmaa est chargé de l'affaire. Les soupçons se portent sur Maurin, le propriétaire d'une entreprise concurrente de Haliwood.] Volet n° 3 de la série en version originale.
LØNN, Øystein (Norvège, 1936 – )
La Cinquième affaire de Thomas Ribe, Paris, Gallimard, (Série noire n° 2607), 2001, 543 pages, traduit par Alain Gnaedig. Édition originale : Thomas Ribes femte sak, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1991. [Thomas Ribe, ancien magistrat, enquête sur l'agression de son demi-frère, le médecin Halvor Vige.]
LÖNNAEUS, Olle (Suède, 1957 – )
Ce Qu'il faut expier, Paris, Liana Levi, (Policiers), 2011, 393 pages, traduit par Aude Pasquier. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 22888 : Policier/Thriller), 2013, 475 pages. Édition originale : Det som ska sonasЖ, Malmö : Damm Förlag, mai 2009. [Konrad Jönsson, journaliste indépendant, travaille avec un collègue au Moyen-Orient. À Bagdad tous deux sont pris en otage, mais pour une raison inconnue, seul le premier survit. Après les obsèques de son confrère, il sombre dans l’alcool, la dépression et ses économies s'épuisent rapidement.
Dès qu'il a pu, alors qu'il n'était pas encore majeur, il a quitté sa ville natale de Tomelilla☘, dans la province de Skåne⚒. Aujourd’hui, pour la première fois il revient dans cette agglomération de dix-mille habitants. Ses parents adoptifs, Herman et Signe, viennent d'être assassinés d’une balle de pistolet Luger dans la nuque.
Cet événement fait ressurgir les souvenirs de son enfance, avec sa mère biologique qu’il aimait beaucoup. Agniesza Stankievic était une Polonaise, qui se prostituait pour gagner sa vie. Elle avait des chiffres tatoués sur le bras, et elle a disparu alors que son fils avait sept ans.
L’enfant a été placé dans une famille très religieuse, dans laquelle il a manqué d’amour. Dès le début il a été harcelé par Klas, mais les parents ne punissaient jamais leur fils biologique. Les Jönsson ne faisaient rien non plus, pour éviter à Konrad les moqueries des villageois.
À dix-sept ans, il fuit le mépris de ses concitoyens, et leur sympathie pour l’idéologie de l’Allemagne nazie. En partant travailler sur un bateau, il se promet de ne plus revenir. Ensuite, il a tenté de vivre normalement à Berlin, avec sa femme et son enfant, dans un mariage qui s'effondrait.
Le couple qui avait recueilli le reporter, lorsqu'il était jeune, venait de gagner une très grosse somme à la loterie. Les soupçons des enquêteurs, Eva Ströhm et Björn Bernhardsson, se portent sur l'héritier et nouvel arrivant. Lorsque deux petits voleurs albanais sont accusés et lynchés, il est d'abord soulagé.
En raison de son ancien statut de fils de la “pute polak”, il sent que quelque chose ne va pas. Dans une atmosphère de xénophobie, il décide de lancer ses propres recherches. Grâce aux “tuyaux” de Palander, un vieux journaliste, les indices vont aussi le conduire au mystère de la disparition de sa mère.]
La Revanche de Mike Larsson, Paris, Liana Levi, (Policiers), 2012, 346 pages, traduit par Aude Pasquier. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33283 : Policier/Thriller), 2014, 403 pages. Édition originale : Mike Larsson rymliga hjärtaЖ, Malmö, Damm Förlag, 27 août 2010. [Par une belle journée d'automne, Mike Larsson est libéré de la prison de Kirseberg à Malmö. Cet homme de quarante-cinq ans, au grand cœur, a une barbe de trois jours. Ayant du mal à contrôler ses impulsions, il résout fréquemment les problèmes avec ses poings.
Le tiers de sa vie s’est déroulé dans un centre pénitentiaire, mais cette fois c’est différent. Dorénavant il veut être un homme bon et honnête, aux cotés de Robin, son fils de quatorze ans. Pour aller jusqu’à Tomelilla, où vit l’adolescent, il vole une voiture, la dernière se promet-il.
Robin a été placé chez Sune et Gunborg, où il est régulièrement battu mais n’en parle pas. Avec une mère qui n'a jamais existé, un père très souvent absent, Robin est déçu par la société. En raison de son abandon par les adultes, parents, tuteurs ou enseignants, le jeune fréquente des xénophobes.
Le seul ami de l’ex-détenu est Rolle, surnommé “Bubbelkungen” |Le roi des bulles], un riche bourgeois. Les services sociaux autorisent père et fils, à vivre dans cette grande maison en pierre. Pourtant le propriétaire s'est coupé du monde, il a été victime d'intimidation sadique dans sa jeunesse.
Dans son combat pour reconquérir le cœur de Robin, il l’emmène faire du motocross. Ce que ne sait pas Mike, c’est que son fils fait partie de personnes ayant un passe-temps particulier. Dans un délire de groupe, cagoulées, elles vandalisent les commerces.
L’ex-condamné trouve un emploi chez Boris, un ferrailleur serbe et admirateur de Tito☘. Ce patron n’est pas un ange, et sans le savoir Mike est impliqué dans des affaires louches. Son travail l'emmène dans un studio de cinéma porno à LövestadΘ, et dans une mystérieuse mission en Lituanie⊟.
Un journaliste prend une photo de Robin non-masqué, lors de l’une de ses virées nocturnes avec ses amis nazillons. Mike découvre qu'il y a un cadavre dans le congélateur, au sous-sol de chez son logeur. Avec ces nouvelles calamités, il se rend compte que tout va échapper à son contrôle.
L’ex-emprisonné croise Amela, une Bosniaque qui a vécu dans l'enclave de Srebrenica⚒. Elle est traumatisée depuis l'assaut des soldats serbes, et veut se venger de Boris. Le journaliste est assassiné, et la police fait tout pour que Mike soit accusé du meurtre.]
LÖVESTAM, Sara (Suède, 1980 – ) Ω
Quadrilogie Kouplan, Iranien sans-papiers et détective privé
Chacun sa vérité : Une enquête du détective Kouplan, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2016, 304 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17083 : Thriller), 2018, 304 pages. Édition originale : Sanning med modifikation, Stockholm : Piratförlaget, 2015. [Kouplan est jeune et il est arrivé en Suède après avoir fui Téhéran où il était journaliste. Sa première demande d'asile ayant été rejetée, il est sans-papiers. En attendant de pouvoir en déposer une seconde quatre ans plus tard, pour gagner sa vie, il passe une annonce comme détective privé.
Trois semaines plus tard, il reçoit un courriel provenant de Pernilla, une femme qui lui dit que sa fillette de six ans a été enlevée il y a deux jours. Sa cliente ne veut pas faire appel à la police, craignant que les services sociaux ne lui retirent son enfant.
Elle confie donc à l'enquêteur privé le soin de retrouver Julia. Kouplan découvre que cette femme se rendait parfois à l'église, et il inspecte les environs de ce bâtiment. Puis il questionne le pasteur, qui répond qu'étant lié par le secret de la confession, il ne peut rien dire.
L'enquêteur interroge un compatriote, commerçant ambulant dans le jardin public où a eu lieu l'enlèvement, qui lui donne une piste à suivre. Après la filature du suspect, il se poste longuement dans un immeuble, pour surveiller le bâtiment de l'autre coté de la rue.
C'est alors qu'il voit une fillette qui place brièvement un message d'appel à l'aide sur la vitre de sa fenêtre. Kouplan étant sans-papiers, il ne veut pas courir le risque d'entrer directement en contact avec la police. Pour informer les autorités sans avoir à dévoiler son identité, il utilise un intermédiaire, qui ne citera jamais le nom du détective privé.]
Ça ne coûte rien de demander : Une enquête du détective Kouplan, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2018, 400 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17500 : Thriller), 2019, 405 pages. Édition originale : Önska kostar ingenting, Stockholm : Piratförlaget, 2015. [L'argent qu'il a reçu à l'automne dernier lors de sa précédente enquête a fondu, et l'annonce qu'il a placée sur le site Internet Blocket n'a rien donné. Kouplan survit en ramassant des canettes vides pour les déconsigner. C'est principalement dans le quartier huppé de Lidingö qu'il les trouve, et il doit en avoir collecté une centaine par jour.
Alors qu'il fouille dans les poubelles, il entend Jenny Svärd, conseillère municipale de Stockholm, qui téléphone. Elle affirme avoir été escroquée d'une forte somme, deux cent mille couronnes suédoises, par Amanda son ex-petite amie. Cette dernière a disparu sans laisser d'adresse et comme la politicienne ne veut pas montrer qu'elle est lesbienne et trompée, elle ne souhaite donc pas contacter la police.
Le détective privé lui propose ses services, et la conseillère municipale accepte, car elle ne veut pas l'affaire s'ébruite dans les médias. Les instructions qu'il a reçues de sa cliente sont claires, elle veut se venger, et Kouplan arrive à localiser son objectif à Jönköping. Mais quand il constate que la personne recherchée semble être infiniment plus agréable que sa cliente, Kouplan est obligé de réfléchir à son propre sort.]
Libre comme l'air : Une enquête de Kouplan, détective sans-papiers à Stockholm, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2019, 378 page, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17820 : Thriller), 2020, 398 pages. Édition originale : Luften är fri, Stockholm : Piratförlaget, 2016. [Le détective privé est désormais sans-abri, il a été expulsé de la chambre qu'il louait chez Regina car elle a besoin de la place pour son fils. De plus il n'a aucun droit légal de rester en Suède, il doit se protéger de la pluie… et de la police, tous ses biens tiennent dans son sac à dos.
Pour dormir, il repéré une place sous un viaduc de chemin de fer, mais elle est déjà occupée par par une vieille dame appelée « Grand-mère » et son ami Will. À contrecœur, ces deux personnages portés sur l'alcool acceptent qu'il reste avec eux.
Un ami de Kouplan, Jesús, l'a recommandé à Ulrika, une femme riche qui habite dans une villa de BrommaЖ. Cette dernière soupçonne son mari, un avocat respectable prénommé Håkan, d'être infidèle. Une enquête facile, le détective découvre rapidement que l'homme se comporte de façon étrange. À son épouse il a dit qu'il allait à Skövde alors qu'il va en Thaïlande et il ne lui a pas dit qu'il a été congédié de son travail. Mais cela cache quelque chose de bien pire.
En même temps, l'ex-journaliste iranien se débat avec ouvelle demande d'asile. Au sein de l'Office des migrations personne ne comprend sa situation, il risque donc fort d'être renvoyé en Iran.]
Là où se trouve le cœur : Une enquête de Kouplan, détective sans-papiers à Stockholm, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2020, 360 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18186 : Thriller), 2021, 363 pages. Édition originale : Finns det hjärterum, Stockholm : Piratförlaget, 2017. [La situation administrative de Kouplan a été régularisée, il ne veut plus penser à sa vie d'avant. Titulaire d'un permis de séjour, il paye le loyer pour sa chambre et travaille comme assistant de bibliothèque dans la ville de FarstaЖ. Dans la vie courante, il a abandonné le nom de Kouplan, se fait appeler Victor Holmberg, et rien ne le distingue des autres citoyens du pays.
Cependant, une question occupe toutes ses pensées : que devient son frère Nima ? Pendant son temps libre, et parfois pendant ses heures de travail, il intensifie les recherches pour retrouver les membres de sa famille. L'ex-détective privé a de bonnes raisons de croire que Nima est en Suède, et il a besoin d'une photographie de ce dernier.
Kouplan revient dans l'appartement d'Hagsätra, un trois pièces dans la banlieue Sud de Stockholm où il vivait autrefois. Aujourd'hui le logement est occupé par cinq Afghans, trois Africains et deux Européens de l'Est, tous immigrants illégaux. Pour un salaire de misère, ils travaillent dans un grand hôtel, propriété de deux hommes et d'une femme sans scrupules, qui ont confisqué les passeports de leurs employés.
Quand l'un des clandestins est assassiné, les autres continuent comme si rien ne s'était passé. Kouplan reprend ses activités d'enquêteur privé, et se lance dans des recherches pour trouver le meurtrier. Cependant il doit veiller à ce que sa quête de la vérité, n'entraîne pas l'arrestation et l'expulsion des nouveaux locataires de son ex-logement.]
LUND, Karsten (Danemark, 1954 – )
Le Marin américain, Larbey, Gaïa, 2009, 395 pages, traduit par Inès Jorgensen. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel n° 1040) & Montréal, Leméac Éditeur, 2011, 407 pages. Édition originale : Den amerikanske sømand, Copenhague : Gyldendal, 2007. [En 1902, un trois-mâts fait naufrage au large de Skagen ▣. Le seul survivant est un marin américain, aux cheveux et aux yeux noirs.]
LUND MADSEN, Jenny (Danemark, 1983 – )
Trilogie insulaire – Hannah Krause-Bendix, écrivaine
Trente jours d'obscurité, Paris, Gallmeister, 2022, 464 pages, traduit par Mathis Ferroussier. Réédition : Paris, Gallmeister, (Totem), 2024, 448 pages. Édition originale : Tredive dages mørke : krimiЖ, Copenhague : Grønningen-1, 14 septembre 2020. [Hannah Krause-Bendix est une écrivaine, ses textes plaisent aux lecteurs les plus exigeants, mais ils sont très peu nombreux. Elle a été sélectionnée deux fois en vue du prix de littérature du Conseil nordique. Ses ouvrages, des fictions, n'ont jamais reçu de mauvaises critiques.
Son éditeur lui demande d'aller présenter son œuvre au salon du livre, et elle s’exécute mais à contrecœur. Cette manifestation se tient à Copenhague, au Bella Center⚒, le palais des expositions. À côté du stand d'Hannah, il y a celui de Jørn Jensen, un auteur de polars très populaires.
Elle considère les lecteurs de ce genre de littérature comme des imbéciles. Cet homme est un condensé de tout ce qu'elle abhorre, et il est en train de répondre à la journaliste Natasja Sommer. Hannah est tellement choquée par l'élégance vestimentaire et les paroles de cet homme, qu'elle va se placer devant son voisin.
Après une altercation où Jørn Jensen met les rieurs de son coté, elle ne peut plus se contrôler. Elle prend un livre en haut d'une pile, et lui jette au visage. Avant de pouvoir le regretter, elle affirme que n'importe quel idiot peut facilement écrire un bien meilleur polar, en l'espace d'un mois.
Hannah est d'âge moyen, célibataire, antipathique, égocentrique, elle boit beaucoup trop, elle est snob et n'a pas de vrais amis. Elle n'a jamais écrit de roman policier auparavant, elle déjà assez de mal pour en lire un. Bastian, son éditeur, l'aide en lui conseillant amicalement de faire une pause pour trouver l'inspiration. En Islande, dans la (fictive) petite ville paisible de Húsafjöður, il connaît une vieille dame prénommée Ella.
Hannah fonce tête baissée vers l'île des sagas et des volcans, et loge chez cette accueillante personne âgée. Celle-ci comprend le danois⊟ mais ne s'exprime pas dans cette langue, elle ne parle que l'islandais. La communication entre les deux femmes se fait à l'aide d'un bloc-notes. Quelques jours après l'arrivée de la Danoise, lors d'une nuit froide de novembre, Thor, le neveu bien-aimé d'Ella, est retrouvé noyé dans la mer.
Au début, on pense qu'il s'agit d'un suicide, car il était de notoriété publique que ce fils de pêcheur souffrait d'une forte hydrophobie. La nouvelle arrivante ne cesse de harceler les autorités en dénigrant leurs manières provinciales, et elle insiste en disant que c'est un assassinat. Plus tard lors de l'autopsie, on constate que ce garçon a reçu un coup sur la tête, et une enquête pour meurtre est ouverte.
Hannah n'est pas du tout à l'aise dans ce pays qu'elle ne connaît pas, son moral parcourt tous les niveaux. Elle commence à intégrer cette mort dans son futur roman. Puis elle est bientôt entraînée, au milieu de la neige, du froid et de l'obscurité, dans les dangereux et profonds secrets du passé.
Elle se lance à la recherche du meurtrier, et ce n'est pas le seul drame qui va se dérouler dans la petite communauté. Viktor, le policier local, et sa femme Margrét sont très ennuyés par l'ingérence d'Hannah, aussi bien dans leur vie privée que dans l'enquête officielle. Cette dernière commence à envisager son avenir en Islande, lorsque débarque son rival littéraire, Jørn Jensen celui qui a vendu des millions de livres.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
MÁNI, Stefán (Islande, 1970 – ) Ω
Nom complet : Stefán Máni SIGÞÓRSSON
Titres n'appartenant à aucune série
Noir océan, Paris, Gallimard, (Série noire), 2010, 474 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 652 : Policier), 2012, 543 pages. Édition originale : SkipiðЖ, Reykjavík : JPV útgáfa, 2006. [Le « Per se » est un énorme cargo bruyant, malodorant, et en septembre 2001 il se dirige vers l'Amérique du Sud. Il a quitté le port islandais de Grundartangi⚒, et sa destination est le Suriname, le nom de l'ex-Guyane néerlandaise. Il doit rentrer en Islande, avec dans ses cales un chargement de bauxite.
L'équipage se compose de Guðmundur, le capitaine, d'un timonier, d'un cuisinier ainsi que de six autres hommes, l'océan est déchaîné, et la foudre traverse le ciel. La cargaison est réduite au minimum, et l'armateur est au bord de la faillite. Parmi eux, il y a un criminel, qui s'est embarqué en usurpant une identité, et surnommé “Satan”.
Parmi les neuf marins, certains ont entendu dire que la compagnie maritime allait probablement mettre en vente le navire, et par conséquent les licencier. Ce sont des gens expérimentés, mais tous sont aussi tendus qu'une corde de piano. Seul l'officier qui commande le navire connaît la vérité, car il va démissionner à l'arrivée. Leur employeur a bien l'intention des les remplacer par une main-d'œuvre plus économique, venue des pays asiatiques
Chacun à bord a un cadavre dans le placard, meurtre, dettes de jeu, dépendance à l'alcool, femme à oublier… La peur, les intrigues, les complots, et la méfiance rendent l'atmosphère lourde et suffocante. Les hostilités et les menaces se multiplient, surtout celles venant d'un nommé Kölski, soupçonné de préparer une mutinerie. Alors que le navire est loin de la terre ferme et que la tempête est à son apogée, les installations radio et radar sont délibérément endommagées et le moteur est hors-service.
Quel est le saboteur et que veut-il obtenir ? Le porte-conteneurs abandonné à lui-même se met alors à dériver vers les eaux froides et inhospitalières de l'Antarctique. Le cargo arrive dans la mer de Weddell⊟, qu'Ernest Shackleton avait qualifié de « Pire portion de la pire mer du monde ». La vie à bord se transforme en jeu de massacre, quatre survivants continuent à pied sur la glace, sans nourriture et sans moyen de s'orienter, chacun de leur coté.]
Noir karma, Paris, Gallimard, (Série noire), 2012, 589 pages, traduit par Éric Boury. Édition originale : Svartur á leik, Reykjavík : Mál og menning, 2004. [Stefán, à peine arrivé de sa campagne, trouve un emploi de chauffeur pour les dirigeants d'un bar des bas-fonds de Reykjavík. Ses employeurs sont des malfrats qui sévissent dans le domaine du vol de voitures de luxe, de l'extorsion de fonds, de la prostitution et du trafic de drogue.
Un kilo de cocaïne a disparu, les patrons de Stefán déclarent la guerre à un autre gang, la violence se déchaîne sur la capitale islandaise, et les morts se succèdent.]
Série Hörður « Hrafn » Grímsson
En traduction, anglophone ou francophone, à la place du prénom « Hörður », l'auteur préfère celui de « Hrafn ». En anglais « Hörður » est difficile à prononcer, et en français il a une connotation négative.
Présages, Paris, Gallimard, (Série noire), 2013, 413 pages, traduit par Éric Boury. Édition originale : Feigð, Reykjavík : JPV útgáfa, 2011. [Au printemps 1993 dans le Nord-Ouest de l'Islande, Hrafn est un jeune de dix-sept ans qui est en mer avec son père, le mécanicien du bateau, et Pétur, le propriétaire. Au bord de la faillite, le patron-pêcheur et son associé s'affairent pour saborder l'embarcation, et ainsi récupérer l'argent de l'assurance.
Alors que tous trois sont dans le radeau de sauvetage, l'adolescent fait une crise d'asthme, et voit qu'il a oublié son médicament à bord. Le navire de secours ne sera pas là avant un certain temps, et son père lui dit de tenir le coup. Pétur plonge pour récupérer le bronchodilatateur, mais le navire coule à pic avec son propriétaire coincé à l'intérieur.
En 1995, Hrafn travaille à la conserverie de poissons à SúðavíkЖ, un soir il accepte l'invitation d'une de ses collègues. Elle est mariée, mais son époux est en mer, il ne peut pas résister et décide d'aller chez elle. Alors qu'il est dans des ébats érotiques, une avalanche tombe sur la vieille ville, engloutissant la maison familiale du jeune homme.
Les sauveteurs, ainsi que Hrafn, travaillent aussi vite qu'il le peuvent pour déblayer, mais ses parents, son frère et sa sœur ont péri. L'été suivant il vit seul, et il a utilisé une partie de l'indemnité reçue pour acheter une Chevrolet Chevell. Ce véhicule avec un moteur de huit cylindres remplace la Super Sport, sa première et récente voiture, et il dépense le reste pour boire.
En octobre 2008. Hrafn est devenu policier, et son épouse, Bíbí, est enceinte mais leur relation est tendue. Dans son combat contre les fantômes de son passé, il boit beaucoup en travaillant, et même en conduisant. Avec Þóra, son équipière, il se rend dans la plus grande prison d'Islande pour inspecter la cellule de Símon Örn Rekoja.
Ce dernier, un trafiquant de drogue qui vient d'être libéré, est un vieil ennemi qui l'a supplanté dans le cœur de María son amour de jeunesse. Dans le lieu d'incarcération, il trouve ce qu'il cherchait, un numéro de téléphone en Colombie, caché dans un magazine pornographique. L'affrontement entre les deux hommes va se poursuivre de Reykjavík jusqu'aux fjords de l'Ouest.] Volet n° 1 de la série en version originale.
MANKELL, Henning (Suède ⇄ Mozambique, 1948 – 2015)
Série Kurt Wallander, en poste à Ystad
Meurtriers sans visage, Paris, Christian Bourgois, 1994, 386 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 2735 : Grands détectives), 1996, 385 pages. Réédition : Paris, Les Éditions Retrouvées, 2019, 460 pages. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1122 : Policier), 2003, 386 pages. Édition originale : Mördare utan ansikte : kriminalroman, Stockholm : Ordfront Förlag, 1991. [Le matin glacial du 8 janvier 1990, Nyström, un agriculteur du hameau de Lunnarp, se réveille car il a entendu un bruit. En observant la ferme de ses voisins tout semble calme, mais la fenêtre est ouverte et ce n'est pas habituel. Dans la province de Skåne, mû par un mauvais pressentiment, il se déplace jusqu'à leur maison.
L'appel est enregistré à 5 h 13 par le poste de police d'YstadЖ, et Kurt Wallander prend sa voiture. En arrivant il découvre un bain de sang, le vieux Johannes Lövgren est étendu sur le sol, il a été torturé. Maria, sa femme, est attachée à une chaise, et grièvement blessée elle est transportée à l'hôpital.
Avant de mourir, elle prononce le mot « étranger », et l'information se répand rapidement dans les médias. Le responsable de l'enquête est âgé de quarante-trois ans, il vient de divorcer et il commence à boire un peu trop. Rydberg, son adjoint rhumatisant, dit qu'il n'a jamais vu un nœud coulant comme celui qui était sur Mme Lövgren.
Kurt Wallander se demande si l'affaire est un vol qui a mal tourné, alors pourquoi y a-t-il eu tant de violence ? Un fait l'intrigue, il cherche à savoir qui a été nourrir le cheval dans la grange après l'agression. Un appel anonyme lui dit que si le meurtrier n'est pas arrêté dans les trois jours, certains prendront les choses en main.
En attendant, il a ses propres soucis, sa fille Linda qui a dix-neuf ans, l'a pratiquement exclu de sa vie. Second problème, avec Kristina, sa sœur, ils doivent prendre une décision au sujet de leur père, au comportement erratique. Le camp de réfugiés est incendié, puis un Somalien est assassiné, l'enquêteur comprend le sens des menaces qu'il a reçues.
Le premier mois est vite passé, au cours duquel diverses pistes sont explorées. Le procureur Per Åkeson est en congé, remplacé par Anette Brolin avec qui Wallander espère démarrer une romance. Britta-Lena Boden, une employée de banque, fait avancer l'enquête mais il faudra des mois pour arrêter les coupables.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Guerrier solitaire, Paris, Le Seuil, (Policiers), 1999, 437 pages, traduit par Christofer Bjurström. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 792 : Policier), sous le titre : Le Guerrier solitaire : Une enquête de l'inspecteur Wallander, 2000, 552 pages, Édition originale : Villospår, Stockholm : Ordfront Förlag, 1995. [Un après-midi lors de l'été torride de 1994, un fermier inquiet appelle le poste de police d'Ystad. Le correspondant dit qu'une fille se tient debout, depuis des heures, au milieu d'un espace agricole. Quand Kurt Wallander arrive, cette personne s'immole par le feu dans le champ de colza.
Le lendemain Gustaf Wetterstedt, un ancien ministre, est tué à coups de hache puis Arne Carlman, un riche marchand d'art, est victime d'un tueur. Enfin un petit voleur est assassiné, et toutes ces personnes ont en commun d'avoir été scalpées. La police locale comprend qu'elle est en présence d'un tueur en série, et mobilise toutes ses ressources.] Volet n° 5 de la série en version originale.
La Cinquième femme, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2000, 490 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 877 : Policier), 2001, 580 pages. Édition originale : Den femte kvinnan, Stockholm : Ordfront Förlag, 1996. [À l'automne 1994, un concessionnaire automobile tombe dans un piège mortel, un fleuriste disparaît puis il est retrouvé étranglé, attaché à un arbre dans la forêt et un chercheur spécialisé est retrouvé noyé. Pourquoi ces mises en scène et quelle sera la prochaine victime ?] Volet n° 6 de la série en version originale.
Les Morts de la Saint-Jean, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2001, 489 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 971 : Policier), sous le titre : Les Morts de la Saint-Jean : Une enquête de l'inspecteur Wallander, 2002, 576 pages. Édition originale : Steget efter, Stockholm : Ordfront Förlag, 1997. [Dans une clairière, trois jeunes qui se préparent à une soirée, sont assassinés. Le meurtrier fait disparaître les corps en les enterrant. Trois mois plus tard, l'assassin déterre les victimes pour qu'elles soient retrouvées. Un collègue de Kurt Wallander enquêtait sur cette affaire, et lui aussi est victime du tueur.] Volet n° 7 de la série en version originale.
La Muraille invisible, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2002, 426 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1081 : Policier), sous le titre : La Muraille invisible : Une enquête de l'inspecteur Wallander, 2003, 522 pages. Édition originale : Brandvägg, Stockholm : Ordfront Förlag, 1999. [En 1997 à Ystad, une adolescente et son amie de dix-neuf ans, agressent un chauffeur de taxi avec un marteau et un couteau. Bien que grièvement blessée, la victime parvient à donner l’alerte, et les deux filles sont arrêtées. Elles avouent, ne semblent avoir aucun remords, mais sont incapable de préciser ce qu’elles comptaient faire de l’argent volé.
Profitant d’un moment d’inattention d’un policier, la plus âgée s’évade, en sortant discrètement du commissariat. Le lendemain, une coupure d’électricité dans un transformateur, paralyse une grande partie de la région. Le corps de celle qui s’est éclipsée, est retrouvé calciné sur les câbles à très haute tension.
Après avoir consulté son compte bancaire, un homme meurt devant le distributeur automatique de billets. Son médecin contredit l’autopsie, qui a conclu à une crise cardiaque, disant que son patient était en bonne santé. Puis le corps est volé à la morgue, et à la place on a déposé une pièce du circuit magnétique du convertisseur.
Kurt Wallander inspecte le domicile de cet individu, et voit qu’il tenait un journal de ses activités. L’enquêteur aimerait bien interroger le petit ami de la jeune fille décédée, mais il a pris un bateau pour la Pologne. Le détective est certain que ces événements sont liés, mais il se demande comment et pourquoi.] Volet n° 8 de la série en version originale.
Les Chiens de Riga, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2003, 268 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1187 : Policier), sous le titre : Les Chiens de Riga : Une enquête de l'inspecteur Wallander, 2004, 336 pages. Réédition : Paris, Les Éditions Retrouvées, 2013, 375 pages. Édition originale : Hundarna i Riga, Stockholm : Ordfront Förlag, 1992. [Un canot pneumatique contenant deux cadavres exécutés d'une balle dans le cœur, s'échoue sur une plage. Les victimes portant de luxueux vêtements, ce ne sont pas des plaisanciers. Plus tard, le canot est volé dans le poste de police, et l'homologue letton de Wallander est tué à RigaЖ.] Volet n° 2 de la série en version originale.
La Lionne blanche, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2004, 430 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1306 : Policier), sous le titre : La Lionne blanche : Une enquête de l'inspecteur Wallander, 2005, 512 pages. Édition originale : Den vita lejoninnan, Stockholm : Ordfront Förlag, 1993. [Louise Akerblom, agente immobilière, disparaît. Quelques jours plus tard, son corps est repêché dans un puits.] Volet n° 3 de la série en version originale.
L'Homme qui souriait, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2005, 362 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1451 : Policier), sous le titre : L'Homme qui souriait : Une enquête de l'inspecteur Wallander, 2006, 456 pages. Réédition : Paris, Les Éditions Retrouvées, 2014, 425 pages. Édition originale : Mannen som log, Stockholm : Ordfront Förlag, 1994. [Gustaf Torstensson roule dans le brouillard épais quand une silhouette surgit : c'est un mannequin de la taille d'un humain.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Avant le gel, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2005, 448 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Points, (Points n° 1539 : Policier), sous le titre : Avant le gel : Une enquête de Wallander, 2006, 486 pages. Édition originale : Innan frosten, Stockholm : Leopard Förlag, 2002. [Dans la soirée du 21 août 2001, la police d'Ystad reçoit un appel étrange. Une personne prétend avoir vu des oiseaux en feu, des cygnes plus précisément, au-dessus du lac (fictif) Marebosjön.
Dans la forêt, la police découvre une tête de femme coupée. Les deux mains jointes, comme pour la prière, reposent près d'une bible. Linda Wallander, impatiente d'entrer dans la police, entreprend une enquête parallèle à celle de son père.] Volet n° 10 de la série en version originale.
L'Homme inquiet : La dernière enquête de Wallander, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2010, 551 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2741 : Policier), sous le titre : L'Homme inquiet, 2012, 600 pages. Édition originale : Den orolige mannen, Stockholm : Leopard Förlag, 2009. [Lors d'une réception donnée à l'occasion de son anniversaire, Håkan von Enke, un ancien officier de marine et futur beau-père de Linda Wallander, a invité le commissaire. Le militaire raconte au policier, une vieille histoire de sous-marin russeЖ repéré dans les eaux territoriales suédoises.
L'ex-officier continuait les recherches au sujet de cette affaire des années 80 et de la guerre froide, et il pensait qu'il y avait une explication. Plus tard, il disparaît et l'on retrouve le corps de son épouse. Tout laisse penser qu'il s'agit d'un suicide, mais Kurt Wallander est dubitatif. Quelques jours plus tôt il avait interrogé cette femme, et elle ne semblait pas dépressive.] Volet n° 12 de la série en version originale.
La Faille souterraine : Et autres enquêtes, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2012, 470 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3161 : Policier), 2014, 513 pages. Édition originale : Pyramiden, Stockholm : Ordfront Förlag, 1999. [Recueil de nouvelles avec le personnage de Kurt Wallander.] Volet n° 9 de la série en version originale.
Une Main encombrante, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2014, 196 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4159 : Policier), 2015, 159 pages. Édition originale : Handen : Ett fall för Wallander, Stockholm : Ordfront Förlag, 2003. [En visitant une ancienne ferme qu'il pense acheter, Kurt Wallander bute sur obstacle qui dépasse du sol : une main. L'équipe scientifique de la police déterre alors un premier squelette, puis un second.] Volet n° 11 de la série en version originale.
Titres n'appartenant à aucune série
Le Retour du professeur de danse, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2006, 411 pages, traduit par Anna Gibson. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1678 : Policier), 2007, 552 pages. Réédition : Paris, Les Éditions Retrouvées, 2017, 480 pages. Édition originale : Danslärarens återkomst, Stockholm : Ordfront Förlag, 2000. [Stefan Lindman, enquêteur en poste à Borås ▣, est venu consulter un médecin. Dans la salle d'attente, un tabloïd mentionne le meurtre, près d'Östersund ▣, d'Herbert Molin, l'un de ses anciens collègues qui avait pris sa retraite. Par curiosité et à titre personnel, Lindman décide de se rendre sur les lieux du crime. En arrivant, il prend contact avec ses homologues chargés de l'enquête.]
Le cerveau de Kennedy : Roman, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2009, 391 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2301), 2010, 425 pages. Édition originale : Kennedys hjärna, Stockholm : Leopard Förlag, 2005. [Louise Cantor quitte son chantier de fouilles du Péloponnèse pour rentrer en Suède. Elle trouve son fils mort, dans l'appartement de ce dernier à Stockholm. La police lui dit que c'est un suicide, mais elle n'y croit pas car Henrik a été découvert en pyjama alors qu'il dormait nu. Elle essaie de connaître la progéniture, dont elle ne savait pas grand-chose, et se demande pourquoi a-t-il fait tant de voyages en Afrique ?]
Le Chinois, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2011, 554 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2936 : Policier), 2013, 562 pages. Édition originale : Kinesen, Stockholm : Leopard Förlag, 2008. [Un jour de janvier 2006 dans la localité (fictive) de Hesjövallen, un hameau de Suède septentrionale, la police de HudiksvallЖ découvre dix-neuf personnes assassinées, soit la presque totalité de ce village. Toutes les victimes, à l'exception d'un enfant de douze ans, sont des gens âgés. Curieusement, un couple de retraités qui ont longtemps habité Stockholm et une femme atteinte de démence, sont vivants.
Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, une ville proche de la frontière avec le Danemark, lit les noms des victimes dans la presse, puis elle appelle une policière qui est sur place. Avec les prénoms qu'on lui donne, l'enquêtrice confirme que deux des personnes décédées étaient les parents adoptifs de la mère de Birgitta. La magistrate décide de se rendre sur place, mais n'ayant aucun accès à l'enquête officielle, elle entreprend ses propres recherches.
Cela va l'amener à s'intéresser à la construction du chemin de fer aux États-Unis, au milieu des années 1800, par des ouvriers chinois. Ces paysans pauvres et opprimés ont été enlevés, puis amenés de force aux U.S.A. pour travailler comme esclave, et certains contremaîtres étaient des Suédois.]
MARKLUND, Liza (Suède ⇄ Espagne, 1962 – ) Ω
Nom complet : Eva Elisabeth MARKLUND
Série Annika Bengtzon, journaliste au tabloïd « Kvällspressen »
Le nom du personnage d'Annika Bengtzon a été formé à partir du prénom de l'aînée des trois enfants de l'auteure, et de Bengt Bengtzon, son supérieur hiérarchique lorsqu'elle travaillait au tabloïd « Expressen ».
Studio sex : Thriller, Paris, Ramsay, (Nuit blanche), 2000, 511 pages, traduit par Christofer Bjurström. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 17212 : Policier/Thriller), sous le titre : Studio sex : Les enquêtes d'Annika Bengtzon, 2001, 414 pages. Réédition : Paris, Hachette-livre, (Black Moon), sous le titre : Studio 6, 2012, 446 pages. Réédition : Paris, Éditions du Toucan, (Ma poche), sous le titre : Studio 6, 2014, 411 pages. Édition originale : Studio sex, Stockholm : Piratförlaget, 1999. [Annika Bengtzon travaille comme remplaçante au journal Kvällspressen. Elle est en compétition avec ses camarades étudiants en journalisme, pour obtenir les meilleurs sujets d'article. Elle est chargée de répondre au téléphone, sur la ligne où la population veut signaler une information. Des plaisantins ou des désœuvrés, appellent parfois pour dire qu'ils savent qui est l'assassin d'Olof PalmeЖ.
En ce milieu de l'été très chaud, une information lui parvient. Une jeune femme a été retrouvée étranglée dans le cimetière juif de Kronoberg. La victime s'appelle Josefin Liljeberg, elle porte des traces d'agression sexuelle, et elle travaillait au Studio Sex club, appartenant à son petit ami Joachim.
Annika considère ce meurtre, comme une chance d'obtenir un emploi permanent dans l'un des plus grands tabloïds suédois. Pour montrer ce qu'elle sait faire, elle persuade le rédacteur en chef de lui confier l'affaire. Pour enquêter, elle se fait embaucher sous couverture dans le cercle de jeux, à la place de la victime♗.
Le ministre du Commerce extérieur est soupçonné, et dans quelques semaines, il y aura des élections. La journaliste découvre des informations qui le placent à des centaines de kilomètres de la scène du crime. Pourquoi préfère-t-il être soupçonné de meurtre, plutôt que de dire ce qu'il faisait vraiment ? Pour vérifier l'emploi du temps du politicien, l'apprentie-journaliste demande le détail des frais professionnels de ce dernier.⊟] Volet n° 2 de la série en version originale.
Deadline : Thriller, Paris, Ramsay, (Nuit blanche), 2002, 427 pages, traduit par Jean Renaud et Catherine Buscall. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 17257 : Policier/Thriller), sous le titre : Deadline : Les enquêtes d'Annika Bengtzon, 2002, 411 pages. Réédition : Paris, Hachette-livre, (Black Moon : Thriller), sous le titre : Deadline, 2013, 438 pages. Édition originale : Sprängaren, Stockholm : Piratförlaget, 1998. [La ville de Stockholm a été sélectionnée pour accueillir les Jeux olympiques de 2004. L'organisation et les travaux de construction où se dérouleront les épreuves, avancent rapidement. Une semaine avant Noël, une explosion détruit le chantier du stade olympique Victoria. Dans les décombres, la police retrouve le corps déchiqueté d'une femme.
Annika Bengtzon est réveillée le 18 décembre à 3 h 22 par le journaliste de permanence au « Kvällspressen ». Elle se rend sur les lieux avec un photographe, et elle étudie le contexte de l'attaque. Un informateur lui apprend que les systèmes d'alarme avaient été débranchés. Comme aucune porte n'a été forcée, ce n'est pas un attentat terroriste, l'auteur était donc un initié.
Le lendemain, l'identité de la victime est dévoilée, il s'agit de Christina Furhage, la responsable de l'organisation olympique. Influente, puissante, sûre d'elle-même, elle était très appréciée et aimée de tous. Mais Annika découvre que Christina avait déjà reçu des menaces, et la journaliste enquête sur la vie de cette femme.
Deux jours plus tard, un autre site prévu pour les J. O. est la cible d'une action à l'explosif. Quelqu'un est tué, Stefan Bjurling, un contremaître d'une entreprise de construction. L'homme était marié, père de trois enfants, et apprécié pour son efficacité et son humour.
La journaliste se demande si les auteurs veulent démontrer le manque de sécurité des installations, ou s'il existe un lien entre les deux affaires. Christina vivait à une adresse tenue secrète, et Stefan avait les pieds et poings liés, avec l'explosif attaché dans le dos.
Annika, la jeune trentaine, vient d'être nommée par son journal à la tête de la rubrique des affaires criminelles. Ce n'est pas facile, car une partie de la rédaction est jalouse qu'elle ait été promue. C'est une femme normale, qui jongle entre travail, enfants et mariage, avec le soutien de son mari.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Fondation Paradis, Paris, Éditions du Masque, 2003, 406 pages, traduit par Jean Renaud. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37095 : Policier/Thriller), sous le titre : La Fondation Paradis : Les enquêtes d'Annika Bengtzon, 2005, 506 pages. Réédition : Paris, Hachette-livre, (Black Moon), sous le titre : Fondation Paradis, 2012, 438 pages. Édition originale : Paradiset, Stockholm : Piratförlaget, 13 septembre 2000. [Un camion de cigarettes, d'une valeur de cinquante millions de couronnes suédoises, a disparu après le déchargement d'un navire. Deux hommes sont retrouvés sur les quais du port franc de Stockholm, assassinés d'une balle tirée à bout portant dans la tête. La police soupçonne la mafia yougoslave et recherche une femme, Aida, qui a été vue quittant précipitamment les lieux.
Annika reçoit un appel de Rebecka, prétendant avoir mis en place une organisation, qui lui permet d'effacer l'identité de chaque femme fuyant des menaces. Elle dit pouvoir supprimer, pour une somme modique, toute trace de leur dossier fiscal, médical et de sécurité sociale. Pour protéger Aida, la journaliste l'aide à entrer en contact avec cette structure, appelée « Fondation Paradis »Ж⊟.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Meurtre au château d'été, Paris, Éditions du Masque, 2004, 359 pages, traduit par Jean Renaud. Réédition : Paris, Hachette-livre, (Black Moon : Thriller), sous le titre : Meurtre en prime time, 2013, 414 pages. Édition originale : Prime Time, Stockholm : Piratförlaget, 29 mai 2002. [Au milieu des bois, dans le château d'Yxtaholm, au Sud de la capitale, on enregistre une nouvelle émission. Elle est intitulée « Sommarslottet », et ce sera le grand événement télévisé de cette année. Après le tournage, treize membres du personnel ou des invités restent et font la fête. Pendant la « nuit »Ж la plus courte de l'année, l'alcool coule librement et tout le monde est ivre ou épuisé par le travail.
Le lendemain matin, jour de la Saint-Jean, on retrouve Michelle Carlsson dans le camion de diffusion, une balle en plein front. Elle était la plus grande vedette de la télévision suédoise, mais aussi égocentrique, capricieuse et séduisante. Avec Thomas et les enfants, Annika Bengtzon s'apprête à partir pour leurs vacances d'été. Lorsqu'un coup de téléphone du Kvällspressen, la force à changer ses plans.
Les douze personnes sont suspectées, et parmi elles, Annika découvre la présence d'Anne Snapphane, une amie proche. Cette dernière donne des informations à la journaliste, lui permettant de mettre en lumière des relations difficiles voire contradictoires. Parallèlement, le rédacteur en chef Anders Schyman, entraîne Annika dans une lutte ouverte pour le pouvoir.
La vie personnelle d'Annika se détériore, son compagnon lui reproche de le négliger, ainsi que leurs enfants, un garçon de trois ans et une petite fille. Thomas se demande s'il n'a pas commis l'erreur de sa vie en quittant sa femme. Tous ceux qui étaient présents avaient une raison de détester Michelle, et le nom du tueur est révélé en direct à la télévision.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Le Loup rouge, Paris, Hachette-livre, (Black Moon : Thriller), 2013, 443 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Den röda vargen, Stockholm : Piratförlaget, 11 juin 2003. [Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1969, un avion de combat est détruit sur la base aérienne F21 de LuleåЖ. L'attentat terroriste est d'abord attribué à l'extrême gauche, puis à une incursion russe. Un soldat de l'armée de l'air est mort des suites de ses brûlures, et les coupables n'ont jamais été identifiés.
Annika Bengtzon est encore fortement marquée par les événements survenus lors de son enquête précédente. Elle fait des cauchemars, et dans les moments de stress, elle entend un chœur d'anges. Trente ans après l'action contre la base F21, elle s'envole pour un rendez-vous dans cette ville
Elle doit rencontrer Benny Ekland, un collègue local, qui lui a promis des informations. Tous deux ont écrit de longs articles sur le terrorisme international, et doivent confronter leurs données. Mais en arrivant, elle apprend qu'il est mort la veille, après avoir été renversé par une voiture.
Attristée, elle ne se décourage pas et tente de récupérer les informations que son confrère avait obtenues. Elle retrouve un témoin de l'accident, qui n'a pas parlé à la police, et qui affirme que c'est un meurtre. Puis, le garçon de treize ans qui lui a parlé est assassiné, et la journaliste pense que c'est l'œuvre d'un tueur professionnel.
Deux autres personnes subissent le même sort, et le tueur laisse sur les lieux, une citation de Mao Zedong. Ses recherches la mènent à un nommé Rangwald, alias le Dragon jaune, son pseudonyme il y a trente ans dans un groupe maoïste de six personnes. Mais étant jeune, un membre du gouvernement a également été impliqué, sous l'alias de “Loup rouge”.
La vie privée d'Annika, âgée de trente-cinq ans avec deux enfants à charge, est en train de s'effondrer. Par hasard, elle découvre que son mari, fatigué de ses absences, la trompe avec une jeune collègue. Autrefois journaliste dans le domaine criminel, elle s'occupe aujourd'hui des abus de pouvoir, et des scandales politiques.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Le Testament de Nobel, Paris, MA Éditions, 2014, 444 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Nobels testamente, Stockholm : Piratförlaget, 14 juin 2006. [Le soir du 10 décembre, la famille royale et des invités du monde entier, sont réunis dans les salons de l'hôtel de ville de Stockholm. Annika Bengtzon, elle aussi présente, a été envoyée par son journal pour couvrir la remise des prix Nobel. La journaliste danse avec le rédacteur en chef du journal Science, lorsqu'une femme lui marche sur les pieds.
Des coups de feu sont tirés, deux personnes s'écroulent, l'une reçoit une balle dans le cœur et l'autre est blessée. La première est Caroline von Behring, la présidente du conseil chargé de l'attribution du prix Nobel de médecine. La seconde est l'Israélien Aaron Wiesel, qui partage le prix Nobel de médecine avec l'Américain Charles Watson.
La journaliste a croisé le regard de la meurtrière quelques secondes auparavant. Elle est la seule capable d'aider la police à faire un portrait-robot de la tueuse, et elle voudrait contacter sa rédaction. Mais en vertu de la législation antiterroriste, les autorités lui interdisent de parler de cette affaire.
Le Kvällspressen se transforme pour le passage à l'ère digitale, et va s'installer dans des locaux modernes. Le patron d'Annika prend prétexte de la censure décidée par la police, pour la placer en congé forcé. Pendant six mois, elle recevra son salaire, et gardera son accès aux bases de données.
Annika veut comprendre pourquoi la victime a été ciblée, et elle va parler aux collègues de celle-ci. Au comité du Karolinska InstitutetЖ chargé de sélectionner le lauréat, un vieux biologiste lui dit que le processus d'attribution est corrompu. Elle entre dans le monde de la recherche scientifique, dominé par la jalousie et la soif de pouvoir.
Dans sa vie privée, elle vient d'acheter une belle maison dans la banlieue de la capitale. Thomas, son mari, est affecté dans un poste au ministère de la Justice, et rédige des lois antiterroristes. Pour son épouse c'est épouvantable, car cela heurte ses principes, et c'est une source de querelles au sein du couple.] Volet n° 6 de la série en version originale.
MARKLUND, Liza (Voir § précéd.) & PATTERSON, James (USA, 1947 – )
Bons baisers du tueur, Paris, L'Archipel, 2011, 317 pages, traduit du volet américain de l'ouvrage (“Postcard killers”) par Sebastian Danchin. Réédition : Paris, Archipoche, 2023, 360 pages. Volet suédois : Postcard killers, Stockholm : Piratförlaget, 25 janvier 2010. [En vacances en Europe, un jeune couple a été assassiné, dont la fille du policier Jacob Kanon, et il traque le meurtrier. Ce dernier, enquêteur de la police de New-York, se déplace dans plusieurs capitales scandinaves et de l'Europe du Sud.
L'assassin a déjà fait plusieurs victimes, et avant chaque meurtre, il envoie une carte postale à la presse locale. Dessie Larsson, journaliste au quotidien Aftonposten de Stockholm, en trouve une dans sa boîte aux lettres. Elle est entraînée à contrecœur dans une spirale accélérée de violence, et tous deux doivent lutter contre la montre pour retrouver le tueur.]
MÅRTENSON, Jan (Suède, 1933 – )
Voir aussi son pseudonyme : Mårten JANSSON.
Série Johan Kristian Homan, antiquaire
L'Or du dragon, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1455), 1976, 188 pages, traduit par Lotten Backdahl-Roux. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 464), 1982, 188 pages. Édition originale : Drakguldet, Höganäs : Bra böcker, 1974. [Johan Kristian Homan est un homme tranquille, qui n'aime ni le sang ni la violence. Mais il apprécie les vieilles et belles choses, le vin rouge, la bonne nourriture et les belles femmes. L'antiquaire part en vacances dans un petit chalet de sa ville natale. Non loin de là, dans la forêt de Kilsbergen à quelques kilomètres d'Örebro, un vieil homme est retrouvé mort.
La police déclare que c'est un accident, mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Certains pensent qu'il a été tué parce qu'il avait trouvé de l'or gardé par un dragon, et que l'animal mythique sait protéger ses biens. Johan Kristian Homan est un homme rationnel, et rejette cette cause de la mort, il commence donc une enquête.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Invitation au suicide, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1523), 1978, 190 pages. Édition originale : Helgeandsmordet, Stockholm : Askild & Kärnekull, 1973. [Viveka Berger vient d'hériter de ses parents. Elle se réveille un matin et trouve dans le courrier, une lettre de son père décédé il y a dix ans. Dans son appartement, elle entend une musique de Chopin qui cesse dès qu'elle entre dans la pièce. La nuit elle voit un tableau accroché au mur qui s'anime en la représentant morte, allongée avec un pistolet doré à la main.
Elle apporte la peinture à Johan Kristian Homan pour qu'il l'examine, mais l'antiquaire ne constate aucune anomalie, elle invite alors ce dernier à un dîner qu'elle organise. Alors que les convives s'installent à table, un petit pistolet automatique tombe de la serviette de la maîtresse de maison. Après le repas, Margareta, la sœur de Viveka, parle à Johan Homan en privé, et lui confie que cette dernière souffre de problèmes psychologiques.] Volet n° 1 de la série en version originale.
MICHELET, Jon (Norvège, 1944 – 2018) Ω
Série Vilhelm Thygesen, ex-policier
La Femme congelée, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Fabulæ), 2011, 272 pages, traduit par Éric Eydoux. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2751 : Policier), 2012, 340 pages. Édition originale : Den frosne kvinnen : Roman, Oslo : Forlaget Oktober, 2001. [Vilhelm Thygesen était à l'origine policier, puis il a été reconnu coupable de meurtre. Ensuite, il a gagné sa vie comme avocat, et dans les années 90 il a pris sa retraite. Aujourd'hui il a soixante-trois
ans, il porte des vêtements de marque, et il est coiffé avec une queue de cheval. Il se sert du café expresso dans des tasses en acier brossé, et mène une vie paresseuse.
Une froide matinée de février 2001 dans son jardin de Bestum, un quartier d'Oslo, il trouve une femme morte, gelée, et qui a été poignardée. L'identité de la victime est inconnue mais les enquêteurs de la police criminelle, Stribolt et Vaage, pensent qu'elle est originaire d'Europe de l'Est et qu'elle transportait de la drogue. Plus tard un jeune motard, membre d'un gang qui circule dans la forêt d'Østfold, décède dans des circonstances suspectes.] Volet n° 9 de la série en version originale.
Comme neige, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Fabulæ), 2012, 321 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2938 : Policier), 2013, 381 pages. Édition originale : Hvit som snø : Kriminalroman, Oslo : Forlaget Oktober, 1980. [Dans un appartement quelque part à Oslo, Vilhelm Thygesen se réveille avec des taches de sang sur son lit. Il a une gueule de bois phénoménale, avec du mal à se souvenir de ce qu'il a fait la veille. Dans le couloir, il trouve un manteau mais il y a aussi une paire de chaussons qu'il ne remarque pas.
Dans la salle de bain, il découvre un cadavre, celui d'un trafiquant de drogue tué avec une chaussure à talon-aiguille. Il lui appartient maintenant de dissiper les soupçons de meurtre qui pèsent sur lui. Cela ne peut être fait, qu'en trouvant le véritable auteur de cet assassinat.] Volet n° 4 de la série en version originale.
MIKARDSSON, Frasse (France ↣ Suède ↣ France)
Pseudonyme d'un médecin légiste, directeur adjoint de l'Institut médico-légal de Paris
Autopsie pastorale, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 2021, 333 pages. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (Mikros noir), 2022, 408 pages. Ouvrage écrit directement en français [Une pasteure en retraite de l'Église luthérienne est décédée dans sa paroisse de la ville de SigtunaЖ. Lillemor Bengtsdotter était malade du cœur, la porte était fermée à clef, et la victime ne présente aucune trace de violence. La police classe rapidement l'affaire, et confie à un interne français, Pierre Desprez, le soin de faire une autopsie de routine.]
Je crois que j'ai tué ma femme, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 2022, 336 pages. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (Mikros noir), 2023, 318 pages. Ouvrage écrit directement en français
MONTELIUS, Magnus (Suède, 1965 – )
Des illusions, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2013, 396 pages, traduit par Charlotte Drake & Patrick Vandar. Édition originale : Mannen från Albanien : en roman om ett förräderi, Stockholm : Columbi Publishing, 7 novembre 2011. [Un soir de septembre 1990 à Stockholm, un homme tombe depuis le belvédère d'Ersta terrassЖ, et meurt. L’affaire est découverte tôt le lendemain matin, et le commissaire Tilas est chargé des premières constatations. Tobias Meijtens, journaliste du 7Plus qui travaille aussi comme chauffeur de taxi, est à la recherche d’un sujet et passe par hasard sur le lieu de l'accident.
La victime séjournait dans un foyer, et la police trouve dans ses vêtements, un passeport albanais au nom d’Aron Bektashi. Mais les autorités de ce pays, affirment qu'il n'existe aucun de leurs ressortissants portant ce nom. L’accidenté n'était entré en Suède que très récemment, en tant que demandeur d'asile.
Avant la chute, Sven Emanuel, un sans domicile fixe qui cherchait un endroit pour dormir, a vu une deuxième silhouette. Ce témoin ne veut pas contacter la police, et préfère partager ses informations avec l’envoyé de presse. Après une série d’échecs personnels et professionnels, ce dernier a bien besoin de se remettre en selle.
Les autorités hésitent entre un accident et un suicide, car on a retrouvé l'un des boutons de sa veste, à coté de son corps. Après la chute du mur de Berlin, l'ancien ordre mondial est en train de changer, et l’ex-bloc d’Europe de l’Est commence à s’ouvrir. L'ancienne et belle animatrice de télévision Natalie Petrini, et son collègue commencent une enquête.
L'Albanais était en fait le Suédois Erik Lindmann, soupçonné d'espionnage au profit de l’Union soviétique, il y a vingt-cinq ans. Ensuite il a quitté le pays pour une destination inconnue, et les deux chroniqueurs publient un premier article. Mais il sont contrecarrés par le rédacteur en chef de l’hebdomadaire, peut-être sous la pression de l'État.
Tobias, la reporter ainsi que Jakub, l’ancien professeur de celle-ci, vont s’intéresser aux groupes politiques radicaux de l’époque. À Uppsala dans les années de soixante, certains étudiants avaient des sympathies pour les pays situés derrière le Rideau de fer. Ils ont réussi à cacher leur loyauté au passé et occupent des postes importants mais maintenant, inexorablement, leur affinité se révèle.]
MØRK, Christian (Danemark ↣ USA, 1966 – )
Darling Jim : roman, Monaco [Paris], Le Serpent à Plumes, (Serpent noir), 2009, 382 pages, traduit de l'américain (“Darling Jim : A novel”) par Agnès Jaubert. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14303 : Thriller), 2010, 410 pages. Édition originale : Darling Jim, Copenhague : Politikens Forlag, 27 septembre 2007. [En Irlande dans la localité de Mullach Íde (en anglais : Melahide), Moira Hegarty et ses deux nièces, Fiona et Róisín Walsh, ont été assassinées, la première à coups de pelle, et les secondes empoisonnées. Les enquêteurs de la Garda SíochánaЖ découvrent que les deux filles étaient affamées et retenues contre leur gré dans cette maison située à une quinzaine de kilomètres au nord de Dublin.
Dans la boite contenant le courrier ayant une adresse incomplète, le jeune facteur Niall Cleary trouve une enveloppe qui contient le journal intime d'une des deux sœurs. Il décide alors de comprendre ce qui se cache derrière ces meurtres, il cherche des réponses aux nombreuses énigmes contenues ce document. Puis il trouve le livre de l'autre sœur, et progressivement toutes les pièces du puzzle vont se mettre en place. Ce qui va l'amener à s'intéresser à un seanchaí, un conteur itinérant de vieilles légendes de l'Irlande pré-chrétienne.]
MYTTING, Lars (Norvège, 1968 – ) Ω
Les Seize arbres de la Somme, Arles, Actes-Sud, 2017, 432 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel n° 1649, 2019, 512 pages. Édition originale : Svøm med dem som drukner, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2014. [Edvard Hirifjell habite avec son grand-père dans une ferme isolée de la vallée de GudbrandsdalenЖ, entourée de montagnes. Tous deux ne fréquentent que très peu la localité voisine, mais un soir son aïeul descend en ville et meurt.
Le jeune homme de vingt-trois ans s'interroge sur la mort de ses parents à l'automne 1971, alors qu'il avait trois ans. Près d'un étang du Nord de la France, le jeune couple franco-norvégien a été tué par le gaz d'une grenade datant de la Première Guerre mondiale. Edvard avait été retrouvé quatre jours plus tard à plusieurs centaines de kilomètres, mais il n'en garde aucun souvenir.
Il commence un travail d'enquête pour savoir ce que faisaient son père et sa mère en pleine nuit dans cette forêt, et qui a pris soin de lui à l'époque. Il cherche l'identité de celui qui a envoyé un magnifique cercueil de style Art déco qui vient de chez Ruhlmann à Paris, dans lequel son grand-père doit être inhumé. Il veut aussi des réponses au sujet d'une querelle, qui remonte à la Seconde Guerre mondiale, entre son son grand-oncle et Sverre, son grand-père.
Conduisant sa vieille Mercedes noire il se rend dans les îles Shetland puis en France, où il doit plonger dans les sombres recoins de l'histoire familiale, et découvre que ses parents pouvaient être à la recherche d'un trésor.]
NATT OCH DAG, Niklas (Suède, 1979 – )
Nom complet : Niklas Carl Bosson NATT OCH DAG
Trilogie Bellman noir Ж
1793, Paris, Sonatine, 2019, 442 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17372 : Thriller), 2020, 528 pages. Édition originale : 1793♗, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 13 septembre 2017. [Le roi Gustav III de Suède⚒ a été assassiné, par un ancien officier de sa garde, il y a déjà plus d'un an. L'action s'est produite lors d'un bal masqué, donné à l'opéra le 29 mars 1792. Son fils aîné et prince héritier, le futur Gustav IV Adolf était âgé de treize ans, donc trop jeune pour gouverner.
Depuis juillet 1792, le frère du défunt roi a confié la direction du pays à Gustaf Adolf Reuterholm. Les années de la dernière guerre contre la Russie♔ ont asséché les finances du royaume.
Le peuple souffre, les rumeurs de conjuration se multiplient et personne ne fait confiance à personne. Le gouvernement a menacé les imprimeurs ayant édité des ouvrages ayant trait à la révolution française de 1789. La prise de la Bastille fait peur aux nobles et au clergé.
Le malodorant lac Fatburssjön, près de l'île Södermalm, est l'endroit où finissent toutes les ordures et les déchets de Stockholm. C'est là que deux enfants découvrent, à l'automne 1793, le corps d'un jeune homme. Ils vont prévenir le garde municipal nommé Mickel Cardell, attablé dans une taverne, et le sortent de sa torpeur alcoolisée. Ce dernier est un vétéran de guerre, rentré du dernier conflit avec un bras en moins, et il porte une prothèse en bois pour le remplacer.
La victime est difficile à identifier, elle a été torturée des mois durant. Ses quatre membres ont été amputés un par un, sa langue, ses yeux et ses dents ont été arrachés et ses blessures ne sont pas récentes. Le brillant avocat Cecil Winge, qui par le passé a déjà aidé la police, est chargé de l'affaire avec l'aide de Mickel Cardell. Le temps presse car la santé de l'enquêteur principal est défaillante, il est tuberculeux et il va mourir, il n'a plus rien à perdre. L'hiver qui s'annonce sera le plus difficile que la ville ait connu depuis une décennie, et l'homme de loi veut résoudre une dernière affaire.]
1794, Paris, Sonatine, 2021, 544 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Pocket, (N° 18585 : Thriller), 2022, 640 pages. Édition originale : 1794, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 18 septembre 2019. [La pauvreté règne dans les rues de Stockholm, et la situation politique du pays est incertaine en raison des idées propagées par la Révolution française. Erik Tre Rosor est le fils cadet d'un grand propriétaire terrien, et il n'est encore qu'adolescent lorsqu'il tombe amoureux d'une paysanne et veut l'épouser.
Les parents de la jeune fille figurent parmi le personnel au service du père d'Erik, mais celui-ci ne veut pas de cette union. La mère de ce jeune de quinze ans est décédée en le mettant au monde, elle était la seule qui aurait pu contrecarrer les plans de cet homme aigri.
Avec l'espoir qu'il oublie ce béguin, l'amoureux et l'un de ses cousins sont envoyés à Saint-Barthélemy. Ce territoire des Caraïbes doit son développement à la traite des esclaves, c'est le plus grand marché de la région. Cette ancienne île française des Antilles est devenue un colonie suédoise après avoir été cédée par le roi Louis XVI. En échange, le roi Gustav III a donné une liberté douanière aux marchandises débarquées par les bateaux français dans le port de Göteborg.
Une jeune femme, Linnea Charlotta Colling, a été tuée la nuit de son mariage. Le meurtrier a été identifié, c'est le marié, et il a été interné dans le sinistre asile psychiatrique de Danviken, dans la banlieue de Stockholm. Dans cet établissement on administre du mercure aux personnes démentes et atteintes de maladies sexuellement transmissibles. L'accusé est le noble Erik Tre Rosor, et il est bouleversé par le crime odieux dont on l'accuse.
En ce mois de janvier enneigé Margareta Colling, la mère de la victime, ne croit pas à la culpabilité du jeune homme. Celui-ci avait épousé Linnea Charlotta par amour, la considérait comme son égale et lui donnait toute liberté de faire ce qu'elle jugeait important. Certains lui ont dit que sa fille avait été attaquée par des loups, mais elle sait que ces animaux ne vivent pas dans la forêt voisine. Elle ne rencontre que l'indifférence auprès de la police, et ne reçoit aucune aide.
Puisque personne d'autre ne veut enquêter sur cette affaire, elle s'adresse à Jean Michael (« Mickel ») Cardell qui pleure Cecil Winge, un ami récemment décédé. Un soir, le garde municipal rencontre quelqu'un et croit voir un fantôme, Cecil Winge, l'homme qui a été inhumé il y a six mois. L'illusion est de courte durée, il apprend l'identité de son interlocuteur, Emil Winge, le frère cadet de Cecil. Ensemble ils vont chercher des indices et affronter un réseau de mensonges, de violence sadique et de perversions.]
1795, Paris, Sonatine, 2023, 504 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Pocket, (N° 19148 : Thriller), 2024, 496 pages. Édition originale : 1795, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 20 septembre 2021. [Les perruques poudrées de la cour, contrastent avec la misère et la saleté qui règnent dans les rues de Stockholm. La Suède est dirigée par un gouvernement intérimaire, et l’héritier va bientôt être en âge de prendre la relève. Gustaf Adolf Reuterholm, le régent, est obsédé par l'élimination des conjurés de la tentative de coup d'État.
Le plan qui visait à renverser le gouvernement, a été mené par Gustaf Mauritz ArmfeltЖ, condamné à mort en 1974. Le complot a été éventé par des espions qui ont intercepté des lettres entre Armfelt et Magdalena Rudenschöld. Le principal conspirateur était tombé en disgrâce auprès du précédent roi, et s’était exilé au Grand-Duché de Finlande⚒.
Tycho Ceton est un ancien propriétaire d’esclaves des Indes orientales suédoises, et l’homme d’une violence bestiale. C’est l’auteur de l’incendie qui a détruit un orphelinat, dans lequel les jumeaux d'Anna Stina Knapp ont péri. Aujourd’hui, tel un animal blessé, ayant tout juste de quoi manger une journée, il erre entre les ponts de la capitale.
Mickel Cardell veut retrouver la mère des deux enfants décédés, il se sent responsable de la mort des petits. Celle-ci reste introuvable, mais d’autres aussi la recherchent, mais pas pour les mêmes raisons. Selon la rumeur, elle serait en possession d’une liste des factieux ayant voulu assassiner le futur Gustav IV Adolf.
Emil Winge aide à résoudre divers crimes, et cherche en même temps Tycho Ceton, lequel veut restaurer sa gloire. Dans l’ombre, ce monstre se cache de tous ses ennemis, et prépare un complot qui plongera la ville dans l'abîme. Mais le soutien à l'enquête commence à faiblir, les autorités paranoïaques ont plus important à faire.]
Série La Suède du XV° siècle
La Malédiction des Stensson, Paris, Sonatine, 2025, 640 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Édition originale : Ödet och hoppet, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 25 septembre 2023. [En juillet 1397, sous l’impulsion de la reine Margareta I af Danmark, les royaumes scandinaves forment l’Union de KalmarЖ. Le Danemark, la Norvège, la Suède et leurs territoires d'outre-mer⚻ s’associent sous la houlette d’un seul dirigeant. Théoriquement les trois pays gardent leurs propres anciennes lois et traditions. S'il arrive que l'un des royaumes soit en proie à la guerre, les deux autres doivent lui venir en aide.
Erik VII af Pommern, couronné le 17 juin 1397, règne sur l'union avec une autorité douteuse. C’est dû à ses difficultés, dans la coûteuse guerre qu'il mène dans les duchés du Schleswig, du Holstein, du Mecklembourg et de Poméranie. Ces conflits affectent les exportations suédoises, et dans ce pays Engelbrekt Engelbrektsson et les Montagnards, organisent une première révolte. Le Riksrådet⊟ ayant exigé plus d’autonomie, les paysans suédois chassent les soldats danois et les commerçants de la Ligue hanséatiqueΘ.
Après des négociations avec des membres du Riksrådet, à Västerås, l’insurrection est stoppée. La colère est grande dans la population, car les promesses faites n'ont pas été tenues, et la fiscalité est excessive. Pour les onze enfants de Sten Bosson, les garçons s'appellent Stensson et filles StensdotterΘ. Un second soulèvement se prépare, et l’information arrive dans cette dynastie. Lors d'une réunion familiale à la Saint-Jean de 1434, Nils Stensson en informe Bo et Bengt, ses deux frères.
Bengt Stensson, propriétaire du domaine, forge des plans pour conquérir le trône. Son épouse, Kristina Magnusdotter appelée Stina, est une femme très forte qui contrôle tout. Brita Bengtsdotter voit la possibilité de sortir de l'ombre de son frère. Knut, un évêque aussi rusé que son neveu Nils, a usurpé une fortune considérable. Mais une malédiction repose sur cette famille, qui la hante génération après génération.
C’est Måns Bengtsson⚒, âgé de dix-sept ans et neveu de Nils, qui est envoyé pour contacter Engelbrekt. Son objectif est de promouvoir les intérêts du clan au blason d'azur et d'or. Le jeune quitte le château familial, dans la localité de Göksholm au bord du lac Hjälmaren✲. Stina s'effondre d'inquiétude, mais se relève en se rendant compte qu'elle a aussi une fille. En 1436 Måns Bengtsson tue Engelbrekt Engelbrektsson, le héros national, avec une hache.
Le beau jeune homme, doté d'un caractère noble, n'est pas tenu responsable du meurtre. Au contraire il est fait chevalier, mais cela marque la fin de la rébellion, et le Riksrådet ne songe plus qu’à ses intérêts. Les gros bonnets qui applaudissaient cette action, prennent la direction du pays, et le plongent dans le chaos et la guerre civile.]
NESBØ, Jo (Norvège, 1960 – ) Ω
Série Harry Hole, en poste à Oslo
L'Homme chauve-souris, Larbey, Gaïa, (Polar), 2003, 374 pages, traduit par Élisabeth Tangen & Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 366 : Policier), 2005, 473 pages. Édition originale : Flaggermusmannen, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1997. [En Australie une Norvégienne, la jeune présentatrice de télévision Inger Holter, a été sauvagement battue et violée avant d'être jetée d'une falaise. Harry Hole atterrit à Sydney à la demande de la police locale, mais son aide n'est pas vraiment nécessaire.
Le but des Australiens est de rassurer les touristes scandinaves, après des articles de presse négatifs. Le Norvégien commence par enquêter dans le quartier bohème où travaillait Inger. Son équipier se nomme Andrew Kensington, c'est un membre aborigène de la police criminelle de la ville.]
Les Cafards, Larbey, Gaïa, (Polar), 2003, 390 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 418 : Policier), 2006, 499 pages. Édition originale : Kakerlakkene, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1998. [L'ambassadeur de Norvège à Bangkok a été assassiné dans un établissement de prostitution. On l'a retrouvé allongé face contre terre, un couteau planté au milieu du dos. Curieusement l'arme du crime, un vieux poignard bouddhiste, porte des traces d'huile de renne [caribou].
En partenariat avec une consœur américaine, Liz Crumley, Harry Hole enquête sur les expatriés norvégiens en Thaïlande. Une autre piste suivie, est celle des gens très dangereux à qui l'ambassadeur devait de l'argent.]
Rouge-Gorge, Larbey, Gaïa, (Polar), 2004, 482 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 450 : Policier), 2006, 605 pages. Édition originale : Rødstrupe, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2000. [Lors de la visite du président américain en Norvège, Harry Hole est en surveillance de routine. En une fraction de seconde, il ouvre le feu sur celui qu'il prend pour un éventuel tireur d'élite. Cela se termine par un désastre, la victime est un agent du Secret Service des U.S.A.Ж.
Son service l'affecte dans un département plus calme, la sécurité intérieure, pour enquêter sur les extrémistes. Son bureau reçoit des informations concernant une arme spéciale, importée d'Afrique du Sud. Ce matériel sert aux assassins du monde entier, et il se demande quel sera l'objectif dans son pays.]
Rue Sans-souci, Larbey, Gaïa, (Polar), 2005, 504 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 480 : Policier), 2007, 585 pages. Édition originale : Sorgenfri, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2002. [Avec Beate Lønn, une collègue appartenant à un autre service, Harry Hole enquête sur un braquage de banque. Lors de l'attaque le malfaiteur a tué le caissier de sang-froid. Les policiers n'ont à leur disposition que des images granuleuses de vidéosurveillance.
Dans un appartement, Harry Hole découvre le cadavre d'Anna, son ex-petite amie. La veille ils se sont vus pour confirmer leur rupture définitive. Puisqu'il était la dernière personne à avoir vu la victime vivante, les soupçons se dirigent vers lui.]
L'Étoile du diable, Paris, Gallimard, (Série noire), 2006, 486 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 527 : Policier), 2008, 586 pages. Édition originale : Marekors, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2003. [Le cadavre de Camilla Loen est découvert, son index gauche sectionné. La série des victimes continue, et toutes avaient sous une paupière, un diamant rouge en forme d'étoile à cinq branches.]
Le Sauveur, Paris, Gallimard, (Série noire), 2007, 550 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 552 : Policier), sous le titre : Le Sauveur : Une enquête de l'inspecteur Harry Hole, 2009, 669 pages. Édition originale : Frelseren, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2005. [Un concert de charité organisé en présence du Premier ministre, tourne au drame lorsqu'un bénévole s'écroule, un petit trou bien net dans le front.]
Le Bonhomme de neige, Paris, Gallimard, (Série noire), 2008, 523 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 575 : Policier), sous le titre : Le Bonhomme de neige : Une enquête de l'inspecteur Harry Hole, 2010, 583 pages. Édition originale : Snømannen, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2007. [Dans le jardin de la famille Becker, un bonhomme de neige fait irruption. Birte, la mère, disparaît en laissant pour seule trace son écharpe autour du cou du bonhomme de neige.]
Le Léopard, Paris, Gallimard, (Série noire) 2011, 760 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 659 : Policier), sous le titre : Le Léopard : Une enquête de l'inspecteur Harry Hole, 2012, 847 pages. Édition originale : Panserhjerte, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2009. [Harry Hole a démissionné de la police pour s'installer à Hong-Kong. Son ancienne collègue Kaja Solness vient le solliciter, car dans une série de meurtres à Oslo, les victimes se noient dans leur propre sang.]
Fantôme, Paris, Gallimard, (Série noire), 2013, 546 pages, traduit par Paul Dott. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 741 : Policier), 2014, 601 pages. Édition originale : Gjenferd, Oslo : H. Aschehoug & Co, 3 juin 2011. [Le meurtre d'un trafiquant d'une nouvelle drogue terriblement addictive, la fioline.]
Police, Paris, Gallimard, (Série noire), 2014, 543 pages, traduit par Alain Gnaedig. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 762 : Policier), 2015, 688 pages. Édition originale : Politi, Oslo : H. Aschehoug & Co, 29 mai 2013. [Un enquêteur de la brigade criminelle, est retrouvé assassiné dans Tryvann Winter ParkЖ. Le meurtre s'est produit sur le lieu et à la date anniversaire d'un autre, demeuré irrésolu et dont il avait eu la charge. Puis la même chose arrive à deux de ses collègues dans les mois qui suivent.
Au même moment, un homme grièvement blessé est dans le coma à l'hôpital universitaire d'Oslo, sa chambre est gardée en permanence par des policiers qui n'ont pas le droit de l'approcher, et personne ne sait comment il s'appelle.
L'enquête sur les trois policiers tués piétine, Beate Lønn et Gunnar Hagen réunissent un groupe non officiel qui va tenter de trouver d'autres moyens de résoudre l'affaire. Ils ont cruellement besoin du meilleur élément, Harry Hole, pour compléter et diriger l'équipe, mais personne ne sait où il se trouve. Le mystérieux malade commence à donner des signes d'une reprise de connaissance, et s'il parle il a de lourds secrets à révéler.]
La Soif : Une nouvelle enquête de Harry Hole, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2017, 624 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 891 : Policier), 2019, 736 pages. Édition originale : Tørst, Oslo : H. Aschehoug & Co, 24 mars 2017. [Dans un petit bar d'Oslo, une jeune femme vient voir un homme qu'elle a contacté par l'intermédiaire d'un site Internet de rendez-vous sentimentaux. L'homme ne souhaitant pas donner de suite à leur rencontre, la femme rentre chez elle. Puis elle est assassinée, et des marques très nettes de morsures sont visibles sur sa gorge. L'enquête est menée par Katrine Bratt, puis d'autres meurtres surviennent, avec les mêmes points communs.
Harry Hole est conférencier à l'école de police, et vit tranquillement à Holmenkollåsen avec son épouse. Le chef de la police, Mikael Bellmann, est sur le point de devenir ministre de la justice. Il ne veut pas prendre le risque qu'un grand nombre de victimes ternisse sa réputation. Ce dernier demande donc à Harry Hole, de prendre la direction de l'enquête.]
Le Couteau, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2019, 608 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 940 : Policier), 2021, 688 pages. Édition originale : Kniv, Oslo : H. Aschehoug & Co, 6 juin 2019. [Les événements commencent là où le titre précédent s'était terminé. Harry Hole a recommencé à boire, et Rakel, la seule femme qu'il ait jamais aimée, l'a mis à la porte de l'appartement. Son employeur lui a retiré son poste au département des anciennes affaires non résolues. Mais en tant que légende vivante, il a obtenu un travail pour le journal de la police.
Harry a participé à l'arrestation de Svein Finne, un violeur et un meurtrier, et ce dernier vient d'être libéré après dix ans de prison. L'ex-enquêteur est certain que cet individu ne s'est pas amendé et qu'il va reprendre ses activités criminelles. Après une panne de courant, le policier se réveille avec une gueule de bois atroce, les mains et les vêtements couverts de sang, et il ne se souvient de rien. Quand il comprend qu'il n'a plus rien à perdre, avec l'aide d'une ancienne collègue il commence une chasse solitaire contre son ancien et mortel ennemi.]
Éclipse totale : Une enquête de Harry Hole, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2023, 592 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio : Policier), 2025, 656 pages. Édition originale : BlodmåneЖ, Oslo : H. Aschehoug & Co, 30 août 2022. [À l'aéroport de Gardermoen⚒, Harry a tiré au sort sa destination, il se sent coupable de la mort de Rakel, sa femme et son grand amour. Il arrive dans un motel minable à Los Angeles pour se saouler à mort, après qu'en Norvège sa vie soit tombée en ruines. Son objectif était presque atteint, lorsqu'il est “sauvé” par Lucille, une actrice de soixante-dix ans. Elle était autrefois célèbre, elle lui offre de la compagnie, et il devient sa propriété.
Elle lui demande de se laisser pousser la barbe, pour cacher la vilaine cicatrice qu’il a sur la joue. L’ex-enquêteur aide sa bienfaitrice, laquelle doit un million de dollars à un cartel de la drogue mexicain. Elle avait emprunté cette somme pour le tournage d'un film, mais l'argent a été dilapidé. L’homme a des ennuis, et se cache avec la vieille dame, qui lui a offert une montre et un costume sur mesure.
Katrine Bratt, en poste à Oslo, est chargée de l'affaire de deux filles qui avaient disparu et qui ont été assassinées. Le cerveau de l'une des victimes a été enlevé, l’autre a été décapitée et il n'y a aucune trace exploitable par le laboratoire. Travaillant avec Sung-min Larsen, venant de la Kripos⊟, l'enquêtrice demande l’aide du plus grand spécialiste des tueurs en série. Mais son patron lui répond, qu'il est rigoureusement exclu que Harry Hole reprenne du service.
La légende vivante de la police est contactée par un avocat, qui souhaite l'engager comme détective privé. Ce dernier défend Markus Røed, un baron de l'immobilier, soupçonné dans un double meurtre. C'est le principal suspect, dans l'affaire dont Katrine Bratt a la charge. Les deux victimes avaient participé à une fête, dans la propriété de l'homme d'affaires bien connu. S'il innocente le milliardaire, Harry touchera une prime qui couvrira la dette de Lucille, prise en otage par les trafiquants mexicains.
Dans la capitale norvégienne il réunit trois personnes de sa connaissance, car les truands veulent être payés avant dix jours. Le premier de l'équipe est Øystein Eikeland, un copain d'école, chauffeur de taxi et ex-vendeur de cocaïne. Le suivant, Truls Berntsen, est un policier corrompu qu’il a connu dans le titre « Police ». Le dernier, Ståle Aune, est un psychologue atteint d'un cancer, dont la chambre d’hôpital leur sert de quartier général.
L'escouade se dispute parfois au sujet des meilleures parmi les vieilles chansons de rock, et rigole beaucoup. Mikael Bellman, son ancien chef maintenant ministre de la Justice, et Alexandra, technicienne de laboratoire, ont un rôle clef à jouer. Harry est vêtu du seul costume qu’il possède, le temps presse, et vendredi de la semaine prochaine, il y aura une éclipse complète de lune.] Volet n° 13 de la série en version originale.
Titres n'appartenant à aucune série
Chasseurs de têtes, Paris, Gallimard, (Série noire), 2009, 309 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 608 : Policier), 2011, 311 pages. Édition originale : Hodejegerne, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2008. [Roger Brown, célèbre recruteur de « têtes », est complexé par sa petite taille qu'il compense par le pouvoir. Avec sa femme Diana Strom-Eliassen, propriétaire d'une galerie d'art, ils vivent dans une belle maison. Hélas, leur villa trop grande, les goûts de luxe de Diana et le fonctionnement de la galerie de cette dernière, font qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens.
Lors d'une soirée artistique, Roger Brown fait la connaissance de Clas Greve, un Néerlandais. Ce dernier lui confie qu'il possède « Le sanglier de Calydon », une toile d'une grande valeur peinte par Peter Paul Rubens. Le chasseur de « têtes » voit là un moyen de résoudre ses problèmes financiers.
Pour être certain que le Néerlandais ne sera pas chez lui, Roger lui fixe rendez-vous dans les locaux de son agence de recrutement. Pendant ce temps, il s'introduit au domicile du Hollandais pour voler le tableau. Le propriétaire de la peinture est un ex-militaire des forces spéciales, entraîné au combat, amoral et sans empathie, et il tient à récupérer son bien. Le chasseur de « têtes » va devenir celui dont la tête est chassée.]
Le Fils, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2015, 528 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 840 : Policier), 2017, 624 pages. Édition originale : Sønnen, Oslo : H. Aschehoug & Co, 2014. [Sonny Lofthus, héroïnomane, âgé de trente-deux ans et prisonnier modèle, est derrière les barreaux depuis ses dix-huit ans. Dans la prison de haute sécurité de Staten, pour financer sa drogue, il endosse des crimes commis par d'autres. Ab Lofthus, le père du détenu, a été accusé de corruption et s'est suicidé alors que son fils avait seize ans.
Un jour, les confidences d'un autre détenu qui vient d'arriver, lui apprennent que son père ne s'est pas suicidé, mais qu'il a été tué. Il s'évade alors de prison pour se venger et faire payer son crime au coupable, le chef de gang incontesté des bas-fonds d'Oslo. Simon Kefas est un policier de la vieille école, proche de la retraite et qui était un ami du père de Sonny. L'enquêteur cherche à entrer en contact avec Sonny Lofthus.]
MacbethЖ, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2018, 624 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 913 : Policier), 2020, 684 pages. Édition originale : Macbeth, Hogarth Press, 2018. [Au début des années soixante-dix, une ville industrielle d'Écosse – dont le nom n'est pas précisé – est ravagée par l'alcoolisme, le chômage, un taux élevé de suicides, et il pleut sans cesse. Dans ce décor, deux gangs s'affrontent pour le contrôle du trafic d'une drogue appelée « Brew ».
Macbeth assassine son supérieur corrompu, Duncan, pour prendre sa place. Il devient l'incorruptible et paranoïaque chef d'une unité spéciale de la police, qui veut mettre fin aux activités des malfrats. Après une action contre les trafiquants qui se termine par un bain de sang, il commence à gravir les échelons de la société.
Dans son ascension, il est soutenu par la belle et rousse Lady, une ancienne prostituée devenue une influente propriétaire de casinos.]
Diptyque Olav Johansen, tueur à gages
Du Sang sur la glace, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2015, 160 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 793 : Policier), 2016, 176 pages. Édition originale : Blod på snø, Oslo : H. Aschehoug & Co, 4 mars 2015. [Daniel Hoffmann est l'un des rois de la vente d'héroïne dans la capitale norvégienne. En décembre 1975, pendant l'hiver le plus froid de mémoire d'homme, il est prêt à payer à Olav Johansen, cinq fois ses honoraires habituels. Tueur professionnel depuis quatre ans, ce dernier doit éliminer l'épouse infidèle du caïd. Mais il tombe amoureux de sa cible, la jeune, belle et séduisante Corina.
Derrière la façade d'un meurtrier, se cache un être doux et sentimental, un dyslexique avec un penchant pour « Les Misérables ». Au lieu d'assassiner la belle, c'est l'amant de cette dernière qui passe de vie à trépas. Maintenant c'est Olav Johansen qui a des raisons de craindre pour sa vie. Pour sortir de cette situation, il tente de monter l'un contre l'autre les deux rivaux, Hoffmann et « Le Pêcheur ».]
Soleil de nuit, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2016, 224 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 863 : Policier), 2018, 255 pages. Édition originale : Mere blod, Oslo : H. Aschehoug & Co, 14 août 2015. [Chargé de recouvrer les dettes pour le compte d'un trafiquant de drogue surnommé « Le Pêcheur », Jon Hansen garde l'argent pour lui. Le dirigeant du réseau de trafic de stupéfiants lui envoie un liquidateur, Olav Johansen.
Mais ce dernier a besoin d'argent, pour faire soigner à l'étranger sa fille atteinte d'une leucémie. Il accepte donc de laisser la vie sauve à Jon Hansen en échange de la moitié du butin. Jon Hansen s'enfuit en Amérique du Sud, mais se vante dans tous les bars d'avoir réussi à doubler « Le Pêcheur ».
Fatalement, l'information arrive aux oreilles du trafiquant de drogue qui comprend le rôle joué par Olav Johansen. Quand une équipe d'assassins arrive à son domicile, le tueur à gages a juste le temps de sauter par la fenêtre pour leur échapper. Sa fille n'ayant pas pu être guérie, et n'ayant donc plus aucune attache, il se réfugie en Laponie norvégienne.]
Diptyque les frères Carl et Roy Opgard
Leur domaine, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2021, 640 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 978 : Policier), 2023, 688 pages. Édition originale : Kongeriket, Oslo : H. Aschehoug & Co, 27 août 2020. [Roy, son frère Carl et leurs parents vivent dans un village de montagne dans le comté du TelemarkЖ, en zone rurale. Les adultes travaillent dans la station-service, qui leur appartient. Un jour le couple descend seul vers la vallée à bord de leur Cadillac. Sur cette route sinueuse et dangereuse en hiver, dans l'un des virages en épingle à cheveux, il est victime d'un accident mortel.
Le plus âgé des deux orphelins, Roy Opgard, âgé de seize ans, doit s'occuper de l'impulsif Carl Abel. Quelques années plus tard, dès qu'il le peut, ce dernier décide de parcourir le monde pour chercher fortune. L'aîné reste au village avec son oncle, pour travailler comme mécanicien automobile. Après le décès de son parent, il dirige l'entreprise, et vit seul dans la maison familiale. Le commerce est situé sur une artère très fréquentée, sinon il pourrait à peine en vivre.
De nombreuses années plus tard, la vie tranquille de la localité est bouleversée lorsque Carl revient en tant qu'homme d'affaires prospère. Après quinze ou vingt ans passés dans l'état du Minnesota⊟ et au Canada, il veut investir dans un grand projet. Dans une agglomération où tout le monde se connaît, il veut que son aîné devienne riche, mais aussi tous les autres habitants.
Sur un terrain dont il a hérité conjointement avec son frère, il veut construire un grand hôtel doté d'un spa, pour faire revivre le secteur. C'est sa belle épouse, Shannon, une architecte originaire de l'île de la Barbade, qui a dessiné les plans du bâtiment. Roy n'est pas insensible devant le charme de sa belle-sœur, et tous les habitants ne sont pas heureux de voir revenir Carl.
De vieilles rivalités resurgissent dans le village, et les frères deviennent la cible de toutes sortes de soupçons. Un enquêteur de la police locale commence à s'intéresser aux conditions dans lesquelles leurs parents sont morts. La voiture de ces derniers est toujours là où elle a atterri, les roues en l'air. Des secrets de famille longtemps enfouis remontent à la surface, et Roy doit choisir entre sa famille et un avenir qu'il n'a jamais osé envisager.]
Les Maîtres du domaine, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2025, 464 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Édition originale : Kongen av Os, Oslo : H. Aschehoug & Co, 6 juin 2024. [Dans la localité d’Os qui compte un millier d'habitants, Carl et Roy, les frères Opgard ont très bien réussi leur vie professionnelle. Carl, le cadet, est propriétaire de l'hôtel-spa de luxe très fréquenté, et Roy tient la place forte, la station-service. Mais un tunnel doit être percé sous la montagne, et une nouvelle autoroute doit être construite qui contournera et isolera la commune.
Ce projet menace à la fois les installations actuelles et les autres projets sur lesquels travaillent les compères. Cette voie souterraine doit être arrêtée à tout prix, même si cela inclut des pertes en vie humaine. L’aîné a élaboré des plans pour un parc d'attractions, et cette idée lui tient vraiment à cœur. Son projet comporte les plus grandes et les plus effrayantes montagnes russes du monde, qui seront fabriquées en bois.
Parallèlement Kurt Olsen, le shérif, utilise une technologie, qui peut prouver que les frères sont des meurtriers. Ces derniers risquent de perdre tout ce pour quoi ils se sont battus, et cela va entraîner de nouveaux morts. Sur le plan sentimental, une relation se noue entre Roy et Natalie, laquelle a été victime d'abus.]
Diptyque Courtes nouvelles
De la jalousie, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2022, 544 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 1017 : Policier), 2024, 336 pages. Édition originale : Sjalusimannen og andre fortellinger, Oslo : H. Aschehoug & Co, 9 avril 2021. [Nikos Bali, un enquêteur de la police d'Athènes, est devenu un expert de la jalousie après quelques leçons durement acquises dans sa vie privée. Lorsque Julian Schmid, un touriste allemand venu faire de l'escalade, est porté disparu sur l'île de Kalymnos, c'est ce policier qui est chargé de l'affaire.
Les soupçons se portent sur le frère jumeau du disparu, car tous deux étaient amoureux d'une serveuse grecque. Le policier vient pour déterminer si la jalousie peut constituer un mobile. Dans un autre pays, un pauvre chauffeur de taxi trouve une boucle d'oreille appartenant à sa femme. La découverte est faite dans une voiture, dont le propriétaire est le chef de l'entreprise pour laquelle il travaille.
Un mari a trompé son épouse avec la meilleure amie de celle-ci, et la victime de l'infidélité conjugale prend un vol à destination de Londres. Elle dit qu'elle n'a pas peur de prendre l'avion, la probabilité d'être victime d'un accident est de une sur onze millions. Elle a payé une très grosse somme à une société pour être tuée dans trois semaines, et que cela ressemble à un suicide.
Dans l'avion elle confie ses projets à l'homme qui est assis sur le siège voisin, un psychologue, dont elle tombe amoureuse. Mais il lui est difficile, voire impossible, de rompre le contrat qu'elle a passé pour en finir avec la vie. Dans les sept nouvelles de longueur différente, l'auteur observe les conséquences potentiellement fatales de la jalousie, du désir et de l'infidélité.]
Rat island, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2024, 448 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Réédition : aris, Gallimard, (Folio : Policier), 2025 -->. Édition originale : Rotteøya og andre fortellinger, Oslo : H. Aschehoug & Co, 11 juin 2021. [Des textes qui se passent dans un futur proche, mais indéterminé. La première nouvelle se déroule dans une ville située près de la côte, en Amérique post-épidémie, où s'applique le droit du plus fort. Au sommet d'un gratte-ciel de quatre-vingt-dix étages, sur l'île du Rat, l'élite de la classe supérieure attend d'être évacuée.
Tous ces gens, dont l'avocat Will Adams, doivent être transportés en hélicoptère vers un navire de croisière fortifié et imprenable. Dans les rues devant l'immeuble, les masses populaires se battent uniquement pour leur survie. Elles sont sur le point d'envahir le bâtiment où les plus riches sont rassemblés.
Jason, un scientifique, est à la recherche de la vie éternelle avant qu'il ne soit trop tard. Cela devenait urgent, mais il a enfin trouvé une déchiqueteuse de mémoire. Mais la découverte a des effets secondaires, qui le mettent face au choix de faire le bien ou le mal.
Le fils du gourou de la technologie, le plus riche du monde, a rejoint les rangs de l'un des nombreux gangs. Ces gens sèment la mort et la destruction, et une nuit, ils volent et assassinent une jeune femme. Le père de la victime veut se venger, et il a plus de ressources à sa disposition que les meurtriers n'auraient jamais pu imaginer.
Dans la dernière histoire, « Svart springer » (Le cavalier noir), un psychologue nommé Steinlitz est en quête de vengeance. Mais c'est également un assassin engagé par de grandes entreprises. Avant d'atteindre son but, il doit endurer de terribles épreuves.]
NESSER, Håkan (Suède, 1950 – ) Ω
Série Van Veeteren, en poste à Maardam (ville fictive)
Le vingt et unième cas : Roman, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Littérature nordique), 1997, 264 pages, traduit par Åsa Roussel. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2870 : Policier), 2012, 309 pages. Édition originale : Det grovmaskiga nätet : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1993. [Le matin du dimanche 5 octobre, le professeur d'histoire et de philosophie Janek Mitter se réveille après avoir consommé beaucoup d'alcool la veille dans la soirée. En arrivant devant la porte de la salle de bains, constatant que la porte est fermée de l'intérieur, il prend un tournevis pour l'ouvrir.
Dans la baignoire remplie à ras bord, une femme est allongée, et comme sa tête était penchée en avant, il ne faisait aucun doute qu'elle était morte. Elle s'appelait Eva Ringmar, elle était âgée de trente-huit ans, et elle était sa femme depuis trois mois.
Le commissaire Van Veeteren, chargé de l'enquête, interroge l'enseignant qui dit se souvenir, la veille, d'une altercation avec son épouse. Mais il est incapable de dire ce qu'il s'est passé ensuite, et l'amnésie du suspect rend le policier particulièrement méfiant.
Devant la justice, l'accusé proclame qu'il aimait sa femme, mais sa mort de ne semble pas vraiment le déranger, et cela indigne le juge. Condamné à six ans de prison pour homicide involontaire, il est envoyé dans un établissement psychiatrique après une expertise médicale.
L'enquêteur avait commencé à avoir des doutes lors du procès, et il entreprend des recherches concernant le passé de la victime. Les éléments qu'il recueille le convainquent que dans la vie de cette femme quelque chose, ou quelqu'un, a provoqué sa fin tragique.
Son opinion est renforcé lorsque Janek Mitter est assassiné quatre jours plus tard, pendant les heures de visite, par un individu portant un déguisement féminin. Avant d'être tué, l'homme interné s'était souvenu de quelqu'un ayant participé aux festivités chez lui, et il avait envoyé un courrier à ses anciens collègues de travail.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Retour à la grande ombre : Roman, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2005, 292 pages, traduit par Agneta Ségol et Pascale Brick-Aïda. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1637 : Policier), 2007, 352 pages. Édition originale : Återkomsten : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1995. [Le matin ensoleillé du 24 août 1993, Leopold Verheven quitte la prison où il vient de passer vingt-quatre ans pour deux meurtres différents. Mais cet ancien champion d'athlétisme, qui prend le bus pour rentrer dans son village, a toujours proclamé son innocence.
L'année suivante, un jour pluvieux d'avril, des enfants en voyage scolaire se promènent en forêt, à proximité de la ferme la Grande Ombre. Dans un fossé, Eunice, âgée de six ans, découvre un corps sans tête, sans pieds, et sans mains, enveloppé dans un vieux tapis. Le cadavre est dans la forêt depuis des mois, cela rend l'identification encore plus difficile. Mais après plusieurs semaines on détermine qu'il s'agit de Leopold Verheven.
Le commissaire doit se faire opérer d'un cancer du côlon, et il a secrètement très peur de cette intervention chirurgicale. Ses petits enfants, des jumeaux de trois ans, le rassurent à leur manière en lui disant qu'il va recevoir une piqûre, puis qu'il dormira. L'enquête est donc dirigée par ses adjoints Münster, Jung, deBries, Rooth, et Moreno. Le premier d'entre eux, rend fréquemment visite à Van Veeteren à l'hôpital.
Après le travail du chirurgien et malgré l'attention des infirmières, le commissaire s'ennuie dans sa chambre, et il reprend la direction de l'enquête. Dans une affaire où toutes les pistes mènent au passé, il examine les dépositions des témoins lors du procès et va devoir déterminer si cet individu n'a pas été condamné à tort.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Mur du silence, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2007, 300 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1990 : Policier), sous le titre : Le Mur du silence : Une enquête du Commissaire Van Veeteren, 2008, 331 pages. Édition originale : Kommissarien och tystnaden : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1997. [La chaleur de l'été règne sur Maardam, et le commissaire Van Veeteren pense à ses vacances, un voyage en Crète. Dans sa carrière il a vu tant d'horreurs, qu'il songe à démissionner pour ouvrir un magasin d'antiquités. Pendant les deux semaines qui le séparent de ses congés, il estime peu probable qu'une affaire vienne contrecarrer ses projets.
Une femme contacte anonymement la police de la ville (fictive) de Sorbinowo, et dit qu'une fillette a disparu d'un camp d'été organisé par une secte. Un jeune enquêteur de cette localité, Merwin Kluuge, se déplace pour interroger le responsable de cette association, appelée « Det Rena Livet » (La Vie Pure).
Oscar Jellinek, Le gourou dominant, n'est guère accommodant lui et les trois animatrices nient toute disparition d'un enfant. Ce fait est confirmé succinctement par les jeunes stagiaires, lorsqu'elles sont autorisées à répondre. Comme il n'y a aucune preuve et aucun signalement de personne disparue, la police ne peut rien faire.
Celle qui avait alerté les autorités appelle de nouveau, et demande pourquoi aucune suite concrète n'a été donnée à ses propos. Le jeune policier avait reçu pour instruction de se rapprocher de son collègue de Maardam s'il se produisait un événement inhabituel, c'est donc ce qu'il fait.
Un troisième appel anonyme arrive, et l'on retrouve dans la forêt le corps de Clarissa, la disparue. Les enquêteurs de Sorbinowo et de Maardam repartent ensemble pour questionner le responsable de la secte, mais celui-ci a disparu. Ses trois adjointes s'illustrent par un mutisme complet, alors que cache cette organisation pseudo-religieuse ?] Volet n° 5 de la série en version originale.
Funestes carambolages : Roman, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2008, 293 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2532 : Policier), 2011, 370 pages. Édition originale : Carambole : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1999. [Wim Felders, âgé de 16 ans, aimerait bien passer la nuit chez sa petite amie, mais elle refuse. Elle ne sait pas ce que dirait sa mère, celle-ci travaille tard et sera de retour dans quelques heures. L'adolescent quitte à regret sa bien-aimée, mais il rate le dernier bus de la soirée, et doit rentrer à pied.
Après une soirée avec des amis, un homme décide que même s'il a beaucoup bu, il pourra conduire. Sur une route secondaire, sous une pluie battante, il percute le jeune Wim qui meurt sur le coup. Sachant parfaitement, pour avoir pris le temps de s'en assurer, qu'il a tué sa victime, il prend la fuite.
Le commissaire Reinhart et son équipe, de la police de Maardam, n'ont aucun indice et lancent un appel à témoins. Deux jours plus tard le chauffard reçoit une lettre anonyme, qui lui demande de l'argent en échange du silence. Mais le paiement ne peut lui garantir que le maître chanteur restera silencieux pour toujours.
Pour suivre les instructions qu'il a reçues, il dépose la somme exigée dans la poubelle des toilettes d'un restaurant. Ensuite il reste dans sa voiture, guettant celui qui viendra prendre possession de la rançon. Quelques minutes après, avec un objet contondant, il tue la personne qui transportait le sac contenant l'argent.
Un appel anonyme arrive à la police, signalant la présence d'un corps près d'un restaurant italien. Reinhart et ses adjoints reconnaissent du défunt, c'est Erich, le fils du commissaire Van Veeteren. Ce dernier a pris sa retraite, il est copropriétaire et vendeur dans un commerce de vieux livres.
Le père du jeune homme assassiné, est incapable de rester inactif, il ouvre une enquête parallèle. Le chauffard est destinataire d'un second courrier, mais cette fois la somme demandée est énorme. Puis une troisième victime est à déplorer, une infirmière, tuée de la même même manière qu'Erich.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Eva Moreno : Roman, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2011, 337 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2747 : Policier), 2012, 376 pages. Édition originale : Ewa Morenos fall : Kriminalroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2000. [Van Veeteren, dévasté par le chagrin après le meurtre de son fils, est parti en retraite prématurément. Le commissaire tient une librairie de livres anciens, c'est donc Eva Moreno, âgée de trente-deux ans, qui a pris le relai. Nous sommes au mois de juillet, et la chaleur règne sur la ville de Maardam depuis plusieurs jours.
Elle part pour deux semaines de vacances, dans la résidence d'été de son charmant petit ami, Mikael Bau. Dans le train qui la mène vers la petite ville de Lejnice, au Sud de la Suède, elle rencontre une jeune fille en pleurs. La mère de Mikaela Lijphart, qui vient d'avoir dix-huit ans, lui a fait un étrange cadeau d'anniversaire.
La jeune fille vient d'apprendre que son père biologique était interné dans un établissement psychiatrique. Elle va le rencontrer pour la première fois de sa vie, alors qu'il est détenu dans cet hôpital depuis seize ans. Alors qu'il était enseignant, Arnold Maager, a été reconnu coupable du meurtre de Winnie Maas, son élève.
L'enquêtrice doit également mener un interrogatoire, car un un petit voyou insiste pour ne parler qu'à elle seule. Lors de leur entretien, Lampe-Leermann insinue qu'un collègue de la policière a commis un crime grave. Après l'entrevue avec le suspect de vol à main armée, la police de la station balnéaire dit que Mikaela a disparu.
À la place de vacances, Eva Moreno est entraînée dans cette affaire, et peu après le père de Mikaela disparaît lui aussi. Sur la plage, deux bambins creusent dans le sable une route vers la Chine, et trouvent le corps d'un homme. La victime est Tim van Rippe, qui a un lien avec le commissaire Vrommel, chef de la police locale.] Volet n° 8 de la série en version originale.
Série Gunnar Barbarotti, en poste à Kymlinge (ville fictive)
Homme sans chien : Roman, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2013, 476 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3350 : Policier), 2014, 477 pages. Édition originale : Människa utan hund : Roman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2006. [Peu avant Noël, Karl-Erik Hermansson et sa fille aînée Ebba, auront respectivement soixante-cinq et quarante ans. Tout le monde doit se retrouver à Kymlinge, au domicile du doyen et de sa femme Rose-Marie. Mais cette réunion de famille aura des conséquences imprévues et tragiques.
La veille du grand jour, Robert, le fils de la famille, part en balade, et ne revient jamais. La nuit suivante Henrik, le fils d'Ebba, disparaît lui aussi sans laisser de trace. Gunnar Barbarotti se demande s’il s’agit d’une coïncidence, si deux personnes de la même famille s’éclipsent.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
Un été avec Kim Novak : Roman, Paris, Le Seuil, 2014, 281 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4160 : Policier), 2015, 281 pages. Éditions originales : Kim Novak badade aldrig i Genesarets sjö, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1998 etЖ Sanningen i fallet Bertil Albertsson?, 2008. [Au début des années 1960, à Kumla⚒, Erik Wassman et et son camarade de classe Edmund, deux adolescents, sont en vacances chez Henry Wassman. Ce dernier est un journaliste indépendant et le frère aîné d'Erik. Les pères des deux jeunes travaillent comme surveillants de prison, et la mère d'Erik et Henry est à l'hôpital, en train de mourir d'un cancer.
Sur une aire de stationnement, le joueur de handball Berra Albertsson est assassiné près de sa voiture. Les experts de la police essaient de relever des indices, mais la pluie a tout effacé. Les soupçons de l'enquêteur Verner Lindström se portent sur Henry Wassman. Ce dernier avait une liaison avec Ewa Kaludis, surnommée « Kim Novak ». Elle était la fiancée d'Albertsson et elle enseigne dans l'école des deux adolescents. La police est obligée de relâcher Henry après quelques jours de prison, aucune preuve n'ayant pu être retenue contre lui.]
NIEMI, Mikael (Suède, 1959 – )
Comment cuire un ours, Paris, Stock, (La Cosmopolite), 2021, 515 pages, traduit par Françoise & Marina Heide. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37726 : Policier/Thriller), 2024, 532 pages. Édition originale : Koka björn, Stockholm : Piratförlaget, 20 septembre 2017. [Roman historique] [Jussi est un petit garçon du peuple sámi, qui ne mange pas tous les jours à sa faim. Sa mère est alcoolique, elle est souvent allongée sur une peau de renne [caribou], serrant une bouteille contre sa poitrine. L'enfant vit comme un animal, essayant constamment de trouver quelque chose à manger. Cette femme qui le maltraite et le néglige se noie, et à l'âge de neuf ans il s'enfuit.
En 1852, au cours d'une promenade, un pasteur luthérien nommé LæstadiusЖ, remarque ce vagabond vêtu de haillons. Depuis 1844 lorsqu'il rencontra son épouse Milla Clementsdotter dans l'église d'Åsele♗, ce Suédois convertit les Sâmes⚒. Contre l'avis des villageois, il prend le jeune sous son aile, et lui apprend à lire et à écrire. Près de Pajala⊟, dans cette localité de Kengis composée de paysans qui tentent de survivre, Jussi devient son disciple.
L'ecclésiastique et botaniste travaille dans son atelier, lorsqu'un garçon trempé de sueur arrive. Ce dernier bafouille en disant que l'on est sans nouvelles d'une servante, Hilda Fredriksdotter Alatalo. Dans ce village, situé à deux pas de la Finlande, Jussi et son mentor partent à la recherche de celle qui manque à l'appel. Dans un marécage, il y a quelque chose qui ressemble à du foin, ils voient que ce sont les cheveux puis le corps de la disparue.
Le commissaire Brahe, un ivrogne paresseux, déclare qu'il s'agit de l'œuvre d'un plantigrade. Le représentant de la loi et son comparse Michelsson, qui est toujours d'accord avec lui, lancent une chasse à l'animal. L'ours est capturé et tué, mais Læstadius constate des marques étranges sur la victime. Un deuxième décès, après une tentative de viol, est classé comme suicide, et un troisième est catalogué comme mort naturelle.
L'érudit et son fidèle entreprennent de longues randonnées pour découvrir la flore et discuter des mystères de la vie. Le « Carl von Linné »♔ du XIX° siècle et son élève, continuent cependant de récolter de précieux indices. Jussi et le prédicateur se transforment en détectives à la recherche de la vérité, car ils ne croient pas à la version officielle. Tous deux traquent le meurtrier, et comprennent trop tard jusqu'où il est prêt à aller pour ne pas être démasqué.]
NILSEN, Tove (Norvège, 1952 – )
La Rage de voir, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Littérature nordique), 1994, 196 pages, traduit par Christine Eydoux. Réédition : Larbey, Gaïa, 30 avril 2008, 247 pages. Édition originale : Øyets sult, Oslo : Forlaget Oktober, 1993. [Amziz Shabaz Kumar Sen, est un Indien immigré en Norvège, et un étudiant en géologie. Il est soupçonné d'un crime, il ne sait pas de quoi il s'agit, mais il est à l'aise dans la plupart des milieux. Par un matin glacial de novembre, dans la ville d’Oslo qui se prépare aux fêtes de fin d’année, il est arrêté.
Conduit au commissariat, il est enfermé dans une cellule sans pouvoir s’entretenir avec un avocat. Asle Foss, un policier, vient l’interroger et tente par tous les moyens de le faire avouer. Se retrouvant dans une situation digne de Kafka, il parvient à s’évader et repense à tout ce qu’il a vécu.
Il se souvient d'une enfance au bord du Gange, des camps de réfugiés, et d’un pèlerinage à Calcutta. Son seul tort, croit-il, est d’être un érudit curieux qui connaît plus de choses que la grande majorité des Norvégiens. Il se compare aux grands explorateurs qui n'ont jamais abandonné, même si les risques étaient grands en cours de route.]
NORDBO, Mads Peder (Danemark, 1970 – ) Ω
Série Matthew Cave, journaliste au Groenland
Pour une bonne compréhension de chaque titre, il vaut mieux lire les ouvrages dans l'ordre de parution.
La Fille sans peau, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 384 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 272, 2022, 384 pages. Édition originale : Pigen uden hud, Copenhague : Politikens Forlag, 17 mars 2017. [Matthew Cave est un journaliste danois, qui approche d'une trentaine d'années. Dans un accident de la circulation, il perd Tine, sa compagne, et Emily, leur fille à naître. Son père a servi sur la base aérienne américaine de Thulé, et lui avait envoyé une carte postale.
Cet ancien courrier lui donne l'envie de déménager pour le chef-lieu de sa région natale. Il va exercer son métier à NuukЖ, pour fuir et oublier ses cauchemars récurrents. Annelise, sa mère, est Danoise et vit à Tommerup♗. Son père est Américain, et ce dernier a mystérieusement disparu alors que son fils avait quatre ans. Sa nouvelle ville de seize mille habitants est entourée par les montagnes et la mer du Labrador, et elle ne possède aucune route d'accès.
Malgré le fait qu'il ne parle pas un mot de groenlandais⊟, son nouveau journal lui demande d'écrire un article au sujet d'une momie Viking. Le guerrier scandinave a été découvert dans une crevasse au bord d'une calotte glaciaire. À ce jour, il est le seul qui ait été retrouvée dans un excellent état de conservation. Matthew, accompagné d'un photographe, arrivent sur les lieux. Ils préparent le texte et les photos qui vont paraître, s'entretiennent avec le représentant de l'ordre, puis repartent à Nuuk.
Le lendemain matin Malik, le jeune photographe, constate que ses locaux professionnels ont été cambriolés, que son appareil photo, son ordinateur portable et ses clefs USB ont été volés. Leur rédacteur en chef demande à Matthew et Malik, de repartir pour prendre de nouvelles photos.
Mais en arrivant et avant même que l'hélicoptère ne se pose, ils peuvent voir qu'une partie de la glace n'est plus blanche, elle est rouge. Le Viking a disparu, et dans la neige ils retrouvent Aqqalu, le policier de garde. Il a été assassiné, il est nu, écorché vif et on lui a ôté les viscères. Le pêcheur qui avait fait la découverte de l'homme ancestral a également subi ce sort horrible.
Matthew commence une enquête, et cela le conduit à l'affaire de deux meurtres contemporains et celle de quatre autres hommes tués en 1973. Ces derniers étaient soupçonnés d'avoir sexuellement maltraité leurs filles mineures. Deux de ces dernières ont disparu sans laisser de trace, et n'ont pas été revues depuis. Un officier de police nommé Ottesen lui donne les notes qu'il a trouvé dans ses dossiers. Ces éléments d'enquête ont été rédigés par Jakob Pedersen, un policier qui a disparu après avoir fait de son mieux pour élucider les meurtres des années 1970.
Progressivement, le journaliste devient incapable de compter sur les enquêteurs officiels pour résoudre cette affaire, il a le sentiment que certaines informations sont dissimulées. La seule à qui il ose faire confiance est Tupaarnaq Siegstad, une Groenlandaise couverte de tatouages, mais ceux-ci cachent des marques bien pires.
La jeune femme vient d'être libérée, après avoir purgé une peine de douze ans en prison. Elle n'avait que quatorze ans, lorsqu'elle a tué ses parents et ses deux petites sœurs. Matthew et Tupaarnaq vont affronter d'autres meurtres sanglants, le dégoût, et l'horreur macabre. Mais aussi les superstitions de la société groenlandaise fermée, qui préfère se taire. Le Viking date-t-il vraiment de plusieurs siècles ?] Volet n° 1 de la série en version originale.
Angoisse glaciale, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2021, 395 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 296), 2023, 395 pages Édition originale : Kold angst, Copenhague : Politikens Forlag, 17 mars 2018. [En octobre 2014 Matthew travaille toujours pour le journal « Sermitsiaq »Ж, quand il reçoit un bref et énigmatique courrier de Tom, son père. En 1990 celui-ci était affecté à la base militaire de Thulé⚻, et participait à une expérience médicale secrète. L'armée américaine voulait mettre au point un médicament pouvant rendre les gens résistants au froid. Les tests ont été effectués sur des membres du corps des Marines, et l'affaire s'est soldée par deux morts.
La préparation pharmaceutique rendait les cinq cobayes, dont les soldats Briggs, Bradley et Reese, erratiques et agressifs. Deux de ces derniers se sont entre-tués avec leurs armes de poing, et le troisième s'est suicidé. Tom a été accusé du meurtre des deux victimes, puisqu'il était l'officier pharmacien de la base aérienne. Recherché par la police, il a été obligé de s'enfuir, puis il a rencontré Else, une femme groenlandaise. C'est à Nuuk dans le quartier résidentiel de Radiofjeldet qu'ils se sont installés, et ils ont eu une fille huit ans plus tard.
Tupaarnaq est dans son village natal de Tasiilaq au Groenland oriental, et veut se venger de son ennemi juré, Abelsen. Elle l'accuse de l'avoir violée, d'avoir fait subir la même sort à sa mère et à d'autres femmes⚒. En 1990 celui-ci faisait partie du gouvernement et il a également participé à l'expérience de Tupilaq. Matthew essaie de convaincre son amie la chasseuse de phoques, toute vêtue de noir, de renoncer à son projet de meurtre.
La demi-sœur de Matthew, et trois de ses amis partent en randonnée dans le village abandonné de Kangerluarsoruseq⊟. Cette localité a été créé en 1927, pour permettre aux pêcheurs des îles Féroé de débarquer leurs prises, mais les derniers habitants en sont partis au début des années 1990. C'est le dernier endroit dans lequel la cadette du journaliste et ses compagnons de voyage séjournent, car ensuite ils disparaissent sans laisser de trace.
Tupaarnaq revient dans la capitale, pour aider son seul ami le journaliste, qui veut retrouver les disparus. Dans l'une des maisons de cette ville fantôme, située à soixante kilomètres au Sud de Nuuk, ils découvrent des taches de sang. Lorsque la mère d'Arnaq reçoit un appel de sa fille paniquée et terrifiée, Matthew comprend que quelque chose de grave est arrivé.
Matthew Cave apprend l'histoire de quatre jeunes hommes qui ont consommé de la drogue à Ittoqqortoormiit, un village en déclin. Certains se sont suicidés, mais il y a eu un survivant, qui raconte une histoire intéressante et très différente de la version officielle. Selon ce dernier, Nukannguaq, ils avaient trouvé un sac de pilules, les ont avalées, et cela les a rendus fous.
Les recherches de Matthew l'amènent à découvrir un mystérieux bunker souterrain, qui faisait partie d'une base américaine☘. C'est à cet endroit que Tom Cave a participé, il y a des années, à l'expérience médicale secrète qui provoquait des effets secondaires désastreux.
L'armée américaine, mais aussi la police groenlandaise, s'intéressent de très près à l'enquête du journaliste, elles veulent arrêter son père. Certaines informations ont été cachées en 1990, et elles ont un impact sur les événements d'aujourd'hui. Matthew se demande si son père, l'homme qu'il n'a pas vu depuis l'âge de quatre ans et qu'il a recherché toute sa vie d'adulte, est réellement un meurtrier.] Volet n° 1 de la série en version originale.
NORÐFJÖRÐ, Óttar Martin (Islande ⇄ Espagne, 1980 – ) Ω
Le Sang d'Odin, Gennevilliers, Prisma, (Prisma noir : Le souffle des polars d'ailleurs), 2013, 429 pages, traduit par Robert Guillemette. Édition originale : Sólkross, Reykjavík : Sögur, 2008. [Lors d'un équinoxe de printemps, le 21 mars 2007, le facteur qui distribuait le courrier, découvre la femme de ménage du vieil archéologue Baldur Skarphéðinsson, assassinée avec une épée viking. Le propriétaire des lieux a disparu, et la police constate des traces de sang et de lutte dans le bureau de ce dernier. Le scientifique a été exclu de la communauté universitaire en raison de ses théories controversées sur la civilisation viking.
Le responsable de l'enquête, Grímur Skarphéðinsson, est le frère cadet de Baldur. Pour se faire expliquer la signification historique d'un objet trouvé sur les lieux du crime, le policier envoie son adjoint chercher Embla Þöll. Elle était en train de faire visiter le musée de Reykjavík à des scolaires, en leur disant que certains mots anglais étaient dérivés de l'islandais.
Après avoir écouté les explications de la jeune diplomée, l'enquêteur principal lui propose de la faire raccompagner en voiture jusqu'au musée. Elle décline l'offre, et profitant de l'heure du déjeuner et d'un nombre réduit de policiers surveillant les lieux, elle s'introduit clandestinement par l'arrière de la maison du crime.
Découverte en train de fouiller dans le bureau du vieux scientifique, elle est menottée et conduite dans une cellule du poste de police. En raison des services qu'elle a rendu, elle est libérée quelques heures plus tard. Avant d'être arrêtée elle a eu le temps de dissimuler sous ses vêtements un manuscrit important. Avec son fiancé Adam Smith, moitié Irlandais moitié Islandais, elle décide de mener sa propre enquête.]
NORE, Aslak (Norvège ↣ France, 1978 – )
Trilogie La fondation SAGA
Le Cimetière de la mer, Marseille, Le Bruit du monde, 2023, 512 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5946 : Domaine policier), 2024, 624 pages. Édition originale : Havets kirkegård, Oslo : H. Aschehoug & Co, 7 octobre 2021. [Un navire de l’Express CôtierЖ, le « Prinsesse Ragnhild », a sombré le 23 octobre 1940⚒ près de Bodø. À bord, il y avait soixante-quinze passagers, et cinquante membres d’équipage. Le bateau transportait également des soldats allemands, en route vers le Nord du pays.
Les opérations de sauvetage ont permis de repêcher cent quarante-deux personnes, mais trois-cents autres ont péri. Le nouveau-né Olav Falck et sa mère Vera Lind, étaient parmi les rescapés. Selon la version officielle, la catastrophe a été causée par une mine britannique.
Thor Falck, qui était armateur à Bergen et le père du bébé, n’a pas survécu au naufrage. Traumatisée par cet événement, en 1970 Vera écrit ce qu’il s’est réellement passé. La jeune écrivaine commence à rédiger son témoignage à BergenΘ, chez Hans Falck, le demi-frère d’Olav. Elle le termine, en double exemplaire, dans sa résidence de Rederhaugen qui surplombe le fjord d’Oslo.
L’éditrice reçoit l'un des spécimens, et le notaire insère un indice disant où est caché le second, dans une édition du Comte de Monte Cristo⊟. Peu après avoir terminé son manuscrit, le Politiets Overvåkningstjeneste♔ détruit la copie qui devait être publiée par Ruth Mendelsohn.
Après la guerre le regretté mari de l'auteure a été décoré, pour son rôle dans la résistance. Elle a continué de développer l’entreprise, avec les activités regroupées dans SAGA, une fondation privée. Aujourd’hui cette famille compte parmi les plus puissantes de Norvège.
L’entreprise est actuellement administrée par Olav, qui ne souhaite pas la céder à Sverre, son fils. Sous une façade philanthropique, la société gagne beaucoup d'argent avec l’immobilier. Alexandra, universitaire et fille aînée du dirigeant, est le dragon qui protège les archives de la dynastie.
Alexandra, ou Sasha comme l’appelle sa grand-mère, se promène avec celle-ci, au milieu de vénérables bâtiments. À l’âge de quatre-vingt-quinze ans, elle considère sa petite fille comme la prunelle de ses yeux, toutes deux ont le même amour de la littérature. La matriarche se confie, et dit que vérité et loyauté envers la famille sont incompatibles.
La jeune femme a toujours vécu dans la propriété familiale. En allant vers la maisonnette où son aïeule s’est retirée, elle constate que Jazz, le chien, la devance. La demeure étant vide, elle suit l’animal jusqu'à la falaise, et voit le corps de la vieille dame dans la mer.
Vera avait confié un testament à son notaire, mais l’avait repris la veille de son décès. Ses héritiers ne retrouvent pas ce document, et se demandent comment répartir l'héritage. Cette immense fortune, est estimée entre dix et douze milliards de couronnes norvégiennes.
Hans Falck qui habite Bergen, ex-médecin en zone de guerre, est à la merci financière de l’autre branche des Falck. Johnny Berg, à l'époque soldat dans une unité d’élite, a été soigné par le praticien. L’ex-militaire, devenu journaliste indépendant, est engagé pour écrire la biographie de son sauveur.
S'il n'y a pas de testament, c'est Olav Falck qui hérite de la fortune et du pouvoir dans la fondation SAGA, mais le thérapeute veut sa part d’héritage. Avec le reporter, ils enquêtent sur le passé du clan d’Oslo et le financement occulte d'opérations au Moyen-Orient.
Sasha consulte à l'hôptital de Blakstad, le dossier de sa grand-mère, lorsque cette dernière a été autrefois internée en psychiatrie. Elle découvre que son propre père, a organisé le placement sous tutelle de la vieille dame. Ses recherches sur le passé des Falck et le naufrage du navire, vont finir par rejoindre celles menées par Johnny Berg.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Héritiers de l'Arctique, Marseille, Le Bruit du monde, 2024, 512 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 6056 : Domaine policier), 2025, 552 pages. Édition originale : Ingen skal drukne, Oslo : H. Aschehoug & Co, 29 septembre 2023. [Au domaine de Rederhaugen nous sommes à l'époque de l'Avent, et la famille Falck se prépare pour la fête de Noël. Après qu’Olav, son père, ait été mis à l'écart Alexandra “Sasha” Falck est la directrice de la fondation SAGA. Mais elle est défiée par Sverre et Andrea, son frère et sa sœur, et aussi par le célèbre médecin Hans Falck.
La nouvelle dirigeante a fait don à la RedningsselskapetЖ, du canot de sauvetage “Falck 3”, qui va au Svalbard⚒, après escale à Kirkenes☘. Hans Falck est grièvement blessé lors d'une intervention de l'escadron 330 sur un chalutier russe. En novembre 2015 à Longyearbyen♔, un colonel russe dit qu'il a été empoisonné, et qu’il y a une taupe dans la fondation SAGA.
Le gouverneur Robert Eliassen se rend à l’hôpital pour savoir quel est le nom du traître, et il apprend que le militaire est mort. Dans cet archipel, Connie Knarvik née Constance Falck, a hérité de son père d’une immense propriété dans la vallée d'Adventdalen⊟. Les ennemis de la guerre froide se retrouvent pour une nouvelle confrontation, avec des conséquences pour les Falck.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
Piège à loup, Marseille, Le Bruit du monde, 2025, 432 pages, traduit par Céline Romand-Monnier. Édition originale : Ulvefellen : spenningsroman, Oslo : H. Aschehoug & Co, 8 août 2017Ж. [Dans l'une des épreuves de voile, lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936, le Norvégien Henry Storm a été médaillé d'argent. Issu d'un milieu très germanophile, pays où il a étudié et vécu, il est attiré par le national-socialisme. Au début de la Seconde guerre, débordant de courage, il s'enrôle dans les SS et intègre la division “Viking”✲, pour lutter contre les bolcheviks.
Après avoir été blessé et décoré de la croix de fer, à l'été 1942 il revient en convalescence, d'abord en Allemagne. Puis il rentre chez lui à Oslo, où il espère retrouver Astrid, son grand amour. Lors de son afectation en Ukraine, il a été témoin d’horreursΘ, il a vu un bataillon de SS laisser mourir de froid des centaines de soldats russes. Maintenant il se questionne sur l'humanité en général, et sur l'humanité en temps de guerre. Dans la capitale d'une Norvège occupée, ivre de pilules, épuisé et désabusé, il a perdu confiance en Vidkun Quisling⚒.
Avant de quitter le front de l'Est, il a entendu dire que les Allemands ont mis au point une fusée qui pourrait changer le cours de la guerre. Ayant abandonné l’idéologie nazie il veut se venger, et contacte la résistance dont fait partie sa bien-aimée, mais la méfiance règne. Un officier allemand lui propose de reprendre ses études d’ingénieur à l'université de Dresde, au sujet des gyroscopes. Cela lui permet de revenir en Allemagne, et de vérifier les rumeurs concernant un nouvel engin balistique.
Pour se faire pardonner d'avoir combattu du mauvais côté, il se met au service des Alliés. Personne n'est mieux placé que lui pour s’infiltrer à Peenemünde, où Wernher von Braun⊟ met au point les V2. Mais pour les troupes d’Hitler, les victoires se font de plus en plus rares, et la paranoïa se répand. Pour lutter contre l'espionnage, les Allemands nomment Werner Sorge à la tête du Wolfsangel. C'est l'organisme qui assure la sécurité du programme de lanceurs d'engins.
Ce dernier reçoit du Reichführer Himmler lui-même, la mission de trouver l'agent du M.I.6.☘ qui divulgue des informations sur la fabrication de missiles. Le Sturmbannführer, intelligent et humain, se rend compte que le Norvégien peut le mener jusqu'à son objectif. Pour capturer « The Griffin », l’agent des Britanniques, il contraint Beatrice Skarbek, une belle agent double polonaise♔.
Ironie de l’histoire, le chasseur d'espions est celui qui, lors de l'épreuve olympique, a remporté d'un cheveu la médaille d’or, laissant la médaille d'argent à Henry. Les Alliés se lancent dans une course contre la montre, pour neutraliser la nouvelle arme. Existe-t-il de la place pour les sentiments, lorsque le sort de la Seconde Guerre mondiale est en jeu ?]
NOREBÄCK, Elisabeth (Suède, 1974 – ) Ω
Rien qu'à moi, Paris, Bragelonne (Milady), 2019, 480 pages, traduit de l'américain (“Tell me you're mine”) par Karine Forestier. Édition originale : Säg att du är min, Stockholm : Bokförlaget Polaris, 5 septembre 2017. [Stella Widstrand, âgée de dix-sept ans, promène sa fille d'un an sur la plage d'OskarshamnЖ. Alice dort en toute sécurité dans sa poussette, il fait beau, la mère s'éloigne un instant pour profiter du panorama, et quand elle revient l'enfant a disparu. Elle a dû tomber à l'eau, puis être emportée par les courants. Après des recherches infructueuses par la police, elle sera déclarée décédée, sans que son corps ait été retrouvé.
Vingt ans plus tard, Stella a appris à vivre avec le chagrin et a reconstruit sa vie. Mais elle n'a pas oublié, et ses pensées vont toujours vers sa fille disparue. Elle est maintenant psychothérapeute, mariée à Henrik, et mère de Milo âgé de treize ans. Elle vit à Bromma, une ville pour les personnes financièrement à l'aise, située à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de la capitale.
Isabelle Karlsson, âgée de vingt-deux ans, a quitté son domicile de la région de Dalarna, et vient de s'installer à Stockholm pour commencer ses études au KTH⚒. Elle souffre de troubles du sommeil depuis la mort de son père, dont elle était très proche. Elle est aussi en de mauvais termes avec Kerstin, sa mère surprotectrice et agressive, qui vit à Borlänge♗.
Dans le passé, la spécialiste a fait l'objet d'une notification auprès d'IVO⊟ pour avoir outrepassé ses pouvoirs dans le traitement d'une jeune fille. Un jour d'automne, elle reçoit à son cabinet une nouvelle patiente, Isabelle. La psychothérapeute panique un instant, certaine qu'Isabelle est en réalité Alice, sa fille disparue.
Le choc la replonge dans son passé, et elle veut à tout prix savoir ce qui est arrivé à Alice. Elle fait tout ce qu'elle peut pour convaincre Isabelle qu'elles sont mère et fille. Mais ce n'est pas la première fois que Stella « retrouve » sa fille. La dernière fois que cela s'est produit, elle a été admise de force dans une clinique.
La thérapeute prétend que l'on veut tuer Isabelle, mais personne ne la croit, et elle commence à douter de son propre état mental. Est-elle paranoïaque ou osera-t-elle faire confiance à son instinct ? De son côté, la jeune fille apprécie le contact avec Stella, mais elle est également déterminée à savoir qui réellement est-elle.]
Ta vie s'arrête ici, Paris, Hauteville (Suspense), 2022, 320 pages, traduit par Anna Postel. Édition originale : Nadia, Stockholm : Bokförlaget Polaris, 15 décembre 2020. [Lorsqu'elle était enfant, Linda Andersson se produisait souvent avec sa mère, la chanteuse très populaire Käthy. Pendant l'été toutes deux partaient en tournée, l'enfant a eu une vie merveilleuse et n'a manqué de rien, sauf d'amour. La fillette devint connue de tout le peuple suédois, sous le nom de Sunshine Girl. Plus tard elle épousa Simon, également un artiste célèbre. Puis Käthy contracta une maladie nécessitant toute l'attention de sa fille, et l'infidélité du mari de cette dernière est apparue.
Un soir, une vingtaine de personnes assistent à la fête donnée dans la maison d'été de FäringsöЖ. Linda et sa sœur Mikaela, ont hérité de cette propriété il y a quatre mois, après le décès leur mère. Simon, le mari de Linda, et Alex Lagerberg, le nouvel homme dans sa vie, sont présents. Le lendemain elle se réveille dans une marre de sang appartenant à son époux. Elle est en train de laver l'hémoglobine qui est sur elle et sur sa robe, lorsque la police intervient. Elle lui ordonne de sortir avec les mains sur de sa tête, et l'arrête pour le meurtre de Simon.
Lors de son procès, l'accusation la présente comme une femme sans scrupules, méchante et vengeresse. Celle qui est l'auteure d'un assassinat, avec un couteau, d'une violence incompréhensible. Son avocat, Lukas Francke, plaide en disant que c'est une femme brisée. L'avoué affirme que le véritable tueur est en liberté, car l'enquête laisse trop de points en suspens. Le juge et le jury choisissent la première option, elle est déclarée coupable. Ne se souvenant de rien c'est interprété comme un déni, et elle est condamnée à la perpétuité.
Cela fait six ans que Linda purge sa peine à la prison pour femmes de Biskopsberg⚒, la plus dangereuse de Suède. Les autres femmes avec lesquelles elle est incarcérée l'appellent le Monstre, celle qui a assassiné son mari. Personne ne pense qu'elle est innocente pas même Mikaela, sa sœur, dont elle n'a pas de nouvelles. Elle-même commence à douter, et pour garder le moral, elle est obligée d'oublier sa vie antérieure.
Anne, une autre détenue qui déteste Linda, la frappe avec un câble, ce qui provoque une blessure qui va du sourcil gauche jusqu'à la joue. Elle vient de revenir de l'hôpital universitaire d'Örebro, où elle a été opérée, le crâne rasé et des pansements sur la moitié du visage. Elle est en convalescence à l'infirmerie, lorsqu'elle rencontre Adriana Hansen. Celle-ci est plus connue sous le nom de reine de Biskopsberg, devant qui les autres femmes gardent une distance respectueuse.
Elles deviennent amies, Linda lui parle de son éducation, de son mariage, et à l'intérieur de la prison sa vie change. L'énigmatique Adriana, dont le temps qui reste à vivre est compté, lui donne un conseil pour que la justice réexamine l'affaire. Elle dit à Linda que Jakob, son mari, pourrait l'aider dès qu'elle sera dehors. L'arrivée de Nadia, va remettre tout en question au sujet de la nuit du 17 septembre, lorsque la vie de Linda s'est brisée en morceaux.]
NYGÅRDSHAUG, Gert Hermod (Norvège, 1946 – ) Ω
Pentalogie de Mino Aquiles Portoguesa – La forêt tropicale
Le Zoo de MengeleЖ, Paris, J'ai Lu, (J'ai Lu Grand format), 2014, 408 pages, traduit par Hélène Hervieu & Magny Telnes-Tan. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 11462 : Policier), 2016, 544 pages. Édition originale : Mengele zoo⊟, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1989. [Mino Aquiles Portoguesa est né et habite dans un village d'une forêt tropicale d'Amérique latine. Ce garçon de dix ans aime les parfums, les sons de la nature et capture les papillons avec un respect extrême de la biodiversité. Pour vivre, son père revend les plus rares et les plus beaux à un commerçant de la ville la plus proche.
Leur petite communauté est perturbée par les grandes compagnies qui veulent exploiter la forêt. Un jour, en rentrant de sa chasse quotidienne, il trouve sa famille et ses amis massacrés. C'est l'œuvre de militaires à la solde des multinationales pétrolières. Mino s'enfuit♗ et se cache dans les zones profondes de la forêt, sans manger pendant des jours.
Pendant son errance, il rencontre Isidoro, un magicien itinérant, et ce dernier adopte l'enfant. Puis il lui apprend le métier, et ensemble ils vont travailler dans des spectacles itinérants. Pendant des années, ils vont se produire dans de petites villes, en parcourant le continent latino-américain.
À l'âge de seize ans, il sauve un nommé Orlando d'une situation difficile, et ils deviennent amis pour la vie. Mino part étudier à l'université, en mettant l'accent sur la biologie et l'éco-philosophie. C'est là qu'il trouve des alliés et ensemble, ils créent le mouvement Mariposa⚒. Ce nom vient de l'espèce (fictive) de papillon Mariposa mimosa.
Leur association vise à attirer l'attention du monde sur la destruction de la nature causée par les sociétés internationales. Dans ce but, ils assassinent les dirigeants des entreprises commettant des crimes contre l'environnement. Les quatre terroristes, dont deux femmes, pratiquent l'amour libre, respectent la nature, et ils sont heureux.]
Le Crépuscule de Niobé, Paris, J'ai Lu, (J'ai Lu Grand format), 2015, 409 pages, traduit par Hélène Hervieu & Magny Telnes-Tan. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 11655 : Policier), 2017, 504 pages. Édition originale : Himmelblomsttreets muligheter, Oslo : Cappelen Damm Forlag, octobre 1995. [Pauvre, sans instruction et originaire de la localité (fictive) de Flirumbygda, Jens Oder Flirum est condamné. Le jeune homme est reconnu coupable du meurtre de sa logeuse, et il est incarcéré de longues années. Lorsque le véritable assassin est arrêté, la justice lui verse vingt et un millions de couronnes norvégiennes.
Avec cette indemnité, il commence à voyager à travers l'Europe, avant de partir pour la forêt amazonienne. Au Brésil il construit une station de recherche, destinée mettre en œuvre le projet ARBETFLO. Le but de cette opération est de collecter, d’analyser et de conserver toutes les plantes du globe.
La botanique est son principal travail, mais ce sont les fourmis qui le passionnent le plus. Ces petites créatures le fascinent, elles travaillent intensément et font passer le bien-être collectif avant tout. Puis il devient un membre à part entière de la tribu des Sucurukis, habité par l'esprit du jaguar.
Plusieurs décennies plus tard, Senhor Yenso comme on l'appelle dans le pays, rencontre Mino Aquiles Portoguesa. Ils ont beaucoup de points en commun, ils aiment et la nature par-dessus tout, et deviennent amis. Un groupe industriel veut construire un énorme barrage, et pour cela détruire la jungle
Jens Oder et Mino vont devoir de nouveau prendre les armes pour défendre leurs idées. Que se termine, une fois pour toutes, le pillage impitoyable des forêts par les entreprises occidentales. Avec d’autres ils partent pour l’Europe, dans le but d’accomplir le « Grand Projet », la victoire de la nature sur la civilisation, qui a vu le jour lentement.
Lorsque les cinq compagnons débarquent au Portugal, ils découvrent un continent avec des rivières asséchés, et des forêts arides. Les Européens sont divisés en factions extrémistes, en guerre les unes contre les autres. L'Union Européenne est devenue si puissante, qu'elle manque de matières premières et défie l'ONU.
À cinquante ans, Jens se retrouve prisonnier dans un monastère du Sud de la France. C’est là qu’il entre en contact avec Stephen Weduku EaglekingЖ, en fauteuil roulant dans la cellule voisine. Le scientifique peut lui donner la dernière pièce pour mener à bien sa mission, la formule de l’isotope cardonium. Pour cela, il doit répondre correctement à trois questions concernant l’univers.]
Le Bassin d'Aphrodite, Paris, J'ai Lu, (J'ai Lu Grand format), 2015, 408 pages, traduit par Hélène Hervieu & Magny Telnes-Tan. Édition originale : Afrodites basseng, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 2003. [Dans un futur proche, Jonar Snefang et Erlan, son fils de neuf ans, vivent presque isolés dans une petite maison. Dans la région du SetesdalЖ, tous deux fuient la guerre civile dans les autres pays d’Europe, et les pannes technologiques. Mino, pilote d’hydravion signalant les feux de forêts, et Hildra Huldeng leur rendent visite épisodiquement.
L’homme de trente ans, se livre à des recherches dans le domaine de la botanique, et l’enfant pêche dans le lac proche. Dans leur secteur d’Østerdalen, ils constatent que les arbres poussent à une vitesse anormale et incontrôlable. Ce sont les signes qu'une catastrophe environnementale, aux dimensions inimaginables, est sur le point d’arriver.
Chaque nuit le scientifique rêve d’une jeune femme nommée Ooni, vêtue d’une jupe souple en peau de chèvre. Se demandant où aurait-il entendu parler de sorgho⚒ ou du Tibesti, il attribue cela à des réminiscences d’un livre lu à l’adolescence. Un jour, Jonar se voit confier un coffre au contenu mystérieux : une vieille carte du Sahara et un livre contenant une énigme.]
Chimera, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, 2023, 496 pages, traduit par Françoise Heide. Édition originale : Chimera, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 12 septembre 2011. [Nous sommes en 2030, la terre souffre de surpopulation, et les ressources naturelles ne suffisent plus pour nourrir les huit milliards d'habitants⚒. En République Démocratique du Congo, dans le Parc national des Virunga⊟, une vingtaine de scientifiques sont réunis au CORAC. Le Congo Rainforest Center, est une station de recherche créée par le Groupe d'experts sur le climat de l'O.N.U.
Ce sont tous des spécialistes de la virologie, la botanique, la médecine, la biologie et d'autres disciplines. Leur but est de mener une étude concernant l'impact des changements climatiques sur la forêt tropicale. Avec eux il y a aussi deux chefs qui cuisinent et servent des plats délicieux, le meilleur de la gastronomie française et italienne.
Dans la jungle, le mâle dominant d'un groupe de gorilles est soudainement devenu fou, agressif et dangereux, et doit être abattu. C'est le travail du zoologiste et vétérinaire norvégien Karl Iver Lyngvin, qui est aussi tireur d'élite. Pour cette mission, il est accompagné de Zoe Wildt, une jeune entomologiste australienne.
Leur supérieur hiérarchique, Gauthier de Payens, leur a demandé de prélever des échantillons dans les poumons et le cerveau de l'animal. Un peu plus tard, dans une zone très proche de celle où le gorille a été tué, un petit garçon accourt vers eux. L'enfant explique en pleurant, que tous les membres de son village sont morts.
L'analyse des prélèvements faits sur le primate, révèle un virus qui est appelé « Chimère », le nom d'une créature de la mythologie grecque. Cette bactérie est capable d'anéantir toute l'humanité, sauf les sept pourcents de personnes dont le groupe sanguin est AB. C'est pour cette raison que le garçonnet recueilli par les chercheurs a survécu.
Quatre ampoules du virus mortel sont obtenues, et elles constituent une arme terrible. Le responsable du centre doit choisir entre les détruire ou les relâcher dans le monde. La première option lui semble la meilleure, mais un autre scientifique tente d'exploiter la situation. Le but de ce dernier est de donner « une autre chance » à la planète.] Volet n° 4 de la pentalogie en version originale.
Zoo Europa, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, 2025, 576 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Zoo Europa, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 9 août 2018. [Nous sommes quarante ans dans le futur, et Londres est dirigée par des gens qui exercent une autorité absolue sur la population. La planète est ravagée par un effondrement écologique et politique. Aussi bien au Royaume-Uni que dans le monde, il existe de nombreuses guerres civiles entre réfugiés climatiquesЖ et autochtones.
Le zoologiste Karl Iver Lyngvin est en fuite, non seulement à cause de l'environnement dans lequel il se trouve, mais aussi à cause d'une mission qui a échoué. Dans la campagne anglaise, il rencontre l'excentrique Lilith Larkindale, l'une des rares à avoir survécu aux émeutes en Angleterre. Dans un pays post-apocalyptique, ils s'associent pour survivre, et se dirigent vers le tunnel sous la MancheΘ, encouragés par Mino.
Toutes les communications, les infrastructures, l'électricité et l'approvisionnement en eau sont en panne. Le Norvégien et cette femme insolite ne sont pas les seuls à marcher, mais ils visent tous le même objectif. Mino Aquiles a un plan, à la fois pour sauver son vieil ami Jens Oder Flirim⚒, qui est en danger de mort dans le même tunnel, et pour sauver le monde.
Zoe Wildt, l’ex-épouse de Karl Iver Lyngvin, et leur petite fille ont fui le CORAC, la station de recherche au Congo. Avec ses collègues scientifiques, leur objectif est d'atteindre le Nord de l'Afrique puis l’Europe, à travers le Sahara qui change. Comme tout le reste de la planète, une forêt remplace le sable ou bien perce le béton, et l'eau est toxique.] Volet n° 5 de la pentalogie en version originale.
Série Fredric Drum & Skarphedin Olsen enquêteur de la Kripos Θ
Le Sang de la terre : Une enquête de Fredric Drum, Paris, J'ai Lu, (Semi-poche policier) 2016, 218 pages, traduit par Alexis Fouillet. Édition originale : Honningkrukken, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1985. [Fredric Drum, vaniteux et égocentrique, dirige à Oslo le petit mais très bon restaurant appelé « Kasserollen » [La casserole]. Pour goûter et acheter de grands vins, il arrive dans le village de Saint-ÉmilionЖ près de Bordeaux. En deux mois, sept personnes ont disparu sans raison, semant la panique dans cette paisible bourgade et laissant la police perplexe.
Mais plus tard il est victime d'un pseudo-accident, qui aurait pu lui coûter la vie. Au début il ne comprend pas pourquoi quelqu'un pourrait lui en vouloir. Dans cette localité il ne connaît personne, puis il se rend compte que toutes ces affaires ne sont pas l'œuvre d'un fou.
C'est le comportement d'un meurtrier rusé, avec un plan incroyablement cruel. Pour augmenter la teneur en alcool, un vigneron a versé dans sa production un additif dangereux pour la santé. En déchiffrant un texte concernant le roi crétois Minos, Fredric Drum trouve un lien entre le produit toxique, les disparitions et l'attaque dont il a été victime.] Volet n° 1 de la série en version originale.
L'Amulette du chasseur : Une enquête de Fredric Drum, Paris, J'ai Lu, (Semi-poche policier) 2017, 256 pages, traduit par Alexis Fouillet. Édition originale : Jegerdukken, Oslo : Solum Bokvennen, 1987. [Fredric Drum est invité à une dégustation, sur la petite île de HovedøyaЖ, au large d'Oslo. Vers sa destination, dans la navette maritime, un homme lui demande des informations historiques au sujet des canons de la forteresse. C’est alors qu’une autre embarcation, apparemment incontrôlable, vient heurter le bateau touristique.
La collision projette à l’eau l’amateur de bons vins, et simplement trempé, il nage jusqu'à la jetée. Au passage, il glisse sous sa chemise une poupée, qui est tombée dans le fjord en même temps que lui. La journée est gâchée, mais son interlocuteur est tué par un morceau de plastique pointu, qu’il a reçu dans la gorge.
Selon la presse, Thomson, la victime, était âgé de cinquante-deux ans, et résidait à Okksund. Celui qui est l'un des meilleurs sommeliers d'Oslo, examine la figurine en cuir datant XV° siècle, qu’il va exposer dans son restaurant. Découverte au Groenland, elle représente un enfant inuit, et servait d’amulette de chasse, avec de grands pouvoirs.
Posé sur une étagère, le talisman disparaît un soir, alors qu’il y avait quatorze clients dans l’établissement. Ensuite quelqu'un entre par effraction à son domicile, pour saboter le système électrique. Seule une heureuse coïncidence, sauve l'érudit d'un voltage suffisant pour provoquer un arrêt cardiaque.
Espérant mettre derrière lui ces incidents, il est heureux de partir pour la vallée de Rødalen⚒. Dans les tourbières, on vient de découvrir deux momies, ainsi que des objets gravés d'étranges inscriptions. Ce connaisseur des runes⊟, est invité à collaborer avec les archéologues qui examinent la nouveauté.
Avec un ami anglais, ils vont en profiter pour pêcher à la mouche, les truites de la rivière voisine. À proximité, un homme vêtu d’un bonnet de fourrure et d’un gilet en cuir, regarde fixement Fredric, puis disparaît. Plus tard, le détective amateur éternue, et se penche de quelques centimètres, ce qui lui permet d’éviter un projectile mortel.] Volet n° 2 de la série en version originale.
OHLSSON, Kristina (Suède, 1979 – )
Série Fredrika Bergman & Alex Recht, en poste à Stockholm
Les Enfants de cendres, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2011, 316 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 9951 : Thriller), 2012, 444 pages. Édition originale : Askungar : Kriminalroman, Stockholm : Piratförlaget, 22 septembre 2009. [Sara Sebastiansson rentre à Stockholm un jour d'été pluvieux, à bord d'un train SJ2000Ж avec Lilian, sa petite fille aux taches de rousseur. À la gare de Flemingsberg⚒, elle descend pour téléphoner, mais le train repart sans elle. Les agents de la compagnie ferroviaire à bord du train avaient été prévenus, et ils gardaient un œil sur l'enfant endormi.
Un quart d'heure plus tard, lorsque le train bondé arrive à la gare centrale de Stockholm, on constate que la fillette a disparu. La police met en œuvre d'importants moyens pour la retrouver, mais sans résultat. Les témoins sont très peu nombreux et les preuves matérielles quasiment inexistantes. Le père de cette enfant de six ans est rapidement suspecté, les parents sont séparés et l'on pense à une question de droit de garde.
Fredrika Bergman est une psychologue qui n'appartient pas aux forces de l'ordre, et qui arrive dans une unité spéciale de la police de Stockholm. En tant que civile et femme, elle n'est pas vraiment la bienvenue dans une équipe composée uniquement de policiers et d'hommes. Toutefois le responsable du groupe, Alex Recht, loyal et professionnel, finit par reconnaître les capacités de la nouvelle arrivante.
Elle se rend compte qu'il y a quelque chose de beaucoup plus vicieux dans cette affaire, la façon dont le train a été retardé avant d'arriver à son terminus. Dans une autre partie de la Suède, une jeune femme se cache d'un homme qu'elle a autrefois aimé. Elle sait mieux que quiconque pourquoi la fillette a disparu. Elle sait également où se trouve exactement l'enfant.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Fille au tatouage, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2012, 398 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 10346 : Thriller), 2013, 444 pages. Édition originale : Tusenskönor : Kriminalroman, Stockholm : Piratförlaget, 18 août 2010. [Un couple de personnes âgées est retrouvé mort dans leur appartement de la place Odenplan à Stockholm. L'homme semble avoir tué sa femme puis s'être donné la mort. Dans une lettre d'adieu, il dit qu'il ne peut pas continuer à vivre après le suicide de sa fille.
Fredrika Bergman et ses collègues sont chargés de cette affaire, qui se révèle bientôt beaucoup plus compliquée qu'ils ne le pensaient. Les enquêteurs doivent remonter dans le temps, et ils vont découvrir un enchevêtrement de trahisons, de vengeances et plusieurs meurtres.
Après avoir fui l'Irak, Ali est enfermé dans un appartement, et il espère un nouvel avenir en Suède. Un message doit lui parvenir de son bienfaiteur qui lui a évité de payer des passeurs pour venir dans ce pays. Ce dernier lui demande en contrepartie un certain nombre de services, mais Ali ignore lesquels.
À Bangkok, une jeune Suédoise est coupée du monde extérieur, son abonnement de téléphonie mobile a été désactivé, ses valises, son argent et son passeport ont été successivement volés. Pourquoi quelqu'un veut-il petit à petit lui interdire de rentrer dans son pays ? Lentement mais sûrement, les trois histoires vont être liées les unes aux autres.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Les Anges gardiens, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2013, 478 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 10721 : Thriller), 2014, 539 pages. Édition originale : Änglavakter : Kriminalroman, Stockholm : Piratförlaget, 8 avril 2011. [Le corps d'une jeune femme est retrouvé par un chien, enterré dans une zone forestière du quartier Midsommarkransen au Sud de Stockholm. Elle est rapidement identifiée, c'est Rebecca Trolle, une jeune étudiante qui avait disparu deux ans plus tôt. Peu de temps après, un autre cadavre est retrouvé à quelques mètres de la première victime, mais celui-ci date d'une trentaine d'années.
La première chose que fait le policier Alex Recht, est de contacter de nouveau Diana, la mère de Rebecca. Toutes les pistes des enquêteurs mènent à Thea Aldrin, un auteur de livres pour enfants qui est dans une maison de retraite. Mais, chaque fois qu'il est interrogé, il refuse catégoriquement de répondre à la police. Fredrika Bergman est confrontée à un problème, lorsque le nom de son mari bien-aimé, Spencer, apparaît dans l'enquête. Elle se demande s'il est vraiment possible qu'il ait pu avoir une responsabilité quelconque dans cette affaire.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Les Otages du paradis : Une enquête de Fredrika Bergman, Paris, J'ai Lu, (Policier), 2018, 508 pages, traduit par Marina Heide. Édition originale : Paradisoffer, Stockholm : Piratförlaget, 4 avril 2012. [Un Boeing 747 fait la liaison entre Stockholm et New-York, avec 400 passagers à bord. Peu après le décollage une hôtesse de l'air trouve dans les toilettes, un message où des terroristes posent leurs exigences aux gouvernements suédois et américain, sous peine de faire exploser l'appareil.
On demande à la Suède d'annuler l'ordre d'expulsion pris à l'encontre de Zakira Khelifi, et de lui accorder un permis de séjour. Cette mesure d'éloignement a été prise par la SäpoЖ, qui a considéré ce ressortissant d'Afrique du Nord comme un risque pour la sécurité du pays. Aux Américains, on demande de fermer le très secret camp de prisonniers en Afghanistan, appelé « Tenneson Cottage ».
Fredrika Bergman travaille temporairement au ministère de la justice, et fait la liaison entre la police et le gouvernement. Les heures passent, le pilote de l'appareil commence à se comporter étrangement, et bientôt il n'y aura plus de carburant dans l'avion. Les États-Unis vont-ils autoriser l'avion à pénétrer dans leur espace aérien ?] Volet n° 4 de la série en version originale, publié directement en petit format.
Les Étoiles de David : Une enquête de Fredrika Bergman, Paris, J'ai Lu, (Policier), 2019, 672 pages, traduit par Françoise Heide. Édition originale : Davidsstjärnor, Stockholm : Piratförlaget, 24 avril 2013. [Une enseignante de l'école maternelle juive Solomon de Stockholm est assassinée par un tireur d'élite. Quelques heures plus tard, deux garçons juifs de dix ans disparaissent sur le chemin du court de tennis. Eden Lundell, chef du département de la sécurité de la Säpo, rencontre une connaissance, Efraïm Kiel, et ce dernier est employé par l'école Solomon. Un ex-policier, Peder Rydh, travaille comme agent de sécurité de l'école, et il essaie d'avoir un aperçu de l'enquête en cours.] Volet n° 5 de la série en version originale, publié directement en petit format.
Déluges : Une enquête de Fredrika Bergman, Paris, J'ai Lu, (Policier), 2020, 448 pages, traduit par Françoise Heide. Édition originale : Syndafloder, Stockholm : Piratförlaget, 15 mars 2017. [La femme de ménage de Malcolm Benke arrive dans la grande villa de son employeur et le découvre mort, assis dans son confortable fauteuil de lecture. La cheminée devant laquelle il se trouve est éteinte depuis des heures, et curieusement il porte l'alliance de sa fille à l'auriculaire.
L'ancien entrepreneur en bâtiment a été assassiné, il a reçu une balle tirée à bout portant dans la poitrine. Aucun signe de lutte n'est visible dans la maison, ce qui pourrait indiquer que la victime connaissait son agresseur.
Le gardien d'un court de tennis est en train de tondre la pelouse lorsqu'il voit des doigts et des orteils humains qui dépassent du sol. Le corps d'une femme a été enterré, avec le crâne fracassé.
Dans une autre partie de la ville, Alex Recht parle avec Noah Johansson, un entrepreneur de pompes funèbres. Celui-ci a organisé les funérailles de l'épouse du policier, et il dit être convaincu que quelque chose de terrible est arrivé. Son frère Dan et sa famille devaient émigrer en Australie, mais la vaisselle est toujours dans leur maison, et des vêtements sont dans le panier à linge sale. Alex décide de l'aider, même s'il a du mal à prendre au sérieux les préoccupations de son interlocuteur.
Une femme vit cachée dans une maison isolée dans la forêt, conçue pour être sûre. Mais elle est terrorisée par son mari, il devient de plus en plus imprévisible et effrayant. Le temps presse, elle est prête à faire un long chemin pour se protéger ainsi que ses deux enfants.
La fille de la première victime, Beata, est décédée à l'âge de trente ans, et il y un rapport avec le meurtre de son père. Au départ les policiers, qui n'ont trouvé aucune empreinte digitale ou aucune trace d'ADN, se demandent si le tueur choisit ses victimes au hasard. Puis ils trouvent le lien entre ces trois affaires qui les conduit sur une piste d'où arrive un raz-de-marée de vieux péchés.
Alex Recht trouve des lettres anonymes qui lui sont personnellement adressées, de quelqu'un qui écrit « je veux tout réparer ». Mais qui est l'auteur de ces messages, quel sens donne-t-il à cette expression, et pourquoi semble-t-il avoir toujours une longueur d'avance sur les enquêteurs ?
Fredrika Bergman est mariée avec Spencer qui est beaucoup plus âgé qu'elle, il y a vingt-cinq ans de différence entre eux. Elle est aux prises avec une situation extrêmement difficile, son mari est en phase terminale d'un cancer avec une tumeur inopérable au cerveau, et il prépare ses dernières volontés.
Elle pense au vide qui va suivre la disparition de son époux, et elle est perturbée. Alex Recht voit bien qu'elle n'est pas dans son état normal, mais il ne sait pas comment aborder la question.] Volet n° 6 de la série en version originale, publié directement en petit format, sans qu'il y ait eu auparavant de version en grand format.
ÓLAFSSON, Bragi (Islande, 1962 – ) Ω
Le Narrateur, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 2019, 142 pages, traduit par Robert Guillemette. Édition originale : Sögumaður, Reykjavík : Mál og menning, 2015. [Un jour de pluie au mois de juin, précisément le 24 juin 2014, l'Angleterre et le Costa Rica s'affrontent lors de la Coupe du monde de football [soccer] au Brésil. Un homme de trente-cinq ans est dans la file d'attente d'un bureau de poste de Reykjavík à l'angle de Posthússtræti et de Aðalstræti. On ne connaît cet individu que sous la seule initiale de G., et il est le narrateur. Dans son sac il y a une enveloppe qui contient les cent cinquante pages du manuscrit d'un roman.
C'est alors qu'il voit Aron Cesar, le fils d'une Brésilienne et d'un homme politique islandais, un homme qu'il connaît et qu'il hait. Saisi d'une impulsion, G. en oublie de poster son courrier, et décide de le suivre à travers la ville. L'aversion de G. pour Aron Cesar date de plus d'une décennie, elle remonte à l'époque où ce dernier a eu une aventure sentimentale avec Sara, une fille dont le narrateur était amoureux.]
ÓLAFSSON, Jón Óttar (Islande ↣ Royaume-Uni, 1974 – )
Diptyque Davið Arnason, en poste à Reykjavík
Une Ville sur écoute, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2014, 384 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Édition originale : Hlustað, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2013. [En décembre 2009, le corps d'une femme est découvert à l'intérieur d'un cabanon de pêcheurs à Ægisíða ▣. Plusieurs personnes disent que la victime est morte d'une surdose de drogue. Mais l'enquêteur est convaincu qu'il s'agit d'un meurtre. Son seul indice est un numéro de téléphone non répertorié, que la police place sur écoute.] Volet n° 1 du diptyque en version originale.
En pleine turbulence, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2016, 320 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Édition originale : Ókyrrð, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2014. [Tard dans la nuit, Davið Arnason reçoit un message texte provenant d'un numéro islandais lui demandant de venir à Cambridge, mais il n'y prête pas attention. Le lendemain matin son chef lui téléphone et le réveille, en lui demandant de venir pour une réunion importante. En arrivant il constate qu'il y a des représentants des principaux services de police de Reykjavík.
Le commissaire dit qu'un Islandais de vingt-cinq ans a été assassiné à l'université de Cambridge, et le Royaume-Uni a demandé une assistance. C'est une étudiante, étonnée de voir la porte de la chambre ouverte, qui a fait la macabre découverte. Celle d'un autre étudiant en deuxième année de doctorat en physique des turbulences de l'air. Le jeune homme a été tué de deux balles de calibre neuf millimètres, l'une dans la tête et l'autre dans la poitrine.
Cambridge est réputée pour être une ville ennuyeuse, où il n'y a que des bibliothèques et une université, il n'y a pas de bousculade chez les policiers pour être volontaire. Lorsque Davið Arnason entend le nom de la victime, Þorri Konráðsson, il est lui-même surpris de s'être porté candidat pour aider les Britanniques. Le nom qui vient d'être cité n'est autre que celui d'un de ses amis, et l'expéditeur du message qu'il a reçu la veille.] Volet n° 2 du diptyque en version originale.
ÓLAFSSON, Ólafur Jóhann (Islande, 1962 – )
Absolution, Paris, Le Seuil, 1996, 254 pages, traduit de l'anglais (“Absolution”) par Mimi & Isabelle Perrin. Édition originale : Fyrirgefning syndanna, Reykjavík : Vaka-Helgafell, 1991. [Peter Peterson, à l'automne de sa vie]
OLSEN, Morten Harry (Norvège, 1960 – )
Tiré au sort, Larbey, Gaïa, (Polar), 2004, 260 pages, traduit par Élisabeth Tangen & Alexis Fouillet. Édition originale : Tilfeldig utvalg, Oslo : Forlaget Oktober, 1996. [Tom Sundbye était un bon policier, mais il a quitté ses fonctions pour devenir un écrivain de polars mettant en scène des tueurs en série. En 1995 par une journée de fin d'été, la police fait de nouveau appel à lui, car elle est confrontée à un tueur en série qui sillonne les rues d'Oslo.
Deux jeunes femmes ont été retrouvées assassinées, le mode opératoire indique que le meurtrier agit d'après un rituel et qu'il pourrait frapper de nouveau. C'est donc un course contre la montre pour traquer ce tueur en série qui veut remettre en vigueur le culte de Seth, la divinité de l'Égypte ancienne ▣.]
OLSSON, Belinda (Suède, 1974 – )
Nom complet : Belinda Anna Martina OLSSON
Drôle de scoop, Monaco [Paris], Éditions du Rocher, (Grands romans), 2008, 363 pages, traduit par Marie-Hélène Archambeaud. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 8992 : Policier), 2009, 414 pages. Édition originale : Gravidchock! Reporter erkänner, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 9 mars 2006. [Agata Hansson est une journaliste âgée de vingt-huit ans, qui travaille pour le « Aftontidningen », le plus grand tabloïd de Suède. Elle a une longueur d'avance sur son concurrent dans l'équipe de rédaction, et ne veut pas la perdre.
Elle se retrouve enceinte ce qui la désole, car elle ne pourra plus fumer pendant neuf mois et elle essaye de concilier grossesse et travail. Elle identifie et interroge le témoin de l'enlèvement de la fille d'une femme d'affaires.]
OLSSON, Fredrik T. (Suède, 1969 – ) Ω
Diptyque William Sandberg, mathématicien et cyber-spécialiste
Séquence, Paris, Fleuve Noir, 2015, 617 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16906 : Thriller), 2017, 672 pages. Édition originale : Slutet på kedjan, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 27 mars 2014. [Les membres d'une organisation secrète kidnappent William Sandberg alors qu'il était à l'hôpital, afin de décrypter un message étrange. L'appartement de la victime a été vidé de ses ordinateurs et de ses vêtements, mais curieusement toutes les photos de leur fille décédée sont encore à leur place.
À Berlin, un inconnu est tué dans une ruelle et à Amsterdam, un jeune linguiste ne termine pas un dîner avec son petit ami, puis disparaît sans laisser de trace.]
Dérivations, Paris, Fleuve Noir, 2017, 768 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17283 : Thriller), 2018, 793 pages. Édition originale : Ett vakande öga, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 21 juillet 2016. [L'action se déroule trois ans avant le premier volet du diptyque. Sara, la fille âgée de vingt ans de William et Christina Sandberg, a disparu soudainement. L'épouse du mathématicien a quitté le domicile conjugal, elle a déménagé en laissant les clefs dans la boite aux lettres.
Un fournisseur d'électricité de Stockholm est victime d'un piratage informatique. Toute la capitale de la Suède se trouve plongée dans le noir total, pendant une nuit entière. D'autres cas similaires se produisent dans le monde. William vient d'être suspendu de ses fonctions, et il est soupçonné par ses anciens collègues d'être l'instigateur de l'attaque. Pour prouver son innocence, il doit consacrer beaucoup d'efforts pour retrouver qui est derrière ces méfaits.]
OMRE, Arthur (Norvège, 1887 – 1967)
Pseudonyme d'Ole Arthur ANTONISEN
Traqué, Paris, Albert/Presses de la Cité, (Cosmopolis), 1945, 303 pages, traduit par Mme Chevalley. Édition originale : Flukten, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1936. [Un homme ayant été condamné, mais on sait pas pour quel crime ou délit, fuit la police et s'installe à Os ▣. Sous le nom de Karl Berg il mène une vie ordinaire, mais plus tard un avis de recherche est publié et son complice le dénonce.]
ÖSTERDAHL, Martin (Suède ⇄ Suisse, 1973 – )
Titre n'appartenant à aucune série
Dernier Nouvel An, Paris, Hauteville, (Suspense), 2024, 320 pages, traduit par Élodie Coello. Édition originale : Parmiddagen, Stockholm : Bookmark Förlag, 17 mars 2022. [Ebba vit chez ses parents, elle est amoureuse de Marlon, et tous deux sont âgés de dix-sept ans. L’adolescente est l'enfant unique, que Lisa Kjellvander, sa mère, aime par-dessus tout. Le garçon est toujours vêtu de noir, c’est un percussionniste étrange et un passionné de musique.
Leur relation platonique s'approfondit, et chacun décide de présenter ses géniteurs à ceux de l'autre. Ils n’ont jamais couché ensemble, mais Ebba a secrètement prévu de le faire, comme cadeau de Nouvel An. Le soir de la Saint-Sylvestre, la famille de Marlon arrive pour dîner chez celle d'Ebba.
Lisa, anxieuse à l'approche de 18 heures, et Mikael Kjellvander sont plongés dans les préparatifs de la soirée, la plus attendue de l'année. Leur mariage n'est pas en grande forme, et ils habitent à NackaЖ, dans le quartier de Lillängen⚒. La mère de la jeune fille est infirmière pour malades en phase terminale, et travaille à la clinique Maria Regina☘.
Un appel de Tom, son patron, et une information capitale la plongent dans un désespoir déroutant. Dans cet établissement, des opiacés et du fentanyl⊟, des médicaments puissants, ont disparu. Selon la police, c’est la carte de Lisa qui a été utilisée pour accéder à l’armoire-forte.
Elle était, avec son chef, les seuls à détenir une clef, et la sienne était restée dans sa voiture. Devant la maison, elle constate qu’une vitre du véhicule a été cassée, et qu’on lui a volé son sac de sport. Le bagage contenait le précieux sésame, mais qui savait qu’il était là et qui connaissait le code d’accès ?
Ce que Ebba et Marlon ne savent pas, c'est que leurs ascendants se connaissent très bien, même trop bien. Les invités, Camilla et Sören Isaksson, se présentent devant l'une des grandes maisons du secteur. En ouvrant la porte, la maîtresse de maison a un choc, ce sont à peu près les dernières personnes sur terre qu'elle souhaitait rencontrer.
La soirée avance, autour de la table la quantité d'alcool absorbée augmente, et l'atmosphère de commence à s’alourdir. L'ambiance oscille entre une amitié obsessionnelle, et de subtiles taquineries. Une injustice s'est produite entre les deux femmes il y a dix-huit ans, et un fort contentieux en est resté. Toutefois, en présence des tourtereaux, les adultes ont décidé de se comporter de manière civilisée.
Les jouvenceaux quittent le repas avant minuit, pour se rendre à une fête avec des amis de leur âge. Cependant, Ebba se retrouve à l'hôpital en raison d’une surdose de drogue, et Marlon demeure introuvable. Le jour du nouvel an vers midi, la police découvre deux cadavres nus et enlacés, dans une mare de sang. Un homme et une femme sont au fond de la piscine, qui avait été vidée avant l'hiver.
La neige qui tombe lentement, mais sans relâche, sur la ville encore endormie rend le paysage magique. Mais cela complique beaucoup la tâche des premiers enquêteurs arrivés sur place. Les empreintes de pas, vont peu à peu être enfouies sous une couverture très blanche.]
ÖSTLUNDH, Håkan (Suède, 1962 – ) Ω
Série Le commissaire Fredrik Broman, en poste à Visby
Meurtres à Gotland, Gennevilliers, Prisma, (Prisma noir), 2013, 420 pages, traduit par Rosine Longuet. Édition originale : Släke, Stockholm : Ordfront Förlag, 2004. [Fredrik Broman, son épouse Ninni et leurs enfants, viennent de s'installer dans la maison de leurs rêves. Elle est située dans le village de Hemse, la deuxième plus grande localité de l'île de Gotland, après celle de VisbyЖ.
Un soir, le vieux Gardelin appelle l'enquêteur pour lui dire qu'une Volvo est mal garée. De plus, une odeur d'algues pourries semble venir du coffre sur le toit du véhicule.
Lorsqu'il était affecté à Stockholm, Fredrik Broman se souvient qu'il avait déjà senti cette odeur en arrivant devant un appartement. À contrecœur le policier se déplace jusqu'à la voiture, et découvre le corps d'un homme, ou plutôt ce qu'il en reste.] Volet n° 1 de la série en version originale.
L'Île du sacrifice, Gennevilliers, Prisma, (Prisma noir), 2014, 427 pages, traduit par Rosine Longuet. Édition originale : Blot, Stockholm : Ordfront Förlag, 2008. [Un hélicoptère sanitaire se rend de Gotland à Stockholm, il transporte à son bord un homme gravement blessé. Le patient se nomme Fredrik Broman, il a de graves blessures à la tête et oscille entre la vie et la mort.
Trois semaines auparavant, l'enquêteur avait été chargé d'un double meurtre qui a eu lieu dans une maison de LevideЖ, une localité de Gotland. La femme a été tuée d'un seul coup de couteau et elle est rapidement identifiée, c'est Kristina Traneus. En revanche, la police ne sait pas qui est l'homme, mais comme il est au domicile des Traneus il est logique qu'il s'agisse d'Arvid, le mari de la première victime.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Pour le cinquième titre, « Jag ska fånga en ängel » (Je vais attraper un ange) Fredrik Broman apparaît en tant que personnage secondaire.
PAASILINNA, Arto (Finlande, 1942 – 2018)
La Forêt des renards pendus, Paris, Denoël, (Empreinte), 1994, 261 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 2869), 1996, 261 pages. Édition originale : Hirtettyjen kettujen metsä, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1983. [Oiva Juntunen mène une existence luxueuse, dans un appartement d'une luxueuse maison. L’habitation est en pierre de taille, et elle est située en bordure du HumlegårdenЖ à Stockholm. Avec d'autres malfaiteurs, ils se sont appropriés trente-six kilos d'or qui étaient arrivés au port d'Oslo. Le chargement était en provenance d'Australie, et il était destiné à la Banque Centrale de Norvège.
Les autres membres du groupe ont été arrêtés et emprisonnés, et Juntunen considère que son trésor ne peut absolument pas être partagé avec des idiots comme ses complices. Mais il craint que l'un de ces derniers ne le retrouve, un meurtrier nommé Hemmo Siira. Celui-ci est sur le point d'être libéré de Långholmen⊟.
Oiva Juntunen prend alors la direction du Nord de la Finlande, et se retrouve dans la région de Kittilä⚒ en Laponie. Ayant perdu ses repères, il considère que si lui-même ne sait pas où il est, personne d'autre ne le saura jamais. Le major Sulo Remes est un officier d'active de quarante ans, et un ivrogne qui vient de terminer des manœuvres chaotiques avec un groupe de soldats.
L'ex-militaire, qui a obtenu une année sabbatique, et le gangster qui évite le travail physique se lient d'amitié et s'installent dans une maison en rondins pour les travailleurs forestiers. Naska est une nonagénaire indépendante, la plus vieille Skolt encore en vie – les Skolt sont un groupe ethnique sámi – qui a travaillé toute sa vie.
Elle est recherchée par les services sociaux de la municipalité, car elle n'accepte pas de rester dans une résidence pour personnes âgées. Elle rejoint les deux hommes, et tous trois tentent de s'organiser une sorte de paradis, à l'abri de la civilisation. C'est du trésor de Juntunen qu'ils vivent, et ils rencontrent des gens et des animaux de toute sorte.]
La Douce empoisonneuse, Paris, Denoël, (Et d'ailleurs), 2001, 236 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 3830), 2003, 254 pages. Édition originale : Suloinen myrkynkeittäjä, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1988. [Everstinna Linnea Ravaskan est une douce et silencieuse veuve, et elle est âgée de soixante-dix-sept ans. Elle est née en 1910, et son époux, le colonel Rainer Ravaska, était proche des Allemands pendant la Seconde guerre mondiale. Ce dernier est décédé en 1952, l’année où les jeux olympiques se sont déroulés dans la capitale finlandaise.
Elle s'occupe de son chat, de ses roses et de ses violettes, et devrait pouvoir jouir de sa vieillesse en paix. Elle habite une maisonnette rouge près de la forêt, flanquée d'un petit sauna en bois gris, dans la ville de Siuntio⚒. Gentille et silencieuse, elle mène une existence retirée, et veut profiter tranquillement de la vie.
Chaque mois, le jour où elle touche sa pension, Kauko Nyyssönen, son neveu sans foi ni loi, s'invite sous son toit. Avec Jari Fagerström et Pertti Lahtela, ses deux complices, ils viennent pour la terroriser et lui voler une partie de son argent. Profitant de l'occasion, ils frappent son animal par pur plaisir, mangent ses provisions de nourriture et organisent des orgies dans le sauna.
Un beau jour, le trio de voyous incontrôlables et bruyants arrivent à bord d'une voiture volée, et la contraignent à signer un testament dont son neveu est le seul bénéficiaire. Elle abandonne son chat, s'enfuit, et se réfugie à Helsinki chez un vieil ami, le docteur Jaakko Kivistö. Là, elle prend les fonctions de secrétaire médicale, et apprend à connaître les médicaments et les poisons.
Au cas où le pire lui arriverait, si les malfrats la torturaient, Linnea prépare un verre rempli d'une potion mortelle. Cette préparation lui donne un sentiment de sécurité et de liberté de mouvement contre le gang. Mais la boisson létale est ingérée par erreur par une personne totalement étrangère à l'affaire, et celle-ci meurt. La police est perplexe, en se demandant qui pouvait en vouloir à la victime au point de la tuer.]
Un Homme heureux, Paris, Denoël, (Et d'ailleurs), 2005, 242 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 4497), 2007, 259 pages. Édition originale : Onnellinen mies, Espoo : Weilin + Göös, 1976. [Dans le secteur de Tappojoki, Akseli Jaatinen, est un ingénieur chargé de construire un nouveau pont en béton au-dessus de la rivière, à côté de l'ancien pont en bois qui est délabré. En tant qu'homme juste et équitable, Jaatinen se comporte correctement avec les ouvriers et le travail avance selon le rythme prévu.]
Les Dix femmes de l'industriel Rauno Rämekorpi, Paris, Denoël, (Et d'ailleurs), 2009, 272 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 5078), 2010, 269 pages. Édition originale : Kymmenen riivinrautaa : eroottinen farssi, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 2001. [Rauno Rämekorpi offre les fleurs qu'il a reçu pour ses soixante ans, à ses nombreuses maîtresses car son épouse est allergique aux bouquets de roses.]
Le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, Paris, Denoël, (Et d'ailleurs), 2011, 346 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 5408), 2012, 375 pages. Édition originale : Hirttämättömien lurjusten yrttitarha : rosvoromaani, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1998. [Des rumeurs courent sur « Peuranvuoma » [L'étang aux rennes/caribous], une ferme située à TurtolaЖ. Pour vérifier si des personnes portées disparues sont présentes dans cet établissement, la Supo⊟ envoie Jalmari Jyllänketo enquêter. Pour sa couverture de contrôleur d'agriculture bio, il apprend rapidement les rudiments de ce métier.
En arrivant, le quadragénaire est intrigué par les hautes clôtures qui entourent la propriété. Ce célibataire est chaleureusement accueilli par Ilona Kärmeskallio, la propriétaire des lieux. Certains prétendent que cette femme a tué son mari de ses propres mains, et a commis les pires atrocités.
L'exploitation, construite dans les années cinquante, est inspirée des kolkhozes soviétiques. Le policier ne tarde pas à découvrir la vérité au sujet de ce domaine, c'est un camp de travaux forcés. L'établissement ne respecte peut-être pas la loi à la lettre, mais son esprit est fortement présent.
Les délinquants et les malfrats trouvent un nouveau mode de vie, et payent leur dette envers la société. Dans une mine de fer désaffectée, les détenus cultivent des champignons à un kilomètre sous terre. Au bout de quelques jours, Jyllänketo est amoureux la belle Sanna et il aimerait passer ses vacances ici.
L'entreprise souffrant d'une pénurie de main-d'œuvre, l'enquêteur décide de participer activement au recrutement. Sous prétexte d'une conférence à Montevideo, il enlève quarante-sept membres d'un gang de motards. Puis, en inspectant de près les conditions de travail, il est accidentellement piégé au plus bas de la mine.]
PERSSON, Leif Gustav Willy (Suède, 1945 – ) Ω
Trilogie L'État providence & Série Lars Martin Johansson
La Nuit du 28 février : Roman, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2005, 528 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37189 : Policier/Thriller), 2007, 734 pages. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 891), sous le titre : Entre le désir de l'été et le froid de l'hiver : Un roman sur un crime, 2012, 656 pages. Édition originale : Mellan sommarens längtan och vinterns köld : En roman om ett brott, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1° mars 2003. [Un vendredi soir de novembre John Krassner, un journaliste américain, chute de sa fenêtre du quinzième étage de la résidence universitaire de Stockholm. Tout laisse penser qu'il s'agit d'un suicide, une lettre expliquant son geste est retrouvée. La police de Stockholm s'empresse d'opter pour cette version, et referme le dossier.
Le journaliste, né à Albany aux États-Unis, effectuait des recherches sur la classe politique en Suède. Dans son message d'adieu, d'un ton presque poétique, il écrit cette phrase « J'ai vécu ma vie entre le désir de l'été et le froid de l'hiver ». Pour les enquêteurs Lars Martin Johansson et Bo Jarnebring, la poésie du document ne cadre pas avec l'événement, et ils ne croient pas à l'idée que l'Américain ait mis fin à ses jours volontairement.
Dans le logement loué par la victime, situé sur ValhallavägenЖ, on découvre un manuscrit concernant le Premier ministre suédois. Selon ce document, après la Seconde Guerre mondiale, l'homme politique a commencé à travailler pour la C.I.A., puis s'est rapproché de l'Union Soviétique. Le premier des deux policiers est le chef par intérim du département national des affaires criminelles. Il ne peut pas divulguer l'affaire, et il est entraîné dans des intrigues à un niveau politique élevé.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Sous le soleil de minuit, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2006, 456 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37292 : Policier/Thriller), 2008, 573 pages. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 939), sous le titre : Autre temps, autre vie, 2013, 544 pages, Traduction entièrement revue. Édition originale : En annan tid, ett annat liv : En roman om ett brott, Stockholm : Piratförlaget, 2003. [En 1975 un commando de six jeunes prend en otage tout le personnel de l'ambassade d'Allemagne à Stockholm, et réclame la libération de la bande à Baader. Après un long siège, l'affaire se termine par la mort de deux otages, et plusieurs attaquants sont blessés.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Comme dans un rêve : Un roman sur un crime, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2009, 557 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 842), 2011, 672 pages. Édition originale : Faller fritt som i en dröm : En roman om ett brott, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2007. [Le 15 août 2007 Lars Martin Johansson décide de résoudre l'assassinat d'Olof PalmeЖ, l'heure de la retraite approche et il veut finir en beauté. En secret il réunit ses adjoints Anna Holt, Evert Bäckström et Lisa Mattei. Ensemble, ils examinent avec un regard neuf les pièces du dossier, et découvrent que le meurtrier du Premier ministre aurait pu s'enfuir par les escaliers qui relient deux rues de la capitale suédoise.] Volet n° 6 de la série en version originale.
L'Enquêteur agonisant, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2023, 448 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir), 2025, 528 pages. Édition originale : Den döende detektiven : En roman om ett brottЖ, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 13 septembre 2010. [L'ex-commissaire Lars Martin Johansson, en retraite et âgé de près de soixante-dix ans, vit à la campagne dans sa maison de Roslagen☘. Au début du mois de juillet 2010, il se rend dans la capitale suédoise pour un rendez-vous avec son banquier, dans le but d'acheter un terrain boisé.
Sur le chemin du retour, malgré le fait qu'il soit en surpoids⚒, il ne peut résister à la tentation. Faisant un détour, il s'arrête en face du kiosque de Günters, situé au numéro 66 sur Karlbergsvägen. C'est là que l'on vend les meilleures saucisses grillées de Stockholm. Après avoir hésité entre une bratwurst yougoslave, ou de la viande d'élan, il achète une zigeunerwurst. Avec son mets, il prend également de la choucroute et de la moutarde, qui peut conduire une voiture à jeun ?
Alors qu'il est dans son véhicule et sur le point de mordre dans sa charcuterie, il a l'impression que quelqu'un lui enfonce un poinçon dans la nuque. Tout devient noir et silencieux, en perdant connaissance sa tête heurte le volant, et la nourriture se renverse sur ses genoux. Heureusement pour lui, quelqu'un d'autre s'était arrêté aussi devant ce commerce. Ce dernier prévient les policiers les plus proches, et juste à temps l'ex-enquêteur est transporté en urgence à l'hôpital Karolinska⊟.
Lorsqu'il se réveille trois jours plus tard, il se trouve dans l'unité de soins intensifs. Après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral, causé par un caillot de sang dans le cerveau, sa main et son bras droit sont engourdis. C'est la conséquence d'années avec une hygiène de vie déplorable, d'une vie sédentaire, et d'une nourriture trop grasse. Sans parler d'un niveau de stress élevé et d'une consommation d'alcool trop importante.
Physiquement, il ne reste plus grand-chose du perspicace détective tel qu'on l'a connu autrefois. Ulrika Stenholm est la neurologue qui le suit, dont la sœur aînée, procureure, considère Johansson comme son idole. Après lui avoir prescrit des médicaments, elle lui parle d'un fait-divers qui s'est déroulé le 14 juin 1985. Une fillette de neuf ans, a été retrouvée assassinée près du château de Skokloster♔, elle a été étranglée et violée. L'affaire n'a pas été résolue, et il y a prescription depuis quelques semainesΘ.
Le père d'Ulrika était pasteur de l'Église luthérienne, et peu avant sa mort il lui a dit qu'il connaissait l'auteur du crime. Une vieille paroissienne lui avait parlé, mais il ne pouvait rien signaler à la police, étant tenu par le secret de la confession. Le malade demande à la docteure si son père a laissé des papiers, et connaissant sa réputation légendaire, elle ramène des documents inédits.
Pour tromper l'ennui l'ex-enquêteur décide de s'intéresser à cette question, et reçoit l'aide de Bo Jarnebring, son ex-équipier et meilleur ami, également retraité. Des membres de sa famille viennent en renfort, parmi lesquels Pia, son épouse, ainsi qu’Evert, son frère aîné. Mais également Alf, son beau-frère, qui travaille au service des impôts et ne laisse aucun dossier vierge.
Pour compléter l’équipe, il y a Mina, infirmière à domicile, une goth avec plusieurs piercings et largement tatouée. Vladimir est un jeune Russe de vingt-trois ans, qui a été victime d'abus dans les orphelinats de l'Union Soviétique. D'une force déconcertante, il va être son fidèle chauffeur et garde du corps, et tous se mettent en quatre pour exécuter les instructions de Lars Martin.
Le père de Yasmine Ermegan était un immigrant iranien, et aujourd'hui c'est un millionnaire résidant aux États-Unis. Il figure sur la liste des cinq cents personnes les plus riches au monde. Après la mort de sa fille, il a créé une fondation destinée à poursuivre impitoyablement les pédophiles. Ceci en les conduisant devant la justice, mais aussi en les traquant avec des moyens plus radicaux. Lars Martin Johansson peut compter sur des ex-collègues qui lui apportent leur soutien, certains l'encourageant et d'autres proposant de tuer le meurtrier.
L'enquête initiale a été dirigée par Evert Bäckström, l'équivalent d'un cauchemar auquel on est incapable d'échapper. En parcourant le dossier, l'ex-chef de la police criminelle considère qu'à l'époque, ce crétin incapable a tout gâché. Une trace d'A.D.N. a été relevée sur les lieux du crime, mais il ne figurait pas dans la base de données des empreintes génétiques. Une Golf Volkswagen de couleur rouge a été aperçue dans le secteur où la fillette a été tuée, mais son propriétaire n'a jamais été identifié.
Déterminé à trouver le violeur et meurtrier, il pense que ce pourrait être sa dernière affaire, car sa santé se détériore au fur et à mesure que l'enquête avance. Dans les indices dont il dispose, il y a une pince à cheveux Monchichi et une plume. Cela va le conduire à un chanteur d'opéra des années 50, maintenant décédé, et à un réseau de tourisme sexuel en Taïlande. L'ex-commissaire va trouver un moyen pour que le meurtrier soit jugé, malgré le fait que cette affaire soit prescrite.] Dernier volet de la série en version originale.
Première partie (en V.O.) de la série Lars Martin Johansson
La Fête du cochon : Un roman sur un crime, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2011, 315 pages, traduit par Esther Sermage. Édition originale : Grisfesten : En rövarroman, Stockholm : Liber Förlag, 1978. [En 1977 un bureau de poste est braqué à Stockholm. Le coupable parvient à s'enfuir. Les mois suivants deux meurtres sont commis. Il apparaît peu à peu que tous ces événements sont liés.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Profiteurs : Un roman sur un crime, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2012, 336 pages, traduit par Esther Sermage. Édition originale : Profitörerna : En polisroman, Stockholm : Norstedts, 1979. [Dans l'appartement situé au rez-de-chaussée de Roslagsgatan 40, une femme est allongée sur le sol, juste derrière la porte d'entrée. Jan Lewin, l'enquêteur envoyé sur place, qui fait partie de l'équipe de Lars Martin Johansson, reconnaît la victime. C'est Kataryna Rosenbaum, une prostituée d'origine polonaise.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Les Piliers de la société, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2013, 416 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Samhällsbärarna : En roman om ett brott, Stockholm : Piratförlaget, 1982. [Un ivrogne ramassé par une patrouille de police, est découvert gravement blessé dans sa cellule. Transporté à l'hôpital, « Oncle Nisse » décède peu après. C'est donc avec soulagement que Lars Martin Johansson découvre son implication dans un braquage, des années auparavant. Le commissaire constate que les blessures de cet homme ont été faites par un groupe de jeunes policiers ayant une méthode unique de lutte contre la délinquance.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Quadrilogie Le commissaire Evert Bäckström
Bäckström – épisode 1. Linda : Un roman sur un crime, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2014, 558 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 1005), 2016, 624 pages. Édition originale : Linda – som i Lindamordet : Roman om ett brott, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2005. [Lors d'un été étouffant, une jeune stagiaire de la police de VäxjöЖ, Linda Wallin, est retrouvée assassinée chez elle après avoir été violée. Elle était très jolie, très populaire, et sur le point de prendre ses fonctions. En s'enfuyant par la fenêtre, le meurtrier s'est coupé en laissant un peu de sang.
Les indices retrouvés sur les lieux du crime montrent que la victime connaissait son assassin, celui-ci appartiendrait-il aux forces de l'ordre ? La police procède à un prélèvement de salive sur un grand nombre de personnes, pour comparer leur A.D.N. avec celui du tueur.
Le commissaire Bäckström, arrive de Stockholm pour participer à l'enquête. C'est un petit gros qui a entre quarante et cinquante ans, vaniteux avec une bonne dose d'arrogance. Sa carrière s'est bien déroulée car ses supérieurs, toujours heureux de pouvoir s'en débarrasser, le gratifiaient de bonnes appréciations.
Ce n'est pas non plus un modèle de probité, en arrivant à son hôtel il fait laver un gros paquet de vêtements sales et fait porter la facture sur ses frais de séjour. Profitant qu'un de ses collègues est rentré chez lui pour la fin de semaine, il s'introduit dans la chambre de ce dernier pour regarder un film sur une chaîne de télévision à péage.
En revenant à son hôtel, il est interpellé par une correspondante de presse qui lui demande si l'enquête progresse. La journaliste accepte de poursuivre l'entretien dans la chambre de Bäckström. Ce dernier passe dans la salle de bains, et en ressort complètement nu.
La journaliste, horrifiée, s'enfuie puis dépose une plainte. Le policier nie les faits, et comme il n'y a aucune preuve matérielle, la plainte est classée. Cette affaire, ainsi que le montant de la facture de nettoyage du linge sale, ne sont pas du goût de l'ex-commissaire Lars Martin Johansson, devenu directeur de la police.]
Bäckström – épisode 2. Celui qui terrasse le dragon : Un roman sur un crime, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2016, 550 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 1052), 2017, 400 pages. Édition originale : Den som dödar draken : En roman om ett brott, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 29 octobre 2009. [Dans sa paranoïa, Evert Bäckström est certain que quatre députés sont responsables de l’assassinat d’Olof PalmeЖ. Au RiksdagΘ, il prend en otage l’un d’eux, et la brigade d’intervention utilise une grenade assourdissante pour libérer le parlementaire. Après un séjour en hôpital psychiatrique, le policier est affecté au bureau des objets trouvés de Stockholm.
Son médecin à demandé à Bäckström de changer ses habitudes alimentaires et de réduire sa consommation d'alcool, si la vie lui était précieuse. Malgré le fait qu’il qualifie son docteur de « rebouteux », il fait l’effort d’aller à pied jusqu’à son bureau. Mais après avoir suivi ces conseils pendant une semaine, il abandonne son régime et s'assoit dans un bar du quartier.
Le directeur national de la police prend sa retraite, et invite Anna Holt pour dîner dans une petite pizzeria près de chez lui. Lars Martin Johanson lui demande ce qu’elle pense du poste de directrice de la police pour la banlieue Ouest. Elle n’a pas besoin de répondre tout de suite, il précise qu’on lui en parlera ultérieurement et officiellement.
Elle accepte la promotion qu'on lui offre, puis une semaine plus tard elle reçoit un appel de sa collègue, responsable du secteur de la capitale. Son homologue de Stockholm invite Anna Holt à déjeuner dans son bureau, elle a un service à lui demander. Toutes les deux font partie du conseil d’administration de l’association des femmes policières.
L’hôte du repas, demande à la cheffe de la zone Ouest de prendre Bäckström sous ses ordres. Le syndicat des policiers fait pression sur elle, pour que le commissaire retrouve une affectation d’enquêteur. Le retour du petit gros dans un vrai travail de police provoque la stupeur, on se demande si les dirigeants sont tombés sur la tête.
À Solna⚒, dans l’immeuble du n° 1 de Hasselstig, un jeune livreur de journaux découvre un homme assassiné. C’est Karl Danielsson, âgé de soixante-huit ans, soupçonné pendant vingt-trois ans de nombreux délits fiscaux et financiers. Pour sa défense, ce dernier avait fait appel au Justitiekanslern⊟ ainsi qu’à l’Ombudsman♔.
L’affaire est confiée à Evert Bäckström, qui constate que l’arme du crime est le couvercle d’une marmite en fonte. Plusieurs bouteilles d’alcool traînent dans ce logement, et toujours partisan du moindre effort, il conclut à une rixe d’ivrognes. Cependant l’affaire n’est pas aussi simple qu’elle le paraît, car il n’y a aucune empreinte digitale sur l’ustensile de cuisine.
Dans l'appartenant on retrouve des tickets de paris hippiques, la victime avait gagné une belle somme en misant sur un tocard. L'identité du visiteur qui avait bu en compagnie du défunt est connue, c'est l'ex-policier Roland Stålhammar. Des ouvriers polonais découvrent un peignoir et des chaussons ensanglantés dans un container, et le suspect est placé en garde à vue.]
Bäckström – épisode 3. La véritable histoire du nez de Pinocchio : Un roman sur un crime, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Thriller), 2017, 630 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Den sanna historien om Pinocchios näsa : En roman om ett brott, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 17 septembre 2013. [Thomas Eriksson, un célèbre avocat des chefs de la mafia, est retrouvé mort chez lui et son chien aussi a été tué. La victime possédait des œuvres d'art russe, des icônes pas particulièrement précieuses, mais aussi une pièce extraordinaire. C'est une boîte à musique représentant Pinocchio, dont le nez s'allonge puis se rétracte dès que la musique s'arrête.
L'affaire est confiée à Evert Bäckström, en poste à Västerort, dont la plus grande fierté est ses organes génitaux. L'intrigue va faire apparaître le dernier tsar de Russie, Nikolai II, le Premier ministre anglais Sir Winston Churchill, et le président russe Vladimir Poutine.]
PERSSON GIOLITO, Malin (Suède, 1969 – ) Ω
Nom complet : Anna Malin Ulrika PERSSON GIOLITO, fille de Leif G.W. PERSSON
Trilogie Sophia Weber, jeune avocate à Stockholm
L'Enfant qui ne souriait pas, Paris, Belfond, 2013, 408 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Bara ett barn, Stockholm : Piratförlaget, 2010. [Alex Andersson est un écolier étrange, qui est âgé de sept ans. En classe, il a du mal à se concentrer, il parle à peine et s'il dit quelque chose, c'est un juron. Lorsque Karin Lindstrand, l'institutrice, constate les marques sur le corps du garçon, elle n'a aucune hésitation et signale immédiatement la maltraitance. L'enseignante pense avoir compris pourquoi l'enfant a des problèmes, et s'endort pendant les cours.
Alex est pris en charge de force par les services sociaux et la police ouvre une enquête criminelle. Sophia Weber, copropriétaire d'un petit cabinet d'avocats dans la vieille ville, est chargée de la défense des intérêts de l'enfant. On découvre qu'Alex a subi des sévices, quelqu'un l'a brûlé avec des cigarettes. Tout indique que c'est le père qui en est l'auteur, et que cela dure depuis longtemps.
L'avocate n'est pas d'accord avec le service de protection de l'enfance, qui décide que le garçon peut aller vivre chez sa génitrice. La question est de savoir quel est le responsable des brutalités auxquelles Alex a été exposé. Est-il bien prudent de le renvoyer chez sa mère ?] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Titres n'appartenant à aucune série
Rien de plus grand, Paris, Presses de la Cité, (Domaine étranger), 2018, 489 pages, traduit par Laurence Mennerich. Réédition : Paris, Presses de la Cité, sous le titre : QuicksandЖ, 2019, 504 pages. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17501 : Thriller), 2019, 512 pages. Édition originale : Störst av allt, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2016. [Dans la banlieue de Stockholm, lors d'une fusillade au lycée (fictif) de Djursholm⚒, la belle et intelligente Maja Norberg tue quatre de ses camarades et un professeur. Parmi les victimes figurent ses proches : son petit ami, le fils de personnes très riches, et la meilleure amie de la meurtrière.
Pourtant, la plupart des jeunes de ce lycée ont plus d'argent par semaine qu'un individu moyen en plusieurs mois. Après neuf mois de prison, âgée de dix-huit ans, elle est traduite en justice. Comment Maja, la bonne copine très populaire et très bonne élève, a-t-elle pu devenir la personne la plus haïe ?]
Délits mineurs, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'Encre), 2023, 432 pages, traduit par Laurence Mennerich. Réédition : Paris, Pocket, (N° 19419 : Thriller), 2024, 505 pages. Édition originale : I dina händer, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 28 février 2022. [Devant la balançoire d’une aire de jeux de Rönnviken, une banlieue (fictive) de Stockholm, des coups de feu sont tirésЖ. Ce jeudi 6 décembre à 22 h 55, les secours reçoivent un appel pour Billy, âgé de quatorze ans. Farid Ayad, un policier, est le premier sur les lieux, et le sujet atteint à la nuque est transporté à l'hôpital.
L'enquêteur n’est guère surpris, cela fait des années qu’il connaît ces jeunes, il savait que la cible rêvait de trouver un moyen de quitter le gang au plus vite. Dogge, de son vrai nom Douglas Arnfeldt, qui tient l’arme du crime d’une main tremblante, est arrêté. Une heure après le drame, l’adolescent est interrogé en tant que principal suspect.
La victime et l’accusé se connaissent depuis qu’ils ont six ans, et habitent deux communes limitrophes. L'enfant décédé vivait avec sa famille dans une tour en béton à Våringe, une ville (fictive) à forte densité d'immigrants. Pour aller jusqu’au terrain de jeux, il devait emprunter un tunnel sous une autoroute à huit voies.
En arrivant sur l’espace vert, le domicile de l’assassin présumé est proche, une villa de début du siècle. Fils unique, il habite avec Teo et Jill, ses parents, dans une maison héritée de son grand-père. Dans cette localité il y a un terrain de golf, une école de l'enseignement secondaire privé, et l’on a une vue sur le lac.
Dans ce secteur résidentiel, ces adultes ne se préoccupent pas de leur gamin, car ils sont toxicomanes avec des problèmes de santé mentale. Dogge est livré à lui-même, il ne sait comment réagir face au manque d'amour. Il considérait Billy comme sa seule famille.
Le garçon tué vivait dans un petit appartement, avec Aisha et Rawdah, ses sœurs, et Tusane, son petit frère. Leila, leur mère, est pauvre mais elle était toujours heureuse d'emmener ses enfants jusqu'à cette belle aire de jeux. Isak, leur père, a causé beaucoup trop de problèmes, et il a disparu de la circulation.
Les deux enfants ont débuté leurs méfaits à l’âge de douze ans, comme coursiers d’un caïd local. Sur les réseaux sociaux, l’image qu’ils ont des gangs est celle de gens ayant beaucoup d’argent. Des personnages au bras de jolies filles et circulant dans des voitures de luxe.
Au départ ces activités au bénéfice de Mehdi Ahmad, un petit criminel, n’étaient qu’un passe-temps. Puis ils se sont élevés dans la hiérarchie, avec des vols en tout genre. Ensuite ils ont appris à se servir d’une arme⚒, et à garder de la drogue au sous-sol de leur logement.
Le représentant de la loi a maintes fois essayé de les remettre dans le droit chemin, mais sans succès. Lui-même est originaire de la même localité que Billy, mais avec son épouse ils ont déménagé il y a cinq ans. Parfois il désespère mais continue de travailler dans ces quartiers, alors qu’il reçoit de meilleures offres d'emploi.
Sudden et Sara se sont rencontrés à l'université d'Ankara, et en Suède ils ont ouvert une épicerie. Leur commerce fonctionnait bien, mais les clients se faisaient harceler ou intimider, par des jeunes commettant des actes violents. Les consommateurs ont donc cessé de venir à la boutique de la place Stora Torget à Våringe, et le couple n’a reçu aucun soutient des autorités.
Depuis les huit dernières années, les riverains ont le sentiment d’avoir été abandonnés par les pouvoirs publics. Les bandes de voyous gagnent du terrain, et les habitants veulent protéger leurs familles. Comment faire redémarrer une société qui a cessé de fonctionner, le procès du supposé meurtrier va-t-il aider ?]
PETTERSSON, Lars (Suède, 1944 – )
Quadrilogie Anna Magnusson, procureure adjointe à Stockholm
La Loi des Sames, Paris, Gallimard, (Série noire), 2014, 440 pages, traduit par Anne Karila. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 817 : Policier), 2016, 528 pages. Édition originale : Kautokeino, en blodig knivЖ, Stockholm : Ordfront Förlag, 2012. [Anna Magnusson vit à Stockholm, et travaille comme procureure adjointeΘ, lorsqu’elle reçoit un appel de sa grand-mère. Celle-ci lui demande de venir à Kautokeino⚒, pour innocenter Nils Matti, le cousin d’Anna, qui est accusé de viol. En ce mois de février, la Suédoise se met en route pour ce village du Finnmark, où elle passait ses vacances étant jeune.
En arrivant dans le froid hivernal du Finnmarksvidda⊟, la température est de trente degrés Celsius en-dessous de zéro. En lisant le dossier d’accusation, elle en arrive à la conclusion que l’homme est coupable. Anna n'a pas le droit d'agir en tant qu'avocat de la défense en Norvège, elle n’est donc que conseillère de sa famille.
Elle doit lutter entre deux mondes différents, celui de la justice et celui des traditions ethniques et familiales. Son enquête la mène parfois jusqu'à Tromsø♔, puis la plaignante et un témoin sont retrouvés morts de froid. Anna échappe de peu à une tentative d'assassinat, et se demande vite ce qu’il y a derrière cette série de crimes.] Volet n° 1 de la quadrilogie en version originale.
PETTERSSON, Torsten (Finlande ↣ Suède, 1955 – ) Ω
Né à Åbo, (ou Turku en langue finnoise) auteur suédophone
Diptyque Le commissaire Lindmak & la psychologue Sonja Adler
Donne-moi tes yeux, Paris, S. W. Télémaque, (Entailles), 2010, 398 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2706 : Policier), 2011, 445 pages. Édition originale : Ge mig dina ögon : brottsroman, Helsingfors : Celia–Biblioteket för synskadade, 2008. [Un soir d'octobreЖ dans la calme ville finlandaise (fictive)♗ de Forshälla, une femme qui rentre elle, descend de l'autobus articulé. Elle traverse le parc public verdoyant de cette localité suédophone au sud-ouest de la Finlande, lorsque quelqu'un l'étrangle avec une cordelette. Elle est retrouvée nue, sur son ventre le meurtrier a gravé la lettre A avec un couteau, et elle a été énuclée.
Le commissaire Harald Lindmark, qui est veuf, et Sonja Alder, spécialiste des tueurs en série, sont chargés de l'enquête, et constatent qu'il n'y a ni témoin ni indice. La victime est Gabriella Dahlström âgée de trente-quatre ans, qui travaillait comme ingénieure dans l'une des deux centrales nucléaires d'Olkiluoto⚒. Les policiers se demandent si ce meurtre peut avoir un lien avec la sécurité des matières radioactives, utilisées sur cette île de la mer Baltique.
Les soupçons se portent sur Erik, le petit ami de Gabriella, un militaire qui était affecté aux missions de maintien de la paix en Bosnie. Ce dernier est déprimé, il est interrogé, et sous pression il avoue le meurtre. Dans les jours suivants, on dénombre deux autres victimes, ce sont des hommes, mais eux aussi sont nus et ont été énucléés. Sur la peau de ses victimes, l'assassin a gravé la lettre M pour le premier et la lettre E pour le second.
Un crucifix a été trouvé à côté de l'un des hommes, le meurtrier est-il un fanatique religieux ? L'autre était homosexuel, le tueur pourrait-il être un maniaque sexuel ? Tous deux ont laissé à leur domicile des textes décrivant leurs secrets intimes et leurs fautes, est-ce une piste à suivre ? Les enquêteurs se rendent compte qu'ils sont en présence d'un tueur en série, ils l'appellent « Le chasseur », et se demandent quelles sont ses motivations.]
Au Fond de ton cœur, Paris, S. W. Télémaque, (Entailles), 2013, 287 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3229 : Policier), 2014, 326 pages. Édition originale : Göm mig i ditt hjärta, Helsingfors : Celia–Biblioteket för synskadade, 2010. [Dans la petite ville (fictive) de Forshälla, Petra Nilsson âgée de neuf ans, et ses parents habitent Nikolajbacken. C'est un ensemble d'immeubles avec des appartements à loyer très modéré, et qui est situé en bordure de forêt. Le mardi 2 octobre, sa mère vient réveiller la fillette et constate qu'elle a disparu.
Quelques heures plus tard, le commissaire Harald Lindmark et sa collègue Sonja Alder sont chargés de ce cas. Mais l'homme est toujours préoccupé par l'une de ses enquêtes de l'an dernier. Un jeune garçon avait été enlevé, l'affaire n'a pas été résolue jusqu'à présent, et il ne veut pas d'un autre échec.
Les policiers examinent plusieurs hypothèses, l'enfant pourrait avoir fugué ou avoir été kidnappée par un voisin ayant un casier judiciaire. Des témoins ont entendu des cris au domicile de Petra la nuit précédente. Les soupçons se portent sur les parents alcooliques, qui vivent en marge de la société.
La piste d'un pédophile est envisagée lorsque Nils Dunander, l'entraîneur de hockey de la fillette, disparaît lui aussi. L'épouse de ce dernier a été violée et assassinée quelques années plus tôt, dans cette même forêt où s'arrêtent les dernières traces de Petra. De plus, l'homme habitait dans le même bâtiment que la petite fille.
Le corps de l'enseignant sportif est retrouvé quelques jours plus tard, il a été assassiné. La découverte a été faite toujours dans cette zone boisée, et la victime a une oreille coupée. Les recherches se concentrent sur une Toyota gris foncé qui était devant l'immeuble. Ce véhicule est resté garé plusieurs nuits à cet endroit, mais il n'y est plus.
Plus surprenant, la fillette réapparaît indemne, mais ses déclarations peinent à convaincre les enquêteurs. Elle était cachée dans un entrepôt, qui appartient à la famille d'un de ses camarades de classe. Les preuves scientifiques, montrent que Petra était présente à l'endroit où le corps de Nils a été retrouvé.
Le commissaire est devant une situation incroyable, est-il possible que Petra ait tué Nils ? En rentrant chez lui dans la soirée, il trouve dans son courrier un message disant « Je sais qui vous êtes. La punition est Petra ». Une note trop proche de celle reçue l'année passée, quand il avait arrêté le meurtrier de Gabriella Dahlström.]
PITKÄNEN, Ilkka Pertti (Finlande, 1949 – )
Le Rameur : Roman, Arles, Actes-Sud, (Lettres scandinaves), 1995, 271 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Édition originale : Soutaja : Romaani, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 1987. [Durant l'automne le jeune Jan, petit délinquant libéré de prison depuis peu, prend la mer à bord d'une barque volée. Puis il reste plusieurs mois sur des îles du golfe de Finlande, et ne faisant occasionnellement des rencontres, que lorsqu'il le souhaite.]
RAAKE, John Kåre (Norvège, 1962 – )
Diptyque Anna Aune
La Glace, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2020, 400 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 13353 : Policier), 2021, 480 pages. Édition originale : Isen, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1° février 2019Ж. [Afin de retrouver la paix intérieure, Anna Aune, trente-six ans, a fui les horreurs du monde. Ancienne commando des forces spéciales, elle ne veut plus se servir d'une arme à feu. Pour se défendre elle n'utilise qu'un arc, qu'elle manie avec dextérité, et un poignard très aiguisé. À la demande de son père, elle est venue pour accompagner le chercheur Daniel Zachariassen, âgé de soixante-treize ans, dans l'expédition « Fram X » près du pôle Nord.
Avec un véhicule aéroglisseur, tous deux se déplacent sur la banquise pendant la durée de l'hiver arctique. Leur mission est d'étudier le niveau de fonte des glaces, l'un des effets inexorables des changements climatiques. Elle n'est pas effrayée à l'idée de travailler dans des conditions extrêmes.
Anna reçoit des rapports provenant de la station météorologique russe située dans la péninsule de Taimyr, à l'extrême nord de la Sibérie. Elle parle quotidiennement par radio avec Boris, l'expéditeur de ces bulletins météo, pendant que ce dernier lui envoie des images satellite par courriel. La jeune Norvégienne trouve que son interlocuteur est un homme bavard, et sa façon de parler anglais sonne comme une symphonie de Moussorgski. Mais elle pense aussi que c'est agréable d'échanger des idées.
Un dimanche dans l'obscurité polaire glaciale le jour de la Toussaint, une fusée de détresse part d'Isdragen [En norvégien, le dragon des glaces], la base chinoise à quelques kilomètres de là, et illumine le ciel. L'ex-militaire et le scientifique sont les seules personnes suffisamment proches pour venir à leur secours. Est-ce un appel à l'aide ou un avertissement ?
Lorsque les deux Norvégiens atteignent la station polaire, ils découvrent douze scientifiques qui ont été gelés et recouverts de glace. Ce n'est pas un accident, ils ont été assassinés, et deux ressortissants du Céleste Empire ont survécu, ils se cachent et le tueur est peut-être l'un d'eux. Où est la personne qui a tiré la fusée de détresse ? Au même moment, une tempête arctique se déchaîne, ce qui empêche Anna et le climatologue de quitter les lieux.
Mais Anna n'est-elle pas traumatisée par ce qu'elle a subi en tant que militaire, lorsqu'elle a été très gravement blessée ? Les crises d'angoisse qui peuvent la paralyser, n'entravent-elles pas son jugement ? Les scènes qu'elle a vécues en Syrie et qui lui reviennent comme des éclairs, lui permettent-elles d'agir de manière rationnelle et réfléchie ?
Les ennemis de la jeune femme ne viennent pas seulement des humains, elle devra également se méfier d'un ours blanc. Mais comment combattre un animal à l'appétit féroce, lorsque l'on ne veut pas utiliser d'arme à feu ? L'expérience qu'Anna Aune a acquise lors de ses précédentes missions en tant que soldat d'élite, trois guerres civiles – en Somalie, en Afghanistan et en Syrie – sur deux continents, lui sera utile.
C'est un épisode d'une bataille pour le contrôle des minéraux rares du sous-sol de l'Arctique, impliquant des hélicoptères des U.S.A., un sous-marin russe qui a coulé il y a longtemps, des éléments venus de Chine, et Anna Aune se retrouve au milieu du conflit.] Volet n° 1 du diptyque en version originale.
RAGDE, Anne Birkefeldt (Norvège, 1957 – )
Un Jour glacé en enfer, Paris, Balland, 2010, 301 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4840 : Littérature étrangère), 2014, 282 pages. Édition originale : En kald dag i helvete, Oslo : Tiden Norsk Forlag, 17 août 1999. [Une jeune femme et un rustre, éleveur de chiens de traîneau, dans un chalet isolé.]
Zona Frigida, Paris, Balland, 2011, 395 pages, traduit par Hélène Hervieu & Eva Sauvegrain. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4578 : Littérature étrangère), 2012, 356 pages. Édition originale : Zona frigida, Oslo : Tiden Norsk Forlag, 1995. [Au milieu de l'été la jeune caricaturiste politique pour de grands journaux et célibataire, Béa, âgée de 35 ans, quitte sa vie tranquille à Trondheim. Elle part en vacances en s'inscrivant pour une croisière à destination de l'archipel du SvalbardЖ. Elle va étudier la nature et la faune, mais personne ne comprend pourquoi aller si loin, ni pourquoi utiliser un moyen de transport aussi coûteux.
Bientôt, le navire où elle s'est embarquée avec un petit groupe de personnes se retrouve au milieu de la glace. Parmi la vingtaine de passagers de plusieurs nationalités, Béa n'est pas la seule à avoir des secrets, et un drame commence car elle avait des comptes à régler avec son passé.]
RÄMÖ, Satu (Finlande ↣ Islande, 1980 – ) Ω
L'auteure écrit en finnois, et s'est installée en Islande depuis une vingtaine d'années.
Pentalogie Hildur Rúnarsdóttir & son adjoint Jakob Johanson
Hildur, Paris, Le Seuil, (Cadre noir), 2024, 448 pages, traduit par Aleksi Moine. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points : Policier), 2025, 384 pages. Édition originale : Hildur, Helsinki : Werner Söderström Oy, 10 juin 2022. [En 2019, Hildur Rúnarsdóttir, une policière, travaille avec ses collègues dans le paysage magnifique de la localité d'Ísafjörður⊟. Pour toute la région de Vestfirðir [Les fjords de l'Ouest]⚒, elle a une fonction spéciale. Parallèlement à ses tâches habituelles, elle est la seule chargée des cas de disparition d’enfant.
L’équipe est dirigée par Elisabet “Beta” Baldursdóttir, une mère de famille. Jakob Johanson, est un stagiaire du pays des mille lacsΘ, qui arrive en Islande pour travailler avec Hildur. Celui-ci ne parle pas islandais, et n’a pas encore terminé sa formation à Tampere♔.
En novembre, il est soulagé après l'atterrissage à l'aéroport d'Ísafjörður, car avant de se poser les avions doivent faire un virage complet à 180 degrés. Puis il discute avec l'hôtesse de l'air, qui tient un commerce de pelotes de laine, et qui a un troisième emploi en été. Vêtu d’une doudoune et d’un bonnet de laine à rayures, sa coéquipière lui fait penser à un touriste amateur de glaciers. Malgré le grésil qui tombe, et des tas de neige le long la route côtière, elle roule très vite.
Elle apprécie le coté terre-à-terre de son confrère, qui ne s’émerveille pas de tout en permanence. Lui, dès qu’il a un instant de libre, sa passion est de tricoter de beaux pulls islandais. La Norvégienne Lena, l’ex-épouse de Jakob, l’empêche de voir leur enfant âgé de cinq ans.
En novembre 1994, il y a vingt-cinq ans, les deux sœurs de l’enquêtrice, qui avait dix ans à l’époque, ont disparu. Rósa, alors âgée de huit ans, et Björk ont loupé le bus qui devait les ramener à la maison. Puis elles ont emprunté le tunnel en construction, long de six kilomètres, pour ne pas se perdre dans une tempête de neige.
Pendant plusieurs décennies, cette occultation soudaine est restée un mystère complet. Pour se détendre après une journée de travail, la policière pratique le surf par presque tous les temps. Sur les eaux glacées de l'Atlantique, elle tente d’oublier le drame qu'elle a vécu pendant son enfance.
En hiver, les autorités interdisent de séjourner dans un chalet d'été, ceci en raison des risques d’avalanche. Un phénomène de ce type se produit, qui submerge plusieurs résidences secondaires. Dans l’une d’elles, on retrouve le corps de Jón Jonsson, un pédophile connu de la police.
L'homme enseveli sous la neige, âgé de presque soixante-dix ans, n’est pas mort en raison de l’accident, il a eu la gorge tranchée. Deux autres meurtres surviennent, mais il n'y a aucun point commun entre eux. Hildur et Jakob mènent leurs recherches, et le médecin légiste trouve une mèche de cheveux blonds sous la langue de chaque victime.
Hildur explique à son collègue une particularité du pays, les nécrologies sont lues à la radio. Celles publiées dans les journaux, sont des événements de la vie du défunt, parfois écrits par des proches. Cette tradition va conduire les deux policiers sur une piste, qui prend sa source dans le secteur de MosfellsheiðiΘ en 1550, à l'époque des Vikings.] Volet n° 1 de la pentalogie en version originale.
Rósa & Björk, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2025, 432 pages, traduit par Aleksi Moine. Édition originale : Rósa & Björk, Helsinki : Werner Söderström Oy, 17 mars 2023. [Un politicien local, Hermann Hermannsson, est l'homme le plus influent du secteur des Vestfirðir⚒. Après s’être enrichi grâce aux informations privilégiées dont il disposait, il avait de nombreux ennemis. Personne n’avait réussi à l’attaquer, mais on le retrouve sur une piste de ski de fond, avec une balle en plein cœur.
L’affaire arrive sur la table de l’équipe de détectives, ils vont fouiller la maison de la victime, et trouvent des photos compromettantes. Cela met en lumière des faits surprenants, datant de plusieurs décennies. Une semaine plus tôt, un petit avion, piloté par un médecin de renom, s'était écrasé près de Reykjavík, mais était-ce un accident ?
Hildur se souvient du manteau rouge avec le dessin d’un poney, la dernière image qu’elle a de ses sœurs, avant leur disparition. Autrefois, il y avait une lueur d'espoir, mais elle n’abandonne pas et poursuit ses recherches. Cet événement l’a traumatisée, et aujourd’hui de nouveaux indices apparaissent.
Son collègue finlandais est au milieu d'un difficile conflit avec son ex-femme, pour la garde de leur fils. Grâce à sa petite amie Guðrún, qui vend des pelotes de laine, il se sent de plus en plus à l'aise dans le pays. Le mal se trouve souvent près de chez soi, mais la proximité des gens reste le meilleur atout possible.] Volet n° 2 de la pentalogie en version originale.
RASMUSSEN, Gerhard (Danemark, 1905 – 1968)
Le vrai visage, Paris, Albin Michel, 1959, 251 pages, traduit par Marguerite Gay et Gerd de Mautort. Édition originale : Det sande ansigt, Copenhague : De Unges Forlag, 1950. [Troels Rolff, jeune architecte idéaliste, est arrêté par la police un matin. Puis il est interrogé comme suspect dans l'affaire du viol et du meurtre d'une fillette de dix ans. Il proclame son innocence, mais il est incapable de fournir un alibi pour les heures qui ont précédé ou suivi le meurtre. L'architecte constate que la presse, ses collègues de travail et d'autres sont prêts à le condamner d'avance, même s'ils ne connaissent pas l'affaire en détail.]
Il est minuit au bar de Peter, Paris, Albin Michel, (Les grandes traductions), 1962, 173 pages, traduit par Marguerite Gay et Gerd de Mautort. Édition originale : Midnatsmesse i Peters bar : Roman, Copenhague : De Unges Forlag, 1959.
RAUTIAINEN, Petra (Finlande, 1988 – ) Ω
Un Pays de neige et de cendres, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2022, 309 pages, traduit par Sébastien Cagnoli. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6176 : Policier), 2024, 288 pages. Édition originale : Tuhkaan piirretty maa, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 13 août 2020. [Roman historique]. [En 1944 près d'InariЖ, Olavi Heiskanen est affecté comme gardien, dans un camp de prisonniers dirigé par les Allemands. Préserver l'humanité au milieu des atrocités de la guerre, est un défi des deux côtés de la clôture. Sámis, Roms, homosexuels et opposants politiques sont incarcérés.
Certains ont été transportés en bateau de Dantzig jusqu'à Helsinki, puis en train et enfin en camion, via Rovaniemi. En arrivant ils sont répartis selon leur nationalité, Ukrainiens, Soviétiques, Serbes…, et logés dans des tentes. Le froid de l’hiver, la faim, les maux d'estomac et la diarrhée font rage parmi les prisonniers.
Väinö Remes est un jeune officier finlandais, et un chercheur diplômé, qui arrive au camp en tant qu'interprète. Membre de l’Akateemisen Karjala-Seuran, il rêve d'un Grand Empire finlandais. Cependant il est troublé par l’envoi de détenus, parfois morts, vers l’université d’Helsinki pour des études raciales secrètes.
Après la guerre, en 1947, la journaliste et photographe⊟ Inkeri Lindqvist s'installe à EnontekiöΘ. Officiellement elle écrit des articles au sujet des reconstructions, comme l’école ou le lieu de culte. En réalité, elle recherche son mari disparu dans l’un des camps, dont la dernière trace s’arrête dans cette ville.
Elle s’installe dans une maison qu'elle a achetée à Piera, une Sámi de soixante-dix ans. La vieille dame et sa petite-fille prénommée Biggá-Márjá, qui veut devenir photographe, portent le costume traditionnel⚒. L’adolescente donne à Inkeri un aperçu de sa culture, et cette dernière découvre l'autre nom de famille de la jeune fille, Hágas-Bierá. La reporter ne connaissait que le nom finnois, Iisko, et ignorait le nom sámi.
En raison de la pénurie de logements, Inkeri accepte que l’ancien locataire reste dans les lieux. Celui-ci travaille à la reconstruction de l’église, mais il a manifestement quelque chose à cacher. Plus elle apprend à connaître son pensionnaire taciturne, plus elle est convaincue qu'il sait quelque chose au sujet de son mari.
C’est dangereux de mettre au jour certains secrets de guerre, même après la fin des hostilités. Qu'est-il arrivé à Väinö, sa bien-aimée Saara, et à Kaarlo, l’époux de la correspondante de presse ? Les archives ont été détruites à la hâte en 1945, mais petit à petit, les secrets du centre d’internement sont dévoilés♔.]
RAVATN, Agnes (Norvège, 1983 – )
Le Tribunal des oiseaux, Arles, Actes-Sud, (Littérature scandinave), 2023, 240 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 2012), 2025, 240 pages. Édition originale : Fugletribunalet, Oslo : Det Norske Samlaget, 5 septembre 2013. [La présentatrice de télévision Allis Hagtorn, âgée de trente-trois ans, a eu des relations sexuelles avec le directeur de la chaîne pour laquelle elle travaille. Elle s'échappe du scandale connu de tout le pays, en fuyant les médias et en quittant son emploi. Pour reconstruire sa personnalité, elle rompt les contacts avec son mari, sa famille et ses amis. En guise d'expiation, dans une sorte d'exil volontaire, elle répond à une annonce demandant une employée de maison pendant l'été.
Elle quitte Oslo, arrive en Norvège septentrionale, et après avoir traversé un chemin encombré de bouleaux, elle se retrouve devant une grande villa à l'ancienne. Avec un toit en ardoise, protégée par la nature, entre la forêt et le fjord, cette maison lui semble être au bout du monde. Sous un pâle soleil d'avril, elle traverse la cour jusqu'à la porte, frappe mais personne ne répond. Elle pose ses bagages, suit le chemin de pierre entourant l'habitation, et voit un homme dans le jardin.
Elle fait deux pas pour le saluer, il ne la regarde pas dans les yeux, mais fixe un point derrière elle, en lui tendant une énorme main. Elle vient d'être accueillie par Sigurd Bagge, qui ne la reconnaît pas ou n'est pas conscient de sa notoriété. L'homme vit retiré dans le calme, son monde n'est pas celui de la télévision ou des journaux. Âgé de quarante-quatre ans, ce n'est pas la vieille et frêle personne ayant besoin de soins qu'elle s'attendait à trouver.
Le propriétaire des lieux lui explique le travail demandé, préparer et servir à l'heure les trois repas quotidiens, et s'occuper des tâches ménagères. Mais également, déblayer le grand jardin envahi par les ronces ou les mauvaises herbes et tailler les haies. Selon lui, un beau jardin est un projet de Nor, son épouse, laquelle est en voyage pour une longue durée. La consigne est de ne le déranger qu'en cas de strict nécessité, et il ne donne aucune date de retour de sa femme.
Guidée par son employeur, Allis gravit les lourdes marches dans le vieil escalier, et va jusqu'à sa chambre à l'étage. Elle dépose ses deux valises dans une pièce meublée d'un lit étroit, d'une commode et d'un bureau. Elle vérifie si son téléphone est éteint, puis le place dans un tiroir. Elle ne compte pas s'en servir, sauf en cas d'urgence. Elle pose une pile de livres sur le bureau, déballe et range ses vêtements, regarde la salle de bain puis redescend.
L'homme précise qu'elle est libre le week-end, qu'il n'a pas de voiture, elle devra prendre le vélo pour faire les courses. L'épicerie locale, le seul magasin à proximité, est à cinq kilomètres au Nord, le long de l'autoroute. Puisqu'elle est là, il lui demande de préparer le petit-déjeuner, qui exceptionnellement, vu l'heure, sera aussi le déjeuner. En la laissant se familiariser avec la cuisine, il repart dans son bureau, à côté de la salle à manger.
Après avoir préparé la nourriture, elle pose un plateau de poisson, et un autre de pommes de terre au milieu de la table. Lorsqu'elle saisit une chaise pour s'asseoir, Sigurd Bagge l'arrête d'un brusque mouvement de la main. En la regardant, il lui dit « C'est ma faute, je ne vous ai peut-être pas expliqué clairement, vous mangerez après moi ». Elle attrape mon assiette et va se restaurer rapidement dans la cuisine, sans voix, le dos courbé, comme une misérable créature.
L'homme est peu loquace, il semble très déprimé et il ne prononce que quelques mots lorsqu'elle lui apporte ses repas. Les seules conversations sont avec la vieille commerçante, lorsqu'elle fait des achats, mais celle-ci lui est hostile. Elle se retrouve confrontée à plusieurs défis, comme faire cuire un poulet, labourer la terre ou repousser une invasion de souris. Ce sont des travaux qu'elle n'avait jamais réalisés, mais elle est convaincue que la vie lui a offert une seconde chance.
Elle arrive parfois à vaincre le mutisme de cet homme, mais il se referme brusquement dans la seconde suivante. Parfois ils passent la soirée à boire du vin, mais le lendemain, la hiérarchie est de retour. Pour obtenir des réponses aux questions qu'elle n'ose pas poser, elle l'observe en secret. L'image qui apparaît est-elle une réalité ou un mirage, sa femme est-elle réellement partie en voyage ? Allis a la sensation qu'elle est à lui, qu'il peut décider où elle peut et ne peut pas aller.
Pour la jeune femme, connaître les secrets que son employeur ne veut pas partager, devient une obsession. De quoi vit-il, pourquoi s'est-il retiré loin de la société, et quand son épouse, si elle existe, reviendra-t-elle. Que signifient les rêves de Bagge, un tribunal avec des gens portant des masques d'oiseaux qui le condamnent à mort ? Pourquoi son bureau est-il verrouillé en permanence, et qu'est-ce qu'il attend réellement de son employée ?]
Les Invités, Arles, Actes-Sud, (Domaine étranger), 2025, 208 pages, traduit par Terje Sinding. Édition originale : Gjestene, Oslo : Det Norske Samlaget, 23 septembre 2022. [Cela fait vingt-cinq ans que Karin évite soigneusement de rencontrer une actrice célèbre. La première est avocate au bureau d'urbanisme de la municipalité de Nittedal⚒, et Kai, son mari, est artisan-menuisier. Cette forte animosité, remonte à l’époque où les deux filles étaient scolarisées dans le même établissement.
Dans un pub après avoir assisté à un concert, l'avouée aperçoit Iris Vilden et tente de l’éviter, mais la conversation s'engage. Elle donne un conseil juridique à son ancienne camarade de classe, mais elles restent irréconciliables. Sa riche amie d'école est propriétaire d’une résidence secondaire, située en bordure du fjord d’Oslo.
La vedette des médias propose à Kai, de réparer quelques marches sur la jetée en bois devant cette luxueuse maison. Elle suggère aussi à Karin d’y séjourner une semaine, et l'artiste a toujours obtenu ce qu'elle voulait. La curiosité l’emporte, et la juriste finit par accepter, à contrecœur, d’aller y passer quelques jours.
Mikkel Wexøe, le mari d’Iris, est très riche car il a créé un moteur de recherche intrusif, qui produit un rapport sur l'acheteur potentiel d'un logement. Les éléments obtenus sont salaire, profession, nationalité, idées politiques, religion, et condamnations. L'application donne aussi la composition ethnique de chaque école et crèche, dans la zone de recrutement.
Le produit permet de connaître, pour les élèves du secteur choisi, les notes moyennes et les résultats aux examens nationaux. Karin est horrifiée par l'utilisation que l'on peut faire avec un tel outil, éviter d'avoir des voisins d'une origine que l'on ne souhaite pas. Elle se dit que le concepteur a commencé sa vie professionnelle en vendant des panneaux solaires, et il a fini par favoriser la ségrégation sociale.
En arrivant, l’invitée constate que cette demeure n'est pas aussi clinquante et vulgaire qu’espéré, au contraire. Mais devant cette villa ultra-moderne, conçue par Snøhetta⊟, elle est toujours convaincue qu'Iris cherche à l'humilier. L’avocate méprise ceux qu'elle appelle “l'élite de l'archipel, bien habillée, et qui n'a pas besoin de faire d'efforts”.
Karin préférerait être à la maison avec ses deux enfants, qu’elle a confiés à leurs grand-parents. Ce qui aurait pu être une belle pause dans la vie quotidienne, devient un rappel de tout ce qu'elle ne possède pas. Incapable de reconnaître les bons côtés de la vie, est-elle paranoïaque, ou Iris est-elle froide et rusée ?
Kai possède sa propre entreprise, et sa camionnette de couleur orange vif est aisément reconnaissable. Sur Internet, avec un logiciel de cartographie, Karin observe le bâtiment et voit le véhicule de son époux. La photo date d'il y a des mois, aurait-il pu connaître Iris avant qu'ils ne se rencontrent “accidentellement” ?
Les nouveaux arrivants sont conviés par leurs voisins, Per Sinding et Hilma Ekhult, son épouse. Karin admire ces deux brillants écrivains, mais elle souffre d’un complexe d’infériorité. Elle dit être propriétaire de son magnifique logement, puis empêtrée dans un mensonge après l’autre, elle aura du mal à s’en sortir.]
REUTER, Bjarne (Danemark, 1950 – )
Le Meurtre de Leon Culman, Nantes, Éditions de l'Élan, 2005, 255 pages, traduit par Ellen Erichsen. Édition originale : Mordet på Leon Culman, Copenhague : Gyldendal, 1° septembre 1999. [Le 19 octobre à 7 h 10, un jeudi ordinaire, Leon Culman retraité de soixante-dix-huit ans, reçoit une lettre. Ce courrier est dactylographié, et lui annonce qu'avant la fin de la journée, il sera tué en raison de ses méfaits passés. L'expéditeur n’est pas mentionné, et il est surpris de constater que c’est sa propre et vieille machine à écrire qui a été utilisée.
Avant de partir travailler aux États-Unis en 1946, il a été groom dans un hôtel de la capitale danoise. Depuis qu’il est rentré au pays, avec son épouse, ils habitent un immeuble de quatre étages à Copenhague, dans Falkoner AlléЖ. Sa mort doit intervenir le jour où il va accueillir, à dix-huit heures, ses amis et voisins pour le traditionnel dîner.
Le message le contraint passer sa vie en revue, notamment la période qui a suivi la fin de la Seconde guerre mondiale. Nina, sa fille âgée de trente-trois ans, annonce l'arrivée de son nouvel ami Jonathan, un Américain. Au fil des heures, Leon Culman devient de plus en plus nerveux et paranoïaque, car il sait que le meurtrier est dans les murs.]
RIEL, Ane (Danemark, 1971 – ) Ω
Résine, Paris, Le Seuil, (Cadre Noir), 2021, 304 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5930 : Policier), 2023, 288 pages. Édition originale : HarpiksЖ, Copenhague : Tiderne Skifter, 18 septembre 2015. [Le clan Haarder habite sur la (fictive) presqu'île Hovedet [La tête], loin de ses voisins. Ce territoire doit son nom, au fait qu’il est rattaché au continent par un isthme étroit en forme de cou. C’est là que vit Liv, une fillette de sept ans, avec son père Jens, et sa mère Maria.
La perte soudaine de son père, mort foudroyé, a lentement fait dérailler le chef de famille. Atteint du syndrome de Diogène⚒, il collectionne toute sorte d’objets, à un rythme accéléré. Cela va des filets de pêche jusqu'aux casseroles en aluminium, en passant par de vieux bidons.
Jens a hérité d'une petite entreprise, et son frère Mogens lui envoie un peu d'argent chaque mois. Ce dernier ne supportait plus la vie en étant isolé et, des années plus tôt il a déménagé. Liv aime ses parents sans réserve, et elle ne va pas à l'école.
Liv apprend à lire avec sa mère, laquelle est si grosse qu'elle ne peut plus quitter sa chambre. Après, sa génitrice a manqué de consonnes, puis de voyelles, et à la fin elle a perdu sa voix. L’enfant grandit en croyant ce que son père lui dit au milieu les sapins, que les autres sont mauvais.
L'éducation de la gosse inclut le rôle de Robin des Bois, elle dérobe des babioles dans les environs. En soirée, elle se faufile par une fenêtre restée ouverte, puis emporte ce qu’elle trouve, des gants ou une tranche de jambon. Ses larcins sont calculés pour que personne ne les remarque, du moins pas tout de suite.
L'amour ne manque certainement pas, mais la famille se referme de plus en plus sur elle-même. Pour circuler dans la maison, il faut déplacer une partie du fouillis, qui a été volé ou récupéré. Le sapin de Noël est suspendu au plafond, pour pouvoir déposer les cadeaux sur le plancher.
Else, la grand-mère de Liv, vient pour les fêtes de fin d’année, et veut que la petite soit scolarisée. La gamine et son frère jumeau Carl, voient leur père étouffer l’aïeule avec un oreiller. L’homme est fasciné par les propriétés de la résine, il embaume sa mère et la place dans un fauteuil.
L’homme a déclaré sa fille disparu en mer, et si quelqu'un entre, elle doit se cacher dans la cour au fond d’une vieille benne. Dans cette famille on ne parle pas, y compris son frère, lequel est invisible pour tout le monde. C'est la raison pour laquelle l'enfant aime lire les lettres que sa mère lui écrit, et les dépose ensuite dans un dossier vert.]
RINGELL, Susanne (Finlande, 1955 – )
Née à Helsingfors (ou Helsinki en langue finnoise), auteure suédophone
Chat enterré, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Littérature nordique), 2006, 264 pages, traduit par Annelie Jarl Ireman et Jean Renaud. Édition originale : Katt begraven, Helsingfors : Werner Söderström Osakeyhtiö, 2003. [La jeune Ina est une jeune femme perdue qui n'a pas accepté le divorce de ses parents, et qui cherche à croire en quelque chose. En été elle loue un chalet dans le village de Viken pendant quelques semaines.
Carola, une femme entreprenante d'une cinquantaine d'années qui vit seule, et qui habite dans la maison la mieux entretenue du secteur. Sulo est un homme plus âgé avec une vie sexuelle intense, et qui doit emménager avec Carola.
Les activités de ce dernier se terminent généralement mal, il a des problèmes d'argent, et il craint d'être recherché. Les relations entre les estivants et les habitants de cette localité se dégradent et finissent par un meurtre.]
ROGNEBY, Jenny (Éthiopie ↣ Suède ↣ Malte, 1974 – ) Ω
Série Leona Lindberg, en poste à Stockholm
Leona : Les dés sont jetés, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2016, 397 pages, traduit par Lucas Messmer. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16962 : Thriller), 2017, 502 pages. Édition originale : Leona : Tärningen är kastad: kriminalroman, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 17 juillet 2014. [Une fillette de sept ans, nue et couverte de sang, entre dans une banque. Elle pose sur le comptoir un magnétophone qui réclame l'argent en caisse. Quelques jours plus tard, dans un autre établissement, le scénario se reproduit.
Le jour, l'enquêtrice Leona Lindberg est chargée de ces affaires, mais la nuit elle joue de très grosses sommes au poker, sur son ordinateur. Elle a besoin d'argent, pour faire soigner à l'étranger l'un de ses enfants.]
Leona : La fin justifie les moyens, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2017, 464 pages, traduit par Lucas Messmer. Réédition : Paris, Pocket, (N° 17201 : Thriller), 2018, 530 pages. Édition originale : Leona : Alla medel tillåtna: kriminalroman, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2016. [À Stockholm un individu a tenté de faire exploser le bâtiment du RiksdagЖ, et l'on pense qu'il s'agit d'une attaque suicide. Est-ce un action isolée, ou d'autres faits du même genre sont-ils à prévoir ?
L'homme se retrouve à l'hôpital, amputé des jambes, et il ne veut répondre qu'à Leona Lindberg, elle lui a été recommandée par quelqu'un. L'enquêtrice estime que son travail ne doit pas lui faire perdre tout son temps et son énergie, sa vie privée est trop exigeante.]
RÖNKÄ, Matti (Finlande, 1959 – )
Série Viktor Kärppä, ex-agent du K.G.B.
Frontière blanche, Paris, L'Archipel, (Les maîtres du suspense), 2011, 280 pages, traduit par Johanna Kuningas. Édition originale : Tappajan näköinen mies, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 2002. [Viktor Kärppä est un ancien soldat des forces spéciales de l'armée soviétique, et il préfère garder secrète sa courte carrière au K.G.B. Ses ancêtres sont Finlandais, mais son père est un transfuge, qui en 1920 est parti vivre en Russie, dans la société communiste.
Après la chute de l'URSS, il quitte la ville de Sortavala (nom finlandais), ou Сорtaвaлa (nom russe), et utilise la loi de 1991Ж pour obtenir la nationalité finlandaise. En arrivant il s'installe à Tapanila, dans la banlieue d'Helsinki. Bien qu'il soit originaire de Carélie orientale, un ex-territoire finnois♗, il n'est pas totalement accepté⚒. Les activités, les usages et les coutumes des mafias russes, impitoyables et sans scrupules, il les connaît très bien.
Entre-autres activités… tant qu'elles sont lucratives, il devient détective privé et ouvre un bureau situé à Helsinki, place du marché de Hakaniemi. L'agence accepte tout type de mission, comme aider les Russes à remplir les formulaires de l'administration finlandaise. Ou encore transporter de l'alcool et des cigarettes, pour toutes sortes de clients douteux, des deux côtés des 1 340 kilomètres de la frontière.
Un honnête antiquaire, Aarne Larsson, vient demander à Viktor Kärppä de retrouver son épouse qui a disparu. Celle-ci, Sirje Larsson, est âgée de trente ans et c'est une Estonienne très belle et séduisante. L'enquêteur privé accepte la mission, c'est un travail bien rémunéré après tout, et cela ne dérange pas la routine de sa vie calme. Sa petite amie Marja, une universitaire, préfère également les choses telles qu'elles sont, c'est à dire tranquilles et simples.
Mais il s'avère que la personne recherchée, est aussi la sœur de l'Estonien Jaak Lillepuu, l'un des criminels les plus impitoyables de la Baltique. Pour Viktor Kärppä c'est la descente dans le monde de la criminalité internationale. Celui des ex-agents du KGB, des trafiquants de drogue et autres personnages du même acabit.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les autres pouvoirs sont détenus par le (ou la) Premier ministre et le gouvernement. En mars 2023 Sanna Marin, la Première ministre de l'époque, a été critiquée pour avoir envisagé de donner des avions de combat F/A-18 Hornet à l'Ukraine, sans concertation préalable avec le président.
Après la chute de l'URSS, Mauno Koivisto, président de 1982 à 1994, a permis aux habitants de Carélie orientale de s'installer en Finlande, en leur accordant la nationalité finlandaise. Quelque trente mille personnes ont utilisé ce programme, dit « loi de 1991 », bien qu'elles ne ressentent guère de lien avec la Finlande. Bon nombre de ces nouveaux arrivants, se sont illustrés par des actions qui ont nécessité l'intervention de la police.
• La partie orientale de la Laponie, devenue territoire russe.
▹ Dont le port de Petsamo, voir l'ouvrage La Femme de l'ombre
▹ Dont la ville de Alakurtti, voir l'article de AviationsMilitaires
• La partie septentrionale de la Laponie, devenue territoire norvégien.
▹ La Finlande a perdu son accès à l'océan Glacial arctique.
RØNNOW-KLARLUND, Anders & WEINRICH, Jacob (Danemark, 1971 – & 1972 – )
Duo d'écrivains utilisant les pseudonymes de :
ROSENFELDT, Hans (Suède, 1964 – )
Série Hannah Wester, en poste à Haparanda
L'Été des loupsЖ, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2022, 352 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 304), 2024, 496 pages. Édition originale : Vargasommar, Stockholm : Norstedts, 23 septembre 2020. [Peu avant le milieu de l'été dans une forêt près de Haparanda♗, un randonneur découvre une louve et son petit morts, et l'on pense à un accident de chasse. Les animaux sont envoyés à Uppsala pour analyse, et le laboratoire vétérinaire conclut qu'ils ont été empoisonnés. Dans l'estomac des bêtes, on retrouve également des morceaux de chair humaine, ingérés environ une journée et demie auparavant.
L'affaire est confiée à Hannah Wester, de la police de Haparanda. Elle a cinquante-quatre ans, quelques kilos en trop et une ménopause qui la place parfois dans une situation gênante. Elle est mariée avec Thomas, et ils ont deux enfants, Gabriel et Alicia, qui sont adultes et qui ont quitté la maison. Cette femme simple et sans prétention, entretien une liaison avec Gordon Backman Niska, son supérieur hiérarchique plus jeune qu'elle.
Face aux réactions possibles des adversaires ou des partisans de ces canidés ☘, les policiers ne divulguent pas l’information. Un enquêteur arrive d’Umeå et prend la direction des opérations, reléguant Gordon à la deuxième place dans la hiérarchie. Le loup avait été équipé d’un collier-émetteur indiquant sa position, la police peut donc retracer son parcours avec précision.
L'homme mutilé par le carnivore est découvert sommairement enterré, il est identifié en raison des balles de pistolet trouvées dans son corps. C'était l'un des participants à une transaction entre Susia MC, un gang de motards finlandais, et des mafieux en provenance de Saint-Pétersbourg. Aucun des deux dirigeants, ni le Finlandais Matti Husu ni le Russe Valerij Zagornij, n'étaient présents lors de l'opération.
Dans la forêt de RovaniemiΘ, les premiers devaient acheter aux seconds une grande quantité d'amphétamines. Une fusillade éclate, quatre Finlandais et trois Russes meurent. Les trois cent mille euros⚒ des uns et les stupéfiants des autres, disparaissent. Les enquêteurs se demandent alors pourquoi le cadavre a été retrouvé en Suède, à près de cent trente kilomètres du lieu de la tuerie⊟.
Pour les policiers suédois, aidés par un collègue finlandais, le temps presse car d'autres recherchent la drogue et l'argent. Comme Katja, alias Louise Andersson, l'envoyée de la mafia russe, une jeune, belle et inhumaine machine à tuer. Cette dernière est enlevée puis séquestrée par un trafiquant de drogue local, mais elle arrive à se libèrer. Puis elle tue ses cinq geôliers, l'un après l'autre, à main nue ou avec un couteau.]
ROSLUND, Anders (Suède, 1961 – ) & HELLSTRÖM, Börge (Suède, 1957 – 2017) Ω
Série Ewert Grens, en poste à Stockholm
La Bête, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2009, 322 pages, traduit par Maximilien Stadler et Lucile Clauss. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14255 : Thriller), 2010, 432 pages. Édition originale : Odjuret, Stockholm : Piratförlaget, 2004. [Deux petites filles sont piégées au sous-sol d'un magasin, puis elles sont violées et assassinées. Le meurtrier, Bernt Lund surnommé « la bête », est un pédophile sadique avec un esprit déformé et malade. Quatre ans plus tard, « la bête » est conduite de la prison à l'hôpital pour un examen médical. Le prisonnier est menotté et a des chaînes aux pieds, mais malgré cela il réussit à faire tomber les deux surveillants et à s'enfuir avec leur voiture.
Dans une petite ville de Suède, Fredrik Steffansson dépose au jardin d'enfants Marie, sa fille âgée de cinq ans, plus tard que d'habitude. En sortant il salue brièvement un homme assis sur un banc devant l'établissement. Puis il rentre chez lui et regarde les informations télévisées qui traitent de l'évasion, et constate avec effroi que l'homme qu'il a vu n'est autre que Bernt Lund. Rapidement il téléphone au au jardin d'enfants, et on lui apprend que sa fille a disparu. Quelques heures plus tard, la fillette est retrouvée dans un bois, violée et assassinée.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Box 21, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2010, 370 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Paris, Pocket, (N° 14683 : Thriller), 2011, 462 pages. Édition originale : Box 21, Stockholm : Piratförlaget, 2005. [Les enquêteurs Ewert Grens et Sven Sundkvist ont en charge parallèlement deux affaires différentes, toutes deux dans le service des urgences de l'hôpital Söder à Stockholm. Une femme, Lydia, est soignée après avoir reçu trente-cinq coups de fouet sur le dos, elle a été découverte dans un appartement doté d'une serrure électronique. Un jeune toxicomane a les veines en très mauvais état, car il s'injecte des amphétamines mélangées à du détergent.]
L'Honneur d'Edward Finnigan, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2011, 453 pages, traduit par Terje Sinding. Réédition : Paris, Pocket, (N° 15244 : Thriller), 2013, 512 pages. Édition originale : Edward Finnigans upprättelse, Stockholm : Piratförlaget, 2006. [En arrivant à Stockholm, John Schwarz est arrêté à la sortie d'un bateau qui fait la liaison quotidienne avec la Finlande. Lorsqu'il interroge le suspect, Ewert Grens se demande qui est vraiment cet homme.]
La Fille des souterrains, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2012, 333 pages, traduit par Terje Sinding. Édition originale : Flickan under gatan, Stockholm : Piratförlaget, 2007. [Ewert Grens a trente-deux cas non résolus sur son bureau. Anni, son épouse bien-aimée, est très malade. Malgré cela, il se déplace pour une affaire, on vient de retrouver le corps d'une femme tuée à coups de couteau, dans un souterrain proche de l'hôpital St Göran. C'est là que vivent un certain nombre de sans-abri.
Parallèlement, quarante-trois enfants abandonnés, qui parlent une langue étrangère, sont à l'entrée d'un poste de police. La collègue d'Ewert Grens, Mariana Hermansson, est chargée de cette affaire, ce qui l'entraîne dans une enquête qui s'étend au-delà des frontières du pays.]
Trois secondes : Le compte à rebours a commencé, Paris, Mazarine, 2019, 591 pages, traduit par Philippe Bouquet & Catherine Renaud. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35701 : Policier/Thriller), sous le titre : 3 secondes : Le compte à rebours a commencé, 2020, 731 pages. Édition originale : Tre sekunder, Stockholm : Piratförlaget, 2009. [Piet Hoffmann mène une double vie. La première à Enskede dans la banlieue sud de Stockholm, avec sa famille qu'il veut protéger à tout prix. La seconde sous la direction d'Erik Wilson, dans laquelle il risque de tout perdre. La mafia polonaise veut s'étendre en Suède, et il est envoyé comme agent chargé de l'infiltrer.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Trois minutes : Personne ne sait qui il est, mais tous le traquent, Paris, Mazarine, 2019, 557 pages, traduit par Philippe Bouquet & Catherine Renaud. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35792 : Policier/Thriller), 2020, 701 pages. Édition originale : Tre minuter, Stockholm : Piratförlaget, 1° juin 2016. [Piet Hoffmann est loin de la Suède, il est en mission auprès de la D.E.A.Ж. Son rôle est d'infiltrer profondément le cartel qui importe de la cocaïne de Colombie. Au cours de sa mission, il rencontre Ewert Grens. Pour Piet Hoffmann, la différence entre rester vivant et mourir est de trois minutes.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Les titres suivants sont publiés sous le seul nom d'Anders Roslund, car Börge Hellström est décédé le 17 février 2017.
Trois heures : Un seul peut survivre, Paris, Mazarine, 2019, 592 page, traduit par Philippe Bouquet & Catherine Renaud. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36023 : Policier/Thriller), 2021, 567 pages. Édition originale : Tre timmar, Stockholm : Piratförlaget, 9 mai 2018. [Un matin calme au mois de mai, la morgue de Södersjukhuset à Stockholm appelle Ewert Grens. Dans cet établissement, on a trouvé un corps supplémentaire parmi les autres. Comment est-ce possible dans un local qui était fermé à clef ?
Le lendemain, dans un conteneur maritime verrouillé, on découvre à Värtahamnen, le port de Stockholm, soixante-treize autres cadavres d'étrangers. Le commissaire et ses adjoints Sven Sundkvist et Mariana Hermansson enquêtent sur un trafic d'êtres humains de l'Afrique vers la Suède.
Piet Hoffman est dans une dernière mission, en Afrique du Nord, employé par une société de sécurité sud-africaine. Son travail est de protéger les transports de nourriture de l'O.N.U., à travers un désert aride. Son épouse Zofia et leurs deux garçons Hugo et Rasmus attendent avec impatience le moment où ils seront tous réunis. Mais Ewert Grens lui demande d'infiltrer le réseau de passeurs, pour identifier ses dirigeants. Pour Piet Hoffman c'est la mission la plus risquée de sa vie.] Volet n° 8 de la série en version originale.
Qui est là [Trois jours], Paris, Mazarine, 2022, 496 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Jamåhonleva, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 19 juillet 2019. [Toute la famille était réunie dans la cuisine et sur la table il y avait un excellent gâteau d'anniversaire avec cinq bougies rouges. Zana ne pouvait pas savoir que cette journée changerait la vie de nombreuses personnes.
Elle était heureuse, et tout ce qu'elle voulait faire pour ses cinq ans, était de chanter « Joyeux anniversaire ». Zana regardait la télévision qui était allumée en permanence ou elle se déplaçait dans l'appartement au milieu de ses parents et de ses frères et sœurs.
Lorsque le commissaire Ewert Grens est entré dans l'appartement, il y a dix-sept ans, il a découvert la petite Zana qui était seule et il a senti une odeur horrible. Toute la famille avait été assassinée et l'enquêteur n'a jamais réussi à résoudre cette affaire. Depuis la fillette a vécu en bénéficiant du programme de protection des témoins.
Aujourd'hui, dans le même logement, un cambriolage a eu lieu et l'on a soulevé les lattes du plancher pour en retirer un objet. Quelqu'un cherche Zana, et pour le policier ce sera une course contre la montre pendant trois jours pour la retrouver avant l'inconnu.] Volet n° 9 de la série en version originale.
ROSLUND, Anders (Voir § précéd.) & THUNBERG, Stefan (Suède, 1968 – ) Ω
Diptyque Made in Sweden
Made in SwedenЖ, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2018, 560 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 247), 2021, 752 pages. Édition originale : Björndansen, Stockholm : Piratförlaget, 21 mai 2014. [Ivan Dûvnjac, un Serbo-croate marié à Britt-Marie, une Suédoise, et père violent de Leonard (Leo), Felix, Vincent et d'un quatrième non mentionné, a appris à ses enfants à ne jamais rien lâcher.
Les trois frères les plus âgés et Anneli, la petite amie de Leo, ainsi qu'un homme nommé Jasper, volent plusieurs centaines de pistolets-mitrailleurs et fusils-mitrailleurs dans un entrepôt de l'armée. Puis ils attaquent un véhicule de transport de fonds et plusieurs banques.]
Si tu me balances, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2021, 496 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Réédition : Arles, Actes-sud (Babel noir n° 286), 2023, 544 pages. Édition originale : En bror att dö för, Stockholm : Piratförlaget, 18 janvier 2017. [Alors qu'il n'a que quatorze ans, Leo Dûvnjac doit s'occuper de ses frères, car il est l'aîné. Son père est en prison pour avoir brutalisé son épouse, et cette dernière est à l'hôpital.
Plusieurs années plus tard, Leo est libéré après avoir purgé sa peine de six ans, et il est déterminé à prendre sa revanche. Pendant sa dernière année de détention, avec son co-détenu Sam, il a planifié le crime parfait. Ce sera le le plus grand vol de l'histoire suédoise moderne, mais il n'impliquera pas ses frères dans son projet. Ces derniers ont eux aussi purgé leurs peines respectives, et se sont engagés à mener une vie honnête.
Sam est le frère de John Broncks, le policier qui a envoyé Leo et ses frères en prison. Ce dernier a maintenant une adjointe, Elisa Cuesta. Pour Leo Dûvnjac l'affaire ne se passe pas comme prévu, il commet une erreur qui permet à l'enquêteur de remonter jusqu'à lui, et il est obligé de demander l'aide de ses frères.]
ROSMAN, Ann (Suède, 1973 – ) Ω
Série Karin Adler, en poste à Göteborg
La Fille du gardien de phare, Paris, Balland, (Littérature étrangère), 2011, 440 pages, traduit par Carine Bruy. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32763 : Policier/Thriller), 2012, 430 pages. Édition originale : Fyrmästarens dotter, Malmö : Damm Förlag, 2009. [Passionnée de voile et par son travail d'enquêtrice, Karin Adler se sépare de son petit ami. Puis elle part s'installer sur son bateau, en solitaire, avec très peu de vie sociale. Elle fait partie de la brigade criminelle depuis un an, lorsqu'on lui confie sa première affaire, ce qu'elle attendait avec impatience.
Une société de Göteborg Ж entreprend une rénovation du phare Pater Noster, sur l'île de Hamneskär⚒, au nord de Marstrand, pour en faire un lieu touristique. Nous sommes en avril 2007, l'inauguration approche, et dans la cave deux maçons polonais sont en train de réparer une paroi intérieure. Une très mauvaise surprise les attend, la paroi s'effondre, et démasque un espace qui contient un cadavre.
Le médecin légiste estime que le corps est bien conservé, il devait être là depuis quarante ans. La police ne dispose que peu d'éléments pour démarrer l'enquête, la victime avait un tatouage et portait une alliance.
Avant que le phare soit automatisé en 1965, trois familles, celles du gardien de phare et de ses deux adjoints, vivaient aux alentours de l'édifice. Chaque famille avait sa propre section dans la cave, qui servait à stocker de la nourriture.]
Le Cercueil des âmes, Paris, Balland, (Littérature étrangère), 2013, 544 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Själakistan, Malmö : Damm Förlag, 2010. [Le 8 septembre, des adolescents de l'école Fiskebäck visitent le secteur d'Offerlunden, sur l'île de MarstrandЖ. Dans la forteresse de Carlsten, sur la pierre sacrificielle, ils font une étrange découverte. Celle du corps d'une femme, vêtue d'une robe médiévale, et qui a été décapitée.
À peu près au même moment, la vieille madame Wilson regarde son magnifique jardin. C'est alors qu'elle a le choc de sa vie, lorsqu'elle voit une tête humaine sur une haie de roses. Seule cette partie supérieure du corps est présente, présentant des cheveux grisonnants.
Karin Adler est en vacances, quand elle est informée de l'affaire par son collègue Robert. Un témoin signale avoir entendu les participants à un jeu de rôle, dans le parc Sankt Erik. Elle interroge certains des joueurs, et apprend que la victime se faisait appeler Skuld, l’une des trois Nornes⊟.
Puis, pour se documenter, elle emprunte plusieurs livres ayant trait à l’histoire médiévale de l’île. Avec la réunion des deux éléments, la police espère établir rapidement l'identité de la victime. L'examen médico-légal établit que la tête a été congelée, et qu'elle n'appartient pas au corps retrouvé.
À la recherche de cas similaires, l’enquêtrice consulte la base de données qui recense les crimes et délits. Elle voit que ses collègues de Trollhättan⚒, ont enregistré la découverte d'un cadavre, démembré et décapité. Elle se déplace jusqu’à cette localité, et son homologue chargé de l’enquête lui montre les lieux du crime.
La victime était sur un terrain qui servait autrefois aux exécutions, près de la place forte de Hälltorp. Les parties du corps étaient placées sur une roue aux rayons en bois, avec un pieu planté dans le sol pour la maintenir à la verticale. La mort d'une autre femme est à déplorer, et comme les autres, on lui a amputé le nez.
Le modus operandi ressemble aux châtiments décrétés au XVII° siècle contre des sorcières. Une croyance du Moyen Âge prétend que l'âme serait localisée dans l'organe du sens olfactif. L'assassin serait-il quelqu'un qui collectionne l'appendice nasal de ses victimes et donc leur âme ?] Volet n° 2 de la série en version originale.
RYBRANDT, Gœsta (Suède, 1904 – 1967)
Orthographe originale : Knut Gösta Herman RYBRANT
Monsieur Cobb en personne, Paris, Gallimard, (Détective n° 27), 1938, 254 pages, traduit par André Linder. Édition originale : Mannen som var Cobb : Roman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1930.
RYDAHL, Thomas (Danemark, 1974 – ) Ω
Trilogie Erhart Jørgensen, chauffeur de taxi à Fuerteventura
Dans l'île, Paris, Belfond, (Littérature étrangère), 2016, 507 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : EremittenЖ, Copenhague : Politikens Forlag, 2014. [Erhart Jørgensen s'est installé dans l'une des îles Canaries⚒ il y a dix-huit ans, en laissant sa femme et son fils au Danemark. Il gagne un peu d'argent en retrouvant des chiens perdus et des cyclomoteurs volés. La police espagnole lui demande de l'aide pour traduire des journaux danois. Ces éléments sont liés à la découverte dans une voiture, du corps d'un garçon âgé de trois mois. La police semble se désintéresser de ce cas, Erhart Jørgensen commence donc une enquête.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Disparus de Fuerteventura, Paris, Belfond, (Littérature étrangère), 2019, 538 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : De savnede, Copenhague : Politikens Forlag, 2016. [Erhart Jørgensen ne peut plus conduire de taxi ni accorder les pianos, car il lui manque un doigt. Il doit également abandonner son logement et ses chèvres dans la montagne, pour être relogé dans un grand ensemble d'appartements. De nombreux surfeurs arrivent sur l'île pour profiter du soleil et des vagues dues aux grandes marées.
Une équipe danoise de tournage arrive dans un petit aéroport, sur la côte Est de l'île, pour enregistrer un épisode d'une série télévisée nommée « De Missen ». Le personnage principal de l'émission est Lene, qui cherche son père, mais cette célèbre Danoise préférerait voir son père mort plutôt que vivant.
Ce qui l'intéresse, c'est d'attirer l'attention sur elle, et promouvoir sa carrière. C'est une femme dangereuse, elle a subi plusieurs interventions chirurgicales qui ont modifié son corps et son visage. Elle a perdu l'odorat à cause des opérations, souffre de migraines, et elle a un penchant pour les médicaments.
Le voile se lève un peu sur les circonstances dans lesquelles Erhard a quitté sa famille, il y a presque une vingtaine d'années.]
RYDAHL, Thomas (Voir § précéd.) & KAZINSKI, A. J. (Voir ce nom)
Lå Mørt d'une sirène, Paris, Robert Laffont, (La Bête Noire), 2020, 560 pages, traduit par Catherine Renaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5722 : Littérature étrangère), 2021, 547 pages. Édition originale : Mordet på en havfrue, Copenhague : Politikens Forlag, 6 septembre 2019. [En 1834, la ville de Copenhague est en proie à la pauvreté, aux maladies, à la criminalité et aux tensions entre les classes sociales. La misère ne cesse de croître, la police est inefficace et des crimes odieux restent non résolus. Le pays est dans la « guerre des Duchés », contre la Prusse et l'Autriche, avec comme enjeu le Schleswig, le Holstein et le Lauenbourg.
Le jeune, maigre et pauvre écrivain Hans Christian Andersen, âgé de vingt-neuf ans, est de retour d'un voyage en ItalieЖ. Après avoir essayé plusieurs métiers, il rêve de devenir célèbre en tant que poète. Les années précédentes, il a tenté de devenir acteur, danseur de ballet, ou écrivain de pièces de théâtre, mais rien ne réussit, il a perdu toute confiance en lui.
Les cercles littéraires se moquent de lui, et ses seules visites sont pour Anna, une prostituée. Simplement pour parler et découper la silhouette de cette femme dans une feuille de papier⚒, il s'assoit à coté d'elle et il obtient la tranquillité d'esprit. Anna et sa sœur Molly rêvent d'une vie meilleure, elles travaillent dur pour reprendre une taverne, et elles ont déjà fait un premier versement.
Le corps de la femme que rencontrait Andersen est repêché dans l'eau sale du canal de Copenhague, elle a été assassinée d'une manière bestiale. La sœur cadette de la victime, qui a vu le poète avec Anna la nuit où elle a disparu, le désigne comme l'assassin. Emprisonné dans un cachot du donjon, il semble être sur le point d'être exécuté. Grâce à l'intervention d'un mécène, il est temporairement libéré, et on lui donne trois jours pour éviter la hache du bourreau en prouvant son innocence.
Andersen assure à Molly que ce n'est pas lui qui a tué sa sœur aînée, et la persuade de l'aider à découvrir la vérité. Cette dernière est également une prostituée, mais elle est plus forte, plus courageuse, et plus intelligente qu'Andersen qui a peur de presque tout. Mais ce dernier peut voir des choses que les autres ne voient pas, et il peut entendre les morts parler.
Molly se rend compte qu'Andersen est innocent, et tous deux ainsi que la petite Marie, la fille de la victime, vont se lancer à la recherche du meurtrier. Hans Christian essaie de réconforter l'orpheline âgée de six ans, mais que dire à une enfant qui puisse soulager sa douleur ? Pour la consoler, le poète sans lecteurs lui narre des histoires fantastiques, et ce sera peut-être le début des contes qui feront plus tard sa renommée.
Commence alors une enquête, qui va les conduire de la pègre de Copenhague jusqu'à la Maison royale, et les puissantes familles de la ville. Son indice la plus important, réside dans les mutilations que le tueur a fait subir à la victime. Comment un poète désargenté et une prostituée peuvent-ils s'infiltrer dans les cercles supérieurs de la société, alors que des poursuivants sont sur leurs talons ? Lorsqu'il aura découvert le meurtrier, Andersen se verra interdire de révéler quoi que ce soit sur l'affaire, sous peine de sanctions.]
RYGG, Pernille (Norvège, 1963 – )
Nom complet : Pernille A. Rønneberg Rygg
Diptyque Igi Heitmann, psychothérapeute à Oslo
L'Effet papillon, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 1997, 301 pages, traduit par Éric Eydoux. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube poche n° 69), 2003, 301 pages. Édition originale : Sommerfugleffekten, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1995. [Inger Birgitte “Igi” Heitmann est âgée d’une trentaine d'années, et travaille comme psychothérapeute à l’hôpital. Igi ne s'est jamais remise du divorce de ses parents, qui s'est produit alors qu’elle n’avait que douze ans. Elle est mariée à Benny, un sympathique bisexuel, lequel aime traîner dans les bars fréquentés par les travestis.
Le père de la praticienne était détective privé, et il vient de décéder après avoir été renversé par un chauffard qui a pris la fuite. Dans un quartier miteux d'Oslo, elle fait du rangement dans le bureau d’Andreas, son géniteur et ex-policier. Elle trouve une enveloppe portant le nom d'une femme et contenant une amulette en forme de papillon, qu’elle décide de restituer.
En arrivant dans la ville d’AskerЖ elle découvre Siv Underland, la propriétaire du bijou, avec deux balles dans la tête. La police pense qu'il s'agit d'un suicide, puisque l’arme utilisée a été retrouvée à coté du corps. Mais Igi a vu dans les papiers de son ascendant, que ce dernier enquêtait sur la disparition de la nounou autrefois employée par la victime.]
La Section dorée, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 2002, 343 pages, traduit par Loup-Maëlle Besançon. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube poche), 2004, 345 pages. Édition originale : Det gyldne snitt : kriminal roman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2000. [Dans son quartier de GrünerløkkaЖ à Oslo, quelqu’un persécute Igi Heitmann en peignant des inscriptions. Depuis peu ces slogans sur le mur de son appartement, l'accusent d’agresser les enfants et de meurtre. Elle se rend avec son amie Bella, à l’inauguration de l’exposition d’Aske, un plasticien à scandale.
Les festivités se déroulent dans l’ancienne usine Troels-Jacobsen, transformée en galerie d'art. Le tout-Oslo de la culture est présent, et le mari d'Igi arrive en compagnie de leur fille Ida, âgée de quatre ans. L’artiste arrive en hélicoptère, et dehors les opposants à la pornographie et les ouvriers licenciés protestent.
L'exposition elle-même est très moderne, un collage de photos, de films, de clips et de chaos. Une vidéo est projetée sur un écran de télévision, montrant deux hommes en train de faire l'amour, mais Aske dit que ce n’est pas son œuvre. Dans ce jeu sexuel sado-masochiste, figure Jhaved, l'un des patients de la psychothérapeute.
Un peu plus tard, le partenaire de Jhaved est retrouvé étranglé dans une partie reculée de l'usine. Ce dernier est arrêté pour meurtre, et les supérieurs d'Igi la mettent en congé jusqu'à ce que l'affaire soit clarifiée. Pour se disculper elle n’a d’autre choix que d’enquêter, mais elle se place en danger et se retrouve impliquée dans un second meurtre.]
SARIOLA, Mauri Aukusti (Finlande, 1924 – 1985)
Utilise aussi le pseudonyme d'Esko LAUKKO, dans neuf romans.
Série Matti Viima, jeune avocat à Helsinki
Un printemps finlandais, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1068), 1969, 191 pages, traduit par Jean-André Rey. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 276), 1976, 186 pages. Édition originale : Lavean tien laki : Oikeudenkäyntiromaani, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1961. [Matti Viima [En traduction : Osmo Kilpi] est un jeune avocat de la défense, auprès du tribunal pénal d'Helsinki. Débutant et désargenté, il possède un petit bureau à Helsinki et il emploie une secrétaire, dont il a du mal à payer le salaire.
La belle et séduisante sténo-dactylo-comptable, Marista Lindroos, est âgée de vingt-six ans et elle est loin d'être submergée par le travail. L'avocat se dit qu'il a de la chance que son employée se contente, au vu de ses compétences, d'une si modeste rémunération. Elle était déjà l'assistante du précédent propriétaire des lieux, lorsque Matti Viima a racheté l'étude et sa clientèle.
Patamaa [En traduction : Armas Husu] est un jovial célibataire entre cinquante et soixante ans, propriétaire d'une ferme prospère dans la banlieue d'Helsinki. Un maître-chanteur réclame de l'argent à ce dernier, il est en possession de lettres d'amour écrites par Patamaa. Ces correspondances étaient adressées à sa maîtresse, Iiris Rytkönen [En traduction : Iris Linna] et à une veuve, madame Einola.
Le client connaît très bien plusieurs commissaires, mais s'il leur en parle, ces derniers et les notables de la ville vont se tordre de rire dès qu'il aura le dos tourné. L'auteur de ces courriers sentimentaux a été voir les destinataires, mais elles prétendent toutes les deux qu'elles ont détruit ses missives.
Après avoir consulté l'avocat, le propriétaire terrien qui craignait que sa réputation soit ternie, est assassiné. Les soupçons de la police se portent sur la plus âgée des deux femmes. Elle confie alors à l'avocat, le soin de démontrer son innocence.
Celui-ci se rend sur la propriété de la victime et interroge Toivo Sistonen, le chargé de la gestion du domaine, au sujet des fréquentations de Patamaa. L'intendant des lieux est un homme aux épaules larges, mais il n'est pas très grand et il a combattu aux cotés de son patron pendant la guerre dite « de continuation »Ж.
En ce printemps humide, l'avocat-détective continue ses recherches pour trouver le vrai meurtrier. Puis lors du procès devant le tribunal pénal d'Helsinki, il dévoile le plan ourdi contre Patamaa et la raison pour laquelle ce meurtre a eu lieu.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Une Finlandaise au cœur chaud, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1241), 1972, 187 pages, traduit par Jean-André Rey. Édition originale : Punaisen kukon laulu : Oikeudenkäyntiromaani, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1963. [Monsieur et madame Teerisuo achètent une entreprise d'horticulture dans les environs d'Helsinki. L'affaire marche bien, puis six mois plus tard, ils reçoivent des lettres anonymes leur conseillant de partir. Les propriétaires ne tiennent pas compte de ces courriers, et vont consulter l'avocat Matti Viima. Ce dernier arrive à calmer assez facilement les inquiétudes de ses clients.
Dans la propriété du couple des actes de vandalisme se produisent. Les époux Teerisuo retrouvent toutes les vitres de la grande serre brisées, et une nuit le bâtiment du sauna est incendié. Un soir, alors que la nuit est tombée, une décharge de fusil traverse la fenêtre de leur salon. Seul le hasard leur sauve la vie, le mari n'est que légèrement touché au cou, et son épouse croit que quelqu'un a jeté une pierre à travers la fenêtre.
L'enquête de la police n'a pas permis de découvrir les auteurs de ces actes. Matti Viima avait presque oublié l'affaire, lorsqu'une surprenante réunion déclenche une chaîne d'événements.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Série Komisario Leo Olavi Susikoski
Le Soleil de minuit, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1092), 1969, 191 pages, traduit par Jean-André Rey. Édition originale : Sumua Susikosken yllä : Poliisiromaani, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1961. [Le procureur d’Helsinki a demandé l’ouverture d’une enquête, et Koivisto en parle à Susikoski [En traduction : Wolf]. Mais ce dernier s’apprête à partir en vacances, qu’il a déjà repoussées une première fois, dans la région de Kuusamo. Cependant, après avoir écouté son supérieur lui présenter un résumé du dossier, il se laisse convaincre, et accepte la mission.
Dans le train qui le conduit dans le Nord du pays, l’enquêteur lit les trois rapports qui ont été établis il y a quelques mois. Les deux premiers l’ont été par la police locale, bâclés ils dénotent une belle dose d’insouciance. Le troisième est beaucoup plus sérieux et complet, c’est probablement le travail du chef de la police du district.
Près de KuumuЖ, à deux cents kilomètres de Kajaani, Agnes Ekelund séjournait dans son pavillon de chasse. Dans la « nuit »⊟ du 17 au 18 juin, à 1 h 35, elle est tombée dans les Rapides du Loup et s’est noyée. On pense à un accident, mais un ingénieur d’origine française affirme que c’est un meurtre.
En arrivant sur place, Susikoski rend visite à Vasara, le responsable de la police de la ville, qui s’accroche à la version d’un accident. Puis il interroge Lauri Metso, un agent des eaux et forêts, qui dit avoir vu trois jeunes séjourner chez la victime. Pour terminer, il va voir Alfred Debray, celui qui a écrit à toutes les autorités possibles.
Ce dernier est arrivé dans le pays en 1921, il n’en est jamais reparti, et il a pris sa retraite il y a cinq ans, en 1955. Le soir des faits, Agnes Ekelund est venue chez lui, effrayée par les artistes qu’elle hébergeait. En fin de soirée il l’a raccompagnée jusqu’à proximité du pont, et dans la brume il a vu une silhouette la pousser.
La luminosité va bientôt être celle qui régnait le soir fatidique, Susikoski propose à son hôte d’aller voir la scène du crime. S’approchant de leur objectif, ils entendent le hurlement d’une femme et distinguent deux personnes se battant sur le pont. Le commissaire leur crie d’arrêter, mais comme elles n’obtempèrent pas, il sort son arme et tire en l’air.
Les belligérants sont Helmi Nyland, la nièce de la défunte, et Ismo Lampi, un écrivain nouvelle vague. L’enquêteur a tenté de lire un ouvrage de ce dernier, mais il a renoncé devant un style digne de l’école primaire. Le pseudo romancier prétend que son acte n’était qu’un jeu, il n’avait pas l’intention de la pousser dans les Rapides.
Susikoski conduit les deux jeunes au pavillon de chasse, qui est en réalité une immense demeure. C’est là qu’il rencontre Paavo Flink, âgé de vingt ans c'est un compositeur de musique électronique. L’enquêteur interroge alors successivement et séparément ces trois personnes, dans une des chambres de la maison.
Helmi, qui doit hériter de la fortune de sa tante, reconnaît que la scène qu’a vue Susikoski n’était pas un jeu. Elle a été voir le notaire chargé de la succession, qui lui a appris qu’une forte somme avait été prélevée du compte de sa parente. Le commissaire ne croit pas à la culpabilité de la jeune fille, et pour la sécurité de celle-ci, il l’envoie habiter chez Alfred Debray.
De forts soupçons se portent sur les deux garçons, qui vivaient aux crochets de la veuve. Paavo Flink avoue qu'il a vu Agnes et Ismo Lampi se disputer devant la maison, sans entendre les paroles prononcées. Ce dernier reconnaît avoir imité la signature de la victime sur des billets à ordre, pour financer la parution de son prochain livre.
Les deux jeunes finissent par fournir un alibi crédible, et l’enquêteur se retrouve sans aucun suspect. Depuis la mort de son mari, Agnes Ekelund avait multiplié les aventures sentimentales avec plusieurs hommes. Susikoski pense alors à l’un d’eux, Vasara, le chef de la police locale. La nuit des faits, il était introuvable, il avait annoncé qu'il partait à la chasse.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Un Noël finlandais, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1163), 1971, 191 pages, traduit par Jean-André Rey. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques), 1976, 187 pages. Édition originale : Susikosken elämän kevät : Poliisiromaani, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1969. [La veille de Noël, le commissaire arrive à l'hôtel de luxe Joutsenlampi, dans la ville de Joutsa. Au milieu de la région des Grands LacsЖ, avec le calme de la nature et les sapins enneigés, il vient se détendre. Il veut profiter de l'ambiance des fêtes de fin d'année sans lui-même y croire. Le policier est très connu dans tout le pays, et la réceptionniste s'adresse immédiatement à lui, en l'appelant par son nom et son titre.
Lors du repas, il voit à la table d'en face une jeune femme vêtue d'une tenue blanche. Le cœur du célibataire de vingt-sept ans est conquis par cette beauté. Après quelques danses, il commence à voir un avenir commun avec Kerttu. La nuit du nouvel an, le mari de la belle est tué d'un coup de revolver dans son cabinet de travail. Kerttu a disparu, et à la place de ses vacances, le commissaire doit mener une enquête.] Volet n° 14 de la série en version originale.
Sur un lac finlandais, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1317), 1974, 186 pages, traduit par Gabriel de Bridiers. Édition originale : Rotat pois laivasta! : Poliisiromaani, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1956. [Le 9 juin ; l'ingénieur Harstila traverse en barque le lac Päijänne, lorsqu’un coup de feu est tiré depuis une rive. Ce riche propriétaire tombe par-dessus bord et coule, l’employé qui tenait les rames ne peut rien. Le nommé Jukka Parälä est arrêté, trois personnes l’on vu avec un fusil entre les mains.
L’agriculteur accusé, avait un contentieux avec la victime au sujet des limites de leurs terrains. Un mois plus tard il est traduit devant le tribunal d’Helsinki, mais son avocat prouve son innocence. La police n’a plus de coupable, elle est contrainte de reprendre l’enquête.
Olavi Susikoski a déménagé à Helsinki, et il est affecté à la police judiciaire centrale. Avec son collègue Tirri ils sont chargés de cette affaire, et celui-ci suggère de demander plus d'enquêteurs. Tous deux sont logés par l’instituteur, et pour échapper à un incendie ils doivent sauter par la fenêtre.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Qui a tué le commissaire Wolf ?Ж, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1401), 1975, 187 pages, traduit par Gabriel de Bridiers. Édition originale : Kolmen valtakunnan vainaja : Jännitysromaani, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1971. [Niilo Talolahti dirige l'hôtel Siilas-Saana, dont il est propriétaire, à proximité du lac Kilpisjärvi⚒ et du mont Saana. Les onze chambres étaient réservées pour une semaine, mais l'entreprise qui devait envoyer ses meilleurs ouvriers annule tout, car elle a fait faillite. L'auberge accueille néanmoins une poignée de clients. Tôt un matin Uula Magga, un éleveur de rennes [caribous], arrive en scooter des neiges, et s'entretient brièvement avec l'hôtelier.
Le commissaire est arrivé la veille dans cet établissement, pour oublier pendant une semaine ses soucis professionnels. En remplissant sa fiche d'hôtel, il avait marqué comme profession « homme de loi », oubliant que son nom est très connu. Le propriétaire de l'hôtel s'adresse au policier, pour lui répéter ce qu'il a entendu quelques instants plus tôt. Un membre du peuple sámi vient de dire qu'il y a un corps près du poteau-frontière.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Susikoski se charge de l'affaire. Cependant, il est un peu ennuyé de ne pas connaître la région, et de ne pas avoir ses adjoints avec lui, Dans sa chambre il s'habille avec des vêtements très chauds, et prend place peu rassuré, derrière le conducteur de la motoneige. Le lieu du crime est à sept kilomètres, c'est l'endroit où les frontières de Norvège, de Suède et de Finlande se rejoignent.
La victime est appelée « la défunte des trois royaumes », car elle est enroulée autour du poteau-frontière. Le policier se demande alors, quel pays doit se charger de l'enquête. Il se souvient d'un adage de ses cours de droit : « Regardez où sont les pieds, et vous aurez la patrie ». Ne voulant pas faire de calculs au centimètre près, il invente « Cherchez le commissaire, et vous aurez la patrie ».] Volet n° 16 de la série en version originale.
Ж Tuula Marjatta Sariola (née Korpela), veuve et seconde épouse de l'auteur, a publié seize autres titres de 1989 à 2005, dont « Murha Sammatissa » (1989), « Susikosken paluu » (1992) et « Susikoski Orilammella » (1994).
En réalité ces titres ont été écrits par la journaliste Ritva Sarkola, qui avait promis à Mauri Sariola de prendre soin de sa femme. En 2009 Tuula Sariola a été condamnée à dix mois de prison avec sursis pour avoir indûment perçu des subventions gouvernementales. Ritva Sarkola a écopé de huit mois, toujours avec sursis, pour ne pas avoir déclaré les revenus tirés de cette activité.
Titre n'appartenant à aucune série
Week-end finlandais, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1445), 1976, 187 pages, traduit par Maxime Barrière. Réédition : Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Club des Masques n° 457), 1981, 187 pages. Édition originale : Viimeksi poistuu kapteeni, Jyväskylä : Gummerus Kustannus Oy, 1972. [Un samedi soir au mois d'octobre, Kaarlo Vanamo invite plusieurs personnes dans sa résidence secondaire, avant qu'elle ne soit fermée pour l'hiver. Ce directeur d'une société florissante vient récemment de divorcer. Pour éviter les commérages, il a demandé à Eva Heiskanen, sa secrétaire, de venir accompagnée d'Alvar, son mari. Le numéro deux de l'entreprise, Ilmari Autero, est également présent ainsi que Reijo Sandroos, le principal actionnaire.
Comme tous les invités sont arrivés, le maître de maison propose de passer à table. C'est alors que Sandroos annonce qu'il a demandé de venir à Olli Norva, quelqu'un avec qui il est “en affaires”. Connaissant le genre des “affaires” en question, le chef d'entreprise s'abstient de demander des précisions. Dimanche matin, Kaarlo Vanamo est en train de poser de la paille sur ses rosiers pour les protéger du froid, lorsqu'il entend un coup de feu. La détonation ne lui semble pas venir d'une arme de chasse au lièvre, il pense que c'est peut-être quelqu'un qui traque un élan.
En fin d'après-midi le propriétaire des lieux ferme la maison, et tout le monde s'apprête à rentrer en ville. C'est alors que l'on constate qu'Olli Norva a disparu, mais que sa voiture est toujours garée au même endroit. Sandroos dit qu'il a dû s'égarer, mais qu'il finira bien par retrouver son chemin. Sur la route de retour vers Helsinki, Kaarlo Vanamo a la sensation étrange que Sandroos, dont la voiture est conduite par Autero, ne veut pas le perdre de vue.
À la fin de l'hiver, Kaarlo retourne dans sa villa, et constate plusieurs détails curieux. Un cendrier est plein de mégots, et une bouteille de vin vide traîne sur la table. Ceci alors qu'il est certain d'avoir fait le ménage avant de partir. Toujours intrigué par la disparition d'Olli Norva, il va inspecter le sentier où était cet homme la dernière fois qu'on l'a vu. C'est alors qu'il découvre une frange provenant d'une veste en daim, le vêtement que portait à l'automne précédent, celui qui s'est éclipsé.
La nuit commence à tomber il ne pourra plus rien voir, il retourne dans son logement se mettre au chaud, car il doit accueillir Eva Heiskanen. Elle représentait son patron dans une réunion, et elle vient lui en faire un compte-rendu. Tous deux montent à l'étage et découvrent dans une chambre, le corps d'Alvar Heiskanen. Lorsque le commissaire Vilhovuori arrive, le propriétaire des lieux lui dit qu'il y a probablement un second cadavre, dans une cavité d'un rocher, près du sentier.]
SCHEPP, Emelie (Suède, 1979 – ) Ω
Série La procureure Jana Berzelius, à Norrköping
Marquée à vie : La nouvelle reine du polar suédois, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2017, 411 pages, traduit de l'américain (“Marked for life”) par Louis Poirier. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir N° CH59), 2018, 384 pages. Édition originale : Märkta för livet, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 16 juin 2014. [Le dimanche 15 avril Kerstin Juhlén, l'épouse de Hans Juhlén, rentre après une promenade dans leur maison au bord de la mer Baltique. Elle découvre son mari, qui travaille à l'Office d'immigration de Norrköping ▣, assassiné de deux balles.
Peu après, un jeune garçon est découvert mort sur une plage, un pistolet automatique à coté de lui. Serait-ce l'arme de la première affaire ?]
Sommeil blanc : Une deuxième enquête de Jana Berzelius, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir N° 15), 2018, 409 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir), 2019, 416 pages. Édition originale : Vita spår, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 19 mai 2015. [Par une nuit d'hiver, une jeune Thaïlandaise est découverte sans vie dans les toilettes d'un SJ2000 (train pendulaire suédois) en gare de Norrköping. Ses doigts sont ensanglantés et une mousse blanche sort de sa bouche. La jeune fille n'a pas voyagé seule, elle était en compagnie d'une amie. Lors de l'enquête, Jana Berzelius comprend que les soupçons se portent sur une personne liée à son passé.]
D'Une mort lente, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2019, 441 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir), 2020, 416 pages. Édition originale : Prio ett, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 16 mai 2016. [La mutilation accidentelle d'un patient conduit un jeune chirurgien à abandonner sa profession. Début mars, dix ans plus tard, Sarah, âgée de dix-huit ans entre dans l'appartement familial de Norrköping. Elle entend sa sœur Aida, une fillette de cinq ans, qui est dans sa chambre et tremble sous sa couette. Sarah découvre leur mère attachée à une chaise et les mains coupées.
Les ambulanciers Sandra Gustafsson et Philip Engström font tout ce qui est en leur pouvoir pour la sauver. Mais tout ne se passe pas comme ils le souhaitent et elle meurt dans l'ambulance. Peu après survient une deuxième victime, tuée avec la même arme que la première, un scalpel chirurgical.
La procureure et les deux enquêteurs, Henrik Levin et sa collègue Maria « Mia » Bolander, sont déterminés à découvrir la vérité, mais ils ne trouvent aucun lien entre les victimes, et se demandent s'il y en aura d'autres. L'équilibre de vie de Jana Berzelius est perturbé, lorsqu'elle commence à voir un lien étrange entre la mort récente de sa mère et l'affaire en cours, ce qui la force à aller bien au-delà des limites de la loi.]
La Marque du père : La nouvelle star du polar suédois, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2020, 368 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir N° 248), 2021, 384 pages. Édition originale : Pappas pojke, Stockholm : HarperCollins Nordic, 21 août 2017. [Un soir lors d'un été chaud à Norrköping, Sam Witell est au magasin en train de payer ses courses lorsque Jonathan, son fils de cinq ans, lui téléphone. L'enfant dit qu'un homme a frappé sa mère, elle est allongée par terre, et que l'individu est en train de monter les escaliers vers lui. Sam demande à son fils de se cacher sous le lit, avant de couper la communication. Quand Sam rentre chez lui, il constate que Jonathan a disparu et que Felicia, son épouse, a été assassinée dans le hall de la maison.
La procureure Jana Berzelius débute l'enquête, elle sait qu'il faut retrouver Jonathan au plus vite. Les deux policiers, Henrik Levin et sa collègue Mia Bolander, soupçonnent tout d'abord le père du garçon kidnappé. Puis ils dressent la liste des pédophiles connus qui vivent dans les environs immédiats. Mais toutes les recherches conduisent dans une impasse.
Au parquet de Norrköping, Per Åström prépare le procès du criminel endurci Danilo Peña, l'ennemi juré de Jana Berzelius. Le détenu demande à la procureure de venir le voir en prison pour lui parler, le chef de gang ne parlera à personne d'autre. Le criminel menace de révéler des informations au sujet du passé de la procureure, et souhaite qu'elle influence le déroulement ainsi que l'issue du procès.]
L'Appel de la sirène : Une enquête de Jana Berzelius, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2021, 400 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir N° 373), 2022, 454 pages. Édition originale : Broder Jakob, Stockholm : HarperCollins Nordic, 21 mars 2019. [Un jour de pluie au printemps, une femme est retrouvée assassinée à Norrköping. C'est la deuxième victime en peu de temps. Les circonstances sont les mêmes, les jambes sont cousues entre-elles et les corps sont retrouvés dans le Motala, le cours d'eau qui traverse la ville. Les victimes sont rapidement identifiées, mais il est impossible de trouver un point commun entre elles. Qui veut les faire ressembler à des sirènes et pourquoi ?
Lorsqu'une troisième femme est portée disparue, il paraît évident pour Jana Berzelius qu'elle n'a affaire qu'à un seul auteur. Les enquêteurs établissent un lien entre l'affaire en cours et Simon Norell, un jeune homme qui a assassiné et démembré ses parents et son frère. Ce dernier est incarcéré dans le secteur psychiatrique de la prison de Vadstena, mais il refuse de répondre aux questions des policiers. La seule personne à qui il accepte de parler est Danilo Peña. La procureure s'adresse à contrecœur à ce dernier, pour savoir avec qui Simon est en contact.]
Les Griffes du silence : Une enquête de Jana Berzelius, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2022, 464 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir n° 504), 2023, 384 pages. Édition originale : Nio liv, Stockholm : HarperCollins Nordic, 5 novembre 2020. [Dans la forêt de VrinneviЖ, près de Norrköping, trois jeunes attaquent une femme et tentent de la violer. Mais ils ont choisi une mauvaise cible, Jana Berzelius, qui poignarde ses agresseurs et les tue. La police arrête Armand Muric puisque, comme les trois autres, il faisait partie du gang des Komados.
Bien que ce soit lui qui ait découvert les corps, après un long interrogatoire, il est libéré faute de preuves. Le lendemain matin, un jour d'avril, la police est avertie qu'une vidéo est mise en ligne. Elle montre un jeune homme auquel est attaché une ceinture de dynamite.
Les enquêteurs ne disposent que de vingt minutes, et déterminent le lieu de séquestration. Avant qu'ils n'arrivent sur place, une explosion se produit, et la victime se nomme Armand Muric. Les trafiquants de drogue ont perdu quatre des leurs en peu de temps, mais les meurtriers sont-ils les mêmes ?
Mia Bolander et Patrik Wiking, sont chargés de cette affaire, mais ils ne trouvent personne qui veuille parler. Tous deux se demandent s'il s'agit d'une rivalité entre bandes, ou si c'est l'œuvre d'un meurtrier en série. L'ex-équipier de l'enquêtrice, Henrik, est en congé parental, il s'occupe de sa femme et de ses enfants.
De part sa fonction, Jana Berzelius est entraînée dans les enquêtes, qui piétinent. Son travail a toujours été de rechercher la vérité, mais aujourd'hui elle doit tout faire pour la dissimuler. Elle a fait entrer un homme dans sa vie privée, Per Åström, mais il faudra du temps avant un quotidien qui fonctionne.
Danilo Peña, le demi-frère de la procureure, est libéré de prison, et les deux ne rêvent que de s'entre-tuer. Autrefois Emma, l'épouse d'Henrik Levin, a eu la vie sauve grâce à Jana, qui a tué l'agresseur avec un couteau. Aujourd'hui le policier est préoccupé par les similitudes, entre l'affaire de sa femme et celle des trois meurtres.]
Ne réveille pas l'ours qui dort, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2023, 384 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir n° 615), 2024, 336 pages. Édition originale : Björnen sover, Stockholm : Norstedts, 5 avril 2022. [Erik Johansson, âgé de 66 ans, policier à la retraite, est retrouvé assassiné dans sa maison près de Norrköping. Dans l'estomac de la victime on retrouve un petit ours en peluche, ce qui conduit Henrik Levin et Mia Bolander à une personne nommée Filippa Falk. C'est une ex-policière qui vit sous une identité protégée, car elle a subi une terrible tragédie.
Elle est la seule à avoir un lien avec l'assassin, mais veut-elle vraiment aider les enquêteurs à résoudre l'affaire ? La procureure Jana Berzelius tente de retrouver le meurtrier, mais son passé revient vers elle, Danilo Peña se rapproche de plus en plus. Elle met tout en œuvre pour protéger l'homme qu'elle aime, mais il a percé son secret et il a décidé de découvrir la vérité.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
Jusqu'au dernier battement, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2025, 432 pages. Édition originale : Hundra dagar i juli, Stockholm : Norstedts, 2 septembre 2024. [Par une chaude journée de juillet, Johan Sundin, prépare son permis de chasse, et reçoit un appel téléphonique. Amanda, sa femme, dit que quelqu'un la menace dans leur garage, puis elle disparaît sans laisser de trace. Exactement un an plus tard, au même endroit, son mari est grièvement blessé par balle et il est dans un état critique.
En raison de dettes laissées par son défunt mari, l'enquêtrice Maia Bohm emménage avec ses enfants, chez sa mère à Motala⚒. Elle a obtenu un poste dans cette ville, et Greg Wallin, son équipier, est un homme peu sûr de lui. Elle vient à peine de commencer sa première journée de travail, qu’on lui confie cette affaire bizarre.
La policière passe tout son temps libre à l'hôpital avec Tim, son fils âgé de treize ans, lequel est en attente d’une greffe cardiaque. Chaque jour qui passe, le risque augmente que l’enfant ne survive pas, et elle est anxieuse. Elle a une fille pleine d'énergie, et cette mère se sent constamment coupable de la négliger.
La détective a le soutien de Peppe Norlén, son chef, et de Noomi Sandström, responsable des technologies de l'information. Pour celle qui s’est éclipsée, des pistes ont été ignorées, mais elles présentent des liens avec le dernier cas. Maia réalise que le sort de son fils dépend de sa résolution de l'affaire, et ne laissera rien lui barrer la route, peut-être même pas la vérité.]
SCHERFIG, Hans (Danemark, 1905 – 1979)
Diptyque Teodor Amsted et Michael Mogensen
Le Fondé de pouvoir a disparu, Paris, Quai Voltaire, 1992, 188 pages, traduit par Jean-Pierre Becker. Édition originale : Den forsvundne fuldmægtig, Copenhague : Gyldendal, 1938. [Teodor Amsted est un employé du ministère de la Guerre, et dans son travail il trouve les procédures et les routines ennuyeuses et monotones. Pendant dix-huit ans, il a quitté son bureau à dix-sept heures précises puis il a effectué le même trajet de vingt minutes avant de rentrer chez lui.
L'un de ses anciens amis, Michael Mogensen, portant toujours les mêmes vêtements sales et sans revenus fixes, se suicide. Profitant de la ressemblance avec son camarade de classe, ce père de famille en profite pour disparaître, en permutant son identité avec celle du mort.
Ne le voyant pas arriver à l'heure habituelle, ni plus tard, son épouse s'inquiète. Puis une patrouille de l'armée, recherchant un obus non explosé après un exercice, trouve le corps d'un homme. En raison de la montre qu'il porte au poignet et du tissu de ses vêtements, venant d'un seul tailleur, la police pense que c'est le fonctionnaire. Son employeur reçoit une lettre de Teodor Amsted annonçant son suicide, mais en raison de procédures internes, ce courrier n'est pas traité immédiatement.
Sous l'identité d'Herbert Johnson, un Danois qui avait émigré aux États-Unis et qui revient dans son pays, Teodor Amsted va s'installer dans la ville de TisvildelejeЖ. Il loue une chambre chez Jens Jensen, où il collectionne dans des bocaux en verre, les papillons et les têtards de l'étang voisin.
Son épouse se lance dans le spiritisme avec l'aide d'un médium, pour entrer en contact avec son défunt mari. Mais un jour il est démasqué, il est accusé du meurtre de Michael Mogensen, d'escroquerie à l'assurance-vie et condamné à une peine de prison.]
SCHJERVEN, Torgeir (Norvège, 1954 – )
La Vénus buissonnière, Rouen, Le Reflet, 1998, 251 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Omvei til Venus : roman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1994. [Jeg-personen, ancien détective privé, reçoit une mission qu'il n'a pas demandée. À l'aide d'une photo sans la tête de la personne, il est chargé de retrouver une femme disparue, ce qui le conduit dans des situations absurdes.]
SCHMIDT, Joachim Beat (Suisse ↣ Islande, 1981 – ) Ω
L'auteur écrit en allemand, et s'est installé en Islande en 2007.
Diptyque Kalmann Óðinsson
Kalmann, Paris, Gallimard, (La Noire), 2023, 354 pages, traduit par Barbara Fontaine. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 1036 : Policier), 2025, 368 pages. Édition originale : Kalmann, Zurich : Diogenes Verlag, 26 août 2020. [Kalmann Óðinsson est le shérif autoproclamé de la localité de RaufarhöfnЖ, dans le Nord-Est de l'Islande. Avec son chapeau de cow-boy, son insigne de shérif, et armé d'un inséparable et vieux Mauser, il est heureux. Mais dans ce hameau, cet unique pêcheur de requins du Groenland âgé de trente-trois ans, possède l'âge mental d’un enfant de six ans.
Parfois son cerveau fonctionne d'une manière étrange, ce qui peut entraîner des accès de colère, ou des automutilations. L'arme est celle que son grand-père a ramenée de la guerre de Corée, et les autres accessoires lui viennent de son père. Ce dernier était un militaire américain, qui a été affecté sur une base près de Reykjavík.
Bien que d'autres le considèrent comme l'idiot du village, il est fier de veiller sur la sécurité des habitants. Tout le monde le connaît, accepte sa différence, son interprétation littérale des événements, et son manque de tact. C’est dans la maison de son aïeul qu’il vit, celui-ci est en maison de retraite, perd la mémoire et ne reconnaît plus son petit-fils.
Ses journées se déroulent à patrouiller dans les vastes étendues entourant la cité. Au nombre de ses attributions, il veille à ce qu’il n’y ait pas d’ours blanc qui débarque dans le secteur. Une journée d’hiver, il vient de terminer une chasse à l’insaisissable renard polaire bleu. Dans la péninsule de Melrakkaslétta⚒, il arrive épuisé et affamé, sur le site touristique de HeimskautsgerðiðΘ.
C’est là qu’il découvre une mare de sang frais dans la neige. Son instinct de pisteur le fait suivre les traces, mais il constate qu’il n’y a aucun corps aux alentours. Comme son grand-père a toujours pensé à sa place, il préfère ne pas s'impliquer. Concernant sa macabre découverte, il décide de garder le silence, quelque chose peut-il mal tourner sous la direction de Kalmann ?
Cependant, au détour d’une conversation, il évoque l’information avec un voisin, et ce dernier contacte la police. Lorsque l’enquêtrice Birna et sa collègue Hafdis arrivent, il n’a pas d’autre choix que de leur montrer le lieu de sa trouvaille. La disparition d'un notable comme Róbert McKenzie, le propriétaire de l'hôtel Arctica, le seul de la région, ne passe pas inaperçue.
Cette bourgade, avec moins de deux cents habitants, est située à 609 kilomètres de la capitale. Les policiers n'ont donc aucun mal pour faire le rapprochement entre les deux affaires. Lorsque Magga cesse les bavardages, Kalmann prend l’ascenseur pour rendre visite à son grand-père. Mais un jour comme de coutume, il vient apporter au vieil homme son mets préféré, et la commère n’est plus là.
Il apprend que Magga est décédée subitement, elle était autrefois enceinte de Róbert McKenzie. Ce gros bonnet, prévoyait de vendre les derniers quotas locaux de poisson♗, et les pêcheurs auraient perdu leur source de revenus. Leur période faste a été celle du hareng, mais aujourd’hui les stocks se sont épuisés, ils ont dû élargir leur zone de travail.
L'augmentation de la température de l’eau fait que les squales sont rares. Mais après en avoir capturé un, Kalmann prépare du hákarl⊟, selon une recette secrète de sa famille. Dans l'estomac d'un laimargue du Groenland☘ qu’il a ramené, on découvre une main de McKenzie, y avait-il une raison pour que l'on tue l'aubergiste ? Kalmann pense, et dit à qui veut l’entendre, que c'est l'œuvre d'un plantigrade polaire♔.
Celui qui manque à l’appel est impliqué dans des affaires louches, peut-être liées à la drogue, et il a des ennemis. Kalmann et Birna retournent voir le premier indice, ils sont attaqués par un ours, et sont sauvés par le shérif, qui utilise son arme. Devant les nombreux représentants des médias, il devient un héros. Mais son crâne menace d'exploser, en tentant de comprendre les différentes hypothèses émises par les enquêtrices.]
Kalmann et la montagne endormie, Paris, Gallimard, (La Noire), 2025, 320 pages, traduit par Barbara Fontaine. Édition originale : Kalmann und der schlafende Berg, Zurich : Diogenes Verlag, 23 août 2023. [Pour Kalmann beaucoup de choses ont changé, il est triste et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, son grand-père bien-aimé vient de mourir des suites d’une insuffisance cardiaque. Ensuite, il n’a plus le droit d’être armé, même d’un couteau, il a dû jeter son vieux revolver dans la mer.
Pêcher seul à bord d'un bateau lui ayant été interdit, il est parti vivre chez sa mère à AkureyriЖ, et travaille dans un centre commercial. C’est alors qu’il reçoit un courriel de son père, qui l’invite à venir passer les vacances de Noël aux États-Unis. Sa mère trouve que c'est une bonne idée, le voyage est programmé, et il arrive en Virginie. Il constate que la localité de Mill Creek, n'est pas si différente de Raufarhöfn.
Lorsqu'il rencontre son ascendant, il constate que ce dernier est un partisan de QAnon⊟ et de Donald Trump. Avec ses deux demi-sœurs et son oncle Bucky, tous partent à Washington DC pour une sortie “en famille”. Nous sommes le 6 janvier 2021, et son géniteur l’entraîne avec lui dans l’assaut du Capitole. Mais Kalmann ne comprend ni de quoi il s’agit, ni quelles en sont les conséquences.
L'ex-shérif est arrêté puis interrogé par Dakota Leen, un sympathique agent du FBI, à qui il raconte beaucoup de choses sur sa vie. C’est là que l'Islandais apprend que son grand-père figurait sur une liste noire, soupçonné d'espionnage pour le compte des Soviétiques. Avant qu’il ne s'en rende compte, il se retrouve dans un avion à destination de Keflavík⚒, en tant que personne indésirable.
Nói, son correspondant sur Internet, affirme que le décès de l’aïeul est un assassinat, mais personne ne les croit. Kalmann se demande pourquoi, dans les dernières heures avant sa mort, son ancêtre parlait russe, et quand avait-il appris cette langue. De vieilles photos remontent à la surface, sur lesquelles on voit les deux demi-sœurs du shérif et leur grand-père.
Mais sur les clichés, les visages sont flous, alors que l’on voit nettement la station radar américaine. Kalmann reprend ses fonctions pour enquêter, et découvre un espion américain ainsi qu'un dépôt de munitions. Face à toutes sortes d'incohérences, cela conduit Kalmann à s'intéresser à l’époque de la guerre froide, puis à un autre décès survient.]
SCHULMAN, Ninni (Suède, 1972 – ) Ω
Pseudonyme de Karin OLOFSDOTTER-JANSSON
Série Magdalena Hansson, journaliste à Hagfors
La Fille qui avait de la neige dans les cheveux, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2013, 374 pages, traduit par Éva Sauvegrain. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3280 : Policier), 2014, 456 pages. Édition originale : Flickan med snö i håret, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 28 juillet 2010. [Hedda Losjö, âgée de seize ans, disparaît subitement le dernier soir de l'année, alors qu'elle allait réveillonner chez des amis. Les enquêteurs Petra Wilander et Christer Berglund sont chargés de cette affaire et découvrent que l'adolescente menait une double vie.
Quelques jours plus tard une jeune fille est retrouvée, assassinée d'une balle dans la nuque, dans la forêt à quelques kilomètres de la maison de la disparue. Ce n'est pas Hedda Losjö, mais personne ne peut identifier la victime.
Après avoir habité Stockholm pendant de nombreuses années, Magdalena Hansson revient dans sa ville natale de Hagfors, dans le comté de VärmlandЖ, en espérant y retrouver la sérénité. Elle s'installe dans une grande maison après une procédure de divorce épuisante, et travaille pour le journal de la région. Son fils Nils, âgé de six ans, ira voir son père dans la capitale chaque fin de semaine.
La journaliste décide de s'intéresser à ces deux affaires, et va s'apercevoir qu'il y a un lien entre elles, un trafic de jeunes prostituées originaires de Moldavie. Derrière les apparences, se cache une terrible vérité qui concerne tous les habitants de Hagfors, et qui changera inexorablement leur vie.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Garçon qui ne pleurait plus, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2014, 352 pages, traduit par Éva Sauvegrain. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4114 : Policier), 2015, 432 pages. Édition originale : Pojken som slutade gråta, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 4 janvier 2012. [Un soir particulièrement chaud du mois d'août, les services de lutte contre l'incendie de la ville de Hagfors interviennent pour une villa en feu. En arrivant sur les lieux, la journaliste constate que les murs se sont effondrés, il ne reste quasiment plus rien de l'habitation.
Le lendemain, Mirjam Fransson, une femme de quarante-trois ans, est retrouvée dans les décombres. L'enquêtrice Petra Wilander et son collègue Christer Berglund prennent l'affaire en main, car la foudre n'est pas à l'origine du sinistre, c'est un acte criminel.
Dans les jours qui suivent, deux autres maisons sont incendiées, et la petite ville du Värmland vit dans l'angoisse. Un pyromane sévit dans la région, et les trois victimes avaient reçu une carte postale avec le même message énigmatique : « Tu n'entends pas quand j'arrête de pleurer ». On dénombre trois morts en moins d'une semaine, et tout le monde se demande qui sera la prochaine victime.
Magdalena Hansson est enceinte, et sa relation avec Petter, l'amour de sa jeunesse, est mise à rude épreuve. Nils ne se plaît pas dans la petite localité, et sa mère espère que le changement d'école le fera renoncer à cette idée. Ce n'est pas le cas, l'enfant souhaite retourner vivre à Stockholm chez son père.] Volet n° 2 de la série en version originale.
SCHWARZ, Åsa (Suède, 1973 – ) Ω
Diptyque Nova Barakel, militante écologiste
Nephilim, Paris, Presses de la Cité, (Sang d'encre), 2011, 281 pages, traduit par Caroline Berg. Édition originale : Nefilim, Stockholm : Telegram Förlag, 2009. [Nova Barakel, dix-neuf ans, ainsi qu'Arvid et Eddie militent dans une organisation écologiste. Tous trois décident de prendre des mesures contre des entreprises accusées de rejeter des quantités excessives de gaz toxiques dans l'atmosphère. Un soir, la jeune femme s'introduit par effraction chez Josef F. Larsson, dans la vieille ville de Stockholm.
Vattenfall est la plus importante compagnie d'électricité de Stockholm. Nova pense que le directeur de cette société, qui exploite des centrales nucléaires, est absent de son domicile. Avec une bombe aérosol, elle peint des slogans anti-nucléaires sur les miroirs et les meubles. Ceci pour attirer l'attention des médias sur les problèmes environnementaux.
Quand elle arrive dans la chambre, elle découvre le propriétaire des lieux, son épouse et leur chien, qui ont été assassinés et ligotés sur leur lit. Le meurtrier a écrit sur le mur, avec du sang et des excréments, une citation biblique relative au déluge. Les victimes sont disposées d'une façon qui rappelle une œuvre du graveur anglais William Hogarth.
Elisabeth, la mère de Nova, vient de mourir dans un spectaculaire accident de voiture. Or, elle possédait également des gravures de cet artiste britannique. La jeune activiste apeurée, quitte précipitamment les lieux et se réfugie avec ses deux amis, dans les locaux de leur organisation. Puis elle rentre à son domicile, en sachant qu'elle a laissé ses empreintes digitales sur place.
Parallèlement, le riche scientifique américain George McAlley est assassiné, alors qu'il s'apprêtait à donner une conférence de presse pour révéler ses découvertes. Une grande partie de sa vie a été consacrée à des recherches sur l'arche de Noé, et il pensait qu'en raison de la fonte des glaces, les restes de l'arche se trouvaient au sommet du mont AraratЖ.
L'enquêtrice Amanda Nilsson est âgée de trente-neuf ans, et vient juste de terminer son travail au sujet de la mort d'Elisabeth Barakel. C'est elle qui est chargée de l'affaire du couple Larsson, et rapidement la jeune écologiste devient son principal suspect. La policière ne voit guère de lien possible, entre le verset de la Genèse inscrit sur le mur et ces meurtres.
Nova hérite de sa mère de la moitié d'une grosse somme, l'autre moitié revient à la fondation « Les amis des Nephilims ». Nils Vetman, chargé de la succession, refuse d'en dire plus sur cette association, représentée par Peter Dagon. L'enquêtrice et la jeune activiste se renseignent, chacune de leur coté, sur les Nephilims. Selon la bible, ce sont des personnages nés de femmes terrestres et d'anges déchus.
Un autre meurtre survient, celui du directeur de la compagnie Scandinavian Airlines System. Là encore, une inscription est peinte sur le mur, et la scène du crime fait aussi allusion à l'artiste W. Hogarth. La police arrive au domicile de Nova pour l'arrêter, mais elle parvient à s'enfuir en passant par les toits. Avec du matériel de camping, elle se cache dans la région de Stockholm et s'arrange pour qu'on perde sa trace.
Elle ignore qui sont ses adversaires, ceux qui ont placé chez elle des indices qui la compromettent. Elle se demande si la mort de sa mère était vraiment un accident. Mais également qui est l'homme qui essaie de la convaincre que cette dernière est vivante. Elle veut savoir qui sont les Nephilims, et quel est le lien qui existe entre sa mère et ces gens.] Volet n° 1 du diptyque en version originale.
SEECK, Max (Finlande, 1985 – ) Ω
Série L'enquêtrice Jessica Niemi
Chasseurs de sorcières, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2021, 446 pages, traduit par Martin Cayrol. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 13608 : Policier), 2022, 510 pages. Édition originale : Uskollinen lukija, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 12 août 2019. [Un auteur à succès, Roger Koponen, vient de publier le dernier volet de la trilogie sur la sorcellerie. Dans ces ouvrages, plusieurs personnes sont victimes de meurtres rituels. Ses romans se sont toujours bien vendus, mais la trilogie a fait sauter la banque.
Des millions d'exemplaires ont été commercialisés dans le monde entier, ses livres sont en tête de classement dans la catégorie des droits de traduction. Maintenant il peut s'offrir tout ce qu'il veut, tous les luxes et les plaisirs sont à sa portée. Avec l'argent de ses droits d'auteur, il a acquis une vaste collection de disques microsillons.
Un soir de février, lors d'une tempête de neige, une femme est retrouvée morte dans sa belle et grande maison. La construction est située en bord de mer, dans KulosaariЖ, le quartier résidentiel d'Helsinki. La victime, Maria, est l'épouse de Roger Koponen, elle est assise à une table, vêtue d'une magnifique robe de soirée noire.
Elle a les ongles peints en noir et son visage est tordu par un rictus sinistre, elle semble avoir été empoisonnée. Elle était seule à la maison, son mari est en déplacement pour une soirée littéraire. Dans la petite ville de Savonlinna♗, il dédicace ses ouvrages en public, lorsqu'une personne lui pose des questions étranges.
Jessica Niemi est une belle jeune femme qui est chargée de l'affaire, avec pas mal de secrets dont elle ne veut pas parler. Cela remonte à plus d'une décennie, elle n'avait que dix-neuf ans, lorsqu'elle a rencontré à Venise un séduisant violoniste italien. Son équipe est composée de Jusuf Pepple, qui malgré son nom est né en Finlande, Mikael Kaariniemi, Nina Ruska et Rasmus “Rasse” Susikoski.
Elle vit de son modeste salaire, seule dans son studio du quartier de TöölöΘ, c'est en tout cas ce qu'elle dit à ses collègues. Erne Mikson, son supérieur et ami depuis longtemps connaît la vérité, qui est bien différente. Celui-ci est d'origine estonienne⚒, et tous deux ont leur propre façon de se parler. Dans la police d'Helsinki, il est le seul à savoir qu'elle a hérité d'une fortune de ses parents.
Il connaît également le secret de jeunesse de Jessica, mais il ne sait pas tout au sujet de la famille de l'enquêtrice. Lui-même a un grand secret, un problème de santé important, dont la divulgation n'est plus qu'une question de temps. C'est pourquoi Jessica est sa protégée, il la guide à travers la complexité des crimes, et la prépare à reprendre son poste.
D'autres assassinats suivent, dont deux dans la ville de Juva, et ils ne sont pas le fruit du hasard. Le tueur en série copie intégralement le modus operandi décrit dans l'œuvre de Koponen. Le rituel suivi lors du meurtre de Maria Koponen, est identique au tout premier assassinat figurant dans la trilogie. Un malade mental est-il devenu un lecteur de ces livres, ou cette affaire est-elle plus personnelle ?
L'enquêtrice et ses adjoints sont perplexes, et se demandent si Koponen lui-même n'est pas mort ou disparu. Un policier était chargé d'accompagner l'époux, encore sous le choc. Tous deux ont quitté Savonlinna, mais ils ne sont jamais arrivés à Helsinki. On a retrouvé leur véhicule abandonné au bord d'un champ, avec deux cadavres calcinés à l'intérieur. Puis l'écrivain apparaît sur des images de vidéo-surveillance, et son téléphone recommence à être utilisé.
Comment Jessica peut-elle arrêter un criminel, qui connaît chaque livre encore mieux que son auteur ? Elle étudie la trilogie pour tenter de comprendre l'agresseur, déterminer quels seront les prochains assassinats, et les empêcher. Elle constate que toutes les victimes sont des femmes, qu'elles lui ressemblent, et qu'elle ne cherche pas un tueur unique. Mais des dizaines de croyants à une forme de sorcellerie, et qui la connaissent. Ayant toujours une longueur d'avance, ils ne s'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas obtenu ce qu'ils veulent.]
La Toile du diable, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2022, 448 pages, traduit par Martin Cayrol. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 14316 : Policier), 2025, 544 pages. Édition originale : Pahan verkko, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 10 septembre 2020. [Six mois après le cancer du poumon qui a emporté son chef, Jessica Niemi pleure toujours sa disparition. Erne Mikson était pour elle une sorte de père, et elle a pris soin de lui durant les dernières semaines de sa vie. Le chagrin est également présent dans le groupe d'enquêteurs, le défunt était un dirigeant compétent et apprécié.
Le 23 novembre 2020, l'influenceuse Lisa Yanamoto assiste à la soirée de lancement d'un album de Kex Mace. Son ex-petit ami, Jason Nervander, n'assiste pas à la fête préparée par la vedette du rap finlandais. Mais la première disparaît dans la nuit de samedi à dimanche, et son ex-compagnon probablement simultanément.
Pour diriger l'équipe de policiers, Helena “Hellu” Lappi♗ arrive, et veut qu'on lui obéisse sans discuter. Elle aime la ponctualité, le protocole, la discipline militaire et la bureaucratie fondée sur des principes. D'emblée elle a pris Jessica en grippe, elle sait que l'enquêtrice ne devrait pas faire partie de la police.
Après quelques semaines, la dirigeante découvre un élément dans le passé de l'obstinée Jessica. L'opportunité se présente, elle tente donc de s'en débarrasser. Depuis le début, elle n'appelle sa subordonnée que par son nom de famille. Néanmoins cette dernière est nommée à la tête des recherches, l'enquêtrice pense servir de bouc émissaire en cas d'échec.
Jessica se demande si ces deux personnes ont mis au point le scénario de leur fugue, pour appuyer leur publicité. La policière va visiter l'appartement de la disparue, qui est est d'origine japonaise. Elle voit au mur une œuvre d'art manga, et un cliché similaire a été posté sur un service de partage de photos, par cette femme introuvable.
Sur la plage d'Aurinkolahti⚒, on découvre le corps d'une jeune femme âgée de vingt-deux ans, originaire d'Ukraine. Elle est habillée à la façon des mangas, et porte des marques sur les bras qui suggèrent une torture. Elle était créatrice de bandes dessinées japonaises, un lien est établi avec l'une des personnes disparues.
Les deux jeunes manquant à l'appel sont célèbres sur les réseaux numériques, ils ont des dizaines de milliers d'adeptes. Une photo étrange est téléchargée sur leurs deux comptes, celle du vieux phare de Söderskär⊟. Sous l'image, en guise de légende, il y a un poème cruel qui semble décrire leur mort.
L'énigmatique texte de la poésie dit ceci : « Il y a une tombe profonde au fond de la mer, personne n'y aidera la princesse. La princesse dort pour toujours, bientôt vêtue de glace et de neige ». L'un des commentaires est simplement le mot « justice » écrit en japonais, faisant penser que son destin était mérité.
Malgré ses maux de tête, Jessica essaie de rester concentrée, mais elle fait des cauchemars à propos de sa mère. Quelquefois elle lui parle mais celle-ci, l'actrice hollywoodienne Theresa von Hellens, est morte. Avec son époux ils ont péri dans un accident de voiture, dont leur fille a été la seule survivante.
Elle a pris le nom de Niemi, celui de ses parents adoptifs, et vit dans l'immense manoir dont elle a hérité. Lorsqu'elle reçoit ses collègues, c'est dans le petit appartement d'un immeuble voisin. Avant de mourir, Erne Mikson a tenté de la convaincre, avoir de l'argent ne la transformait pas en quelqu'un que l'on déteste.
Ce n'était pas très intelligent de la part de Jessica, de coucher avec le petit ami de Nina Ruska. Depuis, les relations entre les deux policières sont glaciales, Nina ne la regarde plus dans les yeux. Sa relation avec les membres de l'équipe est ténue sauf avec Yusuf, son adjoint et meilleur ami, à qui elle parle beaucoup.
Rasmus Susikoski est le cyber spécialiste de l'équipe, âgé de trente-quatre ans il vit toujours chez ses parents. Très apprécié de ses collègues, il utilise ses capacités pour trouver sur Internet des indices cachés. C'est aussi ce génie en informatique, qui apporte des informations qui vont faire avancer l'enquête.
L'autopsie du seul cadavre, jusqu'à présent, démontre la présence d'une substance étrange. Dans le sang d'Olga Belousova, il y avait du Kambo♔, une toxine provenant d'une grenouille amazonienne. L'enquête s'oriente vers un trafic d'êtres humains, la somnophilie☘ et celui que la police appelle « Le fantôme ».] Volet n° 2 de la série en version originale.
Série Milo Perho
Échec et Mat : Traduits en 40 languesЖ, Wasquehal, Mera éditions, 2025, 390 pages, traduit par Mara Bergsson. Édition originale : Merkitty, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Tammi, 6 septembre 2024. [Un soir de novembre sur le rivage de l’île de SeurasaariΘ, qui n'a pas d'habitant permanent, on découvre le corps d’une jeune femme. La peau de la victime, a été enduite d'une épaisse couche de peinture blanche. Lors de l'autopsie, le médecin légiste extrait de la gorge du sujet, une pièce du jeu d'échecs.
Le policier chargé de l’enquête, reçoit une lettre anonyme qui se termine par un court message « dxe5 ». Avec le lieu de la macabre découverte, le code est celui de la notation utilisée dans ce jeu de société. Cela signifie que l’un des compétiteurs vient de se faire prendre sa dame [sa reine] par son adversaire.
L’auteur de ces assassinats se fait appeler Bobby⚒, et peint ses victimes en blanc ou en noir. Voulant savoir pourquoi le meurtrier a fait tant d’efforts et n'a pas dissimulé le corps, Kalle Åvist fait appel en urgence à Milo Perho. Le travail demandé à ce spécialiste des tueurs en série, sera d'établir un profil psychologique.
Ce dernier est âgé de trente-huit ans, c’est un passionné d'art et le propriétaire d'une galerie. Après avoir abandonné sa carrière dans la Supo☘, il est consultant occasionnel. Mais c'est un homme sexuellement frustré, en raison de ses problèmes avec Ronja, son épouse. Ils n’arrivent pas à avoir d’enfant, alors que c’est le rêve de cet homme. Son principal contact est l'enquêtrice Minka Laine, avec qui il discute de ses relations avec sa mère ou sa femme.
Pour se faire une idée claire du tueur, il pense qu’il doit mieux connaître le jeu d’échecs. Faisant face au fantôme du passé, il contacte Stanislav, l’ancien compagnon de sa mère, et champion d’Europe d’échecs. Ce spécialiste des sciences du crime, bien qu’il le déteste, est contraint de faire équipe avec son ex-beau-père.]
SELÅKER, Johannes (Suède, 1987 – )
Série Selma Halilović, journaliste
Délivre-nous du mal, Wasquehal, Mera éditions, 2024, 400 pages, traduit par Mara Bergsson. Édition originale : Fräls oss ifrån ondo, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 15 août 2023. [En direct sur les réseaux numériques, une adolescente diffuse son suicide. Qui est-elle, et qu’est-ce qui l’a conduite à ce geste désespéré ? Au même moment, la région d'Umeå est secouée par une série de sabotages.
Selma Halilović était encore scolarisée lorsqu'elle a visité avec ses camarades le quotidien Expressen, alors que la rédaction couvrait l'agression d'Anna LindhЖ. Cet événement lui a donner envie de travailler comme journaliste, et plus tard elle a fait partie, comme remplaçante, du média qui l'a marquée. Elle vient d'écrire un article au sujet d'un financier suédo-bosniaque, qu'elle accusait de soutenir des paramilitaires fidèles à Poutine.
Elle était omnubilée par le besoin de venger son père, qui a disparu pendant la guerre dans les Balkans. Elle n'a pas suffisamment vérifié ses informations, elle a ignoré les signaux d'alarme, cela s'est terminé par une catastrophe pour son employeur, et elle a été licenciée. Elle débute des recherches, avec le statut d'indépendant, au sujet de ces dégradations.
Un lien existe entre l'autolyse filmée, et une jeune fille qui a disparu d'une secte à Vindeln⚒. Selma lutte contre les démons de son passé, pendant son enfance à Sarajevo⊟. Elle se rapproche de plus en plus, du point où toutes les pistes semblent converger. Celui de Guds Ljus [Lumière de Dieu] un groupe d'inspiration mystique, et d’un homme obsédé par la vengeance.] Volet n° 1 de la série en version originale.
SIGURÐARDÓTTIR, Lilja (Islande, 1972 – ) Ω
Trilogie Reykjavík noir
Piégée, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2017, 336 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4764 : Thriller), 2018, 384 pages. Édition originale : Gildran, Reykjavík : JPV útgáfa, 2015. [En novembre 2010, toute l’Islande souffre encore de la crise, après l’effondrement des établissements financiers. Adam, un employé de banque, surprend son épouse au lit avec Agla, une autre femme, et demande le divorce. L’homme s’arrange pour obtenir la garde de Tómas, leur fils âgé de neuf ans, ce que l'enfant n'apprécie pas.
Sonja est sa première femme, et Agla ne veut pas que leur relation soit connue. Cette dernière était cadre de banque de haut rang, et elle est poursuivie pour manipulation d'actions en bourse et blanchiment d'argent. Elle pourrait se retrouver en prison, son avenir dépend des résultats de l'enquête menée par Jón et son équipière Maria.
Sonja Gunnarsdóttir se retrouve à la rue, sans un sou en poche, mais veut vivre avec son enfant. Mais pour cela, elle doit prouver aux autorités qu’elle a les moyens de prendre soin de sa progéniture. Dos au mur, elle accepte de ramener un banal paquet depuis Copenhague, et se retrouve impliquée dans le trafic de cocaïne.
À l’aéroport de KeflavíkЖ, Bragi est un douanier expérimenté, qui approche de la retraite. Le fonctionnaire est intrigué par cette femme toujours bien habillée, mais qui semble anxieuse. En la suivant depuis les caméras de surveillance, l'agent des douanes la voit en compagnie d'un individu fiché par la police. Sonja est contrainte d'élaborer des méthodes innovantes, pour acheminer les stupéfiants en Islande.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Le Filet, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2018, 324 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4967 : Thriller), 2019, 360 pages. Édition originale : Netið, Reykjavík : JPV útgáfa, 2016. [Sonja s’est installée en Floride, avec son fils, dans un village de caravanes, en espérant avoir une vie normale. Pour éviter d'être retrouvés par son ex-mari, pendant un certain temps, ils doivent continuer de se déplacer. Elle pense qu'elle a finalement échappé aux griffes des barons de la drogue, mais ce sont des gens extrêmement puissants.
Dans un moment d'inattention, Tómas est enlevé, et sa mère est contrainte de revenir en Islande. Privée de son enfant, elle est forcée de reprendre son travail, comme convoyeuse de drogue. Le lendemain, après chacun de ses passages en douane, Bragi trouve dans son courrier une enveloppe avec de l’argent.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
La Cage, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2019, 311 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5178 : Thriller), 2020, 358 pages. Édition originale : Búrið, Reykjavík : JPV útgáfa, 2017. [L'action se déroule au printemps 2017, plus de cinq ans après le deuxième volet de la série. Les gens ont changé, et on a une vision différente des personnages et de l'histoire] Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
Titre n'appartenant à aucune série
Trahison, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2020, 336 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5389 : Thriller), 2021, 408 pages. Édition originale : Svik, Reykjavík : JPV útgáfa, 11 octobre 2018. [Úrsúla Áradóttir est rentrée récemment en Islande, après des années de travail dans les zones dangereuses du monde. Elle était en charge des opérations humanitaires, et elle garde un souvenir très pénible de sa dernière mission dans un camp de réfugiés en Syrie.
C'est une femme mariée avec deux enfants, le calme et la monotonie de la vie à Reykjavík ne lui conviennent pas. Elle saisit une invitation inattendue de faire partie du gouvernement jusqu'aux prochaines élections. Elle occupera le poste de ministre de l'Intérieur/ministre des Affaires étrangères. Elle a de nobles idées qu'elle a l'intention de lancer au sein de son ministère.
Mais la politique est un jeu d'échecs, et les médias surveillent chaque geste, chaque parole de la nouvelle ministre. Un vieil étranger la poursuit et semble vouloir la mettre en garde contre un danger imminent. Le personnel de son administration bloque tout ce qu'elle entreprend. Un complot qui la vise et la menace, existerait-il au sein de son entourage professionnel ?
Parce-qu'elle est une femme, elle doit subir, venant des journaux, des attaques plus sévères que ses collègues masculins. Tous les journalistes ne lui sont pas hostiles, l'un d'entre-eux, un homme chaste, est amoureux d'elle.]
Pentalogie Áróra, experte financière & Daníel, en poste à Reykjavík
Froid comme l'enfer, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2022, 288 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6110 : Thriller), 2023, 360 pages. Édition originale : Helköld sól, Reykjavík : JPV útgáfa, 22 octobre 2019. [ÁróraЖ Jónsdóttir vit à Édimbourg et possède une belle entreprise, spécialisée dans les enquêtes. Elle ne recherche pas des personnes, mais de l'argent caché sur des comptes off-shores ou dans des paradis fiscaux. Sa sœur aînée, Ísafold, habite en Islande avec Björn, le compagnon de cette dernière et trafiquant de drogue.
Leur mère réside à Newcastle upon Tyne, et leur défunt père était reparti dans son pays, l'île aux volcans. Leur génitrice n'a plus de nouvelles de la plus âgée, celle-ci ne répond ni au téléphone, ni sur les réseaux numériques. Inquiète, elle supplie la cadette d'aller à Reykjavík, pour vérifier que rien de grave n'est arrivé.
Áróra rechigne, après chaque intervention Ísafold ne lui a jamais dit merci, et leur mère a toujours pris le parti de l'aînée. La résidente écossaise est fatiguée de retrouver sa sœur à l'hôpital, à chaque fois victime de coups portés par son conjoint. Néanmoins, après avoir été relancée pendant deux semaines et à contrecœur, elle finit par céder.
Depuis leur enfance britannique, les deux sœurs sont en désaccord, et ne se parlent plus. L'un des arguments utilisés pour convaincre Áróra, était qu'elle était une sorte de détective, habituée aux recherches. Mais suivre les mouvements financiers est une chose, et retrouver un être humain en est une autre.
Elle arrive à l'aéroport de Keflavík au mois de juin, avec le soleil de minuit de l'été islandais. Sa première tâche est de vérifier si Ísafold est à l'hôpital, mais elle n'y a pas été admise. Elle pense alors que sa sœur, après avoir subi des violences conjugales, est dans un refuge pour femmes, ou chez un voisin.
Olga et Grímur habitent à proximité d'Ísafold, elle va les interroger, car dans le passé ils avaient offert l'asile à sa sœur. Ce dernier est obsédé par le rasage, il se rase tous les poils, y compris les sourcils, environ trois fois par jour. Áróra va questionner Björn, qui prétend que sa compagne a pris un vol à destination du Royaume-Uni.
Pour l'aider dans son enquête, elle s'adresse à Daníel Hansson, son oncle par alliance et officier de police. Dans un bar elle rencontre Hákon Huksson, et après quelques verres ils se retrouvent dans le même lit. Le lendemain, elle découvre que ce millionnaire est un délinquant financier. Elle retrouve l'argent qu'il a détourné, sans oublier de prélever au passage de confortables honoraires. Comme toujours, dix pour cent de ce qu'elle parvient à récupérer.] Volet n° 1 de la pentalogie en version originale.
Ж En traduction : Aurora.
Rouge comme la mer, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2024, 288 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 6378 : Thriller), 2025, 312 pages. Édition originale : Blóðrauður Sjór, Reykjavík : JPV útgáfa, 15 octobre 2020. [Après une journée de travail le riche entrepreneur Flosi rentre chez lui, sa villa d’une banlieue de Reykjavík, pour dîner car il a faim. Guðrún Aronsdóttir, son épouse, est une excellente cuisinière, il sait qu’il mangera des langoustines d’Hornafjörður selon sa recette préférée. Mais il constate que sa femme a disparu, le repas et de la vaisselle brisée sont éparpillés sur le sol.
Sur la table de la cuisine, il trouve une lettre qui lui annonce que sa conjointe a été enlevéeЖ. Les ravisseurs exigent une rançon de deux millions d'euros en espèces, à payer d'ici une semaine. Le message précisant que s’il avertit la police, sa moitié sera exécutée, il suit les instructions.
Comme ce n'est pas facile de réunir autant d'argent en liquide, il téléphone en Écosse, à son conseiller financier. Ce que l'industriel ne sait pas, c'est que son interlocuteur est l'ami et le collègue d'Áróra. Sachant qu'elle se trouve en Islande, Michael informe à la fois son client et la jeune femme.
Iða, la fille adulte de ce chef d'entreprise, a fait le nettoyage de la cuisine, la pièce est d'une propreté éclatante. Lorsque l'experte financière se déplace sur les lieux du crime, il n'y a plus aucun indice sur lequel s’appuyer. Elle le convainc de rencontrer secrètement l'enquêteur Daníel, dans un café, pour obtenir des conseils.
Le policier promet de mener des recherches, tout en gardant secrète l’implication de l’homme d’affaires. Áróra et Daníel se demandent si l'affaire est liée à la criminalité internationale, et au blanchiment d'argent. Ou alors si les malfaiteurs ont un intérêt plus personnel, et que la clef de l’énigme est beaucoup plus proche.
Tous deux élaborent un plan pour intervenir sans être détectés, mais ne comprennent pas le comportement de Flosi. Celui-ci semble peu disposé à les aider, et ses réponses à leurs questions sont évasives. Avec à son entreprise de produits de jardinage, il possède des millions cachés sur des comptes offshore, et Áróra le découvre.
Helena Úlfarsdóttir, l’adjointe de Daníel, n'avait jamais entendu parler d'un cas pareil, et s'implique beaucoup. Cette dernière et trois autres femmes, forment un groupe uniquement pour avoir des relations sexuelles. Grâce à Sirra, elle voit un lien entre ses partenaires et le rapt, puis toutes deux passent un merveilleux moment ensemble.
Parallèlement, Áróra recherche toujours sa sœur dans les environs de la capitale, et commence à admettre la réalité. Elle estime que les autorités l’ont abandonnée, et a toujours l'impression d'avoir laissé tomber son aînée. Maintenant son but est de retrouver le corps d’Ísafold, pour qu’elle-même et leur mère puissent faire leur deuil.] Volet n° 2 de la pentalogie en version originale.
Noir comme la neige, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2025, 304 pages, traduit par Jean-Christophe Salaün. Édition originale : Náhvít jörð, Reykjavík : JPV útgáfa, 15 octobre 2021. [Dans le parc national de Jökulsárgljúfur, à RauðhólarЖ près de Reykjavík, un passant remarque un conteneur de transport maritime abandonné. En ce matin enneigé d'hiver, après avoir contacté le garde forestier, tous deux ouvrent le caisson. Aucun des deux n’oubliera le spectacle d'horreur qu’ils voient, cinq femmes qui ont été transportées à travers l'océan.
Pour les premiers policiers arrivés sur les lieux, la scène à laquelle ils sont confrontés est difficile à digérer. Les enquêteurs Daníel et Helena constatent que l'une d'elles, la Nigériane Bisi Babalola, est la seule à être à peine vivante. Après avoir relevé les indices, les enquêteurs voient que le caisson a été expédié depuis la France.
Comment cela peut-il arriver, et qui est derrière ce drame de la traite des êtres humains ? Choqué par cette affaire, Daníel se promet de traquer le ou les tueurs, pour s'assurer qu'ils soient traduits en justice. Les températures qui continuent de baisser et la durée du jour qui diminue, ne facilitent pas les recherches.
Daníel est préoccupé par ce qu’il a appris d’Elín, son ex-épouse, une peintre égocentrique d'une cinquantaine d'années. Cette dernière est incertaine face à l'amour de Sergeï, un Russe de vingt ans son cadet, qui veut qu'ils se marient rapidement. Cet homme souhaite obtenir un permis de séjour dans l'espace Schengen⚒, par le biais de cette union.
Daniel recommande à Elín, qui n'est pas sûre de vouloir s'engager, de contacter sa bonne amie Áróra. L'experte financière se souvient que que cet homme a plusieurs affaires louches dans son passé, car leurs chemins se sont déjà croisés. Le duo doit faire face à des criminels impitoyables, dont les plans doivent être contrecarrés.] Volet n° 3 de la série en version originale.
SIGURÐARDÓTTIR, Yrsa (Islande, 1963 – )
Nom complet : Vilborg Yrsa SIGURÐARDÓTTIR
Série Þóra Guðmundsdóttir, avocate
Ultimes rituels, Paris, Anne Carrière, 2011, 220 pages, traduit de l'anglais (“Last rituals”) par Marie de Prémonville. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2805 : Policier), 2012, 480 pages. Édition originale : Þriðja táknið, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 20 novembre 2005. [À l'université de Reykjavík, un étudiant allemand en histoire islandaise, Harald Guntlieb, est retrouvé mort, atrocement mutilé. Ses yeux ont été sortis de leurs orbites et d'étranges symboles mythologiques sont gravés sur sa poitrineЖ. La police arrête rapidement Halldór, un autre étudiant, mais les parents de la victime ne sont pas convaincus de sa culpabilité.
Matthew Reich, ancien policier allemand de Munich, est engagé par la famille de la victime et commence une enquête. Mais il connaît mal les procédures locales, et ne maîtrise pas la langue islandaise. Il fait donc appel à une avocate islandaise, Þóra Guðmundsdóttir. Cette dernière est divorcée, mère d'un adolescent et d'une jeune fille, et avec l'enquêteur allemand ils vont continuer les recherches. Tous deux découvrent que la victime faisait partie d'un groupe de gens, passionnés par l'histoire de la torture et de la sorcellerie.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Bien mal acquis, Paris, Anne Carrière, 2013, 411 pages, traduit par Catherine Mercy. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3317 : Policier), 2014, 480 pages. Édition originale : Sér grefur gröf, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2006. [Þóra Guðmundsdóttir avait été le conseil juridique de Jónas Júliusson, lorsqu'il avait acheté un bien immobilier dans la péninsule de SnæfellsnesЖ. Son objectif était de transformer les deux bâtiments et leur terrain adjacent, en un hôtel et un spa. L'hôtelier la recontacte en lui disant que l'une des constructions est hantée, les employés entendent sans cesse des bruits étranges, il veut donc renégocier le prix de vente.
La juriste arrive sur les lieux, et l'on découvre sur la plage le corps, portant des traces de violence sexuelle, d'une architecte nommée Birna Halldórsdóttir. La police soupçonne Jónas Júliusson, car la victime travaillait pour lui. De plus, il avait un rendez-vous avec cette dernière, à l'heure et à l'endroit où elle a été assassinée. Dans le sous-sol de l'hôtel, l'avocate trouve des documents qui remontent à la Seconde Guerre mondiale concernant le passé des anciens propriétaires, un frère et une sœur.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Titres n'appartenant à aucune série
Je sais qui tu es, Paris, Anne Carrière, 2012, 371 pages, traduit de l'américain (“I remember you”) par Marie de Prémonville. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3125 : Policier), 2013, 432 pages. Édition originale : Ég man þig, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2010. [Pendant la saison froide, la localité d'HesteyriЖ est inhabitée et presque inaccessible, le seul contact avec le reste de l'Islande est une liaison maritime. Dans ce lieu et au milieu de l'hiver, Garðar son épouse Katrín et Líf, qui vient de devenir veuve, veulent réaliser leur rêve d'une vie.
Leur objectif est de rénover une vieille maison située dans une péninsule, pour la transformer en maison d'hôtes. Ils vont séjourner une semaine avant que le navire ne revienne les chercher et les ramène chez eux. Mais ils constatent des phénomènes surnaturels, et découvrent rapidement qu'ils ne sont pas seuls, quelqu'un ou quelque chose fait tout pour les faire partir.
Dans la localité d'Ísafjörður, de l'autre côté du fjord, le docteur Freyr, psychiatre, recherche son fils disparu depuis trois ans. Le garçon jouait à cache-cache avec ses amis, puis il a disparu sans laisser de trace et le médecin craint qu'il ne soit mort.
Après cet événement il a divorcé, et son ex-femme lui parle régulièrement, en prétendant qu'elle est toujours en contact paranormal avec leur fils. Le médecin travaille avec Daníella, membre de la police, au sujet du suicide d'une vieille femme. Au cours de son travail, il découvre des éléments liés à la disparition de son enfant, puis l'école maternelle est vandalisée.]
Indésirable, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2016, 352 pages, traduit par Catherine Mercy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 196), 2018, 320 pages. Édition originale : Kuldi, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2012. [Aldis est employée dans les années soixante-dix par un centre pour pour adolescents à problèmes, appelé Krókur, en Islande rurale. Une nuit de 1974, elle voit quelque chose de troublant et plus tard deux garçons, Einar Allen et Tobbi Jónasson, sont retrouvés asphyxiés dans la voiture des propriétaires de leur foyer.
Des décennies plus tard, Óðinn Hafsteinsson, âgé de trente-cinq ans, est employé dans un obscur bureau chargé des enquêtes sociales. Dans sa vie privée, il doit s'occuper de sa fille Rún, âgée de onze ans, depuis le décès de son épouse Lára.
Sur le plan professionnel, il se penche sur un cas présumé d'abus sexuel, en reprenant un dossier qu'avait commencé à traiter son ex-collègue Róberta. Bien que Krókur soit fermé depuis de nombreuses années, aidé par Aldis, il va aussi enquêter sur le passé de cet établissement.]
Série Huldar Traustason & Freyja Styrmisdóttir
A.D.N., Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2018, 416 pages, traduit par Catherine Mercy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 221), 2019, 416 pages. Édition originale : DNA : glæpasaga, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 15 novembre 2014. [Après le décès de leur mère, en 1987 à Reykjavík deux petits garçons et leur sœur sont séparés. Le plus âgé des enfants a quatre ans, son frère n'en a que trois, et la petite fille est âgée d'un an. Autour de la table, le groupe appartenant aux services sociaux décide qu'ils doivent être adoptés par trois familles distinctes. C'est un bouleversement dans la vie de ces trois orphelins, plus rien ne sera comme avant.
Presque trente ans plus tard, en 2015 un industriel commercialise un aspirateur sous le nom de « Vampire ». À la périphérie de la ville, Elísa Bjarnadóttir, est réveillée dans la nuit par sa fille qui lui dit qu'un intrus est dans la maison. Elle se lève pour jeter un coup d'œil et le visiteur l'assassine en lui enfonçant un tuyau d'aspirateur dans la gorge. Le seul témoin du meurtre est Margrét, sa fille âgée de sept ans.
FreyjaЖ travaille dans le domaine de l'aide aux enfants, traumatisés après avoir assisté à un crime⚒. Elle attend d'avoir son propre logement, et vit dans le petit appartement de son frère, un délinquant qui est en prison. Elle n'a pas eu de relation sentimentale depuis des mois, sauf dernièrement où elle a rencontré quelqu'un dans un bar. Une nuit d'amour a suivi avec un charpentier nommé Jónas, lequel s'est éclipsé au petit matin avant qu'elle ne se réveille.
L'enquêteur Huldar, fraîchement sorti de formation, se voit confier sa première affaire importante. La petite fille de la victime, qui s'était cachée sous un lit, est traumatisée et reste muette. Pour obtenir des informations auprès de la fillette, il doit travailler avec Freyja. La psychologue découvre que Jónas est en réalité Huldar, et leur collaboration est délicate. Elle se méfie de la police et de Huldar en particulier, et cela créé des tensions.
Mais il a juste le temps de mener quelques entretiens avec la petite Magrét qu'un autre cas se présente. Ástrós Einarsdóttir, une enseignante de mathématiques à la retraite depuis deux ans, a été tuée. Le modus operandi est quasiment identique, mais cette fois le meurtrier a utilisé un fer à friser. Comme dans l'affaire de la jeune mère de trois enfants, on retrouve une longue suite de chiffres marqués sur un bout de papier.
En ce matin d'hiver, Huldar et son équipier Ríkharður n'ont que peu d'indices. La première victime vivait dans un quartier calme et résidentiel. Son passé ainsi que le présent sont irréprochables, et son mari était à l'étranger. L'assassin a pris soin de dire à la jeune Margrét : « Il y a une autre femme qui me doit quelque chose ». La seconde victime était veuve et n'avait apparemment aucun lien avec Elísa.
Karl est un étudiant en chimie et un radio-amateur utilisant un émetteur-récepteur Citizen Band (CB). Ce garçon solitaire et boutonneux n'a que deux amis, Börkur et Halldór (« Halli »), et vit seul depuis le décès de sa mère adoptive. Un jour, Karl reçoit sur les ondes une étrange série de chiffres, lus en islandais. Il commence à les noter, pensant qu'il peut déchiffrer le code, puis laisse un message à la police.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Succion, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 448 pages, traduit par Catherine et Véronique Mercy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 254), 2021, 544 pages. Édition originale : Sogið : glæpasaga, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 12 novembre 2015. [En septembre 2004, Vaka Orradóttir, âgée de huit ans, est assise sur les marches froides à l'extérieur de sa nouvelle école de HafnarfjörðurЖ. Après son premier jour de classe, elle attend que son père vienne la chercher en voiture, mais il semble l'avoir oubliée. Sa mère ne lui a pas donné d'argent de poche cette semaine, l'école est déjà fermée, elle n'a donc aucun moyen de téléphoner à ses parents.
Lorsqu'une autre fillette s'approche, Vaka la reconnaît immédiatement. Elle se prénomme Sigrún, il lui manque deux doigts, et elles sont toutes les deux dans la même classe. Elle vit juste derrière l'école de l'autre côté d'une haute clôture, et Vaka lui demande si elle peut téléphoner à son père. Cet après-midi est la dernière fois que quelqu'un voit Vaka vivante. On la retrouvera violée et assassinée par étouffement et son meurtrier, Jón Jónsson le père de Sigrún, sera condamné.
En 2006, des élèves âgés de treize ans enterrent dans la cour de leur école, celle de Vaka, une capsule temporelle avec des textes de leur vision du pays une décennie plus tard. En 2016 on extrait la boite du sol et on l'ouvre. Elle contient entre autres, un document anonyme disant « En 2016, les six personnes suivantes vont mourir : K, S, BT, JJ, OV et I. ». Personne ne semble prendre cette liste au sérieux, si c'est un pré-adolescent qui l'a écrite, cela ne peut pas être une menace réelle !
Rétrogradé après sa dernière affaire, Huldar Traustason a surtout eu les missions que personne d'autre ne voulait. Il est chargé de ce problème de message anonyme, ce qui ne l'enchante guère. Il soupçonne sa hiérarchie de lui avoir confié ce cas fastidieux, uniquement pour le tenir à l'écart d'un vrai travail de police. Pour améliorer ses relations avec Freyja, elle aussi tombée en disgrâce, il fait appel à la psychologue pour l'aider à retrouver l'auteur du mystérieux texte.
Dans le centre-ville de Reykjavík, deux mains coupées ante-mortem flottent dans le bain à remous d'un procureur à la retraite. Dans le jardin on retrouve le corps du propriétaire de la maison, Benedikt Toft. Les initiales de la victime sont BT, et correspondent à l'un des groupes de la liste. Personne n'a été porté disparu récemment, la police se demande à qui appartiennent ces mains, jusqu'à la découverte d'un corps mutilé.
La liste est désormais prise au sérieux, Huldar et Freyja cherchent à identifier les prochaines victimes et le meurtrier, avant que quelqu'un d'autre ne soit tué. Les enquêteurs pensent que les initiales JJ pourraient correspondre à Jón Jónsson, qui vient d'être libéré de prison. Le procureur Þorvaldur Svavarsson reçoit une série de menaces par courriel, et il vient en parler avec Huldar dans son bureau.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Absolution, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2020, 448 pages, traduit par Catherine et Véronique Mercy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 294), 2023, 480 pages. Édition originale : Aflausn, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 23 novembre 2016. [Stella, âgée de seize ans, travaille à temps partiel dans une salle de projection où elle vend les billets d'entrée, puis du pop-corn et des bonbons. Un soir, alors qu'elle est encore sur son lieu de travail, elle reçoit une photo d'elle-même avec l'étrange message « À bientôt », ce qui l'effraie un peu.
Cela pourrait être un ami de sa mère, pense-t-elle, maintenant les personnes âgées ont commencé à utiliser cette application. Elle reste néanmoins à son poste, afin que ses collègues puissent prendre le bus et rentrer chez eux. Un peu plus tard, elle est agressée dans les toilettes et l'attaquant, qui porte un masque de Dark VadorЖ, emporte le corps.
Depuis le compte de messagerie instantanée de la victime, ses amis et sa famille reçoivent une vidéo filmée par le ravisseur. Sur ces images on voit l'adolescente terrifiée implorant pardon à plusieurs reprises, mais l'agresseur ne semble pas satisfait. Pardon à qui et pourquoi ? Les camarades de classe de Stella pensent d'abord que c'est une mauvaise plaisanterie, et ne comprennent pas pourquoi doit-elle s'excuser auprès du ravisseur.
En regardant les images filmées par la caméra de surveillance de la salle du cinéma, la police se demande s'il s'agit d'un enlèvement ou d'un meurtre. Puis d'autres clips sont envoyés, de plus en plus inquiétants, le niveau de peur chez Stella augmentant à chaque fois. Les destinataires de ces films, réalisent que ce n'est pas une affaire fictive.
Le corps de Stella est retrouvé avec une feuille de papier portant le chiffre 2. L'entente n'est pas très bonne entre Huldar et Erla, sa supérieure. Il a déposé une plainte contre elle pour harcèlement sexuel, et il a du mal à trouver sa place dans le groupe. Sa relation avec la psychologue n'est pas excellente non plus, elle estime qu'ils doivent cesser de se fréquenter, mais lui aimerait bien le contraire.
Une loi islandaise, rend obligatoire la présence d'un psychologue lors de l'interrogatoire d'un mineur. Freyja se joint donc au policier, pour questionner plusieurs jeunes de l'entourage de Stella. Mais ils ont le sentiment que les adolescents cachent quelque chose.
Les enquêteurs découvrent que Stella était loin d'être l'adolescente typique, la fille sympathique et charmante comme ses parents la décrivent. Elle avait la réputation de vouloir tout contrôler, intimider, avec peu de considération pour ceux qui l'entourent.
La psychologue a le sentiment qu'il pourrait bien s'agir d'une affaire en rapport avec le milieu scolaire, mais sa supérieure ne le croit pas. Freyja se demande si son opinion sur l'affaire pourrait être influencée par son propre passé, à l'époque où elle était étudiante.
Quelques jours plus tard, Egill, un adolescent d'une famille riche qui avait disparu, subit le même sort et l'on retrouve encore une feuille de papier mais portant le chiffre 3. Une nouvelle fois, un clip vidéo est envoyé à l'entourage de la victime. Les policiers pensent qu'il s'agit d'une vengeance, et se demandent s'il y a une victime n° 1.
Le téléphone de Stella est retrouvé dans la boîte aux lettres d'un couple de lesbiennes. Elles affirment qu'elles ne connaissaient pas la jeune fille, et ne savent pas pourquoi cet objet est arrivé dans leur courrier.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Trou, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2022, 336 pages, traduit par Catherine et Véronique Mercy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 308), 2024, 464 pages. Édition originale : Gatið, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 1er novembre 2017. [Un matin, un jeune et riche investisseur dans l'industrie, qui vient de revenir d'Amérique dans son pays natal, est retrouvé pendu dans la réserve naturelle de GálgahraunЖ. Situé près de Reykjavík, ce champ de lave déchiqueté est un lieu où autrefois les condamnés à mort étaient exécutés, et aujourd'hui c'est une attraction touristique.
Cela semble être un suicide, et la police se dépêche d'emporter le corps, car une délégation chinoise va visiter le secteur. À l'issue de ce déplacement officiel, la Chine décidera si elle prête un panda à l'Islande. Lors de l'autopsie, Lína, jeune stagiaire venant de l'université d'Akureyri⚒, fait remarquer que l'on voit une petite plaque de métal. C'est la tête d'un clou d'une longueur de dix centimètres, tiré dans le torse de l'homme, et accompagné d'un message.
Erla, la supérieure hiérarchique de Huldar, demande à ce dernier de rejoindre Freyja devant le domicile de la victime. Les services de protection de l'enfance de Reykjavík ont été informés de la présence d'un petit garçon laissé seul dans ce logement. Arrivés dans cet appartement de luxe, ils constatent que l'enfant âgé de quatre ans ne semble pas avoir de lien avec l'homme assassiné, et que ses parents sont introuvables.
Le garçonnet ne peut expliquer sa présence dans les lieux, mais ses dessins montrent qu'il a été témoin de quelque chose de terrible. L'enfant dit qu'il se prénomme Siggi, il cite le prénom de son père, celui de sa mère, dit qu'elle est enceinte et qu'elle va bientôt accoucher. Mais il ne connaît pas son nom de famille, il ni ne sait pas où il habite ni comment il s'est retrouvé dans l'appartement d'Helgi. Freyja et Huldar ne voient pas le lien qu'il y a entre les deux affaires, mais pourtant, il doit y en avoir un. Pour retrouver vivants les parents du garçon, les deux enquêteurs doivent unir leurs forces.
Dans l'ordinateur portable du propriétaire des lieux, les enquêteurs trouvent des vidéos de sexe dérangeantes. Ses amis depuis leur jeunesse, Thomar, Tómas, Bjarni et Gunni, craignent que leurs secrets ne soient dévoilés. Avec la victime du meurtre, lorsqu'ils étaient jeunes, ils partageaient les photos de leurs conquêtes féminines, stockées sur un serveur informatique.
Tous quatre sont interrogés par la police, certains sont difficiles à déstabiliser, mais l'un deux, Tómas, se met à pleurer. Les enquêteurs se disent qu'il n'avait probablement pas tant pleuré depuis l'effondrement des banques en 2008⊟. On découvre que l'endroit où la victime a été assassinée a déjà été le théâtre d'autres décès, était-ce des suicides ou des indices n'ont-ils pas été pris en compte ?] Volet n° 4 de la série en version originale.
La Poupée, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2023, 336 pages, traduit par Catherine et Véronique Mercy. Édition originale : Brúðan, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 11 juillet 2018. [Rósa Þröstdóttir, une fillette de onze ans, effectue une promenade sur un bateau de pêche. Après la perte dévastatrice de son père, elle est avec Dísa, sa mère, naviguant dans la baie de FaxaflóiЖ. Le propriétaire de l'embarcation, Friðrik, remonte son filet dans lequel il y a une poupée avec un collier autour du cou. Après des années passées dans l'océan, l'objet est couvert de concrétions, et Dísa veut le rejeter à l'eau.
Mais l'enfant, qui a longtemps voulu une poupée, la persuade de ramener la figurine à la maison. Le soir même, Dísa publie une photo du baigneur sur les réseaux numériques. Le lendemain elle est découverte morte sur le sol de la salle de bain, et le jouet a disparu. Apparemment cette femme a fait une chute, et la police conclut à un accident. Mais Rósa est certaine que la poupée est responsable de la mort de sa mère.
Cinq ans plus tard un autre pêcheur trouve au même endroit, un pied dans une botte en caoutchouc. On recherche le reste du squelette, et l'on trouve un second pied, mais il est de taille différente du premier. C'est donc qu'il y a plusieurs cadavres, mais dans un pays où tout le monde connaît son voisin, personne n'a disparu. Huldar n'aime pas ce travail ni être sur un bateau, mais il faut aller chercher les ossements et les ramener pour l'enquête.
L'identification des fragments de squelettes, s'avère plus difficile que quiconque aurait pu l'imaginer. Quelques temps après, Erla, la supérieure hiérarchique des policiers, annonce que les victimes étaient des Britanniques. Elle précise que personne ne sait comment ces gens qui campaient hors des sentiers battus, sont-ils arrivés sur ce lieu de pêche. Mais chaque jour, de plus en plus de questions se posent au sujet de la découverte.
Parallèlement, le policier est chargé de l'affaire d'un toxicomane sans-abri qui a été assassiné. C'est l'été et comme son service est plutôt calme, il va aider ses collègues de la section des mœurs. Ceux-ci enquêtent sur des allégations d'abus sexuels proférées contre Bergur Alvarsson, le dirigeant d'un foyer de protection de l'enfance.
En présence de Freyja, la psychologue, Huldar et son collègue Guðlaugur interrogent un grand nombre d'anciens résidents de l'orphelinat. Pour établir la véracité des faits, les policiers aimeraient aussi s'entretenir avec Rósa. C'est la meilleure amie de Tristan Berglindarsson, l'accusateur, mais la jeune fille est introuvable.
Selon les assistantes sociales qui la connaissent, Rósa fugue plusieurs fois par an, et revient lorsque cela lui convient. Depuis que Dísa lui a donné cette poupée, elle tente de convaincre la police que sa mère a été assassinée. Et Rósa est le point commun entre le meurtre des deux touristes, et celui du sans domicile fixe.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Le Silence, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2024, 400 pages, traduit par Catherine et Véronique Mercy. Édition originale : Þögn, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 7 novembre 2019. [Par un jour froid il y a onze ans, un père laisse son bébé dormir dans son landau sur la terrasse. Après avoir pris sa douche, lorsqu’il revient il est horrifié de constater que la petite fille a disparu. Devant sa villa de luxe d’une banlieue de Reykjavík, à la place de Mia, il découvre le corps d’un autre bambin.
La disparue est née d'une mère porteuse, et les soupçons s’orientent vers cette dernière. Plus tard les vagues rejettent sur le rivage, la couverture qui était sur la poussette. L'océan Atlantique ramène également le cadavre de l’épouse, et la petite ne sera jamais retrouvée.
Cinq mois auparavant, Iris, une jeune fille âgée de dix ans était atteinte d’un cancer des globules blancs. Mais elle est décédée de la rougeole, son corps fragile n'a pas pu résister à cette grave infection. Son père est brisé par chagrin, il veut se venger et retrouver celui qui a contaminé sa progéniture.
De nos jours, dans un autre secteur de la ville on découvre dans le coffre d’une voiture abandonnée, le corps d'une jeune femme. La victime a été démembrée puis décapitée, et l'assassin a emporté la tête. Erla, qui est constamment de mauvaise humeur, et Huldar, son subordonné, sont les premiers sur place.
Les enquêteurs apprennent que la victime est Briet, une jeune étudiante en médecine. Cette affaire va conduire les policiers à s’intéresser aux drames, vécus il y a des années, par les trois familles. Cela va déboucher sur un individu qui a refusé de se faire vacciner, et un silence que personne ne veut rompre.
Freya et Huldar travaillent maintenant dans la même unité, mais elle a du mal à trouver sa place. Tous deux se fréquentent davantage, en essayant de rester discrets, surtout vis à vis de leur capricieuse patronne. La psychologue fait de son mieux, afin que les autres ne pensent pas qu’elle a obtenu son poste grâce à Huldar.] Volet n° 6 et dernier de la série en version originale.
SIMENSEN, Ellen Gustavsen (Norvège, 1975 – ) Ω
Série Lars Lukassen en poste à Hønefoss
La Vertu du mensonge, Paris, Gallmeister, 2022, 544 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Tro meg når jeg lyver : krimroman, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 10 août 2020. [Le chef de la police d'HønefossЖ, doit rester chez lui car l'un de ses proches est malade. L'intérim est confié à Lars Lukassen, divorcé, ayant la garde partagée d'Annie, âgée de huit ans. Celui-ci voit là une possibilité de promotion, lorsqu'il est appelé au sujet d'une mort suspecte. Un homme a été retrouvé sur une route forestière, au bord de la rivière Storälven. L'autopsie révèle que la victime avait une grande quantité de méthanol dans le sang.
Johanna Brekke arrive en tant qu'enseignante, et elle pense s'occuper d'élèves du secondaire. En raison d'un problème de personnel, elle est affectée à la classe d'Annie, la fille de Lars Lukassen. L'institutrice a quelques secrets, et semble se donner du mal lorsqu'elle veut entrer en contact avec autrui. Le policier est attiré par l'institutrice de sa fille, mais sa récente nomination ne lui laisse que peu de temps libre. Elin, son ex-épouse, lui reproche de ne pas s'occuper assez de leur enfant, et c'est une source de conflits.
L'enquêteur doit approfondir le cas qu'on lui a confié, et il découvre qu'il s'agit d'un ancien camarade de classe. L'ambiance s'alourdit dans la ville, lorsqu'un individu raconte aux enfants des histoires effrayantes. Avant de partir pour l'école, Annie a tendance à se mettre en colère et a des sautes d'humeur. Est-ce l'anxiété de la séparation, ou y a-t-il quelque chose qu'elle ne dit pas ? L'enfant s'entend bien avec sa professeure, et cette dernière découvre que la fillette est victime de harcèlement scolaire.
Johanna doit partir vers le fjord de NordgulenΘ, car sa mère a été admise dans une maison de repos. Mais que veut-elle fuir en partant aussi loin dans l'Ouest de la Norvège, sa région d'enfance. Dans sa poursuite de la vérité, Lars Lukassen se demande qui est ami et qui est l'ennemi ? Le fait d'enquêter au sujet de quelqu'un de son enfance, signifie qu'il peut rencontrer des fantômes du passé.] Volet n° 1 de la série en version originale.
L'Héritage sans nom, Paris, Gallmeister, 2025, 464 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Den navneløse arven : krim, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 8 mars 2023. [Un soir de juin 2000, un groupe d’adolescents se réunit près d'un étang, dans les environs d’Hønefoss. Ensemble ils célèbrent joyeusement la fin de leur année scolaire, mais la fête se termine mal. À l’aube, l’une des participantes est violée, et sa vengeance se termine par une tragédie.
Seize ans plus tard dans la ville de RingerikeЖ, Morten Haraldsen médecin d’un centre de gynécologie et de fertilité, est assassiné. L’affaire est confiée à Lars Lukassen, qui n'a jamais connu son père, et qui s’interroge à ce sujet. Son enquête va le conduire vers l'anonymat des donneurs de sperme, jusqu'en 2005, dans le système norvégien.] Volet n° 2 de la série en version originale.
SÍMONARSON, Ólafur Haukur (Islande, 1947 – ) Ω
Le Cadavre dans la voiture rouge, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Littérature nordique), 1997, 232 pages, traduit par Frédéric Durand. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2067 : Policier), 2009, 288 pages. Édition originale : Líkið í rauða bílnum : skáldsaga, Reykjavík : Sögusteinn, 1986. [Halldór Ingimarsson, instituteur à l'école primaire de Litla-Sandvík, un petit village de pêcheurs de la péninsule de ReykjanesЖ, a disparu. Son entourage se demande s'il a fui pour échapper à des créanciers, ou s'il avait peur de quelque chose. Pour partir, l'enseignant a utilisé la toute nouvelle voiture de l'homme qui possède la plupart des bateaux de pêche et des usines de congélation de la minuscule bourgade.
La police de Reykjavík reçoit une lettre anonyme disant qu'il a été assassiné. L'enquêteur Jónas Halldórsson, est envoyé sur place sous la couverture de remplaçant du disparu. En arrivant, il constate que son logement de fonctions n'est pas prêt, et accepte l'hospitalité d'une autre professeure, Maria. Cette dernière vit avec son frère Björg, et leur père, riche mais alcoolique. Plus tard on découvre le cadavre du disparu dans les eaux du port, et cela semble être une mort accidentelle.]
SJÖWALL, Maj (Suède, 1935 – 2020) & WAHLÖÖ, Per (Suède, 1926 – 1975)
Série Martin Beck & son équipe, en poste à Stockholm
Roseanna : Roman, Paris, Éditions Planète, 1970, 288 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1716 : Grands détectives), sous le titre : Roseanna : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 1985, 287 pages, traduit de l'américain (“Roseanna : The story of a crime”). Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 687), sous le titre : Roseanna : Le roman d'un crime, 2008, 320 pages, traduit de l'édition originale : Roseanna : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1965. [Le corps d'une inconnue est retrouvé dans le canal Göta près de la localité de Motala. Les enquêteurs découvrent que la jeune femme de vingt-sept ans s'appelait Roseanna McGraw, une bibliothécaire orignaire de Lincoln (USA), qui participait à une croisière. Martin Beck demande à plusieurs participants du voyage de lui commenter leurs photos prises sur le bateau, afin d'identifier les personnes ayant côtoyé la victime.]
Elles n'iront plus au bois, Paris, Éditions Planète, 1970, 247 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1717 : Grands détectives), sous le titre : L'Homme au balcon : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 1985, 254 pages, traduit de l'américain (“The man on the balcony : The story of a crime”). Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 714), sous le titre : L'Homme au balcon : Le roman d'un crime, 2008, 272 pages, traduit de l'édition originale : Mannen på balkongen : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1967. [Plusieurs fillettes de huit ou neuf ans sont assassinées en l'espace de quelques jours. L'un des témoins-clés est un garçon du même âge que les victimes, qui a reçu du meurtrier un ticket de métro. Le laboratoire de la police examine le ticket, mais ne peut en tirer autre chose que le nom de la station de métro de départ.]
Le Massacre de l'autobus : Roman, Paris, Éditions Planète, 1970, 252 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1718 : Grands détectives), sous le titre : Le Policier qui rit : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 1985, 277 pages. Réédition : Paris, Éd. Cercle polar, sous le titre : Le Policier qui rit : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 2002, 240 pages, traduit de l'américain (“The laughing policeman : The story of a crime”). Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 715), sous le titre : Le Policier qui rit : Le roman d'un crime, 2008, 336 pages, traduit de l'édition originale : Den skrattande polisen : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1968. [Le soir du 13 novembre 1967, Åke Senström, un jeune adjoint de Martin Beck, ainsi que presque tous les autres passagers d'un autobus de la ligne 47 de Stockholm, sont assassinés. L'arme du crime est une mitraillette qui date de la Seconde Guerre mondiale. Les enquêteurs interrogent à l'hôpital le seul survivant de la tuerie, et avant de mourir ce dernier dit que le meurtrier ressemble à son chef de chantier.
Åsa, la fiancée du policier assassiné, dit que ce dernier avait des journées très chargées. Cela surprend Martin Beck, car Åke Senström avait beaucoup d'heures supplémentaires à rattraper, et ces derniers temps, il ne le voyait que très rarement. Le jeune policier qui fait partie des victimes, avait entrepris de résoudre une très vieille affaire qui allait bientôt être prescrite.]
L'Homme qui partit en fumée, Paris, Éditions Planète, 1971, 237 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1747 : Grands détectives), sous le titre : L'Homme qui partit en fumée : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 1985, 219 pages, traduit de l'américain (“The man who went up in smoke : The story of a crime”). Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 688), sous le titre : L'Homme qui partit en fumée : Le roman d'un crime, 2008, 272 pages, traduit de l'édition originale : Mannen som gick upp i rök : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1966. [Le journaliste Alf Matsson disparaît soudainement en Hongrie. Ses collègues menacent de divulguer l'information, ce qui serait gênant pour la diplomatie du gouvernement suédois. Martin Beck part enquêter dans ce pays, et en arrivant il prend contact avec ses homologues.
Quelques jours plus tard, le policier suédois demande à son collègue de Budapest, pourquoi une personne le suit en permanence. La police hongroise nie toute filature de Martin Beck, mais ce dernier, fort de son expérience, sait qu'il a raison. Le Stockholmois est agressé par plusieurs hommes, et il ne doit son salut qu'à l'intervention de la police locale. Toutefois ses investigations à Budapest ne donnent aucun résultat, et il rentre en Suède afin de continuer l'enquête.]
Feu à Stockholm : Roman, Paris, Éditions Planète, 1972, 287 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1746 : Grands détectives), sous le titre : La Voiture de pompiers disparue : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 1986, 282 pages, traduit de l'américain (“Fire engine that disappeared : The story of a crime”). Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 723), sous le titre : La Voiture de pompiers disparue : Le roman d'un crime, 2009, 332 pages, traduit de l'édition originale : Brandbilen som försvann : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1969. [Un incendie se déclare et les pompiers se rendent à une adresse où il n'y a aucun problème. La personne qui les a contactés n'avait pas précisé la localité où s'était déclaré le sinistre. Stockholm et une ville limitrophe avaient toutes les deux une rue du même nom.]
Martin Beck et le meurtre du Savoy, Paris, Éditions Planète, 1972, 218 pages. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1759 : Grands détectives), sous le titre : Vingt-deux, v'là des frites ! : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, 1986, 248 pages, traduit de l'américain (“Murder at the Savoy”). Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 724), sous le titre : Meurtre au Savoy : Le roman d'un crime, 2009, 313 pages, traduit de l'édition originale : Polis, polis, potatismos! : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1970. [Viktor Palmgren est assassiné alors qu'il déjeunait, avec ses collaborateurs au Savoy, un grand hôtel de Malmö. Le meurtrier a tiré depuis la rue, par une fenêtre ouverte en raison de la canicule.
L'homme d'affaires a laissé derrière lui un énorme empire, et nombreux sont ceux qui aimeraient en avoir un morceau. La police danoise retrouve sur une plage, un coffret pour le transport d'une arme à feu et le transmet à la Suède. Cet indice permet à Martin Beck de déterminer le type de l'arme utilisée, un pistolet pour le tir sportif.]
L'Abominable homme de Säffle : Les enquêtes de l'inspecteur Beck, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1827 : Grands détectives), 1987, 252 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 754), sous le titre : L'Abominable homme de Säffle : Le roman d'un crime, 2009, 288 pages. Édition originale : Den vedervärdige mannen från Säffle : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1971. [L'ex-commissaire Nyman, n'était guère étouffé par les scrupules quand il était en activité. Dans sa chambre de l'hôpital Sabbatsberg à Stockholm, il est assassiné avec une baïonnette. Compte-tenu du nombre de plaintes déposées dans le passé contre l'ex-policier, Martin Beck ne manque pas de suspects.]
La Chambre close, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1865 : Grands détectives), 1987, 416 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 755), sous le titre : La Chambre close : Le roman d'un crime, 2009, 416 pages. Édition originale : Det slutna rummet : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1972. [Une femme commet un braquage au cours duquel un homme est tué accidentellement. Dans le même temps, deux dangereux pilleurs de banques écument Stockholm.]
L'Assassin de l'agent de police, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1876 : Grands détectives), 1987, 382 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 764), sous le titre : L'Assassin de l'agent de police : Le roman d'un crime, 2010, 416 pages, préface de Liza Marklund. Édition originale : Polismördaren : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1974. [Une femme disparaît à Anderslöv, dans la province de Skåne, on retrouve son corps dans un marécage et un suspect, Folke Bengtsson, est arrêté.
Peu de temps après, des policiers échangent des coups de feu avec deux jeunes cambrioleurs, l'un de ces derniers est tué et l'un des membres des forces de l'ordre est grièvement blessé. Le policier meurt et toute la police suédoise est mobilisée pour retrouver le second adolescent, qui est parti s'installer à Stockholm.]
Les Terroristes, Union Générale d'Édition (10/18 n° 1890 : Grands détectives), 1987, 472 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 765), sous le titre : Les Terroristes : Le roman d'un crime, 2010, 560 pages. Édition originale : Terroristerna : Roman om ett brott, Stockholm : Norstedts, 1975. [Rebecka Lind, âgée de dix-huit ans, est accusée de l'attaque d'une banque, ce qu'elle n'avait même jamais rêvé de faire. Martin Beck est déterminé à prouver l'innocence de la jeune femme, mais se retrouve piégé dans le dédale de la bureaucratie policière.
Il reçoit la mission de coordonner les forces de police chargées de protéger un sénateur américain, lors de sa visite d'État. C'est un travail complexe, en raison des récentes attaques dans le pays, et du fait que le visiteur est impopulaire. Tout ceci fait craindre qu'un groupe terroriste international puisse agir, il y a une nécessité de prendre de grandes mesures de sécurité. Pour Martin Beck, ce n'est pas une tâche facile en raison d'un manque de coordination, de nombreux problèmes bureaucratiques, et des rivalités à l'intérieur des forces de l'ordre.]
SJÖWALL, Maj (Voir § précéd.) & ROSS, Tomas (Pays-Bas, 1944 – )
Pseudonyme de Willem Pieter HOGENDOORN
La Femme qui ressemblait à Greta Garbo, Paris, Christian Bourgois, 1992, 287 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 2443 : Grands détectives), 1993, 287 pages, traduit du volet suédois de l'ouvrage : Kvinnan som liknade Greta Garbo, Stockholm : Norstedts, 1990. Volet néerlandais : De vrouw die op Greta Garbo leek, 1990, 247 pages. [Christine Kroonen, âgée de vingt et un ans, quitte le domicile familial après ses études, sans préciser quelle est sa destination, et s'installe seule à Stockholm. Elle est contactée par Mats Berggren, un producteur de films.
Après une journée de travail à la foire de Francfort, Ab Kroonen rentre à son hôtel et pianote au hasard sur quelques chaînes de télévision. Sur l'une d'elles il voit une jeune femme dans une chambre en train de se dévêtir, et reconnaît sa fille dont il n'a pas de nouvelles. Le film ayant été tourné en Suède, il part pour Stockholm à la recherche de sa progéniture et reçoit l'aide inattendue de Peter Hill, un journaliste suédois. Mais Christine est aussi recherchée par la police pour un délit mineur.]
SKAGEN, Fredrik (Norvège, 1936 – 2017)
Black-out, Larbey, Gaïa, (Polar), 2002, 300 pages, traduit par Jean-Baptiste Coursaud. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 3867 : Domaine étranger), 2006, 343 pages. Édition originale : Blackout, Oslo : Cappelen Damm Forlag, 1998. [Dans la capitale britannique, Steinar Blix sort d'un pub, amnésique. Comme il vient de confier son portefeuille à son épouse pour qu'elle fasse un achat, il n'a aucun moyen de savoir qui il est ni où il est. Puis il retourne quelques minutes dans le pub, en espérant que quelqu'un le reconnaîtra, mais ce n'est pas le cas.
Dans sa poche il trouve un ticket de transport urbain, et voyage au hasard sur plusieurs lignes de métro. En fin de journée, sans avoir recouvré la mémoire, il passe la nuit sur un banc public. Au réveil, assoiffé et affamé, il vole l'une des deux bouteilles que le laitier a déposées devant une maison. En s'enfuyant rapidement, il voit une ouverture, pense qu'il s'agit un espace vert, et entre pour consommer le lait.
En réalité c'est un cimetière, il regarde les sépultures, et aperçoit quelques personnes réunies pour un enterrement. Constatant que les gens n'ont pas l'air de bien se connaître, il s'approche et commence à prononcer quelques banalités. Voyant qu'aucun des participants n'est étonné par sa présence, il s'invente alors une identité, un nom qu'il vient juste de voir sur une tombe.
Pour justifier son accent, il explique qu'il a longtemps vécu à Berlin, et qu'il vient d'arriver au Royaume-Uni le matin même. Pour expliquer qu'il n'a ni papiers ni argent, il prétend qu'on lui a dérobé son portefeuille lorsqu'il a déposé sa valise à la consigne de la gare. D'après les conversations, il comprend que ses interlocuteurs sont d'anciens agents des services secrets.
Lorsque son épouse revient au pub, ne le voyant pas, elle pense qu'il en avait assez d'attendre et qu'il est rentré à l'hôtel. En arrivant devant leur chambre, elle constate que la clef magnétique de son mari est encore dans le portefeuille de ce dernier. Après avoir demandé à la réception si quelqu'un lui avait laissé un message, plus les heures passent plus elle est inquiète.
Le lendemain, après une nuit sans sommeil, elle va voir la police pour signaler la disparition. Elle téléphone, d'abord à sa belle-mère, mais d'un air détaché pour ne pas inquiéter la vieille dame. Ensuite elle contacte son père, qui lui non plus n'a aucune nouvelle de son gendre. Celui-ci dit à sa fille, que si besoin était, il connaît quelqu'un à l'ambassade de Norvège à Londres.]
SMÅGE, Kim (Norvège, 1945 – )
Pseudonyme d'Anne Karin THORSHUS
Série Anne-kin Halvorsen, en poste à Trondheim
Sub RosaЖ, Caen, Presses Universitaires de Caen, (Littérature nordique), 1994, 296 pages, traduit par Éric Eydoux. Édition originale : Sub rosa : Kriminalroman, Oslo : H. Aschehoug & Co, 1993. [La propriétaire d'une galerie de peinture de TrondheimΘ, Tone Saxe, expose des tableaux de Henry Aar. Ces œuvres ont été créées à partir de coupures de presse, de papier peint et de fragments de lettres. L'exposition suscite beaucoup d'intérêt.
En janvier 1993, par une nuit glaciale, cette femme est assassinée, empalée sur une barre de fer au domicile de l'artiste. L'une des toiles, appelée « Sub Rosa », est volée et c'est précisément celle qui n'est pas à vendre. Cela semble être un meurtre passionnel, son protégé et amant est rapidement arrêté.
L'enquêtrice qui vient tout juste de terminer sa formation à l'école de police, pense que l'affaire est bien plus compliquée. Elle suit une piste où des événements survenus en Norvège pendant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, celle de l'épuration et des règlements de comptes, ont un impact sur le présent.] Volet n° 2 de la série en version originale.
SMIRNOFF, Karin (Suède, 1964 – )
Troisième trilogie Millénium
En V.O., les titres paraîtront à la cadence d'un tous les deux ans.
La Fille dans les serres de l'aigle, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2023, 432 pages, traduit par Hege Roel-Rousson. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 314), 2025, 464 pages. Édition originale : Havsörnens skrik, Stockholm : Bokförlaget Polaris, 4 novembre 2022. [Le dernier numéro, en version papier, du magazine que Mikael Blomkvist a créé, vient de paraître. Le média n’existera plus que sous forme électronique, et cela le chagrine. Déprimé, il prend le train pour ÄlvsbynЖ, dans le Norrbotten, et va assister au mariage de Pernilla, sa fille, dans la localité de Gasskas.
C’est une petite ville (fictive) en croissance rapide, qui produit beaucoup d’électricité. Henry Salo, le futur époux, est un conseiller municipal relativement récent de cette localité. Son grand projet est de construire un parc éolien géant, en partie sur des pâturages appartenant aux Sámis⚒.
Lisbeth Salander, qui est désormais copropriétaire de Milton Security, a été nommée tutrice de sa nièce. Celle-ci, l’adolescente Svala Inga-Märta Niedermann Hirak, est la fille de feu Ronald Niedermann. Elle a reçu de son père un petit héritage en cryptomonnaies, qui vaut maintenant des milliards.
La jeune fille est très intelligente, et sa grand-mère est décédée dans des circonstances obscures. L’héritière de treize ans veut retrouver Märta, sa mère d’origine sámie, qui a été enlevée. Cette dernière a fait fructifier le capital, et elle est la seule à pouvoir accéder à l’immense fortune.
Dans la montagne, une bande qui sévissait autrefois à Umeå⊟, a installé son quartier général. Dans une ex-base militaire, les malfrats sont dirigés par Marcus Branco et ses adjoints, Järv, Varg, Björn, Ulf et Lo. La mère du chef du clan a pris un médicament provoquant des malformations congénitales, et l’enfant est né sans jambes.
Svavelsjö MC, un gang de motards, est lui aussi sur place, pour contrôler le trafic de drogue dans le Nord de la Suède. Cette organisation a fusionné avec le groupe “Plastpeder”, et coopère avec l’autre clan. Les grandes entreprises n'épargnent aucun moyen, pour exploiter la région et envoyer les bénéfices ailleurs♔.] Volet n° 1 de cette trilogie en version originale.
La Fille dans les griffes du lynx, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2025, traduit par Hege Roel-Rousson. Édition originale : Lokattens klor, Stockholm : Bokförlaget Polaris, 25 septembre 2024. [Mikael Blomkvist, rencontre des problèmes de santé, et veut se rapprocher de sa fille et de Lukas, son petit-fils. Lisbeth Salander découvre qu’un autre hacker, sa bouée de sauvetage au fil des années, a été kidnappé et emmené dans le Nord. Tous trois se retrouvent dans la ville (fictive) de Gasskas, le secteur le plus densément peuplé de l'arrière-pays du Norrbotten.
Le Grand Nord suédois se refroidit, les températures chutent, et une neige incessante tombe. C’est là que des entreprises impitoyables, exploitent le sous-sol à la recherche de métaux rares. Elles détruisent les terres du peuple sámi, et prêtent faussement des vertus écologiques à leurs produits.
Cette localité est en pleine expansion, et à la croissance rapide basée la production d'électricité verte. Une nuit de printemps, une détonation provenant d’un engin explosif, réveille les habitants. Le pont, crucial pour le transport les produits extraits de la mine, a été endommagé. Mikael Blomkvist prend ses fonctions, comme nouveau directeur du journal local, le Gaskassen.
Lisbeth Salander est devenue une proie pour le psychopathe Marcus Branco et ses lieutenants. Ils veulent la neutraliser, et pour cela il ont fait appel à une femme surnommée Le Lynx. Cette dernière a trouvé comment attirer son objectif et comment la rendre inoffensive.
Svala Inga-Märta Niedermann Hirak effectue un stage dans ce média, et fait la connaissance d’Ester Södergran. Celle-ci a vingt-trois ans, elle n’est journaliste que depuis une année, et malgré la différence d'âge, elles deviennent amies. Elles ont l'idée d'une série d'articles au sujet de maisons abandonnées, dont le sanatorium construit en 1945.
Toutes les deux arrivent dans cet endroit isolé, qui est désormais censé être vide de tout occupant. Ce bâtiment est en hauteur au bord d'un lac, et il a d’abord été utilisé pour les patients tuberculeux. Puis il a servi de centre de traitement pour toxicomanes et enfin pour l’hébergement de réfugiés.
Elles sont chassés par un homme, et Svala reconnaît le genre, le même que ceux qui ont tué sa mère. Elles reviennent avec un drone, que la plus jeune a reçu de sa tante Lisbeth comme cadeau de Noël. Sur les images prises par l’appareil, on voit des caméras de surveillance et une activité humaine, il y a des activités louches ici.
Dans la soirée, l’adolescente se rend à une réunion du groupe environnemental local. Avec sa nouvelle amie, elles avaient convenu d’y assister ensemble, mais la jeune fille se présente seule. Simon, l’un des participants, plaide pour des protestations plus radicales, en particulier contre le projet de rouvrir une mine.
Jusqu’à présent, on compte deux meurtres, celui d’un entrepreneur minier et celui de la jeune correspondante de presse. Le corps d’Ester a été retrouvé au fond d'un ravin, près de la décharge, et Mikael Blomkvist lance son enquête. Puis Svala disparaît, et les pires craintes de Lisbeth la hantent.] Volet n° 2 de la troisième trilogie en version originale.
SMEDBERG, Åke (Suède, 1948 – )
Disparitions à la chaîne, Paris, Le Seuil, (Policiers), 2004, 245 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 1396 : Policier), 2005. Édition originale : Försvinnanden, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 24 août 2001. [John Nielsen est un journaliste indépendant, âgé de quarante ans, qui vit avec son chien dans la banlieue de Stockholm. Les journaux ont déjà publié plusieurs de ses articles au sujet de personnes disparues, et qui n'ont jamais été retrouvées.
Dans le Nord de la Suède, au coin d'un bois, des villageois surprennent un homme masqué qui les agresse avant de s'enfuir en abandonnant un sac en plastique. Celui-ci contient les restes fraîchement déterrés d'une jeune fille disparue il y a maintenant trente ans.
Ce fait-divers donne l'occasion au journaliste de reprendre l'enquête au sujet d'Anna-Greta Sjöden, âgée de dix-neuf ans, qui a disparu dans la localité de BräckeЖ. Un soir des amis l'ont déposée en voiture devant chez elle, et plus personne ne l'a revue depuis.]
SÖRMARK, Sven (Suède, 1923 – 1987)
Ne réveillez pas Marie !, Paris, Gallimard, (Série noire n° 1325), 1970, 191 pages. Édition originale : Väck inte Marie, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1968. [Un représentant de commerce de l’industrie textile, travaille chez Kartago AB. Pour ranger les collections qu’il présente à ses clients, il utilise de grandes malles spécialement conçues à cet effet. Ne supportant plus le caractère routinier et détaché de sa femme, il planifie le meurtre de cette dernière.
Il précise que ce n'est ni de la jalousie, ni une question d'argent. Son objectif est que l’opération se déroule sans risque pour lui. Mais également que cela se passe “de manière agréable” pour la victime.
Son plan se déroule exactement comme prévu, un soir il noie son épouse dans son bain. C’est dans l’un de ses grands coffres qu’il place le corps, qu’il va enterrer en forêt. C'est un endroit difficile d'accès, dans lequel il venait jouer lorsqu’il était jeune.
Puis il prend grand soin de jouer le mari anxieux, qui n'a plus de nouvelles. Sa belle-sœur lui dit à plusieurs reprises d'aller signaler la disparition, puis il feint de céder. C’est le commissaire Hillman qui le reçoit, et tous deux appartiennent à la même loge de francs-maçons.
L'assassinat vient de se dérouler il y a peu, et l'homme découvre une courte lettre de son ex-conjointe, glissée sous la porte de son appartement. Pour se changer les idées, il part dans sa résidence secondaire, et trouve encore un courrier posé sur la cheminée.
Tous ces documents étant manuscrits et signés par sa femme, il retrouve un ancien message de son épouse. Puis il va consulter un universitaire, ayant des connaissances en graphologie. Celui-ci se lance dans des d'explications, et dit qu'il y a de fortes probabilités que l'auteur de tous ces écrits soit le même, sans être catégorique.]
STAALESEN, Gunnar (Norvège, 1947 – ) Ω
Série Varg Veum, détective privé à Bergen
Le Loup dans la bergerie, Monaco [Paris], Éditions du Rocher, 1994, 283 pages, traduit par Olivier Gouchet. Réédition : Larbey, Gaïa, (Polar), 2001, 206 pages. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 332 : Policier), sous le titre : Le Loup dans la bergerie : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2004, 317 pages. Édition originale : Bukken til havresekken, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1977. [Varg Veum a quitté le service de protection de l'enfance depuis un an. Il vient de s'établir comme détective privé dans un bureau crasseuxЖ au troisième étage d'un immeuble situé au numéro 7A de Strandkaien à BergenΘ.
À l'automne 1976 il a une pile de factures impayées sur son bureau, lorsqu'un avocat de renom lui demande de suivre Margerete Moberg, son épouse, pour un constat d'adultère. Le détective décline l'offre, car ce genre de travail ne lui plaît pas.
Par la suite, il est contacté par Ragnar Veide qui veut retrouver sa sœur qui a disparu. Lorsque ce dernier lui montre une photo de la personne recherchée, Varg Veum constate que c'est Margerete Moberg. Le détective commence à rechercher cette femme, mais un matin il découvre son corps, avec une trace bleue autour du cou et des marques de piqûres sur les bras.]
Brebis galeuses, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, 1997, 265 pages, traduit par Olivier Gouchet. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube poche), 2005, 267 pages. Édition originale : Svarte får, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1988. [Le détective privé est chargé par Karin Bjørge de retrouver, dans le quartier des toxicomanes, sa sœur Siren Søvåg et de la ramener à la maison. Cette dernière vient de perdre son mari, ce qui l'a fait replonger dans la drogue.
Douze ans auparavant, quand il travaillait encore au département de la Protection de l'Enfance, Varg Veum l'avait déjà aidé, alors qu'elle était adolescente. Parallèlement il se bat contre la bureaucratie policière, au nom d'un Sud-Africain, un étudiant noir à qui un permis de séjour a été refusé et qui est en instance d'expulsion du pays.]
Pour le meilleur et pour le pire, Larbey, Gaïa, (Polar), 2002, 314 pages, traduit par Élisabeth Tangen & Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 338 : Policier), sous le titre : Pour le meilleur et pour le pire : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2004, 417 pages. Édition originale : Din, til døden, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1979. [Roar, un garçon de huit ans et demi, a trouvé l'adresse du numéro 7A de Strandkaien dans l'annuaire téléphonique, et pour se rendre à cette adresse depuis la banlieue, il a pris le bus seul.
Dans le bureau du détective il explique qu'il s'est fait voler son vélo par un gang, dont le chef est un nommé Joker. L'enquêteur accepte de travailler bénévolement, parce-que Roar ressemble à son fils, et il retrouve le vélo.
Le lendemain c'est Roar qui a disparu. Varg Veum rencontre la mère de l'enfant, Wenche Anderson, qui est divorcée comme lui, et il commence à être attiré par cette femme. Puis elle est arrêtée, soupçonnée du meurtre de Jonas, son ex-mari, mais Varg Veum croit en son innocence.]
La Belle dormit cent ans, Larbey, Gaïa, (Polar), 2002, 285 pages, traduit par Élisabeth Tangen & Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 362 : Policier), sous le titre : La Belle dormit cent ans : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2005, 386 pages. Édition originale : Tornerose sov i hundre år, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1980. [On demande à Varg Veum de rechercher Lisa Halle, seize ans, issue d'une riche famille de Bergen, qui s'est enfuie du domicile parental. C'est dans le quartier d'Istedgade à Copenhague qu'il la retrouve assez facilement. Elle est dans une maison de passe à la mode nommée Hundehuset, avec des marques de piqûres sur le corps, seule et malheureuse. Il la persuade de rentrer avec lui, chez ses parents à Bergen.
Peter Werner, le petit ami de Lisa, a également disparu, et lui est beaucoup plus difficile à retrouver. Le jeune homme est finalement découvert dans une chambre d'hôtel, mais trop tard, il a été assassiné et son abdomen est enflé.
Le détective se demande ce qui a poussé ces deux jeunes à une action aussi désespérée, et c'est une affaire beaucoup plus compliquée. Son enquête le mène dans un milieu où en surface on affiche le bonheur et le glamour. Mais derrière la façade, il y a la jalousie, la drogue, l'extorsion ou le détournement de fonds et le meurtre.]
La Femme dans le frigo, Larbey, Gaïa, (Polar), 2003, 237 pages, traduit par Élisabeth Tangen. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 409 : Policier), sous le titre : La Femme dans le frigo : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2006, 320 pages. Édition originale : Kvinnen i kjøleskapet, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1981. [En 1981 madame Samuelsen, une vieille femme de Bergen, confie une mission à Varg Veum. Elle n’a plus de nouvelles d’Arne Samuelsen, son fils âgé de vingt-huit ans, qui avait l’habitude de lui écrire régulièrement. Elle est inquiète, mais ne veut pas que la police se mêle de cette histoire, n’ayant pas confiance.
C’est l’un des meilleurs ingénieurs, et il travaille sur une plate-forme de forage pétrolière, au large de StavangerЖ. Le détective se rend dans cette cité portuaire, qui a changé rapidement, et loge dans un hôtel de la ville. Selon une méthode d’enquête classique, il se renseigne et montre une photo à ceux qui connaissent le disparu.
Lorsqu’il n’était pas en mer, cet employé d’une société américaine de l'industrie offshore, occupait un appartement. La propriétaire du logement, dans le quartier de Våland, dit qu’elle n’a pas grand-chose à reprocher à son locataire. Il ne recevait pas de visites, sauf dernièrement, où elle a entendu beaucoup de bruit jusque tard dans la nuit.
Le week-end précédent, une fête a été organisée, avec cinq autres personnes, et précise qu’une bagarre s’est déroulée. Elle accepte d’ouvrir au détective la porte du jeune homme, qu'elle n'a pas revu depuis. Varg Veum inspecte le logement sans rien constater d’anormal, hormis qu'il n'y a aucun désordre alors que personne n'a fait le ménage.
Un peu plus tard il revient sur les lieux, en disant qu'il vient payer le loyer dû et avec l'espoir de trouver quelque chose qui lui aurait échappé. En fouillant dans les poches des costumes et dans les tiroirs de rangement du linge, il cherche des indices. Dans le tiroir du bas, il découvre les trois étagères du réfrigérateur.
C'est alors qu’il est frappé à la tête sans voir ses agresseurs, lesquels poussent violemment la propriétaire et la font tomber. Varg Veum apprend par la logeuse, que les individus étaient masqués et au nombre de deux. Après s'être remis de l'agression, il ouvre l'appareil ménager et découvre une femme décapitée , sans bras, et sans jambes.
L’enquêteur privé rencontre Kjetil, qui connaissait très bien Arne, et qui a beaucoup d'informations. Quel est le rôle de Laila Lusken, une prostituée, et celui d’Ole Johnny, un ex-vendeur de pornographie ? Pour le savoir, Varg Veum devra s’intéresser aux criminels, attirés par l’expansion économique de l’agglomération.]
La Nuit tous les loups sont gris, Larbey, Gaïa, (Polar), 2005, 301 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 448 : Policier), sous le titre : La Nuit tous les loups sont gris : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2007, 400 pages. Édition originale : I mørket er alle ulver grå, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1983. [Dans un bar, un policier à la retraite, Hjalmar Nymark, se confie au détective privé. L'ex-policier est convaincu que le coupable de l'incendie d'une usine de peinture dans les années 50, qui a fait quinze morts, court toujours. Puis l'ex-policier est renversé par une voiture, et il meurt de façon mystérieuse après son séjour à l'hôpital.]
Anges déchus, Larbey, Gaïa, (Polar), 2005, 381 pages, traduit par Élisabeth Tangen & Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 509 : Policier), sous le titre : Anges déchus : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2008, 439 pages. Édition originale : Falne engler, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1989. [Le 16 octobre 1975, le groupe de rock Harpers, de la période « Bergen Beat », donne son dernier concert puis les musiciens se séparent à jamais. Un vendredi de décembre, à l'enterrement de Jan Petter Olsen, un camarade de classe, Varg Veum retrouve de vieux copains qu'il n'a pas vus depuis de nombreuses années.
Devant la chapelle funéraire, en parlant avec Jakob Aasen, il apprend que deux autres membres de l'ex-groupe de musique sont morts dans des circonstances plus ou moins étranges.
Visiblement quelqu'un cherche à éliminer les anciens du groupe de rock, et le détective privé se demande s'il doit confier l'affaire à la police ou s'il doit poursuivre l'enquête qui le ramène à son passé.]
Fleurs amères, Larbey, Gaïa, (Polar), 2008, 363 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 598 : Policier), sous le titre : Fleurs amères : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2010, 480 pages. Édition originale : Bitre blomster, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1991. [Varg Veum termine une cure de désintoxication de l'alcool, lorsque la kinésithérapeute lui demande un travail simple. Celui d'assurer le gardiennage d'une résidence appartenant à un couple d'architectes en vacances. Mais en arrivant sur les lieux, tous deux trouvent un cadavre flottant dans la piscine de la maison.
La kinésithérapeute part en vacances chez sa sœur à FlorøЖ, mais n'arrive jamais à destination, et cette dernière demande donc au détective de la rechercher. Quand il retrouve cette masseuse elle est morte, assassinée, et la police lui interdit de poursuivre ses recherches. L'enquêteur privé découvre que l'homme qui a été retrouvé dans la piscine, Tor Aslaksen, est lié à la disparition, il y a huit ans, de la petite Camilla.]
Les Chiens enterrés ne mordent pas, Larbey, Gaïa, (Polar), 2009, 362 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 607 : Policier), sous le titre : Les Chiens enterrés ne mordent pas : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2011, 451 pages. Édition originale : Begravde hunder biter ikke, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1992. [Un jour au début du mois de septembre 1992, Mons Vassenden demande à Varg Veum de l'accompagner, en tant que garde du corps, jusqu'à Oslo. Le joueur invétéré doit aller payer ses dettes, à un usurier et dirigeant d'une entreprise louche nommée Grorud Inkasso A/S.
Le dernier séjour du « privé » dans « la ville au cœur brisé », comme il l'appelle, remonte à l'époque où il était étudiant, une trentaine d'années auparavant. La métropole qu'il voit aujourd'hui, la capitale de son pays, incarne la jungle urbaine moderne par excellence.
À la fin de l'entrevue entre les deux hommes venus de Bergen et les dirigeants de la société, Axel Hauger et Svein Grorud, le détective privé rencontre une femme, Merete. Cette dernière prétend ne pas se souvenir de Varg Veum, mais lui n'a pas oublié une nuit d'amour lorsqu'ils étaient étudiants.
L'enquêteur et son client rentrent chez eux par le train de nuit, lorsque Mons Vassenden est assassiné dans les toilettes. Varg Veum prend l'affaire en main et découvre une vieille photographie de quatre hommes autour d'une table. Ce cliché va le conduire à s'intéresser à la question que l'ensemble des pays scandinaves se posent depuis 1986 : qui a assassiné le Premier ministre suédois Olof Palme ?Ж]
Ж Voir dans la section « Monographies & articles », l'ouvrage de Jan Stocklassa.
L'Écriture sur le mur, Larbey, Gaïa, (Polar), 2011, 345 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 669 : Policier), sous le titre : L'Écriture sur le mur : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2012, 452 pages. Édition originale : Skriften på veggen, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 1995. [Un juge d'instance est retrouvé mort dans l'un des meilleurs hôtels de Bergen, seulement vêtu d'un ensemble de dessous féminins. Quelques jours plus tard, Varg Veum est chargé de retrouver Torild, une jeune fille de 16 ans, et la mère de l'adolescente, Sidsel Skagestøl, ne sait pas si cette dernière a fugué ou si elle a été enlevée. À peu près au même moment, le détective privé reçoit un courrier qui contient un avis de décès, le sien.]
Comme dans un miroir, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2012, 299 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 704 : Policier), sous le titre : Comme dans un miroir : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2013, 424 pages. Édition originale : Som i et speil, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2002. [Varg Veum fait de la randonnée en moyenne montagne lorsqu'il croise une autre randonneuse, Berit Breheim. Celle-ci est avocate et le reconnaît, car il a déjà travaillé pour un autre avocat, et elle lui demande de passer à son bureau le lendemain. Elle le charge de retrouver sa sœur et Fernando, le mari de cette dernière, dont elle n'a plus de nouvelles depuis plusieurs jours.
Sa cliente lui remet les clefs du domicile et de la résidence secondaire de sa cadette, et confie au « privé » que leur mère et son amant se sont suicidés il y a trente-six ans. Celle-ci, Tordis Breheim, était une femme aux cheveux roux flamboyants et des yeux verts étincelants. En 1957, bien que mariée et mère de deux enfants, elle avait une liaison avec le saxophoniste Johan Hagenes. Un jour on les a retrouvés enlacés sur le siège d'une voiture, au fond du port.
Ayant les clefs, Varg Veum commence ses recherches en allant visiter les deux adresses de la disparue, et regarde les environs de chacune. Alors qu'il inspecte le chalet de vacances, il remarque qu'un voisin est en train de l'épier. Sa visite de l'habitation terminée, il va parler avec ce voisin curieux. Puis il rencontre le neveu de Johan Hagenes, lui aussi musicien de jazz, et ce dernier connaît très bien les deux sœurs, mieux qu'elles ne le prétendent.
Aucun de ses déplacements ne lui fournit le moindre indice qui pourrait orienter ses investigations. L'enquêteur privé contacte alors sa cliente et lui conseille de se tourner vers la police. Cette dernière dispose de moyens plus importants, notamment le fichier des personnes ayant quitté le pays depuis l'aéroport. Mais l'avocate refuse catégoriquement cette option, et demande à Varg Veum de poursuivre sa mission.
Un journaliste téléphone au détective en lui disant qu'il suit les déplacements d'un navire qui vient de quitter l'Afrique du Nord à destination de la Norvège. Dans chaque port, il a essayé de monter à bord sous divers prétextes, pour découvrir la nature de la cargaison. Le correspondant de presse lui demande aussi de se renseigner sur l'armateur de ce bateau, une entreprise norvégienne. Le détective trouve étrange que le nom de cette société soit cité deux fois en si peu de temps, car c'est aussi l'employeur de Fernando, le beau-frère de sa cliente.]
Face à face, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2013, 304 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 757 : Policier), sous le titre : Face à face : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2015, 416 pages. Édition originale : Ansikt til ansikt, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2004. [Par un après-midi pluvieux d'octobre, Varg Veum rentre d'une mission qui l'avait conduit jusqu'à ØlveЖ, et se dirige vers son bureau pour écouter les messages sur son répondeur. Sur la banquette rouge de la salle d'attente, dont il a hérité du précédent locataire des lieux, il a un homme mort.
Le « privé » n'avait jamais vu cet individu auparavant, mais il apprend vite son identité. C'est un nommé Erlend Ekerhovd, et cet enseignant lui avait demandé un rendez-vous sans en préciser le motif. Varg Veum appelle la police criminelle, et laisse initialement l'affaire entre les mains du commissaire Jakob Hamre.
Ultérieurement, le détective est contacté par Tonje Svarstad, l'épouse du défunt, qui estime que l'enquête officielle parait bien lente et bien hésitante. Elle lui confie que son mari avait rassemblé un dossier au sujet de Hildegunn Høgset qui s'était suicidée quatorze ans plus tôt.
En 1979, depuis les falaises de Mørekysten dans le comté de Møre og Romsdal, cette femme s'est jetée dans la mer de Norvège et son corps n'a jamais été retrouvé. Tonje pense que Hildegunn a probablement été assassinée et que c'est le même meurtrier qui a tué son mari. Elle craint donc pour elle-même et pour ses enfants.
Mais qu'y avait-il vraiment derrière la mort de Hildegunn Høgset ? Dans les années soixante-dix des étudiants de Bergen membres de l'AKP, un parti marxiste-léniniste, avaient acheté collectivement une maison à Sandviken dans l'ouest de la Norvège. Plusieurs des dirigeants du mouvement résidaient dans ce lieu appelé Edvardsens gate. Lorsque Hildegunn Høgset, un Don Juan au féminin, est arrivée, les choses ont commencé à se gâter.
Elle a fait tourner la tête de plusieurs résidents – des deux sexes –, et elle a eu des relations sexuelles avec certains d'entre-eux. La sœur d'un colocataire avait caché un combattant de l'Armée Républicaine Irlandaise dans son appartement, mais ce dernier, Feargal Flynn a été découvert. Expulsé vers le Royaume-Uni, il a été accusé d'avoir commis un attentat contre la chambre basse du parlement britannique, et il est mort en prison.
L'homme qui était dans la salle d'attente de Varg Veum ne croyait pas à la version d'un suicide de la jeune femme, et il pensait qu'un mouchard avait dénoncé le militant irlandais. Erlend Ekerhovd avait demandé à Tor Steinestø de faire une enquête, car tous deux avaient fait partie du collectif. Tous deux avaient été des amants de Hildegunn Høgset et le second était devenu policier.
Sans autres informations, Varg Veum part à la recherche de Tor Steinestø, mais la ville est vaste surtout en incluant les bourgades limitrophes, donc la tâche est loin d'être aisée. Il finit par le retrouver, mais le policier est mort dans des conditions hautement suspectes, et le commissaire Jakob Hamre arrive sur les lieux.
Tous les membres du collectif ont maintenant des emplois dans la classe moyenne et ne veulent plus parler du passé. Parmi ceux-ci, il y a la conseillère municipale Hedda Mikalsen, le dirigeant syndical Atle Skureveit, et un bourgeois, un homme politique de premier plan. Quelqu'un qui travaille pour le renseignement norvégien, et qui appartient à l'élite des chefs d'entreprise.]
L'Enfant qui criait au loup, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2014, 363 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 810 : Policier), sous le titre : L'Enfant qui criait au loup : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2016, 480 pages. Édition originale : Dødens drabanter, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2006. [À l'été 1970, Varg Veum travaille au département de la Protection de l'Enfance, lorsqu'un petit garçon, Jan Egil, est séparé de sa mère toxicomane dans des conditions dramatiques.
En 1974 le nom de cet enfant est encore cité lorsque son père adoptif décède dans des circonstances mystérieuses. Une dizaine d'années plus tard, suspect du meurtre d'un couple dans une ferme en périphérie de Bergen, le même, âgé de seize ans, est retranché sur les pentes d'un fjord, et ne veut parler qu'à Varg Veum, devenu détective privé.
En septembre 1995 Varg Veum reçoit un appel téléphonique qui lui annonce que Jan Egil est à Oslo, déterminé à se venger de tous ceux qui ont détruit sa vie.]
Cœurs glacés, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2015, 315 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 839 : Policier), sous le titre : Cœurs glacés : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2017, 400 pages. Édition originale : Kalde hjerter, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2008. [L'enquêteur privé se rend à Løten où il retrouve son ex-épouse Beate pour assister au mariage de leur fils Thomas. Six mois plus tôt, un lundi glacial de janvier, une jeune prostituée, Hege Jensen, entre dans le bureau du détective privé afin de retrouver sa collègue, Margrethe « Maggi » Monsen. Cette dernière a disparu depuis plusieurs jours, terrorisée après avoir chassé des clients qui avaient un air étrange. Varg Veum, qui a cinquante-quatre ans, prend l'affaire en main et est rapidement confronté à une réalité brutale et déplaisante.]
Le Vent l'emportera, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2017, 272 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 868 : Policier), sous le titre : Le Vent l'emportera : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2018, 416 pages. Édition originale : Vi skal arve vinden, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2010. [Nous sommes en 1998 et Varg Veum est assis à coté du lit de Karin Bjørge à l'hôpital Haukeland. Son amie de longue date, qui occupe un emploi au registre de la population, lutte pour rester en vie. Le détective privé doit l'admettre, la faute lui en incombe.
Cela a commencé avec une affaire de disparition, Mons Mæland n'est pas rentré chez lui après un déplacement dans son chalet du Nordhordland. Son épouse, Ranveig, s'est adressée à Karin Bjørge pour qu'elle intervienne auprès de Varg Veum. Immédiatement, le passé resurgit, la première épouse de Mons Mæland, Lea, a disparu du même endroit seize ans plus tôt.
L'homme qui a disparu était un promoteur immobilier, l'un des acteurs principaux pour le développement à grande échelle de l'énergie éolienne. Sur le magnifique paysage côtier de Brennøy à Gulen, au large de Bergen, un parc d'imposantes éoliennes devait être implanté.
Pour cela, Norcraft Power a racheté à bon marché une île sur laquelle se trouve deux petites fermes, un lieu de prière et quelques cabanes. Quelques jours plus tôt, Mons Mæland avait participé à une inspection des lieux avec des représentants de Norcraft Power. Le détective, qui approche des soixante ans, est déterminé à comprendre les enjeux et les conséquences de ce projet d'envergure.]
Où les roses ne meurent jamais, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2018, 280 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 898 : Policier), sous le titre : Où les roses ne meurent jamais : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien, 2019, 400 pages. Édition originale : Der hvor roser aldri dør, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2012. [En 2001 Maja Misvær qui habite dans le quartier résidentiel de Nordås à proximité de Bergen, entre dans le bureau de Varg Veum car elle a perdu sa fille il y a vingt-cinq ans. Un jour de l'automne 1977, Mette, âgée de trois ans, a disparu du bac à sable du domicile familial et n'a jamais été retrouvée. À l'époque, le travail approfondi de la police n'avait donné aucun résultat. Cette mère cherche toujours à comprendre ce qu'il s'est passé, l'affaire va bientôt être prescrite, et elle veut faire une dernière tentative pour retrouver son enfant.
Varg Veum est dépressif et consomme trop d'alcool, il accepte la mission, ce qui va lui permettre d'oublier la perte d'un être cher, son ex-compagne Karin Bjørge. Au cours de ses recherches, il rencontre Dankert Muus, un policier à la retraite, qui avait enquêté sur cette affaire. Quand le détective privé interroge les voisins de Maja Misvær, il apprend qu'une orgie a eu lieu lors du nouvel an 1977, au cours de laquelle les participants ont échangé leurs conjoints.]
Piège à Loup, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2019, 320 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 921 : Policier), 2020, 448 pages. Édition originale : Ingen er så trygg i fare, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2014. [Varg Veum a fait la nounou pour la fille, âgée de dix ans, de sa compagne Sølvi, puis il passe une agréable soirée avec cette dernière avant de rentrer chez lui. Tôt le lendemain matin, il est réveillé par quelqu'un qui frappe à sa porte. Ce sont deux policiers de Bergen qui viennent l'arrêter, et qui le placent en détention au sous-sol du commissariat de Bergen.
Son ordinateur personnel est saisi, dans lequel on trouve des éléments qui semblent le relier à un vaste réseau d'utilisation et de distribution de pédopornographie. Les techniciens de la police constatent aussi qu'il y a une photo du détective privé dans une position très intime avec une petite fille, et ils estiment que cette image est authentique.
C'est probablement l'un des plus gros chocs dans la vie du détective privé. Transféré à la prison d'Åsane, un établissement en pleine nature avec ses hauts murs gris, il a interdiction de recevoir des visites. Heureusement, la veuve et belle Sølvi prend de gros risques pour aider Varg Veum. Car non seulement c'est illégal, mais de plus elle doit croire sur parole quelqu'un qui a été seul avec sa fille.
Comment ces images, montrant des enfants ou des demandeurs d'asile qui ont disparu, sont-elles arrivées sur son PC ? Avec l'aide de son avocat et d'un expert en informatique, Varg Veum veut prouver son innocence et sortir de prison. Mais aussi savoir qui lui en veut autant au point d'avoir organisé cette machination. Pour cela, il repense à ces trois ou quatre dernières années de son existence, une période pendant laquelle il avait sombré dans l'alcool après la mort de Karin Bjørge, son ex-conjointe.
Le « privé » examine les affaires auxquelles il a participé, et ce sera une course contre la montre pour que sa vie ne soit pas détruite à jamais. Cela le met lentement mais sûrement, sur la piste de plusieurs personnes sans scrupules qui pouvaient avoir un motif de lui en vouloir.]
Grande sœur, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2021, 340 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 1004 : Policier), 2023, 384 pages. Édition originale : Storesøster, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, août 2016. [Varg Veum travaille toujours rue Strandkaien, dans le centre-ville de Bergen, mais l'immeuble dans lequel se trouve son bureau a été racheté. Les nouveaux propriétaires ont transformé les lieux en hôtel, mais ils ne pouvaient pas résilier le contrat de location du détective. Par contre, ce dernier a dû abandonner la pièce qu'il utilisait comme salle d'attente, ses clients patientent dans le couloir.
À l'automne 2003 une dame âgée vient le voir pour lui confier la mission de retrouver Emma, âgée de dix-neuf ans, dont elle est la marraine. Cette femme dit qu'elle est la grande et demi-sœur de Varg Veum, elle a été adoptée avant la naissance de l'enquêteur. Celui-ci avait déjà entendu parler de cette histoire, mais il n'y avait pas cru et par conséquent n'a jamais essayé de la retrouver.
Emma, étudiante infirmière, avait quitté le domicile familial dans la ville d'HaugesundЖ pour s'installer à Bergen pendant sa scolarité. La police ne s'intéresse pas à la cette disparition, considère que cela ne mérite pas une enquête, la disparue reviendra probablement toute seule. Mais la jeune fille a dit au revoir à ses colocataires, et a quitté l'appartement du jour au lendemain.
Les deux filles avec lesquelles Emma cohabitait à Bergen ne sont pas inquiètes, mais elles ne savent rien au sujet de sa disparition. Malgré ses bonnes relations avec la disparue, l'une des filles ne sait pas pourquoi son amie est partie brusquement sans laisser d'adresse, ni où elle est allée.
En ce mois d'octobre, elle n'a pas donné de ses nouvelles depuis deux semaines, et ne répond pas aux appels ni aux messages téléphoniques. C'est particulièrement inquiétant pour quelqu'un de son âge, qui fait partie des personnes qui utilisent souvent leur téléphone. Elle a raté le début de ses études et personne ne sait où elle se trouve.
Cette affaire va permettre à Varg Veum de s'intéresser à son histoire familiale, et à des secrets de famille cachés. Il apprend que Norma a quitté Robert, son mari, lorsqu'elle a connu le passé de dernier. Maintenant, Robert vit à Bergen avec sa nouvelle famille et un passe-temps un peu douteux. Le père et la belle-mère d'Emma montrent peu d'intérêt lorsqu'ils apprennent que leur fille a disparu.
Cette information entraîne le détective, âgé de soixante et un ans, dans des recherches à Haugesund. Cela concerne un groupe de motards extrémistes, impliqués dans le trafic de drogue. Il a l'impression de se heurter à un mur, que les gens qu'il interroge en savent plus qu'ils ne le disent. Puis il fait un déplacement dans la capitale allemande, et son enquête établit un lien avec une affaire horrible, il y a près de trente ans une jeune fille a été violée.] Volet n° 20 de la série en version originale.
2020. Post Festum – Le roman de Bergen, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, 2025, 608 pages, traduit par Alexis Fouillet. Édition originale : 2020 – Post Festum, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 12 Octobre 2021. [Le 4 janvier 2000, Varg Veum est assis dans son bureau de la rue Strandkaien, lorsqu’un client franchit la porte. Joakim Sæter entre, et raconte que son père a prononcé des mots énigmatiques juste avant sa mort, qui s'est produite récemment. Le visiteur dit que dans le passé, sa femme a reçu l’aide du détective, et espère que ce dernier pourra percer le mystère actuel.
L’homme décédé a donné une étrange information au sujet de « L'Inconnue d'Isdal »⚒, découverte le 29 novembre 1970. Le « privé » va-t-il pouvoir résoudre l'énigme bien réelle qui tourmente la ville, la presse et la police de Bergen ? L’enquêteur va aussi s’intéresser à la disparition de Fatima, une jeune Pakistanaise qui a disparu un vendredi soir. Quel est le lien avec son quasi-petit-ami Somalien, ou avec Dragovan, qui a des racines dans les Balkans ?
Ce titre est également le dernier volet de la série « Le roman de Bergen » consacré à l'histoire de la Norvège et de la ville de Bergen. Les années passées au crible, vont du début de l'actuel millénaire jusqu'à l'arrivée de la pandémie. Cette chronique propose également un voyage dans les grandes affaires, le journaliste Håkon Brandt est en mission à New York, et commente l’attaque du 11 septembre 2001. Les survivants d'Utøya♗ en 2011, racontent dans les années qui ont suivi le drame, comment s'en sont sortis.] Volet n° 22 de la série en version originale.
STAGE, Jan (Danemark, 1937 – 2003)
Le Sourire du dauphin : Roman, Nantes, Éditions de l'Élan, 1997, 239 pages, traduit par Ellen Erichsen. Édition originale : Delfinens smil, Copenhague : Tiderne Skifter, 1994. [En 1994, des terroristes veulent saboter les accords de paix israélo-arabes.]
STANGERUP, Helle (Danemark, 1939 – 2015)
Épitaphe pour une robe rouge, Paris, Presses de la Cité, (Un Mystère, 2° série - n° 74), 1968, 189 pages, traduit par Marcellita de Moltke-Huitfeld & Ghislaine Lavagne. Édition originale : Gravskrift for Rødhætte, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1967. [Gunilla Johnson, hôtesse de l'air a été assassinée à bord d'un Convair MetropolitanЖ partant de Bromma⚒. Cela ne chagrine pas grand monde, déléguée syndicale elle était impopulaire car elle avait dénoncé la contrebande pratiquée par certains de ses collègues.
Les membres d'équipage doivent rester quelques jours à Madère avant de repartir, et un homme vient les questionner. Croyant que l'employé de l'agence de voyage est un détective privé en mission, il est victime d'un meurtre. De retour au Danemark, le commissaire Jeppe Jeppsen est chargé de l'affaire Gunilla Johnson.
L'enquêteur aux cheveux roux, soupçonne quatre personnes célibataires, les collègues de l'hôtesse de l'air. Toutes avaient une raison de la tuer, et aucune n'a d'alibi. Ce sont Anne Mortensen, qui est un peu trop grosse, l'arrogant Kock, la Norvégienne Kari Groth et le commandant de bord Nielsen.]
Danse devant le mur, Paris, Presses de la Cité, (Un Mystère, 3° série - n° 60), 1970, 210 pages, traduit par Marcellita de Moltke-Huitfeld & Ghislaine Lavagne. Édition originale : Spejldans, Copenhague : Lindhardt og Ringhof, 1969. [Une Danoise reçoit un sac à main en cadeau d'anniversaire, mais se le fait voler le jour même. Deux jours plus tard, le sac est retrouvé à coté du corps d'une femme, près du mur de Berlin. La police pense que la Danoise est impliquée dans le meurtre puisque ses empreintes sont sur le sac.]
La Rosière grimpante, Paris, Presses de la Cité, (Un Mystère, 3° série - n° 146), 1971, 1888 pages, traduit par Marcellita de Moltke-Huitfeld & Ghislaine Lavagne. Édition originale : Diamanter er dydens løn, Copenhague : Gyldendal, 1971. [Les parents de Léopold, Tobias, Jokum et de leur sœur Elizabeth sont morts alors que ces derniers étaient encore enfants. Leur tante, Augusta Van Meer, une vieille dame riche, les convoque dans son château. Elle leur signifie qu'elle va modifier son testament, afin que chacun obtienne une part égale de l'héritage. Mais avant qu'elle n'ait pu transcrire ses volontés, elle est assassinée. Lors de la lecture du dernier testament valide, on découvre que Jokum en est le principal bénéficiaire.]
STEFÁNSSON, Jón Hallur (Islande, 1959 – )
Diptyque Valdimar Eggertsson, en poste à Reykjavík
Brouillages, Larbey, Gaïa, (Polar), 2008, 298 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 39) & Montréal, Leméac Éditeur, 2010, 331 pages. Édition originale : Krosstré : GlæpasagaЖ, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2005. [Un architecte d'une quarantaine d'années, Björn, son épouse Eva et leurs deux enfants adolescents, Marteinn et Björg, séjournent dans leur maison d'été sur les bords du ÞingvallavatnΘ [Le lac de Þingvellir].
Le mari entretien une liaison avec Sunneva, l'une de ses collègues, une rousse deux fois plus jeune que lui. Une nuit, il reçoit un appel téléphonique, sort de la maison et le lendemain, son fils Marteinn le trouve grièvement blessé à l'extérieur de leur résidence secondaire.
Valdimar Eggertsson est chargé de l'enquête, mais il est dévasté à la suite d'une rupture sentimentale. Plus tard, Sunneva disparaît sans laisser de traces. L'enquêteur découvre que l'amant de cette dernière est impliqué dans un réseau de mensonges et de tromperies dans lequel beaucoup de personnes jouent un rôle ambigu. À Reykjavík, un tueur à gages japonais cherche une victime.]
L'Incendiaire, Montfort-en-Chalosse, Gaïa, (Polar), 2010, 332 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 67) & Montréal, Leméac Éditeur, 2012, 380 pages. Édition originale : Vargurinn, Reykjavík : Bjartur og Veröld, 2008. [Par une nuit froide de janvier, un incendie se déclare dans une maison sur les hauteurs du village de SeyðisfjörðurЖ. Le brigadier-chef Sámri, de la police locale, est chargé de l'enquête. Le policier est certain que le sinistre est d'origine criminelle car les propriétaires des lieux, Þorsteinn et son épouse Hugrún, sont en vacances aux îles Canaries. La maison du pasteur Aðalsteinn avait déjà subi le même sort l'an passé.
Valdimar Eggertsson est appelé en renfort pour participer aux investigations, et peu de temps après d'autres bâtiments deviennent à leur tour des brasiers. Lorsqu'une fille meurt dans les flammes au domicile de ses parents, l'enquêteur venu de la capitale se rend compte qu'une limite a été franchie. Il se retrouve pris dans la toile des intérêts et des animosités locales. Le brigadier-chef est suspendu de ses fonctions, en raison de son rôle suspect dans l'affaire.]
STEHN, Malin (Suède, 1969 – ) Ω
Sa dernière nuit, Paris, Hauteville, (Suspense), 2023, 416 pages, traduit par Élodie Coello. Réédition : Paris, Hauteville, 2025, 456 pages. Édition originale : Ett gott nytt år, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 12 octobre 2021. [Pour le réveillon du nouvel an Louise, alias Lollo, et son mari Max Wiksell, invitent à dîner un couple d’amis. Les deux ménages se connaissent depuis longtemps, et cette réunion est une tradition. Cependant leur relation se borne à se voir au milieu de l’été, et au début de l’année.
Pendant ce temps Jennifer, leur fille, traverse Malmö en sens inverse et se rend chez une amie. Âgée de dix-sept ans, c’est la première fois qu’elle est autorisée à sortir seule. Smilla est l’hôte de la fête, qui réunit vingt adolescents sans leurs parents. C'est aussi la progéniture de Nina et Fredrik Andersson, ceux qui sont conviés chez les Wiksell.
Les épouses sont des camarades d'enfance avec, au fil des décennies, des non-dits accumulés. La première est une capricieuse décoratrice d'intérieur, obsédée par son apparence. La seconde est une enseignante, certaine que c’est elle qui aurait dû épouser le mari de l’autre.
Jennifer quitte les réjouissances avant minuit, puis disparaît dans un brouillard épais et glacial. Les deux adolescentes ont grandi ensemble, les parents pensaient qu’elle restait dormir chez Smilla. Le premier jour de janvier, les adultes se réveillent avec une gueule de bois phénoménale.
Dès que l’on découvre que Jennifer s’est éclipsée, le cauchemar commence et les masques tombent. Les secrets remontent à la surface, dans quelle mesure les adultes se connaissaient-ils ? Lollo se rend compte que son enfant n’était qu’un bibelot, voire un accessoire, comme sa villa.
Avant le début de la soirée, Nina avait peur que celle qui manque à l’appel fasse une bêtise. Cette opinion n’est pas partagée par Fredrik, probablement le dernier qui a vu Jennifer en vie. Avec les heures une tension s'installe, la police est contactée, et nul ne sait plus à qui faire confiance.]
Se taire à jamais, Paris, Hauteville, (Suspense), 2025, 352 pages, traduit par Élodie Coello. Réédition : Paris, Hauteville, 2025, 352 pages. Édition originale : Lycka till, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 3 février 2023. [Depuis un an, Emily Brandt planifie méticuleusement son mariage, en utilisant quasiment tout son temps libre. Ses collègues de l'agence de publicité l’ont aidée, lors de la conception des faire-part. Cependant, il y a trois paramètres qu’elle ne peut contrôler, la météo, son frère et leur mère qui viennent à contrecœur.
La cérémonie se déroule le 24 août sous un ciel radieux, au magnifique château d'Örenäs⚒, près de Malmö. Erik, son frère aîné, se sent comme un étranger, et Annika, sa mère, est une alcoolique avec qui elle n'a plus de contact. Emily épouse William Nihlzén, le PDG de WibNet, une très prospère société de technologie.
De nombreuses célébrités ont été invitées, ainsi que quelques copains d’autrefois. Un magazine à potins a obtenu les droits exclusifs, pour publier les photos et un article. Peu après minuit, le corps d’un homme portant un manteau, est retrouvé assassiné à l'orée du parc.
Le passé remonte à la surface, un accident d’automobile qui s’est produit il y a huit ans. Emily, son amie Cissi, Erik et William participaient à une fête, chez leur ami Hampus. La future mariée s’est saoulée et son frère, avec le futur époux, ont emprunté une voiture de sport.
Les trois garçons étaient des joueurs de football [soccer] amateur. Les deux occupants de la BMW ayant trop bu, ils ont foncé dans un lampadaire. On les a retrouvé devant la voiture, qui appartenait au père de Hampus. William était blessé et partiellement amnésique, mais Erik restera hémiplégique.
La mère de ce dernier, qui avait mis tous ses espoirs dans la carrière sportive de son fils, déteste William. Elle est convaincue que le futur marié voulait se débarrasser d’un concurrent dans l’équipe du ballon rond. Les futurs époux ignorent l'accumulation de tensions, qui s’est formée entre les familles Brandt et Nihlzén.]
STEIN, Jesper (Danemark, 1965 – )
Nom complet : Jesper STEIN LARSEN
Série Axel Steen, police criminelle de Copenhague
Troubles, Paris, Piranha, (Black Piranha), 2016, 410 pages, traduit par Jean Renaud. Édition originale : Uro, Copenhague : Politikens Forlag, 21 juin 2012. [Une bataille acharnée a eu lieu toute la nuit, et la police a fini par expulser les autonomistes d'un squat appelé Ungdomshuset [La Maison de la jeunesse] situé au n° 69 Jagtvej. Peu après un corps est retrouvé dans le cimetière AssistensЖ, dans le quartier de Nørrebro⚒. La victime porte une cagoule d'autonomiste et des bottes militaires, on pense d'abord à la conséquence de violences de la police anti-émeutes.
Mais l'homme est plus âgé que que la plupart des jeunes militants anticapitalistes, et il porte un tatouage représentant l'aigle à deux têtes, symbole de l'Albanie. Deux policiers en uniforme étaient chargés de surveiller le cimetière, et ils sont suspectés de s'être absentés.
Axel Steen a mal vécu son divorce, il a une fille de cinq ans qu'il adore, et son caractère indépendant lui vaut parfois des conflits avec ses supérieurs hiérarchiques. Le policier entame une enquête dans laquelle il va croiser une bande de trafiquants de drogue, des immigrés, un journaliste d'extrême-gauche et des membres du PETΘ.] Volet n° 1 de la série en version originale.
STEN, Camilla (Suède, 1992 – )
Fille de Viveca STEN : Voir l'auteure suivante
Le Village perdu, Paris, Le Seuil, (Thrillers), 2020, 384 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5475 : Thriller), 2021, 456 pages. Édition originale : Staden, Stockholm : Norstedts, 3 avril 2019. [Au mois d'août 1959, toute la population du petit village de Silvertjärn disparaît mystérieusement du jour au lendemain. Les policiers qui arrivent quelques jours plus tard, ne retrouvent que deux personnes.
Ce sont une femme tuée d'une manière horrible, pendue à un poteau sur la place du village, et un nouveau-né vivant, mais abandonné dans une salle de classe. Dans cette cité au Sud du NorrlandЖ, l'exploitation minière avait cessé à la fin des années cinquante, et cela avait provoqué une crise sociale.
Les journaux du pays publient l'information en première page. Sur place, des tasses à café sont restées sur la table de la cuisine, et le linge est toujours suspendu à l'extérieur. Les fenêtres et les portes sont ouvertes, et les vêtements sont dans les placards. S'agissait-il d'un accident, d'un suicide de masse ou était-ce l'œuvre d'un mouvement fanatique ?
Depuis soixante ans, apparemment aucun curieux, aucun chasseur de souvenirs, pas un seul pillard, personne n'a remis les pieds dans cette localité fantôme, qui comptait 887 habitants. Pas même une tempête qui aurait déchiré le linge, et du poisson en conserve se trouve encore dans le placard d'une cuisine. Cet aliment est visiblement comestible, car la boite métallique n'est pas déformée par la prolifération de micro-organismes.
Alice Lindstedt vient de terminer ses études de cinéma à Stockholm, et elle aimerait faire un mélange de film et de documentaire. Depuis qu'elle est petite, elle entend sa grand-mère Elsa parler de cette histoire, dans laquelle l'aïeule a perdu toute sa famille. Alice veut découvrir la vérité, et pour réaliser son rêve elle part avec quelques camarades cinéastes fraîchement diplômés. Elle les a embauchés pour cinq jours, grâce à l'argent récolté par un financement participatif.
Dans cette localité abandonnée, proche d'une forêt sombre, elle va tourner son premier documentaire, faute d'avoir les moyens de réaliser un film. Elle a aussi le petit espoir de trouver sur place un indice, qui à l'époque n'aurait pas été découvert par la police. Mais les autres membres du groupe, Emmy, Robert, Max et Tone, ignorent qu'elle a un lien personnel avec le lieu de tournage, car tous se connaissent très peu.
Ils installent leurs tentes sur la place du marché, puis Alice entend des sons étranges et voit des choses inexplicables. Sur son émetteur-récepteur radio mobile, le réseau téléphonique ne fonctionnant pas, elle entend un rire rauque. Un phénomène stupéfiant se produit sur les marches au rez-de-chaussée de l'école abandonnée.
Les véhicules qu'ils ont utilisés pour venir sont sabotés, puis un premier membre de l'équipe meurt. Alice a le sentiment que quelque chose les attendait dans cette localité. Elle aimerait surtout savoir s'ils quitteront cet endroit en vie, ou le village va-t-il les dévorer ?
En parallèle, l'arrière-grand-mère d'Alice raconte l'histoire vraie de ce qu'il s'est passé à Silvertjärn. Elle vivait dans cette localité avec son mari, qui avait perdu son emploi à la mine. La seconde de ses filles, la grand-mère d'Alice, était partie vivre à Stockholm. Dans le passé, Aina, la grande-tante d'Alice, avait aussi envoyé des lettres à la grand-mère de la cinéaste, et cette correspondance décrivait la vie quotidienne dans le village.]
Le Manoir des glaces, Paris, Le Seuil, (Cadre Noir), 2023, 416 pages, traduit par Anna Postel. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points : Policiers), 2025, 336 pages. Édition originale : Arvtagaren, Stockholm : Norstedts, 16 septembre 2020. [Vendela est décédée d’un cancer du sein alors que sa fille, Victoria Eleanor, avait un peu plus de trois ans. Le père avait déjà disparu au début de la grossesse, et l'enfant se souvient à peine de sa mère. La fillette a été élevée par sa grand-mère, et arrivée à l'âge adulte elle a renoncé à Victoria, son premier prénom.
Comme tous les dimanches, à la mi-septembre Eleanor vient déjeuner chez Vivianne, son aïeule maternelle. En arrivant, elle est bousculée par quelqu'un qui sort précipitamment de l’appartement et qui ne prononce pas un mot. Sur le tapis du couloir, elle voit la vieille dame qui a été poignardée avec une paire de ciseaux.
Cinq heures plus tard, interrogée par la police, elle ne peut faire une description précise du meurtrier. Une maladie neurologique, la prosopagnosie⚒, l’empêche de reconnaître les visages. L’idée de ne pas pouvoir reconnaître le tueur s'il revenait, et de ne pas avoir pu identifier le meurtrier, provoque chez elle stress et anxiété aiguë.
Au mois de février suivant, elle est contactée par Rickard Snäll, l’avocat chargé de la succession. Ce dernier lui apprend qu’elle hérite, avec sa tante Veronika, d’un immense manoir appelé Solhöga. Eleanor est surprise, son aïeule ne lui avait jamais parlé de ce bien, elle en ignorait l'existence.
Elle va visiter la propriété accompagnée de Sebastian, son petit ami, ainsi que de l’avoué et de la seconde bénéficiaire du legs. En cette fin de semaine, le gestionnaire Mats Bengtsson devait les accueillir. Mais celui qui a aidé Vivianne à s'occuper de cette demeure pendant quarante ans, est absent.
Eleanor essaie de contacter cet homme, mais il ne répond pas à son appel téléphonique. Elle regarde le terrain, le lac recouvert de glace, puis une tempête de neige arrive. Leurs voitures ne démarrent pas, isolés au cœur de la campagne ils ne peuvent plus repartir, et une coupure d’électricité se produit.
En parallèle, à l'été 1965 l'adolescente Anuška arrive de Pologne pour travailler dans le manoir. Elle doit recevoir l'aide de sa cousine plus âgée, qui est mariée avec le propriétaire du domaine. Cela ne se passe pas comme prévu, la jeune fille est employée comme domestique, et elle est fort peu considérée.
Le bâtiment, situé à quatre-vingt-dix kilomètres de Stockholm, est inhabité depuis les années 1970. Sous un plancher pourri, Eleanor et Sebastian sortent un manuscrit rédigé par une ancienne employée. Elle découvre que son ancêtre colérique a mené la vie dure, aussi bien au personnel qu’à son mari.
La jeune héritière voit des traces de pas dans la neige, et soupçonne la présence d’une cinquième personne. Des choses étranges se produisent, que son petit ami pourtant rationnel, trouve anormales. Eleanor est surmenée et hypersensible, sa santé mentale est déjà précaire et se demande si elle est victime de son imagination.]
STEN, Viveca (Suède, 1959 – ) Ω
Nom complet : Viveca BERGSTEDT STEN
Série Thomas Andreasson, en poste à Stockholm & Nora Linde, avocate
La Reine de la Baltique, Paris, Albin Michel, (Spécial Suspense), 2013, 400 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33487 : Policier/Thriller), 2014, 480 pages. Édition originale : I de lugnaste vatten, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2008. [Le matin de Noël on découvre sur la côte Ouest de SandhamnЖ, le corps d'un homme enveloppé dans un filet de pêche. Une semaine plus tard, une femme est retrouvée assassinée non loin de là, dans une maison d'hôtes. La première victime est identifiée, c'est Krister Berggren, un célibataire disparu depuis des mois.
Thomas Andreasson n'a qu'un seul indice, les deux personnes décédées étaient cousins. Cependant il doit continuer l'enquête, malgré le fait qu'il soit tourmenté par la perte d'un nouveau-né. Nora Linde, qui habite sur l'île, est une amie d'enfance du policier et lui apporte de l'aide, alors que les habitants sont sous le choc.]
Du Sang sur la Baltique, Paris, Albin Michel, (Spécial Suspense), 2014, 384 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33731 : Policier/Thriller), 2015, 432 pages. Édition originale : I den innersta kretsen, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2009. [Un coup de canon retentit, il donne le départ de la régate annuelle au large de Sandhamn. Au même moment, le skipper d'un des plus grands voiliers engagés dans la course s'écroule, atteint d'une balle. La victime est l'avocat Oscar Juliander, vice-président du Yacht Club Royal de Suède.
Thomas Andreasson, qui assistait à la régate au milieu du public, est chargé de l'enquête et cherche à savoir d'où le coup de feu est parti. Ce n'est pas depuis la côte, le bateau était bien trop loin. Comme tous les policiers, ce qui l'intéresse c'est le mobile du meurtrier et là encore les pistes sont nombreuses.
Voulait-on écarter la victime de la succession à la présidence du Yacht Club, voulait-on que son bateau ne gagne pas la compétition, serait-ce lié à ses activités d'avocat administrateur de faillites ou à sa vie sentimentale ? Les recherches de l'enquêteur vont le mener dans le milieu de la haute société
Nora Linde a reçu la villa Brandska en héritage de sa tante Signe, et elle souhaiterait la garder pour des raisons sentimentales. Son mari Henrik voudrait la vendre, pour pouvoir acheter un résidence principale dans un quartier plus chic, et c'est une source de disputes régulières. Henrik contacte un agent immobilier sans en avoir parlé à son épouse, et cela créé une tension au sein de leur couple.]
Les Nuits de la Saint-Jean, Paris, Albin Michel, (Spécial Suspense), 2015, 308 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34150 : Policier/Thriller), 2016, 427 pages. Édition originale : I grunden utan skuld, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2010. [Sur l'île de Sandhamn un soir d'automne, une jeune fille disparaît sans laisser de trace. Les recherches dirigées par Thomas Andreasson pour la retrouver, sont rendues difficiles en raison de la tempête et de la pluie. Finalement la police abandonne l'exploration des environs en supposant que cette personne s'est noyée.
Plusieurs mois après, les enfants de Nora Linde jouent dans les bois, lorsqu'ils font une découverte macabre. Celle du corps de la disparue, qui a été violée et frappée avant d'être assassinée. Les enquêteurs se demandent quelle peut être l'origine d'une telle violence, et s'il y aura d'autres victimes.]
Les Secrets de l'île, Paris, Albin Michel, (Spécial Suspense), 2016, 414 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34510 : Policier/Thriller), 2017, 507 pages. Édition originale : I natt är du död, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 11 avril 2011. [Par une froide journée de septembre, Amanda rend visite à Marcus Nielsen, son camarade de classe. Le jeune étudiant en psychologie, âgé de vingt-deux ans, s'est pendu dans sa chambre universitaire. Suspendu au lustre, le corps sans vie oscille, et la jeune femme appelle la police.
La victime a laissé un message non signé, imprimé par son ordinateur, lequel a cependant disparu. La mère du défunt, convaincue qu'il a été assassiné, supplie les autorités de ne pas classer le dossier. L'affaire est confiée à Thomas Andreasson, qui reprend le travail après une longue convalescence.
L'hiver précédent, le policier est tombé dans l'eau lorsque la glace s'est brisée sous ses pieds. L'accident qui lui a valu l'amputation de deux orteils, et six mois plus tard, il a du mal à s'en remettre. Sur le téléphone du jeune homme, il consulte l'historique des appels qu'il a passés.
L'enquêteur constate que bon nombre des communications, ont été pour des ex-militaires. Ces derniers faisaient partie d'une unité de commandos de la marine, stationnée sur l'île de Korsö. Cette base navale, en face de Sandhamn, était interdite aux habitants et aux touristes de l'archipel.
Thomas Andreasson demande alors à son amie Nora Linde, d'en apprendre plus au sujet de cette unité d'élite. L'avocate vient de traverser un divorce difficile et se réjouit de pouvoir penser à autre chose. Marcus avait parlé à un homme qui a un lien avec Korsö, et ce dernier meurt noyé dans sa baignoire.
Plusieurs autres hommes sont assassinés, et tous étaient dans l'armée vers les années 1970. Leur entraînement non conventionnel, était parfois aux limites de ce qui est humainement permis. Avec sa collègue Margit, l'enquêteur entame une course contre la montre pour éviter plus de morts.]
Au cœur de l'été, Paris, Albin Michel, (Spécial Suspense), 2017, 411 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34960 : Policier/Thriller), 2018, 512 pages. Édition originale : I stundens hetta, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2012. [Après s'être séparée de son mari, Nora Linde a un nouveau compagnon, Jonas Sköld. Nora avec ses deux garçons, et Wilma, la fille de Jonas, passent leur premier été à Sandhamn. C'est la Saint-Jean, le plus long jour de l'année, et une horde de jeunes fêtards a envahi l'île.
Certains sont arrivés du continent avec les transports publics, d'autres à bord de leur voilier. L'alcool coule à flots, les substances illégales sont aussi présentes, et les policiers qui patrouillent ne manqquent pas de travail. Une adolescente s'effondre inconsciente dans le sable, elle a ingéré une grande quantité de drogue.
Wilma, âgée de quatorze ans, ne rentre pas à l'heure prévue, et ne répond pas au téléphone lorsque son père l'appelle. L'avocate reçoit un appel de son ex-belle-mère qui lui demande d'accueillir deux adolescentes. Retrouvées confuses, elles avaient été placées en en garde à vue après une nuit de beuverie.
Jonas recherche fébrilement sa fille dans l'île, et à l'aube le solstice d'été tourne au drame. Victor Ekengreen, seize ans, est retrouvé mort dans un buisson sur la plage de Skärkarlshamn. Thomas Andreasson et son équipe arrivent, et constatent que la victime a été droguée avec une forte quantité d'alcool
Chez les amis de Victor, chacun a sa propre version des faits, basée sur de vagues souvenirs alcoolisés. Les adultes commencent à se rendre compte que les jeunes ont une vie secrète dont ils ne savent rien. L'équipe d'enquêteurs est rejointe par un nouveau venu, dont le comportement suscite parfois l'étonnement.]
Retour sur l'île, Paris, Albin Michel, (Spécial Suspense), 2018, 417 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35421 : Policier/Thriller), 2019, 576 pages. Édition originale : I farans riktning, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2013. [La veille de Noël, alors qu'une tempête de neige sévit sur l'île, la journaliste et correspondante de guerre Jeanette Thiels prend le dernier bateau pour Sandhamn. Deux jours plus tard, on la retrouve assassinée sur une plage, devant l'hôtel Seglar, puis d'autres décès surviennent.
Thomas Andreasson est obligé d'interrompre les festivités familiales de Noël avec sa femme et sa fille. Ce dernier et son nouveau collègue Aram, se demandent pourquoi une femme effrayée et poursuivie est-elle allée à Sandhamn ? En même temps, Nora Linde se débat avec ses propres problèmes lorsque son honneur professionnel est mis en jeu.]
Dans l'ombre du paradis, Paris, Albin Michel, (Thriller-Polar), 2019, 432 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35815 : Policier/Thriller), 2020, 573 pages. Édition originale : I maktens skugga, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 2014. [Cela fait près de vingt ans que Thomas Andreasson est dans la police, mais il s'interroge sur son avenir dans cette profession. Nora Linde passe ses vacances à Sandhamn avec Jonas et leur fille Julia, âgée de quatre ans.
Carsten Jonsson, un homme d'affaires dans le domaine du capital-risque, a acheté la longue et belle plage du côté Sud de Sandhamn, et veut construire une luxueuse demeure. De nombreux habitants considèrent cette maison comme une horreur. Comment a-t-il obtenu le permis de construire, alors que sa maison n'entre pas dans le style des bâtiments du secteur ?
Des accidents étranges se produisent pendant la construction de l'habitation, est-ce un pur hasard ou s'agit-il de sabotages ? Pour améliorer les relations avec ses voisins, le nouveau propriétaire les invite à une fête le soir de la pendaison de crémaillère. Mais la salle de réception est dévorée par les flammes et un homme est retrouvé mort.]
Au nom de la vérité, Paris, Albin Michel, (Thriller-Polar), 2020, 496 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36137 : Policier/Thriller), 2021, 596 pages. Édition originale : I sanningens namn, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 4 novembre 2015. [Nora Linde, procureure, est sur le point de diriger le procès le plus difficile depuis son arrivée à la section des crimes liés à l'économie, celui de Niklas Winnerman. L'accusation reproche à ce PDG d'une entreprise de construction, d'avoir détourné des millions avec la complicité de Bertil Svensson, lors d'une faillite délibérée. Nora Linde doit se marier avec Jonas Sköld, la cérémonie est prévue à Sandhamn, et elle ne sait pas si l'affaire juridique sera terminée à temps.
Soixante-dix enfants enfants font de la voile au centre nautique de LökholmenЖ, la petite île en face de Sandhamn. Les animateurs ne peuvent pas surveiller tous ces jeunes en même temps, et quelqu'un est en train de les épier. Benjamin Dufva, âgé de onze ans qui participait pour la première fois à un camp d'été, disparaît. Est-ce un accident de bateau, un enlèvement ou le résultat des brimades de la part d'autres enfants ?
Thomas Andreasson est heureux de pouvoir de nouveau s'identifier à son travail dans la police, après un bref passage dans une société de sécurité. Le père de l'enfant disparu, ancien partenaire commercial de l'accusé, est le principal témoin de Nora Linde dans le procès dont elle s'occupe. Retrouver Benjamin devient une priorité pour l'enquêteur, et comme à la maison sa relation avec Pernilla est tendue, il doit mettre de côté ses préoccupations personnelles.]
Sous protection, Paris, Albin Michel, (Thriller-Polar), 2021, 528 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 36533 : Policier/Thriller), 2022, 624 pages. Édition originale : I fel sällskap, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 14 mai 2018. [Andreis Kovač est un homme qui utilise la violence conjugale, enfant il a été traumatisé par la guerre en Bosnie. C'est aussi le chef d'un réseau de vendeurs de drogue, et il est traduit en justice par Nora Linde. Mais comme la procureure manquait de preuves pour l'accuser de narco-trafic, elle le poursuit pour un motif économique, l'évasion fiscale.
Un jour l'ex-Bosniaque frappe Mina, son épouse, tellement fort qu'elle doit être conduite à l'hôpital. Nora Linde l'apprend, elle s'empare du dossier et va voir la jeune femme hospitalisée. La juriste arrive à convaincre la victime, qui n'a nulle part où se réfugier, d'être mise sous protection. Mina et Lukas, son fils âgé de trois mois, s'installent secrètement sur l'île de RunmaröЖ dans l'archipel de Stockholm.
Nora Linde demande à Mina de témoigner devant la justice, mais la peur de représailles est paralysante. Le mari découvre qu'elle a disparu, et veut savoir où elle se trouve, en utilisant les menaces et la violence contre les amis de Mina. Cet homme est prêt à tout pour écraser ses ennemis et pour récupérer sa femme. Pour obtenir ce qu'il veut il n'épargne aucun moyen, il ne laissera personne se mettre en travers de son chemin.
Thomas Andreasson se débat avec les problèmes de sa vie privée, car il est séparé de son épouse Pernilla. Concernant la garde de leur fille, ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur les modalités pratiques. Lorsqu'un meurtre se produit parmi les connaissances de Mina, il est chargé de l'affaire et Nora prend de plus en plus de risques pour protéger son témoin.] Volet n° 9 de la série en version originale.
Série Hanna Ahlander & Daniel Lindskog
Une Écharpe dans la neige, Paris, Albin Michel, 2022, 480 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 37343 : Policier/Thriller), 2023, 576 pages. Édition originale : Offermakaren, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 14 octobre 2020. [En ce mois de décembre, Hanna Ahlander, trente-quatre ans, est licenciée de la police municipale de Stockholm. Pour cause de désobéissance et d'indiscipline, Manfred, son patron, lui dit de trouver un autre poste. Les mauvaises nouvelles continuent lorsque Christian, son petit ami, lui annonce qu'il a un nouvel amour. Elle a une semaine pour quitter les lieux, et dans la capitale ce n'est pas facile de trouver un logement.
Au chômage et sans abri, Hanna est désespérée lorsque sa sœur aînée, avocate, vient à son secours. Cette dernière et Richard, son époux, ont fait construire il y a quelques années, une somptueuse maison. Elle est située à proximité du domaine skiable d'Åre⚒, l'une des stations les plus célèbres de Suède. Leur résidence secondaire est actuellement inoccupée, et Lydia la met à la disposition d'Hanna. L'ex-policière accepte l'offre, et arrive dans cette ville alors que la saison de ski ne fait que commencer.
Elle connaît cette demeure depuis son enfance, et cela lui rappelle de bons souvenirs. Mais elle va découvrir que la neige et le givre, peuvent être aussi inquiétants que les rues d'une ville. Elle est à la fois choquée et blessée, elle s'apitoie sur elle-même et elle essaie de noyer son chagrin avec du vin rouge. Alors qu'elle panse ses plaies et réfléchit à sa vie, elle tente de parler à la personne qui vient faire le ménage. Elle remarque chez cette femme, des signes d'agression et de violence psychologiques. Cependant, l'employée de maison garde le silence.
Amanda et son amie Ebba assistent à une fête organisée la veille de la Sainte-Lucie⊟. La première, âgée de dix-huit ans, quitte les réjouissances après une dispute avec Viktor, son petit ami qui est ivre. Alors qu'il fait nuitΘ dans les montagnes du Jämtland et que la température chute, elle prend le chemin pour rentrer chez elle. Lorsque sa mère signale la disparition, les recherches sont lancées par l'organisation Missing People. Hanna se joint à l'équipe de sauvetage, tous savent qu'en hiver les chances de survie diminuent vite.
Avant l'ouverture au public le surlendemain matin, cinquante minutes avant le lever du soleil, Sebbe Grandlund vérifie une remontée mécanique. Sur l'un des télésièges qui descend, il voit un corps gelé, uniquement habillé de lingerie fine. La victime a des cristaux de glace sur la peau, du givre dans les sourcils et les lèvres rétrécies par le froid. Elle est identifiée, c'est Amanda, et l'on constate qu'il s'agit nettement d'un meurtre. Mais où était-elle entre le moment de sa disparition et celui de sa découverte ?
L'affaire est confiée à Daniel Lindskog, responsable du petit groupe que constitue la police d'Åre. L'enquêteur était dans la brigade des stupéfiants de Göteborg, qu'il a quittée en raison de menaces des gangs. Cet homme de trente-six ans est depuis trois mois le père de la petite Alice. Il a toujours rêvé de stabilité et d'une vie de famille paisible, mais avec un bébé qui a des coliques ce n'est pas facile. La relation avec Ida, sa compagne, est tendue car elle lui reproche d'être accaparé par son travail.
Hanna et Daniel ont souvent l'occasion d'échanger leur point de vue au sujet de cet assassinat. Elle a du mal à rester les bras croisés, et lui apprécie un regard sur l'affaire venant d'une professionnelle. Ses collègues et lui sont manifestement en sous-effectif, la plupart des ressources et tous les cadres sont à Östersund☘. Il fait une demande à sa hiérarchie, afin qu'Hanna puisse venir l'aider. Sa candidature ayant été acceptée par la direction régionale, elle est bien accueillie par ses nouveaux collègues.
Avec sa capacité d'observation pointue, elle découvre des éléments qui ont été ignorés. Alors que le thermomètre affiche parfois vingt degrés Celsius en-dessous de zéro, une tempête de neige se prépare. Dans cette localité, les résidents permanents sont peu nombreux, mais il y a beaucoup de touristes, et les crimes graves sont rares. Au cours de quatorze jours glacials, avec leur collègue Anton, tous trois vont être confrontés à d'autres meurtres, dans un paysage magnifique.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Les Ombres de la vallée, Paris, Albin Michel, (Thriller-Polar), 2023, 496 pages, traduit par Amanda & Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche, (N° 37774 : Thriller), 2024, 574 pages. Édition originale : Dalskuggan, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 14 octobre 2021. [Lors des vacances de février 2020, Anna Larsson conduit son fils vers DuvedЖ, pour un entraînement de sport. En ce froid samedi matin ils sont en retard, mais Hugo, âgé de sept ans, a un besoin urgent d’uriner. Elle se gare et l’enfant découvre un cadavre défiguré, les mains liées dans le dos, et légèrement recouvert de neige. L'homme porte une blessure béante à l'arrière de la tête, et d'autres traces de grande violence.
La victime est Johan Lars Andersson, médaillé de bronze lors du Super-G au Mondial de Val d'IsèreΘ en 2009. Une blessure grave avait mis fin à son espoir de participer aux Jeux Olympiques d’hiver suivants. Avec son ami d'enfance Linus Sundin, ils étaient copropriétaires d'une entreprise de plomberie.
Les médias font leurs gros titres sur ce fait-divers, car la célébrité locale n'avait pas d'ennemis connus. Hanna Ahlander et Daniel Lindskog débutent leur enquête, en contactant l’épouse de défunt. L'Allemande Marion Weiss, avait rencontré son mari à Kitzbühel⚒ et ils étaient venus habiter Åre.
Elle se chargeait de l’organisation et de la comptabilité de leur commerce, et ils n’avaient pas d’enfants. Les deux artisans ne manquaient pas de travail, mais l’associé a eu des problèmes avec l’alcool. Dernièrement, cela avait eu des répercussions sur ses finances et celles de leur société.
Parallèlement, la secte Livets ljus [La lumière de vie] est bien implantée dans la région, et considérée comme une institution. Ce mouvement est dirigé par Jan-Peter Jonsäter, et son adjoint Ole Nordhammar. La jeune Rebecka Ekvall, a grandi au sein de cette congrégation, comme ses parents et grands-parents.
La jeune femme et sa famille sont comblés, lorsqu'en 2012 le numéro deux de cette chapelle choisit Rebecka comme épouse. Le bras droit du dirigeant de l’association religieuse, a quinze ans de plus que sa femme. Elle ne rêve que de servir Dieu, mais personne ne prend son parti, et bientôt elle craint pour sa vie.
Extérieurement le pasteur est charmant, mais dans son foyer, la discipline est rude. Sa conjointe disparaît alors qu'elle est enceinte, et qu'elle a besoin de prendre des médicaments. Pour sa survie, les policiers doivent impérativement la retrouver.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Chambre 505, Paris, Albin Michel, (Thriller-Polar), 2024, 496 pages, traduit par Amanda & Anna Postel. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche, (Thriller), 2025, 576 pages. Édition originale : Botgöraren, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 4 octobre 2022. [La femme d'affaires Charlotte Wretlind tient à son projet, démolir l’ancien hôtel de haute montagne dans le village de Storlien⚒. Son idée est de remplacer l’actuelle construction, par un autre établissement très haut de gamme et attirer les riches touristes du monde entier. Une partie des investisseurs a été trouvée, mais il manque encore des fonds pour boucler l'opération.
Elle fait face une opposition locale féroce, mais elle est dure comme de la roche et n'hésite pas à laminer ses adversaires. Pour cette opération, la cheffe d’entreprise est associée au financier Henry Sylvester, qui est un ami d’enfance. Ce dernier est également le parrain de Filip, âgé de vingt-quatre ans et fils de Charlotte. Mats Rutberg, le père du jeune homme, est parti depuis longtemps et vit à l'étranger avec une nouvelle famille.
Lorsqu’elle était enfant, pendant les vacances de Noël, elle y séjournait, mais aujourd'hui le bâtiment est délabré et déserté. Bengt Hedin, un conseiller municipal, l’a toujours soutenue, et il était à l'origine de toutes les décisions prises par les élus. Mais ce dernier commence à revenir sur ses promesses, et elle doit lui rappeler ce qui a été convenu.
Lundi 29 mars 2021, juste avant Pâques, un technicien vient réparer un thermostat dans une suite du Copperhill Mountain Lodge⊟. En entrant, il découvre cette femme de cinquante-six ans, qui a été poignardée, probablement dans la nuit. L'un de de la trentaine de coups lui a tranché la gorge, et du sang poisseux s'est répandu sur le lit.
La panique se propage dans le palace, qui affiche complet, et le directeur de l'hôtel appelle la police. La communication est enregistrée à 10 h 35, au commissariat d'Umeå☘. La commissaire Birgitta Grip, au département des crimes graves d’Östersund, contacte ses subordonnés de la localité d'Åre.
Daniel Lindskog et Hanna Ahlander doivent annuler leurs projets pour Pâques, car ils sont chargés de l'affaire. Pendant leur trajet en voiture, l’homme lui fait un bref résumé des informations qu’il a reçues. Sa collègue espère que le médecin légiste, qui arrivera dans une heure, sera Carina Grankvist car elles ont déjà travaillé ensemble.
L’enquêtrice travaillait auparavant à Stockholm, au département de lutte contre la violence familiale. Après avoir vu une scène de crime comme celle-ci, elle était toujours en proie à des cauchemars. Elle est maintenant titularisée, elle a son propre logement, et un chat nommé Morris vient lui tenir compagnie.
L'opération immobilière, avait sérieusement échauffé l'esprit de la population, ce qui en fait un large cercle de suspects. Aada Kuus est une consciencieuse femme de ménage estonienne, mais qui maîtrise mal la langue suédoise. La nuit du meurtre elle a vu quelqu'un sortir des lieux du crime, mais elle a peur et n'ose pas parler à la police.
Sur le plan personnel, Daniel garde de mauvais souvenirs de la relation avec son père, et il ne veut pas que l'histoire se répète. Pour apprendre à gérer la colère qui complique son existence, il a secrètement suivi une thérapie. Lui se sent mieux, mais la vie avec Ida, son épouse, ne s'améliore pas.
Filip et sa petite amie, accompagnés par le parrain du premier, arrivent sur les lieux et ils sont assaillis par les journalistes. Hanna éprouve de la sympathie pour ce jeune homme, et elle fait ce qu'elle peut pour le protéger de la presse. Un second meurtre se produit, car l'un des employés de l'hôtel est retrouvé assassiné.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Pistes noires, Paris, Albin Michel, (Thriller-Polar), 2025. Édition originale : Vilseledaren, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 3 octobre 2023. [La dernière semaine de janvier, six étudiants prennent le train d’Uppsala jusquà ÅreЖ, pour skier et faire la fête. En arrivant le samedi matin, ils s'installent dans une luxueuse villa, propriété des parents de l’un d’entre-eux. Les garçons logent dans les chambres du bâtiment principal et les deux filles bénéficient d'une maison d'hôtes.
En raison de la nuit qui tombe de bonne heure, du brouillard et des basses températures, le groupe déserte vite les pistes. Dans le confort de la maison, ils font la fête toute la nuit, ce qui indispose Åke Carlsson qui habite à côté. Le dimanche matin devant la résidence, on découvre le corps de l’une des jeunes femmes, est-elle morte de froid ou est-ce un meurtre ?
Hanna fête ses trente-sept ans avec son très riche nouveau compagnon, qui a vingt ans de plus qu’elle. Daniel vient de divorcer, il a la garde partagée de sa fille, et supporte mal son remplaçant sentimental. Avec Anton Lundgren, tous trois enquêtent, et la tension monte chez les participants aux réjouissances. Car parmi ces derniers, personne ne peut expliquer ce qu'il s'est passé.] Volet n° 4 de la série en version originale.
STRÖMBERG, Sara (Suède, 1975 – ) Ω
Trilogie Vera Bergström
Mauvaise graine : Couronné "meilleur premier roman de l'année 2021" par l'Académie suédoise du roman policierΘ, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2024, 416 pages, traduit par Anne Karila. Réédition : Paris, HarperCollins, (Poche Noir), 2025, 384 pages. Édition originale : Sly, Stockholm : Modernista Group AB, 19 août 2021. [L'automne va bientôt arriver, et dans la station de ski d’ÅreЖ il y a encore des touristes dans les restaurants de luxe. Le corps d’une femme a été retrouvé en forêt, dans une tour de chasse à proximité de la localité d'Åreskutan⚒. C’est un propriétaire terrien qui a fait cette macabre découverte il y a une semaine, et il s’agit apparemment d’un meurtre.
L’ex journaliste Vera Bergström, âgée de cinquante-six ans, vit seule car elle a été abandonnée par son mari. Après la mort de sa mère, elle a vendu la maison familiale, ce qui lui a permis de renflouer ses finances. Levin, son ex-époux est très heureux, et il vit désormais avec sa nouvelle compagne, plus jeune que l’ancienne.
Elle habite un deux pièces dans l’agglomération d'Ånn☘, au dernier étage de la gare routière désaffectée. C’est une région avec de vastes zones désertes, et de grandes distances entre les localités. Elle se débat avec des saignements constants en raison de la ménopause, la solitude et la nostalgie de son ancien métier.
Son village et ceux des alentours manquent parfois de connexion Internet, de couverture téléphonique et de services publics de base. Elle a travaillé pendant plus de trente ans comme rédactrice, pour le compte du Jämtlandsposten. Après avoir été licenciée de son journal, elle est aujourd’hui employée à Järpen⊟, dans le secteur de l'enseignement.
Nils « Strömmen » Strömqvsit, alias Satan, était son supérieur et il la contacte pour lui confier une mission. Avec le statut d’indépendant, il lui demande d’écrire un article au sujet des peurs que suscite cette affaire chez les autochtones. Elle accepte le travail à contrecœur, et se déplace jusqu’à l’endroit où la la jeune Isabella a été découverte.
Elle parle à l'homme qui a eu cette lugubre surprise, en apprend suffisamment et au retour, elle voit au bord du chemin le téléphone de la victime. Elle consulte les messages, il n'y a qu'un seul SMS reçu à trois heures de l'après-midi le jour où elle a été tuée. L'ex-correspondante de presse devient obsédée par l'idée de savoir qui était la défunte, qui l'a assassinée et pourquoi, ce qui la met en danger.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Terrain glissant, Paris, HarperCollins, (HarperCollins Noir), 2025, 450 pages, traduit par Anne Karila. Édition originale : Skred, Stockholm : Modernista Group AB, 10 août 2022. [Le jeune Jonte Andersson tentait de concilier deux métiers en parallèle, mais il s’est occulté il y a presque deux ans. Pendant la journée il pratiquait l'élevage traditionnel des moutons de la famille, mais cela ne suffisait pas pour vivre. Certains soirs il était animateur du son dans un pub d'Åre, et créait aussi de la musique dans son studio.
Le soir de sa disparition, il a quitté le débit de boissons, pour faire le même travail chez Leif Tronde, mais il n'est jamais arrivé. Ce dernier, un riche homme d'affaires, possède l'une des maisons les plus luxueuses de la région, mais assez isolée. Le bracelet de celui qui s’est éclipsé est retrouvé dans une rue de Stockholm, mais pourquoi maintenant et pourquoi si loin ?
Stina et celui qui manque à l’appel ont toujours été proches, se considérant comme frère et sœur. Même s'ils n'étaient pas parents au sens biologique du terme, cette disparition a été un coup dur pour la jeune femme. Elle a utilisé son temps libre pour tenter de le retrouver, avec la découverte du bijou elle reprend espoir, et contacte Vera Bergström.
Au cours de l’été pluvieux, les pelleteuses creusent pour faire place à des résidences secondaires. Un glissement de terrain se produit, qui coupe la route E14 entre les localités d’Ånn et Åre. Vera Bergström a retrouvé un poste au Jämtlandsposten, mais elle doit parcourir une longue distance pour aller travailler. Elle enquête sur ceux qui ont délivré les permis de construire, car de toute évidence, des erreurs ont été commises.] Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
STURE (Suède, 1915 – ?)
Utilise aussi le pseudonyme de Peter KAGG
Les Mystères du château de Kerrsta, Paris, Presses de la Cité, (Cosmopolis), 1945, 223 pages. Édition originale : Mysterierna på Kerrsta : Detektivroman, Stockholm : Fahlcrantz & Gumælius, 1941. [Sam Torre, aventurier et docteur en philosophie, n'a pas revu son ancien tuteur depuis dix ans. Aujourd’hui il reçoit une lettre de ce dernier, l’invitant à venir dans son domaine de Kerresta, à quelques kilomètres de Stockholm. D'après Gustav Bengtsson, propriétaire foncier et auteur de ce courrier, quelque chose l’inquiète.
Sam pense que l’ex-surveillant a besoin d'aide, et Marie, la fille de Gustav, le pense aussi. Elle a rajouté une note en bas de la missive, pour dire que “quelque chose d'étrange se passe ici”. Lors de sa toute première nuit à Kerresta, l'invité voit qu'un inconnu rôde autour de la maison.
Avant que le maître des lieux n'ait le temps de s'expliquer, il est retrouvé mort dans sa chambre. Apparemment il est décédé en raison d'une intoxication au monoxyde de carbone, mais il présente une blessure à la tête. Pour la police c’est un accident, mais Sam comprend que la menace vise désormais Marie.] Édition originale publiée sous le nom de Sture SAMUELSON
SUND, Erik Axl (Suède) Ω
Pseudonyme de Jerker ERIKSSON (1974 – ) & Håkan Alexander SUNDQUIST (1965 – )
Trilogie Les visages de Victoria Bergman
Persona, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2013, 476 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 117), 2014, 480 pages. Édition originale : Kråkflickan : en kriminaltrilogi, Stockholm : Ordfront Förlag, 2010. [La commissaire Jeanette Kihlberg est au volant de son Audi hors d'âge, lorsqu'elle entend un cliquettement inquiétant venant de sa roue avant gauche. C'est à ce moment que son collègue Jens Hurtig lui téléphone pour lui demander de venir sur les lieux d'un meurtre. On a découvert dans un buisson à quelques mètres de l'entrée d'une station de métro, le corps d'un enfant grosso modo momifié.] Volet n° 1 de la trilogie en version originale.
Trauma, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2014, 474 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 132), 2015, 480 pages. Édition originale : Hungerelden : en kriminaltrilogi, Stockholm : Ordfront Förlag, 2011. Volet n° 2 de la trilogie en version originale.
Catharsis, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2014, 438 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 142), 2015, 448 pages. Édition originale : Pythians anvisningar : en kriminaltrilogi, Stockholm : Ordfront Förlag, 2012. Volet n° 3 de la trilogie en version originale.
Trilogie Mélancolie
Les Corps de verre : Mélancolie noire, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2015, 432 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 189), 2017, 432 pages. Édition originale : Glaskroppar, Stockholm : Ordfront Förlag, 24 avril 2014. [Jens Hurtig enquête sur une étrange vague de suicides chez les jeunes en Suède, selon des mises en scène horriblement méticuleuses. La police découvre que les victimes écoutaient une cassette audio, créée pour l'occasion par un obscur musicien nommé Hunger.
Simon, le compositeur de la musique, vit sa vie à la périphérie de la société. C'est dans son appartement désolé du quartier de SödermalmЖ à Stockholm qu'il passe ses journées à écrire, organiser des concerts et créer sa musique étrange.]
Une Vie de poupée : Mélancolie grise, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2021, 416 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 285), 2023, 512 pages. Édition originale : Dockliv : Grå melankoli, Stockholm : Ordfront Förlag, 27 septembre 2019. [En ce mois de novembre 2021, peu après minuit, un chauffeur de taxi de Stockholm découvre le corps de Tara, une adolescente âgée de quinze ans. Elle est vêtue d'une légère robe rouge sans manches, et elle est tombée depuis son balcon dans un immeuble de six étages. L'affaire reçoit peu d'attention de la part des autorités, cela pourrait être un suicide, car la victime a laissé une lettre annonçant son geste.
Près du corps on retrouve le téléphone de la jeune fille, contenant des égo-portraits et des instructions. Ces indications montrent qu'elle a eu des relations sexuelles tarifées avec quelqu'un, la nuit précédant sa mort. En regardant de plus près l'appareil, les enquêteurs découvrent qu'elle était en contact par Internet avec quelqu'un utilisant comme pseudonyme « Le Marionnettiste ».
La police de Stockholm n'a aucune idée de ce que signifie ce nom, et transmet le dossier à Kevin Jonsson de la RikskrimЖ. Celui-ci travaille dans le domaine de la cybercriminalité, et s'aperçoit que cet alias est utilisé pour obliger des jeunes filles à envoyer des vidéos et des photos sexuelles d'elles-mêmes. Alors qu'il analysait des images pornographiques, il a remarqué une jeune femme noire, car elle ressemble à Grace Jones. Son enquête l'amène à rencontrer deux filles âgées de seize ans, Nova et Mercy.
Cinq ans auparavant, Mercy et ses proches ont été forcés de fuir le Nigeria, en raison de la guerre civile et des massacres perpétrés par l'organisation terroriste Boko Haram. La famille vivait dans un petit village près de la grande agglomération de Kano, dans l'état du Plateau, au Nord du pays. Pendant le voyage, sa mère et ses deux frères meurent, mais avec son père ils continuent vers la Suède. Mercy et son géniteur se séparent et elle arrive seule dans ce pays qui lui est inconnu.
Les deux adolescentes ont des origines très différentes, Mercy a été agressée sexuellement très tôt, elle a commencé à consommer de la drogue, et elle parait avoir dix ans de plus. Nova est une écolière suédoise qui vivait avec son beau-père et sa mère, dans une famille qui n'était pas ce qu'il y a de mieux. Elle était souvent ivre, réprimandée, et à l'âge de onze ans, elle a commis une terrible erreur. Toutes deux vivent dans un foyer HVB⚒ et sont pratiquement inséparables, comme des sœurs jumelles.
Kevin Jonsson, qui a des souvenirs douloureux de son enfance, a été nommé dans son poste dès qu'il a obtenu son diplôme. Ceci après avoir soutenu une thèse, ayant pour objet la surveillance en ligne des pédophiles. Avec sa collègue débutante Yrsa Helgadóttir, ils rencontrent les deux jeunes filles. Puis les adolescentes s'enfuient de leur institution près d'Uppsala, et dans une voiture volée, elles roulent à grande vitesse vers Stockholm.
Les policiers se lancent à leur recherche, et le monde de Kevin commence à s'effondrer, car de sombres secrets concernant son frère et son oncle remontent à la surface. L'équipe de la Rikskrim doit démasquer « Le Marionnettiste », trouver la raison pour laquelle Tara s'est suicidée, et pourquoi les deux filles ont fugué de ce qu'elles appelaient « Le chaudron de la sorcière ».]
Saison morte : Mélancolie blanche, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2023, 448 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 317), 2025, 560 pages. Édition originale : Otid : Vit melankoli, Stockholm : Ordfront Förlag, 10 mai 2022. [Tôt un matin, un long train de fret arrive à la gare de triage de Tomteboda, près de Stockholm. Le chargement, en provenance du NorrlandЖ, est constitué de troncs d'arbre destinés à fabriquer de la pâte à papier. L'agent de conduite se promène le long des wagons pour vérifier que tout va bien, et il fait une découverte. Sous une bâche, il aperçoit une main qui dépasse, et craint de trouver un cadavre. En réalité, cet organe appartient à une passagère clandestine, qui descend du convoi.
Plus tard, dans le cadre d'une bagarre, cette dernière est arrêtée et une enquête est ouverte concernant son identité réelle. La présence de la jeune fille est de loin liée à deux meurtres, survenus dans la banlieue de la capitale. Jeanette Kihlberg est chargée de ces affaires, avec ses collègues Jimmy Schwarz et Nils Åhlund. Chaque indice qu'ils découvrent, rend les recherches plus complexes.]
SUNDSTØL, Vidar (Norvège, 1963 – )
Trilogie du Minnesota
L'ensemble des trois volumes ne forme qu'une seule histoire.
Terre des rêves, Paris, Grasset, (Littérature étrangère), 2011, 448 pages, traduit par Hélène Hervieu & Eva Sauvegrain. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2947 : Policier), 2013, 408 pages. Édition originale : Drømmenes land, Oslo : Tiden Norsk Forlag, 2008. [Un matin, au volant d’une jeep Cherokee noire, Lance Hansen se dirige vers le Sud du Lac SupérieurЖ. Cet agent des Eaux et Forêts, a reçu un rapport lui signalant des gens faisant du camping dans un endroit interdit. En arrivant il voit un homme nu, ensanglanté et en état de choc, qui s'enfuit dans les bois.
En suivant cet individu, il arrive devant une tente, où se trouve le cadavre d'un autre jeune, le crâne fracassé. Ce sont des Norvégiens qui pratiquaient le kayak, et le survivant rabâche le mot « kjærlighet »⊟. L'agent du F.B.I.♗ Bob Lecuyer, rejoint son homologue du comté de Cook, celui qui a découvert le corps, dans l'état du Minnesota.
Parti d'Oslo, le Norvégien Eirik Nyland, appartenant à la KriposΘ, arrive sur place pour participer à l’enquête. Tous trois commencent à parler, et disent que ce pourrait être le premier meurtre dans la région. Lance Hansen est le petit-fils d'immigrants norvégiens, avec une passion dévorante pour la généalogie et l'histoire locale.
Rentré chez lui, ce dernier se plonge dans ses archives, pour vérifier l’affirmation faite par ses collègues. Ce loisir lui permet de découvrir une autre affaire qui s'est déroulée au même endroit, près d'une vieille croix en pierre. En 1892, plus de cent ans auparavant, Swamper Caribou l'homme-médecine de la tribu Ojibwé, a disparu.
L'histoire implique Thormod Olson qui avait quinze ans à l'époque, un membre de sa propre famille venue de Halsnøy, en Norvège occidentale. En ce temps là, la côte du plus grand lac d'Amérique du Nord, était peuplée par des gens originaires de Suède et de Norvège. Mais aussi par des commerçants français de fourrures se déplaçant en canoë, et des Indiens.]
Seuls les morts ne rêvent pas, Paris, Grasset, (Littérature étrangère), 2012, 192 pages, traduit par Hélène Hervieu & Eva Sauvegrain. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3157 : Policier), 2013, 192 pages. Édition originale : De døde, Oslo : Tiden Norsk Forlag, 2009. [Les températures sont glaciales, le lac est gelé et la forêt frontalière avec le Canada désoriente ceux qui s’y aventurent. Comme ils le font chaque automne depuis des années, Lance Hansen et son frère Andy, partent à la chasse au cerf. Lorsqu’ils échangent quelques rares mots, l’agent des Eaux et Forêts prétend que tout va bien entre-eux.
Pour débusquer l’animal, tous deux se relaient en tête, mais Lance est hanté par des soupçons. Dans l’affaire du meurtre, il sait que son frère a omis de mentionner un élément important de son emploi du temps. Ce dernier pourrait être le meurtrier du campeur Norvégien, quel sera alors le sort de Lance si l’autre le découvre ?
L'enquête officielle est censée être terminée depuis quatre mois, mais elle n'est toujours pas résolue. Le jeune touriste a été disculpé de l’assassinat de son compatriote, mais un Indien de la tribu Ojibwé est emprisonné. Lance ne parle pas de l’opinion qu’il a vis à vis de son frère, et pense qu'il est devenu un policier corrompu qui protège ses proches.]
Corbeaux, Paris, Grasset, (Littérature étrangère), 2013, 416 pages, traduit par Hélène Hervieu & Eva Sauvegrain. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3236 : Policier), 2014, 352 pages. Édition originale : Ravnene, Oslo : Tiden Norsk Forlag, 2011. [Afin de continuer l'enquête incognito, Lance confie des cartes-postales à Eirik Nyland qui rentre à Oslo. À charge pour ce dernier de les poster en Norvège, pour faire croire que le policier américain fait du tourisme dans le pays de ses ancêtres.]
SVEDELID, Olov (Suède, 1932 – 2008)
Pentalogie Ralph Krook, journaliste indépendant
À la santé du mort, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1354), 1974, 186 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Skål för döden! : detektivroman, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1971. [Ralph Krook assiste à un dîner et l'hôte de la réception, Simon Tunberg, est assassiné dans sa propre maison le soir même. Krook comprend bien sûr que le tueur est encore dans les lieux.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Série Roland Hassel, en poste à Stockholm
Les Protecteurs, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 1525), 1978, 253 pages, traduit par Åsa Roussel. Édition originale : Beskyddarna : En polisroman, Stockholm : Bokförlaget Forum AB, 1974. [Le propriétaire d'une pizzeria, Walter Ljunggren, contacte la police en disant que des individus sont venus le menacer et lui réclamer de l'argent pour « protéger » son entreprise. Le commissaire Ynge Napoléon Ruda voulait confier cette affaire à l'enquêteur Simon Palm, mais ce dernier a souhaité se mettre en congé jusqu'à nouvel avis. C'est donc son collègue Roland Hassel qui hérite de cette histoire, et qui se déplace jusqu'au restaurant italien « Casa Mosebacke ».
En arrivant, le policier croise deux individus de forte corpulence, qui sortent par la porte arrière du commerce. En pénétrant à l'intérieur il découvre le propriétaire des lieux étendu à terre, et qui déclare avoir heurté une table en tombant. Roland Hassel n'en croit pas un mot, et demande ironiquement si en tombant on se fait mal au niveau de l'estomac. Une jeune femme en colère intervient, met une claque au policier en lui demandant « Comment pouvez-vous faire cela ? », puis elle quitte l'établissement.
Pour remplacer Simon Palm, le commissaire Ruda annonce l'arrivée du jeune Rof Öman âgé de vingt-trois ans, qui vient de sortir de l'école de police, avec un très bon rang. Quelques jours plus tard, le nouvel arrivant dit à Roland Hassel « J'ai apporté mon pétard aujourd'hui ». L'enquêteur expérimenté demande à son jeune collègue de ranger son pistolet, et pense « Depuis que je suis policier je ne me rappelle pas avoir entendu quelqu'un appeler son arme un pétard ».] Volet n° 3 de la série en version originale.
SVEISTRUP, Søren (Danemark, 1968 – )
Série Les enquêteurs Naia Thulin & Mark Hess
Octobre, Paris, Albin Michel, (Romans Étrangers), 2019, 600 pages, traduit par Caroline Berg. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 35805 : Policier/Thriller), 2020, 736 pages. Édition originale : Kastanjemanden, Copenhague : Politikens Forlag, 6 juin 2018. [En 1989, Marius Larsen, un policier local, entre dans une ferme et découvre un spectacle horrible, une femme tuée avec une hache est allongée dans la salle de bain. Près de la victime il y a un garçon gravement blessé, et au sous-sol il trouve une fille effrayée. Dans une des pièces de la maison, des étagères sont remplies de petits objets fabriqués à partir de châtaignes.
Environ trente ans plus tard le premier mardi d'octobre, Rosa Hartung, la ministre des affaires sociales, reprend ses fonctions après une année sabbatique. Ce congé était la conséquence de l'enlèvement de sa fille Kristine, âgée de douze ans. Linus Berger, un jeune homme qui souffrait de troubles mentaux a avoué le meurtre. Jugé et reconnu coupable, il est incapable de se rappeler où il a démembré puis brûlé le corps. Ce même jour d'octobre, la police découvre dans un terrain de jeu public de la banlieue de Copenhague le corps de Laura Kjær, une mère célibataire de trente-sept ans, dont l'une des mains a été sectionnée.
L'enquêtrice talentueuse Naia Thulin, qui vit seule avec sa fille, cherche à se faire muter au département de la cybercriminalité, ce qui n'enchante pas son supérieur. Pour prendre en charge cette affaire, elle n'est guère enthousiasmée de faire équipe avec Mark Hess. Ce dernier a quitté son affectation d'officier de liaison au siège d'EuropolЖ. Il était en désaccord avec la direction, et il ne désire qu'une chose, retourner aux Pays-Bas. Les conversations entre les deux équipiers, sont donc réduites à leur minimum.
Alors que les deux enquêteurs arrivent sur les lieux du crime ils découvrent une petite figurine, composée de deux châtaignes [En traduction : deux marrons comestibles] et de quatre allumettes, suspendu à une poutre au-dessus du corps. Le laboratoire de la police retrouve une empreinte digitale appartenant à Kristine Hartung sur l'une des châtaignes. Cette information rallume de l'espoir chez Rosa Hartung et son mari, leur fille serait-elle toujours en vie ? Peu de temps après, une seconde femme est assassinée, cette fois ce sont les deux mains qui ont été amputées, et à proximité il y a encore la même figurine.
Naia Thulin et Mark Hess commencent à soupçonner l'existence d'un seul meurtrier dans les deux cas. Ceci en raison de la petite poupée construite avec deux châtaignes, qui a été retrouvée à coté des corps. La présence de l'empreinte digitale de Kristine Hartung les amène à demander à Nylander, leur chef, la réouverture de ce dossier. Mais ce dernier refuse, considérant que cette affaire est close, le meurtrier purge actuellement une peine de prison à perpétuité. Une course contre la montre commence pour les deux policiers, car ils craignent que le psychopathe qui terrorise Copenhague ne fasse d'autres victimes.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Cache-cache, Paris, Albin Michel, 2025, traduit par Caroline Berg. Édition originale : Tælle til en, tælle til to, Copenhague : Politikens Forlag, 20 novembre 2024. [À Copenhague, lors d'une Saint-Valentin enneigée, la fille et l’ex-mari d’une femme divorcée signalent la disparition de celle-ci. Depuis sa dernière affaire, Naia Thulin travaille au National Cyber Crime Center (NC3). Elle veut avoir plus de temps à consacrer à sa fille et nouer une nouvelle relation sentimentale.
L'enquêtrice est accidentellement affectée à la section des personnes disparues. Elle tombe par hasard sur cette affaire, et découvre que celle qui s’est éclipsée est traquée depuis longtemps. La victime recevait des messages anonymes et des photos d'elle-même, avec à chaque fois un SMS disant “Trouvé”.
Cette affaire lui rappelle le meurtre non résolu, de l'étudiante Emma Holst, âgée de dix-neuf ans. Après plus de deux ans d'enquête, cela déconcerte toujours les proches de la jeune femme et la police danoise. Mark Hess vient de revenir d'Europol, car son frère est à l'hôpital, et il est déterminé à repartir à La Haye au plus vite.
Leurs chemins se croisent le jour où Naia Thulin est appelée par erreur au domicile d'une femme disparue. La collaboration entre les deux policiers est problématique, car leur histoire d'amour a échoué. Tous deux sont confrontés à un agresseur, et à une histoire qui a commencé un jour de printemps il y a longtemps.
Une seconde personne s’évapore, et il y a un lien avec un jeu de cache-cache il y a plus de trente ans. En 1992 les pensionnaires d’un orphelinat, en sortie avec leur professeur, sont au bord d'un lac en forêt et le soleil brille. À Jyllinge, près de Roskilde, ils rient et courent partout, cherchant des cachettes.
Émile cherche les jeunes, aperçoit une silhouette sombre, s'enfuit, terrifié, trébuche et tombe dans les roseaux. Il se retourne et aperçoit un peu plus loin dans l'eau, le visage inanimé d'un garçon, un bras sectionné. Son cri perce le ciel, c’est le corps d'un petit récemment disparu, tout comme d'autres.
La police est appelée et avant de partir, l’enseignant rassemble enfin les enfants terrifiés. C’est à ce moment qu’il trouve un bébé corbeau guillotiné et démembré, de la même manière que la victime. Alors qu'ils sont assis dans le bus, il se retourne et fixe le visage d'un gosse qui le regarde avec un étrange sourire.] Volet n° 2 de la série en version originale.
SVENSSON, Vidar (Suède, 1943 – )
Retour à L. A., Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 181), 1994, 176 pages, traduit par Alain Gnaedig. Édition originale : Tillbaka till L. A., Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1993. [Mike, quitte Berlin et rentre à Los Angeles, pour fuir son passé en Europe.]
SVERNSTRÖM, Bo (Suède, 1964 – )
Série Le commissaire Carl Edson
Victimes, Paris, Denoël, (Sueurs Froides), 2021, 560 pages, traduit par Lucas Messmer. Édition originale : Offrens offer, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 22 février 2018. [Tôt le matin du dimanche 4 mai près de la ville de RimboЖ, un agriculteur entre dans sa grange, découvre un homme cloué sur l'un des murs, et contacte la police. Le commissaire Carl Edson est en poste à Stockholm-Kungsholmen, et arrivé à cinquante et un ans, il avait vu presque tout ce qui était possible. Son idée, était qu'il avait perdu la capacité d'être choqué par une scène de crime.
Dans cette localité située à soixante kilomètres au Nord de la capitale, il voit un humain complètement nu. Celui-ci a été crucifié à l'aide d'un pistolet à clous, et ses pieds sont à cinquante centimètres du sol. L'individu a été torturé, émasculé, sa langue coupée, ses doigts sectionnés au niveau des articulations. Une batte de base-ball lui a été enfoncée dans le rectum, et l'agresseur a utilisé un couteau chauffé pour inhiber le saignement.
L'enquêteur est assisté de Simon Jern et Jodie Söderberg âgée de trente-deux ans, et l'un d'eux vomit devant le spectacle. Alors que les spécialistes sont sur place, le technicien Lars-Erik Wallqvist et l'énigmatique Cecilia Abrahamsson, le « cadavre » ouvre les yeux et se met à crier. Compte-tenu des blessures, personne n'avait vérifié s'il était vraiment mort. Transporté à l'hôpital, il décédera quelques temps plus tard dans des circonstances peu claires. L'assassin a-t-il voulu terminer son travail ou n'avait-il l'intention que de le torturer ?
Marvin, le directeur de la rédaction du quotidien AftonbladetΘ, envoie sur place Alexandra Bengtsson♗. Son chef lui précise que la police n'a pas voulu commenter ce qu'il s'était passé. Mais selon une information reçue par le journal, c'est un violent passage à tabac. Près de la grange la journaliste trouve par hasard des clefs de voiture qui pourraient appartenir au meurtrier, et elle est la première à parler de cette affaire dans les médias
Carl Edson est un homme discret, taciturne, un peu grincheux mais doux. Au poignet il porte la même montre que lorsqu'il était étudiant. Il a divorcé il y a longtemps, et il a une fille de seize ans qui ne supporte pas son père. Vivant avec Karin Hofstad, âgée de quarante-quatre ans, ils se sont rencontrés il y a quatre ans alors qu'elle venait de divorcer. Jodie Söderberg est entreprenante mais avec un triste passé. Simon Jern est un ancien délinquant devenu militaire puis policier, et toujours en colère contre le monde.
Alexandra Bengtsson est reporter généraliste depuis treize ans, mais sa carrière est sur une voie descendante. Elle était mariée à Erik mais ils ont divorcé il y a cinq ans, et elle a deux enfants, David et Johanna. Elle est assez cynique dans son travail, et ne ferme pas les yeux avant d'entrer dans la sphère privée des gens. Elle veut monopoliser cette affaire, afin de se rendre indispensable dans l'équipe de la rédaction.
La victime, Marco Holst, avait de nombreux ennemis, et il avait été condamné pour possession de drogue et d'armes. Mais également pour le viol d'une enfant de douze ans⊟, dans Vasaparken⚒. Compte-tenu de la violence du mode opératoire, l'enquête s'oriente vers un règlement de comptes au sein de la pègre. Peu de temps après, les policiers retrouvent une prostituée bulgare morte dans sa baignoire. Ensuite, un suspect est assassiné, il est découvert nu et torturé dans le coffre de sa voiture.
La journaliste continue de publier des articles sur ce sujet et, parmi les gens de presse, elle est toujours la première arrivée sur les lieux de chaque crime. Elle est aussi très bien renseignée, un correspondant anonyme lui fournit de précieuses informations. Carl Edson est furieux qu'Alexandra Bengtsson soit si vite informée de l'avancement de l'enquête, et se demande s'il y a une taupe dans la police.
Tous ces meurtres ont en commun d'avoir été précédés d'actes de torture et de sadisme, plus grands les uns que les autres. La première victime de la série est restée accroché au mur pendant environ six à huit heures, et certaines d'entre elles ont eu la tête lentement écrasée dans un étau. Carl Edson et ses adjoints, pensent alors qu'il s'agit d'un tueur en série qui choisi ses victimes de manière aléatoire.
Les enquêteurs sont obligés de réviser leur jugement, ce n'est ni un tueur en série, ni des rivalités dans l'univers des truands. Les victimes n'appartiennent pas aux mêmes bandes, leur profil n'est pas le même, et le mode opératoire est différent à chaque fois. Puis des parties du corps de Marco Holst sont envoyées par courrier, à des avocats qui ont défendu devant un tribunal, les personnes assassinées.
Le nombre de morts atteint la dizaine, et un lien dans le passé les relie, un vol suivi d'une fuite au cours duquel un garçon de six ans a été tué. Le médecin légiste trouve un chewing-gum à la nicotine, caché dans l'oreille, la bouche ou les cheveux de chaque victime. D'où vient la rage effrénée avec laquelle le meurtrier tue ses victimes d'une façon si horrible ?] Volet n° 1 de la série en version originale.
TERVO, Jari (Finlande, 1959 – )
Diptyque Le commissaire Torsti Rautapää, en poste à Rovaniemi
Bienvenue à Rovaniemi, Paris, Denoël, (Et d'ailleurs), 2002, 416 pages, traduit par Paula et Christian Nabais. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4071 : Littérature étrangère), 2007, 416 pages. Édition originale : Pyhiesi yhteyteen : romaani, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 1995. [Le premier mai une fillette de six ans prénommée Sara, découvre le corps d'un homme sur un gros rocher près d'un lac à RovaniemiЖ. La victime se nomme Marsipaani Räikkönen, c'est un truand bien connu dans sa ville natale, qui pratiquait la contrebande d'alcool avec la Russie⚒.
Le commissaire Torsti Rautapää est chargé de l'enquête, et la mort de ce petit voyou déclenche une série d'événements dans la capitale de la Laponie finlandaise. L'enquêteur interroge à l'hôpital l'infirmière Lahja Kaakkuri, ainsi que les ambulanciers Toika et Sirkiä. Au total trente-cinq personnes seront questionnées, entre la date du meurtre et la Saint-Jean.] Volet n° 1 du diptyque en version originale.
THEORIN, Johan (Suède, 1963 – ) Ω
Série Gerlof Davidsson, sur l'île d'Öland
L'Heure trouble, Paris, Albin Michel, (Littérature étrangère), 2009, 432 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32118 : Policier/Thriller), 2011, 544 pages. Édition originale : Skumtimmen, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 12 avril 2007. [Thème : L'automne]. [Le petit Jens Davidsson, âgé de six ans, est sous la surveillance de sa grand-mère. Un après-midi, alors que l'aïeule fait la sieste fatiguée par son diabète, il escalade le muret qui entoure la maison et qui est aussi haut que lui.
Dans un épais brouillard le garçonnet s'aventure loin, il est désorienté et ne voit plus l'habitation. Dès l'annonce de sa disparition, pendant des jours et des semaines, la police effectue des recherches en mer, les habitants fouillent chaque recoin de l'île d'ÖlandЖ, mais on ne le retrouvera jamais.
Vingt-ans plus tard Gerlof Davidsson, perclus de rhumatismes et qui vit en maison de retraite, reçoit par la poste un colis sans mention de l'expéditeur. À l'intérieur il y a la sandale droite, en cuir marron, que portait Jens la dernière fois qu'il a été vu. Puis il téléphone à l'une de ses deux filles, la mère de l'enfant disparu, qui habite Göteborg. Celle-ci emprunte la voiture de sa sœur pour faire le trajet de chez elle jusqu'à Marnäs, où réside leur père.
Le grand-père de l'enfant confie la chaussure à la police, mais prétend à l'enquêteur local qu'il n'a pas gardé l'emballage. En réalité, il a reconu le fragment d'une image entrant dans l'emblème d'une entreprise locale. Avec sa fille ils vont rendre visite à l'homme qui dirigeait autrefois cette société, mais l'individu est aujourd'hui âgé et en mauvaise santé.]
L'Écho des morts, Paris, Albin Michel, (Littérature étrangère), 2010, 416 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32502 : Policier/Thriller), 2012, 552 pages. Édition originale : Nattfåk, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2008. [Thème : L'hiver]. [Åludden, une maison située près d'un phare dans le Nord de l'île, est abandonnée depuis de nombreuses années. On dit que l'habitation est construite avec le bois provenant d'un navire qui s'est échoué. La légende prétend que ce lieu est visité par les morts, ses anciens propriétaires, chaque Noël.
Katrine et Joakim Westin en ont assez de la vie urbaine et rachètent cette propriété pour la rénover. Avec leurs jeunes enfants ils vont s'installer « au vert » en créant un café d'été ou peut-être des chambres d'hôtes. Le poste de police de Marnäs, était fermé depuis plusieurs années. Il vient de rouvrir avec une enquêtrice nommée Tilda Davidsson, la petite-nièce de Gerlof Davidsson. La nouvelle arrivante consacre une grande partie de son temps à traquer un gang qui cambriole les résidences secondaires de l'île.
Katrine Westin laisse ses enfants à la crèche du village, part se promener seule le long de la côte puis elle est retrouvée noyée. Elle a dû glisser et tomber de la vieille jetée qui mène jusqu'au phare. La vie de Joakim est dévastée, pourtant il poursuit les rénovations et dit à ses enfants que leur mère est partie. La jeune policière n'est pas convaincue qu'il s'agisse d'un accident, et commence à enquêter. Une forte tempête appelée « fåken » arrive avec son lot de neige, de brouillard et de glace.]
Le Sang des pierres, Paris, Albin Michel, (Littérature étrangère), 2011, 425 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 32854 : Policier/Thriller), 2013, 528 pages. Édition originale : Blodläge, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2010. [Thème : Le printemps]. [Gerlof Davidsson, âgé de quatre-vingt-trois ans, résident de la maison de retraite de Marnäs, voit passer la voiture des pompes funèbres qui vient chercher le corps d'une pensionnaire. Ne voulant pas imposer ce spectacle aux autres retraités de l'établissement lorsque viendra son tour, il demande à quitter les lieux, et un mois plus tard il obtient satisfaction.
La neige commence à fondre et le vieux loup de mer s'installe dans son ancienne maison de StenvikЖ. Parmi ses voisins, il y a le couple Larsson, Max écrit des livres de cuisine qui ont un petit succès commercial, et Vendela a commencé la rédaction d'un manuscrit ayant pour thème les elfes. Elle puise son inspiration dans les histoires qu'elle entendait quand elle était enfant. Lorsqu'elle était jeune, elle déposait fréquemment de petites pièces de monnaie en offrande sur la « pierre des elfes »⚒, en faisant un vœu.
Un autre voisin est Per Mörner, divorcé, qui passe quelques jours avec son fils Jesper et sa fille de treize ans Nilla atteinte d'un cancer. Les circonstances font qu'il est obligé de prendre en charge son père, Jerry, qui a longtemps travaillé dans l'industrie de la pornographie. Per Mörner arrive en voiture pour prendre son géniteur, mais ne le trouvant pas, il a l'idée d'aller le chercher chez un ancien associé de ce dernier. Lorsqu'il entre dans la maison, il sent une odeur d'alcool, trouve son père blessé assis sur un divan et l'aide à marcher jusqu'à la voiture.
Repartant dans l'habitation, un incendie se déclare et il monte à l'étage pour aider d'éventuels occupants. Mais le sinistre progresse vite, les flammes l'empêchent de sortir, et il doit sauter d'une fenêtre pour se retrouver à l'extérieur. Plus tard, en sortant du bureau du policier qui a enregistré son témoignage, il constate que son père a disparu. Partant à sa recherche, il l'aperçoit marchant dans une rue trop haute pour que Per puisse y accéder.
À ce moment là une voiture arrive, renverse volontairement son père, et ce dernier avant de mourir prononce un nom. Avec l'aide de Gerlof Davidsson, Per Mörner entame une enquête. Sa fille Nilla vient d'être admise à l'hôpital, pour subir une opération chirurgicale risquée.]
Fin d'été, Paris, Albin Michel, (Littérature étrangère), 2015, 503 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34489 : Policier/Thriller), 2017, 660 pages. Édition originale : Rörgast, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2013. [Thème : L'été]. [Peu avant le changement de millénaire, comme chaque année, un cortège de touristes vient dépenser son argent sur l'île d'Öland. Gerlof Davidsson est réveillé au milieu de la nuit par quelqu'un qui frappe à sa porte. C'est un jeune garçon qui prétend avoir été à bord d'un navire fantôme rempli de marins morts ou mourants et un homme fou avec une hache.
Parmi les estivants, il y a un qui a émigré aux États-Unis au début des années 1930. Aujourd'hui il revient pour exiger le paiement d'une dette très ancienne. Cet homme, le vieux loup de mer le connaît très bien. Dans sa jeunesse ils sont allés tous deux dans un cimetière à proximité d'une tombe récemment creusée.]
Titre n'appartenant à aucune série
Froid Mortel, Paris, Albin Michel, (Littérature étrangère), 2013, 441 pages, traduit par Rémi Cassaigne. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 33702 : Policier/Thriller), 2015, 552 pages. Édition originale : Sankta psyko, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2011. [Jan Hauger est enseignant à l'école maternelle « Gläntan ». Cet établissement scolaire est séparé par un mur d'un hôpital psychiatrique, où sont enfermés des criminels violents.]
THOMPSON, James (Kentucky ↣ Finlande, 1964 – 2014) Ω
Pseudo de Jim THOMPSON <> Jim THOMPSON (Oklahoma, 1906 – 1977)
Pentalogie Murharyhmä, l'enquêteur Kari Vaara
L'auteur a écrit certains ouvrages en finnois, mais la pentalogie a été écrite en anglais.
La Nuit glaciale du Kaamos : Une enquête de l'inspecteur Vaara, Paris, Balland, 2009, 316 pages, traduit par Christine Bouchareine. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4501 : Domaine Policier), sous le titre : La Nuit glaciale du Kaamos, 2011, 304 pages. Édition originale : Snow angels, New-York : G.P. Putnam's Sons, 2009. [Kari Vaara est le chef de la police de KittiläЖ, une ville située au Nord du Cercle Arctique où il ne se passe jamais rien de bien grave.
Autrefois affecté dans une grande ville où ses capacités étaient reconnues, il est aujourd'hui revenu s'installer dans sa ville natale. Son épouse Kate, est une jeune Américaine qui attend son premier enfant. Elle a beaucoup de mal à se mêler à la population et à comprendre la langue du pays. Elle travaille comme cadre supérieure dans l'une des stations de luxe dédiées aux sports d'hiver.
En Laponie finlandaise, on appelle Kaamos la période des deux semaines juste avant Noël. Le thermomètre descend jusqu'à quarante degrés Celsius, et l'obscurité est totale. Certains arrivent à supporter cette quinzaine de jours à l'aide de vodka russe bon marché, mais d'autres sombrent dans la dépression.
Dans un élevage de rennes [caribous] Sufia Elmi, une actrice d'origine somalienne est retrouvée dans la neige, mutilée, lapidée et nue. Elle est plus célèbre pour son physique que pour son talent, dans les films de série B. Sur sa peau on a gravé, alors qu'elle était vivante, « neekeri huora » (« négresse prostituée »). Cela pourrait être un simple meurtre, un crime raciste, une affaire sexuelle, ou les trois en même temps.
La pression est forte sur Kari Vaara pour trouver rapidement le tueur, et ce n'est pas une tâche facile car il doit tenir compte de la superficie de la ville. La mission du policier est handicapée en raison du nombre très réduit de ses collègues pour cause de congés de fin d'année, et de l'éparpillement de la population.
Le père de la victime, Abdi Barre, dirige un service de nettoyage, mais il était médecin dans son pays natal, et il vient pour identifier et réclamer le corps. Selon lui sa fille était vierge, mais les résultats de l'autopsie prouvent le contraire. Survolté il met une pression supplémentaire sur Kari, en jurant de se venger au nom du Coran.
Par crainte d'une onde de choc à travers la Finlande, l'enquêteur doit garder ce cas potentiellement explosif hors de l'actualité nationale. Le téléphone et le carnet d'adresses de la victime le conduisent rapidement à soupçonner Seppo Niemi, un homme riche d'Helsinki.
Le suspect étant connu comme séducteur, Kari pense qu'il a tué la jeune femme car elle aurait refusé une relation sexuelle. C'est aussi le compagnon de longue date de Heli, la première femme de Kari. Celle-ci accuse son ancien mari d'avoir arrêté son conjoint, uniquement pour se venger de leur séparation, il y a treize ans.
Contacté à Helsinki, le désincarné et lointain chef de la Murharyhmä⊟ aimerait bien qu'il se récuse au profit d'un collègue de Rovaniemi⚒. Mais devant l'insistance de Kari et le manque de personnel, il finit par lui laisser la responsabilité des opérations. L'enquêteur a mis sa carrière en jeu, s'il réussit il deviendra un héros, sinon il sera un ancien policier.] Volet n° 1 de la pentalogie en version originale.
Meurtre en hiver polaire : Une enquête de l'inspecteur Vaara, Paris, Balland, 2011, 351 pages, traduit par Anath Riveline. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 4606 : Domaine Policier), 2012, 358 pages. Édition originale : Lucifer's tears, New-York : G.P. Putnam's Sons, 17 mars 2011. [Sur la demande de son épouse, Kari Vaara travaille maintenant à Helsinki, dans l'unité des homicides. On le charge d'enquêter sur le rôle d'Arvid Lahtinen pendant la Seconde Guerre mondiale. Cet homme est un héros national, mais l'Allemagne l'accuse de crimes de guerre, et réclame son extradition. Pour préserver la réputation de la Finlande, le ministre de l'Intérieur exige que ce nonagénaire soit reconnu innocent.
En parallèle, l'enquêteur est chargé de l'affaire Iisa Filippov, l'épouse du propriétaire russe d'une entreprise de construction. Cette femme a été assassinée, mais avant cela le meurtrier l'a frappée avec une cravache. Le principal suspect est son amant estonien Rein Saar, un moniteur d'équitation qui était en sa compagnie. Ce dernier affirme qu'il a été assommé, et qu'il a repris connaissance pour constater que sa maîtresse était morte.
Le policier a comme équipier le jeune et excentrique Milo Nieminen, qui possède un Q.I. de 172. Kari Vaara, à cause de sa promotion rapide, et son adjoint, qui peut déchiffrer n'importe quel code, sont les moutons noirs de leur service. L'arrogance d'Ivan Filippov le rend suspect, mais au moment des faits il participait à une fête avec le chef de la police. Dans l'entreprise de l'homme d'affaires, l'enquêteur est frappé par la ressemblance entre la secrétaire et la victime.
Kate, l'épouse américaine de Kari, est enceinte de huit mois et demi, et il est stressé avant la naissance de sa fille. Les blessures qu'il a reçues lors de l'affaire Sufia Elmi, provoquent des migraines permanentes. Mary, avec son époux, arrive des États-Unis pour aider sa sœur après l'accouchement. Pour éviter de provoquer des émotions fortes chez sa femme, Kari ne parle pas des catastrophes engendrées par John, son beau-frère.] Volet n° 2 de la pentalogie en version originale.
THÓRARINSSON, Árni (Islande, 1950 – )
Orthographe islandaise : Árni ÞÓRARINSSON
Série Einar, journaliste au Síðsdegisblaðið (Le Journal du Soir)
Le Temps de la sorcière, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2007, 332 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2016 : Policier), 2008, 448 pages. Édition originale : Tími nornarinnar, Reykjavík : JPV útgáfa, 2005. [Une vieille dame dit que la mort de sa fille arrange son gendre, des adolescents se suicident et un jeune acteur de théâtre disparaît.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Le Dresseur d'insectes, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2008, 346 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2255 : Policier), 2009, 448 pages. Édition originale : Dauði trúðsins, Reykjavík : JPV útgáfa, 2007. [Le festival d'été d'Akureyri commence et des milliers de personnes se rendent dans cette ville, la capitale du Nord de l'Islande. Parallèlement, des rumeurs circulent selon lesquelles des vedettes hollywoodiennes seraient apparues en ville pour tourner un film. Une femme médium téléphone au journaliste et lui demande de se rendre, avec le commissaire Ólafur Gísli Kristjánsson, dans une vieille maison hantée. Tous deux y découvrent le corps d'une jeune fille qui flotte dans une baignoire, et dont ils ne connaissent pas l'identité.]
Le septième fils, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : noir), 2010, 350 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 2726 : Policier), 2011, 448 pages. Édition originale : Sjöundi sonurinn, Reykjavík : JPV útgáfa, 2008. [Einar est envoyé par son rédacteur en chef, Trausti Löve, dans la ville d'ÍsafjörðurЖ, la capitale des fjords de l'Ouest. Pendant son séjour, plusieurs faits-divers se produisent, une vieille maison du centre-ville brûle, et des tombes sont profanées.
Le camping-car blanc appartenant à des touristes lituaniens est volé, puis retrouvé incendié dans la rue Aðalstræti avec deux corps carbonisés à l'intérieur. Aux policiers qui sont devant l'épave du véhicule, Einar dit qu'il aimerait s'entretenir avec l'enquêtrice Alda Sif⚒ quand elle aura un instant.]
L'Ange du matin, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2012, 350 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3142 : Policier), 2013, 360 pages. Édition originale : Morgunengill, Reykjavík : JPV útgáfa, 2010. [Quel est le rapport entre deux meurtres, alors que les victimes sont à l'opposé l'une de l'autre ? Le premier cas concerne une postière sourde et peu fortunée, qui travaillait dans le Nord de l'Islande. Le second concerne un capitaliste « nouveau Viking » de Reykjavík, qui transportait dans son porte-document une somme énorme sous forme de reconnaissance de dette. Einar cherche la vérité, tout autant qu'un article digne de paraître à la une de son journal.]
L'Ombre des chats, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : noir), 2014, 300 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4188 : Policier), 2015, 384 pages. Édition originale : Ár kattarins, Reykjavík : JPV útgáfa, 2012. [Qui envoie au journaliste des messages obscènes ? Qui a attaqué un cadre dynamique et misogyne ? Einar tente de le savoir malgré l'hostilité du commissaire de police.]
Treize jours, Paris, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : noir), 2018, 288 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5094 : Policier), sous le titre : Treize jours : Une enquête d'Einarsdottir, 2019, 336 pages. Édition originale : 13 dagar, Reykjavík : JPV útgáfa, 2013. [La police de Reykjavík diffuse un avis de disparition au sujet d'une jeune fille de quinze ans aux yeux bleus et mesurant 1,65 mètre, Klara Ósk Viðarsdóttir Smith. Le Journal du Soir reçoit ce genre d'alerte plus souvent que ses journalistes n'en font état. Parfois, ce sont les mêmes visages qui reviennent encore et encore, et les employés des médias sont remplis d'une rage froide. Pourquoi personne ne surveille ces enfants ?
Mais cet avis touche une corde sensible chez Einar, la photo de la disparue lui rappelle Gunnsa, sa fille, quand elle était plus jeune. Aujourd'hui, cette dernière est âgée de dix-sept ans, et travaille dans le même journal que son père. Einar et sa fille vont s'intéresser à cette affaire.
Gunnsa entre en contact avec Klara Ósk, par l'intermédiaire des réseaux numériques, mais est-ce vraiment l'adolescente disparue qui répond ? L'enquête les mène dans le monde de la toxicomanie et de la prostitution dans un foyer pour jeunes célibataires. Un corps est retrouvé dans le parc de loisirs Elliðaárdalur ▣, au Sud de Reykjavík.]
Titre n'appartenant à aucune série
Le Crime : Histoire d'amour, Paris, Métailié, (Bibliothèque nordique : noir), 2016, 139 pages, traduit par Éric Boury. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4585 : Policier), 2017, 176 pages. Édition originale : Glæpurinn, ÁstarsagaЖ, Reykjavík : JPV útgáfa, 2016. [Un tableau sombre et lugubre de l'Islande après la crise. La corruption, le chaos et le déséquilibre du pouvoir sont le quotidien des médias.]
TRENTER, Stieg (Suède, 1914 – 1967)
Pseudonyme de Stig Ivar JOHANSSON
L'Homme aux cheveux rouges : roman policier, Neuchâtel, Victor Attinger, (Aventures et mystères), 1946, 227 pages, traduit par R. Pettersen. Édition originale : Som man ropar… : Kriminalroman, Stockholm : Bonnier, 1944. [Le journaliste Gerhard Andersson est en vacances, dans une maison d'été empruntée à son ami Johnne Gilling. Ce gîte est situé près de la frontière norvégienne et du village de SkogåsЖ. L'homme se perd dans la forêt, et dans une habitation déserte, il découvre un homme inanimé aux cheveux roux.
Dans les poches de l'inconnu, il ne trouve que de l'argent et un morceau de papier sur lequel figure beaucoup de chiffres. Pour tenter de réanimer la victime, il va chercher de l'eau à la rivière, mais lorsqu'il revient elle a disparu. À la place, il voit une femme vêtue de blanc en train de dormir, et se demande s'il n'est pas victime d'une insolation.]
La Mort sur la colline, Paris & Neuchâtel, Victor Attinger, (Aventures et mystères), 1946, 255 pages, traduit par E. Courvoisier. Édition originale : Farlig Fåfänga : Kriminalroman, Stockholm : Bonnier, 1944. [Harry Friberg, photographe à Stockholm, croise par hasard Paul Groth, un camarade de classe. La rencontre a lieu à Stockholm, dans le restaurant Cattelin de Gamla StanЖ. Ce dernier est un peintre qui organise le lendemain, le vernissage pour ses œuvres. L'exposition est un succès, et les critiques invités ne tarissent pas d'éloges.
Un peu plus d'une semaine plus tard, Harry est invité à déjeuner chez Paul, dans sa villa de Fåfägan. C'est là qu'il voit un individu se faufiler dans les rochers voisins, puis l'ex-petite amie de Paul se présente sans y être invitée. La fête est gâchée, et au cours de la soirée Paul est tué dans le jardin de sa maison. Le commissaire Artur Lind interroge les personnes présentes.]
TROLLET, Gro Tång (Norvège ⇄ France, 1964 – ) Ω
Le Renard a de nouvelles lunettes, Paris, Odin, (Énigme), 2016, 623 pages, (traduit et adapté pour des lecteurs francophones par l'auteure). Édition originale : Skygger, Oslo : Vigmostad & Bjørke, 9 octobre 2012. [En octobre 2006, Paris est une ville ébranlée par les attentats terroristes des dernières semaines. Alex est un sans domicile fixe, en contact avec l'association « Les Enfants de Don Quichotte »Ж, et il aperçoit un corps qui flotte dans la Seine. Quand on extrait la victime hors de l'eau, on constate qu'il s'agit d'une femme, et que rien ne permet d'identifier.
L'autopsie révèle que cela n'a rien d'un accident, c'est un meurtre. L'enquêtrice franco-norvégienne Eva Levy♗, de la brigade criminelle, est chargée de cette affaire. Existe-t-il un lien avec l'assassinat récent de trois sans-abri ?
Martin Cohen est un jovial tailleur de pierre et restaurateur de monuments, habitant Les Baux-de-Provence, un village du Sud de la France. Sa mère Agnès et lui-même, lisent dans un quotidien un article consacré à la femme que l'on a repêché dans le fleuve de la capitale. Cette histoire semble avoir plus d'impact sur leurs vies qu'il n'est souhaitable.
Celle qui a écrit l'article, Sarah Blanc, a obtenu l'information par Eva Levy. La journaliste continue de suivre le déroulement de l'enquête, et les indices recueillis pointent vers le second pays de la policière, la Norvège.
André Rosén est un vieil homme solitaire, arrivé récemment de sa région côtière et rurale du Telemark⊟, et il erre dans les rues de Paris. La majeure partie de ses journées est consacrée à boire, mais il n'est pas en vacances. Ancien résistant de la seconde guerre, il est à la recherche d'une femme, mais qui est-elle ?
La réponse à toutes ces questions se trouve dans le passé. Tout d'abord dans un conflit historique à l'époque des mouvements de résistance en Norvège pendant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite il y a un héritage familial, dix ans après la guerre.]
TROSELL, Aino (Suède, 1949 – ) Ω
Série Siv Dahlin, détective amateur
Si le cœur bat encore, Paris, Balland, 2006, 448 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Pocket, (N° 13376 : Thriller), 2009, 447 pages. Édition originale : Om hjärtat ännu slår, Stockholm : Rabén Prisma, 2000. [Pour oublier son mari infidèle, Siv Dahlin trouve refuge dans la maison de sa tante, récemment décédée. Mais ses nouveaux voisins semblent avoir un passé trouble.]
Ne les regarde pas dans les yeux, Paris, Balland, 2007, 408 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Pocket, (N° 13489 : Thriller), 2010, 459 pages. Édition originale : Se dem inte i ögonen, Stockholm : Rabén Prisma, 2002. [Siv Dahlin a abandonné son emploi précédent et travaille maintenant comme responsable du personnel de ménage dans un luxueux hôtel de montagne de Sälen, le Högfjällshotellet. Dans cet établissement se tient la Conférence nationale de défense pour l'année 2005, à laquelle participent la ministre suédoise de la Défense, ainsi que le chef de la police nationale avec son épouse.
Aujourd'hui le conférencier d'honneur est le commandant en chef des armées de Suède, qui vient de terminer son discours sur l'avenir de la nouvelle Europe. L'orateur donne la parole aux politiciens, militaires et journalistes présents dans la salle. Un homme impeccablement vêtu se lève dans le public du palace, parle d'amour paternel et de trahison, et pointe un objet vers le militaire.
Un dixième de seconde plus tard, les agents de sécurité se rendent compte de ce qui se passe, une balle vient de pénétrer dans la narine du conférencier. Le tireur est rattrapé à l'entrée de la salle par deux gardes qui le plaquent au sol, et lui arrachent l'arme de la main. Une annonce est faite pour demander aux auditeurs de rester calme et de retourner à leur place.
L'intervenant suivant est un général français, comme il n'est pas encore arrivé, mais personne ne sait où il se trouve. Les agents de la SäpoЖ vérifient toutes les chambres, avec des chiens détecteurs d'explosifs. Plus tard on retrouve son corps gelé, et ce n'était pas le premier mort, avant l'ouverture de la conférence un jeune homme avait eu un accident sur une remontée mécanique.
Siv Dahlin travaille avec un groupe composé de Suédois et de Tchétchènes, Afghans, Somaliens, Russes venant du centre de réfugiés de Kläppen. Elle se retrouve involontairement impliquée dans l'affaire, il y a de nombreux suspects, et elle se demande qui est ami, qui est ennemi. Son enquête va démontrer que ces meurtres sont liés au problème des réfugiés, en particulier après la guerre en Bosnie.]
Camisole de force, Paris, Balland, 2008, 414 pages, traduit par Philippe Bouquet. Édition originale : Tvångströjan: kriminalroman, Stockholm : Rabén Prisma, 2004. [Au cours d'un voyage scolaire dans les montagnes de Dalécarlie, un enfant de dix ans, Sammy, est tué par une balle perdue. Le coup de feu vient d'un groupe de chasseurs d'élan, un politicien retraité se dénonce et l'enquête est sur le point d'être classée.]
TRUC, Olivier (France ↣ Suède, 1964 – )
Correspondant pour des journaux français, l'auteur vit à Stockholm depuis 1994
Pentalogie La police des rennes
Le Dernier lapon, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2012, 571 pages. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 3103 : policier), 213, 570 pages.
Le Détroit du loup, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2014, 409 pages. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4171 : policier), 2015, 521 pages.
La Montagne rouge : Une enquête de la police des rennes, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2016, 498 pages. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 4655 : policier), 2017, 549 pages.
Les Chiens de Pasvik Ж : Une enquête de la police des rennes, Anne-Marie Métailié, (Bibliothèque nordique : Noir), 2021, 384 pages. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5557 : policier), 2022, 480 pages. [En Laponie norvégienne, la rivière Pasvik est la frontière avec la Russie, et Piera Kyro fait paître ses rennes [caribous]. Mais un jour les animaux franchissent la séparation entre les deux pays, et l'intervention de la police est nécessaire pour éviter un incident diplomatique.]
Le Premier renne, Anne-Marie Métailié, (Autres Horizons), 2024, 432 pages. [Anja est une jeune femme sami, marginalisée mais investie du pouvoir de tuer. Elle qui aspire à entendre les murmures des pierres de la toundra, refuse de se laisser réduire au silence, de se plier ou de se conformer.
Pendant la période de mise bas, un troupeau de rennes [caribous] est décimé le long du chemin de ferЖ transportant le minerai de fer. Nina Nansen et Klemet Nango, enquêteurs de la police des rennes, se retrouvent mêlés à un conflit déchirant un clan d'éleveurs sami. Les enjeux élevés des terres rares, se heurtent à la survie de ce peuple⚒. Sauver la planète nécessitera-t-il de sacrifier ces éleveurs de rennes ?]
TRY, Kjetil (Norvège, 1959 – )
Diptyque Rolf Gordon Lykke, en poste à Oslo
Noël sanglant : Une enquête de l'inspecteur Lykke, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2010, 397 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 672 : Policier), 2012, 434 pages. Édition originale : La de små barn komme til meg : Kriminalroman, Oslo : Gyldendal Norsk Forlag, 2008. [Dans la soirée du 9 décembre 2007, l'acteur Reidar Dahl, âgé d'une soixantaine d'années, fait un triomphe au Nationaltheateret lors d'une représentation de gospel, l'Évangile de Noël. Peu après l'enquêteur expérimenté Rolf Gordon Lykke et ses adjoints découvrent les organes de l'artiste dans le congélateur de ce dernier. Quelques jours plus tard on retrouve les organes d'une religieuse qui avait disparu.]
TUOMAINEN, Antti (Finlande, 1971 – )
Titres n'appartenant à aucune série
La Dernière pluie, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2013, 240 pages, traduit par Alexandre André. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16554 : Thriller), 2015, 256 pages. Édition originale : Parantaja, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 2010. [Helsinki est sous les eaux, il y a des pluies et des tempêtes en permanence et les riches s'enfuient vers le Nord, la Norvège ou le Canada. Tapani Lethinen est à la recherche sa femme Johanna, journaliste d'investigation, qui a disparu. Il s'aperçoit qu'elle est en contact avec un tueur en série.]
Sombre est mon cœur, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2015, 304 pages, traduit par Alexandre André. Réédition : Paris, Pocket, (N° 16747 : Thriller), 2016, 336 pages. Édition originale : Synkkä niin kuin sydämeni, Helsinki : Like Kustannus Oy, 7 juin 2013. [La mère d'Aleksi Kivi a été assassinée un après-midi pluvieux d'octobre 1993, alors qu'elle était assise à son bureau. Vingt ans plus tard, à l'âge de trente-trois ans, Aleksi pense savoir qui est à l'origine de ce meurtre.
Après avoir consacré une partie de sa vie à la recherche de l'assassin, il est certain aujourd'hui que c'est l'homme qu'il a vu à la télévision. Le monde entier doit savoir ce qui est vraiment arrivé à sa mère, et la façon de bouger du millionnaire Henrik Saarinen, lui rappelle des souvenirs confus.
Le corps de la victime n'ayant jamais été retrouvé, les enquêteurs de la police ne croient pas à la version d'Aleksi. Ce dernier n'a plus qu'une seule option, s'approcher au plus près de cet individu, en devenant le gardien du manoir de Kalmela, un domaine à l'écart du monde. L'été finlandais se termine, l'automne arrive, et le magnifique manoir cache des secrets dangereux.]
Aussi noir que ton mensonge, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2016, 316 pages, traduit par Alexandre André. Édition originale : Kaivos, Helsinki : Like Kustannus Oy, 19 novembre 2015. [La société Finn Mining a acquis les droits miniers à Suomalahti, une localité située à 700 kilomètres au nord d'Helsinki. Les études d'impact sur l'environnement n'ont jamais été faites, les politiciens ont été attirés avec l'argument de réduire de chômage dans la région.
Janne Vuori, un journaliste, enquête sur une mine de nickel à l'origine d'une catastrophe écologique. Pour son travail, il est obligé de s'éloigner de son épouse Pauliina et de leur fille Elli, âgée de deux ans.]
Derniers mètres jusqu'au cimetière, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2019, 320 pages, traduit par Alexandre André. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5522 : Domaine policier), 2020, 308 pages. Édition originale : Mies joka kuoli, Helsinki : Like Kustannus Oy, 21 septembre 2016. [Jaakko Mikael Kaunismaa est un homme âgé de trente-sept ans, et un chef d'entreprise qui a du succès dans les affaires. Son commerce est la culture et l'exportation de matsutake, les champignons prisés par la clientèle japonaise.
Commençant à ressentir des problèmes inquiétants, nausées, vertiges, et toux, il va consulter son médecin. Celui-ci lui annonce une nouvelle surprenante : il n'est pas grippé, quelqu'un est en train de l'empoisonner en lui faisant ingérer régulièrement des cryptogames vénéneux.
Jaakko n'en parle à personne, mais il est déterminé à trouver qui est responsable de sa mort prochaine. L'homme se lance dans une enquête, et soupçonne les dirigeants de la Hamina Mushroom Company, qui pratiquent une concurrence sérieuse et agressive. Sa femme Taina le trompe avec Petri, chauffeur et apprenti de l'entreprise familiale, il ne peut donc pas faire confiance à cette dernière.]
Sous le soleil éternel de Finlande, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2020, 384 pages, traduit par Alexandre André. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5658 : Domaine policier), 2021, 379 pages. Édition originale : Palm Beach Finland, Helsinki : Like Kustannus Oy, 23 septembre 2017. [Jorma Leivo est en vacances à Phuket, en Thaïlande, lorsqu'il lui vient une idée, créer un village de vacances. Son projet ne doit pas comporter les inconvénients qu'il rencontre actuellement. Une chaleur insupportable, devoir changer de vêtements trois fois par jour à cause de la transpiration, prendre des coups de soleil et utiliser une crème solaire qui pique les yeux.
En rentrant dans son pays, il investit pratiquement tout l'héritage de sa mère, et achète dans la région d'UusimaaЖ, un terrain à la périphérie d'une petite ville côtière endormie. Puis il installe des palmiers en plastique, nomme le lieu Palm Beach Finland afin de concurrencer Saint-Tropez. Il utilise le slogan publicitaire « la plage la plus chaude de Finlande ».
Il espère ainsi attirer les touristes venus non seulement de son pays, qui n'auront pas besoin de parler une langue étrangère, mais également en provenance de l'étranger. Chaque visiteur reçoit en cadeau de bienvenue un magnifique flamant rose en plastique à gonfler soi-même.
Début juillet, Olivia Kosken revient dans sa ville natale pour s'installer dans la maison dont elle vient d'hériter de son père, située au bout d'une péninsule. Elle compte en faire sa résidence principale, mais n'a pas assez d'argent pour les coûteux travaux de plomberie qui sont nécessaires.
Elle pense que cette maison lui donne l'occasion de tourner une nouvelle page dans sa vie. Jorma Leivo veut agrandir son domaine et propose à Olivia Kosken de lui acheter sa résidence et le terrain adjacent, mais cette dernière refuse.
L'entrepreneur sans scrupules recrute alors deux êtres plutôt malchanceux, qui ne brillent pas par leur intelligence. Ce sont le maître-nageur Kari "Chico" Korhosen et son ami Robin, cuisinier dans un restaurant appelé Beverly Hills Dining. Un soir, les deux voyous sont en train de surveiller leur objectif, la propriété d'Olivia, quand il voient la lumière s'allumer au rez-de-chaussée.
Payés pour vandaliser l'habitation ils exécutent leur mission, voler un vélo, casser le carreau d'une fenêtre et uriner dans la boite aux lettres. Malheureusement pour eux, ils trouvent un inconnu dans la cuisine, et au cours de la bagarre, ils le tuent en lui brisant les vertèbres cervicales.
Le mode opératoire suggérant l'œuvre de professionnels, l'enquête de la police locale ne donne aucun résultat et s'enlise. L'identification de la victime a été longue et difficile. L'affaire est donc confiée au niveau national à la section des opérations secrètes du département des affaires criminelles.
Deux semaines après le meurtre, Jan Nyman, le meilleur élément de cette unité basée à Vantaa, une ville proche d'Helsinki, arrive dans le secteur. Sous la couverture de Jan Kaunisto, un professeur de mathématiques en vacances et passionné de planche à voile, il loue un petit chalet dans la station balnéaire de Palm Beach Finland.
Sa mission est claire, découvrir ce qu'il s'est réellement passé, en utilisant tous les moyens nécessaires. Le policier soupçonne Olivia Kosken, puisque le corps a été retrouvé dans sa propriété. Certes elle a un alibi, mais elle est peut-être impliquée dans l'affaire d'une manière ou d'une autre.
L'enquêteur pense qu'elle n'a pas le profil d'un assassin, et comme il vient de divorcer, l'intérêt qu'il porte à Olivia est plus personnel. Elle n'est qu'un nom sur la liste des suspects, une liste qui va s'allonger avec le temps.
Holma est sur le balcon chez lui à Helsinki, lorsque son téléphone sonne et il apprend la mort de son frère, décédé il y a deux semaines dans la maison d'une femme. Holma sait que son frère n'était pas exempt de tout reproche, ils ont commencé ensemble leur carrière de délinquant, cependant la famille reste la famille.
Bien décidé à savoir qui a tué son frère et pourquoi, le criminel sans pitié prend sa voiture en direction d'Uusimaa. Le temps de la vengeance viendra plus tard, et en arrivant à destination il loue un petit chalet, lui aussi sous un nom d'emprunt, et devient le voisin du policier.]
Au fin fond de la petite Sibérie, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2021, 314 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5772 : Domaine policier), 2022, 312 pages. Édition originale : Pikku Siperia, Helsinki : Like Kustannus Oy, 21 septembre 2018. [Au volant de son Audi, un mois d'hiver glacial et sombre Tarvainen, ex-pilote de rallye, circule sur une route isolée et enneigée. Près du petit village (fictif) de Hurmevaara situé entre JoensuuЖ et la frontière russe, soudain le ciel s'éclaire et une météorite de quatre kilos s'écrase sur sur le siège du copilote. Dans cette localité de 1 280 habitants, l'objet est exposé au musée de la guerre avant d'être transféré à Londres pour analyse. Des volontaires se relaient pour assurer la surveillance de l'aérolithe en dehors des heures d'ouverture.
Le pasteur Joel Huhta, de l'Église évangélique-luthérienne, traverse la pire crise de sa vie pour deux raisons. La première est qu'il doit assurer la garde de nuit de la météorite, et certains villageois voient dans cet objet une occasion de solutionner leurs problèmes financiers. La seconde est qu'une blessure reçue lors d'une mission de maintien de la paix en Afghanistan l'empêche d'avoir des enfants. C'est un secret qu'il n'a pas dévoilé à sa femme, mais un jour cette dernière, Krista, lui annonce qu'elle est enceinte.
Le corps céleste estimé à un million d'euros car contenant des métaux rares, intéresse aussi beaucoup les gangsters russes Leonid et Grigori qui viennent de traverser la frontière. Une nuit alors que le pasteur est de garde, car il a reçu une formation au combat, le musée est cambriolé. Le coupable peut être n'importe qui, il se demande ce qui a été volé et il se peut que cela ait un rapport avec l'état de son épouse. De loin il prend les voleurs en filature, puis il les voit entrer dans une cabane en bois, lorsqu'une déflagration détruit la construction légère.]
Trilogie Henri Pekka Olavi Koskinen
Ce matin, un lapin, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2022, 352 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 5867 : Grands détectives), 2023, 384 pages. Édition originale : Jäniskerroin, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 19 septembre 2020. [Henri Pekka Olavi Koskinen travaille dans une société d'assurances, il est chargé des calculs de probabilité pour que l'entreprise soit rentable. Ce mathématicien sait que sa vie doit être absolument planifiée, stable et réfléchie, car il calcule tout jusqu'à la dernière décimale. Dans son appartement de KannelmäkiЖ, il a pour seule compagnie un chat nommé Schaupenhauer⚒, et n'a besoin de rien d'autre. Mais un jour il perd son emploi, car il ne s'adapte pas aux méthodes modernes de travail en équipe.
Un avocat le contacte, et lui apprend une triste nouvelle, son frère Juhani est décédé d'une crise cardiaque. Henri demande dans quelles circonstances est-ce arrivé, et l'avoué précise que cela s'est produit dans la voiture de la victime, une Volvo V70. L'homme de loi lui annonce qu'il hérite d'une entreprise, un parc d'attractions appelé SunMunFun, à la périphérie d'Helsinki. Avec le testament est joint une lettre de Juhani, qui dit espérer que son frère continuera à exploiter le parc et ne le mettra pas en vente
Son idée est de comprendre la valeur de l'entreprise et de s'en débarrasser le plus tôt possible. Le personnel de SunMunFun semble être composé d'individus étranges, à commencer par la réceptionniste, Venla, qui brille par son absence. Samppa, est une enseignante de maternelle, qui est responsable des activités pour les enfants. Les compétences sociales d'Henri étant très limitées, il lui est difficile d'assumer le rôle de direction et les faux pas arrivent.
Laura Helanto est une ancienne artiste-peintre qui s'occupe de la garderie de SunMunFun. Quand elle serre Henri dans ses bras, cela provoque chez lui un sentiment nouveau, l'amour. Liskomies est un individu désagréable, qui arrive accompagné d'un homme à la carrure imposante. Les deux personnages disent que Juhani leur devait une somme considérable, et que cette créance est transférée à son successeur. Henri commence à comprendre que son frère n'était pas aussi riche qu'il l'avait imaginé.]
Un Crocodile s'en allait à la guerre, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2024, 320 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 6038 : Grands détectives), 2025, 331 pages. Édition originale : Hirvikaava, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 16 août 2021. [Henri Koskinen a remis de l'ordre dans sa vie sentimentale, sa relation avec Laura Helanto s'approfondit. Grâce à une planification minutieuse et toujours à l'aide des mathématiques, il a sauvé son entreprise. La situation financière n'est pas brillante, mais de justesse il a évité la faillite. Un homme du passé se présente, et le nouveau venu a quelque chose à dire qu'Henri n'apprécie pas. Cependant, les deux hommes se retrouvent avec une sorte de compromis, mais Henri se trompe-t-il ?
Deux ans auparavant, SunMunFun a signé un accord avec Suomen Leikki OyЖ, la seule entreprise capable de lui fournir Hirvihypyn⚒. Cette attraction a une taille énorme, elle propose à elle seule près d'une dizaine d'activités. Henri en demande la livraison, mais le fournisseur refuse, l'entreprise est aux mains d'un trio louche. La nouvelle direction veut forcer l'achat d'un autre équipement, le circuit du Crocodile, à un prix déraisonnable.
Kuisma Lohi, un investisseur privé dans le domaine du capital-risque, cherche à s'associer au parc d'attractions. Mais les employés ne seraient pas pris en charge avec le même dévouement et la même chaleur qu'actuellement. Un soir devant le quai de chargement, Henri est attaqué dans le but de l'écarter de la direction du parc d'aventure. La lutte s'engage mais l'agresseur meurt, car sa tête reste coincée dans une fraise géante en plastique
L'enquêteur Pentti Osmala surgit à des moments où Henri s'y attend le moins, met son nez partout et pose des questions, que veut-il exactement ? Comme le souligne le policier, l'entrepreneur Koskinen est au milieu d'événements plutôt mouvementés. Une coopération va intervenir, entre l'unité d'enquête sur le crime organisé et celle de la délinquance financière de la police d'Helsinki.]
Un Castor de dix-huit mètres, Paris, Fleuve Noir, (Thriller), 2025, 288 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Édition originale : Majavateoria, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 19 septembre 2022. [Henri Koskinen quitte, avec son chat et une pointe de nostalgie, sa maison fonctionnelle de Kannelmäki. C’est dans le quartier de HerttoniemiЖ qu’il emménage, avec l'artiste plasticienne Laura Helanto et Tuuli, sa fille. Cependant il doit arriver à concilier son rôle de chef de famille recomposée, et de gestionnaire d’un parc d’attractions.
Cet homme apporte ses compétences et son aide au comité des parents, en devenant membre actif. Pour financer un séjour à Paris de Tuuli et de ses camarades de classe, il cuisine de la compote de pommes. Après, les pères des enfants commercialisent les pâtisseries. Henri assure aussi la comptabilité, et doit jongler avec de faibles ventes, et le prix d’un voyage inoubliable.
L’entrepreneur constate que dans la ville d'Espoo, un parc nommé Kuperkeikkamaailma [Le monde des sauts périlleux] s’est installé. Chez cet émule, l’entrée est gratuite, les friandises aussi, et des humoristes célèbres se produisent. Les clients désertent SunMunFun en masse, il ne pourra plus fonctionner longtemps sans recettes, et la faillite se profile.
Rapidement, il découvre qu'un gang criminel est à la tête des activités de ses adversaires. Henri se demande quel est le motif qui se cache, derrière le comportement commercial de ses rivaux. Veulent-ils à conduire son entreprise à la ruine, ou l’opération est-elle simplement utilisée pour blanchir de l’argent sale ?
Pour résoudre cette énigme, une nuit Henri décide de s'introduire chez ses concurrents. À l’intérieur de la gigantesque attraction centrale, un castor, il est témoin d'un meurtre, mais par la suite ses souvenirs deviennent flous. Les policiers qui se présentent à sa porte le soupçonnent, car la victime était le directeur de Kuperkeikkamaailma.]
TUOMINEN, Arttu (Finlande, 1981 – )
Série DELTA, unité de police basée à Pori
Le nom « Delta » fait référence au delta du fleuve Kokemäenjoki.
Le Serment, Paris, Éditions de La Martinière, (Collection Onyx), 2021, 417 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points n° 5636 : Policier), 2022, 456 pages. Édition originale : Verivelka, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 14 mai 2019. [Le 9 octobre 2018 dans un chalet d'été de PoriЖ, près du fleuve Kokemäenjoki⚒, Rami Nieminen est mortellement poignardé lors d'une soirée alcoolisée. Plusieurs personnes sont témoins de la scène, mais cela ne chagrine pas grand monde car la victime était un délinquant violent et récidiviste. Antti Mielonen, le meurtrier présumé, est lui aussi très connu de la police. Il s'est enfui dans la forêt voisine avec un couteau à pain, et sera arrêté un peu plus tard avec ses vêtements tachés de sang.
En cet automne 2018, les deux enquêteurs qui arrivent, Linda Toivonen et Henrik Oksman, ont du mal pour parcourir le chemin qui mène sur les lieux du crime. L'obscurité, le vent fort, la pluie diluvienne et froide, ainsi que le terrain boueux et en pente, rendent les derniers mètres difficiles. En arrivant à l'intérieur, ils constatent qu'à peu près partout, il y a des bouteilles d'alcool ou des canettes de bière de toutes les couleurs. La plupart des personnes présentes sont ivres, et il faut du temps aux représentants de la loi pour comprendre ce qu'il s'est réellement passé.
Jari Paloviita est le directeur d'enquête, il remplace jusqu'à décembre Juhani Heinonen affecté temporairement à Helsinki. Le commissaire est un homme marié avec la belle Terhi et ils ont deux petites filles jumelles, Sara et Sini. Alors qu'il est sur le point de quitter son travail il reçoit l'information, et ce genre de crimes n'étant pas rare, il délègue l'affaire. Le lendemain en ouvrant le dossier, il est surpris de voir que le suspect est son meilleur ami, un homme qui autrefois l'a défendu contre un autre élève.
Depuis ce printemps 1991, lorsqu'ils étaient tous deux à l'école, il a toujours pensé qu'il devait la vie à cet ami qui est devenu un marginal. Jari venait d'une famille aisée, il avait une petite sœur handicapée mentale, Tiina, qui adorait son frère et aussi Antti. Le père d'Antti était gentil et pouvait réparer presque tout ce qui est mécanique, sauf lorsqu'il était ivre, il devenait alors jaloux et violent contre sa famille. Pour les enfants cela importait peu, leur origine sociale était secondaire
L'année scolaire 1991, d'Antti Mielonen et de Jari Paloviita, était sur le point de se terminer. C'est alors que chacun des deux, a inséré dans une capsule temporelle une lettre à l'attention de l'autre. Ces courriers étaient destinés à être ouverts dans vingt-sept ans, lorsqu'ils auraient quarante ans. La victime avait un casier judiciaire extrêmement chargé, et les déclarations des témoins ne sont pas très fiables.
Le commissaire voit là une occasion de rembourser sa dette, il est devant le cas le plus difficile de sa vie. Paloviita se demande si l'amitié est plus grande que la loi, et met toute sa carrière en jeu. Soi-disant pour contrer des questions de l'avocat de la défense, il demande à ses collègues d'examiner les autres pistes. Une nuit Jari s'introduit clandestinement dans les locaux de la police et le couteau, la plus importante des pièces à conviction, disparaît.] Volet n° 1 de la série en version originale.
La Revanche, Paris, Éditions de La Martinière, 2023, 369 pages, traduit par Anne Colin du Terrail. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points : Policier), 2024, 384 pages. Édition originale : Hyvitys, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 12 mai 2020. [Un soir de juillet au centre-ville de Pori, la discothèque « Vénus » est remplie de clients. Deux grenades sont lancées contre ce lieu prisé par les homosexuels, qui font cinq morts et des dizaines de blessés. Dans une vidéo, l'auteur des faits cagoulé et sous le pseudonyme de « l'Envoyé », revendique l’attentat.
Celui-ci prêche la bible, en exhortant d'autres à rejoindre la guerre contre la décadence de la société. Déclarant que l'homosexualité est un péché, il menace de perpétrer d’autres crimes. La situation est observée par les journalistes étrangers, et le clip se répand sur Internet comme une traînée de poudre.
L'affaire est confiée au commissaire Henrik Oksman, surnommé quand il a le dos tourné “Härkä” [Le bœuf]. Dix minutes avant l’explosion, maquillé, vêtu d'une robe rouge et d’une perruque blonde, ce policier quittait la boîte de nuit. En compagnie du célèbre designer Kristian Ramberg, ils allaient dans une chambre d’hôtel.
Une décision qui lui sauve la vie, mais qui va la rendre beaucoup plus difficile d'un autre côté. Les caméras de surveillance ont filmé leur départ, cela fait la une des journaux et les enquêteurs recherchent cette femme. Son devoir était de le signaler à ses collègues, mais il ne fait pas, car il vient d'un milieu conservateur.
Sur les lieux du drame, en hommage aux victimes, la population a déposé nombre de bougies et de fleurs. Maintenant que l'horreur s'est produite, les discussions sur Internet sont nombreuses. Cela devient le sujet d'articles de presse, dans lesquels certains pleurent, d'autres se réjouissent, le pays est divisé⊟.
Le groupe extrémiste « White Order », n’est que trop heureux de reprendre les idées de « l'Envoyé ». Devant l'établissement de loisirs, huit de ses membres perturbent le témoignage de respect. Henrik Oksman à lui seul les disperse sans ménagement, mais il est démuni face à un père sadique et homophobe.
La brigade criminelle de Pori est dirigée par Susanna Manner, une femme d'une trentaine d'années. Le commissaire Jari Paloviita travaille conjointement avec son collègue sur cette affaire. Mais les dissensions entre les deux hommes, qui datent de leur précédente affaire, menacent de compromettre l'enquête.
Le pasteur Mikael Fredriksson, autrefois soldat dans la Légion étrangère⚒, défend les marginalisés, mais il se met en danger. Parallèlement un homme et son fils de dix ans, des témoins de Jéhovah, disparaissent. Par pure coïncidence, il y a un lien entre les deux affaires, car tous deux se sont présentés chez le meurtrier.
Jari Paloviita a des soucis financiers, car il s'est endetté en achetant une maison à son beau-père. Il vit au-dessus de ses moyens, parce que Terhi, sa femme, a besoin du luxe comme symbole de son statut. Il lutte également contre le doute de soi, car il est qualifié de bon à rien par son épouse.] Volet n° 2 de la série en version originale.
Tous les silences, Paris, Éditions de La Martinière, (Collection Onyx), 2024, 417 pages, traduit par Claire Saint-Germain. Réédition : Paris, Le Seuil, (Points : Policier), 2025, 432 pages. Édition originale : Vaiettu, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 7 mai 2021. [Albert Kangasharju est un ex-directeur de banque, qui vit dans une maison de retraite médicalisée. Malgré le temps froid et humide de l'automne, il fait sa promenade du soir dans le parc de la résidence. L'infirmière reçoit un appel téléphonique, s'abrite sous une verrière et lui continue de marcher avec son déambulateur.
Soudain Inkeri, la soignante, entend un cri et ne voyant plus son patient elle courre à sa recherche. Elle découvre le soutien mobile renversé, et deux individus vêtus de noir traînant l’homme pour le lyncher à un arbre. À l’apparition de cette femme, les deux agresseurs abandonnent leur objectif et s’enfuient.
La victime, âgée de quatre-vingt-dix-sept ans, reprend conscience à l’hôpital. Jari Paloviita se déplace pour l'interroger, puis contacte sa cheffe en lui donnant un résumé de l’entretien. Une seconde tentative de meurtre contre le senior intervient, le policier s’interpose et poursuit l’assaillant, mais sans succès.
Linda Toivonen et Henrik Oksman viennent recueillir le témoignage du personnel de la résidence pour aînés. Dans la chambre de la personne âgée, d’une dizaine de mètres carrés, ils voient plusieurs décorations et médailles militaires. Ils en concluent que le locataire a participé à la guerre dite “d’hiver”Ж.
Un peu plus tard, deux hommes font irruption dans la maison de Klaus Halminen et son épouse. Ce paraplégique de quatre-vingt-dix-huit ans, et se déplaçant en fauteuil roulant, est emmené de force. Il est retrouvé pendu, à environ une heure de route, dans une réserve ornithologique.
L’équipe Delta est perplexe, pourquoi quelqu'un veut-il assassiner, mais aussi pendre, un homme solitaire qui mourra bientôt. Les actes de violence contre les personnes âgées sans défense, semblent incompréhensibles. Le premier des deux presque centenaires nie connaître l'autre, mais il y a beaucoup trop de coïncidences.
Au domicile de l'homme décédé, les enquêteurs découvrent un uniforme de SS-ScharführerΘ. Une casquette portant l'insigne allemand Totenkopf est également retrouvée dans la penderie. Ces éléments amènent les détectives à s’intéresser aux personnes qui en 1941 après le cessez-le-feuЖ, ont rejoint l'armée d'Hitler.
Avec d'autres Scandinaves, des Estoniens, et des Néerlandais, ces Finlandais étaient dans la division “Viking”. Au cours de l’opération Barbarossa⚒, ils ont été chargés d'éliminer les prisonniers de guerre politiques. À Zborów⊟, en juillet 1941, ils ont assassiné de six cents habitants juifs.
Un indice avait été trouvé sur le chemin près de Kuusipuu, l'établissement où séjournait l’ex-banquier. Examiné de plus près cette découverte met l'attaque sous autre jour, celui de l'œuvre d’un groupe international. Paloviita aimerait transférer l'affaire à la Supo♗, mais avant cela il faut des preuves solides prouvant que la menace est réelle.
Susanna Manner, la directrice d'enquête, est une bonne dirigeante qui tient compte de l’avis de ses subordonnés. Albert Nousiainen, son nom de l'époque, est parti en Allemagne pour un entraînement militaire. A-t-il également servi dans les Waffen-SS et a-t-il été impliqué dans des atrocités pendant la guerre ?
C'est l'un des tabous en Finlande, concernant l'histoire de la Seconde Guerre mondiale♔. Parfois le temps change les souvenirs, et il y a des choix qui devront être faits tout au long de la vie. Au final, c'est aux policiers de décider s'il y a des histoires du passé qui ne peuvent pas être pardonnées.
L'enquêtrice se définit comme une mauvaise mère et une mauvaise fille, avec un penchant pour la bière. Jari Paloviita s'invente des prétextes pour ne pas rentrer chez lui trop tôt, son mariage est en difficulté et il va divorcer. Henrik Oksman est attiré par Pasi Jaakola, un policier sportif et à l'aise dans d'autres loisirs.] Volet n° 3 de la série en version originale.
La Honte, Paris, Éditions de La Martinière, (Collection Onyx), 2025, 448 pages, traduit par Claire Saint-Germain. Édition originale : Häväistyt, Helsinki : Werner Söderström Osakeyhtiö, 19 août 2022. [Par un jour glacial d'automne, une femme angoissée appelle la police, car sa fille âgée de treize ans a disparu. Laura n’est pas rentrée de l'école, et sa mère est convaincue que quelque chose de grave lui est arrivé. Linda Toivonen lui répond que l’adolescente a probablement fait une fugue, et elle ne prend aucune mesure dans l'immédiat.
Cette enquêtrice a un sérieux problème avec l'alcool, qu’elle évite d’afficher devant ses collègues. Pour cela, prétextant des symptômes de grippe, cette femme prend des pastilles contre la toux. Ville, son ex-mari, était un homme bon mais cette addiction a provoqué leur divorce.
Linnea, sa fille, la voit boire presque tous les jours, devient amère et s'en éloigne lentement mais inexorablement. Linda subit une forte tension psychologique, et se débat avec les fantômes du passé, car sa mère buvait aussi. Elle repense à un voyage à Milan, lorsqu’elle avait seize ans, durant sa courte carrière de mannequin.
L’adolescente qui s’est éclipsée était dans une classe de même niveau que celle de Linnea. En fin de soirée la jeune fille n'a pas été retrouvée ni jointe au téléphone, et le lendemain les recherches commencent. Les enquêteurs apprennent par l'école Länsi-Pori, que le comportement de la victime avait changé, et ils se demandent si c’était volontaire.
Son corps est retrouvé emmêlé dans un filet de pêche à la lamproie, dans l'estuaire du fleuve Kokemäenjoki⚒. L’autopsie révèle qu’elle a été violée, et son ordinateur établit qu’elle menait une double vie, en sortant avec des hommes plus âgés qu'elle. Elle les avait rencontrés sur les réseaux numériques, avec les risques de crédulité qu'ils comportent.
Linda lit le journal intime de sa fille, et découvre que Linnea lui avait menti au sujet de son emploi du temps après les cours. Laura et Linnea traînaient ensemble, et la détective explique qu’elle voit de mauvaises choses dans son travail. L’enfant n’apprécie ni le geste ni les remarques, et répond qu’elle n'a jamais pu savoir dans quel état sa mère rentrerait.
Par le passé, dans tout le pays, d'autres adolescentes se sont escamotées, mais ces cas ont été traités isolément et sans résultat. Les recherches s’orientent vers un homme qui souffre du syndrome de Peter Pan, il ne veut pas grandir. Ce monstre s’apprête à frapper près de la policière, mais pourra-t-elle voir le danger avant qu'il ne soit trop tard ?] Volet n° 4 de la série en version originale.
TURÈLL, Dan (Danemark, 1946 – 1993)
Série Ehlers en poste à Copenhague & Un journaliste jamais nommé
Mortels lundis, Boulogne-Billancourt, Éditions du Griot, 1995, 216 pages, traduit par Sophie Grimal. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube poche), 1997, 219 pages. Réédition : Montreuil-sous-Bois, Ginkgo, (Lettres d'ailleurs), 2004, 216 pages. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), sous le titre : Minuit à Copenhague : roman, 2012, 301 pages. Édition originale : Mord ved Runddelen, Valby : Borgens Forlag, 1983. [Au mois de janvier les soirs de plusieurs lundis de suite, dans le quartier de Nørrebro⚒ à Copenhague, une femme ou une jeune fille est assassinée. Le dernier meurtre se produit alors que de nombreux policiers en civil, dont Ehlers, étaient postés dans le secteur. Des témoins disent avoir aperçu un homme vêtu comme un représentant du clergé.] Volet n° 4 de la série en version originale.
La Mort frappe à l'heure de pointe (Titre de couverture : Meurtre à l'heure de pointe), Paris, Ginkgo, (Lettres d'ailleurs), 2003, 176 pages, traduit par Orlando de Rudder. Réédition : La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), sous le titre : Meurtre à l'heure de pointe, 2006, 235 pages. Édition originale : Mord i myldretiden : Kriminalroman, Valby : Borgens Forlag, 1985. [Lors d'un concert de jazz dans la rue, le journaliste croit reconnaître le guitariste Carsten Friis, mais ce dernier s'écroule soudainement.] Volet n° 7 de la série en version originale.
Meurtre dans la pénombre : Roman, La Tour d'Aigues, Nouvelles Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 2013, 301 pages, traduit par Nils C. Ahl. Réédition : La Tour d'Aigues, Nouvelles Éditions de l'Aube, (L'Aube noire), 2017, 352 pages. Édition originale : Mord i mørket : Kriminalroman, Valby : Borgens Forlag, 1981. [Un retraité solitaire est assassiné. Puis, trois autres voisins subissent le même sort.] Volet n° 1 de la série en version originale.
TURSTEN, Helene (Suède, 1954 – )
Série Irene Huss, en poste à Göteborg
Un Torse dans les rochers, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2008, 413 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 9926 : Policier), 2012, 509 pages. Édition originale : Tatuerad torso, Göteborg : Anamma, 2000. [Au cours d'une promenade matinale sur la côte suédoise, un homme avec son chien découvrent un sac-poubelle entre des rochers d'une plage de GöteborgЖ. Le réceptacle de déchets ne contient qu'un torse humain, auquel il manque des muscles et des organes, et tellement mutilé que le sexe n'est établi que par un test ADN.
Le seul indice dont disposent les enquêteurs est sur une épaule de la victime, un tatouage sophistiqué représentant un dragon. Par télécopie, ils envoient le dessin aux autres polices des pays de la région, et leurs homologues du Danemark se manifestent.
Ces derniers ont dans leurs dossiers une affaire similaire, vieille de plusieurs années, et qui n'est toujours pas résolue. Irene Huss se rend à Copenhague et commence à recueillir des informations au sujet de la victime. Elle se déplace jusqu'à un sex-shop dont l'enseigne est identique au tatouage de Göteborg. Parallèlement, l'enquêtrice recherche la fille d'une amie qui a disparu, elle était partie travailler à Copenhague comme mannequin.] Volet n° 3 de la série en version originale.
Le Diable de verre, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2010, 323 pages, traduit par Hélène Hervieu. Réédition : Paris, J'ai Lu, (N° 9934 : Policier), 2012, 446 pages. Édition originale : Glasdjävulen, Stockholm : Alfabeta/Anamma, 2002. [Le directeur d'une école téléphone à son ami Andersson, car l'un des professeurs ne s'est pas présenté à son travail. Irene Huss et son collègue Andersson se déplacent jusqu'à un chalet isolé. Ils découvrent l'enseignant Jacob Schyttelius mort, avec une balle dans la tête.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Le Silence des corps, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2011, 352 pages, traduit par Hélène Hervieu. Édition originale : Guldkalven, Stockholm : Alfabeta/Anamma, 2004. [Au début des années 2000, trois hommes sont retrouvés dans un quartier résidentiel de Göteborg. Les victimes ont reçu une balle dans la tête, tirée à bout-portant.] Volet n° 5 de la série en version originale.
ULSTEIN, Silje Osnes (Norvège, 1985 – ) Ω
Diptyque les enquêteurs Roe Olsvik & Ronja Solskinn
Mémoires d'un reptile, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2022, 384 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Krypdyrmemoarer : Psykologisk thrillerЖ, Oslo : H. Aschehoug & Co, 31 juillet 2020. [Le mercredi 16 juillet 2003, dans la ville d'Ålesund⚒, une étudiante infirmière d'une vingtaine d'années, Liv, et deux autres amis vivent en collectivité. Leur quotidien est caractérisé par beaucoup de fêtes alcoolisées, en écoutant du heavy metal ou en fumant des joints, et peu de travail scolaire. La cohésion à l'intérieur du groupe est bonne, et les trois jeunes achètent un jeune python tigre comme animal de compagnie.
Lorsque Liv voit le serpent pour la première fois, elle est submergée par l'émotion. Elle ne pensait pas qu'il lui était possible de ressentir de tels sentiments pour un animal. L'équivalent d'être amoureuse, ou de la naissance d'un enfant, un sentiment protecteur s'éveille en elle⊟. Elle se sent enfin en sécurité, et tous deux donnent l'impression qu'ils se comprennent.
Liv a un lourd passé familial, une enfance difficile parsemée de traumatismes, et elle a changé de prénom. Elle est émerveillée en regardant le serpent avaler de petits animaux qu'elle lui a donnés. La jeune femme ne veut pas que ses colocataires montrent l'animal lors de fêtes à la maison, afin qu'il ne soit pas stressé.
Ces derniers, Ingar et Egil, sont un peu fatigués de voir qu'elle passe de longs moments avec le python, alors qu'il a été acquis conjointement par les trois. La liberté que Liv accorde à l'animal, la confiance et le respect qu'elle lui porte sont incroyables. Elle dit que les Amérindiens croyaient que les serpents avaient un lien direct entre les humains et le monde souterrain.
Nero, le reptile, est aussi un narrateur, un observateur impartial, il donne son opinion au sujet de sa nourriture et les gens qui l'entourent. Régulièrement il demande la parole, raconte sa vie et les mots qu'il a appris chez les humains. Avec le temps il grandit, et de ce fait, au fil des ans il aspire à de plus grosses proies. Cela commence par des chatons puis des lapins, la taille de ses envies augmente, où cela va-t-il s'arrêter ?
Le vendredi 18 août 2017, après les vacances d'été et quelques jours avant son retour à l'école, Iben, onze ans est avec Mariam, sa mère, dans un centre commercial de KristiansundΘ. Elles se disputent à propos d'une futilité, une bande dessinée sur papier glacé, la fillette s'enfuit et disparaît sans laisser de trace.
Mariam une femme égocentrique, qui est mariée à un politicien local un peu plus âgé qu'elle, et qui n'aurait peut-être pas dû devenir mère. Elle rêve parfois de quitter sa famille et de fuir, pour retrouver la vie telle qu'elle était autrefois, quand elle était jeune.
Elle agit de manière totalement irrationnelle, elle sort en trombe du magasin, en pensant que l'enfant va rentrer à la maison. Puis elle range ses achats dans sa voiture, et conduit sans but pendant des heures. En fin d'après-midi, voyant que personne n'a reconduit Iben à son domicile, elle contacte les autorités.
Les enquêteurs reçoivent l’information alors qu'ils ont organisé une fête pour l'anniversaire de Roe Olsvik. Celui-ci est âgé de soixante ans et avec Ronja Solskinn, sa jeune équipière ambitieuse et prudente, ils sont chargés de l'affaire. Le premier des deux policiers est calme et expérimenté, mais aussi un homme amer et antisocial. Ses collègues apprécient sa technique d'interrogatoire, même s'il est de compagnie ennuyeuse.
Il a changé de lieu d'affectation pour s'éloigner d'Ålesund, où il a perdu les personnes les plus importantes pour lui. Il a un lien fort avec les événements du passé, mais il ne s'en est pas encore rendu compte. Lorsqu'il interroge Mariam, il la trouve méfiante, mais il sent qu'il y a autre chose derrière la disparition de l'enfant. Mais le comportement soudain ambigu de cette femme, commence à éveiller les soupçons.] Volet n° 1 du diptyque en version originale.
VALLGREN, Carl-Johan (Suède, 1964 – ) Ω
Diptyque Danny Katz, génie en informatique au passé de toxicomane
Le Garçon de l'ombre, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2016, 420 pages, traduit par Esther Sermage. Réédition : Paris, Librairie Générale Française, (Le Livre de poche n° 34 487 : Policier/Thriller), 2017, 416 pages. Édition originale : Skuggpojken, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1° novembre 2013. [La belle-fille d'un très gros industriel s'adresse à Danny Katz, car son mari a disparu. Les recherches de l'enquêteur privé lui apprennent que quarante ans plus tôt, le neveu du disparu avait été enlevé à la sortie d'une station de métro et n'a jamais été retrouvé. Quelques années plus tard, les parents du garçonnet sont morts dans des conditions étranges.
Danny Katz rentre chez lui, et il arrive de justesse à fuir par une fenêtre avant l'arrivée de la police. Quelqu'un a déposé des indices à son domicile, pour le faire accuser du meurtre de sa cliente.] Publié sous le pseudonyme de « Lucifer » dans la version originale
Le Tunnel, Paris, Jean-Claude Lattès, (Thrillers), 2017, 355 pages, traduit par Esther Sermage. Édition originale : Svinen, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 22 septembre 2015. [La police tue l'un des assaillants d'un transport de fonds. Un trafiquant de drogue, Ramón, est assassiné et sa petite amie a disparu. La procureure Eva est en liaison avec la police de l'ex-Yougoslavie pour lutter contre le crime organisé.]
VINCENTZ, Helle (Danemark, 1978 – ) Ω
Trilogie Caroline Kayser, avocate
La Vierge africaine, Gennevilliers, Prisma, (Prisma noir : Le souffle des polars d'ailleurs), 2012, 441 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Den afrikanske jomfru, Copenhague : Rosinante & Co, 2011. [Caroline Kayser a grandi dans un milieu aisé, elle est la fille d'un homme d'affaires important. Elle a travaillé dur pour s'élever dans la hiérarchie de Dana Oil, son employeur. Un jour, cette compagnie pétrolière danoise reçoit une lettre, dans laquelle on accuse certains de ses employés d'avoir violé de très jeunes filles au Kenya.
Le directeur de la société d'hydrocarbures confie à la jeune avocate ambitieuse, la mission de se rendre sur place. Elle doit enquêter sur la véracité de ces informations, mettre un terme aux rumeurs, et améliorer l'image de l'entreprise. Si elle échoue, des licenciements sont prévus, et elle pourrait faire partie du nombre de gens qui se retrouvent sans emploi.
En arrivant à Nairobi, elle découvre les bidonvilles de la capitale kényane, et prend contact avec John Hansen, le responsable local des puits de forage. Celui-ci n'est pas enchanté de voir débarquer quelqu'un de la maison-mère qui vient renifler autour de « son » territoire de responsabilité. Puis elle rencontre Sally, âgée de dix ans, et Caroline a une nouvelle vision de l'affaire. Mais elle est pourchassée dans les quartiers pauvres de la capitale du Kenya. Parviendra-t-elle à résoudre le problème à la satisfaction de son entreprise, sans compromettre son intégrité ?]
Le Pirate philippin, Gennevilliers, Prisma, (Prisma noir), 2013, 429 pages, traduit par Catherine Renaud. Édition originale : Den filippinske pirat, Copenhague : Rosinante & Co, 2012. [Le M/S Marta est un pétrolier danois qui navigue entre le Moyen-Orient et la Chine. Caroline Kayser se rend à bord pour résoudre un conflit portant sur le manque de sécurité, et l'équipage menace de démissionner. Elle est à la recherche d'une solution de compromis, et elle voit là une chance de gravir dans la hiérarchie de son entreprise.
Une nuit, le navire traverse le dangereux détroit de MalaccaЖ, à proximité de l'île de Mindanao, et il est attaqué par des pirates. L'avocate est prise en otage ainsi que tout l'équipage et les assaillants réclament une rançon. Le montant est de dix millions de dollars, et il est à verser dans un délai de trois jours.
L'un des membres de l'équipage est sauvagement assassiné, et la panique parmi les marins devient réelle. Au même moment, à Singapour, Michael Duncan et ses collègues de SecureWater travaillent pour faire libérer les captifs. Mais provoquer un petit conflit si les caisses sont vides, cela ne dérange pas cette société.
Pourtant, elle se pose rapidement des questions concernant les pirates. Comment savaient-ils que le bateau naviguerait à cet endroit, sans aucune protection ? Leurs motivations ne sont pas claires, alors pourquoi la libération des Danois prend-elle du temps ? Et si quelqu'un ralentissait les négociations dans son propre intérêt ?]
WAGNER, Jan Costin (Allemagne ⇄ Finlande, 1972 – ) Ω
L'auteur écrit en allemand et séjourne en Finlande six mois par an.
Série Kimmo Joentaa, en poste à Turku
Lune de glace, Paris, Gallimard, (Série noire : Thrillers), 2006, 316 pages, traduit par Stéphanie Lux. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 68) & Montréal, Leméac Éditeur, 2012, 389 pages, traduit par Stéphanie Lux. Édition originale : Eismond, Berlin : Eichborn Verlag, 2003. [Kimmo Joentaa est né il y a vingt-neuf ans à Kitee, dans la province de Carélie du NordЖ. Son père est décédé alors qu'il n'avait que trois ans, et il est entré dans la police après ses études. Son épouse Sanna, âgée de 25 ans, est hospitalisée car elle est atteinte de la maladie de Hodgkin, et il vient tous les jours pendant quelques heures, lui rendre visite.
Sanna est décédée hier avec Kimmo à ses cotés, celui-ci est dans un état second, il tente d'oublier son chagrin et de continuer sa vie comme si de rien n'était. Lorsqu'il se réveille il doit lutter pour accepter le fait que son épouse n'est plus là, et il se met à pleurer. Plutôt que de rester chez lui, dans sa maison au bord d'un lac à la périphérie de Turku⚒, il retourne à son bureau.
Une affaire vient le sortir de sa torpeur, un homme à son retour d'un voyage d'affaires a découvert son épouse dans son lit, étouffée pendant son sommeil avec un oreiller. La porte de la belle maison en bois bleu n'a pas été fracturée, aucun objet n'a été volé, et le tueur a bu un verre de vin sur place.
Lorsque le policier pénètre dans la villa de la victime, il pense voir Sanna endormie et ne se réveillant pas. Plus tard, une autre femme est assassinée de la même façon à l'auberge de jeunesse de Turku, dans une chambre où dormaient sept autres personnes. Quelle est la raison de ces meurtres, et comment le tueur parvient-il à rester invisible ?]
Le Silence, Paris, Jacqueline Chambon, (Jacqueline Chambon noir), 2009, 237 pages, traduit par Marie-Claude Auger. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 98) & Montréal, Leméac Éditeur, 2013, 311 pages. Édition originale : Das Schweigen, Berlin : Eichborn Verlag, 2007. [Par une chaude journée d'été à Turku, le 8 juin 2007 les parents de Sinikka Vehkasalo signalent sa disparition. Leur fille, âgée de seize ans, revenait d'un entraînement de volley-ball. Peu de temps après, on retrouve le vélo, le sac de sport et des traces de sang de l'adolescente disparue, et ses parents sont convaincus qu'elle est vivante. Kimmo Joentaa, qui lui aussi a perdu un être cher, se garde bien de contredire ces derniers.
Trente-trois ans plus tôt, Pia Lehtinen, une jeune fille de treize ans a été violée et assassinée. Un garçon à vélo avait signalé avoir vu une petite voiture rouge, et la police avait dressé une liste des véhicules de ce type. Le corps de la victime avait été retrouvé au fond d'un lac, et l'affaire n'a jamais été résolue. La mère de Pia a planté une croix sur la scène du crime, à côté d'une piste cyclable. C'est au pied de cette croix qu'ont été retrouvées les affaires appartenant à la jeune fille, qui rentrait d'un entraînement de sport.
Le commissaire, qui travaille avec prudence, pense que l'affaire dont il est chargé est l'œuvre d'un imitateur. Pour confirmer son intuition, il fait inspecter les profondeurs du lac où avait été retrouvée la première victime. Maintenant en retraite, Antsi Ketola est celui qui avait été chargé de l'enquête sur le premier meurtre. Sa conviction est que l'assassin est le même dans les deux cas, il apporte donc son aide à son jeune collègue.]
L'Hiver des lions, Paris, Jacqueline Chambon, (Jacqueline Chambon noir), 2010, 254 pages, traduit par Marie-Claude Auger. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 130), 2015, 314 pages. Édition originale : Im winter der löwen, Berlin : Eichborn Verlag, 2009. Kimmo Joentaa est veuf depuis deux ans, et il va de nouveau fêter Noël seul. Traditionnellement il passe ce jour dans l'isolement, avec un verre de lait et une bouteille de vodka pour affronter le rude hiver finlandais. Alors qu'il est encore au travail, Larissa, une jeune femme se présentant comme prostituée, veut porter plainte pour viol.
Le lendemain sa routine solitaire est bouleversée, lorsqu'il reçoit un coup de téléphone de son patron. Il a juste le temps de réaliser qu'une prostituée pratiquement inconnue, dort à côté de lui. Tuomas Heinonen, un collègue de travail criblé de dettes de jeu, est installé sur le canapé.
Le jour de Noël, sur une piste de ski de fond, on découvre le corps d'un homme qui a été poignardé. La victime est Patrik Laukkanen, un médecin légiste et collègue de longue date du limier. Le policier commence son travail et interroge l'environnement du défunt, convaincu que la mort est liée à son travail.
Le lendemain, Harri Mäkelä, un fabricant de faux cadavres pour l'industrie cinématographique, subit le même sort devant sa maison à Helsinki. Kai-Petteri Hämäläinen, est grièvement blessé lors d'une tentative d'assassinat, dans la cafétéria de son employeur une chaîne de télévision.
Le modus operandi est identique, et un lien apparaît, les deux premiers ont participé à un débat-spectacle, qui a été modéré par celui qui a survécu. Le sujet de l'émission était les personnes ayant été victime d'un accident, d'un incendie ou d'un meurtre.
Pour divertir le public malgré ce sujet macabre, tous riaient de bon cœur, et l'animateur veut recommencer pour le début de l'année prochaine. L'enquêteur pourra-t-il arrêter le meurtrier, avant qu'il ne récidive en apparaissant en personne lors du nouvel an ?]
Lumière dans une maison obscure, Paris, Jacqueline Chambon, (Jacqueline Chambon noir), 2012, 312 pages, traduit par Marie-Claude Auger. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 160), 2016, 401 pages. Édition originale : Das Licht in einem dunklen Haus, Berlin : Verlag Galiani, 2011. [Un meurtrier s'introduit dans un hôpital pour tuer une femme dans le coma. Sur les draps de la victime, la police scientifique retrouve la trace d'une larme. La nouvelle compagne de Kimmo Joentaa, Larissa, a changé de numéro de téléphone, et ne répond pas au courrier que le commissaire lui envoie.]
Le premier mai tomba la dernière neige, Arles, Actes-Sud, (Jacqueline Chambon noir), 2015, 282 pages, traduit par Marie-Claude Auger. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 192), 2017, 304 pages. Édition originale : Tage des letzten Schnees, Berlin : Verlag Galiani, 9 janvier 2014. [Au début du mois de mai, Anna, une fillette de onze ans, rentre de son entraînement de hockey sur glace. Une voiture venant en sens inverse la fauche, et sa tête heurte un arbre. Une prostituée hongroise et son proxénète sont morts, couchés comme s'ils dormaient, sur un banc dans un parc public. Kimmo Joentaa trouve le lien qui relie entre-elles toutes les victimes.]
Sakari traverse les nuages, Arles, Actes-Sud, (Jacqueline Chambon noir), 2018, 240 pages, traduit par Marie-Claude Auger. Édition originale : Sakari lernt, durch Wände zu gehen, Berlin : Verlag Galiani, 9 novembre 2017. [Sur le marché de la ville de Turku, devant le centre commercial Stockmann, un déséquilibré de dix-neuf ans sort d'une fontaine. Le jeune homme est nu et armé d'un couteau, avec lequel il se blesse à plusieurs reprises. Avec le recul, personne ne peut vraiment expliquer pourquoi Petri Grönholm, un policier, l'a tué.
Ce dernier est plongé dans le désespoir et se tourne vers son collègue Kimmo Joentaa. Il lui demande d'en apprendre un peu plus au sujet de la victime. Mais aussi de savoir pourquoi le jeune homme était dans la fontaine.
En échange Petri Grönholm, suspendu de ses fonctions, surveille chez elle Sanna, la fille de Kimmo Joentaa, âgée de dix ans. Alors que le commissaire interroge la mère de la victime, un incendie se déclare dans une maison voisine, un enfant meurt, et un autre, le petit David, disparaît sans laisser de trace.]
WAHLBERG, Karin (Suède, 1950 – ) Ω
Série Le commissaire Claes Claesson & Veronika Lundborg, chirurgienne
Soins définitifs, Boulogne-Billancourt, Éditions du Toucan, (Toucan noir), 2010, 558 pages, traduit par Carine Bruy. Édition originale : Tröstaren : kriminalroman, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 2007. [Dans la ville d'Oskarshamn, Charlotte Eriksson rentre chez elle après une soirée avec ses copines. Soudain elle semble entendre des gémissements venant du cimetière. Quand elle sort son téléphone pour appeler de l'aide, une silhouette surgit et elle ressent une douleur brûlante à l'estomac. Conduite à l'hôpital, après avoir été opérée par Veronika Lundborg, la victime semble hors de danger.
Le commissaire Claes Claesson, époux de Veronika Lundborg, commence une enquête sans le moindre indice. Mais deux jours plus tard, avant d'avoir été interrogée par la police, Charlotte est retrouvée morte dans sa chambre d'hôpital. La chirurgienne aurait-elle fait une erreur ?] Volet n° 6 de la série en version originale.
WAHLÖÖ, Per Fredrik (Suède, 1926 – 1975)
Diptyque Le commissaire Peter Jensen
Meurtre au 31° étage, Bordeaux, Le Mascaret, (Le Mascaret noir), 1988, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 801), 2010, 240 pages. Édition originale : Mord på 31:a våningen, Stockholm : Norstedts, 1964. [Dans un futur qui n'est pas précisé, les directeurs d'un empire de presse reçoivent un courrier de menace. Cette missive dit qu'une bombe à retardement a été placée dans leur bâtiment, et qu'elle va exploser à 14 heures le 23 mars. Plusieurs voitures de police convergent vers le bâtiment, mais aucune déflagration n'intervient.
Dans ce pays nordique qui n'est pas nommé, le directeur de la police demande au commissaire Jensen d'ouvrir une enquête. On lui suggère fortement d'agir avec la plus grande discrétion dans cette entreprise de journaux, la seule du pays. Ce conglomérat est détenu par une famille, au grand pouvoir d'influence sur les opinions des habitants.
L'enquêteur est un homme solitaire, froid, mais efficace, et on lui accorde une semaine pour mener à bien ses recherches. Un individu avoue être l'auteur de la lettre, mais c'est un drogué, et ses propos sont tellement incohérents qu'il n'est pas crédible. Le laboratoire détermine que le papier de la lettre, a été fabriqué par les papeteries du groupe industriel.
Ce produit a été utilisé comme support pour des attestations décernées à des personnes ayant quitté la société. Le directeur des ressources humaines indique les noms des douze personnes qui ont reçu ce document. Deux sont mortes et une a déménagé à l'étranger, Peter Jensen interroge successivement les neuf autres.]
Arche d'acier, Bordeaux, Le Mascaret, (Le Mascaret noir), 1988, traduit par Joëlle Sanchez. Réédition : Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 802), 2010, 224 pages. Édition originale : Stålsprånget, Stockholm : Norstedts, 1968. [Dans un pays non précisé, les journaux sont conçus pour rassurer, les difficultés non résolues ne sont pas publiées. La population n'est pas informée de la pollution de l'air, car cela pourrait l'inquiéter. Les seuls problèmes sont l'alcoolisme à un niveau endémique, un nombre de gens qui se suicident et un taux de natalité très bas.
Le commissaire Jensen, qui travaille au 16° district de la capitale depuis près de trente ans, doit subir une greffe du foie. Comme l'opération ne peut se faire dans sa propre nation, il doit se rendre dans une contrée chaude. Le médecin de la police lui a dit que les chances de succès de l'opération sont faibles, voire très faibles.
Son avion atterrit dans un territoire où tout lui est étranger, puis il est placé dans une chambre d'hôpital. Après l'intervention chirurgicale, il reste trois mois dans l'isolement le plus complet, sans nouvelles de ses concitoyens. Contre toute attente, la transplantation est une réussite, et il prend le chemin pour rentrer chez lui.
Son vol est dérouté vers le Danemark, où le gouvernement s'est exilé, car son pays a presque cessé d'exister. L'ancien ministre de l'intérieur lui demande de repartir dans leur patrie, pour déterminer ce qu'il s'est passé. Ce dernier lui précise qu'il n'y a pas eu d'élections depuis des semaines, en raison d'émeutes.
Le policier retrouve sa terre natale qui manque d'eau, d'électricité, et les postes frontières sont vides. Dans un monde en grande partie stérile, certains de ses compatriotes meurent d'une mystérieuse épidémie. Toutes les communications avec le monde extérieur ont été coupées, et il est le dernier policier en service.]
Titre n'appartenant à aucune série
Le Camion, Paris, Payot & Rivages, (Rivages/Noir n° 868), 2012, 365 pages, traduit par Philippe Bouquet. Édition originale : Lastbilen, Stockholm : Norstedts, 1962. [Dans les années 1960, Willi Möhr, peintre et marginal originaire de Dornburg a fuit Allemagne de l'Est. En Espagne, depuis quatre mois il cohabite avec Dan et Siglinde Petersen. Ce sont des artistes norvégiens qui se sont installés en Catalogne depuis deux ans. Ces gens ne font pas partie des Scandinaves qui s'enivrent tous les soirs au bar de Jacinto.
Le couple utilise un camion qui appartenait à la milice ouvrière pendant la guerre civile espagnole. Les Norvégiens partent pour une partie de pêche en bateau, avec les frères Ramon et Santiago Alemany. Seuls les deux pêcheurs reviennent, le jeune homme ne croit pas à un accident, et commence une enquête. Involontairement, il est entraîné dans la lutte contre la dictature franquiste, et comprend qu'il ne connaît pas assez ce pays.]
WALLENTIN, Jan (Suède, 1970 – )
L'Étoile de Strindberg, Paris, Fleuve Noir, (Littérature générale), 2011, 532 pages, traduit par Charlotte Drake & Patrick Vandar. Réédition : Paris, Pocket, (N° 15040), 2013, 602 pages. Édition originale : Strindbergs stjärna, Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 5 octobre 2010. [De nos jours, Erik Hall effectue une plongée dans la mine de cuivre désaffectée de FalunЖ. Après s'être frayé un chemin dans le labyrinthe de tunnels partiellement inondés, il arrive dans une grotte. C’est là que repose le corps, très bien conservé, d'un homme tenant à la main une croix AnkhΘ.
À côté du cadavre, il trouve des inscriptions énigmatiques, celles d'un ancien poème islandais. L'affaire suscite l'attention des médias, car c’est un meurtre suivi d’un ancien rituel nordique. Le sportif subaquatique ne parle pas de l’objet, muni de poignées recourbées, qu’il a trouvé.
Erik fait des déclarations qui ne sont plus prises au sérieux, et après l’affaire n’intéresse plus les journaux. Lors de l'enregistrement d'une émission télévisée, il rencontre Don Titelman, un professeur d'histoire toxicomane. Pour revenir dans l’actualité, l’inventeur⊟ lui parle de ce qu'il a exhumé, et lui demande d’interpréter la découverte.
Son interlocuteur a étudié la médecine avant de devenir psychiatre, et depuis sa dépression il travaille à l'université de Lund. C'est quelqu'un de dépendant des pilules qu’il s’auto-prescrit, et qu’il transporte en bandoulière dans un sac. Il est traumatisé par les récits de sa grand-mère, les expériences qu’elle a subi dans un camp de concentration.
L’enseignant se rend chez Erik Hall, pour examiner l’objet évoqué par le spéléologue amateur. Anxieux, le visiteur avale l’un de ses nombreux comprimés, avec du vin qui est dans une bouteille sur la table. Le propriétaire des lieux a été assassiné, et lorsque la police arrive, elle le trouve agenouillé à côté de la victime.
Avec ses empreintes digitales sur la bouteille, ce n'est donc pas surprenant qu'il soit accusé du meurtre. L'élégante Eva Strand, est une avocate qui arrive pour assurer la défense du taciturne accusé. Elle a une peau extrêmement pâle, et une préférence pour le style vestimentaire des années 1940.
Curieusement, tous deux ne sont pas conduits dans les locaux de la police, mais à l'ambassade d'Allemagne en Suède. Don Titelman est interrogé sur la croix Ankh, symbole égyptien de la vie éternelle, et sur un autre article. L’avouée et son client sont séquestrés, ils comprennent qu’ils font face à une société secrète, puis ils s’évadent.
Le professeur décide d'en savoir plus sur le second objet, l'étoile de Strindberg, dont il ignore tout. Les deux trouvailles dont on lui a parlé, ont été faites dans le désert du Taklamakan♗, par Sven Hedin☘ en 1895. Elles ont été envoyées à son ami August Strindberg, connu à l'époque comme génie polyvalent.
L’écrivain n’a pas réussi pas à trouver de signification précise, et les a transmises à son parent Nils Strindberg♔. Le jeune scientifique et photographe de Stockholm, a soumis l'étoile et la croix à divers examens alchimiques. Il a découvert qu'à une certaine température, elles fusionnent en montrant une partie du ciel arctique.
Le neveu d'August Strindberg s’est alors embarqué avec l'explorateur Andrée⚒ lequel partait, selon la version officielle, vers le pôle Nord. Don Titelman et Eva cherchent cette étoile qui projette une image tridimensionnelle du lieu de descente aux enfers. Cependant, ils sont pourchassés à la fois par la justice et par des adeptes de l’occultisme d’Heinrich Himmler.]
WALTARI, Mika (Finlande, 1908 – 1979)
Trilogie Le commissaire Palmu
Qui a tué madame Skrof ?, Paris, Éditions de la Librairie des Champs-Élysées, (Le Masque n° 429), 1952, 255 pages, traduit par Olivier Séchan. Édition originale : Kuka murhasi rouva Skrofin?, Helsinki : Kustannusosakeyhtiö Otava, 1939. [La riche veuve Alma Skrof, avare et détestée, appartenant à une secte religieuse, est retrouvée morte dans son appartement à Helsinki. Dans un premier temps, le décès est considéré comme un accident, la femme de chambre aurait oublié de fermer le robinet du gaz.
Le commissaire Palmu, est un homme minutieux âgé d'une soixantaine d'années, qui ne s'intéresse qu'aux faits. Il est aisément reconnaissable à son chapeau melon, son écharpe et à son cigare. C'est lui qui est chargé de l'enquête, car la victime a effectué des modifications de son testament la veille de sa mort.
De plus la vieille dame avait pris de puissants somnifères et son chien est mort lui aussi. Mais l'animal a les yeux écarquillés, et le policier qui se demande pourquoi, a la conviction qu'il a trouvé l'inévitable erreur que fait toujours un assassin.
L'enquêteur se demande quels est le rôle dans cette affaire de Mustapäällä, un prédicateur qui a formé sa propre secte, la Communauté de Bethléem. L'attitude de Kirsti Skrof, la belle-fille d'Alma Skrof, la fille d'un premier mariage de son mari, intéresse aussi le policier.
La veuve précisait dans son testament, que Kirsti Skrof n'héritera de sa fortune que si elle épouse Kaarle Lankela, le neveu d'Alma Skrof. Ce dernier est un conducteur de voitures de sport, un coureur de jupons notoire, et il devient le principal suspect du meurtre.] Volet n° 1 de la série en version originale.
WESTERLUND, Staffan (Suède, 1942 – 2012)
Série Inga-Lisa Östergen
Chant pour Jenny, Paris, Christian Bourgois, 1993, 321 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 2816 : Grands détectives), 1997, 321 pages. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 369 : Policier), sous le titre : Chant pour Jenny : Une enquête d'Inga-Lisa Östergen, 2005, 327 pages. Édition originale : Sång för Jenny : kriminalromanЖ, Stockholm : Carlsson Bokförlag, 1985. [Jenny, une fillette de treize ans qui observait les oiseaux disparaît sans motif apparent. Inga-Lisa, avocate⚒ de la défense de l'environnement♔ enquête sur une société pharmaceutique qui exporte des médicaments dangereux au Brésil.] Volet n° 3 de la série en version originale.
L'Institut de recherches, Paris, Christian Bourgois, 1994, 343 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Paris, Union Générale d'Édition (10/18 n° 2726 : Grands détectives), 1996, 323 pages. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 358 : Policier), sous le titre : L'Institut de recherches : Une enquête de l'inspecteur Inga-Lisa Östergen, 2005, 343 pages. Édition originale : Institutet, Höganäs : Bra Böker, 1983. [Alfred Östergren, âgé de soixante et onze ans, est en train de vider les morues qu’il a capturées. Le jeune couple d’un autre canot, est paniqué car leur ligne de pêche a ramené un noyé. Le retraité relie le corps à son bateau, puis à bord de l’autre, tous trois rentrent au port.
En ce mois de juillet, la police est en effectifs réduits, et elle n’intervient que le lendemain. En arrivant sur zone, les autorités constatent que l’embarcation et le cadavre ont disparu. Tout le monde est perplexe, car dans l’archipel de Stockholm, la mer est calme et il y a peu de vent. Certains commencent à mettre en doute le témoignage du pêcheur.
Un incendie se déclare à Huddinge, dans Oxvägen, puis un second, à quatre pâtés de maisons du premier. Lisbet Östergren a entendu les soldats du feu, dire que c'était un acte volontaire. La journaliste, pigiste à temps partiel, interroge Andrén, le chef des pompiers. Celui-ci veut éviter que la psychose d’un pyromane se propage, et la convainc d’éviter d’écrire sur ce sujet.
Les brasiers ont fait neuf victimes, dont cinq enfants, et Lisbet en connaissait certains. Dans l’article qu’elle publie, elle n’incrimine que les matériaux modernes utilisés pour la construction des villas. Elle est en train de se promener en mer, lorsqu'un esquif rapide tente de la rattraper, mais en percutant un rocher, ce bateau explose. Sur les poursuivants, la police locale retrouve des armes non répertoriées.
Deux jours plus tard, l’enquêteur Strömbom apprend que la jeune femme, retrouvée sur une île, est décédée d’un cancer. C’est alors qu’il reçoit un appel téléphonique, de l’avocate Inga-Lisa Östergren. Elle désire en savoir plus au sujet de la mort de sa sœur Lisbet. Le fonctionnaire se déplace au cabinet de l’avouée, qui est à proximité de son bureau.
L‘avocate commence une enquête, et cette série de morts l'amène sur la piste d'un institut de biotechnologie. Les bailleurs de fonds, utilisent tous les moyens pour garder secret leurs recherches. Des scientifiques cultivent un virus, qui pourrait entraîner la mort de milliers de personnes. Et maintenant, avec ce que Inga-Lisa a découvert, sa vie ne tient qu'à un fil.] Volet n° 1 de la série en version originale.
WESTÖ, Kjell (Finlande, 1961 – ) Ω
Né à Helsingfors (ou Helsinki en langue finnoise), auteur suédophone
Un Mirage finlandais, Paris, Éditions Autrement, 2016, 533 pages, traduit par Jean-Baptiste Coursaud. Réédition : J'ai Lu (N° 12046 : Littérature générale), 2018, 480 pages. Édition originale : Hägring 38 : Roman, Helsingfors : Schildts & Söderströms, 20 août 2013. [En mars 1938, le Club du mercredi, fondé à l'automne 1927, est une communauté de discussion informelle, totalement masculine. Ses membres se réunissent chaque mois, le troisième mercredi après-midi à deux heures et demie. Ces moments sont autant une excuse pour boire beaucoup d'alcool et fumer des cigares ensemble, que pour parler politique.
Le groupe est composé de Claes Thune, et de cinq vieux amis avec lesquels il a fait ses études. Tous les participants ne partagent pas les mêmes opinions, mais lorsque des désaccords surgissent il n'y a pas de rancune. Récemment, lors de discussions animées mais en restant bons amis, il a été question de la situation politique en Europe. Ils ont évoqué l'Allemagne, qui vient d'annexer l'Autriche et la région des SudètesЖ.
Claes Thune, avocat et chroniqueur dans des journaux influents, vient de revenir à Helsinki après avoir été diplomate à Moscou et Stockholm. Après avoir divorcé, son épouse Gabi est partie vivre avec Robert Lindmark. Celui-ci est psychiatre, membre du Club du mercredi, et le meilleur ami de Claes Thune. Pour remuer le couteau dans la plaie, Gabi a ensuite publié plusieurs nouvelles érotiques.
Les soucis privés de l'homme de loi, font qu'il n'a plus la force de s'impliquer autant qu'auparavant dans son travail. Pour le seconder, il embauche Matilda Wiik, une secrétaire très compétente, silencieuse, réservée, et vêtue très correctement. Mais en réalité, elle est traumatisée et hantée par des souvenirs douloureux d'il y a vingt ans.
Pendant la guerre civileΘ, alors qu'elle n'avait pas encore dix-sept ans, elle a été internée dans un camp de prisonniers. Ses seuls « crimes » étaient que sa mère soit d'origine russe♗ et les présumées sympathies communistes de son père. Elle vit seule, son mari Hannes est simplement parti un beau jour sans un mot, il y a au moins sept ans.
Madame Leimu, la femme de ménage, est malade et le maître des lieux demande à Matilda d'aller au marché couvert pour faire des courses. Lorsqu'elle revient avec les provisions, tous les intervenants pour le Club du mercredi sont déjà réunis dans la petite pièce. Après une heure de discussion à parler d'investissements, l'avocat lui demande d'amener les alcools.
Dans la pièce voisine elle entend deux personnes parler très fort, et les blessures psychologiques se ré-ouvrent. Elle vient de reconnaître « le capitaine », son tortionnaire et violeur quand elle était adolescente. Mais elle n'est plus une victime impuissante, elle va planifier sa vengeance, d'autant plus facilement que son bourreau ne se souvient pas d'elle.]
WIJKMARK, Carl-Henning (Suède, 1934 – 2020)
1962, Arles, Actes-Sud, 1987, 246 pages, traduit par Philippe Bouquet. Réédition : Le Mans, Cénomane, sous le titre : Derniers jours, 2007, 285 pages. Édition originale : Sista dagar roman, Stockholm : Norstedts, 1986. [En 1962, le général de Gaulle vient de décider qu'il accordait son indépendance à l'Algérie. Le premier acte terrorisme urbain moderne vient de se produire dans un attentat manqué contre la voiture transportant le président de la France. Le narrateur est un journaliste suédois à Paris qui tente de dépeindre les événements dramatiques. Il est entraîné dans un cercle de jeunes activistes de l'O.A.S. (Organisation Armée Secrète), opposés à l'indépendance de l'Algérie.]
Da Capo, Paris, Belfond, (Littérature étrangère), 1996, 292 pages, traduit par Philippe Bouquet. Édition originale : Dacapo, Stockholm : Norstedts, 1994. [Un photographe suédois revient à Munich pour illustrer un livre consacré à l'art funéraire en Europe. Il découvre que l'on a usurpé son identité.]
WOLF, Inger (Danemark, 1971 – ) Ω
Série Daniel Trokic & Lisa Kornelius, en poste à Århus
Nid de guêpes, Bordeaux, Mirobole éditions, 2013, 379 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 726 : Policier), 2014. Édition originale : Hvepsereden, Århus : Modtryk, 2011. [Un agent immobilier fait visiter à un couple de clients, une vieille villa d'AarhusЖ en vente depuis longtemps. Tous trois découvrent un adolescent de quinze ans qui a été assassiné, et autour du corps il y a beaucoup de guêpes mortes.
La victime a été torturée avant d'être tuée avec une arme blanche, ce qui ne peut être l'œuvre que d'un psychopathe. Un peu plus tard, on apprend qu'un homme s'est évadé d'un hôpital psychiatrique où il était interné en raison d'une obsession des guêpes.
Le commissaire Daniel Trokic passe Noël dans sa famille, en Croatie son pays d'origine, lorsqu'il est contraint de rentrer au Danemark pour s'occuper de l'affaire. Lisa Kornelius, l'adjointe de Daniel Trokic, a du mal à se concentrer sur son travail, car sa mère est décédée. Les enquêteurs constatent d'anciennes cicatrices sur le garçon et soupçonnent rapidement ses parents. Mais un autre meurtre est commis, et la seconde victime est encore un adolescent.] Volet n° 4 de la série en version originale.
Mauvaises eaux, Bordeaux, Mirobole éditions, 2014, 347 pages, traduit par Alexis Fouillet. Réédition : Paris, Gallimard, (Folio n° 761 : Policier), 2015. Édition originale : Ondt vand : krimi, [Espagne] : Black Cat Edition, 2012. [Deux femmes disparaissent d'Århus, puis l'automne suivant sont retrouvées assassinées à la périphérie de la ville. Leurs corps sont placés dans des valises, sous un tas de pierres.
Sur la peau de l'une d'elles on voit une série de marques qui ressemblent à la lettre Y, et dans les cheveux de la seconde une fleur rare. Alors qu'une autre femme disparaît, Daniel Trokic et son équipe ont un besoin urgent de comprendre le sens de la mise en scène macabre et son symbolisme.] Volet n° 5 de la série en version originale.
Noir Septembre, Bordeaux, Mirobole éditions, (Horizons noirs), 2015, 352 pages, traduit par Frédéric Fourreau. Édition originale : Sort sensommer, Århus : Modtryk, 2006. [Fin septembre, tôt un dimanche matin, Anna Kiehl, jeune étudiante en anthropologie âgée de vingt-sept ans et mère célibataire, est assassinée dans la forêt de Marselisborg ▣. Son corps dénudé a été retrouvé au bord d'un lac, elle a la gorge tranchée et un bouquet de ciguës séchées est placé en éventail sur sa poitrine dénudée.] Volet n° 1 de la série en version originale.
Le Souffle du diable, Bordeaux, Mirobole éditions, (Horizons noirs), 2017, 315 pages, traduit par Laila F. Thullesen & Christine Berlioz. Édition originale : Sangfuglen, 2009. [Tôt le matin un mois de mai, on découvre le cadavre de Maja Nielsen dans Rådhusparken, le parc de l'hôtel de ville d'Århus, un endroit très fréquenté. L'homme qui a fait la découverte est le propre cousin de la défunte, un policier. Daniel Trokic pense dans un premier temps à la version du suicide, la jeune femme serait tombée d'une grande hauteur, mais il n'y a pas d'immeubles de cette taille à proximité. Quelqu'un l'a peut-être déplacée, donc l'affaire fait également l'objet d'une enquête criminelle.] Volet n° 3 de la série en version originale.
ZANDER, Joakim (Suède, 1975 – )
Trilogie Klara Walldéen
Apnée, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2015, 385 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Réédition : Arles, Actes-Sud, (Babel noir n° 203), 2018, 496 pages. Édition originale : Simmaren, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 17 octobre 2013. [Au début des années 1980 après une mission à Damas, un agent américain dont on ne connaît pas le nom, abandonne sa fille qui vient de naître. Incapable de se pardonner, il recherche le danger en allant au Liban, en Afghanistan, et en Irak, pour fuir son passé.
Trente ans plus tard Mahmoud Shammosh, doctorant en droit de l'université d'UppsalaЖ s'intéressant aux conflits armés et aux droits de l'homme, découvre accidentellement des informations sensibles. Cela concerne la torture pratiquée par la C.I.A., et il demande de l'aide à son ex-petite amie, la jeune Suédoise Klara Walldéen, employée du Parlement européen. Mais l'agence américaine de renseignement veut à tout prix empêcher la diffusion de ces informations.
Pendant ce temps, à Bruxelles, George Lööw, lobbyiste auprès de l'Union Européenne, reçoit de son employeur un travail. Il doit représenter un client déplaisant au programme louche. Ses supérieurs cupides semblent vraiment vouloir satisfaire tous les désirs de ce client.]
Le quartier, Arles, Actes-Sud, (Actes noirs), 2019, 384 pages, traduit par Marianne Ségol-Samoy. Édition originale : Orten, Stockholm : Wahlström & Widstrand, 10 septembre 2015. [Yasmine Ajam a quitté Bergort, une banlieue (fictive) de Stockholm, et elle travaille maintenant à New-York. Elle cherche de nouvelles tendances dans la société qui pourraient être utilisées commercialement.
Un jour, elle reçoit un message surprenant qui la pousse à rentrer immédiatement à Stockholm : les émeutes qui ont secoué les rues de la capitale suédoise semblent liées à la disparition de son frère Fadi. La rumeur dit que ce dernier s'est radicalisé et qu'il est mort en Syrie en combattant pour l'État Islamique.
Klara Walldéen vit à Londres et travaille sur un rapport destiné à l'Union Européenne, évaluant les avantages et les inconvénients du transfert de certaines missions de la police au profit de sociétés privées. Que pourrait-il se passer si ces entreprises de sécurité étaient russes ?
Les souvenirs la hantent et elle consomme trop d'alcool pour oublier. Elle se fait voler son ordinateur et peu de temps après, l'une de ses collègues est poussée sous une rame de métro. Elle rentre à Stockholm au mois d'août, et son chemin croise celui de Yasmine.]